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Original - pas de spoil - Chère Edith 11

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Icon_minitimeSam 19 Mar - 14:33

Fandom: Original
Prompt:Tous les chemins mènent à toi.
Note: Bonne lectuuuuuure ! ya une (*) dans le texte, j'ai mis la définition en bas Razz


Wildfield-side, le 25 janvier 1701




Chère Edith,




La colère de Mr Hamilton ne laissait supposer qu'une chose: Henry avait effectivement embauché Thomas pour s'occuper du domaine en son absence. Mon trouble s'est rapidement effacé à cette perspective, la rage a laissé place à une vague de contentement et je me suis surprise à sourire malgré ma joue brûlante.

Si vous l'avez remarqué à mon retour, vous n'en avez soufflé mot. Henry m'a paru fort gêné et penaud, il cherchait sans cesse mon regard, comme s'il souhaitait lire mes pensées. Je me suis contentée de lui sourire et de lui proposer une tasse de thé. Lorsque vous vous êtes absentée pour vous enquérir de l'absence de votre frère qui n'était toujours pas réapparu, Henry s'est approché aussitôt:
— Allez-vous bien ? M'a t-il demandé avec anxiété.
— Fort bien. Je ne suis pas étrangère aux éclats de Mr Hamilton, il ne faut pas vous alarmer, Henry. Dans une semaine, tout sera vite oublié, l'ai-je rassuré.
Le détachement teintant mes paroles l'a rassuré, il a opiné du chef et ses épaules se sont détendues. Je n'ai pu m'empêcher de demander avec un air innocent:
— Avez-vous trouvé un intendant pour le domaine de Eastside ?
Henry a souri, pas dupe
— Il s'avère que Mr Connor est extrêmement compétent, il n'aura aucun mal à gérer le manoir.
Ma joie a surpassé ma frustration.
— Je suis ravie de l'apprendre.



Comme je l'avais prédit, Mr Hamilton a oublié sa colère puisque je n'entretenais aucun rapport avec Thomas, la distance entre nous étant bien trop importante. Mes lettres arrivaient toujours ouvertes, il ne manquait jamais de les lire, par jalousie ou intérêt, je ne le saurais jamais.
Mon père m'a écrit, sa missive se voulait prudente et évasive, il aurait pourtant dû savoir que ma curiosité prendrait le pas sur ma raison. Je l'ai questionné sur mon ancien amant – Comment était-il ? Avait-il changé ? S'était-il marié ? Etait-il heureux ? – tout en lui faisant comprendre implicitement que Mr Hamilton surveillait nos billets.
Il me répondit en termes légers, avec la délicatesse que je ne voue qu'aux poètes et à ceux qui ont le don d'égarer le lecteur le plus assidu, avec force de métaphores et de mots enrobés de politesse. Déchiffrer cette énigme me demanda un effort mais je compris tout de même ce qu'il en était :  Thomas était le même qu'autrefois, aucun engagement ne l'enchaînait à une autre femme et quant à son bonheur, impossible de le savoir avec certitude.

Une fois mes inquiétudes apaisées, je me suis consacrée entièrement à mon fils. Clarence constituait un travail à plein temps, je me suis chargée de son éducation malgré le souhait de Mr Hamilton de le voir instruit par un précepteur. Son caractère s'est affirmé avec l'âge et bien qu'il soit encore jeune, ses emportements et sa gaieté ne faisaient que me rappeler à quel point il était nôtre. Son pied bot s'est amélioré grâce aux chaussures faites sur mesure qu'il portait depuis sa naissance. Il boitait cependant et boiterait toujours.

Deux ans se sont écoulées en un claquement de doigts, sans que je le réalise vraiment. Ma naïveté m'enjoignit à penser que le temps s'écoulerait ainsi indéfiniment, à voir le soleil de Paris s'élever chaque matin sur notre foyer stagnant dans un bonheur constitué de petits plaisirs, à entendre les éclats de rire de mon fils, à profiter des froides balades dans le parc en hiver et à me réjouir de la chaleur de l'amitié les longues après-midi d'été.

Une de vos visites a pourtant mis fin à cette routine.
Je chantais une chanson à mi-voix pour divertir Clarence qui m'accompagnait en fredonnant quand Henry a sorti une lettre de sa poche pour la tendre à Mr Hamilton sans prononcer un mot, un sourire aux lèvres. Ce dernier l'a lu avec curiosité, les sourcils haussés avec surprise et ravissement:
— Vos affaires sont florissantes...  
— N'est-ce pas !? S'est-il exclamé avec enthousiasme. Moi qui redoutait tant les tracas du domaine, jamais je n'aurais pu imaginer que tout puisse prospérer de cette manière !
— Signé T.C.C... Qui vous a écrit cette lettre ? A interrogé Mr Hamilton.
— Et bien, l'intendant, bien sûr, a bredouillé Henry sans se départir de sa bonne humeur.
Mr Hamilton a marqué une pause, examinant la missive, les traits tendus par la concentration. Vous vous êtes redressée, la figure soudain éclairée par la compréhension:
— Maintenant que j'y pense, Rosie... Nommer votre fils en référence à Mr Connor est tout à fait charmant !
Le sang a quitté mon visage, Mr Hamilton a pâlit à son tour, les yeux rivés aux initiales sur le papier.
— Comment ?  
Je vous ai supplié du regard mais vous ne m'avez pas vu et avez poursuivi.
— Alan, enfin ! Vous ne vous souvenez pas ? Mr Connor a sauvé la vie de Rose à Wildfield-side quand elle s'est perdue dans toute cette campagne, s'il n'avait pas été là, je n'ose imaginer ce qui ce serait produit...
— Thomas Clarence Conor, a murmuré votre frère, livide.

Sur mes genoux, Clarence a remué à l'entente de son prénom, ses boucles brunes ont voilé ses yeux noirs tandis qu'il les relevait vers son père. Mes bras l'ont enveloppé dans une étreinte protectrice alors que les méninges de Mr Hamilton tournaient à plein régime, traitant sûrement les souvenirs, comptant les mois précédant mon accouchement, tout cela en une Épiphanie. L'attention de Henry était entièrement focalisée sur Clarence, pas besoin de vous dire qu'il n'a mit qu'une seconde à comprendre ce qui se passait. Je vous ai regardé, vous étiez impassibles, impossible de déceler la moindre lueur de discernement dans vos pupilles.
— Ne sois pas fâché, Alan ! Après tout, si Mr Connor n'avait pas aidé Rose, elle ne serait pas à tes cotés aujourd'hui. Donner le nom de son sauveur à votre fils est de bonne augure, c'est un juste retour aux choses et Dieu ne peut que saluer ce choix très chrétien.
— Dans ce cas, si je suis votre logique, nous ne pouvons qu'appeler l'enfant que vous portez en votre sein Connor, a reprit Henry avec un sourire.
Vos joues se sont colorées de rouge et vous avez porté une main à votre estomac en un geste familier. Le mien se tordait toujours d'angoisse, malgré cela j'ai poussé un cri de joie.
— Edith, êtes-vous... ? Ai-je demandé sans parvenir à finir ma phrase.
Vous avez hoché frénétiquement la tête, larmoyante. Un poing s'est refermé sur mon coeur, incapable de différencier la peur de l’allégresse, j'ai posé Clarence et vous ai serré dans mes bras. Mr Hamilton s'est éclairci la gorge, nous avons échangé une œillade, la sienne furieuse et la mienne prudente.
— Toutes mes félicitations, chère sœur, a t-il soufflé.

L'atmosphère s'est détendue en apparence et il me semble que si votre frère ne m'avait pas dardé de ce regard accusateur et clairvoyant, j'aurais pu partager plus sincèrement à votre bonheur. L’appréhension me comprimait la cage thoracique, les murs de la résidence paraissait rétrécir à vue d’œil autour de moi, le souffle m'a manqué quand vous nous avez quitté ce jour-là.

Parce qu'il était impossible que votre frère n'ait pas deviné les origines de Clarence, pas avec une ressemblance aussi frappante. Après votre départ, Mr Hamilton m'a rejoint, il a observé celui qu'il considérait comme son fils quelques heures auparavant. Les doigts potelés de Clarence tripotaient mon collier avec intérêt, les choses brillantes avaient tendance à attirer son attention. Soudain, la main de Mr Hamilton s'est posée sur mon épaule, un sursaut m'a agité, ma gorge s'est serrée.
— Odile, soyez gentille et amenez Clarence dans sa chambre et fermez la porte derrière vous.
— Non, geignit Clarence.
Je me suis sentie aussi réticente que lui à cette idée mais lui ai souri calmement.
— Il faut obéir, mon chéri.
La domestique s'est approchée, Clarence a quitté mon giron pour prendre la main qu'elle tendait dans sa direction, ils sont partis tous deux, le battant a claqué à leur départ. La main de Mr Hamilton me broyait l'épaule. Un poing glacé opprimait ma poitrine dans un étau de fer, la peur a fait cogner mon coeur follement, il battait jusque dans mes extrémités.
— Je ne poserais pas la question puisque j'en connais déjà la réponse, a murmuré Mr Hamilton.
Une expiration tremblante m'a échappé, j'ai dégluti avec difficulté. Les doigts de votre frère ont glissé jusque ma nuque, contre ma peau moite de sueur.
— Pourquoi persistez-vous à vouloir me faire souffrir de la sorte ? Qu'ai-je fait pour mériter votre mépris ? Votre comportement m'échappe, Rose, a t-il soupiré d'une voix blessée.
Je n'aurais pu répondre même si je l'avais voulu, mes lèvres étaient scellées l'une contre l'autre. Mr Hamilton a secoué la tête.
— Je cède à vos moindres désirs et caprices, je vous offre ce que vous souhaitez dans l'heure, vous avez les plus belles toilettes de tout Paris... Que me ferez-vous faire pour gagner votre affection ? La gagnerais-je jamais ?
Non. Comment aurais-je pu l'aimer après tout ce qui s'était produit ? Il enroula une mèche de mes cheveux autour de son index, il souffla et se passa une main sur le front avec épuisement.
— J'ai supporté vos exigences, votre haine, vos éclats... Mais ce dernier affront, je ne peux le supporter. La gentillesse ne vous atteint pas, la dureté vous toucherait-elle ? Dois-je dénoncer votre adultère et vous faire subir la peine de l'authentique*, laisser le châtiment améliorer votre attitude ? Ou dois-je me montrer malveillant à votre égard ?
Brusquement, il a renversé la petite table devant moi avant de me saisir à la gorge avec violence, j'ai poussé un gémissement terrifié malgré moi.
— Était-ce ainsi que ce sauvage vous traitait ?! A t-il dit, explosant de rage.
— Mr Hamilton..., ai-je commencé en tressaillant.
— Monsieur ! M'a t-il interrompu, railleur. Monsieur ?! Non ! Puisque vous vous plaisez à nommer tout ce qui se trouve autour de vous selon ce paysan, peut-être devriez-vous m'appeler Thomas !
Il a serré le poing dans mes cheveux pour faire basculer ma tête en arrière, ses yeux se sont plantés dans les miens, la folie dans ses pupilles m'a glacé d'effroi.
— Qu'en pensez-vous ?
— Vous me faites mal, ai-je grimacé.
— Bien sûr, n'est-ce pas ce vous souhaitez ?
— Lâchez-moi, ai-je ordonné fermement malgré la terreur que je ressentais.
Un sourire tordu a déformé son visage en un pli cruel, il a saisi ma nuque et m'a embrassé de force. J'ai tenté de me dégager de sa prise, de le repousser mais il était trop imposant. En désespoir de cause, j'ai planté mes dents dans sa lèvre inférieure. Il s'est reculé avec un cri de douleur avant de rire. Un filet de sang maculait son menton, il l'a essuyé avec son pouce avant de m'assener une puissante gifle qui m'a laissé meurtrie, autant mentalement que physiquement.
— Vous feriez mieux de vous habituer à l'absence de privilèges, j'en ai fini avec vous.

La panique l'a diabolisé à mes yeux, il n'était plus Mr Hamitlon, il était mon tyran, mon geôlier, un roi tortionnaire. J'ai eut peur qu'il ne se venge sur Clarence. Il n'en a rien fait mais lorsqu'il l'apercevait, ses mâchoires se serraient et il quittait la pièce. L'absence de privilège se fit sentir lorsque l'argent m'étant alloué vint à soudainement manquer. Mr Hamilton ne m'autorisa plus aucune dépense, mes livres me furent retirés peu de temps après, l'accès aux jardins me fut interdit ainsi que tout autres sorties. Le huit clos dans lequel je me suis retrouvée a accru mon sentiment d'être prisonnière, je me languissais des paysages que je voyais par la fenêtre, si près et pourtant hors de portée.
Un malheur de plus a frappé notre famille, vous avez perdu l'enfant que vous portiez peu après le cinquième anniversaire de Clarence. La tristesse a toqué à votre porte et vous a enveloppé dans son manteau froid, elle ne vous plus délaissée, en escorte fidèle. Mort d'inquiétude, Henry a décidé de vous ramenez chez vous, pensant que l'air de la campagne ranimerait la joie qui vous avait abandonné.
— Je prendrais soin de vos affaires pendant votre départ, lui a assuré Mr Hamilton.
Henry a secoué la tête avec un sourire pincé.
— Ne vous tracassez pas, mon ami. Mon intendant est dans le bateau à l'heure où nous parlons, je n'attends plus que lui pour partir.
Mon coeur a paru arrêter sa course folle, j'ai relevé les yeux. Les mâchoires de Mr Hamilton saillaient, ses doigts se sont serrés en poing.
— Laissez-nous, Rose.

J'aurais voulu protester, avide d'en entendre plus, mais le regard qu'il m'a lancé m'a dissuader d'insister, j'ai quitté la pièce. Plus tard, Mr Hamilton m'a mis en garde:
— Que sa présence à Paris ne vous donne pas d'idées malvenues, vous ne le verrez jamais, je vous le défends. Et si j'apprends que vous n'avez fait ne serait-ce que prononcer son nom...
Sa phrase est restée en suspens, son ton menaçant se suffisait à lui-même.

Vous êtes retournée à la maison, je suis restée ici, tout en sachant que Thomas se trouvait à quelques lieus de là, dans le même pays que moi. Tous les chemins semblaient mener à lui. La nuit, il m'arrivait de regarder le ciel en me demandant s'il faisait la même chose, s'il voyait les mêmes étoiles de votre domaine, si la lune était aussi brillante pour lui qu'elle l'était pour moi.





A suivre...




*La peine de l'authentique consiste à enfermer la femme adultère dans un couvent après lui avoir fait subir certains châtiments (crâne rasé, fouet... etc).
Maeve
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Je suis ton père Luke
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Icon_minitimeVen 25 Mar - 14:38

Coucou!

Mais. Quelle. *Horreur*. TT Je DÉTESTE Mr Hamilton, et je le voyais devenir de plus en plus abusif au fil des chapitres...

Pfff. C'est bon, là, je crois. - -

J'ai tellement peur pour Rose. Et tellement peur pour Clarence.

Mr Hamilton me terrifie. Il est imprévisible et incontrôlable.

C'est génial. Bravo! Very Happy (même si j'ai peur, ahaha)


Maeve

PS: quelle époque horrible pour les femmes. TT
Percylove
Percylove
Sois maudit, Perry l'ornithorynque !
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Icon_minitimeMar 19 Avr - 1:27

Je hais Hamilton aussi XD Ce con !
Pauvre rose u.u J'espère qu'il fera rien à Clarence.

Mais, je n'ai pas trop compris à qui elle s'adressait quand elle disait vous ?
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Icon_minitimeSam 23 Avr - 1:02

Percouille : Rose parle à Edith donc le "vous" la désigne eh eh ^^

Je suis contente que ça te plaise ! ... je hais Hamilton aussi Razz
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Icon_minitimeVen 20 Mai - 11:41

RAH PUTAIN MAIS SALOPERIE JE LE HAIS !
Mais que quelqu'un lui mette une baigne dans sa sale gueule de con !
Pauvre Edith Sad

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Original - pas de spoil - Chère Edith 11 Icon_minitime

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