[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (52)

Fandom : Les 100

Note : pas relu, hmmm je ne sais que penser de ce chapitre.

***

52. Noël, nouvel an, et autres catastrophes.

Les tremblements de terre ressemblaient à ça. Ce n’était pas tant la terre qui tremble que le monde qui s’écroule, que nos pieds sur un sol qui nous trahissait et où on perdait absolument tous nos repères. Cinq minutes plus tôt, on avait confiance en ce monde, on le croyait solide, on pensait nos bases acquises, et puis d’un coup, on ne savait plus marcher, on ne savait plus se tenir, et le ciel se cassait la gueule sur nous parce que ses fondations ne tenaient plus.
Jasper fut vraiment très fier de sa comparaison, et se saoula jusqu’à ce que ses jambes tremblent autant que le monde.

xxx

Quelques jours avant.

Jasper et Monty avaient donc passé le réveillon avec les parents de Monty. La soirée avait été plutôt très drôle, parce que les parents s’étaient amusés à parler d’eux comme s’ils étaient un vieux couple marié. Jasper adorait cette idée, de toute façon ça faisait des années qu’il était « leur belle fille », et puis se marier avec Monty il le voulait. Pas tout de suite, mais un jour. Il rêvait d’un truc absolument extraordinaire, mieux que dans un conte de fées. Monty, lui, n’osait même pas penser à quelque chose comme « le mariage ». C’était déjà trop beau pour lui de pouvoir être avec Jasper. Mais si jamais ils en arrivaient là, contrairement à Jasper, il aurait aimé quelque chose de discret et de tranquille.
- J’aimerais bien me marier à la campagne, avait-il dit, genre dans un champ perdu au milieu de nulle part.
Monty aurait mieux fait de se taire, il avait dit ça comme ça, parce que Jasper n’arrêtait pas d’en parler et que ses parents rajoutaient des nouvelles idées, ou discutaient de leur propre mariage. Ca lui était sortie de la bouche sans qu’il y pense, mais ensuite Jasper avait trouvé cette idée tellement incroyablement génial, que s’il avait pu il serait allé acheter la bague directement pour lui faire sa demande.
Monty s’était empressé de changer de sujet, de parler des cadeaux que ses parents leur avaient offert (Jasper et Monty s’étaient dit qu’ils s’échangeraient leurs cadeaux le lendemain, chez Bellamy), du sapin, de la famille, n’importe quoi d’autre qui ne concernait ni Jasper, ni lui-même, et surtout pas un hypothétique mariage. La soirée avait durée très longtemps, ils s’étaient empiffrés de bons plats et de gâteau au chocolat. Puis les parents étaient partis se coucher et Jasper et Monty étaient restés un moment assis sur le canapé. Jasper était venu se pelotonner contre Monty, et ils avaient laissé un doux silence s’installer entre eux, tandis que Monty caressait les doigts de Jasper. Le temps paru s’arrêter quelques instants, tout était juste bien.
Jasper brisa finalement le silence en murmurant :
- Tu voudras qu’on se marie ou tu disais juste ça comme ça ?
Monty se crispa un peu.
- Jasper, j’ai rien contre le mariage mais…
- Mais ?
- Mais c’est déjà absolument incroyable d’être ici avec toi dans mes bras et de pouvoir t’embrasser quand j’en ai envie et…
- Et là t’en as envie ? Coupa Jasper.
Monty regarda Jasper et sourit :
- Oui.
Jasper lui vola un baiser.
- Et ? Demanda-t-il ensuite.
Mais Monty avait perdu le fil. A cause des lèvres de Jasper, et de ses yeux marrons chocolats posés sur lui avec tendresse.
- Et… Jasper je t’aime.
Les joues de Jasper devinrent rouges. Celles de Monty ne se portèrent pas mieux. Les mots étaient sortis de sa bouche avec sincérité, ils s’étaient même plutôt échappés directement de son esprit et de son cœur.
- J’ai pas besoin qu’on se marie, dit Monty en reprenant le fil, je suis juste tellement heureux d’être là avec toi.
Monty se frotta les cheveux d’un air gêné et détourna les yeux :
- C’est ridicule ce que je dis non ?
- Non. Dit Jasper. Moi aussi je suis heureux d’être là avec toi. Je suis heureux tout le temps dès que tu es là. Sans toi… Sans toi je ne serais pas ici.
Monty regarda à nouveau Jasper.
- Dis pas des trucs pareils.
- Je ne m’en serais pas aussi bien sorti, et même si j’avais réussi à avoir une vie normale de lycéen, la mort de Maya m’aurait dézingué, sans toi pour me soutenir.
Jasper se serra un peu plus contre Monty :
- J’ai pas vraiment besoin de me marier non plus, mais je trouve ça simplement fun. Mais si toi tu veux pas, je m’en fiche. La seule chose que je veux, c’est passer ma vie avec toi.
Jasper avait toujours les joues un peu rouges :
- Tu vois, moi aussi je suis ridicule.
Monty soupira et l’embrassa à son tour, puis garda son nez contre le sien :
- Et si un jour t’en a marre de moi ?
- T’es complètement fou, c’est juste impossible ça Monty.
- Et si un jour j’en ai marre de toi ?
Jasper eut un regard hyper blessé et Monty posa ses deux mains sur lui comme pour le retenir.
- Ce serait possible ça ? Demanda Jasper.
- Non. Ca ne l’est pas répondit Monty.
- Sûr ?
- Sûr. Jasper, est-ce qu’on peut vivre sans respirer ?
Jasper sourit :
- D’habitude c’est moi qui dis ce genre de truc !
- Alors tu connais la réponse. Fit Monty.
Ils rirent doucement, sans raison aucune puis Jasper demanda :
- Alors tu crois qu’on se mariera un jour ? Tu veux bien ?
- Oui. Répondit Monty. Si on n’a pas eu une dispute tellement grande qu’on ne peut plus rien réparer.
Jasper écarquilla les yeux et pinça très fort les joues de Monty :
- Pourquoi tu penses des choses aussi négatives ?
- Je crois que parfois je suis un peu pessimiste, dit Monty.
- Un peu ?
Monty eut un petit rire :
- Beaucoup.
Jasper l’embrassa, longuement. Goûta sa bouche, la chaleur de ses lèvres, sa langue s’enroulant autour de la sienne, toute l’électricité autour d’eux. Puis il se recula :
- On se réconciliera toujours. N’est ce pas ?
- Oui. Toujours.
- Alors tout va bien.
Ils finirent par se lever et aller se coucher.

xxx

Emori n’avait acheté un cadeau que pour Murphy. Elle s’était dit qu’elle lui offrirait à la rentrée, ou à un moment pendant les vacances si elle le voyait. Elle n’avait pas pensé qu’elle passerait Noël avec lui. Elle se sentait un peu mal à l’aise de ne rien avoir pour les autres, mais finalement, ils n’avaient pas non plus de cadeaux pour elle, et Jasper lui dit « on s’en fiche des cadeaux, l’important c’est de s’amuser » et c’était de sages paroles.
Jasper et Monty avaient apporté un gâteau chocolat, fait par le papa de Monty, Lincoln et Octavia avaient acheté des jus de fruits divers et variés (mais pas d’alcool). Le salon avait été un peu décoré. Bellamy avaient installé un petit sapin et mis quelques guirlandes partout. La première chose que Jasper avait fait en arrivant avait été d’en décrocher une pour l’accrocher autour de Murphy.
- Mais tu fais chier, avait râlé Murphy, je suis pas un sapin de Noël.
Jasper avait rit
- Non tu es mon frère de Noël !
Et Murphy avait gardé la guirlande autour du cou.

Ils avaient fêté Noël tous ensemble assit autour de la table basse dans le salon, le cul sur des coussins, se régalant de gâteau tout en discutant presque tous en même temps. Lincoln était là bien sûr. Au début ça avait été compliqué entre lui et Bellamy. Ce dernier était trop déçu par son comportement, par « sa trahison », il n’arrivait pas à lui parler normalement, encore moins à le regarder dans les yeux. Lincoln s’était alors montré plutôt timide et maladroit.
Jasper et Monty avaient aidé à détendre l’athmosphère au début, et Octavia avait lancé un sujet sur les livres, sachant que ça plairait autant à son frère qu’à Lincoln. Leurs échanges s’étaient montrés plutôt hésitant au début, mais au fur et à mesure qu’Octavia s’en mêlait, rajoutait avec enthousiasme des données sur les bouquins, Lincoln et Bellamy avaient parlé plus naturellement, et désormais ils étaient tous les trois dans une conversation sur un livre sur la mythologie qu’ils avaient lu tous les trois. De leurs côtés Jasper racontait une expérience de chimie et Monty rajoutait des détails mécaniques à ce qu’il disait. Murphy faisait ping-pong essayant de suivre les deux conversations en même temps et Emori regardait beaucoup Murphy, tout en s’emmêlant dans tout ce qui se racontait. Elle-même resta plutôt discrète, elle participait aux conversations, sans jamais en lancer une. Murphy agissait à peu près de la même façon. Le plus bavard et bruyant était Jasper, Monty se laissait emporter, Octavia avait beaucoup de choses à raconter aussi. Ils se lancèrent tous dans une partie de pierre feuille ciseau à un moment, sans raison apparente. Emori gagna presque à chaque fois et Jasper finit pas venir s’asseoir à côté d’elle pour l’acclamer comme déesse du pierre feuille ciseau.
- Est-ce que tu ne serais pas le genre de type à exagérer un peu ?
- C’est totalement ce genre de type, fit Murphy assis entre elle et Bellamy, tu l’as bien cerné.
Jasper leur tira la langue et retourna s’asseoir près de Monty. Les heures passèrent à une vitesse folle, et ils finirent par décider qu’il était temps de s’échanger les cadeaux. Jasper déchira les papiers cadeau comme un gamin de trois ans, Octavia fit pareil, les autres prirent leurs temps. Il y avait un peu de tout, des portes clés, des mugs, des livres, des trucs divers et variés, des sucreries, Jasper avait trouvé le cadeau parfait pour Monty et Monty le cadeau parfait pour Jasper. Même Murphy eut un énorme sourire plaquée sur ses lèvres en ouvrant tous ses cadeaux. D’accord, Noël ça pouvait être bien quand on était entouré des bonnes personnes. Murphy n’avait jamais été vraiment bien entouré, en tout cas pas depuis très très très longtemps. Bellamy passa son bras autour de lui à un moment et son sourire s’agrandit malgré lui.
Emori les observa et sourit aussi. Elle ne pouvait nier que Murphy lui plaisait, ils avaient beaucoup de points communs et ils avaient un peu la même façon de communiquer. Mais il n’avait jamais été libre, et tant pis. Le voir comme ça, les yeux plongés dans ceux de Bellamy, comme si un instant ils étaient seuls, et bien Emori était contente pour lui, voilà tout. Au début, elle avait peut-être pensé que les couples se brisaient, que les choses ne duraient pas forcément, que rien n’était perdu, mais maintenant elle aurait trouvé ça dommage. Murphy avait l’air bien, elle n’était pas sûre du tout qu’il puisse être aussi bien en étant avec elle (en fait, il ne le serait pas, c’était évident).
Murphy posa rapidement ses lèvres sur celles de Bellamy, puis ouvrit les cadeaux qui lui restaient.
Jasper et Monty avaient déjà tout déballé et s’extasiaient comme des cons sur leurs propres surprises, mais également sur celles des autres. Jasper fit le tour de la table pour embrasser la joue de tout le monde, même celle de Lincoln qui lui avait offert un livre (et pas sur la chimie), et même celle d’Emori qui n’avait rien offert du tout. Arrivé à Murphy il lui fit un gros bisou bien baveux sur la joue pour l’emmerder et Murphy le repoussa et s’essuya la joue prenant l’air dégoûté. Jasper voulu s’éloigner ensuite, mais Murphy l’attrapa et le ramena près de lui :
- Ben alors frangin, et mon bisou à moi ?
Et il lui rendit son bisou baveux en allant lui baver dans le cou, ce qui fit rire Jasper. Bellamy leva les yeux au ciel en récupérant Murphy. Ce dernier vint chuchoter à son oreille :
- Toi je te garde les meilleurs bisous pour plus tard.
Bellamy secoua la tête, à la fois amusé et impatient, et embrassa sa bouche.
Monty passa ses bras autour de Jasper, possessivement, quand il vint se rasseoir près de lui. Jasper lui sourit et en profita allégrement, tandis que Monty murmurait à son oreille :
- Avant, il t’aurait tué.
Jasper posa sa main sur le poignet de Monty.
- C’est clair. C’est un super cadeau de Noël de savoir que je suis son frère et qu’il ne me tuera pas.
Monty embrassa le crâne de Jasper. Pendant des années il avait vu son meilleur ami, son amour, s’accrocher à des ombres, à des fantômes de début de néant. Du rien, du vide, des relations que Jasper s’inventait pour en ressortir toujours déçu, pour finir abandonné comme s’il ne comptait pas, comme s’il n’avait pas de substance et qu’on pouvait simplement le laisser. Une fois Jasper s’était penché vers Monty et lui avait demandé « dis moi je pue ? » « non ! » Avait répondu Monty. « Je dois puer tellement fort que mon odeur insupportable dégoûte les gens de moi. Monty tu dois simplement avoir le nez bouché » « Ce n’est pas ton odeur le problème » avait dit Monty. « Alors je suis trop laid, ou bien je suis invisible, ou bien j’ai un gros problème, un problème absolument insupportable » « ce n’est pas toi le problème Jasper, c’est eux ». Jasper avait voulu fuir, Monty l’avait pris dans ses bras. « Je suis là moi ». Jasper avait finis par s’accrocher à lui.
Aujourd’hui pourtant, Jasper le tenait bien, sa main sur son poignet, mais il n’avait plus besoin de lui, plus vraiment. Jasper avait trouvé une famille, un frère, quelqu’un qui le reconnaissait comme tel, qui l’aimait comme tel.
Monty était heureux pour lui. Heureux de savoir qu’il avait un frère, heureux de le voir ainsi. De savoir qu’il n’était plus rejeté alors qu’il méritait au contraire d’être aimé.
Il était heureux, évidemment, mais un peu effrayé aussi. Est-ce que Jasper finirait par se détacher de lui un jour alors ? Quand il se rendrait compte que Monty n’est plus aussi utile. Peut-être qu’il préférerait garder son frère, se trouver une véritable petite amie, et qu’il regarderait Monty en disant « bon ben salut hein, merci pour tout ». Monty eut un frisson et secoua la tête, impossible qu’une telle chose arrive.
Impossible.
Jasper tourna sa tête vers lui et murmura :
- Tu penses à des choses idiotes n’est ce pas ?
- Non.
- Bien sûr que si, marmonna Jasper, je te connais. Tu as resseré plus fort tes bras comme si j’allais m’échapper et ta tête dit « J’ai peur que Jasper disparaisse ».
- Non…
- Montyyyyy
- Bon, peut-être un peu.
Jasper lui donna une pichenette sur la joue :
- Tu es un idiot, combien de fois je dois te dire que tu es toute ma vie et que je t’aime ? Mais je vais le dire dix mille fois s’il faut, et plus encore, jusqu’à ce que ça rentre dans ton petit crâne.
- Désolé.
- Tu es génial Monty, je te tiens, je te garde. Je sais que j’ai fais des bêtises mais j’étais idiot. Je te tiens, je te garde, répéta-t-il.
Monty soupira, Jasper embrassa sa joue et vint souffler à son oreille :
- Je t’aime mon Monty de Noël.
Monty eut un frisson, et un petit sourire. Jasper embrassa son oreille. Puis ils se concentrèrent à nouveau sur ce qu’il se passait autour d’eux.

Après l’échange de cadeaux, Jasper prit pleins de photos avec son polaroïd. Emori lui emprunta pour en prendre à son tour et lui demanda pour imprimer quelques photos pour elle. Il accepta sans problème.
- Je pourrai te payer le papier photo, dit-elle.
- Non c’est bon, dis toi que c’est mon cadeau de Noël. Dit-il.
Elle le remercia, puis imprima quelques photos. Une qu’elle avait prise avec Murphy, une de Murphy et Bellamy, une photo de groupes. Celle là, Jasper l’imprima pour tout le monde.
- En souvenir.
Il taquina Murphy en lui donnant « pour ta boîte à gâteaux ». Bellamy la rangea dans un des livres que sa sœur lui avait offert, Octavia fit de même.
Le frère et la sœur se regardèrent et se sourirent. Si seulement leur mère pouvait ne jamais revenir, parce qu’ils étaient bien là, entre amis, en famille, ils n’avaient pas besoin d’elle, ils ne voulaient pas d’elle. C’était triste, c’était cruel, mais c’était comme ça.
Emori rentra finalement chez elle, assez tard. Murphy la raccompagna jusque devant l’immeuble.
- Ca va aller pour rentrer ?
- Oui, dit-elle. Merci de m’avoir invité, je me suis vraiment bien amusée. Sans toi, j’aurais sans doute fêté noël en tête à tête avec Bernie.
- Qui est Bernie ?
- Mon oreiller, sourit-elle, et je viens d’inventer ce nom stupide.
- J’ai passé beaucoup de Noël en tête à tête avec mon Bernie à moi, dit-il. Je suis content de t’avoir épargné ça.
Elle embrassa sa joue pour le remercier et Murphy rougit un peu. Ils se dirent au revoir et Emori s’éloigna. Murphy rentra chez Bellamy. Ce dernier était entrain de rire avec Jasper et Monty, en rangeant les assiettes.
- Vous dormez ici ? Demanda Murphy.
- Oh oui, répondit Jasper.
Bellamy acquiesça :
- Bien sûr, vous pouvez rester.
Octavia et Lincoln faisaient la vaisselle et Octavia se tourna vers son frère les yeux suppliants :
- Lincoln peut rester ?
Bellamy se mordit les lèvres, regarda en direction de Lincoln. Ce dernier n’osait pas le regarder, il savait qu’il avait merdé, et même s’ils avaient réussi à bien causé durant cette soirée, il savait aussi qu’il avait déçu le frère d’Octavia. Bellamy soupira :
- Oui. Répondit-il.
Octavia posa l’assiette qu’elle tenait dans les mains et vint s’aggriper au cou de son frère, les mains toutes mouillés.
- Je t’aime Bell, merci.
Il grogna et détourna les yeux. Jasper se marra parce qu’il était tout gêné et il trouvait ça très mignon.
- Le costume d’ours te va vraiment bien, dit-il.
- J’approuve, fit Murphy en se laissant tomber sur le canapé jouant avec la guirlande qu’il avait toujours autour du cou.
Bellamy poussa un grognement et tout le monde rit à cause de ça. Même Murphy. Même Bellamy finalement. Ensuite ils s’installèrent tous n’importe comment devant la télé. Murphy et Bellamy prenant toute la place sur le canapé, puisque l’adolescent était couché de tout son long sur le canapé, la tête sur les jambes de Bellamy. Jasper et Monty se mirent par terre, Lincoln et Octavia aussi.
- Je vous préviens, si on mate un film de Noël, je vomis, dit Murphy.
- Ce serait dommage de vomir un si bon gâteau, fit remarquer Jasper.
- Je peux choisir le film ? Demanda Monty.
Ils le laissèrent faire. Monty ne choisit pas un film sur Noël, épargnant Murphy. Il prit un film un peu doudou quand même, pas envie d’un truc atroce ce jour là, mais qui n’avait pas l’air trop niais non plus.
Ils le regardèrent à peu près en silence. Jasper faisant deux ou trois commentaires quand même. Monty posa sa joue contre son épaule au bout de dix minutes de film, Jasper serra son bras autour de lui, et ils restèrent comme ça tout le film. Et le film fut vraiment merveilleux pour Monty, même si ce n’était pas forcément à cause du film.
Murphy ne fit pas de remarque à la fin, en fait il s’était endormi. A cause de la main de Bellamy dans ses cheveux, parce qu’il était vraiment tard, que la journée avait été bruyante et longue. Parce qu’il était foutrement bien là, la joue sur les jambes de Bellamy, et est-ce qu’il avait déjà parlé de sa délicieuse main qui caressait son cuir chevelu d’une façon tellement douce ? Donc, au bout de quinze minutes de film, il avait commencé à somnoler et s’était endormis peu de temps après. Trop bien, trop à l’aise. Il avait même poussé un petit soupir heureux, mais par chance personne n’avait entendu, tous concentré sur le film.
Bellamy l’avait entendu, lui. Il avait sourit, il avait regardé Murphy, il avait oublié le film.
Octavia blottit dans les bras de Lincoln, était parfaitement bien, elle aussi et le film lui avait plu, même si elle aimait mieux les films d’actions et d’aventures.
Au générique de fin, Monty éteignit tout, rangea le dvd dans la boîte, et la boîte là où il l’avait trouvé. Lincoln et Octavia installèrent le matelas par terre pour les deux garçons. Bellamy souleva doucement Murphy dans ses bras, essayant de ne pas le réveiller et l’emmena avec lui dans sa chambre, après avoir dit au revoir et bonne nuit à tout le monde.
- Joyeux Noël, murmura-t-il.
- Joyeux Noël, répondit tout le monde sur le même ton.
Même s’il n’était plus vraiment Noël depuis longtemps.

Lincoln et Octavia s’enfermèrent dans la chambre de la jeune fille.
- Ca c’est plutôt bien passé, dit Lincoln.
- Yep, mon frère t’adore, même si t’as été con.
Lincoln hocha la tête.
- Je suis désolé pour ça. Dit-il.
Octavia lui donna une pichenette :
- Pas de problème, on a tous le droit de faire des conneries, ce qui compte c’est d’apprendre.
- Et j’ai beaucoup appris, dit-il en se rapprochant d’elle.
- Ah oui ?
- Oui. J’ai appris que je n’avais vraiment pas envie de te perdre.
Octavia aurait pu rougir. Elle se contenta de lui tapoter l’épaule :
- Ce qu’il faut apprendre, c’est qu’il vaut mieux parler que se réfugier dans les médicaments.
- Aussi, dit-il.
Ils s’embrassèrent.

Monty enleva son pull, garda son tee-shirt, enleva son pantalon, ses chaussures, ses chaussettes et se laissa à moitié tombé sur le matelas. Jasper l’imita, et se coucha à moitié sur lui.
- Tu as choisi un bon film, dit Jasper en posant sa joue sur son épaule.
- J’ai bien aimé aussi.
Ils ne parlèrent plus.
Ils s’endormirent vite.

Bellamy se déshabilla, déshabilla Murphy qui se réveilla à peine et juste pour se rouler en boule sous la couette. Bellamy le rejoignit et caressa son bras nu, le faisant grogner :
- Dodoooo.
Bellamy embrassa son épaule et obtempéra, gardant son bras autour de lui.
- Bonne nuit John.
- Nuit Bell…

Au milieu de la nuit, Monty sentit qu’on le secouait et ouvrit les yeux. Il fait noir, et il lui fallut un temps pour reconnaître Jasper, son nez collé contre le sien.
- Ca va ?
- Hmmm pourquoi tu me réveilles ?
- Tu gémissais, je me suis inquiété.
- Je gémissais ?
- Oui, j’ai eu l’impression que tu pleurais, fit Jasper. Tu faisais un cauchemar ?
Monty se passa une main sur le front. Un cauchemar ?
- Hmmmm, euuh… je sais pas, j’ai oublié.
- Sûr ?
Monty soupira, ferma les yeux, quelques réminiscences de son rêve étaient encore là.
- Tu… Je crois que tu m’annonçais que tu allais te marier.
- Avec toi ?
- Non.
- Ah. Merde. Impossible.
Monty soupira.
- Ce n’était qu’un cauchemar, dit-il.
- Tout a fait.
Monty poussa Jasper sur le matelas, et ce fut lui qui s’allongea à moitié sur lui. Le cœur de Jasper battait avec régularité.
- Je t’aime, marmonna Monty.
Hm. Un bondissement.
- Je t’aime comme un fou, ajouta-t-il.
La cadence s’accéléra un peu.
- Je suis fou de toi, tu me rends dingue, Jasper je t’aime plus que tout au monde.
Elle s’accéléra beaucoup. Monty sourit, ferma les yeux et écouta ce cœur que Jasper ne contrôlait pas du tout.
- Moi aussi Monty, dit-il.
- Je sais. Répondit l’asiatique.
Il savait, il entendait. Jasper vint perdre sa main dans ses cheveux et Monty se rendormit et ne fit plus de cauchemar.

xxx

Jasper les entendait encore les paroles de Monty.
Pourquoi alors en arriver là ?
Pourquoi réfléchir ?
Pourquoi penser ?
Jasper décida que boire était la réponse à tout. En ce moment.

xxx

Le nouvel an.

Monty conduisit Jasper et Murphy chez Wells.
- J’aurais pu prendre la voiture, dit Murphy.
- C’est bon, puisque Monty nous emmène, lui dit Jasper.
Murphy haussa les épaules et laissa tomber cette discussion. Ils arrivèrent chez Wells, avant tout le monde, comme l’année précédente. Mais pour Murphy ce fut beaucoup moins difficile à vivre. Il n’avait plus l’impression de ne pas être à sa place, de ne pas savoir où mettre son corps. Il aida Clarke à accrocher des guirlandes sans qu’elle ne lui demande.
- Eh princesse, tu es détendue, on dirait.
C’était vrai, Clarke ne paraissait pas courir partout pour s’assurer que tout était à sa place, et savoir ce qu’il manquait encore pour que tout soit parfait. Clarke jeta un coup d’œil vers Lexa qui l’avait accompagné et sourit à Murphy :
- Ca va, dit-elle.
Murphy avait suivit son regard, et eut un sourire en coin.
- Evidemment, deux princesses…
- La ferme Murphy, dit-elle en souriant.
Murphy eut un petit ricanement.

Lexa aida Wells et Monty à pousser les tables. Jasper était en cuisine pour faire le punch, il fut rejoint plus tard par Monty qui prépara des bols de chips et de cochonneries à manger. Il renversa un bol quand Jasper vint près de lui pour lui coller une main aux fesses, pour le taquiner. Jasper l’aida à ramasser en se marrant et Monty embrassa plus tard sa bouche, pour le punir. Ce qui était loin, très loin d’être une punition détestable, pour Jasper.

Finn et Raven arrivèrent un peu plus tard, tous les amis s’échangèrent une fois de plus des petits cadeaux avant que les autres invités ne viennent. Jasper prit des photos, puis alla ouvrir la porte aux gens qui arrivaient. Emori fut une des premières. Lexa grimaça en se rendant compte qu’elle avait été invitée. Mais forcément, se dit-elle, son petit ami était là aussi.
Murphy vint saluer Emori et resta surtout avec elle. Tournant quand même la tête vers la porte chaque fois que quelqu’un entrait.
Clarke remplaça Jasper pour recevoir les invités, au bout d’un moment. Murphy se mit à piétiner et ronchonna quand pour la cent cinquantième fois de la soirée, quelqu’un entra qui n’était pas Bellamy.
- Il va arriver, le rassura Emori.
- Je sais, ronchonna Murphy.
Bellamy finit par franchir cette foutue porte d’entrée, avec sa sœur. Ils s’excusèrent du retard à Clarke, qui leur dit qu’ils n’étaient pas vraiment en retard. Murphy regarda Emori qui lui dit d’y aller, elle s’éloigna elle-même pour rejoindre d’autres personnes. Murphy se dirigea alors vers Bellamy et l’embrassa.
- Tu es en retard.
- Clarke a dit que non.
- Je me fiche de ce que dit la princesse, j’en avais marre de t’attendre.
Bellamy l’embrassa à son tour, posant sa main dans le creux de son dos :
- J’aime bien me faire désirer, plaisanta-t-il.
- C’est ça.
Lexa pencha la tête sur le côté en les voyant s’embrasser. John Murphy n’était pas le petit ami d’Emori ? Pendant tout ce temps, elle s’était trompée ? Ils avaient pourtant l’air plutôt intime. Sauf qu’elle ne les avait jamais vu s’embrasser, ni même se regarder comme John Murphy et Bellamy le faisaient. Lexa s’approcha de Clarke.
- Bellamy et John Murphy sortent-ils ensemble depuis longtemps ?
Clarke hocha la tête :
- Un peu moins d’un an, répondit-elle.
Lexa resta silencieuse un instant, perdu dans ses pensés. Elle ne vit pas Clarke se rapprochant d’elle. Beaucoup. Beaucoup trop.
- Murphy te ressemble un peu, dit la blonde.
- Pardon ?
Elle ne ressemblait pas du tout à ce type.
- De ce que je sais de lui, il fuyait également les sentiments, et pourtant il s’est sentit attiré par Bellamy et maintenant voilà comment ils sont.
Lexa grimaça :
- Alors c’est un imbécile, je ne suis pas comme lui.
Elle était obligée de loucher pour regarder Clarke. Celle-ci eut l’air un peu déçue et se recula.
- Oui, tu n’es pas comme lui. Dit-elle.

Quand tout le monde eut l’air d’être là, le DJ engagé par Wells, lança la musique. Un énorme groupe d’amis se forma pour danser. Murphy ne se tint pas à l’écart, il s’habituait à être autant entouré, ça ne le dérangeait plus tellement. Lexa fut entraîné par Clarke pour danser aussi.
Jasper alla faire plusieurs tours pour se prendre un punch afin de se désaltérer, il bougeait tellement dans tous les sens qu’il avait soif sans arrêt. Des fois il ramenait un verre à Monty ou à d’autres.
Murphy, qui s’était surtout saoulé l’année d’avant, ne but pas tant que ça et se servit surtout du coca.
Quand vint le moment des premiers slows, il se colla à Bellamy et ne le lâcha qu’une seule fois, pour qu’il puisse danser avec sa petite sœur. Jasper et Monty en dansèrent la plupart ensemble, mais acceptèrent chacun de danser avec quelqu’un d’autre. Monty avec Miller une fois (ce dernier était venu avec son petit ami), Jasper avec Octavia, puis avec Emma. Pendant deux minutes, Jasper pensa à Maya, avec qui il ne danserait plus jamais. Jasper eut une boule dans la gorge un instant, et serra plus fort Emma contre lui pour ne pas craquer. Elle dut sentir que quelque chose n’allait pas, parce qu’elle posa sa main sur ses cheveux. Jasper ferma quelques instants les yeux, se laissa porter par la musique, puis se sentit un peu mieux. Il remercia Emma quand ils se séparèrent, elle se contenta de lui sourire et Jasper rejoignit Monty.

Plus tard, Jasper aida Clarke à aller remplir des bols de nourriture et à s’assurer qu’il reste de la boisson. Il refit aussi un peu de punch, qui disparaissait très vite.
- Il se passe quelque chose avec Lexa ? Demanda Jasper à Clarke.
Cette dernière rougit, et Jasper ne se souvenait pas l’avoir déjà vu rougir.
- Alors c’est vrai ? Il se passe un truc ?
Il avait l’air super excité et heureux.
- Non rien, répondit Clarke en soupirant.
- Ah ?
- Enfin… Lexa pense que s’attacher est mauvais.
- Une sœur cachée de Murphy ?
Clarke eut un petit sourire :
- Je lui ai dis qu’elle lui ressemblait.
Jasper tapota son dos :
- Si Murphy a craqué, elle craquera aussi. On ne contrôle pas ce genre de choses. Et puis elle t’adore, ça se voit.
- Tu crois ?
- Carrément, assura Jasper. Si un type aussi aveugle que moi l’a vu, tu peux être sûr que c’est le cas.
- Tu n’es pas toujours aveugle Jasper, dit-elle.
Jasper sourit.
Quand il eut fini d’aider Clarke, il rejoignit Monty. Celui-ci était entrain de discuter avec Emma. Elle lui montrait quelque chose sur son portable. Elle le rangea quand Jasper arriva. Monty planta ses yeux dans ceux de Jasper, et pendant un moment, Jasper eut l’impression qu’il avait l’air en colère. Mais son regard s’adoucit finalement.
- Alors ? Vous parlez de quoi ? Demanda Jasper.
- De toi. Sourit Emma.
Jasper dit :
- J’espère que c’est que des compliments.
Monty prit sa main.
- C’est ça, que des compliments, dit-il. Tu viens danser ?
Jasper hocha la tête et Monty l’entraîna avec lui. Plus tard, ils s’ouvrirent une bière.
- Je meurs de chaud, fit Jasper.
Monty porta simplement la bière à sa bouche. Depuis qu’il avait parlé à Emma, il semblait sans arrêt perdu dans ses pensés.
- Quelque chose ne va pas ? Finit par demander Jasper.
Monty secoua la tête et lui sourit :
- Non ça va. Je pensais juste à un truc.
- A quoi ?
Monty se contenta de hausser les épaules et de boire une gorgée de sa bouteille. Jasper curieux colla son nez contre sa joue.
- A quoi tu pensais ? Insista Jasper.
Monty tourna la tête et posa sa bouche sur celle de Jasper. Celui-ci oublia de quoi ils parlaient.

Murphy n’aurait jamais cru qu’il pourrait réellement s’amuser à ce genre de soirée, entouré d’autant de monde, et sans avoir bu. Et pourtant, il s’éclatait. Il s’éclatait tellement qu’il se surpris entrain de s’amuser à faire tenir des fleurs en plastique (utilisé pour la déco) dans les cheveux de Jasper, en train également de discuter avec Finn et Raven de manière normale, en train de se marrer avec des gens. Les meilleurs moments étaient les slows. L’année précédente, il courrait après Bellamy, qui avait débarqué avec une rousse dont il avait oublié le nom. Il avait provoqué Bellamy, il l’avait désiré trop fort, de manière totalement incontrôlable. Et aujourd’hui, il était dans ses bras, et il pouvait lui coller sa main aux fesses, s’il le désirait. Ce qu’il fit d’ailleurs. Il sentit la bouche de Bellamy dans son cou et eut un sourire en coin.
C’était un trop bon moment. Il n’osa pas se demander combien il devait payer pour tout ça, ni combien de temps encore ça durerait.

Jasper embrassa Monty sans raison aucune en pleins milieu d’une danse entraînante, puis lui souffla à l’oreille qu’il devait aller au toilette, qu’il arrivait. Monty le laissa aller.
Il était bientôt minuit, mais Jasper serait là pour le décompte, parce qu’il ne raterait pas ça. Jasper se dépêcha, vida sa vessie, se lava les mains et sortis des toilettes. Il fit un signe de loin à Monty, sans savoir s’il l’avait vu parce qu’Emma l’arrêta avant qu’il puisse le rejoindre.
- Jasper, dit-elle en posant sa main sur son bras.
- Emma, dit-il en souriant. Tu t’amuses bien ?
- Oui.
- C’est bien que tu ais pu venir.
- J’ai failli ne pas pouvoir, mes parents voulaient sortir et m’avaient demandé de garder Slim. Mais j’ai réussi à les convaincre de prendre une nounou.
Jasper acquiesça, elle mit dans ses mains un verre de punch. Il en avait pas mal bu déjà et l’alcool lui faisait un peu tourner la tête, mais il accepta le verre et le bu aussi. Il essayait de voir Monty derrière Emma, il lui avait semblé l’apercevoir entrain de s’approcher d’eux.
- Je voulais te remercier pour la dernière fois. C’était bien.
La dernière fois ? Se demanda Jasper. Quand il l’avait raccompagné ?
- De rien, dit-il.
- Ca m’a plu.
- Ah. Bon. Tant mieux.
Il continua de boire son verre. Regarda sa montre, c’était bientôt le décompte.
- J’en ai parlé à Monty, dit-elle, tu ne lui avais rien dit.
Jasper fronça les sourcils.
- Bah je n’estimais pas que ça méritait une conversation, sans doute, dit-il.
Il l’avait juste raccompagné, et était resté un peu avec son petit frère, il n’avait pas pensé que ça méritait de raconter tous les détails à Monty.
Pendant un instant Jasper sentit sa tête tourner vachement. Bon il avait trop bu, il avait exagéré okay, peut-être qu’il aurait dû faire comme Murphy et se rabattre sur le coca. Son frère devenait plus sérieux que lui. Emma continuait de lui parler, il n’écoutait pas vraiment et cherchait des yeux Monty. Surtout qu’il entendit le décompte. Mince, il fallait qu’il rejoigne Monty, Jasper voulait vraiment l’embrasser cette année, commencer le nouvel an avec la bouche de Monty ne pourrait être qu’une bonne et merveilleuse année.
Il essaya de pousser Emma en s’excusant, mais elle s’accrocha à lui et quand le décompte se termina elle posa sa bouche sur la sienne. Jasper cligna plusieurs fois des yeux, c’était pas ça qu’il voulait. Il la repoussa assez brusquement, pour se rendre compte que Monty était juste là, derrière elle et qu’il les regardait, avec quelque chose dans les yeux. Comme de la peine, de la déception, de la colère. Jasper ne savait pas, il s’approcha de lui pour lui expliquer, mais Monty se contenta de lui coller une gifle monumentale. Jasper ressenti la paume de Monty contre ses dents, et sut qu’il aurait une marque. Cela le fit dessaouler en deux secondes.
- Attend Monty, dit-il.
Mais Monty était entrain de partir. Jasper essaya de le suivre, Emma voulu le retenir mais il la poussa. Monty se faufila entre les gens, tandis qu’il semblait que tout le monde se trouvait sur le chemin de Jasper. Il s’énerva quand Finn essaya de lui demander ce qu’il se passait. Il arriva enfin dehors, mais Monty s’était mis à courir et avait atteint sa voiture.
- Attend Monty, cria Jasper.
Monty démarra le moteur et démarra en trombe. Jasper réussit à se mettre devant la voiture et Monty freina et s’arrêta tout près de Jasper. Il ouvrit la vitre :
- Dégage, dit-il.
- Monty écoute moi.
- Dégage, répéta Monty, où je te passe dessus.
- Tu ne ferais pas ça.
Non il ne le ferait pas mais il fusilla Jasper des yeux.
- Je… Commença Jasper.
- Je veux pas t’entendre.
- Mais…
- C’est fini, je veux dire, c’est vraiment fini.
- Quoi ?
- C’est fini Jasper. Maintenant barre toi de mon chemin.
Jasper eut un petit rire, parce qu’il ne pouvait pas croire ça.
- Attends, c’est une erreur, c’est pas possible, écoute moi.
Monty fit marche arrière.
- Attends… Répéta Jasper.
Monty remit la marche avant et contourna Jasper. Puis il accéléra d’un coup et la voiture fila.
Merde, c’était pas possible, et en plus Monty pouvait pas conduire, il avait bu de l’alcool. Jasper se passa une main sur le visage, il ne comprenait pas. Pourquoi Monty ne l’avait pas écouté ? Emma l’avait embrassé, mais c’était une erreur, ils étaient bourrés, elle encore plus que lui sans doute, et Jasper ne voulait que Monty, il n’avait pas accepté ce baiser. Ca ne pouvait pas vraiment être fini avec Monty, juste pour une erreur comme ça. C’était débile. Jasper retourna à la fête.
Et se vida une bouteille de bière. Emma vint s’excuser :
- Désolé, je ne pensais pas qu’il réagirait comme ça… Je crois que j’ai trop bu.
- Hm ;
- Mais puisqu’il n’est plus là, on pourrait… Tu sais.
- Non je ne sais pas.
- On pourrait continuer.
Jasper la fusilla des yeux et s’éloigna. Avec une autre bière.

Murphy le retrouva un peu plus tard, au bord de la piscine vide. Il était complètement fait, terminé. Finn dût l’aider à pousser Jasper jusqu’aux toilette pour qu’il vomisse. Jasper les laissa faire, complètement démonté. Il n’arrivait pas à croire ce qui arrivait. Monty n’avait pas pu le larguer, c’était impossible, impossible. Jasper allait boire encore et tout ça ne serait qu’un cauchemar stupide.
Muphy l’empêcha de se traîner vers l’alcool.
- C’est moi l’alcoolique ici, dit-il.
- C’est ça, marmonna Jasper.
Finn était là également :
- Qu’est ce qu’il se passe Jasper ? Pourquoi Monty est parti comme ça ?
Jasper grogna :
- Il a rompu.
- Quoi ? Demanda Finn.
- T’as très bien entendu.
Jasper voulu se tourner vers Finn, parce qu’il était énervé, mais il tenait à peine sur ses jambes et Murphy le retint pour pas qu’il se casse la gueule.
- Mais pourquoi ? Demanda Finn.
Jasper haussa les épaules :
- Je l’ai fais cocu, dit-il.
Parce que c’était sans doute comme ça que l’avait vu Monty non ?
- Toi ?
- Oui. Moi. Qui d’autre ?
Murphy lança un regard à Finn :
- Lâche le, pose lui tes questions plus tard.
Puis un bras autour de la taille de Jasper il dit :
- Allez viens frangin, tu vas te coucher et décuver. Vous arrangerez ça demain.
- C’est ça.
Jasper laissa Murphy l’entraîné avec lui dans une des chambres. Bellamy vint les rejoindre pour voir si ça allait. Murphy allongea Jasper et le mit sur le côté dans le lit, lui enleva ses chaussures, et posa la couette sur lui. Bellamy ne posa pas de questions et frotta les cheveux de Jasper avec sa main. Jasper s’endormit assez vite, tellement il était saoul.
Bellamy et Murphy restèrent dans la chambre avec lui, pour s’assurer que ça allait.
- Qu’est ce qu’il s’est passé ? Demanda Bellamy en murmurant.
Murphy haussa les épaules :
- Je ne sais pas trop. Il dit que Monty a rompu parce qu’il la fait cocu. Mais Jasper ne ferait pas un truc pareil. Il est con, mais pas à ce point. Ca l’amuse de se faire draguer quand ça arrive, mais on dirait que ça l’atteint pas. Je veux dire, pour lui, il n’y a que Monty… C’est impossible qu’il ait fait ça.
Bellamy caressa le dos de Murphy.
- Il y a sûrement une explication, murmura Bellamy.
Murphy soupira :
- Fallait que la fin de la soirée merde, je savais que ça merderait.
Bellamy embrassa sa tempe en silence.
- Ca va s’arranger. Tu sais comment ils sont, ils vont pleurer un moment puis se tomber dans les bras.
Murphy acquiesça.
- Ouais. Sans doute.
Ils finirent par sortir de la chambre au bout d’un moment. La fête était finie, et tout le monde était parti. Ceux qui restaient étaient entrain d’aller se coucher. Seuls Wells, Clarke et Lexa, vérifiaient que tout était en ordre et que les portes et fenêtres étaient fermés. Clarke demanda :
- Comment va Jasper ?
- Il dort, dit Bellamy.
Finn lui avait expliqué ce qu’il s’était passé.
- J’ai reçu un SMS de Monty après avoir essayé de l’appeler sans qu’il ne réponde, ajouta Clarke, juste pour dire qu’il était bien arrivé et qu’il était désolé d’être parti comme ça, et que conduire bourré avait été une mauvaise idée, mais qu’il ne voulait plus voir la tête de Jasper pendant les dix prochaines années.
Murphy soupira et se frotta les cheveux.
- Ces gosses m’exaspèrent, marmonna-t-il.
Lexa posa sa main sur l’épaule de Clarke, elle semblait vouloir lui dire que ça confirmait ce qu’elle pensait. Les sentiments c’était une mauvaise idée. Pour le moment, ils décidèrent d’aller se coucher, ils verraient le lendemain. Bellamy et Murpy dormirent ensemble, Clarke (qui l’année d’avant avait dormi avec Murphy, dormi cette fois-ci avec Lexa), Octavia était rentré avec Lincoln. Emori (qui était resté elle aussi) squatta le lit avec Jasper puisque Monty n’était pas là. De toute façon Jasper dormait et elle se fichait bien d’avec qui elle dormait. Finn et Raven dormirent ensemble, Wells se contenta de sa chambre, seul.

Murphy resta un instant à fixer le plafond.
Bonne année, se dit-il.
Est-ce qu’elle serait bonne ?
Est-ce qu’elle pouvait être bonne si elle commençait par la dispute des enfants ?
Il éternua d’un coup et Bellamy passa son bras autour de lui pour l’attirer dans ses bras, remontant la couette sur eux. Murphy se rendit compte qu’il grelottait un peu. Il avait peut-être choppé froid (après tout il avait passé un moment dehors avec Bellamy, plus tôt dans la soirée).
Il arrêta de penser, ferma les yeux et s’endormit.

A suivre.