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Original - pas de spoil - Chère Edith 8

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Icon_minitimeDim 14 Fév - 0:40

Fandom: Original
Prompt: Il est temps de dormir maintenant
Note: Suite de ce monnnnnstre qu'est cette histoire. Elle me bouffe mentalement ah ah :'D Bonne lecture !



Wildfield-side, le 22 janvier 1701




Chère Edith,



Dieu ne m'a pas rappelé auprès de lui.

J'ai voulu lui faire payer son audace. Je lui en voulais d'avoir mis tant d'embûches sur mon chemin, de m'avoir promis tant de bonheur avant de me les retirer brusquement.

Clarence avait été confié à une nourrice en attendant mon rétablissement, je ne l'avais pas vu depuis sa naissance, je ne souhaitais pas le voir. Vous supposiez que j'étais encore souffrante, mes sautes d'humeur étaient tout à fait normales selon le docteur "Après avoir frôlé la mort d'aussi près, il est tout naturel qu'elle ait un comportement différent, laissez-la se reposer et en un rien de temps elle redeviendra la femme aimante qu'elle était autrefois".

Votre frère a tenté de me rendre la vie plus douce, il m'a apporté des ouvrages qui m'aurait ravie avant mais qui n'ont fait que renforcer mon fiel. Il a abandonné le titre d'époux pour emprunter celui de frère, m'a couverte d'attentions et de gentillesses. Mais trop tard. Le mal était fait.

L'amour a rendu votre frère déraisonnable, il m'a rendu cruelle.

Je houspillais les servantes pour le moindre faux pas, je les renvoyais en larmes aux cuisines, j'étais abominable... J'ai honte de ma conduite de l'époque, j'ai été trop dure.

Le docteur m'a autorisé à quitter le lit, j'en ai profité pour passer plus de temps dans les jardins. La nature sauvage de Wildfield-side me manquait, tout était si droit ici, contrôlé par la main de l'homme... La plupart du temps, je m'asseyais sur le banc à l'ombre du saule pleureur et je n'avais qu'à fermer les yeux. En entendant les oiseaux chanter, j'avais presque l'impression de rentrer chez moi, si je me concentrais assez fort, je pouvais entendre ma vieille gouvernante crier mon prénom.

J'aurais pu continuer longtemps ainsi, à ne vivre que dehors, en véritable sauvageonne, si vous n'étiez pas intervenue.

Je dormais à point fermé, il était tard dans la matinée, vous vous êtes glissée dans ma chambre. Un bruit m'a sorti de mon sommeil, vous étiez assise sur une chaise devant l'écritoire, une plume à la main, vous écriviez. "Bonjour, Rosie" m'avez-vous souri. Je vous ai répondu du bout des lèvres, entre l'éveil et les limbes. "Je prends la liberté d'écrire à vos parents puisque vous ne semblez pas disposée à leur annoncer la naissance de leur premier petit-fils".

A cet instant, je ne saurais dire si c'est la mention du petit-fils qui m'a fait baisser les yeux ou si un mouvement a attiré mon regard mais mon attention s'est tournée vers mon bras qui semblait étrangement chargé. Et pour cause. Votre sourire s'est fait faussement innocent "J'ai également pris la liberté de vous amener Clarence".

La chose se trouvait contre moi. Elle avait deux bras et deux jambes, comme tout humain. Mes yeux sont restés figés sur ce petit être étrange qui gesticulait doucement, éveillé mais calme. Vous vous êtes approché et avez passé une main sur le duvet brun qui couvrait sa tête "Votre fils vous pleure souvent, vous ne pouvez pas l'abandonner de la sorte. Il a besoin de vous, Rose". Vous vous êtes penchée, m'avez embrassé sur le front et nous avez laissé seul tous les deux.

Mon fils.

C'était un terme déconcertant, étranger. Je me suis redressée et ai mis un long moment avant d'oser le prendre dans mes bras. Vous m'aviez dit qu'il pleurait souvent, or il était drôlement sage. Je l'ai dévisagé comme on détaille un danger potentiel. Une touffe de cheveux bruns sur le haut du crane, un visage potelé mais minuscule, deux bras et deux jambes de la même dimension, une petite bouche rose... Mes doigts ont glissé sur l'arrondis de son oreille... J'ai du me résoudre à l'évidence: il était absolument charmant.

Il ne me restait plus qu'à plonger mon regard dans le sien, ce que je n'avais pas réussi à faire jusque là, de peur de croiser un bleu bien connu. J'ai relevé la tête. Le choc a été total.

Pas de bleu, ni de vert.

Deux yeux noirs m'ont renvoyé mon étonnement à la figure, si grands et magnifiques que je me suis sentie larmoyer sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Ce n'était pas un regard de Hamilton. J'ai posé une main sur la joue du bébé avec un effroi teintée d'espoir. Brun, ces yeux noirs... J'ai pris une inspiration pour calmer mon coeur qui venait de s'emballer dans ma poitrine et je l'ai regardé avec une attention toute nouvelle. Un maelstrom d'émotion s'est emparé de moi, de la tristesse, de la surprise, une adoration sans fin... 'Je suis tellement heureuse que tu sois là, tellement heureuse même si je ne t'avais pas prévu, je regrette de ne pas t'avoir serré plus tôt dans mes bras' ai-je pensé, mais seul un "Mon dieu" soupiré est sortie d'entre mes lèvres. J'ai collé mon front contre celui de Clarence.

Clarence.

Un rire m'a échappé. La menotte de mon fils a saisi une mèche de mes cheveux blonds, j'ai pris ses doigts entre les miens et j'ai embrassé son poing fermé avec dévotion. L'amertume a été avalée par un déferlement de bonheur et de soulagement. Mes bras se sont resserrés autour de lui, pour m'assurer qu'il était bien là, présent entre mes bras. Un chausson s'est échappé de son pied droit, je l'ai saisi pour le lui remettre avec délicatesse. Mon cœur est tombé au fond de mon estomac.

"Qu'a t-il au pied ?" vous ai-je demandé un peu plus tard. "Le docteur dit qu'il a le pied-bot... Ce n'est pas forcément un résultat de votre chute, très chère". J'étais persuadée du contraire. Quelle sotte j'avais été ! Me jeter ainsi du haut des escaliers, à quoi pensais-je ?

Je vous ai demandé de renvoyer la nourrice et de demander l'avis d'un spécialiste de la question, vous avez accepté, surprise mais heureuse de ce revirement. Maintenant que j'avais eut Clarence dans les bras, il était difficile de l'en détacher.

Je l'ai nourris, j'ai calmé ses chagrins, essuyé ses larmes, lui ai raconté des histoires. Il s'endormait au creux de mes bras, je veillais sur son sommeil... Mr Hamilton a repris confiance en me voyant retrouver le sourire, mon humeur s'est adoucie et bien que je ne lui ai pas ouvert la porte de ma chambre, j'ai fini par accepter sa présence. Le mal était fait, il me fallait apprendre à vivre avec lui sans heurt. Mon bonheur ne tenait qu'à Clarence. L'entendre rire et le voir grandir suffisait à me rendre heureuse.

Vous avez organisés un pique-nique dans nos jardins. "Vous ne sortez pratiquement jamais, si Rose ne va pas à Paris, Paris viendra à Rose !" avez-vous ri. Votre frère a levé les yeux au ciel avec un sourire et a consenti à couvrir les frais de tout ce dont nous aurions besoin pour l’événement. Les invitations ont été distribués, Paris est venu pique-niquer dans nos jardins. Vous devez vous douter de la raison pour laquelle je mentionne cet après-midi à présent. Le mystérieux Monsieur de la dernière fois était présent, il vous regardait du coin de l'oeil, un sourire affable aux lèvres.

Bien qu'occupée à nourrir Clarence, j'ai remarqué votre manège. Vos joues s'empourpraient à chaque œillade qu'il vous adressait. "C'est un après-midi si doux pour un pique-nique !" a t-il lancé à la cantonade. Votre frère est intervenu "L'idée de ce pique-nique revient entièrement à Edith". Vous avez haussé un sourcil en direction du gentleman, il vous a gratifié d'un signe de tête "Comme toujours, Mademoiselle, vos talents d'organisatrice m'impressionnent". Je me suis décidée à intervenir "Si vous êtes impressionné par cette petite réunion d'amis, vous devriez voir comme elle gère la résidence, je n'ai jamais vu maitresse de maison plus accomplie que Edith.".

"Rose !" m'avez-vous grondé. Je vous ai souri, votre mystérieux admirateur s'est approché, heureux d'avoir une excuse de poursuivre la conversation "Est-elle si stricte que les domestiques s'enfuient en sanglotant ?" a t-il plaisanté. Mon sourire s'est crispé mais il ignorait tout de mon comportement passé, je me suis permise une remarque emplie d'autodérision "Non, ce rôle me revient, bien évidemment". Il a éclaté de rire "Si vous êtes celle qui renvoient les domestiques en pleurs dans leurs quartiers, comment Edith gère t-elle son personnel ?". Vous vous êtes détournée, trop gênée pour prendre part à la conversation mais trop curieuse pour ne pas écouter.

"Je suppose que l'image de la main de fer dans le gant de velours est de rigueur." ai-je répondu. Il a haussé un sourcil et vous a détaillé, les yeux pétillants d'amusement et d'espièglerie "Quelle femme !" s'est-il exclamée en un soupir. J'ai caché mon sourire en embrassant Clarence sur le front.

A la fin du pique-nique, nous nous sommes tous dit au revoir, nous sommes promis de nous revoir bientôt. Vous êtes venus me rejoindre dans ma chambre le soir même alors que je faisais la toilette de mon fils, troublée et dans un tel état de nerf ! Mon amusement vous a échappé lorsque vous m'avez disputé gentiment "Pourquoi avoir parlé ainsi de moi ? C'est absurde !".

"Ce jeune homme vous plait, Edith. Il me plait également, son sens de l'humour est agréable" ai-je ris. Vous vous êtes assise sur le fauteuil devant la cheminée éteinte "Il a la plaisanterie et la galanterie facile ! Rien de cela n'est réel" avez-vous poursuivi. "Vous ne m'avez jamais révélé son nom" lui ai-je rappelé en sortant Clarence de son bain. "Peu importe son nom, Rose ! S'il n'était pas un ami proche de Alan, je ne me serais pas donné la peine de l'inviter à ce pique-nique".

Tant de mensonge, mon amie. Aviez-vous peur que je me moque de vos sentiments ?

J'ai séché Clarence et l'ai habillé chaudement pour la nuit, le silence s'est étiré, vous étiez perdue dans vos pensées, je n'ai pas osé y mettre fin. J'ai chanté une berceuse, assise à coté du berceau. Clarence ne paraissait pas pressé de fermer les paupières, je lui ai souri "Il est temps de dormir maintenant" lui ai-je chuchoté doucement. Aussi têtu qu'une mule, ses yeux sont restés obstinément ouverts. J'ai glissé un jouet entre ses doigts et suis venue vous rejoindre, j'ai pris votre main. "Je ne pense pas que cet homme se joue de vous ou de vos sentiments, je le pense réellement intéressé". J'ai hésité à continuer mais vous sembliez tellement désemparée... "Il ne vous a pas quitté du regard un seul instant. Le pensez-vous capable de mettre en danger son amitié avec votre frère pour vous blesser consciemment ?".

La question vous a fait réfléchir "Je ne le pense pas mesquin. Mais qui sait ce qui se passe dans la tête d'un homme". J'ai éclaté de rire et vous ai tapoté la main. "Allez vous coucher. Peut-être demain y verrez-vous plus clair".

Maintenant que j'étais mère de famille, je prenais plaisir à arpenter les boutiques de layette, Clarence serré confortablement dans mes bras, accompagnée d'une domestique. J'ai revu votre admirateur secret en ville, lors d'une de mes rares sorties en ville. Il consultait sa montre à gousset, je l'ai abordé "Bonjour, Monsieur !". Il a relevé la tête et a penché la tête sur le coté, ses boucles vénitiennes sautillant sur son front de façon tout à fait élégante "Monsieur... Vous êtes si formelle !".

J'ai ri "Détrompez-vous, si je suis si formelle, c'est tout simplement parce que personne ne s'est donné la peine de me révéler votre nom". Il a éclaté de rire à son tour "Dans ce cas, préservons le mystère !". Il s'est approché et a pris la menotte que Clarence tendait dans sa direction "J'ai eut du mal à le croire quand Alan m'a dit qu'il s'était marié et d'autant plus lorsqu'il m'a dit qu'il avait un héritier à présent". Clarence s'est mis à babiller avec énergie, bavard et joyeux "Pourquoi cela ?" l'ai-je interrogé. Il m'a adressé un sourire complice "Pas de cela avec moi, Miss Hamilton, vous savez comment Alan peut être. C'est un homme foncièrement juste et bon mais il lui arrive de perdre de vue le bonheur d'autrui lorsque le sien entre en ligne de compte". J'ai accusé le coup, il n'avait pas tort.

Il a pressé une dernière fois les doigts de Clarence avant de les lâcher "Vous passerez le bonjour à Madame Hamilton de ma part ?" a t-il demandé avec espoir. J'ai retrouvé le sourire et ai acquiescé. Nous nous sommes quittés sur ces entrefaites.

A chacune de nos petites fêtes, votre admirateur secret était là. Je vous ai vu tomber amoureuse au fil de vos rencontres, vous voir heureuse m'a empli de joie.

Puisque je ne vivais plus le bonheur que par procuration à présent, il me fallait le vivre pleinement.




A suivre...
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Icon_minitimeVen 19 Fév - 16:26

Je déteste Alan Hamilton.
Je me doutais que cetait le fils de Thomas.
J'aime bien ce mysterieux admirateur et je me demande s'il n'a pas un rapport avec Thomas pour que son nom nous restes ainsi caché.
Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
Messages : 990
Date d'inscription : 17/08/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Icon_minitimeVen 18 Mar - 23:12

Hello, héhé. Very Happy

Je me doutais aussi que ce serait peut-être le fils de Thomas et j'en suis tellement, tellement soulagée, car cela apporte du bonheur à Rose. TT

Humhum, cet admirateur secret... Dis-moi, Thomas aurait-il un cousin ou quoi? XD

Contente que ce chapitre soit un peu plus joyeux! Merci pour cette histoire!^^


Maeve

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Original - pas de spoil - Chère Edith 8 Icon_minitime

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