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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (23)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (23) Empty
MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (23) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (23) Icon_minitimeDim 17 Avr - 12:40

Fandom : Les 100
Prompt : Je fais mumuse avec ma chaise qui roule...
Note : Jonty beaucoup beaucoup, un tout petit brin de Murphamy, et beaucoup beaucoup de Murphy/Jasper. Il ne se passe vraiment que dalle dans ce chapitre, c'est moche. J'ai pas relu.

***

23. Le meilleur frère du monde.

Murphy se rappelait vaguement du foyer. Il se souvenait surtout du silence dans lequel il était plongé, son mutisme et son incapacité à parler ou même à vouloir parler. Il se souvenait de la haine, de la sienne, de celle des autres, pour cet endroit, la vie, le monde en général. Il se souvenait des coups qu’il avait donné et qu’il avait pris en échange, des bagarres, des insultes.
- Je t’aime pas toi, ta façon de nous regarder comme si on était de la merde, et de te taire.
Il se souvenait de ses premières paroles, de ses sarcasmes balancés avec rage, moquerie, et haine toujours haine. Il se rappelait de ce psy qui pensait le connaître et qui ne savait rien du tout.
- Tu es toujours en colère John, en colère contre toi-même de ne pas avoir pu aider ta mère.
Qu’est ce qu’il en savait lui ?
Est-ce qu’il avait vécu sa vie ?
Il se rappelait de la prostitution. « J’ai acheté du shit, suce moi et je t’en file ».
Il se souvenait de la douleur.

Et du silence encore.
Surtout du silence.

Murphy pensait rester emmuré à l’intérieur de ce silence, incapable de parler que par rage et haine, pour blesser, pour se moquer, pour éloigner. Même en arrivant dans la famille d’accueil, il pensait que ça ne changerait rien.
Mais il y avait Jasper et Jasper était drôlement bruyant.
Il ressemblait au vent, calme, doux, puis se transformait en tempête, en ouragan, foutait le bordel tout autour de lui, et redevenait tranquille aussi brusquement qu’il avait tourbillonné. Jasper était inconséquent, égoïste, curieux, fouineur, fouteur de merde. Il parlait sans réfléchir et réfléchissait sans se taire. Pour Murphy c’était comme s’il lui avait sans cesse hurlé dans les oreilles pour le faire réagir, pour remplir le silence de bruits, il était épuisant, incompréhensible et désagréable. Jasper le poussait à ses extrémités, il le faisait sortir de ses gonds, péter des câbles tellement fort qu’il n’y avait plus de silence, que de l’agitation.
Puis Jasper revenait, tout caressant, souriant, douce brise s’infiltrant dans le système nerveux de Murphy, pour redevenir un ouragan et tout envoyer balader, lui faisant sauter tous les plombs.
Jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que Murphy laisse tomber.
Viens, entre si tu veux, de toute façon tu es déjà là.
C’était une façon violente de rentrer dans la vie de quelqu’un de silencieux, mais Jasper avait pris de l’importance. Pas seulement en tombant de l’escalier. Pas seulement en lui pardonnant. Murphy n’arrivait plus à imaginer la maison sans Jasper. Sans sa chambre en bordel et les photos qui s’accumulaient sur le mur, sans Jasper qui entrait dans la chambre de Bob l’Eponge sans frapper, s’incrustait, parlait à tort et à travers, puis riait pour rien avant de repartir. Sans Jasper qui squattait le canapé sans vouloir changer de chaîne, sans Jasper qui faisait des expériences à deux heures du matin, sans Jasper qui l’appelait « frérot », sans Jasper pour l’agacer. C’était devenue une constante pour lui, Murphy avait prit l’habitude de le voir passer en coup de vent, ou de le voir se poser et rester, et la maison ne serait plus faites que de vide sans ce courant d’air.
Il ne se sentait pas chez lui.
Mais Jasper rendait l’endroit agréable.
Un endroit où rentrer.
Différent de l’appartement de Bellamy qui restait pour le moment l’appartement de Bellamy et de la petite sœur.

Murphy ne détestait pas Wendy, ni Peter Pan, ils lui étaient aussi indifférents que deux inconnus qu’il aurait croisé dans la rue. En moins poli, il s’en foutait comme de sa première pipe. Sauf que Jasper rendait supportable l’endroit.
Et s’il avait été complètement honnête, il aurait dit que ça le faisait chier de voir Jasper souffrir pour une connerie aussi bidon que foutre le feu dans la cuisine. Ca avait même été plutôt drôle, à bien y repenser. Ca le faisait chier de voir Jasper souffrir.
Murphy ne voulait pas qu’il parte.

Alors il allait devoir agir.

xxx

Monty avait disparu. Jasper ne comprenait pas trop ce qu’il venait de se passer. Il posa sa main sur sa joue, maintenant que Monty était partit et avait enlevé sa main, elle était toute froide. Il avait bien aimé que Monty pose sa main sur sa joue, il aurait bien voulu qu’il ne s’en aille pas aussi vite et qu’il garde sa main sur sa joue. Maintenant Jasper était tout seul et avait envie de pleurer parce que même Monty l’avait abandonné. Il avait envie de rire aussi parce qu’il avait embrassé la bouche de son meilleur ami et que ça lui paraissait vraiment drôle. Il décida de faire les deux, pleurer et rire en même temps.
Soudain la portière du côté du volant s’ouvrit.
- Monty ?
- Non. Répondit une autre voix.
Jasper essuya ses larmes et vit Murphy s’asseoir devant le volant.
- Le prince grenouille !
- Pardon ? Demanda Murphy.
- C’est comme ça qu’on t’appelait avec Monty, quand on ne t’aimait pas.
Jasper rit tout seul sans se préoccuper du fait qu’il agaçait sérieusement Murphy. Ce dernier alluma le contact.
- Tu as ton permis ?
- Non. Répondit Murphy.
Jasper rit de plus belle.
- Alors tu vas conduire cette voiture sans permis. Tu es trop drôle.
- Jasper rends moi un service.
- Quoi ?
- Ferme ta gueule.
Mais Jasper était alcoolisé et ne se tut pas.
- Allez wouhou on va où monsieur sans permis ? On pourrait aller voir les éléphants.
- Je range juste la voiture dans le garage, calme toi.
Jasper hocha la tête.
- Je vais te guider.
Mais Murphy se débrouilla très bien tout seul. Ce n’était pas la première fois qu’il conduisait. Il avait déjà piqué une voiture du foyer une fois, pour essayer de fuguer. Conduire ce n’était pas si difficile, surtout avec une boite automatique.
Une fois la voiture garée il sortit de la voiture et Jasper se remit à pleurer. Jusqu’à ce que la portière de son côté s’ouvre :
- Pourquoi tu chiales ?
- J’ai cru que toi aussi tu m’avais abandonné.
- Descend de là crétin, et va te coucher.
Jasper sortit de la voiture tant bien que mal, atterrissant à quatre pattes sur le sol du garage. Au lieu de se remettre sur ses pieds il commença à avancer comme ça, Murphy roula des yeux, choppa son bras et le força à se remettre debout.
- Doucement ! Cria Jasper. Ca tangue.
- Fais moins de bruit abruti, tu vas réveiller Wendy et Peter Pan.
- Y a personne qui s’appelle Peter Pan ici.
- Seth.
- Aaaaah tu parlais de lui, fit Jasper à tue tête en éclatant de rire.
- Je t’ai dis de faire moins de bruit, ou je t’assomme.
- D’accord je vais chuchoter, dit Jasper sans chuchoter.
Murphy soupira, le poussa hors du garage jusque dans la maison. Jasper commença à chanter et Murphy lui fila un coup de genoux au cul.
- Je veux pas de fesser, chouina Jasper, je suis trop grand maintenant.
- Alors ferme là.
Jasper réussit à se la boucler une fois dans la maison, mais trébucha sur le paillasson de l’entrée et se péta la figure. Murphy l’aida à se relever alors que Jasper riait et pleurait en même temps.
- T’es un vrai chouineur, souffla Murphy.
Il réussit à l’emmener jusque dans sa chambre, mais Jasper ressortit aussitôt :
- Faut vraiment que j’aille pisser.
Murphy soupira, attendit Jasper à la sortie des toilettes et le choppa pour aller le coucher. Jasper s’assit sur la chaise devant le bureau au lieu de se mettre sur son lit, puis il se remit à crier :
- Regarde ! Je fais mumuse sur ma chaise qui roule !
- Cette chaise n’as pas de roulette, double crétin d’abruti, s’énerva sérieusement Murphy tout en chuchotant. Maintenant déshabille toi !
Jasper s’exécuta, il enleva son pantalon, ses chaussettes et son pull.
- Et maintenant couche toi et dors.
Jasper se mit dans son lit et Murphy le roula sur le côté, puis remonta la couette sur lui.
- Tu me chantes une berceuse ?
- Va crever.
- Tu me racontes une histoire ?
- Va te faire foutre.
Jasper fit la moue et Murphy s’accroupi près du lit et souffla :
- Il était une fois un abruti qui était stupide et quand vint l’heure de dormir, le crétin fit un bon gros dodo de débile. Bonne nuit.
- Elle était nulle ton histoire, râla Jasper.
- Je t’emmerde, tu voulais une histoire, tu as eu une histoire, maintenant ta gueule et dort.
- Y avait même pas de bisou dedans.
- On s’en fout putain.
- Tout à l’heure j’ai embrassé Monty. Sur la bouche.
- Et ben, il était temps.
- Mais non, c’était un accident.
- Dommage. La prochaine fois arrange toi pour que ça ne soit pas un accident. Maintenant dors.
Jasper ferma les yeux et Murphy vint passer ses cheveux derrières ses oreilles.
- Merci frérot, marmonna Jasper.
- On n’est pas frère, andouille.
Murphy resta avec Jasper le temps qu’il s’endorme, puis se redressa et quitta la chambre.
Ce type l’épuisait.
Et pourtant Murphy se sentait vivant.

Murphy s’allongea sur son propre lit. Il avait bien fait d’attendre Jasper.
Il avait expliqué à Bellamy que suite à l’incendie, il préférait rentrer le soir afin de surveille si Jasper revenait. Bellamy avait compris et l’avait toujours raccompagné.
- Je ferais la même chose pour ma sœur, avait commenté Bellamy.
- Jasper n’est pas mon frère.
- Non, c’est sûr, je n’ai pas dis le contraire.
Ce samedi soir, la vieille voiture de Wendy et Seth avaient disparu, et les deux adultes avaient pété un câble en pensant qu’on leur avait volé.
- Jasper a dû la prendre, fit Murphy.
- Sans nous demander la permission ? S’énerva Wendy.
- C’est vous qui lui avez dit qu’il pouvait la prendre quand il voulait non ?
- C’est vrai mais il n’est plus revenu depuis l’incendie et…
Murphy la fusilla des yeux.
- Et vous ne l’avez pas appelé pour qu’il revienne.
Ces deux là le fatiguaient. Particulièrement Wendy qu’il trouvait de plus en plus virulente.
Pourtant il leur avait parlé, dès que Jasper s’était barré à moitié à poil dans le froid de la nuit, il avait appelé Monty pour s’assurer qu’il serait là pour l’autre abruti. Puis il avait déboulé dans la piaule de Seth et Wendy et avaient allumé la lumière. Murphy n’était absolument pas diplomate, il était cynique, sarcastique, ironique, mais discuter pour convaincre ce n’était pas son truc. C’était peut-être pour ça qu’il avait commencé la discussion par :
- Jasper s’est barré à moitié à poil dehors, s’il choppe la mort, je vous butte.
Ce n’était peut-être pas les bons mots à utiliser pour mettre à l’aise pour une conversation. D’ailleurs Wendy avait commencé à s’énerver, mais Murphy l’avait coupé :
- Et il n’a jamais fumé de joint, c’était moi. Il a dit ça pour me protéger, parce qu’il est un peu con, et qu’il ne me déteste pas assez. Donc, c’est pas la peine de le foutre dehors.
- Ce n’est pas que ça, avait fait Seth plus calmement que sa femme, il vous a mis en danger tous les deux avec ses expériences.
- Je suis tout autant en danger en traversant la route tous les jours. Là au moins c’était marrant, avait rétorqué Murphy sincère.
- Tu trouves ça marrant, avait crisé Wendy, la cuisine est foutue, je ne vois pas en quoi c’est drôle.
- Donc vous vous foutez qu’on aille bien, y a que la cuisine qui compte. Nos vies humaines ont moins de valeur pour vous que votre frigo, je note.
- Ce n’est pas ce que l’on dit, corrigea Seth, vous allez bien et heureusement, mais Jasper a quand même fait des dégâts et ce n’est pas aussi simple.
Murphy avait roulé des yeux :
- Jasper est un fouteur de merde, et alors ? Vous vous attendiez à quoi ? Qu’on soit des putains d’anges obéissants à tout ce que vous dites ?
Seth s’était frotté les cheveux, fatigué.
- Non, on se doutait que ce ne serait pas facile, mais il y a des limites.
- Tu sais combien ça coûte de refaire une cuisine ? Et si la prochaine fois c’était la maison entière ? Avait insisté Wendy.
- On vous paye pour nous garder, utiliser cet argent pour votre foutue cuisine. Mais arrêtez de nous prendre pour des valises. Jasper est un être humain, pas le plus malin qui soit, mais avec des sentiments. En plus ce débile vous prend pour ses parents, sa famille. Comment vous vous seriez senti si un jour vos parents vous avais dit « bon ben tu n’es pas assez bien pour nous, dégage » ?
Wendy et Seth s’étaient regardés et Wendy avait dit :
- Mais nous ne sommes pas ses parents.
- Et ça vous donne le droit de le traiter comme un objet dont on se débarrasse quand il ne nous plait plus ?
Murphy s’était tenu debout devant eux, allongés sur leur lit, et les avait regardé comme s’ils n’avaient pas été mieux que de la merde pour lui. Répugnant. Puant. Ses yeux gris remplis de dégoûts et de colère. Seth avait fini par lever les bras au ciel :
- J’imagine qu’on va le garder !
Wendy avait pincé les lèvres. Seth avait ajouté :
- Vous êtes forts pour vous défendre entre vous. C’était lui qui nous avait convaincu de te garder quand on pensait que tu étais trop violent.
Il avait souri.
- C’est bien que vous vous entendiez aussi bien.
Murphy avait haussé les épaules :
- On ne s’entend pas aussi bien que ça, mais votre maison craint moins quand il est là.
Puis il avait fait demi-tour, avait quitté la pièce – sans éteindre la lumière – et avait fermé la porte.
Le problème avait été réglé, mais Wendy cherchait sans arrêt la petite bête. Elle devait drôlement y tenir à cette putain de cuisine.
En tout cas puisque la voiture avait disparu, Murphy avait été sûr qu’elle réapparaîtrait, et Jasper avec elle. Il s’était donc installé dans le salon et avait attendu.

Le lendemain matin, quand il se réveilla, Jasper enfouit son visage sous son oreiller comme si ça pouvait calmer la migraine qui lui vrillait les tympans. Ce n’était pas qu’une gueule de bois, il le sentait. Il finit par se traîner hors du lit, rampant presque jusqu’aux toilettes pour vomir. Il se souvenait de la veille mais son mal de crâne l’empêchait pour le moment d’y penser. Il vomit plusieurs fois, puis rampa de nouveau jusqu’à son lit, se recoucha et essaya de se rendormir.
Quand il ouvrit les yeux pour la deuxième fois, il sentait que c’était l’après-midi. Jasper se frotta les cheveux, il se sentait à peine mieux, il se leva, traînant des pieds pour aller de nouveau jusqu’à la salle de bain. Il vida sa vessie cette fois-ci, puis se brossa les dents. Il avait une sale gueule, ses cheveux étaient tout emmêlés et les traits de son visage étaient tous tirés. Sans parler de ses yeux de pandas, dût à des énormes cernes. Il chercha un truc contre les maux de tête dans l’armoire à pharmacie et se prit une aspirine.
Quand il sortit de la salle de bain, il croisa Murphy dans le couloir, qui sortait de la chambre de Bob l’Eponge.
- Ouh on dirait que tu es passé sous un camion, se moqua-t-il.
- C’est l’impression que j’en ai. Marmonna Jasper.
Il descendit les escaliers, Murphy à sa suite. Wendy et Seth étaient dans le salon et regardaient la télé. Jasper se rendit sur la pointe des pieds dans la cuisine, il n’avait pas envie de leur parler alors que ses neurones n’étaient pas tous connectés. Puis il se souvint qu’il n’y avait plus de cuisine et soupira.
- Ils ont racheté un frigo et l’ont mis dans le garage. Lui dit Murphy.
Jasper le suivit jusque dans la garage et se servit un yaourt au chocolat, attrapa une cuillère dans un endroit où ils avaient rangé les couverts, puis il s’assit par terre. Murphy se posa sur le capot d’une des voitures.
- Tu te souviens d’hier soir ? Demanda Murphy.
- Oui, mais je préférerais avoir oublié. Octavia m’a largué.
- Ce n’est pas comme si ça marchait vachement entre vous.
- Merci. Marmonna Jasper. Je sais que je ne suis pas un garçon assez bien pour elle.
- Bon ben si tu le sais, fit Murphy.
Jasper ronchonna :
- J’ai envie d’être seul là.
Murphy resta quand même avec lui. Jasper mangea son yaourt en raclant sa cuillère contre les parois avec énervement.
- Je sais qu’elle est parfaite, elle est belle, intelligente, drôle et sympa en plus. Et moi… Je suis juste moi. Mais c’était vraiment bien de sortir avec elle, et j’avais envie de rester avec elle.
Murphy dit :
- Tu sais, elle n’est pas un trophée.
- Je sais, la ferme. Je l’aimais vraiment.
- A l’imparfait ?
- Toi, je te déteste et au présent.
Murphy ricana.
- T’as des manières tordus d’essayer de me remonter le moral, bouda Jasper.
- Je n’essaie pas.
Jasper se leva pour prendre un autre yaourt au chocolat et se rassit.
- Je déçois tout le monde au final. Seth et Wendy, Octavia et même Monty. Il était hyper énervé hier soir parce que je lui ai mentis et que j’ai fais ça sans lui.
- Tu as le droit de faire des choses sans lui.
- Oui, mais je lui ai menti, il avait vraiment l’air furieux.
Murphy observa ses ongles d’un air amusé :
- Tu ne comprends vraiment rien Jasper.
- Ouais je sais, je suis un idiot.
- Ca c’est clair.
Jasper poussa un râle exaspéré et se concentra sur son yaourt, bien décidé à ne plus parler à Murphy. Celui-ci laissa ses pieds tomber sur le sol et vint se mettre à côté de Jasper, il lui prit la cuillère des mains et la plongea dans le yaourt.
- Pour Seth et Wendy c’est réglé, ils te gardent. Dit-il avant de mettre la cuillère dans sa bouche.
- Ah bon ?
Murphy hocha la tête, la cuillère toujours dans la bouche.
- Tu es sûr ?
Murphy retira la cuillère et la replongea dans le yaourt.
- Sûr de sûr.
Puis la remis dans sa bouche. Jasper attrapa le manche de la cuillère et la sortit de force de la bouche de Murphy.
- Comment tu le sais ?
- Une intuition.
Jasper fronça les sourcils, et termina son yaourt avant de demander :
- Tu leur as parlé ?
Murphy se releva sans répondre. Jasper se redressa d’un coup, comme un ressort, malgré sa gueule de bois et le suivit :
- Tu leur as parlé ? Insista-t-il.
Murphy marchait les mains dans les poches, sortant du garage, il finit par hocher la tête. Jasper le vit et se mit d’un coup à courir vers lui et lui sauta dessus pour le prendre dans ses bras. Alors qu’il tenait le yaourt d’une main et la cuillère de l’autre. Il faillit faire basculer Murphy – qui ne s’y attendait pas du tout – en avant.
- Tu es le meilleur des frères !
- Je ne suis pas...
- Merci merci merci ! Le coupa Jasper en le serrant vraiment fort contre lui.
Murphy soupira :
- Lâche-moi maintenant.
Jasper finit par s’exécuter. Murphy recommença à avancer tandis que Jasper gueulait dans son dos :
- Merci !
Murphy rentra dans la maison, avec un petit sourire en coin.
Jasper finit son yaourt et rentra à son tour. Il alla droit dans le salon pour discuter avec Wendy et Seth. Une très longue discussion où ils parlèrent de ce qu’il avait fait et où Jasper expliqua ses raisons, qui, même si elles étaient peut-être mauvaises, comptaient pour lui. Il expliqua sa passion et son amour pour la chimie – même si Seth et Wendy la connaissaient déjà. Seth lui demanda de ne plus faire ce genre d’expérience dans la maison, il pourrait s’installer dans le garage, en sortant les voitures à l’extérieur, ou dehors. Wendy resta plutôt silencieuse, mais finit par accepter cette décision, tout comme Jasper.
- Et bien sûr tu es puni de sortie pendant un mois.
- Aller chez Monty, ça compte dans les sorties ?
Wendy voulu dire oui, mais Seth la coupa :
- Est-ce qu’on peut réellement t’empêcher d’aller là bas ?
- Je ne crois pas, fit Jasper.
- Alors non, Monty ne compte pas, mais nous appellerons ses parents pour les prévenir que tu es puni de sortie, même depuis chez eux.
Jasper hocha la tête et prit Seth dans ses bras.
- Et tu ne pourras pas sortir avec ta petite amie. Ajouta Seth pendant le câlin.
- Oh ça, pas grave, on n’est plus ensemble. Marmonna Jasper. En tout cas, merci de me laisser rester.
L’homme eut un sourire, la femme pas vraiment.
Jasper les remercia, puis alla s’enfermer dans sa chambre.
Finalement il prit son portable et appela Monty. Son meilleur ami ne décrocha pas. Jasper insista sans obtenir plus de résultat, alors il finit par laisser un message sur la messagerie :
- Coucou Monty, je voulais te dire que j’étais désolé pour hier. J’aurais dû t’en parler et même sans ça, c’était stupide de boire autant. Ca aurait été mieux avec toi, beaucoup plus drôle. S’il te plaît appelle moi, je m’en veux.
Puis il raccrocha et attendit en vain que son portable sonne.

xxx

Monty avait très mal dormi le samedi soir, il s’était tourné et encore retourné dans son lit et avait sans arrêt pensé aux lèvres de Jasper. Sa bouche contre la sienne. Une seconde seulement, une longue et interminable seconde, une trop trop courte seconde. Il passait ses doigts sur ses lèvres bêtement, comme s’il pouvait essayer d’y faire revenir cette magnifique sensation. Il avait réussi à s’endormir à l’aube et s’était levé tard. Ses parents l’avaient laissé dormir tranquillement, mais quand il s’était levé, ils avaient demandé comment allait Jasper.
- Je pense que ça va, je l’ai raccompagné jusque chez lui.
Ils avaient hoché la tête et n’avaient rien demandé de plus. Monty n’osait pas appeler Jasper pour en parler. Jasper était saoul, soit il avait oublié, soit ça ne comptait pas. Il ignorait totalement dans quel état un simple accident pouvait mettre Monty dans des états pas possibles. Il avait fini par sortir de chez lui emportant son sac mais oubliant de prendre son portable. Monty avait marché longuement, puis il avait décidé finalement d’aller se faire un cinéma. Tout seul. Il entra dans le ciné pour regarder un peu ce qu’il y avait, il était devant les affiches quand quelqu’un mit sa main sur son épaule, le faisant se retourner.
- Salut Monty, sourit Miller.
- Salut Nathan.
- Tu fais quoi ici ?
- Et bien… Je vais voir un film.
- Ca me semble logique. Tu es tout seul ?
Monty hocha la tête et le sourire de Miller s’agrandit :
- Je suis venu avec mes parents, mais ça te dirait qu’on aille voir un film tous les deux ?
L’asiatique accepta.
- Pourquoi pas ?
Ils choisirent un film d’action qui avait l’air plutôt sympa, prirent du pop corn, et s’installèrent dans la salle de ciné.
- Je suis étonné de ne pas te voir avec Jasper.
- Je sais faire des choses tout seul de temps en temps, répondit Monty évasif.
- Je vois ça, tant mieux, je suis content d’être tombé sur toi.
- Moi aussi. Fit Monty sincèrement.
Le film commença et ils échangèrent quelques commentaires en se les chuchotant à l’oreille, tout en mangeant le pop corn.
Après ils décidèrent de marcher ensemble, sans forcément aller quelque part. Monty finit par parle de ce qu’il s’était passé la veille avec Jasper, il ne savait pas à qui le dire, il avait besoin de le dire, et Miller était là.
- Ce n’était pas un baiser tu sais, il était saoul.
- Je sais, c’est bien pour ça qu’ensuite j’ai arrêté mon geste avant de vraiment l’embrasser.
- A mon avis tu as bien fait.
Monty soupira puis dit :
- Je ne comprends vraiment pas pourquoi je réagis comme ça. Je l’aime depuis des années et tout à coup mon corps se met à bouger tout seul et je deviens complètement stupide.
- Ca, c’est ce qu’on appelle l’adolescence. Les hormones. Ce genre de trucs.
- C’est la merde, ronchonna Monty.
Miller rit :
- Tu l’as dit.
Monty croisa les bras tout en continuant de marcher. Miller dit :
- Ce que je ne comprends pas c’est que tu l’aimes encore après toutes ces années.
- Je suis têtu, que veux-tu ?
- Mais des fois ça sert à rien de s’acharner.
- Peut-être bien, fit Monty, mais je peux pas m’empêcher d’espérer.
Même s’il s’avait que des fois espérer ne menait nulle part, ce n’était pas si facile d’arrêter, si facile de laisser tomber, tourner la page. Ca faisait tellement longtemps qu’il aimait Jasper, qu’il ne pouvait pas se dire du jour au lendemain « allez, j’arrête ».
- Tu as peut-être raison d’espérer, et peut-être pas. Mais si ça n’avance pas, viendra un moment où il faudra lâcher prise.
- Alors j’y réfléchirai à ce moment là.
- D’accord. Quand on sera à ce moment là, je te le rappellerai.
Monty sourit :
- Si tu veux, mais j’espère qu’il n’arrivera jamais.
- On verra.
Ils changèrent de sujet, parlèrent du film qu’ils venaient de voir. Ils n’étaient pas d’accord sur tout, mais leur discussion était intéressante et instructive. Monty aimait bien parler avec Miller, ce dernier était plus mâture que Jasper et plus posé également, leurs conversations étaient donc bien différentes. Miller n’essayait pas de savoir si ses amis ressemblaient à tel ou tel personnage, mais argumentait à propos de l’histoire, de la façon dont les choses étaient filmées, il soulignait certains détails. Il faisait pareil avec la musique ou les livres qu’il lisait. Au niveau de l’humour, il était plus sarcastique.
Sa franchise pouvait être un peu plus froide et déplacé, il n’était pas forcément toujours sympa et pas avec tout le monde, mais c’était un type bien. Monty était donc content d’être tombé sur lui, surtout qu’il avait eut besoin de parler de Jasper et Miller était pile bien tombé. De plus discuter d’autres sujets lui permettaient de se remettre de la veille, de s’en détacher. Quand ils se séparèrent finalement, Monty allait mieux.
Il avait pu prendre du recul vis-à-vis de la situation, et se sentait idiot d’avoir réagi de cette façon. Jasper était saoul, tout cela ne signifiait rien, Monty devait simplement l’oublier, le mettre de côté. Ne pas y attacher d’importance, parce que s’il le faisait, ça lui ferait mal.
Quand Monty arriva chez lui, il remarqua finalement qu’il avait oublié son portable et le prit pour remarquer que son meilleur ami avait essayé de l’appeler plusieurs fois. Il écouta le message que Jasper lui avait laissé, et finalement le rappela, avec deux heures de retard.
- Monty ?
- Oui.
Il entendit Jasper éclaté en sanglot à l’autre bout du fil.
- Enfin tu rappelles !
- Calme toi, pourquoi tu pleures d’un coup comme ça ? J’avais juste oublié mon portable.
- J’ai eu tellement peur, j’ai cru que tu voulais plus me parler, plus jamais.
- Tu exagères Jasper, j’étais juste un peu énervé hier soir. Je ne vais pas arrêter de parler pour ça.
- Mais tu es parti super vite, sans dire que tu me pardonnais.
- Et bien je te pardonne. Allez arrête de pleurer, idiot.
Jasper s’arrêta.
- Comment tu te sens ? Demanda Monty.
- Soulagé.
- Mais à part ça ?
- Ca va, répondit Jasper, Seth et Wendy ont décidé de me garder finalement. Apparemment Murphy leur a parlé et ça les a fait changer d’avis.
Monty sourit :
- Murphy possède donc réellement un cœur.
- Il semblerait.
- C’est bien que les choses s’arrangent de ce côté-là.
- Oui. Du coup j’ai toujours mes parents d’occasion, mon frère et mon meilleur ami.
- Et pour hier soir… Commença Monty.
- Je me souviens de ce qu’il s’est passé. Octavia m’a largué, j’ai bu comme un trou, j’ai discuté avec Maya à propos de chocolat, tu es venu me chercher, t’étais furieux et je t’ai embrassé pour que tu me pardonnes et tu es parti sans dire que tu me pardonnais. Ensuite Murphy m’a aidé à aller me coucher, je l’ai appelé « prince grenouille » et il m’a raconté une histoire. Puis je me suis endormi.
Le cœur de Monty avait bondit quand Jasper avait dit « je t’ai embrassé », mais Monty avait soufflé doucement pour le calmer. Ca ne servait à rien d’y pense.
- Je suis désolé pour Octavia.
- Elle n’était pas faites pour moi n’est ce pas ? Trop bien pour moi.
Monty n’était pas d’accord avec ça.
- Ou toi, trop bien pour elle.
- Ca m’étonnerait, bredouilla Jasper. Octavia est une déesse.
- Les déesses ne sont pas forcément meilleures que le commun des mortels, tu as vu comment les dieux foutent le bordel dans la mythologie ?
Monty entendit Jasper rit au bout du fil, ce qui le réchauffa un peu. C’était mieux qu’il rit plutôt qu’il pleure.
- Tu ne penses pas qu’elle m’a largué parce que je n’étais pas assez bien pour elle ?
- Non. Je pense simplement que peut-être… Vous n’étiez pas bien ensemble et elle s’en est rendue compte.
- Je ne sais pas. Je me sentais bien avec elle.
Monty hocha la tête même si Jasper ne pouvait pas le voir.
- C’est vrai. Je suis désolé, répéta-t-il.
- Ce n’est pas ta faute.
- Ni la tienne.
Jasper se tut quelques secondes avant de dire :
- Tu sais, je ne suis même pas sûr qu’elle ait été amoureuse de moi. Elle ne m’a jamais vraiment dit qu’elle m’aimait, sauf une fois quand j’étais bleu à cause de Murphy. Ou elle a dit qu’elle m’aimait en bleu, mais je crois que c’était plus de l’humour que de l’amour. Mais j’ai vu comme elle regardait Lincoln à la soirée…
- Lincoln ?
- Un type qu’elle a rencontré à la Saint Valentin, qui l’a invité à cette fête. En tout cas quand elle le regardait, elle ne me voyait même plus. Elle ne faisait pas vraiment exprès, mais c’était comme ça. Voilà.
Monty soupira et se retint de dire une troisième fois qu’il était désolé. Jasper finit par ajouter :
- Je trouverai une personne comme ça moi aussi.
- Peut-être.
- Et toi aussi.
- Sans doute.
- Au fait, tu faisais quoi ? Pourquoi tu n’avais pas ton portable ?
- Je suis sorti, je l’avais oublié. Je suis allé au cinéma.
- Tout seul ?
- Oui. Mais j’ai rencontré Miller, du coup on est allé voir un film ensemble et on a discuté.
- Oh. Je vois. Le film était bien ?
- Pas mal.
- Tu me racontes ?
Monty raconta le film à son meilleur ami. S’amusant parfois à faire les bruits d’explosions ce qui faisait marrer Jasper.
- Même pas besoin de voir le film, avec toi j’ai tout en direct.
Ils rirent tous les deux
- Au fait mes parents d’occasion vont appeler les tiens.
- Ah bon pourquoi ?
- Je suis puni de sortie pour le prochain mois.
- Tu ne vas pas pouvoir venir à la maison ?
- Si justement, je suis puni de sortie mais pas de toi, du coup j’ai le droit d’aller chez toi, à condition que tes parents me punissent de sortie aussi. C’est pour ça qu’ils vont appeler.
- Je vois.
Monty s’était assis sur sa chaise pour parler, mais au bout d’un moment il alla s’allonger sur son lit. La discussion tourna autour d’autres sujets, sans qu’ils ne voient le temps passer ni l’un, ni l’autre. Monty avait un abonnement illimité pour le numéro de portable de Jasper et donc ils pouvaient se parler des heures sans que ça ne change rien. A un moment il se leva juste pour brancher le chargeur mais resta au téléphone. C’était comme s’ils avaient toujours un truc à se dire alors qu’ils se voyaient tout le temps. Et quand les sujets s’épuisaient, ils faisaient des jeux stupides au bout du fil, avant de se souvenir de « ah oui je t’ai pas parlé du rêve que j’ai fais l’autre coup ».
Ils finirent par raccrocher, au moment où Jasper devait aller dîner.
Monty resta sur son lit, le portable entre ses doigts. Comment pouvait-il arrêter d’espérer alors que leur relation était tellement bien ? Avec qui d’autre pourrait-il un jour se sentir comme ça ? Le cœur battant, le sourire aux lèvres, et déjà en manque de sa voix ? Tout ce qu’il désirait c’était que ça dure pour toujours, pouvoir faire des câlins à Jasper sans se sentir coupable, sentir son nez dans son cou sans avoir l’impression d’être un profiteur. Ca paraissait tellement simple alors pourquoi est-ce qu’il n’arrivait à atteindre ce but ?
Egoïstement il ne put s’empêcher de se dire qu’au moins il n’y avait plus Octavia, et culpabilisa ensuite parce que Jasper était triste à cause de ça.
Monty s’emmêlait dans ses propres sentiments comme s’il était une pelote de laine avec laquelle un chat avait joué. Il ne savait pas comment se défaire de tous ces nœuds. Il soupira puis alla dîner à son tour.

Jasper était très content. Monty et lui avaient passé tellement de temps au téléphone que ça prouvait bien que son meilleur ami ne lui en voulait vraiment plus du tout. Et comme il mangeait avec Seth, Wendy et Murphy dans le salon – des plats chinois commandés par Seth – sans que personne ne parle de sa bêtise, ça signifiait qu’il allait vraiment rester ici. Certes, pour Octavia c’était sans doute réellement fini, mais sa situation pouvait être pire, alors Jasper ne se sentait pas si triste.
Au milieu du repas, le portable de Murphy sonna et il décrocha. Wendy fronça les sourcils, et Murphy demanda à Bellamy de le rappeler d’ici dix minutes, quand il aurait fini de manger.
- Bellamy c’est bien l’ami qui est venu te voir la dernière fois ? Demanda Wendy.
- C’est lui, répondit Murphy en se dépêchant de manger.
- Il a quel âge ?
Murphy leva un sourcil l’air de dire « mais de quoi je me mêle » et finit par répondre :
- Vingt-et-un ans
Jasper écoutait la conversation tout en se gavant de nourriture.
- Comment vous vous êtes rencontrés ?
Murphy avala sa bouchée puis posa son plat sur la table basse.
- Bon j’ai fini, j’y vais.
Cette conversation l’emmerdait et il quitta la pièce sans se préoccuper de Wendy qui lui disait « qu’ils n’avaient pas fini de parler ». Quelle fouineuse.
Wendy se tourna vers Jasper pour obtenir les réponses.
- C’est un type qui bosse au lycée, répondit-il. Il est cool.
- Je suis contente que John se fasse un ami, dit-elle, mais je m’inquiète aussi sur les intentions de ce Bellamy, il a vingt-et-un an après tout.
- Et ? Demanda Jasper.
- Et il est plus âgé que vous.
- On avait remarqué, répondit Jasper amusé.
Wendy eut l’air agacé. Seth posa sa main sur la sienne.
- Ce qu’elle essaie de dire, c’est qu’on a peur qu’il ait de mauvaises intentions, on ne sait jamais, vous êtes encore jeune.
Jasper leva sa fourchette et secoua la tête :
- Non, Bellamy est le frère d’Octavia, et il est chouette.
- Ta petite amie ? Demanda Wendy.
- Ex petite-amie, grimaça Jasper.
- Ah oui c’est vrai, désolé.
- En tout cas, Bellamy n’a pas de mauvaises intentions.
Les deux adultes acquiescèrent. Jasper recommença à manger.

Murphy répondit dès que son portable sonna à nouveau, assit sur son lit, juste sous l’œil amusé de Bob l’Eponge. Il ne parla pas beaucoup, laissa Bellamy faire la conversation.
- Je te dérange ? Demanda Bellamy à un moment.
- Non. Je t’écoute.
Murphy aimait fermer les yeux pour mieux entendre la voix grave de Bellamy à son oreille, comme s’il n’y avait pas de portable entre eux. C’était mièvre, quelque chose d’affreux et il serait mort avant d’admettre qu’il faisait ça.
- Parle un peu à ton tour, fit Bellamy, moi aussi j’ai envie d’entendre ta voix.
Murphy grinça des dents, puis décida de se plaindre. A propos de Wendy qui le faisait chier à fouiner dans sa vie.
- Elle doit penser que j’ai de mauvaises intentions.
- Elle a tout de suite remarqué que tu n’étais qu’un pervers vicieux et pédophile.
- Arrête de m’appeler comme ça, ronchonna Bellamy.
- Comment ? Pervers ? Vicieux ? Ou pédophile ?
- Petit con.
Murphy eut un petit rire.
- J’aime ton rire, fit Bellamy.
Murphy arrêta tout de suite de rire.
- Ben alors mon Murphy d’amour, pourquoi tu t’arrêtes ?
- La ferme.
Cette fois-ci c’est Bellamy qui se mit à rire et Murphy l’écouta faire à la fois agacé et sous le charme. Murphy raconta finalement que Jasper était rentré et que les choses s’étaient arrangés pour lui.
- Donc demain, je dors chez toi, conclue-t-il.
- Je vais voir s’il reste une place pour toi dans le cagibi.
- Très drôle.
- Ou bien tu dormiras sur le canapé.
- Bon, je raccroche. A demain.
- Je plaisantais, tu es le bienvenu dans mon lit.
- Je raccroche quand même. A demain. Pédophile.
- A demain, mon John chéri.
Murphy poussa un grognement et raccrocha.
Puis il leva les yeux vers Bob l’Eponge qui le regardait en souriant.
- Qu’est ce qui te fait marrer hein ?
Bob l’Eponge ne lui répondit pas.
Murphy se laissa tomber en arrière sur son lit et se frotta les yeux. Il se sentait bien, léger, impatient de voir Bellamy. Qu’est ce que c’était con l’amour…

Avant de dormir, Jasper échangea quelques textos et MMS avec Monty, et il s’endormit sur son portable sans tout à fait s’en rendre compte, trop heureux d’avoir un meilleur ami comme Monty.

xxx

Octavia ne prit pas le bus, Jasper ne fut pas étonné et n’en parla pas avec Monty. Au lycée, la jeune fille le croisa, ils échangèrent à peine un regard, mais ne se saluèrent pas et passèrent l’un à côté de l’autre pour aller chacun de leur côté. Le reste du temps, ils s’évitèrent. Leur histoire ne s’était pas terminée dans la paix, Jasper sentait encore la morsure de la façon dont elle l’avait largué, des mots qu’elle lui avait balancé. Octavia en voulait encore à Jasper pour ce qu’il s’était passé et s’en voulait elle-même également. Elle ne se sentait pas prête de reparler à Jasper comme si de rien n’était pour le moment, elle avait besoin de temps, et sans doute que lui aussi.
Monty ne fit pas de remarque, en revanche Clarke demanda :
- Vous vous êtes disputé ?
- On n’est plus ensemble, répondit Jasper, j’ai pas trop envie d’en parler, ça s’est pas super bien passé.
Clarke dit pragmatiquement :
- J’imagine que ce genre de chose ne se termine pas souvent super bien.
- Sans doute, répondit Jasper, on peut changer de sujet ?
Ce qu’ils firent.

A la pause, Jasper resta avec Monty, et Miller préféra aller discuter avec ses autres potes. Jasper n’y fit pas attention, mais Monty espéra que Nathan ne se sentait pas exclu. Après tout ils étaient devenus amis et il ne voulait pas que Miller pense qu’il s’était servi de lui comme bouche trou tout ce temps, parce que ce n’était pas le cas. Il essaya de l’expliquer à Jasper qui sourit :
- Mais non, tu ne ferais jamais ça, je suis sûr qu’il le sait.
- Peut-être.
- T’inquiète, invite le à manger à notre table à midi, tu verras, il sera content. Je suis sûr qu’il ne pense pas du tout que tu le considères comme un bouche trou.
- Et comment tu peux en être aussi sûr ?
- Faudrait vraiment être stupide pour croire que tu es ce genre de personne. Surtout quand on te connaît.
- Tu as une trop bonne opinion de moi.
Jasper haussa les épaules :
- Et j’ai raison.
Monty suivit les conseils de Jasper et le midi demanda à Miller s’il voulait venir manger avec eux, celui-ci accepta.
- Tu peux aussi venir me parler pendant les pauses, lui dit Monty, ce n’est pas parce que Jasper est à nouveau là que tu ne peux pas.
- Oui je sais, répondit Miller.
- Je ne t’ai pas pris pour un bouche trou.
Miller fit un sourire en coin et dit :
- Ah bon ? Moi qui ai toujours cru qu’en fait tu refuserais de m’adresser la parole dès que Jasper serait là, je tombe des nues.
Monty sembla paniquer :
- Je…
- Je plaisante, relax. Je sais que tu n’es pas ce genre de personne.
Monty hocha la tête et lui sourit. Miller s’installa à côté de lui à table, et Jasper en face. Maya vint s’incruster et Jasper lui fit signe de se mettre à côté de lui.
- Tu tombes bien, je voulais m’excuser pour samedi soir, j’avais bu et enfin bref… Désolé.
La jeune fille lui sourit gentiment :
- Tu n’es pas obligé de t’excuser, je m’ennuyais à cette soirée, tu l’as plutôt rendu intéressante.
Jasper lui rendit son sourire, soulagé.
- C’est vrai ? Tu t’es quand même amusé ?
- Oui, tu es très drôle Jasper, j’ai passé un super moment avec toi.
Monty fronça les sourcils, agacé. Maya minaudait, il grinça des dents quand elle passa sa main dans ses cheveux d’une manière mièvre. Jasper ne semblait pas s’en rendre compte.
- Tu me trouves super drôle ?
- Oui, j’ai toujours pensé que tu l’étais. Gentil aussi.
Jasper rougit.
Monty détesta Maya.

A suivre.
Jaaxely
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On n'abandonne pas sa famille
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Doux Jésus, Wendy est à brûler. Elle me saoule presque autant que la mère de Murphy dans ma fic-. Jasper est trop chou, j'aime tellement sa relation avec Murphy, j'en peux plus de ces deux là xD D'ailleurs Bell et Murphy sont adorables aussi je les aime dzheiazgedz
Ah oui je déteste aussi Maya, non mais sérieux le pauvre Monty pourquoi c'est si dur pour lui d'avoir Jaspeeer

J'aime ♥♥
Swato
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Dieu vis sur une tortilla.
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Je comprends tellement Monty, moi aussi je la déteste cette Maya l'abeille v.v

J'ai adoré les passages Jasper/Murphy, j'adore la relation que tu leur fais à tous les deux, c'est mignon et hyper touchant <3 c'est bien qu'ils se soient trouvés une famille l'un chez l'autre Smile

Et pauuuuuvre Monty :'( JASPER OUVRE LES YEUX BORDEL v.v

J'ai TROP hâte de lire la suite !!!! ♡♡♡♡♡♡♡
Swato
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Et je déteste Wendy aussi nan mais qu'elle gourde celle-la, qu'elle se fasse écraser par un bus, bouffer par un lion... etc

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