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The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June Empty
MessageSujet: The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June Icon_minitimeSam 28 Juin - 18:59

Note: pas de spoil
Prompt: C'était un premier baiser maladroit


Nous nous appelons Xever et June





Xever était perché sur un toit, comme à son habitude. Il tourna les yeux vers le petit groupe de zombie qu'il avait abattu et soupira, se dirigeant vers eux pour les fouiller. Ce qu'il pourrait trouver dans leurs poches s'avérerait peut-être utile. Il trouva un briquet, un porte feuille, une montre et un mot. Il se concentra un long moment, déchiffrant la lettre avec difficulté:

If you're going through hell, keep going

Xever renifla avec dédain, laissant tomber la note. Cela n'avait rien de très original "Si vous traverser l'enfer, ne vous arrêtez pas", Winston Churchill. Il tenta d'allumer le briquet mais il n'y avait plus de gaz, il soupira et jeta l'objet. Il n'avait plus qu'un porte feuille et une montre.

« Hey ! »

La voix provenait d'en bas, Xever baissa les yeux. June se tenait debout au milieu de la rue, les bras levés avec un sac en toile plein. L’élastique retenant ses cheveux bruns avaient lâché la nuit dernière, faisant cascader ses mèches le long de son visage et dans son dos. Il était l'une des rares personnes que Xever avait vu avec des cheveux aussi long, les autres les coupaient courts pour éviter les empoignades. Ce n'était pas pratique. Xever avait lui-même les cheveux courts, il se les coupait régulièrement avec son propre couteau, le résultat n'était pas vraiment régulier mais cela lui permettait de rester en vie. June le défia, levant le menton:

« J'espère que tu as trouvé autre chose qu'une malheureuse montre, sinon j'ai gagné ! »

La cicatrice sur la pommette de June lui envoya un sourire et il haussa les épaules. Son compagnon faisait beaucoup trop de bruit, ils allaient se faire repérer avec ses conneries. Xever rangea la montre dans sa poche et s'assit en tailleur sur le toit, regardant June avancer jusque lui, la mine radieuse, fier de son butin. Ce dernier s'accroupit au sol et ouvrit son sac pour lui montrer quelques boites de conserves, un couteau avec une longue lame et un révolver. June releva les yeux, le toisant en penchant la tête sur le côté:

« A chaque fois que je te vois, tu es sur un toit, t'as un vrai problème avec eux, tu sais ? Ironisa t-il.
- On voit tout d'ici, rétorqua t-il. »

Reste toujours en hauteur, là où tu peux voir tout ce qui se passe, mais regarde toujours derrière toi.

June secoua la tête, rangeant ses affaires et Xever se leva pour descendre et le rejoindre, il fallait qu'ils trouvent un endroit où dormir cette nuit, il fallait aussi qu'ils s'assurent que l'endroit était sûr. Quand June avait quitté son groupe pour rester avec lui, Xever avait rapidement entretenu une routine, se lever, marcher le plus loin possible, trouver de la nourriture, trouver une maison, dégommer les zombies, s'installer pour la nuit, dormir, continuer. S'installer était dangereux, leurs présences constantes attireraient une horde de morts-vivants, mieux valait se déplacer souvent. Xever passa par la trappe sur le toit, s'assurant qu'aucun zombie n'avait fait son chemin dans le couloir, il marcha silencieusement dans les couloirs et descendit les escaliers.

Il récupéra son sac à dos qu'il avait planqué derrière le meuble télé dans le salon et se dirigea vers l'entrée, rejoignant June. Il ouvrit le battant. Aucune trace de son compagnon.

« June ? Appela t-il. »

Xever fronça les sourcils et ferma la porte, s'adossant contre elle, il examina les environs, le sac de June avait disparu tout comme lui, il n'y avait plus aucune trace de son ami. Pas un son ne filtrait, pas un seul grognement, la scène était beaucoup trop propre pour qu'il s'agisse de l’œuvre d'un zombie. La peur s'empara doucement de lui. Il sortit son couteau de sa ceinture et décrocha sa hache de sa lanière sur son sac à dos. Il fit plusieurs pas, prudemment.

Les humains sont pires que les zombies. Fais attention.

Xever resserra ses doigts sur sa hache, ses paumes étaient moites, rendant sa prise glissante sur les armes. Un rire graveleux sonna sur sa droite et il se tendit entièrement, se mettant sur ses gardes. Un groupe d'hommes et de femmes, une quinzaine de personne en tout, se tenait là, un grand gaillard avec des bras comme ses cuisses retenait June, le tenant en joug avec un couteau sous sa gorge. Xever se figea, les sens en alerte et le sang pulsant furieusement dans ses veines.

« Regardez-le, les gars ! C'est juste un môme ! S'est esclaffé le truand. »

Les humains sont cruels, ils savent où appuyer pour faire mal. Evite-les.

Xever leva sa hache sans hésitation, toisant le groupe avec un regard mauvais:

« Relâchez-le, ordonna t-il. »

L'homme baraqué renifla avec amusement, envoyant un regard complice à son groupe, il faisait clairement le fanfaron. June le regardait avec ses grands yeux gris, du sang perlait à ses lèvres, preuve que quelqu'un lui avait donné un coup de poing. Il avait peur, l'effroi déformait ses traits, il se cramponnait aux mains de son agresseur. Le couteau que l'homme maintenait sous sa gorge s'appuyait sans ménagement sur sa peau, une coupure commençait déjà à s'y former.

« Tu vas nous donner ton sac, tu le balance par ici et on verra ce qu'on peut faire pour lui. »

L'homme enfouit vicieusement sa main dans les cheveux de June et tira brutalement pour faire se renverser sa tête en arrière, le faisant tomber à genoux avec un petit cri entre douleur et surprise. Xever serra les dents.

Ne jamais faire confiance. A personne.

Xever aurait pu abandonner June. Hausser les épaules et tourner les talons. Il aurait pu. S'il l'avait fait, il aurait pu garder ses affaires, ne pas abandonner son sac et être tranquille, ne plus prendre le risque de se faire prendre chaque fois que June ouvrait la bouche pour babiller. Être seul était plus facile pour lui de toute façon. Mais ce n'était pas une question de facilité. Xever leva les yeux au ciel et soupira, il vit le doute dans le regard de son ami, comme s'il pensait qu'il allait l'abandonner derrière lui, le laisser aux mains de ce groupe. Son incertitude ne le blessa pas, il était ce genre de personne habituellement. Il ne l'était plus.

Xever laissa glisser la lanière de son sac de son épaule et le jeta violemment à la tête d'un de ces abrutis, ne faisant pas semblant de ne pas l'avoir fait exprès. L'homme qui retenait June renifla encore bruyamment, crachant sur le sol:

« Il a des couilles, ça on ne peut pas lui enlever. »

Une femme du groupe fronçait les sourcils, examinant la situation avec désapprobation. Elle n'était pas la seule, ils paraissaient ne pas cautionner ce genre de comportement mais aucun d'entre eux n'intervint en leur faveur. Le grand gaillard semblait être leur leader. June avait les mains levés sur ses cheveux que ce dernier tirait toujours avec méchanceté. Pour lui faire mal. Pour l'humilier. Xever se campa fermement sur ses jambes:

« J'ai donné le sac. Relâchez-le.
- Naan, j'ai une meilleure idée. Tu vois notre ami, là. »

Le chef pointa un homme maigrichon à coté de lui. Il avait mauvaise allure et respirait difficilement, s'appuyant contre un autre homme, son visage était blême et ses lèvres commençaient à pâlir également. Xever toisa le leader avec dureté, lui demandant de se dépêcher et d'en venir au fait :

« Et alors ?
- Et alors qu'il demande... Il est asthmatique. On ne relâchera ton ami que si tu aides Kevin à lui ramener des inhalateurs. »

Profite de la situation lorsque tu as un avantage sur les autres. Sois fort.

« Je ne ramène un inhalateur qu'à la condition de récupérer mon ami et nos sacs, dit-il fermement.
- Le gars se croit vraiment tout permis, railla un vieil homme.
- T'es pas en position de négocier, gamin, continua le leader. »

Il tira violemment sur les cheveux de June, faisant gémir et grimacer ce dernier. Xever se retint de déglutir, ne montrant aucun signe de faiblesse. Il examina l'asthmatique, le regardant de haut en bas. C'était un jeune homme bruns, ses traits étaient anguleux et maigres, il paraissait ne pas avoir mangé depuis des lustres tant il était fin. Il ne tenait pas tout seul sur ses jambes, l'homme à ses cotés le portant pratiquement. Xever estima qu'il n'en avait plus pour longtemps. Il le pointa du menton:

« Lui non plus n'a pas l'air en position de négocier. Lui et nos deux sacs.
- Un sac. Et si tu veux récupérer ton pote en entier, tu as intérêt à accepter. »

Le chef appuya plus fort sa lame contre le cou de June, le faisant gémir de douleur et couler le sang. Xever resta impassible, son cœur battait fort dans sa cage thoracique, pulsait dans ses tempes et menaçait de lui faire tourner la tête. Il n'avait que dix-sept ans après tout. June s'agrippait aux bras de son assaillant pour tenter de réduire les dégâts sur sa personne, il envoya un sourire à Xever:

« Moi et un sac, ça me paraît raisonnable, dit-il, la gorge nouée.
- Tu ferais mieux d'écouter ton pote. »

L'asthmatique toussa, s'écrasant plus lourdement contre son ami. Xever serra les dents et hocha sèchement la tête. Les doigts du chef se desserrèrent sur les cheveux de June, lui laissant un peu de répit, il hocha la tête vers l'homme qui maintenant le malade:

« Kevin, tu vas avec lui, prends la Toyota. Si tu fais le malin et que tu te barres, tu peux être sûr que ton petit copain finira comme ces connards de zombie, compris ? »

Xever hocha la tête. Il aurait voulu rester sur place, surveiller qu'on ne ferait rien à June mais il n'avait pas le choix. Il suivit Kevin lorsque ce dernier passa à coté de lui, envoyant un dernier regard à son ami. June lui fit un signe de tête, tentant de lui sourire comme pour lui dire que tout allait bien aller, qu'il ne devait pas s'inquiéter. Il s'inquiétait quand même.

« Ça ne me plaît pas d'agir de cette façon, a grommelé Kevin. Mais mon petit frère est malade et je tuerais pour le sauver. Tu es prévenu. »

Kevin le conduisit vers un tas de feuillage. Ce n'était pas une planque très discrète pour une voiture. Ils dégagèrent le véhicule, c'était une vielle Toyota rouge, rouillée de partout. Elle paraissait en état de marche. Kevin monta, s'installant derrière le volant et Xever jeta un coup d’œil par dessus son épaule. Stupide, ils étaient trop loin pour apercevoir le groupe de là où ils se trouvaient.

Surveille tes arrières, ne quitte jamais ton ennemi des yeux.

Xever tourna la tête vers Kevin et s'installa à la place du mort.


*


Il aurait pu abandonner June derrière lui. S'il n'avait pas passé un mois en sa compagnie.

Il faisait froid cette nuit-là et Xever avait déployé sa couverture polaire sur eux, laissant June se blottir dans ses bras sans arrière pensée. Des zombies grognaient au dehors, se rapprochant parfois trop près de la maison dans laquelle ils avaient trouvé refuge. June avait eut une bonne idée en prenant les vêtements sur des zombies morts pour les disperser le long des murs. L'odeur des morts-vivants dissimulaient leurs odeurs, les faisaient passer pour des zombies eux aussi. June passa sa main sur sa joue, dégageant une mèche blonde de son visage.

« Tu pense que le monde sera un jour comme il était avant ? »

Xever ne répondit pas à sa question. Il ne savait pas si tout rentrerait dans l'ordre, la situation paraissait désespérée. Il posa son menton contre le front de June et resserra ses bras autour de lui. Malgré le silence entrecoupé de bruits louches, Xever trouva que l'ambiance était paisible. Ils avaient réussi à trouver un équilibre, ils étaient complémentaires. Il n'avait pas besoin de parler pour se faire comprendre, ce qui le soulageait, il avait perdu le goût de la parole. June releva la tête, faisant glisser sa joue contre son épaule pour pouvoir le regarder. Xever fronça les sourcils.

« Hey...
- Hm ? »

Ce genre d'onomatopée ne voulait souvent rien dire venant de June. Ce dernier posa sa main contre sa tempe, la laissant glisser jusque sa mâchoire piquante. Trouver un rasoir ici tenait du miracle. Le coeur de Xever battit plus fort, faisant s'échauffer son corps et picoter ses extrémités. June approcha doucement son visage du sien, les paupières lourdes et l'air chargé en électricité. Son nez frotta contre le sien lentement et sa respiration eut un accroc. Leurs bouches étaient à un millimètre l'une de l'autre, Xever respirait l'oxygène de June, sentait son souffle chaud contre sa joue. Il serra les dents et se décala, rompant le charme.

June rouvrit les yeux, se mordant les lèvres avec déception:

« Xever ? Pourquoi ? »

Xever garda les lèvres pincées et les mâchoires serrées.

Ne t'attaches pas. A personne. Ils meurent tous.

« Parce que. »

June avait resserré ses bras autour de lui, comme s'il avait peur qu'il ne disparaisse et avait caché sa tristesse en enfouissant sa tête dans son cou.

*


Xever détailla la pharmacie avec un froncement de sourcils. Le bâtiment était envahi par les zombies, ça paraissait impossible de se frayer un chemin à l'intérieur. A ses cotés, Kevin tapotait nerveusement le volant du plat de la paume, se mordant les lèvres. Sa jambe battait la mesure, il avait peur. Tout comme Xever.

« C'est impossible, statua t-il. Ils sont trop nombreux, ce serait du suicide.
- On doit trouver un inhalateur pour mon frère, répondit Kevin obstinément.
- Et comment tu comptes t'y prendre ?»

Ne te lance jamais dans des missions suicides.

Kevin sortit un berretta de sa ceinture, le montrant à Xever avec un air menaçant. Qui n'eut aucun effet sur lui.

« Bon, alors on fonce dans le tas, on récupère les inhalateurs et on s'en va.
- C'est stupide, soupira Xever. Fais diversion par là-bas, tu les attire, j'y vais. Et on se casse. »

Xever ne lui laissa pas l’opportunité de protester et sortit de la voiture, allant se cacher dans des fourrés proches de la pharmacie. Il serra sa hache contre son coté, attendant que les zombies mordent à l’appât et courent après Kevin.

« Eh bande de merde ! Venez me chercher ! Cria celui-ci. »

Un concert de grognement retentit à la provocation de Kevin et une horde de zombie se mit à sa poursuite, traînant les pieds ou marchant énergiquement selon les individus. Xever attendit patiemment qu'ils soient assez loin pour longer les bosquets, se rapprochant de la porte du magasin en faisant attention à ce que ses pieds ne fassent pas craquer les branchages. Une feuille se coinça dans ses cheveux et il ne fit rien pour la dégager, se faufilant jusqu'à la porte. Le cœur de Xever battait dans ses oreilles, l'assourdissant temporairement.

J'ai peur.

Il prit une inspiration profonde, ne fermant pas les yeux de peur qu'un zombie ne le surprenne. Il entendait vaguement les cris de Kevin qui s'éloignaient de plus en plus. Il prit une deuxième inspiration et bondit sur ses pieds, se précipitant sur la porte, l'ouvrant à toute volée.

C'est pas grave d'avoir peur. Ne te laisse pas aveugler.

Xever décapita un zombie qui tendait les bras dans sa direction, les dents découvertes et le visage en décomposition. Le sang gicla sur ses mains et lui tacha la joue au passage. Il continua, sautant par dessus le comptoir pour avoir accès aux médicaments, tuant un deuxième zombie en lui fendant la tête en deux, plantant son couteau dans son œil.

Ne pense pas. Agis.

Il regarda les écriteaux avec les indications, les lettres devenaient floues devant ses yeux, les lettres se mélangeaient. Voilà pourquoi ce n'était pas une bonne idée de l'envoyer quelque part où il était nécessaire de savoir lire correctement et avec rapidité:

Dyslexie.

Xever ouvrit tout les tiroirs avec précipitation, ne se retournant que pour dégommer un zombie ou deux. Le premier tiroir avait déjà été fouillé. Il jura entre ses dents et continua ses recherches. Tout les tiroirs étaient vides.

June

Il passa au comptoir, les mains tremblantes. Tout était vide. Quelqu'un était passé là avant eux. Kévin hurla du dehors, ce n'était pas des cris de provocation. C'était des cris de douleur. Xever tapa contre le comptoir avec frustration, soulevant un monceau de papier, les jetant à terre, fouillant une deuxième fois les tiroirs. Il alla vers les présentoirs et secoua la tête, un inhalateur ne serait jamais sur un présentoir.

Il n'y avait rien. Rien du tout ici. La pharmacie était vide.

June

Xever donna un énorme coup de pied dans le comptoir, laissant sa rage le dominer. Il fit tournoyer sa hache, tuant le zombie qui l'avait saisi par le bras avant qu'il ne le morde. Un fracas gigantesque retentit et Xever se tourna. La paroi du comptoir qu'il avait frappé avec cédé, tombant au sol et dévoilant un sac violet. Il se précipita sur le sac et l'emmena avec lui sans réfléchir, espérant qu'un inhalateur se trouverait dans le tas. Il refit le chemin inverse, se fichant de faire craquer les branches sous ses pieds, courant à toute vitesse, zigzaguant entre les arbres. Il monta dans la voiture et ferma la porte derrière lui. Il ouvrit le sac sur ses genoux, surveillant les environs pour s'assurer qu'il était seul. Il le vida par terre et fit l'inventaire, les mains parcourues de tremblements et un mal de tête terrible se logeant à l'arrière de son crâne.

Piqure anti-rabique périmé, dentifrice, produits cosmétique, pommade antiseptique, des seringues avec des noms de médicaments compliqués. Et tout au fond, une boite avec trois inhalateurs. Xever soupira, le mal de tête se fit insistant et la tête lui tourna, il ouvrit la portière et vida le contenu de son estomac.

Xever se redressa, passant le revers de sa main sur son front et refermant la porte. Il ne faisait jamais ce genre de chose, il détestait les raids, il détestait tuer, il détestait les zombies... Il glissa le contenu du sac violet dans les poches de sa veste, il n'avait pas risqué sa vie pour contenter des inconnus, il fallait qu'il y trouve son compte aussi.

Kevin reviendrait-il ? Et s'il revenait, reviendrait-il en zombie ? Xever avait prêté attention au trajet, il saurait revenir sur leurs pas mais il rechignait à laisser quelqu'un derrière avec une horde de zombie à ses trousses. Il attendit en se cachant du mieux qu'il le pouvait, se glissant à l'arrière sur le sol et mettant une couverture crasseuse sur lui.

Il sortit la montre qu'il avait trouvé le matin même et se résolut à attendre une heure. Si Kévin ne revenait pas dans ce temps imparti, il mettrait les voiles.


*


Quand ils marchaient côte à côte, il leur arrivait de se bousculer tellement ils étaient proches. Xever ne disait jamais rien quand June passait un bras au dessus de son épaule, mais il supportait difficilement qu'il lui ébouriffe les cheveux, ce geste lui rappelait beaucoup trop le fait que son père avait l'habitude de faire la même chose lorsqu'il était encore en vie.

June avait parfois des jeux débiles pour leur faire passer le temps, il comptait le nombre de fleurs roses qu'ils croisaient, il voulait à tout prix ramener plus de provision que Xever, il rapportait des fois des trucs débiles comme un jeu de l'oie auquel ils avaient joués pour tromper l'ennui. Ils partaient au ravitaillement toujours séparément.

Xever passa une main dans ses cheveux courts, remontant sa capuche sur sa tête pour ne pas se faire remarquer. Il n'avait pas eut de chance, il n'avait trouvé que des denrées qui avaient pourris et qui étaient immangeables. Xever avait essayé autrefois, quand la faim était trop tenace, l'effort n'en valait pas la peine, cela ne ferait que les rendre malade. Ce fut donc bredouille qu'il rejoignit le point de rendez-vous. June fut plus long, il revint cependant avec un sourire malicieux aux lèvres et les yeux pétillants d'amusement, les bras derrière son dos. Xever leva les yeux au ciel, regardant son ami:

« Qu'est-ce que tu as fait cette fois-ci ?
- Comment ça cette fois-ci ? Si tu parles de cette fois avec la porte de garage, c'était pas de ma faute si les proprios n'ont pas graissé leurs portes, je n'aurais jamais pu me douter qu'elle ferait autant de boucan ! »

Xever soupira et croisa les bras, haussant les sourcils et toisant June avec impatience. Le sourire de ce dernier revînt à la charge et il dévoila ce qu'il avait caché derrière son dos. C'était une petite peluche représentant un lapin. Il était gris et incroyablement pelucheux, en bon état. Il avait des yeux verts ridiculement grands. Il releva les yeux vers son ami. June haussa les épaules et rapprocha la peluche de son visage pour lui faire faire un baiser sur la joue de Xever.

« Ton nouveau copain, monsieur ronchon, déclara t-il, son sourire refermant la parenthèse de sa cicatrice. »

June ouvrit la poche de sa veste qui se trouvait près de sa poitrine et glissa la petite peluche à l'intérieur pour que sa tête en dépasse. Xever leva les yeux au ciel. Il enleva la peluche de sa veste. Pour mieux la glisser dans la poche de son jean.


*


La portière s'ouvrit à la volée et Xever se tendit comme un arc, à l'affut. Il tendit l'oreille. Un souffle saccadé et irrégulier lui parvenait. Les zombies arrivaient-ils à ouvrir les portières maintenant ? Il retint sa respiration dans le cas où la réponse serait positive.

« Putain, saloperie de jambe de merde ! Aie ! Il est où ce crétin de gosse ? Murmura une voix. »

Kevin. Xever enleva la couverture de sur lui.

« Je suis là. On peut y aller. »

Kevin sursauta furieusement, se tournant vers lui en levant son arme à hauteur de son visage pour l'abattre. Xever le toisa avec impassibilité tandis qu'il reprenait son souffle.

« Putain, tu m'as fait flipper ! On dégage d'ici, c'est plein de mordeurs. »

Il mit le contact à la voiture, Xever grimpa à l'avant, serra les inhalateurs contre son torse en surveillant Kevin du regard. L'homme se tourna vers lui, ses yeux s'attardant sur ce qu'il avait en main.

« Tu as trouvé ? Demanda t-il avec émotion. Donne ! Ordonna t-il.
- Non. Pas avant que je récupère mon ami, dit-il d'un ton sans appel.
- Donne ! Hurla t-il. »

Kevin lui donna une puissante gifle et Xever grimaça en sentant le sang couler dans sa bouche, il lui avait fendu la lèvre. L'homme continua de le violenter, le secouant comme un prunier en essayant d'atteindre les inhalateurs, lui donnant une seconde gifle qui fit siffler son oreille gauche. Xever haleta et réagit rapidement, ouvrant sa fenêtre et passant sa main hors de l'habitacle pour laisser pendre les inhalateurs par la vitre. Son geste interrompit Kevin qui se tint tranquille, levant la main en guise de paix. Xever déglutit et se ressuya la bouche, épongeant le sang.

« Si tu me fais chier, je les lâche. Maintenant roule.
- D'accord, d'accord. C'est bon, on le fait à ta façon, rentre ta main, s'il te plaît, supplia t-il. »

Xever rentra sa main mais garda la fenêtre ouverte. Il se tînt sur ses gardes, surveillant Kevin du coin de l’œil. Le butin qu'il avait amassé pesait lourd dans ses poches, il n'en montra rien. L'homme ne tenta rien, ses yeux glissèrent parfois sur les médicaments avec envie, comme s'il voulait juste prendre ces fichus inhalateurs et jeter Xever par la fenêtre. La Toyota ralentit enfin et il reconnut l'environnement, ils n'étaient pas loin de l'endroit où June avait été pris en embuscade.

June

Kevin descendit de la voiture et il s'empressa de faire la même chose pour ne pas se retrouver bloqué dans un coin, l'homme était plus grand et plus corpulent que lui, en corps à corps, il se ferait battre à plat de couture. Il recula lorsque Kevin fit mine de se jeter sur lui et plaça les inhalateurs par terre, posant le tranchant de sa lame en travers et levant son pied, prêt à éventrer le paquet:

« Recule ! Cria t-il. »

Kevin s’arrêta dans sa tentative, ses yeux fixés sur les inhalateurs avec désespoir, tendant farouchement les mains vers eux:

« Fais pas ça, mon pote ! Mon frère en a besoin !
- Va chercher mon ami et nos deux sacs, ordonna t-il. »

Kevin gémit et courut dans la direction opposée, lui obéissant. Xever reprit son souffle et s'autorisa à trembler de toute son âme, c'était le moment où jamais, il devrait se ressaisir après, lorsque June et le chef reviendrait. Il était certain que le leader n'abandonnerait pas le deuxième sac sans chantage, il devait être fort.

N'abandonne pas. Sois fort.

Des bruits de courses se firent entendre et Xever prit de grandes inspirations, relevant son pied et stabilisant ses mains sur le manche de sa hache. Le leader apparut, tenant toujours June par les cheveux. Xever perdit son souffle. La rage lui fit perdre la tête:

« Qu'est-ce que vous lui avez fait ? »

Le chef eut un sourire malsain. Kevin tremblait à ses cotés, suppliant Xever du regard:

« Fais pas ça, mec. Fais pas ça..., répétait-il en litanie. »

June avait le visage tuméfié, signe qu'il avait reçu plusieurs coups, son visage était couvert de sang et ses mains nouées devant lui devenaient bleus, le sang ne passant plus dans ses extrémités.

« On avait dit un sac.
- Ouais, ça a changé, trou du cul. Balance les deux sacs et lâche-le ou j'éventre ces trucs. Je compte jusqu'à trois. Un.
- S'il te plaît, Louis ! Couina Kevin. »

June trébucha sur ses pieds et tomba à genoux. Kevin fit de même mais pour des raisons différentes. Xever leva plus haut son pied, les fusillant du regard. Le chef perdit de sa superbe, son sourire se fanant doucement en voyant combien il était furieux et sérieux:

« On peut trouver un arrangement...
- Deux ! Tonna t-il.
- LOUIS ! Cria Kevin.
- TROIS ! »

Xever allait abattre son pied. Il se fichait des conséquences, il se sentait capable de les battre, deux contre un. Il n'était que rage et colère. Les deux sacs jaillirent dans sa direction, s'écrasant à ses pieds et le chef s'éloigna de June, levant les mains au ciel en signe de paix. Kevin était écroulé au sol, des larmes roulaient le long de ses joues.

« Vas-y, c'est bon. Prends ton sac, ton pote, donne nous ces machins et casse toi.

June laissa un soupir rauque lui échapper, essayant de se relever. Xever les toisa, il sentait la folie se retirer de son cerveau, l'état de son ami l'avait rendu complétement hors de contrôle. Il prit une inspiration, se sentant étrangement vide maintenant qu'elle l'avait quitté. Il se baissa lentement et saisit les inhalateurs, il s'approcha de June et passa un bras dans son dos pour l'aider à se relever. Le chef et Kevin les suivirent du regard, les mains toujours levées au ciel. Xever porta June assez loin d'eux, puis arma son bras et lança le paquet d'inhalateurs le plus loin d'eux possible, pour qu'ils puissent déguerpir avant que les autres ne puissent les rattraper.

Ne jamais faire confiance. A personne.

Il passa les deux sac sur ses épaules, un bagage devant et un dans son dos, et aida June, il lui enlèverait ses liens quand ils seraient en sécurité. Xever le porta à moitié, chargé comme un bœuf, s'en fichant complétement. June s’essoufflait trop rapidement, il fallait qu'ils s'arrêtent, il était fatigué, on l'avait frappé. Xever marcha le long des rues, la ville avait l'air fantôme mais il savait que les zombies étaient là et n'attendaient que la nuit pour les surprendre. Il déposa précautionneusement June sur le porche d'une toute petite maison et passa une main sur sa joue maculée de sang, s'inquiétant à son manque de paroles:

« Hey... »

L'onomatopée arracha un sourire à June:

« Me pique pas mes expressions, petit con..., haleta t-il. »

Xever soupira de soulagement. Si June arrivait encore à plaisanter, c'est qu'il n'allait pas si mal que cela. Il repoussa ses cheveux en arrière et balaya les environs des yeux. Personne en vu. Mais il y avait des grognements à l'intérieur de la maison. Xever sortit son couteau de sa ceinture et rompit les liens qui nouaient les mains de June, le libérant.

« Je vais aller nettoyer à l'intérieur, prends ça, dit-il en lui mettant le couteau entre les doigts. Reste éveillé, garde les sacs. »

June s'affaissa légèrement, la tête dodelinant vers l'avant. Xever sentit l'angoisse lui serrer l'estomac, il prit son visage en coupe et lui tapota gentiment la joue:

« Oh ! L'appela t-il. Reste éveillé, tu m'entends. J'en ai pas pour longtemps. »

Xever piétina à coté de June. Son ami ne resterait pas conscient longtemps, il avait peur qu'il lui arrive malheur le temps qu'il aille à l'intérieur. Il tergiversa et finit par grogner de frustration, se précipitant vers la porte, la hache levée. Il fit le plus de boucan possible pour attirer les zombies. Il resta dans l'entrée, le passage était étroit et faisait en sorte que seulement deux zombies puissent arrivé à la fois, cela permettait à Xever de les abattre sans se faire mordre. Il n'y avait que trois morts-vivants dans la maison. Il se mit au travail et les sortit un à un de ce qui serait leur refuge pour le reste de l’après-midi. Il inspecta ensuite le reste, s'assurant que les autres pièces soient sécurisées. Il prit une inspiration et recommença une seconde fois, pour être sûr.

Lorsqu'il fut certain qu'il n'y ait plus de zombie, il retourna chercher June. Il s'était évanoui et un zombie était effondré à ses pieds, le couteau planté dans la tête. Une montée de stress saisit Xever, il chercha une trace de morsure sur le corps de son ami, il n'en avait aucune.

Ne laisse pas le stress t'engloutir. Respire.

Il rentra les sac en les balançant dans l'entrée et passa un bras sous les jambes de June, l'autre dans son dos, le portant. Xever serra les dents, son ami était lourd et il avait les jambes douloureuses d'avoir tant couru et marché. June respirait doucement dans son cou, paisiblement. Ses longs cheveux chatouillaient son nez, il n'en avait rien à faire. Il monta difficilement les escaliers, grimaçant à chaque marche et le déposa dans la première chambre qu'il pu trouver. Il ne le regarda pas. Il ne se posa pas pour se reposer, il ne pouvait pas.

Agis. Les sentiments, après.

Il descendit pour prendre les sacs et remonta. La chambre avait une salle de bain attenante, il n'y avait plus d'eau qui coulait des robinets mais ils avaient trouvés de grandes bouteilles d'eau minérale deux jours auparavant, il pourrait en vider une pour nettoyer le sang sur eux. Il barricada la maison, puis la chambre en guise de double sécurité. Seulement après avoir fait tout cela, Xever s'autorisa à craquer. Ses mains se mirent à trembler et sa respiration se bloqua dans sa gorge tandis qu'un sanglot en sortait. Il avait eut peur.

J'ai toujours peur.

Xever se laissa tomber à coté de June et dégagea ses cheveux de son front, essuyant sa joue d'un revers de main. Il posa ses doigts sous le nez de son ami, il respirait encore. Les blessures à la tête saignaient toujours beaucoup, se rappela t-il avec espoir. Il alla chercher un tissu, vida la moitié d'une bouteille dans l'évier bouché et l'humidifia pour nettoyer le visage de June.

Il le fit délicatement, faisant glisser le chiffon sur les coupures sans les appuyer. Ses yeux examinèrent avec attention sa lèvre et sa tempe fendues, passèrent avec prudence sur le bleu au coin de sa bouche. Il y avait eut plus de peur que de mal, June aurait un œil au beurre noir et des bleus un peu partout mais il s'en sortirait. Il vivrait. Xever soupira, faisant rouler sa tête sur ses épaules. Il se nettoya visage, profita de l'échantillon de dentifrice pour enlever le goût horrible qui s'était installé sur sa langue. June ronflait doucement quand il revint auprès de lui, il s'allongea à coté de lui et passa un bras protecteur autour de lui.

Il ne fallait pas qu'il s'endorme, il faudrait qu'il réveille June pour vérifier s'il n'avait pas une commotion. Il caressa doucement son crâne, regrettant qu'il ait souffert.

Xever réveilla June dans la nuit, les yeux clairs et éveillés lui prouvèrent que tout allait bien et il le laissa s'endormir, plongeant dans le sommeil pas longtemps après lui.

Ne fais confiance à personne. Juste à June.


*


Le soleil venait tout juste de se lever, Xever était sur le toit, comme à son habitude. Il ferma les yeux un instant pour respirer les odeurs de la forêt environnante. Lorsqu'il eut sa dose de levé de soleil, il descendit prudemment, atterrissant sur le porche. Il serra dans sa paume sa toute dernière trouvaille et barricada la maison précautionneusement derrière lui, montant les escaliers pour se glisser dans le lit à coté de June.

L'homme dormait encore à poing fermé et se blottit dans ses bras quand il perçu sa présence dans le lit, grognant légèrement. Xever écarta la tête pour lui laisser plus de place et referma le bras sur sa silhouette élancée, posant son menton contre ses mèches folles de façon protectrice.

« Xever ?
- Hm ? »

June releva la tête, frottant sa joue contre son épaule et le regarda, les paupières lourdes et à moitié closes. Ce dernier leva la main pour repousser ses cheveux blondes en arrière, caressant sa joue du bout des doigts en un geste maladroit. L'estomac de Xever fit des nœuds et cela n'eut rien à voir avec le stress. Il glissa doucement sa main le long de sa mâchoire pour effleurer sa nuque, soupirant lorsque June fit frotter son nez contre le sien avec douceur. Les extrémités de Xever se mirent à le brûler, le souffle chaud de June jouait sur ses lèvres, l'attirant comme un papillon vers un néon. Son cœur battait à tout rompre, cognant contre sa cage thoracique et dans ses tempes. Xever ne put résister plus longtemps, il baissa la tête et écrasa ses lèvres contre celle de June.

Ils n'eurent le droit qu'à une seconde avant qu'ils ne s'éloignent en grimaçant, leurs bouches blessées picotant désagréablement. June rit et grogna de douleur lorsque le mouvement tirailla sa peau:

« C'était le premier baiser le plus maladroit du siècle. »

Xever grogna, les joues rouges et fit mine de quitter le lit, embarrassé par les commentaires de son ami. June le retînt en passant un bras autour de lui, ce faisant, il fit lâcher à Xever ce qu'il tenait en main, dévoilant son butin. Celui-ci avait trouvé un élastique avec une figurine représentant un lapin accroché dessus. June secoua la tête, incroyablement touché et amusé. Il entoura la nuque de Xever de ses bras.

« Viens-là. »

Xever soupira et leva les yeux au ciel mais se laissa faire de bonne grâce quand June l'embrassa avec la plus grande délicatesse.

Ne t'attache à personne. Sauf June.




Fin


Dernière édition par Swato le Lun 30 Juin - 11:31, édité 6 fois
Maliae
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MessageSujet: Re: The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June Icon_minitimeSam 28 Juin - 21:20

C'est pffiouuu, ahlalala j'ai pas de mots, j'en ai des frissons partout. C'est beau et touchant <3 J'adore.
Maeve
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Je suis ton père Luke
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MessageSujet: Re: The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June Icon_minitimeSam 28 Juin - 21:51

J'ai le coeur qui bat fort.

J'ai vraiment, vraiment adoré. Smile L'ambiance est glauque, et c'est dur de réalisme. Brr.

Mais, le lien entre les deux hommes. Le fait qu'ils n'ont que l'autre. Les monologues de Xever. Sa détermination à récupérer June.

C'était magnifique. Smile


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MessageSujet: Re: The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June The Walking Dead - pas de spoil - Nous nous appelons Xever et June Icon_minitime

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