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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (59)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (59) Empty
MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (59) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (59) Icon_minitimeLun 4 Juil - 21:16

Note : UHUHUHU. Bref. Un peu Clexa. Pas relu.

xxx

59. Grizzli.

« Carnet de bord : fin janvier.

J’ai relu mes pages précédentes. Celles où j’ai écris « j’ai embrassé Clarke » assez de fois pour noircir plusieurs pages. Résultat, j’en suis toujours au même point.
J’ai embrassé Clarke et je ne sais toujours pas quoi faire. »

xxx

« Carnet de bord : fin janvier toujours, des heures plus tard.

J’en ai parlé à Emori, pourquoi est-ce que j’en ai parlé à Emori ? Anya me disait « t’as embrassé une meuf et alors ? Qu’est ce que tu veux que j’y fasse ? ». Alors je me suis tournée vers la pire personne du monde. Emori.
Toujours de mauvaise humeur depuis le départ de John Murphy, pourtant bizarrement, elle m’a écouté. Au début elle a dit quelque chose du genre :
- Ca alors ma cousine adorée a besoin d’un conseil de moi, je devrais réclamer de l’argent.
Pourtant elle a été attentive, malgré ses sarcasmes. Je m’attendais à ce qu’elle ricane, se moque, tourne au ridicule ce que je lui disais, mais elle n’en a rien fait.
Emori est peut-être une meilleure personne que je ne le pensais.
Peut-être que c’est moi qui ne tourne pas rond depuis le début. Je lui ai fais du mal, j’ai considéré que c’était sa faute, je ne me suis jamais excusée et je me suis plains du comportement d’Emori. Peut-être qu’enterrer ses émotions, ses sentiments, a fait de moi quelqu’un de glaciale. Certes je suis forte, les gens me suivent et je sais ce que je fais, mais je ne suis pas vraiment attachante et on se méfie.
Malgré ça, Clarke et moi on s’est embrassée.
Emori m’a donc écouté jusqu’au bout, puis j’ai attendu ses conseils.
- Je ne comprends pas, c’est quoi le problème ?
- Je ne sais pas quoi faire.
- Sortir avec Clarke ?
Je suis sûre et certaine que j’ai rougis. J’ai sentis mes joues chauffer, et la gêne me prendre.
- Lexa youhou t’es où là ?
Je ne savais pas où j’étais.
- Je ne peux pas faire ça.
- Et pourquoi ?
- Parce que, je sais pas, je vais déménager, ça ne va pas marcher entre nous, elle est avec Niylah…
Alors Emori s’est tapé le front l’air désespéré. Comme si elle était justement devant un cas désespéré. Est-ce que je suis un cas désespéré ? Je commence à m’ouvrir aux sentiments et je bascule déjà dans les cas désespérés…
- Tu es amoureuse.
Ce n’était pas une question. Je n’ai pas répondu.
- Oh bordel, Lexa c’est ça, tu es amoureuse. Je savais bien que quelque chose clochait, ce n’était pas normal que tu hésites comme ça ! Alors là il faut que je note ça quelque part, ma cousine est amoureuse.
Là elle a commencé à m’énerver.
- Laisse tomber Emori, je savais que je n’aurais pas dû te demander, j’ai oublié, je ne sais comment, que tu te croyais drôle.
Elle n’a pas relevé et a dit :
- Tu n’as qu’à lui dire que tu es amoureuse, et si jamais tu déménages, vous verrez à ce moment là. Pourquoi tu bloques ta vie sur le futur au lieu de vivre le présent ? Et c’est toi qui dis que je suis bizarre.
Parce qu’elle m’énervait, j’ai lancé :
- Et qu’est ce que tu vas faire à propos de John Murphy ?
Elle m’a lancé un regard énervé, ainsi que le stylo qu’elle tenait dans les mains. Cette folle, un jour elle va éborgné quelqu’un. J’ai compris que je n’étais plus la bienvenue quand elle a attrapé un bouquin avec une couverture solide. J’ai déserté et je suis retournée dans ma chambre et me voilà à tout raconter.
Je ne sais pas si je suis plus avancée. Emori a peut-être raison. Ce n’est pas dans mes habitudes d’hésiter ainsi. Ca fait presque une semaine que je n’ai pas parlé à Clarke, je devrais régler ça, être honnête…
Et advienne que pourra. »

xxx

L’état de Bellamy empirait. Plutôt que de se réparer de jour en jour, c’était comme si les choses devenaient encore plus difficiles avec le temps. Jasper et Monty ne le lâchaient pas d’une semelle, et il leur avait parlé d’Elena, de ce que faisait sa mère et Charles, des pétages de câble de plus en plus fréquent d’Octavia.
Monty avait demandé à Clarke de parler à Bellamy. Parce que Clarke, elle était comme un pilier, elle donnait l’impression de pouvoir soutenir n’importe qui, n’importe quoi, n’importe quand. Monty et Jasper aussi avaient confiance en elle. Sauf que Clarke, en ce moment, elle pensait beaucoup à Lexa qui ne lui parlait plus et ne se sentait pas le cœur de discuter avec Bellamy de son histoire d’amour raté.
Encore que.
Ils avaient au moins ça en commun.
Clarke finit par aller voir Bellamy après avoir pesé le pour et le contre. Ils s’assirent tous les deux sur le bureau de l’étude et Bellamy lui tendit une sucette, que Clarke accepta.
- Tu es là pour me dire de me reprendre, dit Bellamy en la voyant.
- Entre autre.
- J’essaie.
- Monty et Jasper s’inquiètent beaucoup pour toi. C’est Monty qui voulait que je te parle. Je crois qu’ils me voient plus forte que je ne le suis, un genre de faiseuse de miracle.
Bellamy eut un petit sourire un peu dépité.
- Est-ce que tu es une faiseuse de miracle Clarke ?
- Si je l’étais, je ne serais pas déprimée parce que Lexa m’évite.
- Lexa t’évite ?
- Depuis qu’on s’est embrassée.
- Oh. Tu es amoureuse de Lexa ?
Clarke poussa un énorme soupir :
- On n’est pas là pour parler de moi, dit-elle.
- De toute évidence c’est pourtant ce qu’on fait.
- Oui, je l’aime. Avoua Clarke.
Et pouvoir le dire à voix haute, même si ce n’était pas à la personne concernée, fit bondir son cœur.
- Tu lui as dis ? Demanda Bellamy.
- Non.
- Hmmmm. Pas que ça marche hein. John m’a largué même après que je lui ai dis que je l’aimais. Mais au moins elle serait fixée.
- Lexa n’est pas très sentimentale…
- Mais elle serait fixée tout de même.
Clarke glissa ses cheveux derrière ses oreilles et finit par acquiescer :
- Finalement Bellamy, c’est peut-être toi le faiseur de miracle.
- Si j’en étais un, John serait dans mes bras à ce moment.
Elle tapota ses doigts sur son bras :
- Désolé. Dit-elle.
Il ne dit rien, elle appuya son épaule contre la sienne :
- Mais il faudrait vraiment que tu te reprennes. Jasper et Monty ont besoin de toi.
Bellamy baissa la tête.
- Il me manque trop. Murmura-t-il.
- Peut-être que tu devrais essayer de l’oublier…
- Et comment ?
Clarke joignit ses mains avant de dire :
- Trouve quelqu’un d’autre ? Ce n’est pas comme si tu n’avais pas l’embarras du choix, beaucoup de filles te courent après.
- C’est ce que me dit ma mère aussi.
- Elle a peut-être raison…
Bellamy se frotta les cheveux d’une main puis descendit du bureau
- Okay, je vais voir ce que je peux faire. Peut-être qu’il n’y a que ça après tout.
Clarke lui fit un sourire d’encouragement. Bellamy la remercia tandis qu’elle sortait de la pièce.
Le midi, il mangea avec Monty, Jasper et Emori. Fixa les deux garçons un moment. Jasper avait l’air déprimé et Monty déployait toute son imagination pour réussir à le faire sourire juste un peu, alors que lui-même semblait triste. Les deux semblaient chercher quelque chose autour d’eux sans le trouver. Clarke avait raison, ils avaient besoin de lui, et lui avait besoin d’eux.
- Alors tu as parlé avec la princesse ? Demanda Emori.
Il y eut comme un silence de plomb à la table. Pendant un moment ils avaient cru entendre Murphy à travers sa bouche, elle sentit le malaise et reprit :
- C’est comme ça qu’il appelait Clarke, je … Désolé, dit-elle.
Emori n’y était pour rien. Ils allaient devoir guérir, ils allaient devoir supporter.
- C’est vrai, c’est comme ça qu’il l’appelait, dit Bellamy. Et oui on a parlé.
- Et ça t’a fais du bien ? Demanda Monty.
- Oui, je crois, peut-être, sans doute.
- Il ne répond pas aux sms, marmonna Jasper, je lui en ai peut-être envoyé un million et il répond pas.
Il poussa son plateau de colère et celui-ci tomba par terre, son assiette encore pleine se brisant sous l’impact. Jasper ne s’excusa pas et personne à la table ne lui fit de remarque. Bellamy se leva pour l’aider à ramasser. Clarke fit de même depuis là où elle était. Jasper se coupa avec un bout d’assiette et il se mit à pleurer comme un môme.
- Laisse on va ramasser, lui dit Clarke. Va avec Monty.
Monty était déjà entrain de passer un bras autour de Jasper. Ils allèrent passer sa blessure sous l’eau. Jasper regarda le sang s’écouler, des larmes coulant toujours sur ses joues.
- J’avais un putain de frère bordel de merde, dit-il d’un coup en donnant un coup de pied dans le mur devant lui.
Monty posa ses mains sur les bras de Jasper et le força à se tourner vers lui.
- J’en ai marre, j’en ai marre, j’en ai marre.
Il était au bord de la crise de nerfs et Monty le savait, Jasper était capable de réellement péter un câble, jusqu’à aller se cogner la tête contre un mur s’il fallait.
- Jasper, regarde moi !
Mais Jasper regardait partout, dans tous les sens :
- Il nous a abandonné ce salaud, il nous a laissé tomber comme si on ne comptait pas pour lui, c’était mon frère ! Même ça je peux pas le garder, je suis pas assez bien.
- Jasper ! Regarde moi ! Insista Monty.
- A se demander quand Bellamy va nous laisser tomber, et quand toi tu vas partir aussi…
Monty lui mit une baffe, de sa main sans plâtre.
- Je ne pars nulle part !
Jasper réussit à fixer ses yeux dans ceux de Monty.
- Je ne pars pas okay ? Je reste avec toi, jusqu’à ce qu’on soit vieux, moches et qu’on nourrisse à la petite cuillère.
La respiration de Jasper devint moins erratique. Monty posa un instant sa bouche contre la sienne pour lui assurer sa présence puis le serra du mieux qu’il pouvait dans ses bras, avec son plâtre.
- Je suis là. Dit-il. Tu n’es pas seul.
Jasper se cramponna à lui. Soudain deux bras s’enroulèrent autour d’eux et un visage se posa contre le leur :
- Je suis là aussi, chuchota Bellamy.
Les deux adolescents se laissèrent aller à son étreinte.
Bellamy les garda contre lui. Les enfants, comme les appelait Murphy, n’allaient pas bien et Bellamy devait se reprendre, parce qu’il tenait à eux et qu’il allait prendre soin d’eux, puisqu’il ne pouvait plus prendre soin de Murphy.

Le lendemain, samedi, tandis que sa mère sortait avec Charles, il ne savait où, et qu’Octavia en profita pour aller voir Lincoln, Bellamy appela Elena. Pourquoi Elena ? C’était une prostituée et il savait que rien ne pourrait naître entre eux, mais c’était à elle qu’il pensait à ce moment là. Elle lui avait dit de l’appeler, il l’appelait. Elena vint. Comme d’habitude elle était habillée de manière très sexy, une robe hyper moulante, qui mettait en valeur ses formes et qui donnait envie d’en savoir un peu plus sur ce qu’elle cachait en dessous. Bellamy la fixa assez longtemps pour la déshabiller du regard, cherchant en lui un désir qui ne venait pas. Il eut envie de rire en se disant « je suis peut-être bien complètement homo finalement », mais il savait que ce n’était pas ça. Il savait que c’était juste le manque de Murphy, l’amour qu’il éprouvait pour lui, tellement fort encore et présent qu’il n’arrivait pas à trouver d’autres personnes désirables.
- Est-ce que vous allez me cuisiner quelque chose aujourd’hui ? Ou va-t-on regarder la télé ? Demanda Elena.
Bellamy fit lentement non de la tête. Elle lui sourit et se rapprocha de lui. Elle posa sa main sur son torse et il ne la repoussa pas :
- Vous vous êtes décidé ?
Il ne trouva rien à répondre parce qu’il ne savait pas. Il allait juste… Se laisser faire, essayer d’oublier Murphy de cette manière. Elle se colla complètement à lui et murmura :
- D’habitude je n’embrasse pas, mais je veux bien faire une exception.
Elena posa ses lèvres sur les siennes. Bellamy lui rendit son baiser et passa son corps en mode automatique. Ses mains caressèrent doucement le dos d’Elena tout en faisant glisser la fermeture éclaire de sa robe. Pendant une seconde, il cru tenir Murphy dans ses bras, il lui avait enlevé une robe à lui aussi. Bellamy se recula, respira un bon coup, chassa Murphy de ses pensés et attira Elena près du lit. Elle retira sa chemise, et son pantalon. Elena savait quoi faire avec ses mains pour donner du plaisir, pour satisfaire son client. Bellamy gémit plusieurs fois alors que lui-même remonta ses mains pour caresser ses seins. Voilà ils allaient coucher ensemble et ensuite… Bellamy n’en savait rien. Mais au moment où elle le poussa sur le lit, il eut une nouvelle image de Murphy, de son corps sans sein, de sa voix suave, de ses mains pleines de griffes, il ferma les yeux, pensa à lui.
- John… Murmura-t-il.
Il entendit alors la voix d’Elena :
- Donc il s’agissait d’un homme.
Elle constatait simplement, cela n’avait pas l’air de la déranger et elle continuait à l’embrasser. Sauf que sa voix fit prendre conscience à Bellamy qu’elle n’était pas Murphy. Il la repoussa.
- Je suis désolé, je suis désolé, je ne peux pas, je ne peux vraiment pas.
Il attrapa ses vêtements et alla s’enfermer dans la salle de bain. Il se rhabilla à toute vitesse et se fit couler de l’eau froide sur la tête. Il ne pouvait pas remplacer Murphy comme ça, pas un autre corps pris au hasard, par une autre bouche. Parce que Murphy avait sa façon bien a lui de le toucher. Que ce soit avec passion ou avec colère, que ce soit quand il décidait de se montrer tendre, c’était Murphy, c’était personne d’autre. Il le voulait lui et personne d’autre. Ce n’était pas que pour le sexe, c’était aussi pour le serrer dans ses bras ensuite, l’entendre râler, le voir se rouler en boule sous la couette, savoir qu’il allait dormir toute la matinée. C’était s’amuser à passer ses doigts sur sa colonne vertébrale, remettre ses cheveux en place, embrasser son nez. Le faire ronchonner « laisse moi dormir ».
Bellamy se noya sous le robinet, ou essaya. Personne ne remplacerait ça, et surtout pas Elena. Elle était douée, savait caresser, savait faire du bien, mais ce n’était pas de ça que Bellamy avait besoin.
Quand il sortit de la salle de bain, elle avait remis sa robe.
- Je suis désolé, répéta-t-il.
- Est-ce parce que mon corps ne vous convient pas ? Préféreriez-vous un homme ?
- Ce n’est pas votre corps, le problème, dit-il. Je suis plutôt hétéro.
- Et pourtant, vous me repoussez.
- Oui.
- Vous deviez l’aimez vraiment beaucoup, je ne connais pas d’homme qui me repousse.
- Je l’aime.
Ses épaules s’affaissèrent.
- Je vois. Il est sans doute inutile d’essayer de vous séduire.
- Je ne pense pas que ça fonctionnerait.
Elena acquiesça et alla s’asseoir sur le canapé :
- Puis-je rester et regarder la télé avec vous ?
- Oui.
- Vous n’êtes pas obligé de me payer.
Bellamy sortit quand même son portefeuille et lui donna un billet.
- Ce n’est pas autant que ce que vous donnes ma mère, je suis désolé, répéta-t-il.
- C’est suffisant. Je ne sais pas pourquoi, je ne comptais même pas prendre votre argent. Vous me plaisez. Vous savez.
Elle rangea pourtant l’argent dans son petit sac. Bellamy s’assit à côté d’elle sans trop savoir quoi dire à cette révélation.
- Il faut dire que vous êtes plus gentils que la plupart des hommes que je rencontre.
- Je suppose que c’est pas souvent qu’on vous fait à manger ou qu’on vous laisse regarder la télé.
- Vous avez tout compris, dit-elle.
Bellamy la laissa choisir une chaîne et lui-même prit un livre.
- Vous aimez beaucoup lire. Constata-t-elle.
- Oui.
Elle ne rajouta rien. Ils laissèrent le silence s’installer entre eux, la télé seule faisant la conversation. Elena resta tout l’après midi. Bellamy lui prépara un café à un moment, lui donna une sucette aussi. Elle le fixa avec un sourire :
- Et bien je pensais à sucer tout à fait autre chose aujourd’hui, dit-elle, mais merci.
Bellamy rougit et elle rit. Elle avait un rire d’enfant, alors qu’elle était plus âgée que lui de quelques années.
- Vous êtes vraiment mignon, dit-elle, et un peu naïf.
- Pas toujours, répondit-il gêné.
Elle continua de rire. Ils restèrent assis devant la télévision. Jusqu’à ce qu’Octavia rentre.
La sœur de Bellamy loucha sur Elena puis tourna ses yeux vers son frère l’air interrogateur. Bellamy haussa une épaule pour toute explication. Elena se leva :
- Bien, je pense qu’il est temps que je parte.
Bellamy la raccompagna jusqu’à la porte.
- Merci pour le café, dit-elle, et pour la sucette.
Elena surprit le regard d’Octavia et éclata de rire à nouveau.
- Vous êtes une bonne personne, dit-elle à Bellamy, vous trouverez quelqu’un pour le remplacer.
Elle embrassa sa joue pour lui dire au revoir, puis elle partit. Bellamy se retrouva face à une Octavia pleine de point d’interrogation.
- Il ne s’est presque rien passé, dit-il.
- Comment ça « presque » ?
- Je l’ai appelé, on a commencé à s’embrasser, se déshabiller, se toucher et puis… Y avait Murphy partout entre nous alors…
Octavia grimaça :
- Tu en dis trop là.
- Enfin en tout cas ce n’est pas allé bien loin, je ne pouvais pas…
- Je vois. Donc quand elle parlait de sucette…
- Elle parlait d’une vraie sucette.
- Bien. Enfin, tu fais ce que tu veux, je … Je suis juste inquiète.
- Je sais. Merci Octavia.
Il s’approcha pour embrasser son front. A ce moment là sa mère et Charles rentrèrent.
- C’est fantastique Bellamy, tu as fais venir Elena, elle m’a dit pour vous deux.
Bellamy se contenta d’hocher la tête de manière automatique. Elena avait dû mentir à sa mère, comme ils en avaient convenu. Octavia alla tout de suite s’enfermer dans sa chambre ne supportant plus la femme et Charles. Laissant Bellamy se débrouiller avec eux.
Bellamy se contenta de penser à tout ce qu’il s’était passé. Jasper qui était sur un fil, Monty qui demandait à Clarke de lui parler, Elena avec qui il n’arrivait pas à coucher. Murphy qui lui manquait. Peut-être qu’il devrait essayer d’aller le chercher à nouveau, tant pis qu’il l’ait remplacé pendant un temps, tant pis qu’il ait couché avec tous les membres de sa secte, il voulait juste le voir, un peu, dix secondes, deux minutes. S’assurer que tout allait bien pour lui. Il se coucha tôt, s’enroula dans la couverture, coinça sa tête sous son oreiller et s’endormit en continuant de penser à Murphy.
C’est Octavia qui le réveilla le matin. Elle s’était levée tôt, décidée à se rendre chez Lincoln, et tant pis si elle laissait son frère seul avec Charles et leur mère. Elle était épuisée par la situation, par Bellamy qui se laissait aller, qui laissait la femme faire tout ce qu’elle voulait dans leur appartement, par Charles qui était le pire des connards, par Elena la prostituée avec qui Bellamy ne couchait pas vraiment. Elle allait devenir folle si ça continuait, voilà pourquoi elle avait décidé de partir avant que quelqu’un dans l’appartement se réveille. Elle était descendue, était sortie de l’immeuble puis en avait fait le tour pour se diriger vers le bus. C’est là qu’elle avait failli trébucher sur un SDF. Il avait neigé pendant la nuit et le pauvre semblait complètement congelé. Octavia se pencha vers lui pour s’assurer qu’il était vivant, et remarqua que le SDF n’était autre que Murphy.
- Murphy ? Qu’est ce que tu fais là ?
Il ouvrit des yeux fatigués :
- O... O… Octa… Réussit-il à dire de ses lèvres tremblantes.
- Merde Murphy, tu es frigorifiée, lève toi !
Mais il était recroquevillé de froid et incapable de bouger plus qu’il ne fallait. Elle essaya de le traîner mais ce ne fut pas vraiment concluant. Voilà pourquoi elle remonta à l’appartement et alla secouer son frère.
- O, qu’est ce que tu veux ?
- Grouille toi c’est Murphy.
Aussitôt Bellamy sortit de ses couvertures et mit un pantalon, sans même demander ce qu’il y avait exactement. Octavia lui expliqua qu’elle l’avait trouvé devant l’immeuble à moitié mort de froid. Bellamy enfila des chaussure et seulement un pull, puis il dévala les marches quatre à quatre, l’ascenseur étant trop peu rapide à son goût.
Il trouva Murphy au coin de l’immeuble, comme lui avait indiqué Octavia, il n’avait pas bougé. Bellamy ne posa pas de question, il le souleva dans ses bras et l’emmena avec lui à l’intérieur. Laissant la valise à l’extérieur. Pour retourner dans l’appartement, il appela l’ascenseur. Murphy était gelée dans ses bras, il tremblait, ses dents claquaient. Ses lèvres étaient violettes et ses yeux clignaient.
- Ne t’endors pas, lui dit-il.
Murphy réussit à hocher la tête.
- O, appelle les secours, ordonna Bellamy en arrivant dans son appartement.
- N…Non, supplia Murphy. P-p-pas les … P-p-as…
- Pourquoi ?
Murphy secoua la tête incapable d’expliquer, trop long, trop compliqué. Son cerveau lui paraissait aussi congelé que son corps.
- Laisse tomber O, il ne veut pas. Ca doit lui rappeler de mauvais souvenirs.
Murphy hocha la tête, content que Bellamy le comprenne. Octavia rangea le téléphone.
- J’ai laissé sa valise en bas, tu peux aller la chercher ?
Octavia s’exécuta.
Bellamy posa Murphy sur son lit et commença à le déshabiller. Les lèvres violettes de Murphy s’étirèrent dans un sourire en coin.
- P-p-p-p-p-p-erv-v-vers
- C’est ça, petit con. Je fais ça pour te sauver la vie. Tes vêtements sont trempés.
Quand Murphy fut complètement nu, Bellamy se déshabilla à son tour.
- Q-q-qu…
Bellamy se retrouva tout aussi nu que Murphy, et sans répondre à la question, il s’allongea près de lui. Murphy essaya de s’échapper quand il le prit contre lui, mais il était trop faible et la prise de Bellamy trop forte. Murphy poussa un soupir, tandis que Bellamy les emballait tous les deux sous les couvertures.
Bellamy finit par comprendre que son comportement pouvait prêter à confusion et rougit
- Je ne cherche pas à… Je… C’est ce qu’il faut faire pour te réchauffer, expliqua-t-il.
- O-o-okay… Murmura Murphy sans chercher plus d’explication.
Murphy trouvait la peau de Bellamy délicieusement chaude contre la sienne. Tandis que Bellamy se disait que Murphy était glacé et ça l’inquiétait. Il frotta son dos pour essayer de le réchauffer, son dos, ses bras. Octavia revint à ce moment là, posa la valise dans un coin, ne posa pas de questions, et alla s’activer dans la cuisine.
Bellamy demanda :
- Abruti qu’est ce que tu foutais au pied de l’immeuble ? Pourquoi tu n’es pas venu ? Se fâcha Bellamy.
- J-je d-d-dev-v-v…
- Laisse tomber, tu me raconteras après.
Murphy ferma les yeux et murmura :
- E-E-El…
- Elle ?
- L-l-l…
- Elena ? Tu as vu Elena ?
Murphy hocha la tête et Bellamy soupira. Il serra plus fort Murphy contre lui et embrassa son front. Tant pis si Murphy ne voulait pas, tant pis s’il n’était plus ensemble. Quand il descendit ses baisers vers ses joues, Murphy se tendit et voulu reculer. Bellamy l’empêcha de s’enfuir.
- Arrête, bouge pas, reste là. Je vais plus t’embrasser promis, reste là. C’est pour te réchauffer. Je ne vais plus rien faire.
Murphy arrêta de bouger et Bellamy ne l’embrassa plus. Au moins c’était clair, Murphy ne voulait plus de lui. Octavia arriva près d’eux posa sur la couverture deux bouillottes brûlantes qu’elle venait de préparer.
- Ca ira ? Demanda-t-elle.
- Pour le moment. On ne peut pas faire grand-chose de plus.
- On devrait quand même appeler les urgences, dit Octavia.
Aussitôt Murphy se raidit dans les bras de Bellamy et secoua la tête.
- Non, on ne les appelle pas, pas tout de suite.
Mais il plongea ses yeux dans ceux de Murphy et ajouta :
- Si ton état ne s’améliore pas, on les appelle.
Murphy hocha la tête et blottit son visage contre le torse de Bellamy, quasiment sous la couverture. Bon sang il était bien là, malgré le froid qu’il ressentait. L’odeur de Bellamy lui avait tellement manqué. Même s’il savait que Bellamy avait quelqu’un maintenant, qu’il l’avait perdu, il était tellement bien dans ses bras, contre son corps presque brûlant. Il eut envie de pleurer, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il le perde ? Et pourquoi malgré ça Bellamy essayait de le sauver et de le réchauffer ? Il avait embrassé son visage et Murphy aurait voulu se laisser faire mais il s’était rappelé d’Elena. Bellamy avait juste pitié de lui.
Murphy se souvint être resté toute la nuit assit contre l’immeuble, sans savoir où aller. Il n’avait pas bougé, malgré la neige qui était tombé. Il s’était dit qu’il faudrait peut-être qu’il reste trois jours sous la neige pour que Bellamy lui pardonne. Comme lui l’avait fait sous la pluie. Murphy n’avait même pas tenue une nuit, quel minable. Il ferma les yeux mais sentit Bellamy qui le pinçait et les rouvrit :
- Ne t’endors pas, reste éveillé.
- Oui c-c-ch-ef
- Du sarcasme, tu vas déjà mieux.
Murphy sourit. Ses bras étaient collés contre le torse de Bellamy, mais il réussit à en bouger un, doucement, il posa sa main sur le dos de Bellamy. Il continuait de trembler, mais petit à petit la chaleur de la couverture, des bouillottes et surtout de Bellamy réchauffa sa peau. Ses dents continuèrent cependant de claquer longtemps, très longtemps.
Ils étaient toujours nu l’un contre l’autre sous la couverture quand la mère et Charles sortirent de la chambre.
- Qu’est ce qu’il se passe ? Demanda-t-elle.
Bellamy ne répondit rien, mais Murphy sentit la pression sur son corps, comme s’il cherchait à le protéger. La mère se pencha vers le lit et aperçu Murphy :
- C’est pas possible, tu vas pas me faire ça, on s’était enfin débarrassé de lui. Qu’est ce qu’il fait là ?
- J’en sais rien, répondit Bellamy, il nous le dira quand il se sera réchauffé.
- Il a froid ?
- Il a dormi dans la neige.
- Pff tout ça c’est de la comédie, s’énerva la mère.
Elle poussa les bouillottes pour les jeter et commença à retirer la couverture. Murphy poussa un gémissement à cause du froid qui l’envahit soudain.  
Tout à coup Bellamy haït sa mère, comme jamais il ne l’avait détesté, comme jamais il n’avait détesté personne. Tout était de sa faute. S’il n’avait pas pu être à l’hôpital c’était à cause d’elle, s’il avait manqué Murphy c’était encore à cause d’elle, si Murphy l’avait largué c’était sa faute à elle, à elle, à elle. Et maintenant elle osait retiré cette foutue couverture qui réchauffait Murphy.
- Vous êtes nu ? S’amusa-t-elle. Et tu me dis qu’il a froid ? Quelle connerie. Dites plutôt que vous étiez entrain de vous amusez à saute-mouton.
- Remet cette couverture tout de suite.
- Me parle pas comme ça.
- Remet. Cette. Couverture. Tout de suite.
Octavia, qui était là, eut un frisson. Même Murphy préféra se cacher le visage contre Bellamy. Il semblait vibrer de colère. La mère leva les yeux au ciel et remit la couverture.
- Les bouillottes aussi.
Elle s’exécuta.
- C’est bon Bébéllamy, calme toi, pète un coup, détend toi, tu es entrain de te faire avoir et…
- La ferme.
Bellamy n’avait pas crié, sa voix était presque douce mais la mère se tut instantanément. Charles ne comprit pas le message et cru bon de se la ramener :
- Attends mais c’est dégueulasse, vous faites ça au milieu du salon…
- La ferme, répéta Bellamy.
- Oh calme toi le môme, tu me parles pas comme ça.
- Octavia, tu peux appeler les flics s’il te plait, dis leur qu’on a deux parasites dans l’appartement et qu’on porte plainte contre eux. Demande aussi à ce qu’on obtienne une interdiction de nous approcher par notre mère.
- Pardon ? Demanda la mère.
- Explique leur son harcèlement et sa maltraitance s’il faut, dis leur qu’on peut prendre rendez-vous.
- Bellamy, qu’est ce que tu racontes ? Je suis votre mère, j’ai toujours pris soin de vous, je…
- Maintenant Octavia.
- Oui Bellamy, dit-elle en sortant son portable.
Charles voulu la frapper, mais elle avait appris à se défendre avec Lincoln. Elle le laissa lui porter un coup, un seul, pour avoir le droit de répondre. Elle lui rendit son coup.
- Bien maintenant, je vais avoir une bonne raison de porter plainte.
La mère vint vers elle, la supplia, l’appela « ma petite fille » mais Octavia la regarda simplement avec dégoût. Murphy était resté silencieux dans les bras de Bellamy. Celui-ci finit par ajouter :
- Si tu ne veux pas qu’O appelle, tu te barres d’ici, tu prends tes affaires, tu prends Charles et tu te casses. Maintenant. Et je ne veux plus jamais te voir.
- Bellamy.
- Plus jamais, dit-il. Casse toi. Je t’ai trop supporté, j’ai trop accepté de choses.
- Mais je t’aime Bellamy, je suis fier de toi, tu sais, tu es mon fils et…
- Alors fallait te comporter comme une mère ! Tu nous as abandonné, alors maintenant casse toi de chez moi ! Maintenant !
Cette fois-ci il avait crié, relevé la tête, planté ses yeux dans ceux de sa mère. Celle-ci voulu ouvrir la bouche mais du coup Octavia composa le numéro des flics et elle la referma.
- Viens Charles, on s’en va.
Elle alla préparer un sac, prenant le plus d’affaires possibles. Bellamy s’assura que Murphy était toujours collé contre lui. Octavia garda son portable dans sa main.
Bellamy finit par entendre la porte claquer et Octavia poussa un vrai cri de joie.
- Elle est partie oh mon dieu, ouvrons le champagne.
Murphy eut un petit rire :
- T-t-t-tu es-es-es f-f-f-fer-r-ro-ce
Bellamy l’aurait embrassé s’il avait pu. Murphy le regardait et il souriait, et ses dents claquaient et il tremblait et il était magnifique.
- Je t’aime, lui dit Bellamy.
Murphy perdit son sourire et voulu s’éloigner une nouvelle fois.
- Désolé, désolé, je ne voulais pas le dire, désolé, reste, il faut que tu te réchauffes, je vais rester silencieux, je ne vais plus rien dire.
Murphy secoua la tête :
- T-t-u …
Il ferma les yeux, bon sang que c’était agaçant ce froid.
- Elena !
Réussi-t-il à dire d’une traite.
- Qu’est ce qu’il y a avec Elena ?
Murphy poussa un soupir énervé et frappa le dos de Bellamy. L’air de dire « pourquoi fais-tu l’idiot ? »
- Je ne comprends pas.
Murphy poussa un grognement et enfouit son visage complet sous la couverture d’une manière boudeuse. Bellamy eut l’air amusé, parce qu’il était adorable comme ça. Octavia continuait de sautiller dans l’appartement. Elle n’en revenait pas, enfin ils étaient libres, enfin l’autre pétasse et son mec s’étaient barrés de chez eux, enfin Bellamy s’était réveillé.
Elle se rapprocha d’eux et lança :
- Murphy je t’adore, tu es obligé de rester. Grâce à toi Bellamy s’est enfin transformé en grizzli.
Elle jubilait complètement. Bellamy aurait voulu que Murphy reste mais il ne savait pas s’il le voulait, il ne savait même pas pourquoi il était en bas de l’immeuble à la base. Octavia les regarda finalement, puis décida de les laisser seuls :
- Crie, si je dois appeler les urgences, je suis dans ma chambre.
- D’accord, merci, dit Bellamy.
- De rien.
Elle alla se mettre dans sa chambre et Bellamy et Murphy restèrent seuls. Silencieux. Le corps de Murphy continuait de se réchauffer et de temps à autre Bellamy le frictionnait. Quand Murphy pu parler un peu plus normalement, il demanda :
- P-Pourquoi t-t-tu f-fais ça ?
- Pourquoi je fais quoi ?
- B-Bellllll !
- Pourquoi je te sauve la vie ?
- Oui.
- Tu voulais que je fasse quoi ? Que je te laisse crever dans la rue ? De froid ?
- Oui.
Bellamy pinça une nouvelle fois la peau de Murphy :
- Ne dis plus des trucs pareils petit merdeux. Jamais je ferais un truc pareil okay ? Tu crois que je suis le genre de personne à laisser les gens mourir de froid ?
- Alors… M-m-moi ou un autre…
Bellamy leva les yeux au ciel exaspéré.
- Abruti, grogna-t-il. Abruti, crétin, débile, triple con.
Murphy se recroquevilla sous ses mots. Et Bellamy posa ses mains sur les joues de Murphy, regarda son visage. Ses lèvres étaient moins bleues, preuve que son état s’améliorait.
- Tu vas t’enfuir si je te le dis mais tu m’as écouté tout à l’heure ?
- Tu ne m-m-m-‘aime pas.
- Et pourquoi ?
- Elena !
- Mais qu’est ce que tu as avec Elena ? Et comment tu la connais d’abord ?
- T-t-u… Es a-a-avec elle.
- Non.
- S-s-si.
- Non.
- S-s-si ! Se fâcha Murphy.
- Non. Répéta Bellamy. Elena est une prostituée, nous ne sommes pas ensemble.
Murphy ouvrit grand la bouche et la referma.
- P-p-ervers !
- Tu l’as déjà dit. On n’a rien fait. Je voulais… J’essayais de t’oublier et je me suis dis… Alors je l’ai appelé, on s’est embrassé, déshabillé, caressé mais… Je pouvais pas t’oublier John, je pensais à toi, je te voulais toi et… Je l’ai repoussé.
Murphy fronça les sourcils :
- E-elle ét-t-tait s-sexy !
- Oui et je l’ai repoussé quand bien même tu ne m’aimes plus, parce que moi…
Bellamy se mordit les lèvres et se tut. Il avait promis de ne plus le redire et pourtant ça lui brûlait la bouche. Murphy le fixait, ses yeux bleu aciers semblaient attendra quelque chose mais Bellamy ne savait pas quoi. Soudain il sentit la main de Murphy, toujours sur son dos, descendre pour se poser sur ses fesses, il fit un sourire en coin et Bellamy grogna :
- Ne joue pas à ça, petit merdeux.
Murphy retira sa main et baissa la tête.
- Je ne suis pas un des membres de ta secte avec qui tu peux juste baiser ! Okay ?
Murphy hocha la tête mais n’osa plus le regarder. Le silence régna à nouveau. Bellamy était à la fois heureux et malheureux. Murphy était là dans ses bras, mais ce n’était rien, que du vide, juste pour le sauver. Il remarque que Murphy avait fermé les yeux et il tira doucement ses cheveux :
- Debout !
- J-j-e d-dormais p-pas !
- Menteur.
- Je… S-s-sentais… …
- Tu sentais quoi ?
Murphy rougit et détourna les yeux.
- T-t-ton odeur.
Le cœur de Bellamy bondit dans sa poitrine. Murphy sembla l’entendre et posa sa main sur le torse de Bellamy pour l’écouter.
- T-t-tu s-s-sens bon. Dit Murphy.
Il sourit en entendant le cœur s’affoler sous ses doigts.
- T-t-tu m-m-m’aimes.
- Bien sûr que je t’aime, grogna Bellamy. Je te l’ai dis ! Je t’aime.
Murphy releva de nouveau ses yeux vers lui.
- Je-Je-Je t-t-t-aime aussi.
Bellamy leva un sourcil.
- J-J-Je s-s-suis d-désolé… J-je…
Bellamy décida qu’il lui expliquerait plus tard, quand il pourrait parler convenablement. Et un peu impatiemment, il le coupa, et embrassa sa bouche encore un peu bleue. Bellamy sentit ses lèvres trembler sous les siennes et pourtant Murphy lui rendit son baiser. Sa main se reposa sur son dos et Bellamy caressa ses cheveux. C’était vrai, Murphy était vraiment là, vraiment revenu. Bellamy le poussa doucement sur le lit, mit un terme au baiser et s’allongea presque entièrement sur lui, son oreille contre son torse. Lui aussi voulait entendre son cœur.
- Je t’aime John, répéta-t-il.
Il ferma les yeux et écouta et ce qu’il entendit le fit sourire.
- J-je… D-désolé, répéta Murphy.
- Je sais pas si je te pardonne petit con, dit Bellamy qui le pardonnait.
Moins congelé, Murphy commençait à prendre conscience que Bellamy était allongé complètement nu sur lui, nu aussi. Son corps se mit à réagir tout seul et le sourire de Bellamy s’agrandit.
- Et c’est moi le pervers.
Murphy grogna.
- Tu devras attendre John, on est en plein milieu du salon, Octavia est dans sa chambre et je dois faire le ménage dans la mienne.
- C-ça m-me r-r-réch…
- Oui ça te réchauffera mais non. Tu te conteras de mon corps tout nu contre le tien. Pour le moment. On doit parler avant.
- Okay… Fit Murphy en soupirant.
- Je t’aime, répéta Bellamy qui avait besoin de le dire.
- Aussi.
Bellamy ne compta pas les heures, à un moment Murphy s’endormit et il le secoua pour le réveiller.
- Ne dors pas !
- C’est bon, ronchonna Murphy, je suis épuisé.
Il arrivait à parler normalement, c’était déjà ça. Mais Bellamy refusa quand même qu’il s’endorme. Il s’éloigna doucement de lui le fit tourner dans la couette pour qu’il soit complètement emballé dedans et le porta jusqu’au canapé où il le força à s’asseoir.
- Je vais te faire un chocolat, ne t’endors pas !
- Oui maman.
- John !
- Oui Bellamy.
Bellamy embrassa son front et s’éloigna pour mettre un caleçon. Murphy se rinça l’œil. Deux minutes plus tard, il retrouva un Murphy entrain de somnoler et il le réveilla à nouveau. Murphy grogna, accepta de prendre le chocolat chaud dans ses mains. Remarqua que Bellamy avait mis un pull, mais pas de pantalon.
Murphy bu touuuut doucement son chocolat. C’était chaud et agréable, pas autant que le corps nu de Bellamy.
- C’est bon ?
- Oui.
Bellamy alluma la télé et réussi à la programmer pour que des dessins animés de Bob l’éponge passe. Murphy eut un sourire et regarda. Il ne s’en était pas rendu compte mais ce dessin animé lui avait manqué. Beaucoup.
Pas autant que Bellamy.
Murphy posa sa joue contre l’épaule de Bellamy.
- Je t’aime mon Bellamy chéri, dit-il.
Bellamy aurait trébuché s’il avait été debout. A la place il avala de travers, s’étouffa avec sa salive et toussa. Murphy ricana, content de son petit effet. Il termina son chocolat doucement, concentré sur Bob et ses potes.
Il savait que bientôt il faudrait s’expliquer, mais pour le moment il était juste content de ne penser à rien (mais pas parce qu’il était drogué), d’oublier un peu le monde et les conneries qu’il avait fait. Juste profiter de l’épaule de Bellamy, du chocolat, de Bob.
Je suis heureux, se dit-il. Je suis heureux et voilà ce que c’est le bonheur. Avoir froid et être réchauffé par celui qu’on aime. Pas être dans une grande maison à boire des jus de fruits et à avoir l’esprit vide.
Quand il termina le chocolat, Bellamy prit la tasse et la posa sur la table basse. Murphy reposa sa tête sur son épaule, et prit sa main.
Il serra ses doigts.
Puis il s’endormit.

A suivre.
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