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Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1)

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Icon_minitimeSam 28 Oct - 17:31

Fandom: Spiderman
Pairing: Flash x Peter
Prompt: Les princes existent au rayon biscuits.
Note: bonne lecture !



PETER



La capuche remontée sur le haut de son crâne, Peter déambule dans les couloirs du lycée, la tête basse. Pour une fois, personne n'est accolé à son casier alors il peut prendre ses affaires tranquillement sans avoir à s'imaginer entrain d’assommer deux ou trois abrutis. Un coup d'oeil à sa montre le rassure, il n'est pas en retard, il peut souffler et essayer de chasser l'état somnolent dans lequel le ton monotone de la prof de langue l'a plongé. Peter s'adosse à son propre casier – parce qu'il serait pas mal hypocrite s'il s'appuyait sur un autre – et regarde les autres marcher, discuter, rire... Il se demande comment quelqu'un peut rire à 9h du matin, c'est si tôt. Anette, la fille qui est dans le club de photographie avec lui, parle avec une de ses amies en lui jetant des œillades nerveuses, l'air de dire "n'approche pas, looser, tu vas me foutre la honte". Peter n'a pas l'intention de s'approcher d'elle, de toute façon toutes les photos qu'elle prend sont floues. Quelque chose percute son pied et il manque de tomber en glissant.
— Dégage du passage, Parker !
Flash le fusille du regard et poursuit sa route. Peter hausse les sourcils et baisse les yeux sur son propre corps. Il ne pouvait pas être plus hors du chemin de Flash qu'à l'instant, avec ses bras et ses jambes contre le mur. Peter secoue la tête et lève les yeux au ciel. Peu importe s'il était cloué au plafond, il serait toujours en travers du couloir pour Flash. La sonnerie retentit et Peter hisse son sac à dos sur son épaule, son skateboard sous le bras. C'est l'heure de s'ennuyer.
Pendant le cours de littérature, Peter se retient de piquer du nez, il pose sa joue contre sa main et regarde dehors. L'équipe d'endurance s'entraine au relai, c'est beaucoup plus palpitant que de décortiquer le comportement vicieux de Heathcliff et son amour tordu pour sa sœur adoptive.
— Monsieur Parker, je peux vous aider ?
Non, malheureusement.
— Désolé, marmonne t-il.
Pour ne plus s'attirer les foudres de la prof, Peter fait semblant de griffonner des notes. Mais la vérité, c'est qu'il connait déjà le bouquin par coeur et que tout ce qu'elle raconte, c'est du pré-mâché pour lui. A la fin du cours, il balance toutes ses affaires pêle-mêle dans son sac, ravi que la torture soit enfin finie.
— Monsieur Parker.
Dommage, il était à un mètre à peine de la sortie. Avec une grimace, Peter se retourne tandis que la classe se vide. Assise à son bureau, Mme Hopkins lui adresse une moue mécontente, les bras croisés. Peter hausse une épaule et lui envoie un sourire penaud auquel elle répond par un soupir:
— Vous êtes intelligent, Peter. Mais vous n’êtes pas dispensé de prêter attention au cours.
— Ok, ouais, bien sûr, je sais.
— Bien.
Mm Hopkins lui tend une copie qu'il prend en fronçant les sourcils. Ils n'ont pas fait d'interrogation et il espère que ce n'est pas un devoir punitif parce que ce serait injustement sévère, surtout pour avoir regardé dehors.
— Soyez gentil, déposez ça dans le casier de Monsieur Thompson.
— Mais...
Le sourcil de Mme Hopkins se lève et Peter oublie toutes les protestations qui lui montaient aux lèvres la seconde précédente.
— D'accord, ok. Au revoir, sourit-il.
— Au revoir, Peter.
La porte se ferme enfin derrière lui. Peter baisse les yeux sur la copie, c'est un contrôle qui est tombé il y a deux semaines. Flash a eut un "F" mais ce n'est pas vraiment étonnant parce qu'il n'a écrit qu'une phrase: "Si Hareton a mit une branlée à Heathcliff, s'est parce qu'il le merité"... Un vrai prodige du Bescherelle. En rouge, le commentaire de la prof saute aux yeux "Si Mme Hopkins a mis F à Flash, c'est parce qu'il le méritait". Peter renifle avec amusement.
Tout le monde sait où se trouve le casier de Flash, il est populaire, même si c'est le type avec le pire caractère de toute l'histoire du lycée. Peter y glisse la feuille mal notée et sort. Dehors, il fait gris, les nuages sont bas et l'attroupement de lycéens se sépare en deux: ceux qui sortent et ceux qui vont manger à la cafétéria. Puis d'un coup, il y a des cris d'encouragement et Peter s'arrête, encore à un mètre de la liberté.
— Flash ! Flash ! Flash !
La grille est à un pas. Peter grogne et rebrousse chemin, il n'a jamais été du genre à courir en sens inverse s'il y a du grabuge. Dans un coin de la cour où les profs n'ont pas autorité, Flash a retourné un sac, des cahiers s'effeuillent au sol, des crayons roulent et des feuilles s'envolent avec le vent. Le propriétaire du sac à dos a été poussé par terre, les fesses collées au bitume, avec les yeux arrondis comme ceux d'un lapin pris dans les phares d'une voiture. Peter ne le connait pas, Flash n'a pas l'air de le connaître non plus mais ça ne l'empêche pas de faire "connaissance":
— Alors, t'as encore quelque chose à dire ? Hein ! Dit-il avec agressivité.
Peter attend de voir si la colère de Flash va exploser ou si elle va se distiller d'elle même. Peu probable. La pauvre victime se ratatine sur elle-même quand un pied se lève pour lui donner un coup de pied.
— Eh Flash !
Quand son appel n'a aucun effet, Peter fait quelque chose de stupide en mettant de coté le surnom pour utiliser le vrai nom de Flash:
— Eugene ! Crie t-il vicieusement.
Peter est indéniablement abruti. Et maso. L'attention de Flash se détourne immédiatement à la mention de son prénom. Le groupe de lycéen se fend comme si Peter était Moise, ça devrait être ridicule et risible mais ça ne fait rire personne. Flash carre les épaules et change de cible, avant qu'il ne puisse le frapper, Peter essaye d'utiliser sa seule arme:
— J'ai mis ta copie de littérature dans ton casier. De rien.
Ce n'est pas une arme très efficace puisque deux secondes plus tard le poing de Flash s'enfonce dans son estomac.
— Merci, Parker, se moque Flash.
Peter se plie en deux et pose un genoux par terre le temps de reprendre son souffle. La cible première de Flash ramasse vite le contenu de son sac et se sauve comme s'il avait le diable aux trousses. Le fan club se disperse en l'absence de la star du lycée, le spectacle est fini, rideau.


**

— May ?
— Je suis dans le salon !
Peter laisse tomber son sac à l'entrée et rejoint sa tante. Installée dans le salon près de la fenêtre, Tante May lit un livre tout en écoutant la radio d'une oreille. Des vieilles musiques folk crépitent dans le poste, Peter a plusieurs fois essayé de l'initier au lecteur mp4 mais elle ne veut rien entendre. Ses cheveux blancs sont retenus en un chignon défait et elle sourit en l’apercevant dans l'encadrement de la porte. Peter lui rend son sourire et vient l'embrasser sur la joue:
— Comment était ta matinée ?
— Comme d'habitude, et la tienne ? L'interroge May.
— Ennuyante au possible.
— Oh, Peter, rit-elle.
Peter hausse une épaule. Il ne demande pas où se trouve Oncle Ben, il sait qu'il est encore au travail. Il penche la tête pour voir ce que May lit, c'est un livre sur le jardinage, il opine du chef quand elle hausse un sourcil pour avoir son opinion, même s'il n'a pas la main verte. Une odeur de poulet rôti et de chaud vient de la cuisine, Peter en oublie tous ses problèmes.
— Tu fais quoi cet après-midi ? Demande May.
— Sûrement du skate, pourquoi ?
— Tu pourras ramener un gallon de lait ?
— D'accord.
— Va ranger ton sac dans un endroit où on ne risque pas de trébucher dessus, on va manger.
Peter souffle et lève les yeux au ciel mais c'est de la comédie, il adore May. Et elle a raison, il laisse toujours trainer ses affaires. Il prend son sac et monte les escaliers en dissimulant une grimace de douleur sous un sourire. May fronce les sourcils mais ne dit rien, elle a l'habitude de ses guignolades:
— J'arrive, je mettrai la table.
— Il y a intérêt.
Après avoir jeté son sac dans sa chambre, Peter fait un détour par la salle de bain, il ferme la porte à clef et soulève son tee-shirt. La peau de son ventre a déjà commencé à rougir, le dernier bleu en date a à peine disparu qu'un nouveau va apparaître. Peter soupire, rabat son haut, tire la chasse d'eau pour donner le change et retourne en bas pour ne pas inquiéter Tante May.


**

Un autre que lui aurait certainement cherché à se venger de Flash. Mais Peter est trop occupé, après sa séance de skateboard, il doit aller chercher du lait pour sa tante. Fomenter des plans, ce serait lui accorder beaucoup trop d'importance. Peter traîne dans le magasin quand une petite fille tire sur un pan de sa veste pour attirer son attention, il penche la tête sur le coté avec curiosité quand elle ne dit rien et s'accroupit pour être à sa hauteur.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Tu m'aides à retrouver ma maman ?
Peter cligne des yeux:
— Oh.
Ils sont seuls dans le rayon confiserie – Peter a un petit faible pour les sucreries, ok ? Il n'y peut rien – et pas une maman en vue.
— Euh...
La petite fille lève des yeux mouillés vers lui, Peter s'empresse d'acquiescer.
— Bien sûr, ouais, ok, pas de problème ! Ta maman, alors...
Elle lui prend la main et a le temps de lui dire qu'elle s'appelle Alicia, qu'elle a six ans et que sa maman était peut-être au rayon pates. Ou alors au rayon légumes. Ou poisson.
— T'aimes bien les princesses ?
— Oui, dit-il distraitement.
— Moi je préfère les princes.
— Moi aussi, surtout ceux au rayon biscuit.
Finalement la maman paniquée apparaît au détour d'une allée, le visage affolé et les yeux à l'affut.
— Maman !
Alicia court la rejoindre, la maman le remercie en s'efforçant de retrouver son coeur qui s'est fait la malle à cause de la peur et Peter les regarde s'en aller en faisait signe à la petite.
Quand il rentre, Oncle Ben le salue d'une tape amicale sur l'épaule, Peter sourit et range le galon de lait dans le frigo. Il aide son oncle a débarrasser le grenier et file faire ses devoirs. Puis quand toutes les corvées sont finies, il va se coucher.
Rideau, journée banale.

Peter est entrain de discuter avec une jolie fille, marqueur en main, il s'apprête à lui donner son numéro, ce qui n'arrive pas très souvent, quand un ballon de basket le frappe à la tempe. Assez fort pour faire apparaître des taches bleus devant ses yeux et lui faire perdre le fil de la conversation. La fille se fige et tourne la tête vers Flash, parce que bien sûr: c'est lui qui le lui a lancé.
— Salut, Parker.
Le ton est moqueur, Peter est tellement habitué qu'il répond la même chose sur un ton monocorde. La jolie fille n'a plus envie de parler avec lui, ça se voit dans ses épaules crispées et dans le sourire hésitant qu'elle adresse à Flash. Quitte à choisir, les gens préfèrent toujours être du coté de celui qui tient la balle plutôt que du coté de celui qui vient de se faire frapper avec.
— A plus.
— Ouais, dit-elle avec soulagement.
Peter ne lui en veut pas, même s'il ne comprend pas qu'on puisse être du coté de Flash. Le ballon rebondit une deuxième fois sur sa tête – parce que pourquoi pas ? – sous les rires de l'équipe de basket. La sonnerie stridente du début de cours tinte et les couloirs se vident. Peter reste en arrière, la gorge serrée. Pas par la tristesse mais par l'agacement. Son prof de chimie va sûrement péter un boulon en le voyant arriver en retard. Peter prend deux grandes inspirations mais la gêne dans sa poitrine ne disparaît pas.
Sous le coup de la colère, Peter débouche le marqueur et se plante devant le casier de Flash. Il réfléchit. Il s'imagine écrire quelque chose qui rendrait dingue le lycée, qui lancerait des rumeurs, pour que Flash se prenne un retour de bâton. Mais à chaque fois, il pense aux autocollants "Looser" qu'on a collé sur son casier quand il était en seconde et sa main se baisse. Frustré, il se contente de dessiner l’émoticône du "caca". Ce n'est pas méchant, mais c'est quelque chose. Peter rebouche son marqueur et va en cours.

— QUI A FAIT CA ?
Peter sursaute comme tous les autres et se retourne. Flash pointe son casier du doigts, ses sourcils sont si froncés qu'on voit à peine ses yeux. Il est tout en muscles et en menace, même ses cheveux rasés de près semblent hérissés de rage. Peter redécouvre l'émoji tagué sur la porte métallique comme s'il ne l'avait pas mise là lui-même ce matin. Avec les cours, les interrogations et autres absurdités, il l'avait tout simplement oublié. Flash dévisage tous le monde, son regard passe sur lui sans s'arrêter. Parce que même si Peter lui tient tête à chaque altercations, il n'a jamais été du genre à mettre le feu aux poudres.
— Si je trouve celui qui a fait ça..., menace Flash à voix basse.
Un frisson lui remonte le long de la colonne vertébrale, Peter se force à garder une expression neutre, à ne pas sourire comme il en a tant envie. C'est nerveux, il n'y peut rien ! Les potes de Flash finissent par débarquer, un gars passe un bras autour de ses épaules en riant, les autres se moquent un peu. La tension redescend et les gens commencent à se détourner, Peter fait la même chose pour cacher le sourire qui prend le dessus.
La tête de Flash... Il vient peut-être de découvrir une nouvelle occupation. Risquée mais géniale.





A suivre...


Dernière édition par Swato le Lun 30 Oct - 12:53, édité 1 fois
Maliae
Maliae
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Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Icon_minitimeLun 30 Oct - 11:28

Comme je te l'ai dis sur FB, c'est hyper bien écrit. C'est dingue. T'écris peut-être doucement (et encore je trouve que t'écris vite vu tout ce que tu as écris là), mais alors c'est vraiment de qualité. J'ai envie de lire même quand le fandom c'est pas trop mon tripe (surtout spiderman quoi, tout le monde sait que j'adoooooooore ce truc... lolilolilol...)
Bref c'était super, donc voilà.
Peter est moins chiant que dans les films, bravo !
Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
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Date d'inscription : 17/08/2012

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MessageSujet: Re: Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Icon_minitimeLun 30 Oct - 21:05

Coucou!!

Ahlàlàlàlà, dans quoi est en train de se mettre Peter? :'D

C'est génial. Vraiment très bien écrit, fluide et vivant. Pauvre Peter ne semble pas avoir beaucoup de vrais amis... Ils ont besoin l'un de l'autre, et les voir se rapprocher va être grandiose.

Merci de partager, j'adore!!! Very Happy


Maeve

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MessageSujet: Re: Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Spiderman - pas de spoil - Ton casier (1) Icon_minitime

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