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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (41)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (41) Empty
MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (41) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (41) Icon_minitimeMar 10 Mai - 22:33

Fandom : Les 100
Prompt : Je saute dans une flaque.
Note : Pas relu, ce chapitre est hyper long (22 pages, c'est de pire en pire), il se passe rien (évidemment).

***

41. Job d'été.

Jasper s’ennuyait complètement. Hôte de caisse (caissier quoi) c’était chiant comme boulot. Si encore il avait bossé comme caissier dans un sexe shop, ça aurait pu être marrant, mais là, voir défiler toute la journée des légumes, de la litière pour chat, des pâtes et du PQ, c’était pas le truc le plus intéressant du monde. Heureusement qu’il avait Murphy qui bossait à deux caisses de là. Alors des fois après un bonjour, merci bonne journée, il gueulait :
- Eh Murphy ! Alors tu fais quoi ?
Au bout de la sixème fois, Murphy avait répondu avec agacement :
- Je fais un tennis ! Débile.
Jasper avait éclaté de rire puis s’était tourné vers son client.
- Bonjour monsieur.

Pour s’occuper, Jasper s’amusait souvent avec le micro du magasin.
- Tududum, John Murphy est demandé en caisse numéro 8, en caisse numéro 8.
Et Murphy de répondre avec le micro :
- Jasper Jordan est prié d’arrêter de faire l’abruti, où je vais lui mettre mon coup de pied au cul.
Jasper avait tellement ris qu’il avait eu du mal à s’occuper de la vieille dame qui attendait qu’il passe ses courses devant le lecteur de code barre.
- Monsieur, s’il vous plaît, soyez un peu plus sérieux, vous n’êtes là pour vous amuser.
- Je sais, désolé, répondit Jasper en essayant de se calmer.
Il toussa, prit un visage sérieux, puis s’occupa de quatre clients, avant de commencer à en avoir à nouveau marre. Heureusement la cinquième cliente était une fille très jolie. Il lui fit un grand sourire, qu’elle lui rendit.
- Salut, dit-elle.
Après tout ils avaient sans doute le même âge.
- Salut, répondit-il.
- T’es nouveau ? Je ne t’ai jamais vu travailler ici.
- Oui. J’ai commencé aujourd’hui.
- T’es plutôt mignon.
- Merci, ricana Jasper, t’es plutôt jolie.
Il fit passer ses courses, en continuant de lui jeter de grands sourires. Elle paya, sans le quitter des yeux. Puis elle lui écrivit son numéro de téléphone sur un mouchoir et lui donna.
- Appelle moi !
Il lui fit un clin d’œil, et elle quitta le magasin avec ses courses. Jasper se leva, ignora la personne suivante, monta sur sa chaise pour passer au dessus de la caisse et couru vers Murphy. Il lui mit le mouchoir sous le nez :
- T’as vu ça ?
- Dégage ! Pourquoi t’es là ? Et ta caisse ? Y en a qui bosse là !
- Non mais frérot, t’as vu ça ?
- Quoi ?
- Une fille m’a filé son numéro.
- Et alors ? Tu n’es pas maqué avec Monty ?
- Si. Mais moi je me suis fais dragué à la caisse, et toi ?
- Non et tant mieux.
- Ahaha, alors j’ai gagné !
Murphy leva les yeux au ciel.
- T’as rien gagné du tout, gros naze, retourne bosser.
- T’es jaloux, j’ai plus de succès que toi.
- Je suis pas jaloux, et tu n’as pas plus de succès que moi.
- On pari ?
Murphy tourna ses yeux vers Jasper.
- Okay, on pari, mais casse toi.
Jasper tendit sa main et Murphy tapa dedans. Alors seulement Jasper retourna s’asseoir.

Au bout d’une heure, Jasper joua avec le micro :
- Deux filles m’ont dragué John Murphy, et toi ?
Murphy lui répondit avec le même moyen :
- Huit filles et six hommes, tu peux faire mieux.
Jasper eut l’air outré et dit :
- C’est pas juste, t’as dû leur faire tes petits regards d’orage avec ta tête de beau gosse !
Murphy rit au micro :
- Fallais pas naître avec ta gueule et parier avec moi.
- Qu’est ce que tu lui reproches à ma gueule ?
- Rien du tout, mais tu manques de sex-appeal. T’es plus… Un genre de chiot, on veut te gratter derrière les oreilles mais on ne te laisse pas entrer.
- T’as de ces images toi alors !
- Bon et maintenant arrête de me casser les couilles et bosse.
Sauf qu’ils ne purent pas continuer de bosser, parce que le patron en ayant vraiment marre de leurs conneries les vira directement du magasin. Et ils se retrouvèrent sans emploi, alors que la journée n’était même pas terminée.
- C’est ta faute Jasper, putain ! On avait besoin de ce travail en plus, je te signale qu’on doit payer les vacances !
- Ouais ben c’était nul comme boulot en plus. On a qu’à demander à Seth de nous avancer pour les vacances ?
- Wendy s’est barré à cause de nous, tu crois qu’il va dire « oh oui tenez ? »
- Oui ?
- T’es trop naïf Jasper.
Jasper enfonça ses mains dans ses poches :
- On fait quoi alors ?
- Toi je sais pas, moi je vais aller attendre Bellamy.
- Bon ben je viens avec toi.
- Je t’ai pas invité. S’agaça Murphy.
- Je m’invite tout seul.
- Ca m’aurait été tiens, venant d’un pot de colle comme toi.
Le sourire qu’eut Jasper à ce moment là n’eut pas pour but de rassurer Murphy.
- Je ne suis pas un pot de colle.
- Si un peu quand même.
- Non, parce qu’un pot de colle, c’est pire.
Jasper attrapa le bras de Murphy et se colla complètement contre lui pour illustrer ses propos. Murphy le poussa :
- Arrête, lâche moi !
- Tu voulais un pot de colle, tu vas être servis, dit Jasper en enroulant ses bras autour de son cou collant son torse contre son dos.
- Jaspeeeeer mais c’est pas possible, qu’est ce que j’ai fais pour hériter d’un emmerdeur pareil ?
- Tu as dis pleins de gros mots.
- Putain de bordel de merde.
- Tu vois.
Murphy s’arrêta de marcher et se frotta les yeux. Jasper était épuisant, s’il ne l’aimait pas autant … Murphy sourit en coin, une idée venant de lui pousser dans la tête :
- Frangin, tu veux bien me lâcher s’il te plaît ?
Jasper fut paralysé de bonheur et retira doucement ses bras.
- Merci.
Il recommença à avancer avant que Jasper ne redémarre son moteur. Celui-ci finit par le suivre de nouveau, d’une voix plus posée il dit :
- J’adore quand tu m’appelles comme ça, tu ne veux pas le faire plus souvent ?
- Non, sinon ça perdra de son effet.
- Tu le penses vraiment ?
- Oui parce que tu t’habituerais et ensuite ça ne te ferait plus rien.
- Non je veux dire « frangin », tu le penses vraiment ? C’est pas juste pour me faire réagir ?
Murphy s’arrêta de nouveau et regarda Jasper fixement :
- Tu crois que je suis le genre de personne à dire ça comme ça pour le fun ?
Jasper laissa tomber sa tête sur le côté.
- Par sarcasme, c’est possible.
Murphy approcha son visage du sien :
- Alors dis moi où est le sarcasme là, frangin !
Jasper déglutit.
- Okay, tu es sincère. Moi aussi je t’aime.
- Ta gueule et bouge, ronchonna Murphy en s’éloignant et en reprenant sa marche.
Avec un grand sourire, Jasper le suivit.

Quand ils arrivèrent, Bellamy était en train de faire une balle aux prisonniers avec les adolescents. Murphy trouva ça vraiment très sexy de le regarder se déhancher dans tous les sens pour éviter le ballon, ou pour le récupérer très vite et le relancer tout aussi vite. Le gosse se tint tranquille… Deux minutes. Record battu.
Il attrapa ensuite le bras de Murphy :
- Allez viens, on va jouer avec eux.
Comme d’habitude, il ne laissa pas vraiment le choix à Murphy. Ils s’incrustèrent dans l’équipe contre Bellamy.
- Qu’est ce que vous foutez là vous deux ? Demanda Bellamy.
- Merci pour l’accueil, répondit Murphy.
- On peut jouer ?
Bellamy n’avait rien contre ça.
Une ado s’approcha de Bellamy alors que la partie reprenait :
- C’est qui ? Tu les connais ?
Murphy se mordit les lèvres :
- Putain de séducteur, ronchonna-t-il avec jalousie.
- Toi-même, rit Jasper.
Bellamy attrapa la balle au vol et répondit :
- Mon petit ami et son frère.
La tête de la fille fut impayable et Murphy ricana. Bellamy lui jeta la balle dessus pour qu’il arrête, mais Murphy la bloqua par réflexe.
- Ah mais t’es pédé ? Demanda la fille.
Murphy la visa avec la balle et la toucha au bras. Bellamy ramassa la balle :
- Non, répondit-il. Tu as perdu, va dans leur camp.
La fille se frotta le bras et fusilla Murphy des yeux. Celui-ci lui fit un sourire en coin alors que Bellamy relançait le ballon. Sur un ado au hasard cette fois-ci, il le toucha. Jasper couru et prit le ballon et le lança vachement vite et fort… Dans le vide. Murphy eut un rire un peu méprisant. Jasper haussa les épaules comme si ça avait juste été un coup de malchance.
Ils jouèrent un temps, jusqu’à ce qu’il ne reste que Jasper et Murphy dans un camp et Bellamy dans l’autre. Jasper récupéra le ballon, et une nouvelle fois le lança de toutes ses forces. Visant Bellamy. Il l’atteint en pleins dans le nez.
Le jeu s’arrêta là.
Bellamy se mit à saigner du nez et Murphy donna une baffe à l’arrière du crâne de Jasper. Celui-ci couru vers Bellamy pour s’excuser :
- Désolé Bellamy !
- En fait t’essaie de tuer ton beau frère c’est ça ? Demanda Bellamy en appuyant un mouchoir sur son nez tout en penchant la tête en avant.
- Mais non ! En plus c’est une balle toute molle, ça aurait pas du te faire aussi mal. Fit Jasper l’air contrit.
Les autres adolescents commencèrent une nouvelle partie, tandis que Bellamy se mettait un peu plus loin, suivit de Jasper et Murphy.
- Alors qu’est ce que vous faites là ? A part me casser le nez ?
- Désoléééééé, répéta Jasper.
- On s’est fait virer. Soupira Murphy.
- Quoi ? Déjà ?
- C’est de la faute de Jasper, il a pas arrêté de faire le con.
- Je te signale que tu as participé. Il s’est fait draguer par huit filles et six garçons et il était fier de me l’annoncer au micro.
- De quoi ? Demanda Bellamy avec un ton énervé.
- C’était juste un jeu, expliqua Jasper.
Murphy lui donna un coup de coude :
- T’étais obligé de lui dire ?
Bellamy fronça les sourcils :
- Parce qu’en plus tu comptais me le cacher ?
- Mais non, s’agaça Murphy, mais c’est pas la première fois que je me fais draguer, ça veut rien dire. Et puis de l’adolescente qui te regarde avec la bave aux lèvres on en parle ?
- Qui ça ?
Murphy pointa la fille du doigt :
- Mais non, tu te trompes, elle trouve juste que je suis un animateur sympa.
- Oh putain, t’es devenu aveugle. Soupira Murphy.
Bellamy se passa une main dans les cheveux :
- Peut-être parce que moi, je ne pense qu’à toi.
Murphy rougit et trouva tout à coup le match entre les adolescents vachement intéressants. Jasper posa sa main sur l’épaule de Bellamy :
- Allez, vous allez pas vous disputer pour ça, c’était juste un jeu pour savoir lequel d’entre nous a le plus de succès.
- Et c’est Murphy qui a gagné, dit Bellamy.
- Ouais… Comment tu le sais ?
Bellamy regarda Jasper de bas en haut.
- Te vexe pas, tu n’es pas moche mais… T’es plus comme un mignon petit animal. Un genre de loutre.
Jasper leva un sourcil :
- Mais qu’est ce que vous avez tous à me comparer à un animal ? Murphy a dit chiot lui ! Et puis il a une tête de grenouille, en quoi c’est mieux.
Murphy attrapa son bras et le tordit :
- Qu’est ce que t’as dis ?
- Pardon, je n’ai jamais dis que tu ressemblais à une grenouille.
Murphy tordit plus fort son bras et Jasper secoua la tête :
- Tu es très beau, pleins de sex à pomme ! Lâche moi s’il te plait.
Murphy le relâcha :
- Sex à pomme ? Demanda-t-il. Tu veux dire sex-appeal ?
- C’est ce que j’ai dis. Peu importe.
Bellamy posa sa main sur sa bouche pour s’empêcher de rire. Murphy donna une petite tape sur la joue de Jasper :
- Tu es mignon, se moqua-t-il.
Jasper enfonça ses mains dans ses poches l’air vexé :
- Tu m’as fais mal.
- Pauvre chéri.
Bellamy les calma en demandant :
- Et vous comptez faire quoi ?
- Trouver un autre travail dans l’urgence, répondit Jasper.
Murphy acquiesça. Bellamy se frotta le menton, l’air de réfléchir.
- J’ai bien une idée, dit-il, mais ça ne va pas te plaire John.
- Comme si je pouvais me montrer difficile, dit Murphy.
Quand Bellamy expliqua ce qu’il en était, Jasper fut le seul à s’extasier. Murphy fit vraiment la gueule.

xxx

Jasper avait laissé Murphy et Bellamy ensemble, puis avait appelé Monty pour qu’ils se rejoignent directement chez l’asiatique. Jasper arriva en premier et s’assit sur le trottoir en l’attendant. Il aurait pu rentrer, il avait les clés après tout, mais il préférait attendre ici. Il aperçu la voiture de Monty de loin, et se leva. Monty gara la voiture, puis rejoignit Jasper.
- Alors ta journée ? Demanda Jasper.
- Super. On a reçu des plants de nouvelles plantes carnivores. Et la tienne ?
- On s’est fait viré.
Monty sortit les clés de sa maison de son sac :
- Rentrons, tu vas me raconter ça.
Jasper le suivit. Ils allèrent dans la cuisine et se servir un jus de fruits avec des gâteaux.
- Qu’est ce qu’il s’est passé ?
- Il se pourrait qu’on ait un peu abusé du micro avec Murphy. Mais c’était chiant comme boulot. Le seul truc bien c’est que je me suis fais draguer deux fois.
Monty allait croquer dans un gâteau mais arrêta son geste et éloigna sa main de sa bouche.
- Pardon ?
- Deux filles m’ont dragué, répéta Jasper. Mais j’ai perdu, Murphy s’est fait dragué par bien plus de monde.
- Tu es en train de me dire que tu laisses des filles te draguer ? Demanda Monty avec une voix sérieuse.
- Ben oui. Au moins ça passait le temps.
- Jasper… Tu veux qu’on s’engueule c’est ça ?
- Mais non, pourquoi ?
- Je te laisse deviner.
Jasper fixa Monty et puis fini par demander :
- Est-ce que par hasard tu serais jaloux ?
- Tu es entrain de me dire que tu laisses les filles te draguer, bien sûr que je suis jaloux !
Au vue du sourire que Jasper eut à cette annonce, il en était ravi.
- Oh non, c’est trop mignon ça.
Monty en revanche avait l’air vraiment agacé.
- Ce n’est pas mignon, comment tu l’aurais pris si tout à l’heure au lieu de te parler des plantes carnivores j’avais dis « je me suis fais draguer par deux personnes qui bossent là bas » ?
Jasper n’eut pas besoin de réfléchir pour savoir ce que ça lui aurait fait :
- J’aurais été super énervé, tu es à moi.
- Alors tu vois ?
- Désolé Monty, mais je te jure, c’était vraiment rien. Je n’ai pas été infidèle et je ne compte pas l’être. J’ai juste… Pas vraiment réfléchis.
- Tu n’as pas réfléchis, et bien apprends à réfléchir. Dit Monty agacé en croquant finalement dans un gâteau.
- C’est parce que pour moi c’était rien, je n’aime que toi. Les autres ne comptent pas.
Monty rougit, Jasper approcha sa main et caressa furtivement sa joue avec ses doigts. C’était un « je t’aime » d’une telle simplicité que le cœur de Monty se mit à battre trop vite. Il resta silencieux, mangeant son gâteau et buvant son jus de fruit. Jasper fit pareil de son côté.
Quand ils eurent fini leur goûter, Monty demanda :
- Tu vas faire quoi du coup ?
- Bellamy nous a trouvé un travail.
- Sérieusement ? Aussi vite ?
Jasper hocha la tête et expliqua tout à Monty.
- T’aurais vu la tête de Murphy. C’était hilarant.
- Je peux imaginer.
- Moi je pense que ça va être terrible, beaucoup mieux que caissier.
Monty n’était pas étonné de savoir que le boulot que leur avait trouvé Bellamy plaisait à Jasper.
- Vous commencez quand ?
- Demain, on a déjà rencontré le responsable, on signe le contrat le matin, et on commence direct après.
- Et Murphy a accepté ?
- A contre cœur.
- Il aurait peut-être pu trouver un autre travail, proposa Monty.
- Je pense que oui, mais sans doute pas aussi rapidement.
- C’est vrai.
- On va bosser ensemble, je suis sûr qu’on va bien s’amuser.
- Tu me raconteras ?
- Evidemment, tu sauras absolument tout, je te ferai vivre la journée avec tous les dialogues, t’auras l’impression d’y être.
- Comme quand on se parlait de nos vies dans toutes nos cuisines ? Demanda Monty.
- Exactement.
Ils échangèrent un sourire.

xxx

Le lendemain matin, Murphy arriva avec Bellamy, il faisait la gueule. Jasper était déjà là, super impatient, et passa son bras autour des épaules de Murphy :
- Allez souris, on a de la chance.
- Non. J’aurais préféré rester caissier. Marmonna Murphy.
L’homme qui leur fit signer le contrat leur expliqua qu’il s’agissait d’une mesure exceptionnelle, puisque aucun des deux ne possédaient de diplômes.
- Mais je fais travaille avec Bellamy depuis longtemps et je lui fais confiance. Et puis ce n’est pas la première fois que des adolescents travailleront pour nous. Cela nous permet aussi de payer moins cher.
Jasper acquiesça en souriant.
- Merci de votre confiance, dit-il.
Les deux adolescents signèrent le contrat. Puis l’homme les emmena avec lui pour leur présenter leur travail.
Murphy devint pâle quand il se retrouva face à la marmaille.
- Vous serez donc en charge ensemble de dix enfants de trois à six ans. Vous devez rester dans le centre, mais il y a pleins d’endroits pour organiser des activités et bien sûr vous pouvez les emmener faire des jeux dans le jardin.
- D’accord, sourit Jasper.
- Je vous laisse avec eux, au moindre souci, Bellamy est à l’étage avec les adolescents et vous me trouverez dans mon bureau.
- Oui monsieur.
Murphy acquiesça et l’homme les laissa seuls avec les mômes. Murphy l’aurait bien rattrapé en disant qu’il avait changé d’avis, mais il avait l’impression que ses jambes étaient devenues de plombs. Jasper, lui, s’accroupit immédiatement auprès de deux gamins entrain de faire des coloriages sur une feuille.
- Bonjour, je suis l’animateur, je m’appelle Jasper et vous deux ?
- Moi c’est Charlotte, dit la petite fille.
- Et moi c’est Sam, dis le petit garçon.
Jasper prit un feutre et commença à faire du coloriage lui-même. Quasiment aussitôt les autres enfants s’approchèrent de lui pour regarder ce qu’il faisait.
- Tu t’appelles comment ? Lui demanda-t-on.
- Jasper, répéta Jasper.
Tous les petiots se présentèrent. Théo, Lily, Madison, Dylan, Julie, Thomas, Noah, Eliza. Jasper enregistra assez vite tous les prénoms, et puisqu’ils étaient tous là leur proposa de faire tous ensemble un gigantesque dessin, ce qu’ils acceptèrent presque tous. Madison avait pas envie, alors Jasper pointa Murphy du doigt :
- Tu vois lui ?
- Oui.
- C’est mon collègue, il va jouer avec toi.
Murphy qui n’avait pas bougé, eut envie de secouer la tête, mais Jasper lui fit un clin d’œil et leva son pouce pour l’encourager. De toute façon, Murphy n’avait pas réellement le choix. La petite tira sur son pantalon, ça commençait mal.
- Comment tu t’appelles monsieur ?
- John Murphy, répondit-il.
- John ou Murphy ?
Jasper lança depuis là où il était :
- Murphy.
- John, dit Murphy en même temps.
Madison avança sa bouche d’un air contrarié :
- De toute façon ils sont nuls tes prénoms.
- Et Madison c’est pas nulle peut-être ? Demanda Murphy très puérilement.
- Ben non pas du tout, Madison c’est le nom d’une danse, tu ne savais pas ? Alors que John Murphy c’est le nom de rien du tout.
Murphy allait lui dévisser la tête à cette gosse.
- T’as quel âge ? Demanda-t-il.
- Quatre ans et demi.
- Ouais ben tu savais pas qu’à quatre ans et demi on a qu’une moitié de cerveau et que c’est pour ça que t’es trop stupide pour comprendre que tes parents se sont foutus de ta gueule en te donnant ce prénom ?
Madison posa ses mains sur ses hanches et gueula :
- John Murphy tu dis pleins de gros mots, t’es super nul comme animateur.
- Ouais et ben toi t’es super nul comme gamine !
Murrphy se demandait depuis quand il disait des trucs aussi stupides comme s’il avait lui-même quatre ans et demi.
- En plus je suis sûr que tu ne sais même pas faire de jeu, dit Madison.
- Ah ouais, tu vas voir si je ne sais pas faire de jeu, tu veux jouer à quoi ?
- On va jouer à la marchande ! Dit Madison.
Et c’est ainsi que Murphy se retrouva à acheter des légumes en plastique à une gamine de quatre ans et demi. Jasper n’en avait pas raté une miette et avait dût se mordre le pouce pour ne pas rire. En plus très vite Théo et Sam voulurent aussi jouer à la marchande. Murphy les emmerda en leur piquant des trucs dans leurs paniers :
- John Murphy est un voleur ! Dit Sam.
- Aha, ouais, je te laisserai pas acheter de tomates, fit Murphy.
Théo lui grimpa d’un coup sur le dos :
- Viiiite reprends tes tomates Sam, pendant que je le tiens.
Murphy détestait vraiment ces putains de gamins. D’où le môme lui montait sur le dos comme ça.
- Lâche moi sale gosse.
- Je ne m’appelle pas sale gosse, mais Théo.
- Ouais ben si tu me lâches pas, on va bientôt t’appeler Théo-sale-gueule.
Jasper se leva pour intervenir, il attrapa Théo et commença à lui faire l’avion puis le reposa sur le sol. Murphy lui mit dans les mains le panier qu’il tenait :
- Je me casse, je hais ce job.
- Tu avais l’air de t’amuser, sourit Jasper.
- C’est ça. Je déteste les mômes. Ca crie, c’est moche et c’est con. Comment je pourrais m’amuser ?
Madison ricana :
- Alors John Murphy ne sait finalement pas jouer à la marchande.
Murphy la fusilla des yeux, puis récupéra le panier des mains de Jasper et se tourna vers Madison :
- Je vais aussi commander du pain, t’as ça dans ta boutique ?
Madison hocha la tête et rajouta une baguette en plastique dans le panier de Murphy. Jasper se pencha vers lui et souffla :
- Tu t’amuses.
- Ta gueule. Va crever.
Jasper ricana et retourna avec les autres pour continuer le dessin géant.

Dans la journée ils changèrent souvent d’activités, les enfants jeunes comme ceux là ne tenaient pas vraiment en place et s’ennuyaient vite. Madison passa pas mal de temps avec Murphy, elle avait beau n’avoir que quatre ans, elle était super éveillée et menait Murphy par le bout du nez. Jasper avait énormément de succès auprès de tous les enfants, il savait vraiment s’y prendre avec les gosses. Quand démarrait un conflit il trouvait toujours la solution pour le calmer, il réussissait à se faire obéir, et quand il voyait que les gosses en avaient marre d’une activité, il arrivait toujours à rebondir.
C’était pas toujours parfait, mais quand ça devenait trop bruyant ou que les mômes dépassaient les limites, que Jasper n’arrivait plus à gérer seul, Murphy réussissait toujours à calmer le jeu à coup de regard qui tue.
Il surpris une conversation entre Charlotte et Lily (les deux plus âgés, elles avaient six ans) :
- Je suis sûre que John Murphy il tue des gens.
Murphy s’approcha d’elles, s’accroupissant pour les regarder et avec un sourire en coin il lâcha :
- Ce que je préfère c’est les enfants, et ensuite je les bouffe !
Elles hurlèrent et Murphy ricana. Jasper se retrouva avec les deux gamines dans ses bras :
- Il vous embête, Murphy ne tuerait même pas une mouche. Et en plus il a un secret.
- Lequel ? demanda Charlotte.
- Il adore Bob l’Eponge.
- C’est toi que je vais bouffer Jasper.
Mais l’information était passée, et tous les enfants qui aimaient aussi Bob l’Eponge vinrent lui changer le générique.
A la fin de la journée Murphy avait la tronche grosse comme l’ananas au fond de la mer et était sûr que jamais il n’aurait d’enfant. Jamais.

Le silence de l’appartement de Bellamy fut agréable à ses oreilles. D’autant plus que depuis cinq minutes Bellamy lui massait les tempes avec ses doigts et mon dieu s’il n’avait pas eu si mal au crâne il lui aurait déjà sauté dessus, tellement ça lui faisait du bien.
- C’est définitif, les seuls gosses que je supportes c’est Jasper et Monty, les autres je veux juste leur brûler les cheveux.
- Jasper a pourtant dit que tu t’étais éclaté.
- Que dalle, il raconte de la merde. Oublie, le seul que je supporte c’est Monty en fait.
Bellamy le laissa divaguer en continuant de masser ses tempes. Murphy redevint silencieux, les yeux fermés. Les doigts de Bellamy étaient chauds et sans s’en rendre compte, Murphy se mit à somnoler. Quand il ouvrit les yeux, Octavia avait préparé le repas et Bellamy était entrain de murmurer à son oreille :
- Réveille toi John, on mange.
Murphy attrapa le crâne de Bellamy penché vers lui et leva son visage pour embrasser sa bouche. Puis il le relâcha et se leva d’un pas fatigué pour aller manger.

Jasper fit vraiment revivre la journée à Monty qui avait une crise de fou rire sur son lit. Jasper faisait ça tellement bien, il imitait les gosses et leurs mimiques, mais le plus drôle c’était quand il faisait Murphy. Il l’exagérait exprès, et faisait une tête hyper blasée, c’était hilarant.
- Tu as déjà songé à devenir acteur ?
- Mais bien sûr Monty, Jasper Jordan, interprétant le rôle de John Murphy dans le film « Les animateurs », c’est classe ça non ?
Monty applaudit en continuant de se marrer.
- Tu serais mon fan numéro 1.
- Oui, dit Monty. Sans problème. Continue, réclama-t-il.
Jasper s’exécuta, fit la gueule et regarda Monty un moment avec l’air agacé.
- Tu ne me donnes pas d’ordre, je ne suis pas ton chien.
Monty tomba en arrière sur son lit en recommençant à rire :
- C’est tellement ça !
Jasper continua de raconter sa journée, puis vint s’asseoir à côté de Monty.
- Alors et toi ?
Monty lui raconta la sienne.
- Désolé c’est pas aussi intéressant que toi, dit-il.
Mais Jasper avait posé sa joue sur sa main, son bras sur sa cuisse et paraissait l’écouter attentivement.
- Si, tu racontes bien.
- Ce n’est pas aussi drôle.
- Monty dis moi quelque chose.
- Quoi ?
- Pourquoi est-ce que tu penses que je m’ennuie quand tu parles ?
- Je ne pense pas que…
- Pourtant tu t’excuses toujours et tu dis que tu n’es pas intéressant. Je me demande ce que j’ai pu te dire pour que tu penses que ce que j’ai à dire est plus intéressant que ce que tu vas me raconter.
Monty se sentit gêné et regarda ses mains. Jasper se rapprocha, s’asseyant sur ses jambes, tout près de lui, il prit ses mains.
- Tu me vois meilleur que je ne suis, murmura Monty.
- A quel moment ?
- Je ne sais pas…
Jasper garda une main dans la sienne et posa l’autre sur la joue de Monty.
- Pour moi, tu as toujours été la meilleure personne du monde.
- Justement, je ne le suis pas.
Les doigts de Jasper glissèrent sur son visage, puis il attrapa son menton et tira doucement sur son visage pour le rapprocher du sien.
- Qui t’as dit ça ?
- C’est évident. Personne n’a besoin de me le dire.
Jasper lui donna un petit coup, cognant son front contre le sien.
- Monty, je t’aime, tu me crois ?
- Oui.
- Et tu crois que quelqu’un d’aussi génial que moi serais satisfait avec quelqu’un de moins génial ?
- Je… Non…
- Alors tu vois ? Imbécile de Monty. Tu es la meilleure personne du monde, peut-être pas pour les autres, mais pour moi c’est une réalité. Je ne vais pas me réveiller un matin pour réaliser que ce n’est pas vrai, que je me suis trompé pendant toutes ces années. Et quand tu parles, j’ai toujours envie de t’écouter, que tu sois sérieux ou que tu sois drôle. Alors arrête de t’excuser.
Monty acquiesça doucement et Jasper appuya lentement sa bouche sur la sienne. Il se recula à peine pour dire :
- Je t’aime. Je te le dirai autant de fois qu’il faut pour que ça te rentre dans la caboche jusqu’à ce que tu ne doutes plus de toi-même.
Les lèvres de Monty s’étirèrent doucement et sa bouche toujours aussi proche de celle de Jasper il murmura :
- Redis le.
- Je t’aime.
- Encore.
- Je t’aime, sourit Jasper.
- Encore, réclama Monty.
Jasper le poussa sur le lit et s’allongea sur lui, gardant son visage près du sien, sa bouche frôlant la sienne, il répéta :
- Je t’aime, je t’aime, je t’aime…
Douce litanie. Les mots s’enroulaient à l’intérieur de Monty, glissant dans son sang, remontant jusqu’à son cœur pour le transformer en batterie, redescendant dans l’estomac où une colonie de fourmis avait envahis les lieux.
- Je t’aime, je t’aime, je t’aime, continuait de murmurer Jasper.
Les mots atteignaient maintenant la gorge de Monty et ses poumons, bloquant son souffle quelques instants.
- Je t’aime, je t’aime, je suis amoureux de toi…
Monty posa ses mains sur les joues de Jasper pour attirer son visage plus proche de quelques millimètres, afin que leurs lèvres se rencontrent. Elles se connaissaient biens maintenant, mais elles étaient toujours heureuses de se retrouver, elles avaient toujours quelque chose à se partager, à se faire découvrir. Jasper caressait doucement ses cheveux et Monty ses joues, ses cheveux, sa nuque. Quand ils se séparèrent, ils se fixèrent longuement. Jasper posa finalement sa joue sur le torse de Monty :
- Et donc tu me disais que vous aviez rangé les plantes carnivores en différentes catégories…
Monty sourit, ses doigts s’enroulèrent autour des boucles de Jasper, et il reprit l’histoire de sa journée.

xxx

Au cours de la première semaine, Murphy envisagea cent-vingt-sept fois de donner sa démission, cinquante-huit fois de tarter un gosse, seize fois de cogner leur crâne contre un mur, six-cent-quatre-vingt-douze fois il se jura de ne jamais avoir d’enfants.
Cinq fois il se retrouva embarqué dans un jeu sans queue ni tête avec les marmots et Jasper et finit par en rire.
Dix-huit fois il dût torcher le cul dans gosse (cela contribuait à jurer ensuite de ne pas avoir d’enfants).
Deux fois on lui donna un surnom bizarre « Jophy », mais il avait mis un terme à ça avec des menaces très sérieuses « si tu continues de m’appeler comme ça je te vends au croque mitaine et il viendra te bouffer les pieds pendant ton sommeil ».
Zéro fois il rentra le soir sans un mal de crâne.
Et il eut dix dessins, quatre bisous, un « je t’aime bien même si tu fais un peu peur » de la part d’Eliza.
Alors quand la deuxième semaine débuta, Murphy faisait un peu moins la trogne que le premier jour. D’autant plus que Bellamy leur avait conseillé, à Jasper et à lui, de faire un emploie du temps pour la semaine, comme ça ils pouvaient montrer aux enfants ce qu’ils allaient faire. Ce qui ne les empêchait pas de changer les activités prévues par d’autres si les mômes le désiraient. Bellamy les avait également aidé à le planifier.
Plus que de rassurer les gosses, c’était Murphy qui était soulagé de savoir ce qu’ils allaient faire au cours de la semaine, il allait pouvoir se préparer et s’organiser.

Lundi matin, ils commencèrent par dessin, puis jeux de sociétés. Jasper lui proposa de faire deux groupes, Murphy s’occuperait d’un jeu et Jasper d’un autre, et ils s’échangeraient les enfants. Murphy surpris quand ils arrivèrent, certains vinrent se jeter sur lui :
- Jophyyyyyy !
Et lui firent un bisou.
- Ne m’appelez pas comme ça ! Grogna-t-il.
Personne ne l’écouta, malgré les menaces qu’il put lancer. Les enfants avaient adopté ce surnom débile.
- John Murphy c’est trop long à dire, lui lança Madison, puis c’est moche.
- Appelez moi John alors. Jophy c’est ridicule ! Ronchonna Murphy de manière absolument puérile.
- Non c’est mignon.
Puis elle prit tout le monde à témoin en demandant très fort :
- Hein que Jophy c’est mignon ?
Tous les enfants crièrent « oui » en cœur. Murphy aperçu Jasper qui faisait pareil, ça se payerait ça.
- Et pourquoi Jasper il a pas de surnom lui ? Genre Jaja ?
- Non Jasper c’est bien, dit Madison.
- Jaja, c’est marrant, dit Jasper.
Mais tous les enfants continuèrent à l’appeler Jasper. Et avaient définitivement adopté Jophy pour Murphy, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, peu importe la menace.
Dingue comme on s’habituait vite aux choses ceci dit, parce que le soir, après l’activité « jeux dans le jardin », Murphy répondait à chaque fois qu’il entendait quelqu’un appeler « Jophy », sans râler. Sauf pour Jasper, lui il lui mit un coup sur le crâne :
- Appelle moi encore comme ça et je te fais manger de la terre okay ?
- C’est noté Jophy, sourit Jasper.
Murphy lui fit un croche-pied, et Jasper se retrouva le nez sur le sol.
- C’est noté Murphy, répéta-t-il en se relevant et en rigolant.
- Bien. Content de savoir qu’on est sur la même longueur d’onde, ironisa Murphy.

Au final, la journée passa plutôt vite. Ils rentrèrent chez eux avec Jasper. Ils avaient décidé ensemble d’y être au moins un jour sur deux, pour plusieurs raisons et pas forcément les mêmes. Jasper ne voulait pas que Seth se sente trop abandonné, et voulait également vivre dans cette maison avec son frère, partager des moments dans leurs chambres respectives. Murphy était d’accord pour le partage de moments, mais il avait une autre raison (toujours la même) : il ne voulait pas être trop dépendant de Bellamy.
Monty venait la plupart du temps, et ils passaient la soirée tous les trois.
- Tu devrais inviter Bellamy on serait les quatre à la maison. Lui dit Jasper ce soir là alors que Monty venait d’arriver.
- Non, c’est bon. Il y a sa petite sœur et puis on n’est pas obligé d’être toujours collés l’un sur l’autre.
Jasper s’accrocha au dos de Monty :
- Moi ça me va de toujours être collé avec Monty.
Monty acquiesça :
- Pareil.
- Ben pas moi. Ronchonna Murphy.
Seth ne disait rien que Monty vienne, il ne les interdisait pas non plus de dormir dans le même lit avec Jasper. Ce dernier l’aidait parfois à faire le dîner et Seth le remerciait pour ça. Depuis que Wendy n’était plus là, tout paraissait plus calme. Même Murphy avait rendu les armes, appelait Seth « Seth » et répondait à ses questions sans se montrer agressif.
- Votre travail se passe bien ?
- Ouais, répondit Murphy.
- C’est trop génial, dit Jasper. J’adore ce travail.
- C’est une bonne chose, dit Seth. Vous devenez responsable tous les deux, c’est très bien.
- Merci ! Sourit Jasper.
- Ouais merci, fit Murphy en écho.

La deuxième semaine se passa donc plutôt bien. Jophy et Jasper étaient, selon les enfants, les deux animateurs les plus cool du monde. Ca c’était sûrement parce que Jasper avait accepté de faire le cheval et que tous les mômes avaient essayé de lui monter sur le dos.
- Jophyyyy sauve moi, avait crié Jasper.
- Nan. Démerde toi.
- Murphy, s’il te plait.
Murphy avait attrapé un ou deux mômes, et avait finit par se retrouver entrain de faire le cheval aussi. Jusqu’à ce qu’il craque, se relève en poussant un énorme grognement :
- Finis de jouer au cheval, en fait je suis un énorme godzilla et je vais tous vous bouffer.
Tous les gosses avaient hurlé de rire et étaient partis en criant pour se cacher. Jasper avait fait comme les gosses. Julie, la plus petite, qui n’avait pas encore quatre ans, se mit à pleurer quand il l’attrapa :
- Naaaaaaaan je veux pas me faire manger par zizilla !
Murphy l’avait serré dans ses bras.
- Mais non, godzilla ne mange pas les petites Julie dit-il.
- Ah oui ?
- Oui, godzilla il devient ami avec les petites Julie, et ensuite ils deviennent partenaires.
- Tarpenaires ?
- Oui. Ca veut dire qu’on va s’aider. Alors Julie, tu dois m’aider à manger tout le monde d’accord ?
La petite hocha la tête et essuya ses larmes.
- Alors je suis aussi un zizilla ?
- Exactement.
Murphy la reposa au sol et Julie l’imita puis tous les deux ils coururent ensemble après les autres enfants. Julie attrapa Jasper et fit semblant de le manger :
- Noooon godzilla-julie ne me maaaaange paaaaaas, s’il te plait, je te ferai du gâteau au chocolat.
Mais Julie le mangea quand même.
Ou peut-être qu’ils étaient devenus les meilleurs animateurs du monde, quand le vendredi ils avaient fais des jeux d’eaux, profitant de la chaleur, et que ça avait finis en « sautons dans les flaques ». Jasper sautait hyper haut et hyper fort et les gosses étaient morts de rire en passant à côté de la flaque et qu’ils se faisaient complètement éclabousser.
Ils jouèrent aussi avec des pistolets à eau et la salle de bain du centre fut inondée. Murphy et Jasper se firent engueuler par le responsable, parce qu’être animateur c’était pas seulement s’amuser, il fallait qu’ils se montrer plus responsables.
- On a été responsable, dit Murphy.
- Les jeux d’eaux ne sont jamais responsables.
- Par cette chaleur, je ne vois pas en quoi ils pourraient faire mal.
- C’est du gaspillage, et maintenant il va falloir nettoyer la salle de bain. Il y a aussi de l’eau partout dans le couloir.
- On est désolé, on nettoiera, dit Jasper.
- Encore heureux. Fit l’homme.
- Ce n’est jamais qu’un peu d’eau, soupira Murphy. Franchement vous faites des montagnes de pas grand-chose. Ce sont des enfants, ils s’amusent, ils exagèrent un peu, mais péter un câble pour ça, c’est un peu con.
- Pardon ? Je ne vous permets de me parler sur ce ton jeune homme. Votre rôle c’est aussi d’empêcher les débordements, donc à partir de maintenant, je surveillerai les activités que vous proposerez.
Murphy grimaça.
- Génial, on va avoir un flic sur le dos, juste parce que y a de l’eau sur le sol. J’hallucine.
Jasper attrapa son bras, sentant que Murphy commençait à s’énerver.
- C’est bon Murphy, on va nettoyer, et on ne fera plus de jeux d’eaux. Voilà tout.
Murphy tourna les yeux vers Jasper qui lui fit juste un signe de tête pour lui montrer de rester calmer. Murphy laissa tomber l’affaire.
- C’est vous le responsable, dit Murphy, faites comme vous voulez.
Les enfants étaient déjà tous partis. Murphy et Jasper nettoyèrent les locaux, sans se plaindre pour ça. Mais Murphy s’énerva contre « ce connard empêcheur de tourner en rond » :
- Faut le comprendre, dit Jasper, si tous les groupes faisaient comme nous, ce serait vite l’anarchie.
- Ca va, ce n’était pas une bataille de peinture non plus.
- Ca aurait pu être cool, sourit Jasper.
Murphy haussa les épaules.
- Ouais ben j’espère qu’il sera pas trop sur notre dos la semaine prochaine, parce que je vais vite péter un câble.
- Ca ira. On lui montrera que l’on est responsable et il retournera dans son bureau remplir ses papiers. En plus j’ai une super idée pour la semaine prochaine.
- Laquelle ?
- On les déguise et on les maquille. J’ai trouvé du matériel en fouillant les locaux.
- En fait tu adores les déguisements.
- Carrément, admit Jasper en essorant la serpillière dans le seau.
Murphy fit tourner son balai dans ses mains et acquiesça :
- D’accord, on fera ça. Enfin, si c’est assez responsable pour l’autre connard.
Jasper acquiesça.
Ils finirent de nettoyer et rentrèrent chez eux.

Le samedi, Murphy alla squatter chez Bellamy. Ils ne restèrent pas enfermés, il faisait beau alors ils sortirent se balader. Ils s’assirent sur un parc dans un bac en mangeant des granitas. Ils avaient raconté leurs journées de la veille, et Bellamy avait rassuré Murphy en lui disant que lundi tout serait oublié. Le responsable avait sûrement réagi fortement parce que Murphy avait ronchonné :
- T’as fais ton petit merdeux et ça lui a pas plu.
- Mais ça m’a saoulé aussi putain, c’était juste une bataille d’eau.
- Et ça avait inondé la salle de bain, c’est bien de reconnaître qu’on a fait des erreurs, John.
- Genre j’aurais dû courber l’échine alors que ce n’était que de l’eau ?
- Des fois, il faut. Qu’est ce qu’a fait Jasper ?
- Il s’est excusé et il a dit qu’on nettoierait.
- Il est plus malin que toi.
Murphy croisa les bras, l’air vexé.
- Il a compris qu’il suffisait simplement de s’excuser et de nettoyer. Si tu montres ta bonne volonté, ensuite on te fiche la paix.
- Je n’aime pas me plier devant les gens, ronchonna Murphy.
La main de Bellamy se posa sur sa nuque, il sentit ses doigts caresser tendrement ses cheveux.
- Ca je le sais bien, sourit Bellamy.
Murphy posa sa joue contre son épaule et mit la paille de son granita dans sa bouche. Puis ils achetèrent une bouteille d’eau, et Bellamy, après avoir un peu bu, en jeta un peu sur Murphy.
- Puisque tu aimes les batailles d’eau, se moqua Bellamy.
Murphy se jeta sur Bellamy et vida la moitié de la sienne sur sa tête. Bellamy éclata de rire :
- Sale gosse.
- Sale pédophile.
Bellamy le garda contre lui et le souleva du sol, pour le faire tourner. Ses cheveux mouillés lui retombaient dans les yeux, mais il pouvait quand même voir la tête de Murphy, qui semblait se demander ce qu’il lui faisait. Il tourna de plus en plus vite jusqu’à s’arrêter brusquement.
- C’était quoi ça ? Demanda Murphy.
- C’était l’amour tourbillonnant, plaisanta Bellamy.
- Espèce de cinglé.
- Espèce de chieur.
Murphy se mit sur la pointe des pieds et lui vola un baiser, puis tira son tee-shirt pour vider le reste de la bouteille dans son cou. Bellamy frissonna malgré la chaleur, Murphy rit et s’enfuit. Bellamy lui couru après jusqu’à l’attraper, et il vida à son tour sa bouteille sur Murphy.
Ils rirent en se tenant l’un contre l’autre.
- J’adore t’entendre rire, dit Bellamy.
- La ferme sale type romantique.
- Tu es encore plus beau quand tu ris.
- Mais tais toi, tu gâches tout.
- Et ton sourire illumine mes jours.
Murphy leva les yeux au ciel et quand Bellamy ouvrit la bouche pour en rajouter, il l’embrassa pour le faire taire. Exactement ce que cherchait Bellamy.
Ils continuèrent ensuite leur balade, main dans la main, séchant très vite sous la chaleur du soleil.
- Finalement tu t’amuses bien avec ce boulot.
- Mouais, dit Murphy avec mauvaise foi.
- Tu vas finir par t’attacher aux enfants.
- Non.
- Et ensuite tu vas te mettre à pleurer quand tu les verras plus.
- Aucune chance.
Bellamy sourit.
- Et toi avec tes ados ?
- Oui, je vais pleurer, dit Bellamy.
- Mais non, crétin, ça se passe bien ? Ils ne sont pas trop chiants ?
- Pas autant que toi.
- Bell !
- Pardon ?
- Bellamy ! Se rattrapa Murphy.
Bellamy posa sa main libre sur sa bouche en ricanant.
- Tu m’as appelé Bell.
- Ma langue a fourché.
- Bientôt tu me diras des « mon Bell d’amour ».
- Non mais t’as fini ? Tu te fais des films presque aussi nul que ceux que tu regardes Bellamy.
- Essaye pour voir, vas-y, « mon Bell d’amour »
- Mon Bell à qui je vais foutre un coup de pied au cul si tu continues.
Bellamy le décoiffa :
- Tu l’as redis, petite tête.
- Parce que tu m’as forcé. Soupira Murphy.
Bellamy sourit et embrassa sa tempe.
- Morveux.
- Pervers.
Ils échangèrent un regard amusés tous les deux.

xxx

Troisième semaine. Le responsable avait menti, à aucun moment il ne vint surveiller leurs activités. Peut-être que lui donner l’emploi du temps avait suffit à le rassurer sur le fait qu’il n’y aurait pas de bataille d’eaux.
Le mercredi après-midi, ils déguisèrent les gamins. Il y avait pleins de costumes différents, et ils eurent tous le choix de mettre ce qu’ils voulaient. Jasper raconta que lui et « Jophy » s’étaient déguisés en fée et en princesse, une fois.
- Jophy devait être une princesse vraiment flippante, dit Eliza.
- Même pas, fit Jasper, il était adorable.
- Mais il était une princesse qui mangeait les enfants ? Demanda Lily.
- Non.
- Moi je veux pas être une princesse, dit Madison, c’est nulle les princesses.
Murphy acquiesça :
- Et tu veux faire quoi alors ?
- Je veux être un chevalier moi ! Parce que c’est moi qui protège les princesses comme ça.
Murphy fouilla dans les déguisements et lui trouva le déguisement de chevalier.
- Moi je veux être un cloooooooooown, cria Julie.
- Et moi une princesse comme Jophy, dit Sam.
Ils leur trouvèrent les costumes demandés.
Noah, le plus timide du groupe, vint s’accrocher à la jambe de Jasper qui se pencha vers lui.
- Et toi Noah tu veux te déguiser comment ?
Noah ne répondit pas. Jasper dit :
- Tu peux me le dire à l’oreille si tu veux.
Noah acquiesça et vint souffler dans l’oreille de Jasper qu’il voulait se déguiser en chevalier comme Madison. Jasper acquiesça, et il trouva un autre déguisement de chevalier. Il était un peu grand pour Noah, mais en lui mettant, Jasper plia les manches et les jambes du pantalon plusieurs fois.
- Tu es un super chevalier, lui dit-il.
Noah hocha la tête en souriant.
Murphy pendant ce temps s’était occupé de trouver les déguisements des autres. Ensuite ils les maquillèrent. Julie était trop content parce qu’elle fut celle qui fut le plus maquillé, avec Théo et son déguisement d’Harlequin.
Quand ils furent tous prêt, Jasper dessina des moustaches de chat sur le visage de Murphy et sur le sien. Puis ils allèrent s’amuser à faire un tour dans tous les groupes pour montrer leurs beaux déguisements. Les adolescents de Bellamy furent ceux qui accueillirent le mieux les petiots, et du coup, ils goûtèrent ensemble, entre ados et enfants. Murphy en profita pour rester proche de Bellamy. Ce dernier prit sa main dans la sienne à un moment et embrasser rapidement sa joue. Un des enfants les vit et cria :
- Ils sont amoureux ! Bell (tous les ados et enfants l’appelaient comme ça) et Jophy sont amoureux !
Tous les enfants reprirent en cœur :
- Bell et Jophy sont amoureux !
Et les ados s’y mirent aussi. Même Jasper.
- Le bisou, le bisou, le bisou, crièrent-ils tous finalement.
Sauf Julie qui disait :
- Beurk pas de bisou, c’est beurk les bisous !
Murphy embrassa super vite la bouche de Bellamy, et tout le monde applaudit. Madison fut la seule à bouder dans son coin.
Sam demanda à Jasper si lui aussi il était amoureux de quelqu’un.
- Oui, j’ai un amoureux, répondit Jasper.
- C’est un garçon aussi ? Interrogea Théo (qui était toujours avec Sam).
- Oui.
- Les garçons ils ne peuvent pas aimer les garçons, dit Théo, c’est mon papa qui l’a dit.
Sam secoua la tête :
- N’importe quoi, les garçons ils peuvent aimer les garçons, dit-il.
- Nooooon, ils peuvent pas, se fâcha Théo.
Jasper pointa Murphy et Bellamy du doigt :
- Pourtant eux ils sont amoureux.
- C’est vrai, admit Théo. Mais mon papa il a dit ça.
Jasper se tut un instant puis finit par dire :
- Peut-être que ton papa il l’a entendu à la télé et que la télé s’est trompée.
Théo réfléchit à ça, puis hocha la tête :
- T’as sûrement raison Jasper, des fois la télé elle peut se tromper.
Puis il vint souffler à son oreille :
- Parce que moi je crois je suis amoureux de Sam, mais tu lui dis pas d’accord ?
Jasper promis de rien dire. Sam demanda à Théo ce qu’il avait dit à Jasper mais Théo secoua la tête :
- C’est un secret.
Jasper ajouta finalement :
- Les filles peuvent elles aussi aimer les filles.
Et il montra deux adolescentes qui s’embrassaient dans un coin. Théo acquiesça.
- Je l’expliquerai à mon papa, que la télé s’est trompée.
Jasper lui sourit. Sam prit la main de Théo et l’emmena pour reprendre du jus d’orange.
Tout le monde s’amusa, sauf Madison qui continua à bouder dans son coin. Jasper voulu aller lui parler, mais elle lui donna un coup avec son épée en carton. Jasper alla voir Murphy :
- Tu devrais y aller Murphy, elle t’aime bien, elle te parlera.
- Tu trouves qu’elle m’aime bien ? Elle dit toujours que je suis nul.
- Oui, c’est sa manière à elle de t’aimer, allez, va lui parler.
Murphy accepta, et vint s’accroupir près de Madison.
- Alors tu fais la gueule ?
- Tu dis toujours des gros mots Jophy, c’est vraiment pas bien.
- Ca répond pas à ma question.
Madison croisa les bras :
- Tu es vraiment amoureux de Bell ?
- Oui, répondit Murphy en se surprenant lui-même de la simplicité avec laquelle il l’avait dit.
La petite fille se mit à pleurer d’un coup et Murphy paniqua.
- Mais arrête, chiale pas, qu’est ce qu’il y a ? T’a mal quelque part ?
- J’ai mal au cœur, parce que moi je suis amoureuse de toi !
Murphy écarquilla les yeux :
- Mais t’as que quatre ans !
- J’ai quatre ans et demi, et on peut être amoureux à tous les ages !
- Mais tu dis toujours que je suis nul !
- Ouais ben c’était pour pas que tu devines va, idiot !
Murphy soupira :
- C’est pas ma faute, ajouta Madison en continuant de pleurer, c’est parce que tu es très beau et très gentil, même si tu dis pleins de gros mots. Tu fais semblant d’être méchant, mais j’ai bien vu que tu étais gentil moi.
Et bien voilà que Murphy volait le cœur d’une petite fille de quatre ans (et demi), et qu’il ne savait pas du tout comment réagir. C’était une gamine.
- Allez pleure pas Madison, tu en trouveras un autre d’amoureux. Un juste pour toi, et lui il ne dira pas de gros mots.
- Tu crois ?
- Bien sûr. Tu verras.
- Mais moi c’était toi que j’aimais.
- Je sais, mais je suis trop âgé pour toi, tu n’as pas envie d’épouser un vieux quand même ?
Madison soupira :
- C’est vrai que tu es très vieux.
Murphy lui sourit.
- Alors tu vois ?
Elle finit par sécher ses larmes et hocha la tête.
- Je peux quand même te faire un bisou ?
Murphy hocha la tête, et la petite embrassa sa joue, puis elle alla jouer avec les autres. Jasper ricana quand il revint vers lui et Bellamy :
- Tombeur.
- Tu savais ? Demanda Murphy.
- C’était plutôt évident. Dit Jasper.
Murphy haussa les épaules et Bellamy reprit sa main.

Le jeudi, après le repas, quand Murphy revint dans la pièce commune des mômes, il n’y avait personne. Murphy se demanda si Jasper les avait emmené dans le jardin. Il fit quelques pas dans la pièce pour aller voir par les fenêtres, puis il entendit Jasper crier :
- Maintenant.
Et Murphy se reçu tout un tas de confettis dans la tronche alors que dix gamins (onze en comptant Jasper) se mirent à gueuler en cœur :
- Joyeux anniversaire Jophy !
Murphy eut le droit à pleins de bisous et de câlins, et des dessins très moches de Bob l’Eponge, de la part de tous les enfants. Jasper était persuadé qu’ils finiraient tous dans la boite à gâteaux. Jasper lui fit aussi un bisous sur la joue.
- Joyeux anniversaire petit frère.
Murphy grogna. Jasper lui offrit un porte clé Bob l’Eponge, un faux diplôme pour « le meilleur frère du monde » et une grenouille en peluche :
- Pour que tu ne sois jamais séparé de tes cousins.
Murphy lui avait fait bouffer la peluche, mais ensuite l’avait gardé avec lui et l’avait appelé « Jaja-le-casse-pied ».
Bellamy avait emmené ses ados pour fêter son anniversaire. Lui, il lui avait offert un livre de fantasy et une montre (Bob l’Eponge).
- A force, je vais devenir une vitrine Bob l’Eponge, j’aime d’autres trucs aussi.
- Elle te plait pas ? Demanda Bellamy avec un petit air triste.
Murphy accrocha la montre à son poignet :
- Je l’adore, elle est parfaite, merci.
Bellamy eut l’air heureux et ils s’embrassèrent sous les « ouhouhouhou » des enfants et des adolescents.
Le soir ils remangèrent du gâteau chez Bellamy. Octavia lui offrit un tee-shirt avec un squelette. Et Monty lui offrit des… fleurs.
- T’es sérieux Monty ? T’as vu ma gueule ? Des fleurs ?
- Ce n’est pas une fleur, c’est une plante carnivore. La Dionea muscipula, ou appelé plus communément l’attrape-mouche de Vénus.
Le regard de Murphy changea complètement :
- Génial, dit-il. Ton cadeau est carrément le meilleur Monty.
Monty eut l’air ravi et Jasper embrassa sa joue pour le féliciter d’être un tel génie. Monty expliqua ensuite à Murphy comment s’occuper de la plante et celui-ci écouta attentivement et enregistra les informations. Du coup Monty parla un peu plus de la plante en question, et tout le monde se mit à l’écouter avec intérêt. Jasper passa son bras autour de son épaule et caressa celle-ci du bout de son pouce. Murphy finit par demander :
- T’as déjà songé à être prof Monty ? Si c’était toi qui faisais cours, personne ne dormirait.
Monty rougit et haussa une épaule.
- Je ne sais pas, je n’ai pas vraiment songé à plus tard. Je voudrais juste faire un truc qui mélange mécanique et plantes.
- Comme construire des plantes mécaniques ? Demanda Octavia.
- Ou des objets qui se serviraient des plantes pour certaines options.
- La classe, dit Jasper.
Monty devint silencieux et Bellamy proposa à tout le monde de reprendre du gâteau.

Finalement, même Seth eut un cadeau pour Murphy. C’était Jasper qui lui en avait parlé et qui lui avait soufflé l’idée. Il allait payer le permis à Murphy. Celui-ci pourrait donc désormais conduire sans avoir à craindre de se faire attraper.

Cette troisième semaine passa donc à une vitesse folle. Il n’en restait plus qu’une, la quatrième serait aussi la dernière. Jasper et Murphy avait prévu de faire un petit spectacle pour les parents, pour la fin, avec un goûter. Les ados de Bellamy avait voulu participer, et la quatrième semaine, ils firent pleins de trucs tous ensemble avec les petits. Les ados étaient hyper motivés, et faisaient participer les petits dans leurs pièces. Les gosses adoraient et y mettaient beaucoup de volonté. Même Noah accepta de participer un peu au spectacle malgré sa timidité.
Murphy, Jasper et Bellamy étaient appelés partout, dans tous les côtés. Si bien qu’aucun des trois ne vit le temps passer.
Vint le dernier jeudi. Jasper se sentit vraiment très mal tout le jeudi soir, et Monty passa beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps à caresser son dos pour le consoler.
- Je m’amuse trop bien, quand je pense qu’après demain, ce sera fini et qu’on ne les verra plus.
Monty n’avait pas trouvé quoi lui dire pour le consoler, mais à force de caresses, de câlins et de bisous, Jasper avait fini par être moins triste.
- Je t’aime Monty, tu es le meilleur pour consoler, je me sens mieux. J’aurai pleins de courage demain.
- J’ai demandé pour finir plus tôt, je viendrai voir votre spectacle, assura Monty.
Jasper en fut vraiment heureux.

Et voilà. Dernier vendredi. Les heures furent comme des secondes. Aussi bien pour Jasper, que Murphy, que Bellamy. Quand Monty arriva, Jasper vint le prendre dans ses bras et l’embrassa.
- C’est l’amoureux de Jasper, cria un enfant.
Et tous les enfants vinrent dire bonjour à l’amoureux de Jasper. Une ado taquina Jasper e lui disant :
- Il est trop beau ton mec, t’as trop de la chance.
- Je sais, dit Jasper tout fier en passant un bras autour de Monty.
Puis ils se séparèrent, il y avait encore des préparatifs de dernières minutes pour le spectacle.
Spectacle qui fut un franc succès. Ils furent grandement applaudit, et les parents vinrent leur parler pour les remercier. Il y avait un goûter pour tout le monde ensuite.
Le responsable était là, et félicita Jasper et Murphy pour leur investissement.
- Si vous voulez revenir travailler les mercredi et les samedi, pendant la rentrée, vous êtes les bienvenus.
Jasper et Murphy se regardèrent, et ils acceptèrent. Tous les deux.
- Je pensais pas que tu dirais oui Murphy, dit Jasper quand le responsable s’éloigna.
- Je ne pensais pas que je dirais oui moi-même.
Puis petit à petit, les enfants partirent. Ils vinrent tous embrasser Jasper et Murphy. Julie pleura en disant qu’elle ne voulait pas partir et s’accrocha à Jasper.
- Nan, Jasper et Jophy y vont pu être là après.
Jasper sentit les larmes lui venir et dût faire un effort incommensurable pour se retenir de pleurer à son tour. Il dit au revoir à Julie, et à tous les autres. Madison dit au revoir a Jasper puis prit Murphy dans ses bras.
- John Murphy c’est pas si nul comme prénoms, mais Jophy c’est mieux.
- Madison, c’est un chouette prénom aussi.
Elle embrassa sa joue puis elle s’en alla.
Quand tout le monde fut partit, Jasper craqua et fondit en larmes. Monty qui l’avait sentit venir, était déjà là pour le serrer dans ses bras et le consoler.
Bellamy passa son bras autour de Murphy. Ce dernier n’avait pas envie de l’admettre, mais lui-même se sentait vide et triste.
- C’est fini, murmura-t-il.
- Il paraît que vous revenez travailler à la rentrée. Dit Bellamy pour le consoler.
- Oui.
Murphy laissa Bellamy le prendre contre lui. Il appuya son visage contre son épaule, très fort, pour que personne ne voie que ses yeux étaient humides. Ce con de Bellamy avait eut raison, voilà, il pleurait. Mais il ne lui fit pas de remarque, il se contenta de le garder longuement contre lui.
Ensuite ils rentrèrent tous les deux ensemble chez Bellamy. Jasper restant avec Monty.

xxx

Murphy resta d’humeur un peu nostalgique toute la soirée. Octavia n’était pas là, elle était chez Lincoln, puisque le lendemain elle partait avec lui. Les quatre partaient le dimanche de leur côté.
- Alors, ça ne t’a pas donné envie d’avoir des enfants ? Demanda Bellamy.
- Non, je ne veux pas de gosse.
Bellamy joua, du bout son doigt, avec une tâche d’humidité sur la table.
- Hmmm.
Murphy fronça les sourcils :
- Pourquoi ? Toi t’en veux ?
- Ben j’aimerais bien.
- T’as pas eu assez de t’occuper toute ta vie de ta petite sœur ?
Bellamy haussa les épaules :
- J’ai pas dis que je voulais des enfants tout de suite, mais j’aimerais bien, plus tard.
- Mais on en ferait quoi ?
- On les élèverait.
Murphy eut l’air absolument horrifié. Bellamy soupira :
- Je me demande si je ferais un bon père.
- Bien sûr que oui, pourquoi t’en doute ?
- Je sais pas. J’ai pas vraiment eu d’exemple alors…
- T’as pas besoin d’exemple. Tu seras un bon père point final. Heureusement d’ailleurs, parce que compte pas sur moi pour en être un. Je ne veux pas de gosse.
Bellamy se frotta le front :
- Bon, de toute façon on a le temps d’y réfléchir non ? Tu changeras peut-être d’avis avec le temps.
- Ca m’étonnerait. Mais avec le temps, on sera peut-être même plus ensemble.
Bellamy eut l’air triste, mais lui sourit :
- Ouais t’as raison, on sait pas.
- Non, on ne sait pas. Lui dit Murphy.
Ils se regardèrent, orbe bleu gris d’orage, contre puit sans fond. Bellamy était d’une beauté banale, bruns, yeux marrons, rien qu’on pourrait relever de significatif, sauf peut-être ses tâches de rousseur. Et pourtant Murphy avait flashé sur lui quasiment au premier regard. Sa taille ? Ses muscles ? Non autre chose.
Cette façon qu’il avait de regarder, comme s’il visait directement l’âme. La douceur qui s’échappait de lui, mais qui pouvait se transformer en dureté d’un seul froncement de sourcils. Ses cheveux en pagailles, qui retombaient parfois dans ses yeux, sans retirer la puissance de son regard pour autant. Son sourire (avec cette bouche tellement attirante), ses tâches de rousseur (encore). Ce n’était pas seulement son physique, c’était tout ce qu’il y avait derrière. Sa gentillesse, son tempérament (je me laisse pas faire mais je suis quand même tout coulant), ses manières de gros nounours, son côté grizzli, son côté aidant, sa tendresse, ses colères, ses taquineries, son intelligence. Cette façon de s’emporter parfois pour des petites choses et de rester hyper calme pour des trucs plus graves. Ses défauts, ses qualités. Son amour pour un petit merdeux. Voilà tout ce qui faisait sa beauté.
Murphy secoua la tête, se leva et se jeta à son cou.
- On ne sait pas, répéta-t-il, mais on fera en sorte d’être encore ensemble.
Il sentit le sourire de Bellamy quand sa bouche se posa sous son oreille.
- Oui.

xxx

Samedi, Jasper aida Monty a préparer ses affaires, puis Monty aida Jasper a préparer les siennes (et heureusement, parce que Jasper avait pris beaucoup de livres de chimie, de produits divers et inutiles, mais pas assez de pantalons).
- Mais tu es sûr qu’on ne prend pas le Cyclohexane, ça peut toujours être utile.
- Non Jasper, ce ne sera pas utile. Du tout. Je suis même persuadé qu’on n’en manquera pas du tout.
- Bon. Dommage.
Monty n’avait aucune idée de ce qu’il aurait voulu faire avec ça, mais ils reposèrent tous les produits dans le placard de Jasper.
Murphy vint préparer ses affaires aussi. Il avait été obligé de se racheter une valise, il en avait pris une noire. Il hésita devant la boîte de gâteaux. La prendre, ou ne pas la prendre ? Est-ce qu’il en aurait franchement besoin ? Mais en même temps, s’il la laissait là et que la maison explosait ? Combien y avait-il de risque pour qu’une maison explose ? Surtout sans la présence de Jasper dedans ? Et si un voleur venait ?
Mais qui volerait une boîte de gâteau franchement ?
Murphy décida de la laisser ici.
Il demanda à Seth de s’occuper de sa plante carnivore, lui donnant les informations que Monty lui avait donné en premier lieu.
Bellamy mit dans sa propre valise des bouquins et des fringues. Il glissa une photo d’Octavia dans son portefeuille et tant pis si ça le faisait passer pour un frère poule. Elle lui manquait déjà mais l’avait appelé tout à l’heure pour dire qu’ils étaient arrivés avec Lincoln, qu’elle avait déjà commencé à rencontrer des gens de sa famille et que tout se passait bien. La discussion avait été assez rapide, et ensuite le silence avait prit place dans tout l’appartement. C’était vraiment étrange de partir sans Octavia.
Monty les conduisit tous les trois jusque chez Bellamy où ils dormiraient pour partir très tôt le lendemain matin. Seth leur avait souhaité de bonnes vacances, et avait donné de l’argent à Jasper et Murphy. En plus de leur paye.
Les parents de Monty avait eux même participé pour les aider à tout payer, comprenant bien que Bellamy devait déjà gérer pas mal de choses à lui tout seul, et que le salaire des trois adolescents en plus ne seraient pas suffisant.
- Toi et Jasper avez eu des très bonnes notes à vos examens, c’est un peu notre cadeau. Avaient-ils donné comme explication.

Le soir ils mangèrent des pizzas, puis ne se couchèrent pas trop tard. Monty et Jasper eurent le droit de squatter la chambre d’Octavia, à condition qu’ils restent sages. Monty avait rassuré Bellamy.
Murphy et Bellamy s’étaient simplement allongés l’un contre l’autre, avaient discuté un peu et s’étaient endormis.
Et puis le lendemain, ils avaient pris la voiture de Monty (plus grande et plus pratique), même si c’était Bellamy qui conduisait, et ils étaient partis.
Le début de leurs vacances ensemble.

A suivre.
Swato
Swato
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Punaise c'était tellement trop beauuuuuuu <3 *o*

Tu le sais, j'ai commenté au fur et à mesure, j'ai passé les 3/4 à rire comme une baleine, j'adore toujours autant la relation Jasper/Murphy, ils se complètent hyper bien et ils sont tordant à deux.
En plus les mettre avec des gosses c'était une trop bonne idée, j'ai adoré comment les gamins accrochent direct avec Jaspy et se méfient de Murphy (je suis sur que John Murphy il tue des gens ptdrrrrr :'D)

Bref <3
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