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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (49)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (49) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (49) Icon_minitimeLun 30 Mai - 21:08

Fandom : Les 100
Prompt : Pas de prompt
Note : EUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH (pas relu)

***

49. Bonjour maman.

« Carnet de bord : fin novembre

Aujourd’hui on a eu des soucis au lycée. Pas des soucis du genre « troisième guerre mondiale au self », mais plutôt « visiteuse indésirable ». Une femme est venue avec des prospectus, nous vendre les biens faits de sa secte. Le bonheur, la joie, la lumière. Elle n’a pas parlé des pauvres ères à qui on volait l’argent en leur faisant croire n’importe quoi. La plupart des lycéens l’ont ignoré, mais je l’ai vu traîner près d’Emori et son petit copain, et je n’ai pas totalement été étonné. Emori est totalement le genre de personne a se laisser bercer par ce genre de bêtises, et j’imagine que John Murphy ça doit être pareil
Clarke et moi sommes allés voir cette femme pour qu’elle quitte le lycée, elle n’avait rien à y faire et ses messages n’étaient pas adaptés pour des lycéens. Cependant elle n’a pas voulu partir, les profs n’ont pas voulu intervenir (trop occupés à boire leur café pour la plupart, d’autres la trouvaient juste amusante et pas dangereuse), le directeur Jaha pensait, lui, que le message était positif et ne voyait pas le problème. Sérieusement ?
Il est même allé prendre un prospectus et a serré la main de la femme. Clarke et moi on s’est demandé un moment si on hallucinait. Depuis quand les directeurs de lycée laissaient les gens promouvoir leurs idées sectaires ? Par chance, le sous directeur, Kane, et la mère de Clarke, Abby, avaient la tête sur les épaules et ont été beaucoup plus radicale. Ils ont demandé clairement à la femme de partir, sinon ils seraient obligés de faire venir les autorités. Celle-ci a fini par obtempérer.
Clarke a ramassé un des prospectus qu’elle avait fait tombé, un ramassis de bêtises. « Trouvez vous aussi le bonheur, laissez une chance à la lumière d’entrer en vous, de vous changer, vous transcendez. Rejoignez la ville lumière ».
A vomir. On l’a jeté et je me suis essuyé les mains sur mon pantalon, comme si j’avais touché quelque chose de sale. D’une certaine façon, ce n’était pas faux. »

xxx

Murphy n’avait pas eu de nouvelle de Bellamy, depuis qu’ils s’étaient séparés la veille. Ce dernier n’était pas venu au lycée aujourd’hui. Ni Octavia d’ailleurs. Bellamy ne répondait ni aux appels, ni aux sms. Jasper et Monty avaient essayé aussi de le joindre, ainsi qu’Octavia, mais ils étaient restés aussi bredouilles que Murphy. Il n’aimait pas ça. Bellamy n’était pas du genre à s’absenter de son travail (il y tenait trop).
Est-ce qu’il s’était passé quelque chose en rapport avec Lincoln ? Est-ce que Bellamy avait sauté les plombs, séquestré sa petite sœur et refusait de sortir afin de la surveiller ?
- Non Jasper, arrête tes conneries ! Bellamy n’est pas cinglé à ce point, râla Murphy.
Bon. Peut-être qu’il ne l’avait pas séquestré, n’exagérons rien. Mais cela n’empêchait pas les trois garçons de s’inquiéter du sort de Bellamy et d’Octavia. Ce qui les dérangeait surtout, c’était cette absence de réponse de leur part. Ils n’avaient même pas envoyé un petit SMS pour les rassurer et même si Jasper était porté par une imagination fébrile, suivit de près par Monty, il y avait un fond de vérité là dedans. Il s’était passé quelque chose, forcément.
- Peut-être que leur portable sont simplement tombés en panne alors que leur porte d’entrée a fondu et qu’ils ne peuvent pas sortir. Dit Monty se voulant rassurant.
- Et elle aurait fondu pourquoi ? S’agaça Murphy.
- Leur voisin est soudain devenu fou et est venu avec un fer à souder, proposa Jasper.
Murphy leva les bras au ciel :
- Vous êtes complètement cons.
Et il essaya de rappeler Bellamy, sans succès.
Jasper et Monty, et leurs délires, le gonflèrent, et Murphy préféra passer la journée avec Emori qui était un peu plus rationnel pour le coup.
- Ils se sont disputés, proposa-t-elle, et ensuite pour se réconcilier sont partis se faire une bouffe ailleurs, et ils ont oublié leurs portables.
Murphy espérait qu’elle avait raison. Il passa un bon moment de la journée à regarder son portable et sentit une boule se déloger dans son estomac, quand au premier cours de l’après-midi, il reçu un message, assez long, de Bellamy. « Désolé j’ai des soucis, ne t’inquiète pas, tout va bien, et je reviens travailler demain. Octavia va bien aussi, et comme moi elle revient au lycée demain. Je t’expliquerai tout à ce moment là, ne viens pas à l’appartement ce soir. Préviens Jasper et Monty, s’il te plait. Je t’aime ».
Murphy le lu plusieurs fois, essayant de décrypter le message comme s’il y avait un sens caché. Se demandant de quels soucis pouvaient bien parler Bellamy, et qu’est ce qui pouvait l’avoir retenu autant de temps pour qu’il ne lui donne des nouvelles que maintenant ? Murphy se mordit les lèvres en fixant son attention sur le passage qui le dérangeait le plus « ne viens pas à l’appartement ce soir ». Pourquoi ? Murphy se bouffa tous les ongles d’une main avec qu’Emori, assise à côté de lui, lui donne un coup de coude :
- Si t’as la dalle, j’ai des chocolats.
- Non merci.
- Ben arrête de te bouffer les ongles, sinon tu vas entamer une phalange.
Murphy retira sa main de sa bouche. Il se demandait s’il devait obéir bien gentiment, ou faire son merdeux et passer quand même chez Bellamy ce soir. La balance oscillait grandement vers « merdeux », parce que c’était ce qu’il était et qu’il voulait savoir ce qui pouvait bien se passer pour que Bellamy ne veuille pas le recevoir chez lui. Jamais il n’avait fermé sa porte, que ce soit à Murphy bien sur, mais pas non plus à Jasper et Monty, et son SMS sonnait comme un ordre. « Ne passe pas chez moi ». Et pourquoi pas ?
Murphy était le genre de personne qui avait envie d’entrer dans une pièce quand il était marqué « interdit d’entrer ». S’il avait été une des femmes de Barbe Bleue, il serait rentré dans la pièce interdite, dix secondes après l’interdiction.
Alors…
Murphy se voyait déjà aller chez Bellamy.
Jusqu’à ce qu’il reçoive un nouvel SMS de celui-ci (un pavé également), qui devait être connecté à son esprit pendant une seconde, car il écrivait : « je sais que ça te démange de venir, je te connais, tu vas vouloir débarquer expressément parce que je t’ai demandé de ne pas le faire. Mais ne le fais pas, s’il te plait. Si tu m’aimes, et je sais que tu m’aimes (mon John d’amour :p) range ton petit côté chier au moins jusqu’à demain. »
Murphy soupira. Il écrivit :
« Ta intérè davoir 1 bonne réson pr ça. »
Bellamy ne répondit pas. Mais Murphy aimait Bellamy (bien sûr) et décida de ne pas passer.

Murphy prévint Jasper et Monty, qui se sentirent rassurés d’avoir des nouvelles, et délirèrent ensuite sur ce qui avait bien pu arriver. Murphy arrêta de les écouter quand ils firent apparaître des extra-terrestres dans leurs histoires exubérantes. Il s’éloigna avec Emori et c’est là qu’il la vit, la femme de la secte. Qu’est ce qu’elle faisait là ? Aucune idée. Mais elle croisa son regard et vint tout de suite près de lui, pour lui parler à nouveau. Murphy voulu s’éloigner mais Emori resta et écouta la femme, elle prit même un de ces prospectus.
- Vous voyez, votre amie est plus maligne, elle veut prendre le chemin vers le bonheur.
- Si elle était si maligne, dit Murphy, elle saurait qu’un tel chemin n’existe pas.
- Ou peut-être qu’il existe réellement, mais qu’il faut avoir le courage de le suivre.
Murphy leva les yeux au ciel.
- C’est ça.
Par chance, la femme ne resta pas pour parler avec eux. Les deux princesses de leur classe (Lexa et Clarke) vinrent mettre leur grain de sel, et Murphy en profita pour s’éloigner, suivit d’Emori, qui garda le prospectus.
- Tu vas pas garder ça ? Lui demanda Murphy.
- Et pourquoi pas ?
- Parce que c’est bidon.
- Sans doute, dit-elle.
Murphy fronça les sourcils :
- Je ne te croyais pas du genre crédule.
- Je ne suis pas crédule, se défendit-elle, j’aime bien les messages d’espoir.
- Du genre « donnez tout vos sous à un gourou qui vous liposucera le cerveau à coup de message tout fait » ?
Emori rit et secoua la tête :
- Non, ça c’est des conneries. Mais l’espoir peut se trouver dans certaines croyances. Croire qu’il existe un endroit où on pourrait être heureux est une croyance sympa non ?
- Mouais, sauf que ça n’existe pas ce genre d’endroit.
- Tu penses ?
Murphy enfonça ses mains dans les poches de son jean et réfléchit puis hocha la tête.
- Ce n’est pas un endroit particulier qu’il faut.
Plutôt des personnes, pensa-t-il.
- Je vois, t’es du genre à penser que l’amour va te rendre heureux, sourit-elle.
Murphy roula des yeux :
- Le jour où je pense ça, s’il te plaît, frappe moi.
Elle leva le poing comme si elle allait le frapper.
- Je ne pense pas ça, dit Murphy. L’amour c’est la merde !
La preuve, il avait passé la journée à s’inquiéter pour cet idiot de Bellamy, et l’inquiétude ne rendait pas heureux, loin de là. Emori lui donna un petit coup de poing dans l’épaule quand même.
- Tu ne crois vraiment en rien ? Demanda-t-elle.
Murphy jeta un coup d’œil à sa montre Bob l’Eponge, que lui avait offert Bellamy, et dit :
- Je crois que Bob est une éponge carrée, répondit-il, et ça me suffit complètement !
Emori, ça l’amusa. Elle plia le prospectus et finit par le jeter quand même, en passant à côté d’une poubelle.
- Tu ne le gardes pas finalement ?
- Non, j’ai décidé que je préférais discuter avec un type qui a pour Dieu Bob l’Eponge, plutôt qu’à des fanas de la lumière.
Murphy se permit de rire. La sonnerie de fin de la pause retentit peu de temps après et ils retournèrent en cours.

Jasper et Monty avaient aussi eu droit à leur prospectus. Jasper en fit un avion en papier et Monty plia une cocotte, en pleins cours d’histoire. Ils n’avaient même pas fait attention de quoi ça parlait, n’avait pas plus écouter la femme quand elle leur avait distribué. Trop occupé qu’ils étaient, à ce moment là, à inventer des scénarios complètement loufoques sur ce qui était arrivé à Bellamy et Octavia. Quand elle avait essayé de discuter avec eux, ils en étaient à se demander si l’appartement du frère et de la sœur n’était pas tomber dans une faille inter-dimensionnel, les envoyant dans une autre dimension durant une journée complète. La femme avait sans doute dût les prendre pour plus fou encore qu’elle, et s’était éloignée assez vite.
- Ou bien, chuchota Jasper, ils ont découvert qu’ils étaient les seuls à pouvoir sauver le monde durant ces vingt-quatre heures, ce qui les empêchait de nous prévenir et de nous répondre au téléphone parce qu’ils avaient un peu autre chose à faire.
Monty acquiesça, prenant quelques notes sur ce que racontait le prof, et tourna ses yeux vers Jasper.
- Sauver le monde de quoi ?
- De la perte du chocolat. En effet si la pénurie arrive réellement, les gens vont tous s’entretuer pour la dernière tablette, que je mangerai, et ce sera la fin. Voilà pourquoi ils sont sans doute partis sauver les cacaotiers.
- Cacaoyer, corrigea Monty.
- Et reviendront sans qu’on ne sache jamais ce qu’ils ont accomplis pour le monde.
Monty devait se mordre les lèvres pour ne pas rire, il se concentra un moment sur le cours, puis fini par murmurer à Jasper :
- Ou peut-être qu’ils sont partis sauver des arbres à sucettes.
Jasper éclata de rire bruyamment, ce qui lui valu un regard qui tue de la part du prof, de Clarke et de Lexa. Monty, lui, sourit. Entendre Jasper rire à nouveau, spontanément, fort, oubliant où il était, ça lui faisait du bien, ça le rassurait. Jasper perdait petit à petit son manteau de tristesse et de mélancolie qu’il avait porté durant des jours, il le mettait sur le portemanteau, pour retrouver en partie sa joie de vivre. Bien sûr, Jasper n’oubliait pas Maya, il avait des moments de nostalgie, et il restait sensible (enfin plus qu’avant), mais il n’était plus comme une brindille portée par un ouragan.
Jasper referma sa bouche et rendit son sourire à Monty. Celui-ci poussa sa cocotte en papier près de lui et murmura :
- Peut-être qu’ils doivent battre un record de construction de cocottes en papier.
- Et ça envahis tout leur appartement.
- Ils nagent dedans.
Ils rirent le plus doucement possible en imaginant Bellamy et Octavia se noyer sous une montagne de cocottes en papier. Le prof d’histoire les remarqua quand même et les rappela à l’ordre. Les deux adolescents essayèrent de se calmer. Monty continua sa prise de note et Jasper se pencha vers lui pour recopier derrière lui, finissant par craquer au bout d’une dizaine de minutes et aller murmurer à l’oreille de Monty une autre idée complètement fantasque.

xxx

Chez Bellamy, pas d’extra-terrestre, pas de faille inter-dimensionnelle, pas de combat pour sauver le monde (et particulièrement les cacaoyers), pas de cocotte en papier. Mais pire.

Quand Bellamy avait prononcé « maman », la femme avait agit comme si elle était chez elle et non chez ses enfants. Se permettant d’entrer en tirant sa valise qu’elle tenait avec elle, poussant Octavia pour qu’elle la laisse passer et donnant une petite tape sur la joue de Bellamy :
- Tu es toujours aussi beau mon Bellamy.
Il avait été incapable de réagir, se sentant paralysé, comme s’il avait prit un choc électrique. Bellamy se disait que la plupart des enfants devaient être un minimum joyeux de revoir leurs parents, surtout après autant de temps d’absence (plus de quatre ans, compta Bellamy) mais lui avait l’impression qu’on lui avait versé de l’huile bouillante sur la face.
- Octavia, tu étais en train de partir n’est ce pas ? Vas-y et ferme la porte s’il te plait, ça fait des courants d’air.
Bellamy regarda Octavia. Soudainement leur dispute était oublié, ils ne savaient comment réagir, ni l’un ni l’autre et restaient plantés devant la porte ouverte en espérant être sujet à une hallucination tous les deux.
- Décide toi ! S’énerva la mère.
Elle était là depuis une minute, à peine plus, et c’était comme si elle n’était jamais partie, comme si rien n’avait changé. Octavia referma la porte, mais elle resta à l’intérieur de l’appartement. Elle ne pouvait pas laisser Bellamy subir cette épreuve seul.
- Maman, qu’est ce que tu fais là ? Trouva-t-il le courage de demander.
- Merci pour l’accueil, s’agaça-t-elle sans répondre. Bon je vais dormir où ?
- On n’a que deux chambres, dit Bellamy, alors sur le canapé.
Elle se tourna vers lui :
- Tu rigoles j’espère, tu vas faire dormir ta mère sur le canapé ?
- Et bien… Oui.
- Tu n’es pas sérieux. Je vais prendre la chambre d’Octavia, elle n’aura qu’à dormir sur le canapé, elle.
- Non, dit Bellamy.
La mère le fixa un moment puis éclata de rire.
- Je vois, tu fais ton rebelle, la crise d’ado tout ça.
- J’ai vingt-deux ans, soupira Bellamy.
Sa mère ne l’écoutait plus et fit rouler sa valiser vers les portes pour trouver la chambre d’Octavia. Bellamy la regarda faire puis finit par attraper la valise de ses mains.
- Tu vas dormir sur le canapé, je ne plaisante pas. Et si ça ne te plait pas, tu peux tout aussi bien te payer un hôtel !
La femme sembla déstabilisée un instant, puis elle paru reprendre du poil de la bête.
- Te fâche pas, je vais prendre le canapé, pour ce soir.
Bellamy hocha la tête, tira la valise vers le canapé.
- Maintenant explique nous ce que tu fais là.
Et comment tu nous as retrouvé ? Se demandèrent silencieusement Octavia et Bellamy.
Ils allèrent s’asseoir dans la cuisine, la mère réclama un thé que Bellamy lui prépara et elle parla enfin.
- Figure toi qu’il y a deux mois je suis rentrée de mon petit voyage. Dit-elle en ne s’adressant qu’à Bellamy.
Petit voyage ?
- Pour découvrir que mon appartement était loué par quelqu’un d’autre et que mes enfants avaient disparu. Je n’avais plus de chez moi, soudainement. Tu as pensé à ça ? En quittant mon appartement, tu m’as mises à la rue.
- Ca faisait des années que t’étais pas rentrée maman, alors non je n’y ai pas pensé.
Octavia avait l’air agacé et blasé, mais elle gardait le silence, assise le plus loin possible de sa mère, elle laissait Bellamy mener le dialogue.
- Je n’en revenais pas que vous ayez pu ne pas penser à moi. Heureusement que mon compagnon a pu m’héberger, sinon j’aurais été à la rue.
Le frère et la sœur échangèrent un regard en se demandant si c’était eux qui débloquaient, ou leur mère. Comment pouvait-elle dire « qu’ils n’avaient pas penser à elle » alors que c’était elle qui les avait abandonné pendant tout ce temps ? Elle échangeait les rôles là.
- Bref, je suis allée chez lui.
Puis comme si ça expliquait tout, elle commença à boire son thé. Bellamy fronça les sourcils :
- Et donc ?
- Quoi et donc ?
- Comment tu nous as retrouvé ?
- Oh ça… Très simple. Mon compagnon est policier, il a mené l’enquête, retrouvé ta trace grâce à l’utilisation de ta carte bleue et le tour était joué.
Bellamy souffla, un poids immense venait de lui tomber dessus et pourtant, pour sa mère, ça semblait simple comme bonjour. Il avait l’impression qu’elle les avait traqué jusqu’ici, et pendant un moment il se dit qu’Octavia et lui ne seraient jamais tranquille nulle part et qu’elle trouverait toujours le moyen de venir pourrir leur vie.
Avant, l’absence de leur mère le rendait triste, désormais sa présence était comme un venin.
- Je comprends pas pourquoi tu poses toutes ces questions Bellamy, après tout, tu devrais être heureux et soulagé de voir ta mère. Allez viens me faire un câlin.
Bellamy retint une grimace, s’approcha pour prendre sa mère dans ses bras.
- Voilà qui est mieux.
Il se sépara d’elle.
- Et pourquoi tu n’es pas resté chez ton compagnon ?
- Je l’ai quitté en venant vous chercher.
Pourquoi est-ce qu’elle compliquait tout comme ça ? Octavia se leva :
- Je vais me coucher, je suis morte.
Elle n’avait pas mangé, elle avait le ventre vide, mais cette journée l’avait épuisé. Entre la découverte que Lincoln se droguait, la visite chez le médecin, la dispute avec son frère, et maintenant ça… Octavia voulait juste dormir, se réveiller le lendemain et découvrir que sa mère était partie.
Bellamy aussi se sentait crevé, mais il cuisina un petit quelque chose. Il garda une part pour Octavia, qu’il mit dans le frigo, si jamais elle avait faim au milieu de la nuit.
- Tu cuisines bien mon Bébéllamy.
- Ne m’appelle pas comme ça, grogna-t-il.
- Pourtant tu seras toujours mon bébé.
Il fit crisser sa fourchette sur son assiette.
- Et tu repars quand ? Demanda-t-il.
- Tu ne peux pas me jeter dehors Bellamy, je n’ai nulle part où aller, à part ici. Tu m’as mise dehors, tu te souviens ?
- Ca ne répond pas à ma question.
- Je pensais m’installer avec vous, dit-elle. On est une famille, et je me suis lassée de bouger je crois.
Sa mère n’avait pas choisi le bon moment pour décider de « rester ». Bellamy n’avait pas envie de l’avoir sur le dos. Il mangea en silence, puis se leva :
- Je vais me coucher.
Il posa son assiette dans l’évier, et s’éloigna.
- Bonne nuit mon beau Bellamy.
- Bonne nuit maman.
Bellamy s’enferma dans sa chambre, se déshabilla et se coucha. Il s’endormit quasiment instantanément, sans prévenir Murphy, son cerveau concentré sur d’autres soucis. Sa nuit fut vraiment agitée, et il se réveilla au matin comme s’il n’avait pas dormi une seule minute.

Octavia observa ses cernes dans le miroir de la salle de bain. Elle n’avait pas réussi à fermer l’œil de la nuit, malgré la fatigue. Trop de soucis, trop de trucs à penser, elle n’avait fait que se tourner dans tous les sens. Elle s’était levée à l’aube ou presque et s’était traînée hors de sa chambre. Sur le canapé dormait sa mère. Octavia poussa un soupir, génial, ça n’avait pas été un cauchemar. Bon, pas de panique, il s’agissait de sa mère après tout, elle ne resterait pas longtemps. Elle finirait par repartir, et Octavia espérait que ce serait pour de bon cette fois-ci.
Ca pouvait paraître méchant de penser comme ça, mais sa mère n’avait jamais été gentille avec elle. Même là, elle l’avait à peine regarder, lui avait à peine parler, comme si Octavia était responsable de la vie dissolue que menait sa mère. Comme si sa naissance était une tâche dans la vie de sa mère. Octavia n’en savait rien, mais sa famille c’était Bellamy, pas sa mère. Bellamy n’était pas parfait, ils étaient capables de se disputer fortement, hier elle était au bord de l’explosion et voulait vraiment partir, mais elle savait aussi que les choses se seraient tassées, qu’ils auraient finis par se parler, qu’elle serait vite revenue. Parce que c’était son frère, et qu’elle l’aimait plus que tout.
L’arrivé de leur mère les avait réconcilié à la vitesse de la lumière. Octavia pensait même beaucoup moins à Lincoln en sachant que cette femme dormait chez eux, comme si elle était chez elle. Octavia n’en revenait toujours pas du culot qu’elle avait eu, sa façon d’agir comme si cet appartement lui appartenait, sa façon d’accuser ses enfants de l’avoir abandonné elle en déménageant. Cette mère qui n’avait jamais été là, même quand elle était présente. Qui avait pourri leur vie jusqu’à disparaître complètement, les laissant démuni, forçant Bellamy à arrêter ses études pour prendre le premier job qui venait, afin qu’il puisse payer le loyer.
Octavia se lava, s’habilla et se maquilla. Quand elle sortie de la salle de bain, sa mère dormait toujours. Octavia avait envie de taper une casserole au dessus de sa tête pour la réveiller et lui demander de dégager d’ici, de se trouver un mec et de leur foutre la paix. Définitivement. La jeune fille ne le fit pas. Elle s’installa à la table de la cuisine avec un café et attendit que son frère se réveille, ce qui ne tarda pas à arriver. Elle le vit entrer dans la salle de bain, il avait l’air d’avoir la gueule dans le cul, sans doute qu’il n’avait pas beaucoup dormi, comme elle. Quand il en ressorti, il la salua vaguement et se servit son café. Bellamy semblait très déprimé, en plus d’être épuisé. Quelqu’un d’autre aurait sans doute sauter de joie en revoyant sa mère, mais lui sentait venir les ennuies à pleins nez.
- Qu’est ce qu’on fait ? Demanda Octavia. Elle ne peut pas rester.
- Je sais, soupira Bellamy, mais je ne sais pas. On ne va quand même pas la mettre dehors.
- Et pourquoi pas ?
- Parce qu’elle reste notre mère ? Proposa Bellamy.
- Elle ne l’a jamais vraiment été.
Bellamy se releva et se servit un énorme bol de céréales qu’il noya sous autant de lait que possible.
- Tant qu’elle n’a nulle part où aller, on va la laisser rester. Elle ne devrait pas rester longtemps, dit Bellamy pas tout à fait sûr de lui.
Octavia n’eut pas l’air ravi de ce choix, elle se vengea en étalant un maximum de Nutella sur un toast.
- Et si elle reste ?
- On trouvera une solution.
Bellamy disait ça en espérant que la question ne se poserait pas. Malgré ce que sa mère avait dit, qu’elle voulait se poser, etc., il pensait qu’elle se lasserait vite, qu’elle repartirait tout aussi rapidement. D’autant plus qu’elle sentirait qu’elle n’était pas la bienvenue ici.
Après avoir manger, Bellamy alla prendre ses affaires dans sa chambre. Lui et Octavia allaient se rendre au lycée, quand leur mère se réveilla.
- Vous allez où ? Demanda-t-elle.
- Au lycée, répondirent-ils.
- Comment ça au lycée ?
- Oui j’ai des cours, fit Octavia.
- Tu n’es pas au collège toi ?
- Non.
- Et moi je travaille là bas, dit Bellamy.
- Un travail ? Pour quoi faire ?
- Payer le loyer et la bouffe ? Proposa Bellamy avec un brin d’ironie.
De ce qu’il s’en rappelait, sa mère n’avait jamais trop travaillé, sauf vraiment en cas de besoin, le reste du temps, elle comptait sur ses partenaires d’un temps pour l’entretenir.
- Oh oui. Evidemment.
Elle s’étira.
- Puisque tu as un salaire, allons faire du shooping.
- Pardon ?
- Je n’ai pas énormément d’habits, qu’est ce que vous avez fait de ce que j’avais ?
Bellamy se mordit les lèvres, Octavia répondit à sa place :
- On a vendu tout ce qu’on pouvait, le reste on l’a donné ou jeté.
- Donc vous devez me rembourser, en m’achetant des affaires.
Le frère et la sœur ne surent pas exactement comment réagir à ça.
- C’est une plaisanterie ? Demanda Bellamy.
- Non.
- Mais… J’ai besoin de ce salaire.
- Bien sûr, je ne te demande que quelques bricoles, ensuite je payerai moi-même. Pas besoin de venir avec moi, il suffit que tu me donnes ta carte bleue.
Bellamy rit comme si c’était une plaisanterie, mais sa mère resta très sérieuse.
- Non. Dit-il.
- Bien, comme tu veux. Va travailler.
C’était bizarre qu’elle accepte aussi vite. Leur mère qui s’était levée, se rassit, et croisa les bras.
- Bien sûr comme je serai seule à l’appartement, je peux inviter des gens.
- Des gens comment ? Demanda Bellamy.
- Oh ben tu sais… Il faut bien que je m’occupe.
Bellamy grimaça. Il abandonna :
- Okay tu as gagné. Mais je ne te donne pas ma carte bleue. Je viens avec toi.
- Moi aussi, dit Octavia qui ne voulait pas laisser son frère seul avec leur mère.
Elle haussa les épaules :
- Comme vous désirez, au moins j’aurai une escorte.
Bellamy leva les yeux au ciel.

Toute la journée lui et Octavia entendirent le portable sonner dans leur poche, mais ils voulaient garder un œil sur le mère et ne s’en occupèrent pas. Leur mère était encore plus fourbe que dans leur souvenir, s’ils la laissaient faire, elle arrivait à la caisse avec des habits chers et inutiles, complètement extravagant.
- Maman, t’as vraiment pas besoin d’un pantalon en cuir, soupira Bellamy en lui reprenant des mains et en le reposant sur le présentoir.
Plus tard c’est Octavia qui l’empêcha de prendre un manteau.
- Il est hors de prix, c’est deux fois le salaire de Bellamy, tu veux nous foutre à la rue ou quoi ? Réfléchis un peu.
- Me parle pas comme ça, je suis ta mère !
- C’est ça.
Ils réussirent à l’empêcher de faire des folies, mais s’en sortir encore plus crevés. Bellamy avait quand même dû dépenser pas mal d’argent, de l’argent qu’il économisait pour lui, Octavia et Murphy. Mais ça, sa mère s’en foutait. Comme toujours, c’était elle qui passait en premier.
- Bon. Commença-t-elle. Je regrette que vous ne m’ayez pas laisser choisir tout ce que je voulais, mais pour vous remercier je vais vous faire une petite surprise.
Le frère et la sœur n’avaient pas envie d’une surprise, ils voulaient juste rentrer. Mais la mère les entraîna avec elle :
- J’ai vu l’endroit parfait pendant qu’on faisait les boutiques. Venez.
Ils la suivirent dans les rues, jusqu’à ce qu’elle les conduise en librairie.
- Prenez ce que vous voulez je vous le paye.
Bellamy et Octavia se demandèrent, si elle avait de l’argent, pourquoi elle ne l’utilisait pas pour s’acheter ses fringues ?
Ils tournèrent dans les rayons, cherchant un livre qui leur plairait, ils avaient l’embarras du choix, étant tous deux d’assez grands lecteurs.
Leur mère avait toujours fait ça, se faisant pardonner ses absences et ses caprices en leur donnant des livres. Sauf que même si ça paraissait gentille, ce n’était pas assez, ça ne l’était plus. Ils n’étaient plus des enfants qu’on pouvait acheter avec un cadeau qu’ils aimaient.
Aujourd’hui, ils étaient juste blasés. Ils prirent tous deux un seul livre, juste un poche, même pas quelque chose de cher, mais qui leur avait tapé dans l’œil.
- C’est tout ? Fit leur mère déçue.
- On pensait que tu n’avais pas d’argent, s’agaça Octavia.
- Oh oui mais j’en ai au moins pour faire plaisir à mes enfants.
- Ben la prochaine fois, utilise le pour t’acheter tes fringues ! Lâcha Octavia.
- O, fit Bellamy doucement pour la calmer.
Celle-ci soupira et préféra s’éloigner pendant que leur mère payait.
- Elle n’a pas changé la petite vipère, ronchonna sa mère.
- Ne parle pas d’elle comme ça, dit Bellamy.
- Toi non plus t’as pas changé, toujours à la défendre.
- Je suis son frère, c’est normal de la défendre.
- Blablabla. Fit la mère.
Puis elle lui tendit les livres.
- Tiens. Tu donneras le sien à ta sœur.
Bellamy acquiesça. Ils rentrèrent ensuite à l’appartement, mangèrent un truc et seulement à ce moment là, Bellamy envoya un SMS à Murphy.
- On peut te laisser seule demain ? Demanda-t-il à sa mère. T’as prévu d’inviter personne ?
- Oui oui, je regarderai la télé. Dit-elle.
- Bien.
Il prévint donc Murphy qu’il reviendrait le lendemain et Octavia aussi. Et lui demanda de ne pas venir. Bellamy ne voulait pas que Murphy rencontre sa mère. Pas maintenant. Pas avant qu’il lui en ait parlé et l’ait préparé à cette rencontre. Connaissant Murphy, Bellamy le voyait bien débarquer, expressément parce qu’il lui avait demandé de ne pas le faire. Du coup, il lui renvoya un nouveau message, histoire d’être sûr qu’il ne débarque pas. Jouant avec sa corde sensible. « Si tu m’aimes ».
Murphy l’aimait.
Il ne vint pas.

La mère se tint tranquille le reste de la journée, elle se mit devant la télévision et ne leur parla pas. Sauf à un moment, pour se plaindre qu’ils n’aient pas de bière.
- On ne boit pas vraiment d’alcool quand on est à l’appartement.
- Mon dieu, ricana-t-elle, j’ai enfanté de vrais petits saints.
Et puis elle se l’était fermée. Octavia avait squatté la chambre de son frère, ils avaient un peu discuté à propos de leur mère, cherchant des solutions à ce gros problème. Ils avaient un peu lu aussi, essayant de s’évader de ce cauchemar au travers d’un livre. Pour le moment, ils n’avaient pas reparlé de leur dispute, ni de Lincoln, ces sujets étant laissés un peu en suspens par la bombe atomique qu’ils s’étaient reçus dans la tronche.
Bellamy cuisina, la mère ne mangea pas avec eux :
- Y a une émission que j’adore, dit-elle en se précipitant avec son assiette devant la télé, sans remercier son fils pour le repas.
Les deux autres restèrent dans la cuisine et discutèrent à voix basse en mangeant.
- Vivement qu’elle dégage, grogna Octavia.
Bellamy ne put qu’acquiescer.

xxx

Ce fut le lendemain matin, dans la voiture, que Bellamy parla de Lincoln avec Octavia. Tous les deux étaient partis au lycée, en espérant que leur mère ne provoquerait pas l’Apocalypse dans l’appartement pendant leur absence.
- Tu dois toujours quitter Lincoln, dit-il à sa sœur sur un ton calme.
- Et tu sais que je ne le ferai pas.
- Je ne peux pas te laisser sortir avec un drogué, insista Bellamy.
- Il a décidé d’arrêter, et il se fait aider pour ça.
- Et s’il te ment, s’il n’arrête pas ?
- Alors je ferai ce que je dois faire.
- Quoi ?
- Je le laisserai tomber. Tu vois Bell, je suis plus responsable que j’en ai l’air.
Bellamy sourit.
- C’est vrai. Excuse moi de t’avoir crié dessus.
- Excuses acceptées. Désolé pour ma part d’avoir voulu partir.
La discussion fut clause. Finalement l’arrivé de leur mère avait eut ça de bien qu’ils avaient pu régler ce soucis.

Le midi, Bellamy s’installa avec sa sœur, Murphy, Monty et Jasper à une table. Emori comprit qu’ils allaient parler de quelque chose d’assez personnels et alla manger avec d’autres. Le frère et la sœur expliquèrent ce qu’il se passait, et le pourquoi de leur absence. Jasper et Monty se regardèrent, pensant sans doute la même chose, mais le gardant pour eux : que leurs délires avaient été plus sympa que le retour d’une mère dans ce genre. Murphy appuya discrètement sa jambe contre celle de Bellamy, sous la table.
- Donc c’est la merde, conclue Octavia à la fin de leur récit.
- Elle va bien finir par partir non ? Demanda Monty. Elle n’a pas l’air du genre présente.
- On compte un peu là-dessus, avoua Bellamy.
- Tu veux que je la fasse fuir ? Proposa Murphy.
- Je préférerais que tu ne la rencontres jamais, dit Bellamy.
- Et pourquoi ?
- Parce qu’elle est ce qu’elle est, et que je ne veux pas qu’elle t’emmerde.
- Mais ça pourrait être le contraire.
Bellamy se mordit les lèvres :
- J’en sais rien John, mais je préférerais que tu te tiennes loin d’elle, pour le moment. J’ai besoin de savoir ce qu’elle attend de nous, et ce qu’elle compte faire.
- Et si elle reste ?
- Alors je te la présenterai, je n’aurai pas vraiment le choix.
Murphy acquiesça. Jasper et Monty restèrent plutôt silencieux, ils se disaient que c’était à Bellamy de décider s’il avait envie qu’ils voient leur mère, à lui et Octavia. En tout cas si le frère et la sœur avaient besoin d’eux, ils seraient là. Ils pourraient même mettre du poil à gratter dans ses affaires, s’il fallait.

Bellamy passa la pause de l’après-midi seul avec Murphy. Ils allèrent se mettre sur le toit, où ils se trouvèrent seuls et purent discuter et se toucher en même temps.
- Je le savais que ça finirait par merder, dit Murphy après quelques baisers.
- Quoi donc ? Demanda Bellamy.
- Tout ça. Je me demande quelle est la prochaine étape pour que tout éclate.
Bellamy soupira et posa son front contre le sien.
- Rien ne va éclater.
- Maya meurt, Jasper pète un câble. Lincoln se drogue, tu pètes un plomb. On est séparé au lycée, et c’est moi qui déraille. Ta mère revient et on commence à ne plus pouvoir se voir à ton appartement. Tu vois que ça va éclater.
Bellamy attrapa ses mains et les serra si fort durant une seconde que Murphy en eut mal. Puis il desserra son étreinte sans relâcher ses mains.
- Rien ne va éclater, insista-t-il. J’ai besoin de toi. Jasper a besoin de toi aussi. Même Monty a besoin de toi.
Murphy embrassa rapidement sa bouche, beaucoup moins convaincu que lui. Comme s’il avait titillé les pieds du destin en étant trop heureux pendant un temps, ce dernier allait finir par l’écrabouiller. Même si Murphy ne croyait absolument pas au destin.
- Tu devrais envoyer ta mère voir la secte des illuminés, dit-il, peut-être qu’avec un peu de chance elle marcherait à fond et tu serais débarrassé.
Bellamy eut un fin sourire :
- Ce n’est pas si bête. Ou alors, elle pourrait ramener un de ces illuminés à l’appartement et là… Je vais vraiment péter un plomb.
- Ouais… Alors vaut mieux pas, fit Murphy.
Il l’embrassa encore.
- Le seul remède, c’est de s’embrasser alors. Proposa-t-il.
Bellamy eut un petit rire.
- Pour le moment, je ne vois que ça.

xxx

La mère laissa l’appartement tel qu’elle, mais à la fin de la semaine, elle était encore là. Par chance, elle indiqua à son fils et à sa fille qu’elle avait prévu de s’absenter ces deux jours, histoire d’aller s’amuser.
- On s’emmerde trop par ici.
Bellamy et Octavia étaient bien heureux de savoir qu’on pouvait s’ennuyer chez eux. Cela faisait d’eux des très mauvais hôtes, mais cela ne les dérangeait pas. Si leur mère pouvait décidé de partir vite et de ne jamais revenir, ça leur irait vraiment bien.
Octavia en profita pour passer chez Lincoln. Ils s’étaient appelés, mais elle voulait vérifier qu’il prenait correctement son traitement et avait bien jeté toutes les autres merdes. Bellamy, de son côté, n’invita pas Murphy chez lui, mais alla lui-même s’incruster chez Murphy. Seth l’accueilli sans problème. C’était un homme bien plus agréable que son ex-femme.
Jasper alla chez Monty, il savait ce que Bellamy et Murphy allaient faire s’ils étaient ensemble la nuit et n’avait pas envie d’entendre tout ça, du tout, ni même de le savoir, encore moins de l’imaginer. Et puis il était bien chez Monty. Il aurait pu écrire un roman sur tout ce qu’il aimait chez Monty, faire avec Monty, quand il était avec Monty. Mais Jasper pouvait donner quelques exemples.
Il aimait lui dire qu’il l’aimait.
Sentir Monty passer sa main autour de sa taille et le serrer contre lui.
Il aimait le voir sourire, même quand Monty ne souriait qu’avec ses yeux.
Il aimait être là, à deux mètres de Monty et savoir que Monty était près de lui, que s’il se retourne, il le verra, et s’il se penche, il pourra le toucher.  
Il aimait le regarder.
Il aimait remettre ses cheveux en place.
Il aimait laisser tomber sa tête sur ses jambes.
Dormir avec lui, dormir dans ses bras.
Parler avec lui.
Se taire avec lui.
L’écouter.
Jasper alla donc passer le week-end chez Monty.

Murphy et Bellamy couchèrent ensemble, effectivement, plusieurs fois. Cela permit à Bellamy de se détendre un peu, de se vider la tête, d’arrêter de penser à sa mère.
- Ca se sent que tu t’es rongé les ongles, fit-il remarquer à Murphy.
Ses doigts avaient été plus lisses sur sa peau.
- Tu préfères ? Demanda Murphy.
Bellamy attrapa sa main pour embrasser sa paume :
- Je n’aime pas quand ils sont trop longs, mais ça ne me dérange pas quand tu en as. J’aime les deux.
Murphy haussa une épaule et se laissa emporter par les frissons que les baisers de Bellamy lui procuraient. Bellamy qui n’espérait qu’une seule chose :
- Avec un peu de chance elle ne reviendra pas lundi, soupira-t-il.
- Ca fait cinquante mille fois que tu le dis.
- Je sais.
- Ce n’est pas parce que tu le dis beaucoup que ça se réalisera.
- Je sais, fit Bellamy.
Murphy passa sa main dans ses cheveux et Bellamy ferma les yeux. Il était heureux que Murphy soit là, contre lui. Il avait peur que sa mère gâche tout avec sa présence. Même s’il avait dit à Murphy que rien n’éclaterait, ça lui fichait la trouille. Bellamy n’avait pas beaucoup de bons souvenirs de sa mère. Elle n’avait pas été méchante, mais pas vraiment présente, et ne s’était jamais tellement comporté en mère non plus. Pour se faire pardonner d’être si nulle, elle leur offrait des livres, et c’était tout ce qu’elle faisait. Bellamy avait rarement laisser des amis venir chez lui, et s’il avait conduit sa petite sœur à tous les anniversaires de ses amis, sans jamais en inviter pour le sien. C’était plus facile ainsi.
Leur mère n’était jamais venu à aucun de leur conseil de classe, ni même spectacle, et elle avait toujours jeté leurs cadeaux pour la fête des mères (quand elle avait été là pour les recevoir). Elle ne le faisait pas devant eux, mais ils avaient vu leurs créations au fond de la poubelle, et ils n’avaient pas été dupes.
Bellamy ne voulait pas qu’elle gâche sa vie une nouvelle fois, et surtout pas sa relation avec Murphy. Il fit descendre sa main sur le creux du dos de Murphy.
- Avec un peu de chance…
- Cinquante mille et une fois, sourit Murphy.
Bellamy eut un petit rire.

Mais son vœu ne fut pas exaucé.

A suivre.
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