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Original - pas de spoil - Chère Edith 12

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Icon_minitimeSam 7 Mai - 18:03

Fandom: Original
Prompt: Le silence était oppressant.
Note: Suite.... j'ai galéré et jsuis pas trop contente.... bref


Wildfield-side, le 26 janvier 1701



Chère Edith,



Mr Hamilton ne me prévenait pas de ses absences, il n'en voyait pas l'intérêt. Selon lui, je n'avais pas à être au courant de ses déplacements, il gérait ses affaires en homme libre, comme il l'entendait sans me laisser l'opportunité de lui demander des comptes. Pourtant, il fit entorse à cette règle:
— Ne soyez pas surprise de ne pas me voir revenir de si tôt.
— Bien...
— Mon ami Lagardère m'a invité à passer quelque jours chez lui et l'invitation ne s'étendait pas à vous et à Clarence.
— Amusez-vous bien.

Il n'a pas quitté la pièce pour autant. Pourquoi ce soudain besoin de me dire où il allait ? La main sur la poignée de la porte, il a ajouté:
— Les domestiques ont eut pour instructions de ne pas vous autoriser l'envoie de quelques courriers que ce soit, vous ne quitterez pas la maison non plus. Si je m’aperçois que vous avez...
— Amusez-vous bien, l'ai-je interrompu, fatiguée d'entendre ses menaces.
Il a hoché sèchement la tête pour se donner une contenance et est enfin parti.

Dès son départ, j'ai eut la sensation que le domaine se remettait à respirer, comme si nous avions été immergé jusque là, contraints de pincer les lèvres et le nez pour ne pas inspirer de l'eau. Une de mes suivantes, Odile, a glissé un livre sous une serviette, sur un plateau repas qu'elle m'apportait chaque soir. Mon premier ouvrage depuis de longs mois à ne rien faire d'autre que de m'occuper de mon fils. Ce petit geste empli de gentillesse m'a ému aux larmes...

Mr Hamilton était chez son ami depuis une quinzaine quand un événement tout-à-fait imprévu est survenu. J'étais assise devant la cheminée éteinte, le livre ouvert sur mes genoux, toute à ma lecture. Allongé sur le ventre à mes pieds, Clarence dessinait sur un carnet blanc, la mine absorbée, concentré sur sa tâche. Certaines choses se faisaient rarement au domaine, certaines personnes ne croisaient ma route que par accident ou égarement, le majordome faisait partie de ces personnes. Lorsqu'il vint nous trouver au salon avec un visage sérieux, j'ai tout de suite su que quelque chose d'inhabituel venait ou allait se produire.
— Madame, un Monsieur souhaitait voir Mr Hamilton. Je l'ai informé de son absence mais il a insisté... Je l'ai conduit à l'étude, il désire vous parler.
— Qui est-ce ? Ai-je demandé, curieuse.
— Il m'a dit être l'intendant de la propriété de Mr Richards.

La surprise m'a fait rougir et vaciller. Le majordome a froncé les sourcils et je me suis rapidement reprise en lui adressant un sourire.
— Il doit vouloir discuter de Mr Richards, je vais le recevoir ici.
Le majordome a acquiescé formellement et est parti le chercher. Mon sang s'est mis à bouillir furieusement dans mes veines, une agitation nerveuse m'a agité, mes doigts se sont serrés douloureusement autour de mon livre.
— Maman ?
J'ai baissé les yeux, Clarence me dévisageait avec un petit sourire inquisiteur, il m'a tendu son dessin, je l'ai saisi entre mes mains tremblantes. C'était un gribouillage désorganisé, parsemé de couleurs vives et joyeuses, sortit tout droit de l'imaginaire d'un enfant heureux.
— Il est très joli, mon chéri, l'ai-je complimenté.
Clarence a bombé la poitrine, radieux.

J'ai eut les plus grandes peines du monde à penser clairement. Mes émotions ne faisaient plus aucun sens, la joie, la colère, la frustration, l'envie, la tristesse... Tous se battaient pour une place dans mon coeur. Il était là, à portée de bras, de bouche, l'espace qui nous séparait aurait tout aussi bien pu être nul, sa présence me bouleversait, je ne cessais de songer à lui. J'ai secoué la tête:
— Odile, soyez gentille et allez-lire une histoire à Clarence dans sa chambre.
— Oui, madame.
— Fermez la porte en sortant.
Odile a froncé les sourcils. L'usage aurait voulu qu'une dame mariée ne reste pas seule avec un étranger. Elle a ouvert la bouche, j'ai levé les sourcils, elle l'a refermé.
— Bien, madame.
Clarence a soupiré et croisé les bras en me fusillant du regard, j'ai ébouriffé gentiment ses cheveux et l'ai regardé partir avec fébrilité, sa petite main dans celle d'Odile.

Je me suis levée et j'ai fait les cents pas dans le salon, j'ai lissé les plis de ma robe, ai remis une mèche de mes cheveux derrière mon oreille en me maudissant d'être si superficielle. A quoi m'attendais-je ? Mon idiotie m'a exaspéré, j'ai serré mon livre contre ma poitrine et me suis postée à la fenêtre. Le majordome est revenu, un homme dans son ombre:
— Mr Connor, Madame.
J'ai dégluti avec angoisse, j'ai eut peur que quelqu'un ne réalise qui se tenait sur le seuil de cette porte, qu'on le fasse disparaître, que Mr Hamilton revienne soudainement de chez son ami. Le majordome a fait un pas de coté pour laisser entrer l'inconnu.

Un homme avec une longue casaque noire fit un pas en avant, quelques mèches corbeaux s'échappaient de son catogan, encadrant un visage aux traits durs, grignoté par une légère barbe brune, deux puits obscurs à la place des yeux...

Thomas...

— Madame, a t-il salué sobrement.

Cette voix, c'était indéniablement la sienne, un éclair enrobé de miel, comme autrefois et pourtant... Elle était plus maîtrisée, contenue. Thomas avait changé. Il était là, devant moi. Le trouble me consumait, la plante de mes pieds étaient comme rivée au plancher. Le majordome a piétiné à la porte, a attiré mon attention sur lui.
— Ce sera tout, lui ai-je dit.
— Vous..., a t-il commencé avec hésitation.
— Vous pouvez disposer, ai-je insisté.

Estimait-on que j'étais une femme dévergondée à me surveiller de la sorte ? Le majordome a hoché la tête et a refermé le battant derrière lui, nous laissant seul.

J'ai regretté immédiatement qu'il soit parti. Jamais je n'avais été impressionnée par Thomas au point d'en trembler jusqu'aux tréfonds de mon âme. A présent, il me fallait développer des trésors d'imagination pour ne pas le lui montrer. Le silence était oppressant. Je me suis sentie lilliputienne à coté d'un géant, les mains moites et le souffle court. Comment agir ? Que faire ? Avant que je ne parvienne à me décider, Thomas a poussé un soupir doux:
— Vous avez changé, Mademoiselle De Beauville .
Le vouvoiement m'a sorti de ma stupeur mais je n'ai pas réussi à ouvrir la bouche.
— Vous ne m'invitez pas à m'asseoir ? A t-il continué gentiment.

Mon bras a bougé seul et lui a désigné un fauteuil sur lequel il a pris place, l'allure gracieuse. Oubliée les chemises simples et les bottes boueuses, j'avais en face de moi un gentlemen que je ne reconnaissais pas. Je me suis assise avant que mes jambes ne cèdent sous mon poids, ses lèvres se sont étirées en un sourire et ont dévoilé une canine cassée.
— Votre vie ici vous plait-elle ? Vous semblez... différente. Apprivoisée, a t-il soufflé, un léger rire dans la voix.
La bile m'est montée à la gorge, j'ai dégluti difficilement.
— Vous paraissez tout aussi domestiqué, ai-je rétorqué.
Sa bouche s'est pincée à mon ton mordant:
— Allons, Rose... En sommes-nous réduits aux attaques verbales ?
— Je ne sais pas, Monsieur. A vous de me le dire.

Je me suis relevée pour retrouver ma place à la fenêtre, les sens en ébullition. Ce n'est pas comme ça que j'avais imaginé nos retrouvailles. Dans mon esprit, j'avais entrevu différentes possibilités, chaque version avait trouvé écho en moi, et toutes avaient eut une heureuse conclusion. Mais je n'avais jamais envisagé que Thomas ait pu autant changer. Sa transformation physique me perturbait.
— Pourquoi être venu ? Lui ai-je demandé.
— Il n'y a aucune ruse. J'étais venu voir t... Votre mari, se corrigea t-il.
Pourquoi ce vouvoiement ?
— Pourquoi ? Ai-je questionné.
— Henry m'a demandé de lui transmettre cette lettre en main propre... Edith ne va pas très bien, il aimerait que son frère soit auprès d'elle.
La mention de vos problèmes de santé m'a affecté, je me suis tournée vers lui, inquiète.
— Comment va t-elle ?
Thomas a secoué la tête avec impuissance.
— Je l'ignore.
Qu'il était beau malgré tout, que ses traits durcis par cette barbe le rendaient séduisant... Mon corps appelait ses mains, les miennes mourraient d'envie de s'accrocher à son pourpoint, de réduire cette distance. M'aimait-il encore ? Ses doigts n'avaient jamais lâché mon coeur, il était prisonnier, dans une poigne ferme qui se resserrait parfois au point d'en être douloureux. Thomas a bondit sur ses pieds, avec une énergie qui m'a rappelé nos courses folles dans les champs de Wildfield-side.
— Rose...

La porte s'est ouvert brusquement et Clarence est apparu en courant.
— Maman !
Il s'est jeté contre moi, enroulant ses bras autour de ma taille. J'ai refermé les miens sur lui en un réflexe tout naturel.
— Clarence ! A grondé Odile en entrant à son tour. Oh... Je suis désolée, Madame, il s'est sauvé si vite !
J'ai secoué la tête pour interrompre ses excuses et me suis penchée à la hauteur de Clarence pour le réprimander gentiment. Il a pris un air contrit, je savais bien qu'il n'était pas désolé pour autant.
— Retourne avec Odile et sois gentil, d'accord ?
— On pourra chanter Tom The piper's son ? A t-il réclamé.
— Oui, si tu es sage.
Clarence a hoché vigoureusement la tête et a longuement dévisagé Thomas, sûrement pour voir ce qui me retenait loin de lui. Mes joues se sont empourprées malgré moi, j'avais face à moi deux gouttes d'eau, semblables, tombées du même nuage.... Clarence a pris la main d'Odile qui l'a guidé jusqu'à sa chambre, Thomas est devenu livide. Ma poitrine s'est serrée dans un étau.
— Rose, que...
J'ai voulu prendre une inspiration, elle s'est coupée dans ma gorge, je n'arrivais plus à respirer. Je me suis appuyée contre le dossier du fauteuil.
— Comprends-tu ? Saisis-tu toute l'ironie de la situation, Thomas ? Ai-je dis en un rire éteint.

J'ai relevé les yeux vers lui, il me regardait, les yeux ronds comme des assiettes, l'étonnement clair sur sa figure et l'abattement encore plus.
— Tu as haï Mr Richards de vous avoir abandonné ta mère et toi... Mais en partant tu as fait exactement la même chose que ton père !
Thomas a serré les dents, les sourcils froncés, l'expression empreinte de détresse.
— C'est faux... Tu mens, a t-il nié avec émotion.
— Qu'ai-je à y gagner ?

Thomas a secoué la tête et s'est approché de moi en deux enjambées, vif et à fleur de peau.
— Tu mens ! S'est-il exclamé.
La colère s'est réduite en entendant l'angoisse dans son intonation, j'ai fais un geste de négation à mon tour.
— Je ne mens pas, Thomas.
Prononcer son prénom à voix haute était la pire des tortures. J'avais éviter tant de fois de le faire, il roulait sur ma langue comme un doux poison. Il a continué de remuer la tête pour nier ce qu'il savait être vrai, aux affres de la plus terrible des réalisations.

Il avait suffit d'une seconde pour qu'il devienne ce qu'il avait toujours honni, sa décision l'avait mis sur les pas de son père sans qu'il ne le sache.



A suivre...






La chanson de Tom The piper's son ici : https://www.youtube.com/watch?v=0MR7VihPm2E
Maeve
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Je suis ton père Luke
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Icon_minitimeLun 9 Mai - 17:24

Coucou! Smile

Hé bien moi, je dis : YES!!! Yes, Thomas a réalisé son erreur! (enfin... Abandonner Rose, et être responsable de sa "domestication" indirectement, c'est déjà horrible en soi, hein. - - Mais Clarence ajoute un poids important dans la balance.)

C'est vraiment douloureux à regarder, mais c'est un mal nécessaire. Un mal nécessaire pour qu'il puisse envisager de corriger ses erreurs. Ce chapitre est clef. J'espère que maintenant, il va réagir. :'D

(je déteste Mr Hamilton, ahaha. Oh, Rose... TT J'espère qu'Edith va bien, aussi...)

Je te souhaite plein d'inspiration et de courage pour la suite. Moi en tout cas, j'adore!! Very Happy


Maeve
Maliae
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Icon_minitimeVen 20 Mai - 11:48

Purée de bois, ces hommes -_- !
Sérieux je crois qu'on serait mieux avec que des femmes tiens :'D (non je déconne, mais quand même ça fait mal, tous ce que les femmes doivent subir parce que les hommes prennent les décisions pour elle). Je suis bien contente que Thomas ait vu Clarence.
J'aime pas comment il lui a dit qu'elle était "domestiqué", purée, comme si elle était un animal.
Je commence à me dire qu'elle serait mieux de finir seule et tranquille !

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Original - pas de spoil - Chère Edith 12 Icon_minitime

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