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Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 10

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KoalaVolant
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Danashulps
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Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 10 Empty
MessageSujet: Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 10 Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 10 Icon_minitimeDim 7 Jan - 17:25

Bienvenue à la Révolution, hein ?
J’avais l’impression qu’il m’avait accueilli comme compatriote d’une armée chelou.
Mais soit.
Une fois en dehors de son bureau, je découvris le même couloir par lequel on était arrivé. Un couloir de bureaux. Exactement comme je l’avais imaginé. J’aurais dû lui demander si y avait des endroits un peu plus intéressants, mais maintenant j’imaginais qu’il était occupé avec Alec.

Bon, alors c’était parti pour une visite où j’allais m’emmerder.
Pendant un instant, l’idée de foutre la merde me traversa, mais je la laissais partir. Pas pour le moment. Et puis, si Révolution produisait réellement des artistes, je pouvais bien essayer de trouver ceux-ci…
D’abord, je décidais de quitter cet étage qui me semblait inintéressant au possible.

Alors que j’allais pour partir, j’entendis une voix m’interpeller :

- Lucifer. Fit la voix, d’un ton très sérieux

Je me retournais, observant Alec. Il avait toujours l’air aussi neutre, ce garçon. Je le vis s’approcher de moi, et me tendre un badge.

- Bélial a oublié de te donner ça. Il a dit qu’avec tout ce qu’il avait à penser il n’y avait pas pensé. Ça fait beaucoup de répétition, mais il a dit que je devais le dire comme ça.

J’arquais un sourcil devant les paroles du garçon, mais me marrait surtout, et attrapais le badge qu’il me tendait.
Je me disais que quitte à faire, je pouvais peut-être en profiter pour lui demander où aller selon lui.

- Ok… Et sinon, tu… lui fis-je, avant qu’il m’interrompe :
- Bélial a dit aussi que si jamais tu voulais savoir où aller, tu pouvais aller à l’accueil. Mathis te donnera un plan. C’est le réceptionniste. Mais il a dit de ne pas lui demander plus d’informations, parce que Mathis ne saura pas. Je crois qu’il a raison, Mathis est stupide.
Je pouffais encore, en entendant autant d’honnêteté venant de ce brun à l’air juvénile. Soit. Je ne demanderais rien à ce dit Mathis sinon un plan.
Mais ça me rendait quand même curieux. Etait-il aussi stupide qu’Alec voulait bien le croire ? En vrai, j’avais l’impression que Bélial était entouré de gens amusants à observer et tester.

- D’accord… Il a dit autre chose ?
- Oui. Il a dit qu’à midi il t’attendra dans son bureau. Il demande d’ailleurs si tu aimes le poisson.
- Oui, j’aime bien ça…
- D’accord, je lui dirais.
- Tu fais un excellent pigeon voyageur, ne pus-je m’empêcher de lui dire, en l’observant

Au vu de sa tête, il ne sembla pas comprendre. Ou bien il se vexait. J’hésitais, avec ce garçon. Mais je compris vite que c’était la première option quand, il me fit :
- Je ne suis pas un pigeon. Je suis un humain. Tu es idiot si tu ne sais pas ça.
- Tu trouves toujours aussi facilement les gens stupides ?
- Je ne sais pas. Mais quelqu’un qui ne sait pas reconnaître un humain c’est…-
- J’avais reconnu que tu étais un humain. Mais on dirait que tu as du mal avec l’humour
- Oui, je sais.
Au moins, il ne restait pas ignorant sur ce fait.
Mais ça m’amusait du coup. Ce gamin avait un potentiel humoristique dont il n’avait pas conscience, avec son répondant presque trop innocent.
- Du coup, tu diras à Bélial, que je serais à son bureau à midi.
- D’accord.
Après cette discussion, ma foi, plutôt déroutante et très distrayante, je rentrais finalement dans l’ascenseur pour me diriger vers le rez-de-chaussée. Là, j’arrivais à l’endroit où je me trouvais quelques minutes avant.
Je devais bien avouer qu’en arrivant, je n’avais même pas regardé le réceptionniste. Maintenant, je lui faisais face. C’était un homme brun, un peu bouclé, aux grands yeux bleus, qui semblait un peu hagard.
Je compris presque pourquoi Alec avait dit qu’il était idiot. Il ressemblait à un idiot.
- Hey, dis, on m’a dit que tu pourrais me donner un plan, commençais-je, me collant à son comptoir, souriant

Il n’y eut pas tant de réaction, sinon un sourire clairement commercial. Je le vis commencer à fouiller dans sa paperasse et attendit :

- T’es pas très causant ?
- Excusez-moi, mais je suis en train de chercher ce que vous voulez, donc, non, je ne parle pas beaucoup.
- Ouais t’es hyper formel quoi. Y parait que t’es idiot, c’est vrai ?
Moi je n’hésitais pas, je demandais au tac au tac. Le réceptionniste tourna son regard bleu vers moi, fronçant les sourcils :
- Qui a dit que j’étais idiot ?
- Haha. C’est un secret.
- Je ne suis pas idiot…

Il ne semblait soudainement plus très à l’aise. En même temps normal. Je n’aurais pas aimé non plus qu’on me traite d’idiot. Mais j’avais tellement envie de m’amuser que je n’avais pas pu m’empêcher de lui dire.
Il me donna un plan apparemment dépliable, et plongea ses mains dans ses manches. Peut-être parce que du coup, il se renfermait dans sa coquille.

- C’est tout ce dont vous avez besoin ?
- Oui, ça sera tout !
- Et vous ne voulez vraiment pas me dire qui aurait pu me voir comme un idiot ?
- Non. Je te laisse chercher par toi-même. Un indice tout de même : faut pas que tu t’en fasses parce qu’il voit tout le monde comme idiot, je crois.

Je vis une lueur se dessiner dans les yeux de Mathis. Il n’était peut-être pas si idiot que ça, s’il avait déjà une idée de qui pouvait donc bien être cette personne dont je lui parlais.
Je lui fis un grand sourire, et m’en alla prendre l’ascenseur.

Une fois dans la cabine, je dépliais le plan. En somme, il y avait un résumé de tout ce qui se trouvait à chaque étage. Après une lecture rapide, je décidais par curiosité, d’aller voir ce que pouvait être l’étage des « Idées révolutionnaires et mise en place des projets ». J’espérais ne pas tomber sur des bureaux à nouveau.
Pendant un instant, je m’imaginais un endroit rempli d’illuminé. Ça serait largement préférable, en vrai.
Quand j’arrivais à l’étage, je me rendais compte qu’il ressemblait au même que celui où s’était tenu le bureau de Bélial. Je grimaçais.
Devais-je changer d’étage ? Je pouvais toujours, j’avais tellement de lieux à visiter.
Mais ma curiosité resta la plus forte, et déjà, je marchais un peu plus dans ce couloir. Dès l’instant où je tournais ma tête vers le premier bureau, je vis juste un grand tableau blanc.
Immense, prenant tout un pan de mur dans le dit bureau, avec des chaises.
Une salle de réunion ? Je plissais les yeux, parvenant à lire ce qu’il y était marqué. « Changer le nom des couleurs » « Proposer une règle brisée par jour ».
De ce que je lisais, il n’y avait que des idées étranges, qui consistaient à chaque fois à détourner une règle. Certaines idées étaient plus techniques que ce que je pensais, et il y en a même que je ne comprenais pas.

Me reculant, je fus amusé de voir ça.
Je pensais à ses entreprises se voulant un peu loufoque, ou du moins le prétendant, et me dit que Révolution avait bien sa place ici.

Continuant ma visite du couloir, je vis ainsi une pièce avec tout un tas de cartons, nommée « Stock d’objets à revoir », une autre avec un laboratoire noir, mais possédant des tubes à essai rempli de choses colorés.
Un autre laboratoire était cette fois protégée par une large porte, et l’ennui ne me poussa pas à aller vérifier ce qui pouvait se cacher derrière.
D’autres pièces apparurent sous mes yeux, dont une peinte entièrement en jaune et en vert, et une autre nommée « La salle de la sieste ».
A la fin de ma visite du couloir, je compris que cet étage contenait assez de bizarreries pour valoir la chocolaterie de Willy Wonka.

Mais soit.
Ca me plaisait.

Je repartis dans l’ascenseur avec le sourire. Je me rappelais de ce bouquin. Charlie et la chocolaterie.
Recevant son billet doré, il partait pour la chocolaterie.
Lui, le pauvre petit garçon sans fric, lui, le pauvre petit garçon qui n’avait pas de bol.
Découvrant une chocolaterie de malade, avec un type chelou pour s’en occuper.

J’éclatais de rire tout seul. Un instant, j’imaginais Bélial en Willy Wonka et moi en Charlie.
Allait-il faire de moi son successeur ? Après tout, il avait semblé dire que chez lui, je serais à mon tour maître de maison…
Je n’avais aucune envie de gérer une entreprise, moi. Alors j’espérais qu’il n’était pas Willy Wonka à ce point.
A cette pensée, je décidais de reprendre ma visite.

Je partis pour l’étage « Religion et éthique », curieux de voir ce qu’on pouvait y trouver.
Une fois à l’intérieur, je compris rapidement que cet endroit était barbant. Comprenant tout un tas de gens à l’air plongé dans un sujet que je haïssais.
La religion, c’était vraiment pas mon truc. Pour moi, prier pour finir vers un bel endroit ça n’avait aucun sens.
Surtout vu la gueule du bel endroit – ou on priait à nouveau -. Mais je savais que mon paternel, lui, il aimait bien ça.
Tellement, qu’il avait même tenté plusieurs fois de m’emmener avec lui à ses foutus messes. Sans succès, bien évidemment.
Finalement, je poursuivis ma visite.
Les étages n’étaient pas forcément tous différents. Certains n’avaient même pas de titres très précis, et une dizaine contenait des laboratoires. Je n’en avais fait aucun concernant l’art, n’ayant absolument aucune envie d’admettre que c’était ceux qui me faisaient le plus envie.
Ou bien je n’avais pas envie d’être déçu.
Mais, me rendant compte que du plan donné par Mathis il ne restait pas grand-chose, je finis par partir aux étages d’art.

Je fus bien accueilli. Les couloirs étaient colorés, ou bien déformés dans leur architecture. Il y avait de tout là-dedans, et les bureaux étaient pour la plupart agrandis, transformés en atelier. Certains contenaient essentiellement des fonds verts, sûrement pour une partie plus vidéo.
J’eus même l’occasion de parler avec certaines personnes qui se trouvaient à l’intérieur. Et je devais bien admettre, que j’ai adoré ça.

Décidant finalement de prendre une pause – je savais qu’il allait bientôt être midi, mais j’avais encore du temps à tuer -, je me posais à un espace détente recouvert de végétation, comme une mini forêt, d’un des étages artistiques.
Je n’avais pas vraiment d’argent pour me prendre un café, mais je m’assis tout de même sur un des sièges en bois, réfléchissant à tout ce que j’avais vu.
En à peine une matinée, j’avais découvert des tas d’endroits, et ce, dans un même bâtiment. J’imaginais que travailler chez Révolution était quelque chose de plutôt cool. Plus cool que ce que je pensais.

Je vis soudain un type s’approcher de moi. Asiatique, sûrement plus petit que moi, mais sûrement plus vieux aussi, il devait néanmoins pas dépasser les vingt cinq ans. Il avait un sourire sur le visage, grand. Très grand. Un peu comme Bélial. Toujours plus grand alors qu’il m’approchait.

- Bonjour, il ne me semblait pas vous avoir déjà vu ici
- Bah vu le nombre de monde que doit y avoir dans ce bâtiment, c’est difficile d’avoir vu tout le monde, nan ?

Il se mit à rire. Je lui répondis par un sourire. Ca va, il ne le prenait pas mal, comme c’était possible chez certains abrutis.

- C’est vrai. Mais chacun a ses habitudes. Vous êtes nouveau ?
- Pas vraiment.

J’avais envie de lui dire que j’étais le nouveau jouet du directeur, mais pour le coup j’avais pas envie de dénigrer Bélial. Pis j’aimais jouer de surprise.

- Oh ? Vous travaillez où alors ?
- Pas ici. En fait je travaille pas.

Il s’amusa, à nouveau. Sûrement se marrait-il de mon honnêteté.

- Et on vous a laissé rentrer, et avoir un badge ?
- Je connais le directeur.
- Oh, je vois, me fit-il en redevenant sérieux : eh bien… « Bienvenue à la Révolution » comme on dit ici
- Ouais j’avais cru comprendre. C’est un peu chelou d’ailleurs.
- Vous vous y ferez, si vous rester.
- On verra…

L’asiatique se dirigeait vers la machine à café, mais il se tourna néanmoins vers moi :

- Et au final, qui êtes-vous ?
- Morningstar, lui répondis-je, ne donnant pas mon vrai nom, estimant que c’était plus marrant comme ça
- Vous êtes une étoile ?
- Ouais voilà.
- Moi je suis Claunech. Ca n’a rien à voir avec une étoile.
- Pas vraiment. Mais c’est pas un nom courant.
- Non, pas du tout, mes parents étaient…Assez fantaisistes.

Avec un nom pareil, tu m’étonnes. C’était comme les miens, ou ceux de Bélial. On avait des noms bizarres, différent de Léo, ou Tom, ou Chris voire Matthew.
Moi je savais d’où me venait mon nom. Ma mère. Elle l’avait imposé à mon père. Elle disait que je porterais sa lumière.
J’avais toujours trouvé ça mièvre, et mon père avait toujours voulu m’appeler autrement, parce qu’il aimait pas trop ce prénom.
A y réfléchir maintenant, juste par esprit de rébellion contre lui, j’étais fier de ce prénom.
- Les miens aussi. Enfin, ma mère.
Mon père était un rabat-joie coincé du cul.

- Oh, je vois. Et vous ? Vous êtes fantaisiste ?
- Mouais, je sais pas. Faut croire, vu que Bélial semble vouloir me garder près de lui.

Claunech se laissa encore à rire. Il se marrait facilement, mais ça me faisait sourire. Surtout que ses rires étaient vachement doux, vachement pas forts, hyper discrets, en vrai. Comme s’il ne voulait pas qu’on l’entende quand il exprimait sa joie.

- Bélial est assez atypique, c’est vrai.
- Tu l’appelles pas « Monsieur » toi ?
- Pas besoin. Je suis son comptable en chef après tout. Et puis, ça lui plait que je ne donne pas dans la politesse. Je l’appelle même Belou et lui m’appelle Clauclau, parfois.

Je fronçais les sourcils, sous les surnoms qu’il m’énonça et qui semblaient vraiment idiot. Je me moquais même un peu, riant doucement.

- Ok…C’est bizarre.
- Vous trouvez ?
- Ouais. Mais c’est marrant. Et tu donnes des surnoms à d’autres ?
- Hm… Une fois j’ai appelé son assistant « Alecou » mais il n’a pas compris.

J’éclatais un peu plus de rire. Ca ne m’étonnait même pas. Alecou. Bordel, j’avais envie de lui ressortir.

- Du coup, maintenant que j’y pense je pourrais t’appeler Morninou ?

Je redevins sérieux d’un coup, et secouais la tête :
- Nan. J’aime pas les surnoms.
- Oh, vraiment ? Pourtant tu sembles bien rire de ceux que je donne.
- Ouais, mais tant pis. Pas de surnoms. Ca sera Morningstar, point final.

Haussant les épaules, s’approchant de ma chaise, café en main – la machine avait le temps de lui faire pendant qu’on discutait – il me sourit :
- Alors enchanté de te connaître, Morningstar.
- Ouais, moi aussi, lui répondis-je
- Tu manges quelque part ce midi ?
- Oh putain, oui, merde. Il est quelle heure ?! demandais-je en regardant ma montre

Au vu de l’heure qu’il était, je compris que je devais y aller. Je soupirais. J’aurais bien aimé faire plus connaissance avec ce type qu’avait l’air d’avoir autant d’humour que Bélial
- Je dois y aller. J’dois bouffer avec Bélial
- Oh, alors bon appétit à toi.
- Ouais. Salut, Claunech.
- Au revoir, Morningstar.

Je partis rapidement vers l’ascenseur.
Souriant.
Au fond, cette entreprise était réellement mieux que tout ce que j’avais imaginé.

A suivre
Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 10
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