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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (53)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (53) Empty
MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (53) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (53) Icon_minitimeMar 14 Juin - 22:44

Note : Pas relu, ce chapitre est un peu plus court que d'habitude (genre d'une ou deux pages)

***

53. Infidélités.

« Carnet de bord : Après le nouvel an.

Jasper confirme ce que je pense. On est faible quand on éprouve des choses qu’on ne peut pas contrôler. Je le sais parce qu’il souffre au moindre problème. Il se montre faible face à la mort, faible face aux caractères changeants des gens et de la vie. Parfois il me dégoûte mais ce matin c’était pire, j’ai vraiment eu envie de le secouer jusqu’à ce que ses sentiments sortent de lui, et qu’il arrête de faire sa victime, son fantôme, qu’il arrête de se jeter sur le moindre verre d’alcool. En fait c’est ce que j’ai fais, je l’ai attrapé par les épaules et je l’ai secoué de toutes mes forces. Il s’est laissé faire. Clarke m’a arrêté avant que je ne lui dévisse la tête. « Laisse le tranquille ». Bien je l’ai laissé tranquille, de toute façon ce ne sont pas mes affaires, pas mon problème. Si un jour j’ai besoin d’aide, je sais que ce n’est pas à Jasper que je demanderais.

Ce n’est pas tout à fait la faute de Jasper si je suis énervée d’ailleurs. Pas seulement. Hier soir, Clarke a pas mal dansé avec une fille d’une autre classe qui avait été invité par une amie. Niylah, il me semble.
Quand je dis « pas mal dansé » c’est « beaucoup danser ».
Elles se sont embrassées, à un moment.
Je crois que c’était juste pour rire, s’amuser, le fun. Clarke fait ce qu’elle veut.
Est-ce qu’elle éprouve des sentiments pour cette fille ?
Clarke est censé être aussi forte que moi non ?
Et si elle l’aimait ?

Je ne veux pas y penser. »

xxx

Monty s’enfonça la tête dans l’oreiller. Il avait mal dormi, il avait fait des cauchemars toute la nuit, il n’avait pas envie de penser à Jasper. Il aurait voulu appuyer sur un bouton et simplement l’oublier, l’envoyer dans la stratosphère des trucs sans importance. Il s’énerva d’un coup et lança de toutes ses forces son oreiller contre le mur.
- Connard, salopard, je te hais !
Si seulement c’était vrai.
Monty alla se prendre une douche brûlante, sous laquelle il resta au moins une heure, le temps d’essayer de se remettre les idées en place. Ce n’était pas d’avoir vu Jasper en embrasser une autre qui lui faisait mal.
Monty manquait de confiance en lui. Ca avait toujours été le cas, pratiquement. Peut-être parce que son enfance avait commencé par le mépris des autres, quelque chose avait dû se briser à l’intérieur de lui, mais il avait une vision de lui-même pas toujours hyper positive. Jasper posait ses yeux sur lui et voyait autre chose que ce qu’il était. Jasper l’avait toujours regardé comme ça, mais Jasper était impulsif et démesuré. Après tout il voyait Octavia comme une déesse. C’était comme si Monty était capable de remarquer que Jasper était une bien meilleure personne que lui, comme si il comprenait qu’il ne méritait pas cette chance, mais que Jasper était totalement aveugle à ça.
Monty ne doutait pas que Jasper l’aimait, mais parfois il se demandait simplement « pourquoi » ? Oui ils s’entendaient hyper bien, oui ils avaient des tas de choses en commun, oui ils étaient meilleurs amis depuis des années. Monty aurait dû avoir confiance en lui pour tout ça, et pourtant il n’y arrivait pas. Il y avait toujours un moment où il ne se sentait pas assez bien.

Emma avait joué là-dessus. Evidemment qu’elle avait joué là-dessus. Pendant le nouvel an, elle était venue lui parler. C’était insidieux.
- Jasper est une tellement bonne personne.
- Oui.
- Forcément, toi tu le sais mieux que tout le monde.
- Forcément.
- Mais il t’a choisi toi parmi tous.
Et pourquoi il avait fait ça ? Voilà ce qu’elle sous entendait. Monty avait haussé les épaules.
- C’est normal après tout, tu le connais tellement bien, c’est rassurant de sortir avec quelqu’un qui nous connais bien.
Monty s’était frotté le bras en hochant la tête.
- Est-ce qu’il t’en as parlé ? Demanda-t-elle soudainement.
- De quoi ?
- Je pensais qu’il le ferait, vous vous dites tout non ?
- Oui, je crois, j’imagine.
- Alors il aurait pu te dire…
- Me dire quoi ? S’était énervé Monty.
Emma avait haussé les épaules :
- Ce n’est peut-être pas à moi de te le dire.
- Me dire quoi ? Avait-il répété exaspéré.
- Te dire qu’on a couché ensemble.
Monty avait eut un arrêt, puis il avait éclaté de rire. Vraiment.
- Tu prends tes désirs pour des réalités.
- Non.
- Jasper ne me ferait jamais ça, ni à moi, ni à personne, il n’est pas infidèle.
- C’est pas vraiment de l’infidélité, je lui apporte quelque chose que tu ne peux pas lui apporter, c’est pour ça que je pensais qu’il t’en parlerait.
- Emma, arrête tes conneries, à quoi tu joues ?
Emma avait sorti son portable et montré une image d’elle et Jasper, on ne voyait pas bien, juste que la tête de Jasper était sur son épaule.
- Tu vois ? Lui avait-elle dit.
- Ca ne prouve rien.
Mais Monty avait senti une pointe d’énervement en voyant cette photo. Jasper ne lui avait jamais parlé de ça. Est-ce que c’était quand il avait raccompagné Emma chez elle ? Est-ce qu’ils avaient fait plus que discuté ? Pourquoi il avait sa fichue tête sur l’épaule d’Emma ?
- Tu es aveugle Monty, mais c’est normal, tu l’aimes. Et il t’aime aussi, même si on ne sait pas pourquoi. Peut-être que c’est pour ça qu’il a voulu tester votre amour, coucher avec moi, se rendre compte comment c’était avec une fille.
Monty avait grogné, et puis Jasper était arrivé et pendant une seconde il lui en avait voulu. Mais il avait décidé de laisser tomber, cette fille disait n’importe quoi. Jasper n’aurait jamais fais ça.
N’empêche que le reste de la soirée il avait été perdu dans ses pensés, en se demandant pourquoi Jasper ne lui en avait pas parlé. Et en même temps, il aurait dit quoi « j’ai posé ma tête sur l’épaule d’Emma au fait, et on a prit une photo » ? Monty se serait demandé pourquoi il lui racontait ça. Mais quand même.
Il était resté plus d’une heure chez Emma.
Qu’est ce qu’ils avaient fait ?
Pourquoi il y avait cette foutue photo ?

Monty avait essayé de ne plus y penser. Emma voulait sans doute foutre la merde, voilà tout. Monty ne savait pas pourquoi elle faisait ça, peut-être qu’elle avait trop bu, peut-être qu’elle avait envie de faire une saloperie, peut-être qu’elle pensait sincèrement ce qu’elle disait. Monty s’était agrippé à Jasper durant les autres slows, et Jasper avait eut l’air plutôt content.
Et puis avant le décompte, Jasper était parti aux toilettes. Monty l’avait ensuite aperçu avec Emma et s’était approché pour faire le décompte avec lui, et aussi pour savoir de quoi ils parlaient.
Monty se cogna la tête contre la porte de la douche. Putain il ne voulait plus y penser, il ne voulait plus y penser du tout, jamais. Il voulait que son cerveau s’arrête, que l’eau de la douche lui nettoie les idées noires. Mais l’eau ne faisait rien de tout ça et les événements repassaient au ralenti dans sa caboche.
Image par image. Comme dans une pièce de théâtre.
Emma : Je voulais te remercier pour la dernière fois. C’était bien.
Jasper : De rien.
Et Monty qui entendais tout et qui se demandait de quoi ils parlaient.
Emma : Ca m’a plu.
Monty avait frissonné. Qu’est ce qu’il lui avait plu ? Il avait serré les dents, Jasper allait sans doute dire quelque chose, allait la rembarrer, l’envoyer paître, allait lui demande de quoi elle causait. N’est ce pas ?
Jasper : Ah. Bon. Tant mieux.
Monty avait eut l’impression de recevoir un coup.
Emma : J’en ai parlé à Monty, tu ne lui avais rien dit.
Jasper : Bah je n’estimais pas que ça méritait une conversation, sans doute
Ah non ? Vraiment ? Vraiment pas ? Et Emma avait continué.
Emma : C’était vraiment bien, j’ai adoré ça, j’aimerais bien qu’on recommence, tu voudrais ? Puis Monty est au courant maintenant, alors c’est bon.
Monty ne voyait pas vraiment Jasper, Emma se tenait devant lui, et elle portait des talons, mais Jasper restait silencieux. Et Monty avait l’impression qu’il hochait la tête (en tout cas il la voyait clairement bouger).
Et puis il y avait eut le décompte.
Et puis Jasper et Emma s’étaient embrassés. « J’aimerais bien qu’on recommence, tu voudrais ? »
Apparemment oui.
Monty avait pété un plomb. Complètement. Tout lui était remonté à la tête, tous ses doutes, ses moments où il n’avait pas confiance en lui-même, toutes les paroles d’Emma, la photo. Jasper qui lui disait simplement « qu’il était chez Emma, qu’il arrivait », qui n’en parlait pas plus, comme s’il avait quelque chose à cacher.
Son corps avait bougé tout seul, sa main rencontrant la joue de Jasper de toutes ses forces, ses jambes décidant de fuir cette scène, ses dents mordant ses lèvres pour retenir un cri. Il avait atteint la voiture sans savoir comment, il avait failli écrabouiller Jasper (et il aurait eut envie de l’écrabouiller).

Monty sortit de la douche et enfila un peignoir.
Emma : j’aimerais bien qu’on recommence, tu voudrais ?
- La ferme, hurla-t-il.
Emma : Te dire qu’on a couché ensemble.
- Ta gueule ! Sors de ma tête !
Emma : Peut-être que c’est pour ça qu’il a voulu tester votre amour, coucher avec moi, se rendre compte comment c’était avec une fille.
Monty se cogna la tête contre le miroir de la salle de bain et la voix d’Emma se tue un instant, mais il se revit dire à Jasper que c’était fini, que tout était fini. Monty prit une inspiration qui lui brûla la gorge et il sentit les larmes couler de ses yeux. Il ne savait pas comment faire face à ça, comment accepter ça. Jasper et Emma.
Est-ce qu’il ne devait rien dire ? Faire comme si c’était normal ?
Pardonner ?
De toute façon est-ce qu’il pouvait vivre sans Jasper ?
- Je te déteste, murmura-t-il.
Mais il l’aimait. C’était bien ça le problème.

xxx

Jasper rentra avec Murphy et Bellamy. Enfin c’est plutôt Murphy qui le traîna de force avec lui. Lui-même n’avait plus la force de se traîner nulle part. D’abord à quoi bon se trainer si Monty n’était pas là ? Si Monty n’était plus là ?
Jasper porta sa main à sa bouche, étonné de toujours pouvoir respirer. Murphy le fit s’asseoir sur le canapé et Jasper resta simplement là, sans bouger, sans avoir envie de bouger. Sauf peut-être si on lui proposait à boire…
Bellamy alla préparer un chocolat chaud, et Jasper demanda s’il ne pouvait pas mettre de la vodka dedans. Bellamy ne répondit rien, il n’avait pas de vodka et même dans le cas contraire, Jasper avait assez bu la veille.
- Bon, raconte, qu’est ce qu’il se passe ? Demanda Murphy assit à côté de lui.
- Rien, soupira Jasper. Je suis juste un sale type.
- Tu as vraiment fait cocu Monty ?
- Emma m’a embrassé à la fin du décompte, on peut voir ça comme ça.
Murphy ne savait déjà plus qui était Emma, mais ça lui était égal.
- Embrassé comment ? Demanda Murphy.
- Sur la bouche.
- Et c’est tout ?
Jasper hocha la tête mais s’énerva :
- Non ce n’est pas tout, c’est déjà beaucoup trop ! J’aurais dû la repousser, j’aurais dû l’éviter, pourquoi j’ai fais un truc pareil ?
Jasper s’en voulait d’autant plus que Monty avait eut l’air terriblement triste. Il voyait encore son regard et ça lui retournait l’estomac. Bellamy choisit ce moment pour lui mettre la tasse de chocolat chaud dans les mains et Jasper la prit sans pour autant avoir envie de la boire.
- J’ai embrassé Monty, deux fois. Dit Murphy. Dont une fois où j’avais bu et je sortais avec Bellamy.
Bellamy leva les yeux au ciel.
- Je n’ai pas eu l’impression d’avoir fait cocu Bellamy pour autant.
Jasper tourna ses yeux vers Bellamy et ce dernier soupira :
- C’était énervant, mais il avait bu et voulait démontrer quelque chose. Et je savais qu’il n’y avait pas de sentiments amoureux derrières ça. Et ce n’était vraiment qu’un court bisou.
Bellamy n’avait pas été vraiment jaloux pour toutes ces raisons, mais s’il voyait Murphy embrasser quelqu’un au cours d’une soirée, sans avoir le contexte, il ne serait sûrement pas très content lui non plus. Du coup, il n’était pas sûr d’avoir envie de défendre Jasper.
- Qu’est ce qu’il s’est passé ensuite ? Demanda Bellamy.
- Monty m’a vu, il est parti et il a dit que c’était fini entre nous.
Les mots sortirent de sa bouche comme s’ils étaient irréels. Comment Jasper allait faire ? Il ne pouvait même pas aller voir Monty pour lui expliquer, parce que c’était de sa faute, tout était de sa faute, il avait récolté ce qu’il méritait.
- Oh putain, grogna Murphy, vous faites vraiment chier. Vous vous aimez, personne ne s’aime comme vous, pourquoi il faut que vous compliquiez tout ?
Jasper sentit les larmes lui monter aux yeux :
- Je sais pas, dit-il, je suis trop con, voilà tout.
Murphy le regarda en fronçant les sourcils. Jasper finit par boire une gorgée de son chocolat, Bellamy passa sa main dans ses cheveux :
- Tu voulais l’embrasser Emma ? Demanda-t-il.
- Non mais qu’est ce que ça change ? Soupira Jasper.
- Tu avais bu ? Insista Bellamy.
- Oui, un peu, j’avais la tête qui tourne.
- Elle en a profité, voilà tout. Conclue Bellamy.
Jasper s’énerva encore :
- Et qu’est ce que ça change ? Cria-t-il en renversant du chocolat sur lui-même. J’ai encore blessé Monty, je sais faire que ça. Je commence à me dire qu’il serait beaucoup mieux sans moi.
Murphy lui donna une baffe sur le crâne, tandis que Bellamy se levait pour aller chercher une serviette pour essuyer le chocolat. Jasper posa la tasse de chocolat sur la table basse, frotta ses vêtements avec la serviette, s’énerva, se mit à pleurer, puis se recroquevilla sur lui-même. Il avait blessé Monty, même s’il n’avait pas vraiment voulu le faire, ça ne changeait rien. Il se sentait sale, immonde, il en avait marre de lui-même. Pas étonnant que les gens l’abandonnent.
Murphy et Bellamy restèrent avec Jasper, essayant de le faire parler sans grand succès. Murphy eut bien envie de le cogner deux ou trois fois devant son manque de réaction, mais il abandonna cette idée parce qu’elle n’était sans doute pas très judicieuse. Ils regardèrent la télé et Jasper paru simplement comme absent. Il mangea à peine le repas que Bellamy lui avait cuisiné. Quand Octavia rentra le soir, de chez Lincoln, elle n’obtint rien non plus, même pas après avoir coiffé Jasper et s’être amusé à lui mettre du colorant roses pour cheveux, lui faisant quelques mèches dans cette couleur. Ca s’enlèverait facilement au bout de deux ou trois shampoings de toute façon. Elle avait pensé le faire sourire tout au moins, mais même pas. Au final Jasper s’était allongé sur le canapé et avait fermé les yeux, cherchant à ce qu’on l’oublie.

Murphy et Bellamy s’enfermèrent dans la chambre. Murphy avait mal à la tête, et avait passé la journée à tousser ou à consoler Jasper. Soit c’était de voir Jasper déprimé qui le déprimait, soit il avait un rhume à la con. Il n’était pas d’humeur à y réfléchir. Il se contenta de se lover dans les bras de Bellamy, l’air grognon. Ce dernier lui caressa le dos sans en demander plus.
Et heureusement.
Parce que la porte s’ouvrit quelques minutes plus tard. Jasper se tenait devant l’entrée. Il avait vraiment l’air d’un gamin perdu, qui venait de faire un cauchemar et qui va voir ses parents parce qu’il ne sait pas quoi faire d’autre.
Bellamy leva la tête vers lui :
- Jasper ? Tu veux quelque chose ?
Jasper passa d’une jambe à une autre et Bellamy demanda :
- Tu n’arrives pas à dormir ?
- Je peux dormir avec vous ?
Murphy et Bellamy se regardèrent. Bellamy haussa une épaule, et Murphy roula des yeux :
- Viens, espèce d’abruti !
Bellamy et Murphy se détachèrent et Jasper vint se coller entre eux, essayant de prendre le moins de place possible. Il ressemblait vraiment à un gamin près de ses parents. Bellamy caressa quelques secondes ses cheveux pour le rassurer. Murphy essaya de le taquiner :
- T’es là pour une partouze c’est ça ?
Jasper écarquilla les yeux :
- Non !
Murphy toussa en ricanant.
- Alors t’es venu voir comment Bellamy et moi on…
- Non tais toi, dis Jasper en posant ses mains sur ses oreilles.
Murphy eut un sourire en coin et passa son bras autour de Jasper. Bellamy posa son bras pile sur celui de Murphy et caressa sa peau du bout du pouce. Jasper ferma les yeux. Il pensa à Monty, si Monty avait été là, ça aurait été parfait. Il aurait été tout collé contre lui, et ils auraient embêté Bellamy et Murphy, et ça aurait été comme être au bon endroit. Sauf qu’il avait trahi Monty. Jasper posa ses doigts sur sa chaîne et soupira.
- Dors, marmonna Murphy.
Jasper acquiesça, il entendit Murphy tousser encore.
- Ca va ? Demanda-t-il.
- Mais oui.
Bellamy serra plus fort le bras de Murphy, resserrant en même temps son étreinte sur Jasper.
- Vous voulez que je vous laisse ?
Murphy lui donna un coup de front dans l’épaule :
- Je veux que tu fermes ta gueule que je puisse dormir.
Jasper se la boucla. Murphy se racla la gorge et ferma les yeux, il ne tarda pas à s’endormir.
Quand il se réveilla le lendemain matin, il était roulé en boule sous la couette, Bellamy près de lui. Jasper n’était plus là.

xxx

Clarke avait voulu s’amuser au nouvel an, se détendre, laisser tomber les responsabilités et les prises de tête. Niylah était là, disponible, belle. Clarke se savait bisexuelle depuis longtemps. Elle en avait parlé à Wells un jour, et il n’avait pas vraiment eu de réactions. Clarke pouvait être ce qu’elle voulait, son meilleur ami n’était pas du genre à juger les gens, il l’aimait telle qu’elle était. Elle lui en était reconnaissante pour ça.
Les autres aussi étaient au courant. Elle l’avait dit à Finn et Raven. Raven avait à peine levé un sourcil, et Finn avait sourit l’air de dire « je m’en doutais ». Et puis ce fut tout. Sa mère s’en fichait également « tant que tu es heureuse », voila tout ce qu’elle avait dit. Clarke était contente d’être si bien entourée, de gens qui se fichaient de sa sexualité, des personnes qui ne jugeaient pas.
Elle n’en avait jamais réellement parlé à Jasper et Monty, mais ce n’était pas comme si ça pouvait les déranger alors qu’eux-mêmes s’aimaient. Et même sans ça, ils étaient du genre à ne pas y faire attention. Ils faisaient parmi des rares personnes que Clarke connaissaient, qui ne faisait pas de « l’hétérosexualité » la norme. Particulièrement Monty, et sans doute que son opinion avait joué sur celui de Jasper. Ou peut-être pas. Bon sang, Jasper adorait se maquiller, mettre des robes et s’étaient entraîné à porter des talons juste par ennuie. Qu’est ce qu’il en avait à faire de l’hétérosexualité ? Peut-être que lui-même disait préférer les filles, mais de toute façon, au final c’était Monty qu’il préférait. Qu’il avait toujours préféré. Vers qui il s’était toujours tourné.
Clarke avait du mal à croire que Jasper l’avait perdu. Mais il avait été tellement apathique, tellement renfermé sur lui-même. La mort de Maya l’avait blessé, avait ouvert une plaie en lui l’avait mis sur les nerfs et déprimé. Mais cette séparation brutale avec Monty l’avait changé, comme si on lui avait prit son énergie, sa raison d’être.
La jeune fille se frotta les cheveux. C’était ça. C’était vraiment ça.
Un bras se referma sur elle, et une bouche s’approcha de son oreille :
- Clarke, à quoi tu penses ?
Clarke sourit et embrassa cette bouche si désirable, puis éloigna Jasper de son esprit. Lui et Monty finiraient par trouver un arrangement, comme toujours. C’était certain.
Donc. Clarke avait voulu s’amuser au nouvel an, elle avait embrassé Niylah, parce que… Parce que Lexa était persuadée que les sentiments ne servaient à rien, parce qu’elle ne voyait pas la façon dont Clarke la regardait.
Alors d’accord, c’était peut-être du dépit, c’était peut-être un manque profond. Clarke était forte, mais Clarke éprouvait des choses elle, et peut-être que Lexa avait raison d’une certaine façon. Eprouver pouvait faire mal.
Mais on pouvait se guérir.
Et Niylah était belle, drôle et gentille. Elle était là, disponible. Elle ne demandait pas forcément de l’amour, mais un peu de tendresse, quelques caresses, et c’était agréable et doux. C’était pour ça qu’après le nouvel an, après avoir aidé Wells à tout ranger, après avoir dit au revoir à tout le monde, Clarke avait appelé Niylah et elle s’était retrouvée chez la jeune fille. A discuter un peu, puis à se déshabiller beaucoup, s’embrasser longtemps, se toucher partout.
Niylah la poussa contre le lit :
- J’espère que tu penses à moi.
Elle n’était qu’une histoire de passage et Clarke pouvait simplement profiter.
- Bien sûr.
Elles s’embrassèrent et couchèrent une deuxième fois ensemble.
Clarke essaya de ne pas trop penser à Lexa.

xxx

Jasper s’était levé tôt. Bellamy avait dû le pousser dans la nuit, parce qu’il était tout contre Murphy et lui se retrouvait dans un coin du lit. Ou alors Jasper avait roulé par-dessus Bellamy. Ou alors… Alors Jasper s’en fichait. Il regarda un instant Bellamy et Murphy, et il les trouva beaux, ensemble. Un peu comme un de ces tableaux que Maya aimait tellement. Certes Murphy bavait (littéralement, il avait la bouche grande ouverte et de la bave qui en dégoulinait) et Bellamy avait l’air d’un ours grognon et complètement décoiffé. Ils n’étaient pas vraiment collés l’un contre l’autre, mais ils étaient proches et Bellamy avait sa main près du bras de Murphy. Et pourtant, ils étaient beaux, voilà.
Jasper ne songea même pas à éprouver de la jalousie, il les prit en photo en se disant qu’il était fier d’être le frère de Murphy, juste parce que tous ces kilos de bave c’était incroyable. Il sortit de la chambre sans faire de bruit, se lava, s’habilla, et partit, sans trop savoir où aller.
Jasper marcha sans destination, il n’avait nul endroit qui pourrait lui convenir parce que chez lui c’était quelque part où il y avait Monty, et il avait perdu Monty. Il n’arrivait pas à l’appeler, lui envoyer un sms, se décider à aller le voir, parce qu’il culpabilisait. Parce qu’il s’en voulait, se détestait. Il avait l’impression d’être responsable de cette rupture, d’avoir fait quelque chose de mal, de vraiment trop mal, pour être pardonné. Jasper ne doutait pas que Monty l’aimait, il l’aimait c’était certain. Monty le regardait d’une certaine façon, avait ce genre de geste trop mignons envers lui, rougissait. Il lui disait qu’il l’aimait dans ses mots, dans ses gestes, dans sa façon d’être avec lui. Ses silences, ses regards, tout. N’importe qui aurait aimé être à la place de Jasper, parce que se sentir aimé de cette manière était rassurant et donnait une confiance absolue en la vie, en nous-même. Et peut-être que c’était pour ça que Jasper pouvait être tellement sûr de lui, parce qu’il avait Monty, il avait toujours eu Monty.
Et pourtant, même s’il était certain que Monty n’arrêterait pas de l’aimer si facilement, Jasper désespérait. Il ne pouvait pas mériter quelqu’un d’aussi gentil et génial que son meilleur ami, que cette personne qui avait toujours été là pour lui, dans les pires moments, dans les meilleurs aussi. Monty l’aimait, alors Jasper était sûr de lui, mais aujourd’hui Jasper doutait vraiment beaucoup.
Il était égoïste, il entraînait Monty comme on entraîne un sac, et voilà comment il le remerciait. En embrassant une autre que lui pile le jour du nouvel an. En faisant naître en Monty un sentiment de trahison, de la déception, de la tristesse. Jasper donna un coup de pied dans le trottoir sur lequel il marchait et faillit se casser la gueule. Ce n’était pas la première fois qu’il rendait malheureux Monty.
Jasper se prit les cheveux dans les mains.
Monty avait rompu de lui-même cette fois-ci. Et il avait sans doute raison.

Les pieds de Jasper l’emmenèrent jusqu’à un coiffeur. C’était marrant, il y avait quelque chose avec les ruptures et les cheveux. La coiffeuse se moqua légèrement de lui, à cause des mèches roses que lui avait fait Octavia.
- C’est une amie qui s’est amusée avec mes cheveux, expliqua-t-il.
- Voyons, votre amie s’est moquée de vous, le rose c’est pour les filles.
Jasper n’était pas d’humeur à ce genre de paroles stéréotypés :
- Le rose est une de mes couleurs préférées, ronchonna-t-il, et pourtant mon pénis se porte très bien.
La coiffeuse préféra se taire tandis qu’elle lui coupait les cheveux. Et tant mieux. Jasper n’avait pas envie de parler de toute façon. Si elle avait appris qu’il sortait (au passé) avec un garçon, elle aurait dit quoi « ah mais c’est pour ça les mèches roses ? Et les cheveux longs ? Vous êtes pédé ». Pourquoi les gens trouvaient toujours une justification à leurs préjugés ?
Jasper ne se fit pas couper les cheveux hyper courts, mais la coiffeuse avait quand même enlevé quelques centimètres et ils ne lui retombaient plus dans le cou. En payant il demanda avec un soupçon d’ironie :
- Alors je ressemble plus à un garçon maintenant ?
Elle se contenta de lui sourire, prit son argent et lui dit « au revoir monsieur ». Et ce fut tout.
Jasper se sentait amer, il avait envie de se battre avec quelqu’un, ou d’être méchant avec tout le monde (sauf ses amis). Il ricana tout seul en pensant qu’il ressemblait vraiment à Murphy par moment, même pas besoin de partager le même sang. Ils réglaient leurs problèmes en buvant, en balançant des méchancetés, en se refermant sur eux-mêmes.
D’ailleurs en parlant de boire, Jasper se demandait si c’était trop tôt pour commencer, il n’était même pas encore midi. Il pensa à la mère de Murphy, il pensa à Murphy, il se dit que l’alcool n’arrangeait absolument aucun problème et il alla plutôt faire de la balançoire jusqu’à ce que son cerveau se transforme en gelé. Pour cela il fallait tourner la balançoire plutôt que la faire aller en avant et en arrière. La tourner, la tourner et la tourner encore, jusqu’à ce que ses cordes soient si emmêlées qu’on se retrouve plié en deux sur la planche. Puis il fallait la laisser agir elle-même, récupérer sa liberté de balançoire, jouer à la centrifugeuse. Jasper fit ça pendant plus d’une heure et quand il posa à nouveau ses pieds sur la terre ferme, il tituba comme s’il avait trop bu.
Il se laissa ensuite tomber sur le toboggan. Il faisait froid et le toboggan était gelé, mais il s’en foutait. Jasper essaya de taper un texto pour Monty. Des mots qui lui semblaient bidons. « Je t’aime, pardon » « je suis désolé je t’aime » « s’il te plait s’il te plait s’il te plait pardonne moi, je peux pas vivre sans toi ». Il finissait toujours par les supprimer sans les envoyer. Il fit tourner sa chaîne entre ses doigts. Le fer et le sulfate de cuivre pouvaient vivre l’un sans l’autre, Jasper n’était pas sûr de pouvoir avancer sans Monty. Quelques jours peut-être, par habitude, mais au bout d’un moment ses jambes se bloqueraient, sa respiration cesserait, il dépérirait comme une plante qu’on arrose plus. Jasper était sûr que ça se passerait comme ça, parce que ça ne pouvait pas se passer autrement, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait aucune envie de vivre ainsi. Sans Monty. Il appuierait lui-même sur le bouton d’autodestruction si ça devait arriver.
Jasper soupira. Une fois Murphy lui avait dit qu’il se suiciderait si Bellamy mourrait, ça lui avait fait mal mais il comprenait, il pouvait comprendre. D’accord, il allait commencer par arrêter de respirer, parce que respirer ne servait à rien sans sa véritable dose d’oxygène. Peut-être qu’il n’irait pas jusqu’à mourir, parce qu’il pouvait vivre si Monty vivait, parce qu’il y avait toujours une chance que leurs routes se rencontrent pour une raison ou une autre, mais il était simplement impossible qu’il vive heureux et épanouis dans la joie et le bonheur. Ou quoi que ce soit.
Il voulait juste que ce soit les ténèbres.
Jasper resta là un nombre incalculable d’heure et finalement il se reçut un coup de pied dans la cheville qui le fit se redresser. Murphy était au dessus de lui, l’air furieux. Il était emmitouflé (plus que simplement habillé) dans son manteau, le nez dans l’écharpe qu’il portait autour du coup et avait un bonnet sur la tête, couvrant ses oreilles. Jasper, lui était à moitié débraillé, le manteau ouvert à tous les vents, sans écharpe et sans bonnet. Il se redressa doucement, regarda les joues rougies de Murphy et sourit :
- T’es mignon frérot.
- Tu fermes ta gueule, ça fait des plombes qu’on te cherche partout avec Bellamy, on a essayé de t’appeler et tu ne répondais pas.
Jasper sortit son portable de sa poche, qui était en mode silencieux. Effectivement, ils l’avaient appelé plusieurs fois.
- Tu t’es inquiété pour moi ? C’est vraiment mignon. Dit Jasper.
Murphy lui remit un autre coup de pied, assez fort pour que Jasper grimace sous la douleur.
- On pensait te trouver dans un bar, avant que j’ai l’idée de venir ici. On a même appelé Monty.
- Non ?
- Si.
- Noooon !
- Si. Et il est très inquiet.
- Merde, vous faites chier.
Jasper eut l’air en colère, et se releva.
- Il est vraiment inquiet ? Demanda-t-il.
- Oui.
- Vraiment ?
- Oui.
Jasper soupira.
- Ben dépêche toi de le rassurer sur son infidèle ex-petit-ami.
Murphy sortit son portable de sa poche et tappa un sms tant bien que mal avec ses gants. « Paquet récupéré, tt va bien. »
Jasper eut l’air désespéré en regardant le texto et Murphy se retint de lui mettre un coup de boule parce que sa tronche de déprimé l’énervait.
- On rentre, dit-il. Tu te fous au lit et t’en bouge plus jusqu’à demain.
Le ventre de Jasper choisit ce moment là pour gargouiller.
- Bon d’abord, on va bouffer.
Jasper suivit Murphy. Bellamy les attendait dans sa voiture, garé n’importe comment sur le trottoir à côté du parc.
- Je l’ai retrouvé.
Murphy s’assit devant et toussa comme un damné.
- Ca va ? Demanda Jasper.
- J’ai la crève, c’est ta faute.
- Tu devrais aller voir un médecin. Dit Jasper.
- Ca ira. Pour le moment.
Bellamy jeta un regard inquiet sur Murphy. Toute la journée il avait toussé, et à sa manière de se frotter la poitrine, Bellamy était à peu près sûr qu’il avait mal aux poumons. Mais chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour lui en parler, Murphy ronchonnait «  c’est une petite toux, c’est rien, fiche moi la paix ». Il avait accepté de prendre un anti-douleur pour faire plaisir à Bellamy et ensuite il trouva plus important de retrouver Jasper avant que « cet abruti fasse une connerie et que je me retrouve sans frère ».
- Ca ira, répéta Murphy agacé par le regard de Bellamy. J’ai la dalle aussi, emmène nous quelque part pour bouffer.
Ils allèrent se faire un restaurant rapide. Murphy ne mangea pas tant que ça. Jasper non plus d’ailleurs. Et Bellamy, les voir si peu mangé, ça lui coupa la faim.
- Dépose nous chez nous, s’il te plait, Bellamy. Réclama Murphy après le repas.
- Vous ne voulez pas venir à l’appartement ?
- Si je reste, je vais te refiler mes microbes, et je dois surveiller ce crétin.
Jasper maugréa qu’il pouvait se surveiller tout seul.
- Toi ferme ta gueule et fais ce que je te dis.
Jasper se la boucla et regarda par la fenêtre, énervé. C’était lui le grand frère normalement. Murphy passa le reste du trajet à tousser, et Bellamy finit par poser sa main sur son front.
- Tu as de la fièvre.
- Raisons de plus pour que je rentre et dorme.
- Demain tu vas au médecin, dit Bellamy.
- Bien chef, souffla Murphy.
Ils arrivèrent devant la maison. Se fichant des microbes, Bellamy embrassa la bouche de Murphy.
- Appelle moi si tu as besoin.
- D’accord.
Jasper dit au revoir et merci à Bellamy, puis descendit de la voiture pour les laisser se bécoter. Murphy sortit de la voiture quelques secondes plus tard et le poussa jusque dans la maison. Il continuait de tousser.
- Tu tousses vraiment beaucoup, s’inquiéta Jasper.
- Je vais prendre un autre médicament et demain je péterai la forme.
Jasper alla dans la cuisine et lui prépara un truc avec du lait et du miel.
- Tiens, ça peut aider. Je crois. Dit-il.
Murphy le remercia d’un signe de tête et but la préparation. C’était pas mauvais et ça lui fit du bien, ou du moins il en eut l’impression. Jasper en profita pour s’éclipser dans sa chambre. Pensant ainsi éviter Murphy. Mais celui-ci, après avoir bu la concoction, le rejoignit dans sa chambre.
- T’aurais pu frapper ! Dit Jasper.
- Et rater une occasion de te voir entrain de te branler sur une photo de Monty ? Jamais.
- T’es dégueulasse ! Fit Jasper en lui envoyant un coussin dans la tronche. Je suis pas d’humeur.
Murphy vint s’asseoir sur son lit.
- Tu t’es coupé les cheveux. Constata-t-il.
- Techniquement ce n’est pas moi qui les ai coupé. Chipota Jasper.
- Je croyais que tu les aimais bien.
- Ben je les aimais plus.
- J’ai essayé de parler à Monty, pour comprendre tout ça, fit Murphy.
Jasper planta ses dents dans l’ongle du pouce et le grignota allégrement.
- Il m’a dit qu’il n’avait pas envie d’en parler mais que tu avais été infidèle.
Jasper passa à l’index.
- Oui je sais, j’ai fais ça. La ferme, je veux oublier. Je suis nul.
Murphy soupira et toussa. Jasper vint lui frotter le dos.
- Tu ne devais pas aller te coucher ?
- Ouais je devrais faire ça au lieu de m’occuper de vous deux. Pourquoi je continue sans cesse de m’en occuper ? Vous me faites chier.
Jasper se mordit les lèvres.
- Pourquoi tu fais ça ? Si ça te fait tellement chier.
- Je me le demande.
Murphy posa son front sur l’épaule de Jasper.
- Je crois que c’est parce que votre stabilité me rassure. Ne plus vous voir discuter de trucs incompréhensibles et être tellement bruyants… Me donne l’impression que le monde va s’écrouler.
- Tu nous aimes ? Demanda Jasper.
Murphy souffla et finit par admettre en grognant :
- Aussi.
Jasper frotta ses cheveux.
- Okay, c’est noté. On t’aime aussi.
Murphy releva la tête, il semblait épuisé.
- Va te coucher, lui dit Jasper, t’es mort.
- Hm. J’y vais. Mais pas de bêtise okay ?
- Okay. Dit Jasper.
Murphy alla se trainer jusque dans son lit, il se déshabilla, s’enroula sous sa couette, toussa encore beaucoup, se frotta la poitrine, et réussit à s’endormir, frissonnant malgré la couette.
Jasper regarda son plafond et attrapa sa peluche Monty d’un côté et son tigre Murphy de l’autre. Il embrassa l’ours et murmura :
- Je n’aime que toi, que toi, que toi.
Il ferma les yeux. Se souvint des douces paroles de Monty. Quand Monty lui disait qu’il l’aimait, qu’il le rendait heureux. Est-ce que Jasper le rendait vraiment heureux ? Il avait plutôt l’impression de le rendre malheureux.
- Je ne peux pas vivre sans toi Monty.
Ce serait comme se déchirer l’âme et le corps.
- Tu es mon âme sœur, chuchota-t-il, je le crois sincèrement.
Jasper ferma les yeux, l’ours en peluche contre lui.
Il ne dormit pas de la nuit, il n’y arriva pas du tout. Au matin, alors que le soleil n’était toujours pas levé, il avait pris sa décision. Il ne s’était pas déshabillé, alors pas besoin de se rhabiller. Il mit juste son manteau, ses chaussures. Il griffonna un papier qu’il laissa en évidence sur son lit, à l’attention de Murphy. Puis il attrapa son sac et passa par la fenêtre de sa chambre, comme si le vol jusqu’en bas pouvait l’empêcher d’avoir peur et de faire demi-tour…

A suivre.
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