Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez

[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45)

Aller en bas
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45) Empty
MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45) Icon_minitimeSam 21 Mai - 21:56

Fandom : Les 100
Prompt : Mon frère est un paumé.
Note : Euh, bien c'est le 45ème chapitre, et le premier du nouveau cycle, et comment dire...
Ca risque d'être assez dur, voilà.
J'ai pas relu

***

45. Le hérisson qui rangeait ses épines.

« Cher journal

Carnet de bord : Septembre.

Pourquoi est-ce qu’on commence les articles par « cher journal » ? Comme si un cahier pouvait m’être cher, peu importe ce que je vais y écrire, ça reste un cahier, du carton, du papier. Je suis sûre qu’Emori est le genre de fille à écrire « cher journal », mais pas moi, c’est décidé.
Je me suis dis qu’avec tout ce qu’il se passait en ce moment, il fallait que j’écrive, peut-être que j’arriverai mieux à m’y retrouver ainsi, à mettre de l’ordre dans mes idées, à les compartimenter, et ainsi réussir à maîtriser mes émotions.
Commençons par le début.
Ma mère a toujours été plutôt excentrique, le genre de personne à penser que s’habiller en rose fluo et jaune canari (en même temps) est une bonne idée. Elle aime mieux danser que travailler, rencontrer des hommes (ou des femmes) et n’a jamais voulu se caser (j’ignore donc qui est mon père, c’est sans doute mieux ainsi vu les fous qu’elle rencontre). Je me suis toujours demandée si je n’avais pas été adopté tant nous sommes différentes. Je déteste sortir avec elle, dire aux gens qu’elle est ma mère, je me sens toujours ridicule quand cela arrive, surtout qu’elle a une fâcheuse tendance à m’appeler par des surnoms qui me donnent envie d’être six pieds sous terre.
« Mon chaton »
« Ma canne en sucre »
« Ma petite puce »
Au secours.
Je n’ai donc pas été étonné plus que ça, quand ma mère m’a annoncé avec un grand sourire qu’elle avait décidé de partir en voyage toute une année, avec ses deux sœurs (elles sont inséparables toutes les trois et pourtant sont aussi différentes que du bois et de l’or), elles aussi mère monoparentale.
- Tu vas vivre avec tes cousines, m’a-t-elle dit tout sourire, n’est ce pas merveilleux ?
Est-ce que quelqu’un pourrait expliquer à ma mère qu’il est totalement irresponsable d’abandonner sa fille (d’encore pas dix-huit ans) pendant un an sous prétexte que « la vie est trop morne dans le coin, on a besoin de voir autre chose » ?
Mais peu importe, elle avait déjà prit sa décision, quoi que je dise, ma mère était déjà partie loin dans sa tête, et je savais qu’elle partirait réellement.
Elle l’a fait.
Voilà pourquoi j’ai déménagé chez ma cousine Anya, et qu’Emori est également venue s’installer ici. J’aurais préféré vivre seule, mais nos mères ont refusé. « Non Emori et Lexa n’ont pas dix-huit ans, il faut qu’Anya, qui en a vingt-deux, prenne soin d’elles ».
Et le fait que j’ai bientôt dix-huit ans ? Que je sais prendre soin de moi toute seule depuis des années ?
Je n’avais guère envie de changer de lycée, de ville, de vie. J’allais devoir abandonner ma petite amie (on a décidé d’un commun accord de mettre un terme à notre couple, une relation longue distance avait peu de chance de fonctionner), mes amis (il m’en avait fallu du temps pourtant à en trouver de confiance, qui puisse également m’être utile). Mais ça ma mère, ça lui était égale. Elle était persuadée que même pour moi ça allait être une aventure.
- Tu es trop sombre Lexa, il faut que tu apprennes à être plus joyeuse et marrante, ta vie n’en sera que meilleure.
A mon avis, elle avait abusé de narguilé si elle croyait que vivre avec Emori allait rendre ma vie joyeuse et marrante. Je la détestais, c’était réciproque.
Vivre avec Anya, ça ne me posait pas de problème. Anya me ressemblait assez, elle aimait le silence, avoir raison et qu’on lui foute la paix. Si on lui obéissait, on avait des chances de rentrer dans ses petits papiers, dans le cas contraire… Et bien Anya avait quelques petits soucis avec la violence, mais vraiment rien de grave.
Par contre, vivre avec Emori… C’est comme demander à un tigre de devenir végétarien en faisant ami-ami avec un cochon, après des années à en manger. Bien sûr, je suis le tigre.
Emori a toujours quelque chose à dire, elle a du sarcasme plein la bouche, et elle se croit drôle. Elle joue la victime parce qu’elle a une malformation à la main, à mon avis, la malformation elle l’a aussi au cerveau.

Donc. Pour résumé.
Nos mères sont parties. Emori et moi sommes allés vivre chez Anya. Tout a super bien commencé.
- Pourquoi tu ne vis pas avec ton frère ? Ais-je poliment demandé à Emori.
- Il est en vadrouille on ne sais où. Mais bon, moi non plus ça ne me fait pas plaisir de vivre avec une guenon.
Voilà, on ne peut pas m’accuser. C’est elle qui se montre agressive après une simple question. Heureusement Anya est intervenue.
- Bon fermez vos gueules, rangez vos affaires dans vos chambres et interdiction de rentrer dans la mienne. Evitez de faire trop de bruits, vous me rendrez service.
On peut toujours compter sur elle pour mettre les choses au clair. Emori lui a sourit :
- Je sens que je vais me plaire ici.
Son ton était ironique. Je précise. Par écrit c’est plus difficile de le remarquer.
La maison d’Anya et sa mère, est (quelle chance) pas mal grande (même si je n’en vois pas l’utilité puisqu’elle n’y vive que toutes les deux), c’est pour cela qu’on a une chambre chacune.
J’ai obéis, déballé mes affaires, et ai décidé de rester enfermé dans ma nouvelle tanière.
Il ne faut pas croire qu’on s’ennuie quand on est seule dans sa chambre. Il y a toujours des choses à faire. Jouer sur son portable, lire des articles sur la politique d’aujourd’hui et le féminisme sur son ordinateur, et bien sûr écrire ce carnet de bord.
Demain c’est la rentrée dans un nouveau lycée et j’ai déjà prévu de ne m’attacher à personne. Pour quoi faire ? Ma mère revient dans un an, et aura sans doute envie de me refaire déménager. J’ai déjà compris qu’il valait mieux ne pas aimer, que ça rendait faible.
Je vais simplement me faire respecter et devenir déléguée.
Survivre. »

xxx

Clarke s’était levée super tôt pour aller au lycée. Elle avait emmené Wells avec elle, qui se frottait encore un œil :
- Je sais que tu veux que la rentrée soit parfaite, comme chaque année, mais vraiment je pense qu’on aurait pu aisément dormir une heure de plus.
Clarke regarda Wells comme s’il l’avait insulté.
- Bien, oublie ce que j’ai dis, fit Wells.
La jeune fille laissa ses épaules s’affaisser :
- Désolé Wells, je stress un peu c’est tout. C’est la dernière année, et la plus importante.
Wells posa gentiment sa main sur son dos :
- Tout va bien se passer.
- Si Jasper ne se décide pas à faire exploser un truc dans le lycée.
- Il s’est bien tenu l’année dernière.
Clarke acquiesça, sans relever le fait que Jasper avait quand même séché pas mal de cours et joué avec du bleu de Méthylène dès la rentrée.
- J’ai demandé à Raven de pirater les ordinateurs du lycée pour avoir la liste des élèves, apparemment on aura deux nouvelles dans notre classe.
- Tu n’as pas demandé à mon père de te les donner ?
- Je l’ai fais, mais il a dit que ce n’était pas parce que j’étais ta meilleure amie qu’il avait le droit de me les donner. Du coup, c’était plus simple de demander à Raven.
- Et Raven a accepté ?
- Bien sûr qu’elle a accepté. Sinon j’aurais demandé à Monty.
- Tu sais que tu les pousses à faire quelque chose de totalement illégale ?
Clarke hocha la tête :
- Mais c’est pour le bien général, alors je pense que c’est bon.
Wells ne trouva rien à redire, d’autant plus que Clarke lui tendait les listes de toutes les classes. Elle avait gribouillé dessus, annotant qui était nouveau, qui était du genre à foutre le bordel, qui pouvait servir en cas de besoin. Parfois sa meilleure amie lui faisait un peu peur, mais il ne pouvait pas nier qu’elle se donnait à fond. Pour autant, elle ne pouvait ni prévenir, ni empêcher tout ce qui se découlerait dans cette année. Comme elle n’avait pas pu protéger Jasper ou Murphy l’année d’avant. Elle ne pouvait pas se dédoubler, ni être partout à la fois, elle pouvait juste essayer de faire de son mieux.
Mais pour Clarke, ce n’était jamais assez.

Clarke et Wells firent des allers retours dans les couloirs, puis allèrent saluer les professeurs dans leurs salles. Kane leur offrit un café et Jaha râla un peu :
- Marcus, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de privilégier mon fils et Clarke.
- Pourtant avec tout ce qu’ils font au lycée, on peut bien leur offrir le café, dit Kane.
Jaha n’insista pas. Abby Griffin, la mère de Clarke vint la prendre dans ses bras, devant tout le monde. Toujours fière de sa toute petite minuscule fille. Elle avait du mal à accepter que Clarke grandissait et lui échappait. Devenait tellement responsable, trop peut-être pour son âge. Abby aurait voulu parfois que Clarke relâche un peu la pression, et était soulagée quand sa fille lui disait qu’elle sortait avec des amis, ou allait faire la fête (même si chaque fois elle voulait faire en sorte que tout se passe bien). Wells était aussi sérieux qu’elle, mais il était aussi plus détendu. Quand quelque chose ne fonctionnait pas, il ne le prenait pas sur lui, ne culpabilisait pas, faisait simplement en sorte que la prochaine fois ça fonctionne. Au contraire de Clarke qui revivait toute la scène mille fois pendant des jours, afin de savoir où ça avait merdé, et pourquoi, et comment, et à quel moment, etc.
Clarke repoussa doucement sa mère en lui souriant gentiment.

Les élèves commencèrent à arriver, certains silencieusement, d’autres beaucoup moins discrètement. Des timides qui regardaient partout autour d’eux sans trop savoir où aller, Clarke prit sur elle d’aller les aider et les diriger, Wells lui donna un coup de main. Des moins timides, qui se pensaient déjà roi du lycée, et à qui il fallait demander de se calmer un peu.
Clarke fut alpagué par une fille brune aux cheveux longs, les mains dans les poches de sa veste.
- Excuse moi, tu ne saurais pas où on doit aller quand on débarque directement d’un autre lycée ?
Clarke hocha la tête :
- Bien sûr, suis moi.
La jeune fille hocha la tête et se tourna pour appeler quelqu’un :
- Eh Lexa, la blonde là, elle sait où c’est ! Ramène tes fesses.
Une autre jeune fille approcha, brune également, mais avec des yeux bleus. Elle fusilla des yeux la première, puis posa ses yeux sur Clarke.
- On te suit.
Clarke savait de qui il s’agissait, grâce aux listes d’élèves. Voilà, elle avait bien fait de les pirater.
- Tu t’appelles Lexa ? Demanda-t-elle à la dite Lexa.
- Oui.
- Et toi c’est donc… Emori ?
Emori leva un sourcil surpris :
- Tu es un genre de devin ?
- Non, j’ai vu les listes des élèves, vous serez dans ma classe.
- T’es un genre de stalkeuse en fait ? S’amusa Emori.
Clarke se sentit gêné et Lexa leva les yeux au ciel :
- L’écoute pas, elle aime faire chier les gens. Tu t’appelles comment ?
- Clarke.
- Et bien Clarke, continue de nous guider.
Clarke hocha la tête, elle les emmena au bureau où elles pourraient finaliser leur inscription et où on leur dirait dans quelle classe elles iraient – même si en fait elles le savaient maintenant.

xxx

Murphy n’avait pas été étonné de se lever et de ne pas trouver Jasper dans sa chambre. A tous les coups, celui-ci s’était levé à l’aube et était allé rejoindre Monty. Il s’habilla, se coiffa, déjeuna, et monta dans le bus quand celui-ci arriva.
L’année dernière il ne savait pas où il allait débarquer, l’année dernière il avait rencontré Jasper parce que ce con lui était rentré dedans, l’année dernière il pensait qu’il n’y avait rien de bien pour lui dans ce monde. Il n’aimait rien ni personne.
L’année dernière il avait pris ce foutu bus et ses yeux avaient croisés ceux de Bellamy, et il n’avait jamais pensé que ça changerait sa vie toute entière.
Un an.
Est-ce que c’était le début de la fin ? Le début des emmerdes ? Le début du moment où tout pouvait s’écrouler ?
Murphy décida que oui, comme ça si ça arrivait, il ne serait pas surpris.

Il entendit Jasper et Monty monter dans le bus avant de les voir. Toujours tellement bruyant. Ils lui firent un signe de la main en passant devant lui et Murphy entendit Jasper raconter à Monty que Murphy lui avait avoué son amour et lui montrer son texto. Murphy roula des yeux avec agacement, il savait que ce SMS avait été une grosse erreur, un moment de faiblesse. Le bus s’arrêta à un nouvel arrêt, Murphy regarda la porte s’ouvrir. Octavia entra dans le véhicule, suivit de son frère. La première fois qu’il les avait vu, ils se disputaient parce que la petite sœur aurait voulu prendre le bus, seule, mais que Bellamy, trop possessif, ne l’avait pas laissé faire. Là, c’était différent, ils se parlaient en se souriant. Octavia salua Murphy, puis Jasper et Monty et alla s’asseoir plus loin avec d’autres amis. Bellamy se posa sur le siège à côté de Murphy et l’embrassa avant même de dire « bonjour ».
- Tu as oublié ? On n’a pas le droit de s’embrasser en public.
- Profitons-en tant que tout le monde pense que je suis un élève.
- Personne ne pense ça.
Bellamy colla son front contre le sien :
- Je m’en fiche.
Murphy lui sourit et appuya sa bouche contre la sienne. Ils n’étaient pas encore au lycée, et si ça dérangeait quelqu’un de les voir ensemble, il pouvait tout aussi bien sauter sous les roues du bus, Murphy s’en foutait.

Le bus s’arrêta trop vite, Murphy n’avait plus envie d’aller en cours maintenant. Lui et Bellamy sortirent en dernier, durant dix secondes Bellamy agrippa ses doigts. Il les relâcha à la sortie du bus, puis lui dit qu’il devait aller voir Jaha.
- On se voit à la pause.
- Oui. Acquiesça Murphy.
Il regarda Bellamy s’éloigner, se retrouvant seul devant le lycée. Jasper et Monty étaient partis devant, allant sans doute saluer le plus de monde possible et partager des souvenirs de vacances. Murphy se contenta d’enfoncer ses mains dans les poches, de shooter dans un caillou et entra dans le lycée. Seul.
Il regarda les gens se mouvoir de l’un à l’autre, les uns avec les autres, les groupes se former, les gens discuter, tout le monde semblait trouver sa place, savait où aller. Il y avait quelques hésitants, mais ils finissaient par se noyer dans la masse. Murphy n’arrivait pas à se mêler à tout ça, il était comme le poisson qui nageait à contre courant. Quelqu’un lui tapa dans le dos et il leva les yeux vers un Connor qui osait lui sourire :
- Hey Murphy, et si on enterrait une bonne fois pour toute la hache de guerre et qu’on repartait sur des bonnes bases ?
Murphy le toisa du regard, puis eut un sourire un coin méprisant. Il lui enfonça son coude dans l’estomac, assez fort pour que Connor se plie en deux.
- Tu penses quoi de ces bases là ?
L’autre leva les yeux :
- Connard, cracha-t-il.
- On est bien d’accord.
Murphy s’éloigna, et se frotta le dos là où Connor l’avait touché, comme pour enlever la sensation désagréable d’un parasite.
Il regarda les listes des classes, trouva la sienne, et pu se diriger dans le lycée, jusqu’à la bonne salle de cours. Apparemment, leur prof principale cette année serait la prof de chimie. Murphy était sûr que Jasper, s’il le savait, était entrain de bondir jusqu’au plafond.

Murphy ne se trompait pas. Jasper sautillait en tenant les mains de Monty et en improvisant une danse totalement moche, stupide et ratée. Finn et Raven se marraient à côté d’eux. Clarke roulait des yeux :
- Calme toi un peu, tu veux.
Mais Jasper n’écoutait pas. Murphy les rejoignit, tout le monde le salua.
- Salut tout le monde, salut princesse, dit-il.
Finn l’accueillit en passant son bras autour de lui :
- Il paraît que tu fais des infidélités à Bellamy.
- Pardon ?
- Jasper nous a montré ton SMS.
Murphy se passa une main sur le visage, totalement exaspéré. Il s’approcha de Jasper, le poussa contre le mur :
- Ton portable ! Ordonna-t-il.
Jasper fit la moue.
- Non.
- Tu me donnes ton portable, tout de suite, où je te refais le portrait.
- Tu n’oserais pas.
- Tu veux parier ? Demanda Murphy en faisant craquer ses doigts.
Jasper lui donna son portable. Murphy effaça le SMS fautif, puis lui rendit.
- T’es nul, bouda Jasper, j’aimais ce texto.
- Et bien la prochaine fois tu évites de le montrer à tout le monde et tu pourras peut-être le garder.
- Ca veut dire qu’il y aura une prochaine fois ? Demanda Jasper.
- Non.
Murphy alla se poser contre le mur en se massant les tempes. Il n’était pas de bonne humeur, il aurait simplement aimé rentrer et se recoucher. Ou mieux encore, revenir en arrière et être en vacances avec Bellamy, Jasper et Monty. Il ferma les yeux un moment, jusqu’à ce qu’il entende une voix féminine à côté de lui :
- Fais pas cette tête, il y a pire que le lycée, il y a la prison.
Murphy rouvrit les yeux. Une brune plutôt jolie, qu’il n’avait jamais vue par ici, le fixait.
- On se connaît ? Demanda-t-il.
- Pas que je sache, à moins qu’on se soit déjà croisé dans une autre vie.
Elle tendit sa main droite, l’autre toujours dans la poche de sa veste :
- Emori. Se présenta-t-elle.
Murphy serra sa main sans trop savoir pourquoi.
- John Murphy, dit-il.
- Okay John Murphy, je vais t’appeler John.
Elle relâcha sa main et Murphy la laissa l’appeler comme bon lui semblait.
La sonnerie retentit sans qu’ils ne puissent faire plus connaissance. Murphy vit Raven et Finn s’éloigner en courant, rejoindre leur classe qui était ailleurs.
La prof de chimie ouvrit la porte, et tout le monde entra dans la classe. Exceptionnellement Jasper ne se mit pas dans le fond, mais plutôt au milieu, entraînant bien entendu Monty avec lui. Clarke et Wells se mirent devant, ils ne furent pas les seuls. Une brune que Murphy ne connaissait pas non plus, choisit une table à l’avant. Octavia prit la table à côté de celles de Jasper et Monty. Murphy se mit dans le fond. S’attendant à se retrouver seul comme l’année précédente. Jusqu’à ce qu’Emori s’asseye à côté de lui. Il la regarda en levant un sourcil, elle lui sourit :
- Tu es la seule personne avec qui j’ai parlé depuis que je suis ici. Si on oublie Clarke, qui a déjà quelqu’un à sa table, et Lexa, ma cousine, qui ne souhaite pas que je vienne à la sienne. Donna-t-elle comme explication.
Murphy haussa les épaules, ouvrit son sac et sortit des feuilles pour écrire. Emori fit la même chose, utilisant seulement sa main droite pour faire tout ça, gardant toujours l’autre dans sa poche.

A la pause, Emori suivit Murphy, qui lui demanda ce qu’elle venait faire dans ce lycée.
- Longue histoire, dit-elle.
- Ca tombe bien, on n’a rien à faire durant la pause, à part parler, renchérit-il.
- On peut aussi se faire une marelle.
- Ne dis pas ça trop fort, si Jasper t’entend, il va te prendre au mot.
Murphy pointa le dit Jasper pour qu’elle comprenne de qui elle parlait. Jasper le vit faire et s’approcha. Monty n’était pas avec lui, il était en train de parler avec Miller.
- Salut, dit-il, moi c’est Jasper.
- John vient de me le dire. Moi c’est Emori.
Jasper regarda Murphy :
- Tu la laisses t’appeler John comme si vous avez élevé les sangliers ensemble ?
Murphy haussa les épaules.
- Je pourrais t’appeler Jophy ?
- Essaye un peu pour voir.
Jasper lui tira la langue. Emori eut l’impression d’assister à un match de tennis. Jasper se tourna de nouveau vers elle :
- Murphy est mon frère, annonça-t-il très simplement.
Emori fronça les sourcils, les pointa avec les doigts de sa main droite :
- Vous êtes frères ? Interrogea-t-elle sceptique.
Murphy acquiesça. Jasper eut un sourire jusqu’aux oreilles en le voyant faire.
- Bon je vous laisse, je vais surveiller que Miller n’essaie pas de draguer Monty dans mon dos.
Puis il partit. Emori cligna plusieurs fois des yeux :
- Ton frère est une comète.
- Oui. Je sais.
- Vous ne vous ressemblez pas du tout, vous n’avez pas l’air jumeau, et vous êtes dans la même classe. Soit l’un de vous a redoublé, soit… Vous n’êtes pas vraiment frère.
Murphy sourit :
- Il l’est. Mais c’est une longue histoire, dit-il.
- Ca tombe bien, on n’a rien à faire durant la pause, à part parler, répondit-elle en écho.
Murphy trouva Emori géniale. Il lui aurait bien expliqué tout ça, mais Bellamy les rejoignit.
- Bonjour, dit-il.
- Bonjour, dit Emori.
Puis demanda en se tournant vers Murphy :
- Un autre frère ?
Bellamy et Murphy grimacèrent en même temps.
- Le surveillant d’étude, dit Murphy pour le présenter, Bellamy Blake. Lui c’est le frère d’Octavia, mais pas le mien.
Murphy pointa Octavia du doigt, elle était dans la cours, en pleine discussion avec un groupe. Murphy présenta Emori à Bellamy :
- Une nouvelle, dans notre classe, Emori.
Ils se serrèrent la main. Murphy dit :
- J’allais lui expliquer pourquoi j’ai un frère qui ne me ressemble pas du tout, elle allait me dire pourquoi elle venait dans ce lycée. Comment était ta matinée à toi ?
- Je me suis ennuyé, personne n’est venu en étude.
- Forcément, personne n’a encore de devoir.
- J’aurais pu commencer demain alors, mais le directeur a tenu que je sois là. Il a dit que je pourrais me présenter aux nouveaux élèves.
- Et c’est ce que tu es en train de faire en discutant avec Emori.
Bellamy acquiesça. Emori les observa, Bellamy bouffait littéralement Murphy des yeux. Même quand Murphy se tournait vers elle, Bellamy semblait chercher son regard. Est-ce que Murphy s’en rendait compte ? Le savait ? Est-ce qu’ils étaient amis ou autre chose ? Emori ne put s’empêcher de se le demander.
- Donc, dit Bellamy se tournant finalement vers elle, si tu veux venir en étude tu peux, c’est moi qui m’en occupe. Passe le message autour de toi.
- Je ne suis pas coursière, mais je vais voir ce que je peux faire pour toi.
Il fronça les sourcils, mais la remercia quand même, puis tourna de nouveau les yeux vers Murphy. Emori décida qu’il était temps pour elle d’aller voir ailleurs.
- Bon, je vais aller faire un tour, dit-elle, par là bas. John, on parlera de tout ça plus tard.
Il hocha la tête, et elle s’éloigna.
Murphy se rapprocha de Bellamy. Ils ne se touchaient pas mais il n’y avait aucun espace personnel entre eux.
Ils sont ensemble, définitivement, se dit Emori.
Dommage, elle trouvait Murphy mignon.
- Bah, les couples, ça va, ça vient, dit-elle positivement.
Puis elle alla parler à d’autres personnes, essayant de faire connaissance.

xxx

Miller était venu voir Monty dès la pause. Il avait demandé pour lui parler et Jasper s’était montré cool et s’était éloigné quelques minutes.
- Tu vas bien ? Lui demanda Monty.
- Oui, répondit Miller. Je vais bien. Les vacances m’ont permis de remettre un peu de l’ordre dans tout ça. C’est pour ça que je viens te parler. Je veux m’assurer qu’on reste amis.
Monty sourit :
- Bien sûr ! Dit-il.
- Tu ne sais pas ce que tu as perdu tu sais.
Monty eut un petit rire et tapota l’épaule de Miller.
- J’ai toujours un ami, et c’est ce qui compte.
Miller lui rendit son sourire :
- Tu es beaucoup trop adorable, je pourrais retomber amoureux de toi.
- Ne le fais pas ! Dit Monty.
- Je plaisante. J’ai trouvé quelqu’un, ajouta Miller.
- Oh ? C’est bien. Je le connais ?
- Non. Il n’est pas dans ce lycée. Alors jaloux ?
Monty se pinça les lèvres et fit signe que non.
- Je m’en doutais, dit Miller.
Monty n’était pas toujours sûr de savoir quand Miller plaisantait ou non.
- Tant pis, ajouta Miller, on est amis alors, c’est sûr ?
- Oui, dit Monty. Avec plaisir.
- Bien. Alors le concert de Within Temptation c’était comment ?
Monty ouvrit la bouche… Et se trouva incapable de dire quoi que ce soit.
- Aussi bien que ça ? Demanda Miller.
- Mieux encore, répondit Monty.
- J’aurais voulu voir ça.
- On pourra te montrer les photos, si tu veux.
- Ce ne sera pas pareil, dit Miller.
Non, bien sûr, des photos ne remplacerait jamais le concert. Monty essaya de lui faire un résumé du concert, lui dire les chansons qui étaient passés et d’autres choses. Mais cela paraissait plutôt plat et Monty perdait la plupart du temps ses mots, parce que c’était difficile d’expliquer les sensations. Jasper arriva en plein milieu de la conversation, passa son bras autour de son dos, posant sa main sur sa hanche, un peu possessif. Regardant Miller l’air de dire « il est à moi, pas touche ». Monty tourna les yeux vers Jasper et Miller se dit qu’il avait carrément bien fait d’abandonner, parce que ça se voyait, à cet instant, il n’y avait que Jasper dans le monde, pour Monty. Miller se passa la main sur sa nuque :
- Bien, je suis content que les choses soient claires entre nous, je vais y aller, dit-il.
- Tu peux rester si tu veux, lui dit Jasper.
Monty hocha la tête :
- Oui, y a pas de soucis.
Miller leur sourit :
- Je sais bien, mais je vais aller dire bonjour à d’autres potes.
Les deux adolescents acquiescèrent et Miller s’éloigna après un salut.
Monty sentit le pouce de Jasper faisant des ronds sur sa hanche tandis qu’ils le regardaient partir.
- Alors ? Qu’est ce qui est clair entre vous ? Interrogea Jasper avec un ton moins joyeux.
- Tu es jaloux ? Demanda Monty amusé.
Jasper tourna son visage vers lui, et pinça son bras avec sa main libre.
- Non. Ronchonna-t-il.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
Jasper le pinça encore, le relâchant, mais se rapprochant de lui en même temps.
- Tu es vraiment têtu.
- Oui, et j’ai raison. Dit Monty tout sourire.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Noooon.
- Siiiiii.
- Nooooooooooooon.
- Siiiiiiiiiiiiiiii.
- Mais non.
- Mais si.
- Mais non.
- Mais si. Et toi aussi tu es têtu.
- Parce que j’ai raison, je ne suis pas jaloux.
- Si tu l’es.
- Non je ne le suis pas.
- Si tu l’es.
- Non je ne le suis pas.
- Si tu l’es.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- On peut continuer longtemps comme ça.
- Tant que tu n’admettras pas que tu étais jaloux.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Bon.
- Bon ?
- Je crois que j’étais peut-être un peu mais vraiment pas beaucoup, jaloux.
Monty embrassa sa bouche très rapidement et rit.
- J’ai gagné.
Jasper le regarda, le cœur en vrac. Monty le faisait complètement craquer, il avait toujours fait ça, être totalement mignon, tellement que Jasper avait juste envie de le prendre dans ses bras, et de le garder là au moins un million d’année.
Il eut le temps de le prendre dans ses bras qu’environ dix secondes, parce que la sonnerie retentit. Il embrassa les cheveux de Monty et le relâcha.
- Tu n’as pas répondu à ma question.
- Ce qui est clair entre moi et Miller, c’est que nous sommes amis. Voilà.
- Amis et c’est tout ?
- Bien sûr que c’est tout. Tu penses que je suis polygame ?
Jasper prit sa main pour se diriger vers leurs salles de cours.
- Non, mais en fait je suis vraiment jaloux.
- Je le savais, sourit Monty.
La main de Monty serra plus fort celle de Jasper. Ils ne se lâchèrent qu’une fois assis en classe.

xxx

- Et donc voilà pourquoi nous sommes frères, conclue Murphy.
Bellamy avait dû aller manger avec les professeurs, Jaha lui avait dit de créer des liens parmi les adultes plutôt que de traîner avec les gamins. Du coup Murphy avait mangé avec Emori. Il lui avait expliqué comment Jasper et lui étaient devenus frères.
- En gros, parce que un gosse vraiment têtu a insisté sur le fait qu’il voulait être ton frère, tu as fini par accepter.
C’était vrai que dis comme ça, ça paraissait bizarre.
- Non. Je pense qu’on est frère. Est-ce que tu t’es déjà senti lié avec quelqu’un, et tu pourrais tout faire pour essayer de t’en défaire, rien ne fonctionne ?
- Je suis la cousine de Lexa, si je pouvais couper notre lien de parenté, je le ferais direct. Annonça-t-elle. Mais quand même, là c’est différent, tu ne crois pas ? Vous ne partagez pas le même sang, Jasper est juste un peu plus têtu que la moyenne.
Murphy tendit ses jambes :
- Je ne te le fais pas dire.
- Donc… Est-ce que tu ne trouves pas ça trop fort de dire que vous êtes frères ?
Emori n’avait pas l’air sceptique, elle posait juste la question parce que ça l’intriguait. Ca poussait aussi Murphy à remettre tout ça en question, ce qu’il faisait déjà tout le temps. Est-ce que ça avait un sens cette histoire de frères avec Jasper ?
- D’accord, on ne vient pas des mêmes couilles ni des mêmes ovaires, mais on est frères, insista Murphy.
- Quel poète. Dit Emori avec un sourire en coin.
Murphy lui rendit son sourire.
- Et toi ? C’est quoi ton histoire ?
- Ma mère a deux sœurs cinglées qui l’ont emmené en voyage pour un an. J’ai déménagé chez une de mes cousines, avec Lexa. J’aurais pu vivre avec mon frère, mais seul lui sait où il est en ce moment, on peut dire qu’il est un peu paumé.
Emori sourit à nouveau, pour son trait d’esprit. Puis elle joua avec sa fourchette dans son assiette. Elle gardait toujours son autre main dans sa poche.
- Les joies de la famille, dit-elle.
- Et elles sont si terribles que ça ces cousines ?
- Anya est un genre de tyran qui pense qu’on ne peut résoudre un problème quand frappant sur le problème.
Murphy se dit qu’il pensait ça aussi.
- Et Lexa ?
- Lexa est plutôt sympa, mais elle a tendance à te planter un couteau dans le dos si ça peut lui rendre service.
Une personne en qui on ne pouvait pas avoir confiance ? Murphy allait l’éviter comme la peste.
- Quand on était petite, on s’entendait bien.
- Et ?
- Et maintenant on ne s’entends plus, sourit Emori.
- Il y a une raison à cela j’imagine.
- Il y en a une.
Mais elle ne la donna pas et Murphy décida de ne pas insister.
C’était bizarre de parler aussi facilement à quelqu’un qu’il venait à peine de rencontrer. D’habitude il fallait toujours qu’il range d’abord ses piques, et ça prenait du temps. Pas cette fois-ci. Peut-être parce qu’à trop fréquenter Bellamy, Jasper et Monty, il s’était adouci. Peut-être aussi parce que cette fille avait ses propres piquants. Elle ne manquait pas de sarcasmes et de répondant, et ça lui plaisait.
Il ne se rendit pas compte du temps qui passe, et fut surpris d’entendre la sonnerie pour la reprise des cours, alors qu’ils étaient toujours à table – bien qu’ils aient fini de manger depuis longtemps.
- Bon ben c’est parti, dit-il.
- Je te suis, dit-elle.
Murphy s’étira, porta son plateau pour le vider. Emori prit le sien avec la seule main qu’elle semblait vouloir utiliser, le vida aussi, le posa avec les autres puis elle l’accompagna jusqu’à leur prochain cours.

xxx

Bellamy passa la journée, seul, dans sa salle. Il s’amusa à tourner un stylo sur son bureau, à faire des dessins, à envoyer des SMS à Murphy en espérant qu’il ait enlevé la sonnerie, à manger des sucettes. Il reçu une réponse de Murphy à ses « je m’ennuie » et se jeta sur son portable, comme un homme assoiffée sur un verre d’eau.
« Fè 1 morpion avec toi mêm »
Et le pire, c’est que Bellamy le fit vraiment. Il s’ennuya tellement qu’il essaya de commencer à écrire un livre, racontant l’histoire d’un hérisson qui se roulait en boule et montrait tous ses piques, dès qu’il avait peur. Il n’avait pas peur des choses habituelles pour un hérisson. Il n’avait pas peur des prédateurs, ni même des voitures. Lui il avait peur des autres hérissons, il avait peur des mignons animaux tous doux, il avait peur de la gentillesse et des caresses. C’était un hérisson en colère, qui aimait se battre, qui se jetait à coup de piques contre ses congénères ou contre une main tendue. Il ne se laissait pas approcher, grognait, montrait les dents, tous piques dehors. Il fallait y aller doucement avec ce hérisson, il fallait s’approcher à petits pas de lui, centimètre par centimètre, ne pas hésiter à reculer pour ne pas l’effaroucher, ne pas avoir peur de se prendre quelques piquants, ne jamais laisser tomber. Parce que malgré son caractère de hérisson effrayé et en colère, dans le fond c’était un petit hérisson perdu qui avait envie qu’on lui caresse le ventre et qu’on le dorlote, comme un bébé hérisson abandonné.
- Et moi j’aime ce hérisson, soupira Bellamy en faisant une boulette avec ce qu’il avait écrit.
Il visa la poubelle et la boulette de papier tomba pile dedans.

Bellamy fut content quand la dernière heure de la journée sonna, il alla chercher Murphy, lui laissant à peine le temps de dire au revoir à Emori, il le poussa jusqu’à l’extérieur du lycée, un peu plus loin encore, puis il l’embrassa au milieu du trottoir, se fichant de gêner les passants.
- On rentre, ordonna-t-il presque.
Murphy acquiesça. Ils prirent le premier bus, et à l’arrêt, Bellamy embrassa Murphy à nouveau. Murphy sourit contre sa bouche et se recula :
- Si je comprends bien, t’ennuyer réveille ta libido ?
Bellamy le fit taire en l’embrassant à nouveau et Murphy le poussa – pas vraiment tendrement – contre le mur de l’immeuble, juste à côté de la porte. Bellamy le laissa passer ses mains sous son tee-shirt et glisser sa bouche dans son cou. Mais il finit par le repousser :
- On est au milieu de la rue. Et je n’ai pas envie de finir en sextape sur internet.
- Seulement si ça permet de gagner de l’argent, ricana Murphy.
- Même pas, dit Bellamy, allez viens.
Il passa son bras autour de l’épaule de Murphy et l’emmena jusque dans l’ascenseur. Là il accepta de retirer son tee-shirt, et enleva celui de Murphy. Ils arrivèrent torse nu dans l’appartement, les tee-shirt dans les mains, qu’ils jetèrent n’importe où pour essayer d’enlever leurs chaussures et leurs pantalons, tout en se poussant l’un l’autre jusque dans la chambre de Bellamy. Bien qu’ils abandonnèrent leur bas bien avant d’y être. Bellamy poussa la porte du pied pour la refermer quand ils y furent enfin, ils dégagèrent leurs sous vêtements et redécouvrir le corps de l’autre qu’ils commençaient pourtant à bien connaître. Sachant où embrasser et où mordre pour faire le plus d’effet possible. Bellamy murmura à l’oreille de Murphy qu’il l’aimait, parce qu’il aimait lui dire – même pendant qu’ils faisaient l’amour. Murphy lui sourit :
- Ferme ta gueule et embrasse moi.

Après avoir couché ensemble, Bellay alla se doucher. Une fois lavé, Bellamy essaya de regarder son dos dans le miroir et les marques de griffes. Il sortit le coupe-ongle et revint dans la chambre, seulement vêtu d’une serviette autour de la taille. Murphy le mata, toujours à poil sur le lit. Il s’assit près de lui, Murphy s’amusa à poser sa main sur sa cuisse, la caressant doucement, remontant doucement ses doigts jusque sous la serviette. Bellamy en profita pour lui attraper la main :
- Il est temps de te couper les griffes Simba.
Murphy soupira, mais laissa Bellamy lui couper les ongles.
- Tu as des marques ? Demanda Murphy.
- Oui.
- Ce sont des marques d’amour.
Bellamy leva les yeux de sa tâche et pointa du doigt un suçon sur le cou de Murphy :
- Ca c’est une marque d’amour. Tes coups de griffes sur mon dos, c’est plutôt une passion démesurée.
Murphy eut un sourire en coin, tandis que Bellamy recommençait à lui couper les ongles.
- Et des ongles trop longs, ajouta Bellamy.
Murphy s’approcha et mordit son épaule. Assez fort. Bellamy sursauta.
- Et des crocs aussi, ricana Murphy.
- Petit con.
Bellamy finit de lui couper les ongles et les jeta à la poubelle. Murphy posa ses mains sur son torse et le caressa :
- Alors tu aimes mes pattes toutes douces ?
Bellamy hocha la tête mais attrapa ses mains.
- Je viens de prendre une douche.
- Tu en prendras une autre.
- Tu es affamé.
- De toi ? Oui.
Murphy posa sa bouche sur son cou, Bellamy se tendit, serra plus fort les mains de Murphy et essaya de s’éloigner, en vain. Murphy faisait ce truc avec sa bouche et sa langue et…
- Tu ne t’ennuies pas ? Murmura Murphy au creux de son oreille un instant.
Bellamy sut qu’il allait perdre le combat, et laissa tomber, relâchant les mains de Murphy qui le poussèrent sur le lit.
- On pourra prendre notre douche ensemble, ensuite.
- Affamé, répéta Bellamy.
Murphy eut un petit rire.

xxx

« Carnet de bord : septembre toujours.

Emori s’est trouvé un petit ami. Il s’appelle Josh Marty John Murphy (après vérification). Ils ont l’air niais ensemble, mais comme qui dirait l’autre, qui se ressemble s’assemble.
Pour ma part j’ai vite fait le tour de la classe. Ce sont des petits adolescents stupides et bruyants, pour la plupart. Surtout ce garçon avec les cheveux qui partent dans tous les sens, lui c’est le pire. Je pense qu’il est le leader des abrutis. Je l’ai vu parlé plusieurs fois avec Emori, ça ne m’étonne pas. Son petit ami est à peine plus calme, mais pas pour autant moins bêtes. Ces deux garçons seraient incapables de diriger le monde, ils seraient plutôt le genre qui se font écrabouiller tout de suite. Dans un monde en guerre, disons qu’ils seraient les premiers à mourir.
Les autres les suivent, mais seulement pour rire de leurs bêtises.
Dans les personnes qu’on pourrait qualifier d’un peu plus intéressantes, il y a Octavia. Elle, elle a un véritable caractère, elle pourrait se montrer utile. On sent qu’elle n’est pas du genre à se laisser marcher dessus, qu’elle a beaucoup de répondant, et qu’il vaut mieux l’avoir de son côté si on veut remporter une bataille.
Et surtout, il y a Clarke.

Clarke n’est pas seulement belle, elle en a dans la caboche. Dommage qu’elle traîne toujours derrière elle Wells, parce qu’il est évident qu’elle se débrouille très bien sans ce garçon. Je n’ai toujours pas déterminé s’ils sortaient ensemble, mais je n’en ai pas l’impression. Peu importe.
Clarke donc. Elle sait ce qu’elle veut, elle sait comment l’obtenir, et elle l’obtient si elle considère que ça va servir ses intérêt ou ceux de ceux qu’elle aime. Elle reste douce, on sent chez elle une gentillesse certaine, elle fait de son mieux pour ne blesser personne. Je pourrai lui apprendre que blesser les gens est parfois nécessaire. Parler avec elle, c’est agréable, elle est intelligente (très) et stratégique. Elle ordonne ses pensés avec facilité et ne s’égare pas. Elle a un franc parlé qui lui rend service, et les gens lui obéissent parce qu’elle a cette autorité naturelle. Même moi, je pourrais me laisser prendre au jeu. Sauf que j’ai décidé que je serai délégué, et apparemment c’est contre elle et Wells que je dois me battre pour la place. Deux gagnants, trois participants, je me sens bien d’obtenir ce pouvoir aux côtés de Clarke.

Pour le reste ? Les cours sont lents (on nous prends pour des débiles), les profs essaient d’instaurer un semblant d’autorité (mais n’arrive pas à faire fermer sa gueule à l’autre type frisé), le lycée en lui-même est mal construit, les salles ne sont pas toujours faciles d’accès, et des fois on fait cours dans des salles plus vieille que mon arrière arrière grand-mère. Je me demande si les murs ne vont pas un jour s’écrouler et nous ensevelir. Si ça arrive, c’est décidé, je sauve Clarke et je laisse les autres crever.
Pour le moment en tout cas.

Qui sait ? Au fur et à mesure des jours, ces lycéens vont peut-être devenir plus intéressants, vont peut-être valoir le coup qu’on les sauve ou qu’on se batte pour eux ? J’ai quelques doutes, mais c’est parce que j’ai déjà décidé de tous les détester.
Il est clair que je ne m’attacherai à personne, mais ceci ne signifie pas que je ne trouverai personne d’intéressants parmi tout ce monde. Qu’ils ne vont pas me révéler leurs véritables valeurs. Et bien, peut-être que même le type bouclé bruyant, cache quelque chose en lui que je n’imagine pas (bon ça m’étonnerait quand même beaucoup), mais on ne sait jamais.
Sauf pour John Murphy. Lui c’est sûr, il est perdu d’avance. »

xxx

Les gens commencèrent à rappliquer à l’étude le dernier jour de la semaine, et Bellamy fit disparaître toutes ses sucettes, joyeux de pouvoir les partager avec quelqu’un. Monty et Jasper vinrent même squatter pendant une heure d’étude, Murphy et Emori vinrent avec eux.
Emori s’assit à côté de Murphy et ils s’échangèrent quelques paroles, en se parlant assez proches l’un de l’autre. Murphy avait expliqué à Bellamy comment il se sentait avec cette fille. Différent de d’habitude, plus ouvert. Il lui avait dit combien c’était facile de lui parler et Bellamy avait été content que Murphy puisse avoir une amie avec qui il ne faisait pas le hérisson. Mais les voir rire ensemble, là maintenant… Bellamy avait une boule dans l’estomac, l’envie de sauter sur la table, d’attraper Murphy dans ses bras et de gueuler « il m’appartient ».
Bellamy soupira et se frotta les cheveux à tout vitesse. C’était moche la jalousie. Murphy l’aimait lui, et même s’il n’était pas toujours entrain de lui dire, il lui montrait suffisamment. En abaissant ses boucliers, en agissant parfois tendrement, en venant se rouler en boule contre lui dans son sommeil, en l’appelant dans son sommeil (oui ça arrivait). Murphy avait le droit de rire avec qui il voulait. Bellamy n’eut pas le temps d’y songer plus, Monty se leva d’un coup et se mit à courir, disparaissant de la salle d’étude à la vitesse de la lumière. Bellamy regarda Jasper, se demandant s’il venait de se disputer, mais vu comme Jasper avait l’air à la fois inquiet et surpris, c’était autre chose. Murphy fut le premier à réagir, en se levant pour aller voir. Jasper et Bellamy le suivirent.
Monty n’avait pas couru assez vite et venait de vomir au milieu du couloir.
- Désolé, murmura-t-il, je ne me sens pas très bien.
Jasper le soutint.
- J’ai la nausée depuis ce matin, mais je pensais que ça passerait.
Jasper frotta son dos :
- Je vais l’emmener à l’infirmerie.
Mais Monty se remit à courir, atteignant à temps les toilettes cette fois-ci. Bellamy alla chercher de quoi nettoyer, tandis que Murphy et Jasper rejoignaient Monty. Murphy attendit près des lavabos, mais Jasper vint s’accroupir près de Monty.
- Tu peux t’éloigner, lui dit Monty, c’est un peu dégueu.
Jasper haussa les épaules.
- Non ça va. Comment tu te sens ?
- Mal.
Jasper posa sa main sur le front de Monty :
- Tu as de la fièvre je pense. On va t’emmener à l’infirmerie, quand tu penses que ce sera bon.
Monty vida tout le contenue de son estomac. C’était dégueulasse et douloureux, mais la présence de Jasper avait quelque chose de réconfortant. Au bout d’un moment il lui fit un signe de tête, pour lui dire que ça irait. Jasper l’aida à se remettre debout et Murphy s’approcha d’eux pour soutenir Monty au cas où. Ils allèrent tous les trois à l’infirmerie, là bas Bellamy les y rejoignit.
- Alors ? Comment ça va ?
Monty ne répondit rien. Il se sentait faible et vidé, et il avait la tête qui tourne. L’infirmière les laissa allonger Monty sur le lit, pour qu’elle regarde ce qui ne va pas. Jasper avait l’air tellement stressé, qu’elle lui demanda d’attendre dehors avec les autres, sinon elle allait finir par l’assommer.
- Je reviens Monty, d’accord ?
- Oui.
Il embrassa son front, n’ayant pas peur des microbes, puis il s’éloigna avec Bellamy et Murphy. Bellamy retourna dans la salle d’étude et Murphy força Jasper à faire quelques pas dans le couloir, pour ne pas rester coller à la porte. En chemin, ils croisèrent Maya, qui se dirigeait vers eux. Jasper retrouva un semblant de sourire.
Tous les deux, ils s’étaient réconciliés avec la rentrée, comme Miller et Monty. Le fait de l’avoir croisé pendant les vacances avait sûrement aidé.
- Quelque chose ne va pas ? Demanda-t-elle en remarquant qu’ils étaient tous les deux près de l’infirmerie.
- Monty est malade.
Maya se frotta la nuque :
- Ah. D’accord. Désolé, dit-elle.
- Ce n’est pas ta faute.
Elle fit un petit sourire à Jasper :
- Ca devrait aller pour lui, l’infirmière va prendre soin de lui. Ne t’en fais pas.
Jasper était tellement mort d’inquiétude qu’il se contenta d’acquiescer, il regarda à peine la jeune fille, tournant sans cesse les yeux vers la porte de l’infirmerie. Maya vit qu’il n’était pas réceptif et décida de le laisser tranquille avec Murphy. Elle fit demi-tour. Jasper demanda :
- Tu n’allais pas par là ?
- Si si. Mais ça peut attendre, je reviendrai.
Jasper lui sourit, elle lui rendit son sourire, puis elle s’éloigna.

Finalement, l’infirmière appela un médecin, pour Monty. C’est Bellamy qui l’y emmena, fermant l’étude exprès pour ça. Jaha acceptant qu’il s’en occupe, préférant se séparer un moment du surveillant d’étude que de l’infirmière. Il y conduisit également Jasper qui était totalement sur les nerfs. Toutes les trente secondes il demandait à Monty si ça allait, s’il avait besoin de quelque chose, s’il voulait qu’il ouvre la fenêtre, ou que Bellamy mette le chauffage, s’il n’avait plus envie de vomir, si le monde ne tournait pas ? Et il posait sa main sur son front, en ayant l’impression que c’était lui qui allait vomir si ça continuait. Monty répondit patiemment à toutes ses questions et posa sa main sur la sienne.
- C’est rien, ça va aller. Je te le promets.

Le médecin, prévenu par l’infirmière, accueillit Monty. Jasper et Bellamy restèrent dans la salle d’attente. Jasper jouait avec sa chaîne nerveusement, sans y penser.
Elle se brisa sous ses doigts.

A suivre.
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45) Empty
MessageSujet: Re: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45) Icon_minitimeVen 1 Juil - 12:19

Wow alors tellement a dire...
Le début avec Lexa, c'est bien ça tranche avec la fin de ta première partie, on voit bien qu'on arrive dans la même histoire mais dans une autre étape, c'est cool ! Par contre Lexa en elle même elle fait un peu froide Mdr genre reine des glaces Razz enfin, j'espère que ca va s'arranger avec l'apparition de Clarke dans sa vie eh eh.
Toujours aussi fan du Jasphy, jadooooooore leur interaction, la façon dont ils se chamaillent, de vrais frères Smile
Emori... ♡♡♡ je l'aime déjà.
Et ta fin me fait ultra flipper.... donc voilaaaaaa je peux pas dire que j'ai "hâte de lire la suite" parce que MON DIEU j'ai PEUR ! Mais je suis définitivement curieuse Razz
[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (45)
Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (46)
» [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (55)
» [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (56)
» [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (60)
» [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Un ours, un hérisson, le fer et le sulfate de cuivre, les autres. (47)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: The 100 / Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère-
Sauter vers: