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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (35)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (35) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (35) Icon_minitimeSam 30 Avr - 16:26

Fandom : Les 100
Prompt : Ça ne devait pas être important.
Note : HMMMMM. Chapitre vachement Jasper/Murphy Very Happy (pas relu)

***

35. Petite amie et famille.


Maya invita Jasper à passer le dernier week-end de mai chez elle. Elle voyait bien qu’il était démoralisé à cause de ce qu’il se passait avec Monty et voulait l’aider, lui changer les idées. Jasper était plutôt content, ça lui remontait le moral de savoir qu’il allait être avec Maya pendant tout un week-end, il aurait voulu sautiller vers Monty pour lui dire, mais bien sûr il ne pouvait pas faire ça. Alors il s’en vanta à Murphy qui l’envoya paître.
- Ne me parle pas de la niaise et de ta vie sexuelle avec elle, je préfère encore mater toute la dvd-thèque de Bellamy que t’entendre parler de ça.
- Tu pourras ce week-end du coup, plus besoin de me surveiller.
Murphy fronça les sourcils :
- T’es con ou quoi ? Je ne te surveillais pas.
- Ah bon et tu faisais quoi ?
Murphy eut l’air totalement blasé et ne répondit pas. Jasper essaya de ne pas le saouler à propos du week-end qui arrivait, mais il ne pouvait pas s’en empêcher, et Murphy ne leva pas trop souvent les yeux au ciel. Au moins Jasper souriait un peu, même si c’était à cause de cette fille.
Murphy alla directement chez Bellamy le vendredi soir. Octavia le passait, elle, chez Lincoln. Murphy resta collé contre Bellamy sur le canapé alors qu’ils regardaient une émission quelconque. Bellamy avait sa mains sur sa nuque et caressait doucement ses cheveux. Murphy ferma les yeux pour en profiter, se fichant de la télé. A quel moment il s’était mis à adorer ces actes de tendresses, encore plus que le sexe ?
Il embrassa l’épaule de Bellamy.
- J’ai hâte que les gosses se réconcilient, marmonna-t-il.
- C’est parce que tu t’inquiètes pour eux.
- C’est parce que je veux pouvoir passer tout mon temps avec toi au lieu de m’occuper de Jasper.
- Monty vient souvent me voir à l’étude.
- Et tu lui dis quoi ?
- Je lui dis d’être patient, que les choses vont se démêler.
- Tu le crois vraiment ? Demanda Murphy.
- J’en sais rien, et toi ?
Murphy posa ses lèvres sur la joue de Bellamy, plusieurs fois.
- J’aimerais bien. Ces deux-là, s’ils sont plus ensemble, j’ai l’impression qu’un truc grave va arriver.
- Je ne te savais pas superstitieux, s’amusa Bellamy.
Murphy posa son front sur l’épaule de Bellamy.
- Je ne le suis pas, mais Jasper ne va pas bien et sérieux… C’est bizarre je trouve. De plus le voir sauter partout, parler trop fort, le voir débarquer dans ma chambre pour foutre le bordel dans ma vie. A tout moment j’ai l’impression qu’il va ouvrir ma porte, dire un truc débile, puis s’enfuir pour partir rejoindre Monty.
Bellamy embrassa son crâne, et frotta son nez contre ses cheveux doucement.
- Je vois ce que tu veux dire. Ca me ferait bizarre aussi si O s’enfermait dans sa chambre et avait toujours l’air triste, au lieu de venir squatter le canapé pour changer de chaîne en pleins milieux d’un film que j’aime.
- Sauf que Jasper n’est pas…
Murphy soupira.
- Laisse tomber, ajouta-t-il.
Il passa ses bras autour de Bellamy et resta contre lui. La main de Bellamy caressant doucement son dos.
- Vivement que les gosses se réconcilient, répéta-t-il.
- Tu sais que tu as leur âge ?
- Mentalement, je suis bien plus âgé, je suis un grand sage.
Bellamy rit.
- C’est ça, un grand sage un peu fouteur de merde.
Murphy se recula pour lui tirer la langue. Bellamy en profita pour embrasser sa bouche. Murphy tourna la tête pour lui échapper :
- On est entrain de se transformer en couple parfaitement niais, bientôt on se fera des papouilles en papillonant des yeux et en s’appelant « mon chéri ».
- J’aimerais bien, mon chéri.
- Ta gueule, rit Murphy en lui sautant dessus pour embrasser sa bouche.
Bellamy s’allongea sur le canapé pour le recevoir dans ses bras. Murphy l’embrassa puis se recula pour le regarder. Bellamy caressa sa tempe et remit ses cheveux en place. Murphy posa son front sur le sien.
Franchement à quel moment c’était devenu si simple et tellement agréable de seulement être avec lui ?
Le pouce de Bellamy s’attarda sur ses sourcils, tandis que leurs yeux se parlaient en silence. Murphy se pencha et frôla ses lèvres, Bellamy attrapa doucement sa bouche, l’embrassant avec tendresse. Ca ne paraissait plus aussi effrayant qu’avant.
Murphy posa ensuite sa joue contre le torse de Bellamy, il était aux premières loges pour entendre son cœur qui battait peut-être un peu trop vite.
Il ferma les yeux tandis qu’il sentait les doigts de Bellamy dans ses cheveux.
- Je t’aime, s’entendit-il dire sans qu’il n’ait contrôlé quoi que ce soit.
- Moi aussi je t’aime… Mon chéri.
Murphy rit et secoua la tête.
- Abruti.

xxx

Samedi après-midi. Jasper se rendit au point de rendez-vous avec Maya avec une heure d’avance. Elle en avait deux. Ca les fit beaucoup rire, ils s’embrassèrent et se prirent la main.
- Alors on fait quoi ? Demanda Jasper.
- Et bien des choses banales, aller au cinéma, faire les boutiques, boire un café dans un café.
- J’aime ce plan, sourit-il.
- Moi aussi. Mais j’aimerais tout, tant que je le partage avec toi.
Jasper prit sa main :
- T’es trop mignonne.
Elle eut l’air ravie. Ils marchèrent sans se presser, discutèrent un peu. Jasper n’était pas aussi enjoué que d’habitude, mais par rapport à son humeur de ces derniers temps, il semblait bien.
- Je suis contente de te voir sourire, je m’inquiète beaucoup pour toi.
- Tu es adorable, merci. Ca me fait du bien de passer du temps avec toi en dehors du lycée.
Ils échangèrent un sourire. Maya était tellement gentille et tellement douce, que les plaies de Jasper étaient un peu moins douloureuse en sa présence. Elle agissait un peu comme un baume et il était heureux de l’avoir, sans elle, toute cette situation aurait été encore plus insupportable.
- J’ai conscience que je ne suis pas très drôle ces derniers temps.
- Non, ne t’inquiète pas, c’est normal. Avec ce qu’il se passe avec Monty.
Jasper grinça des dents.
- Vous êtes amis depuis vraiment longtemps, c’est normal que tu te sentes perdu.
Jasper hocha la tête et se mit à marcher plus vite comme pour fuir ces paroles.
- Alors tu veux voir quel film ? Demanda-t-il pour changer de sujet.
- J’ai vu qu’il y avait une rediffusion cinématographique de Rox et Roucky, comme je sais que tu adores ce…
Jasper s’était arrêté d’un coup.
- Jasper ?
- Non, pas ce film. Tout mais pas ce film. S’il te plaît.
- Pourquoi ?
- Deux meilleurs amis qui se disputent… Je ne peux pas.
Maya se mordit les lèvres.
- Je suis désolé, je n’ai pas pensé…
- C’est rien, choisissons autre chose d’accord ?
Elle acquiesça. Ils recommencèrent à marcher.
- On a qu’à choisir une fois là bas ?
- Bonne idée.
Sur la route jusqu’au cinéma, Maya s’excusa six fois pour sa bourde, et chaque fois Jasper lui assura que ce n’était rien. Il finit l’embrasser pour la rassurer.
- Tu t’en fais trop Maya, ne t’inquiète pas. Si je te dis que c’est rien, c’est que c’est rien. Promis.
Elle acquiesça.
Au cinéma ils choisirent une comédie romantique.
- Ca ne te dérange pas ?
- Non, j’aime bien ce genre de film.
Ils commandèrent du pop corn et le mangèrent pendant le film. L’histoire était banale et niaise, mais elle fit sourire Jasper, puis en sortant il dit :
- Je crois que Bellamy aurait adoré. Murphy n’arrête pas de se plaindre qu’il a pleins de films dans ce genre.
- Bellamy ? Vraiment ? C’est étrange, je ne l’imaginais pas aimer ce genre de film.
Jasper prit sa main :
- Personne. Au début, on le prends pour un ours, il peut être très sérieux, parler avec une grosse voix et on se demande si on ne va pas se faire bouffer. Avec Monty…
Jasper s’arrêta. Secoua la tête et se reprit.
- Enfin au début, on voulait un peu l’éviter, mais on a finit par apprendre à le connaître, et dans le fond c’est une vrai crème. Un nounours.
- Tu as l’air de beaucoup l’aimer.
- C’est le cas. Affirma Jasper. En plus il rend mon frère heureux, alors ça le rend d’autant plus précieux à mes yeux.
Maya hocha la tête et puis demanda :
- Pourquoi est-ce que tu penses que Murphy est ton frère ?
- Parce qu’il l’est.
- Vous n’avez pas les mêmes parents n’est ce pas ?
- Non mais… C’est difficile à expliquer. Je le sens c’est tout. Lui et moi, on a quelque chose qui nous rapproche comme des frères. Par certains côtés on se comprend et on se complète comme des frères le feraient. Et puis il vit avec moi, dans la chambre à côté, ça aide.
- Tu es vraiment quelqu’un de gentil Jasper.
- Tu trouves ?
- Oui.
- Et d’égoïste, et de capricieux aussi.
Maya fit la moue.
- Je ne trouve pas. Tu sembles toujours prendre soin des autres. Même de Murphy.
Jasper la regarda :
- Tu penses ?
- Oui. Tu prends toujours soin de tes amis on dirait, pourquoi tu penses que tu es égoïste ?
- Parce que je ne pense souvent qu’à moi, j’entraîne les autres dans mes délires, je fais ce que j’ai envie sans penser à l’autre personne en face, si elle a envie ou non, elle.
- Mais c’est super non ? Tu nous entraînes avec toi, et on a envie de te suivre. Moi j’aime aussi ce côté-là chez toi. Ce n’est pas grave si tu ne penses pas forcément à moi, c’est agréable de te voir faire les choses à fond.
Jasper se pencha vers elle et l’embrassa à nouveau.
- Je pourrais à nouveau tomber amoureux de toi, tu sais ? Lui dit-il.
Elle eut un petit rire et rougit gêné.
- Bien, allons faire les boutiques ! Ajouta Jasper.
Maya le suivit. Ils firent tous les magasins que Jasper aimait. Ils s’amusèrent à donner des noms bizarres aux babioles dans un magasin de babioles, et leurs inventèrent des histoires.
- Huguette le pot de sel songe à divorcer de Mathurin le pot de poivre, il l’a fait éternué trop souvent, raconta Jasper faisant rire Maya.
- Je la comprends, la pauvre, elle doit préférer Franklin le persil.
- Ou Josette le pot de sucre.
Ils se marrèrent tous les deux, et puis Jasper s’amusa avec des pinces salades en forme de monstres, ils enfilèrent des marionnettes à doigts et continuèrent de délirer. Finalement Jasper en acheta une et la donna à Maya :
- Tiens voici Yvonne l’orang-outan, elle est toute douce et très forte, elle te portera sans doute chance. Ou pas.
- Merci, sourit Maya et embrassa sa joue.
- De rien.
Ils allèrent dans des magasins de vêtements.
- Une fois j’ai voulu essayer une jupe et je me suis fais jeter, expliqua Jasper.
- C’est normal non ? Les gens trouvent ça étrange les garçons en jupe.
- Ce n’est que du tissu pourtant, fit Jasper.
Jasper était toujours privé d’argent de poche, et Murphy lui avait à peine assez prêté pour qu’il puisse se faire un ciné et boire un café – et Jasper avait dépenser l’argent du café pour la babiole pour Maya. Il n’acheta donc rien. Maya non plus d’ailleurs.
Plus tard ils allèrent au café, Jasper voulu se contenter d’un verre d’eau mais Maya secoua la tête :
- Ne t’en fais pas, prends ce que tu veux, je vais payer.
- Tu es sûr ?
- Ca ne me dérange pas, tu m’as bien payé quelque chose.
- Merci.
Ils burent un café, discutèrent. Jasper était bien mais plusieurs fois son esprit s’égara. Parfois il regardait Maya et était bien incapable de savoir ce qu’elle lui disait, parfois il regardait par la vitre et ne comprenait que plus tard qu’elle lui avait parlé. Par moment, il lui faisait répété, pas tout le temps. Il pouvait simplement se contenter de hocher la tête. Ensuite ils se contentèrent de marcher sans aller nulle part en particulier, se contentant d’être l’un à côté de l’autre. Jasper parla du film qu’ils avaient vu plus tôt.
- Tu sais ce qu’il manquait dans ce film ?
- Non ?
- Le meilleur ami obligatoire du héros. Tu sais celui à qui il n’arrive que des déboires, mais qui apparaît toujours au bon moment pour son pote, et à la fin lui aussi est heureux.
- C’est vrai que ça aurait pu être intéressant.
- Nan, rit Jasper, ça aurait été complètement nul et cliché.
- Mais tu disais que ça manquait.
- Ouais. Ca manquait. Pour rendre le film encore plus niais et mignon. C’est important les meilleurs amis…
Son ton était devenu plus bas. Il secoua doucement la tête.
- Peu importe. J’ai trouvé que le personnage féminin n’était pas très intéressant.
- Oui, elle était aussi clichée que le reste.
- Et puis sa mère était parfaitement horrible.
Maya rit et acquiesça.
- Personne ne voudrait d’une mère pareille.
- C’est sûr. J’ai bien aimé son frère par contre.
- Je l’ai bien aimé aussi.
- Qu’est ce que tu as bien aimé chez lui ? Demanda Jasper.
- Et bien il aidait l’héroïne, dit-elle.
- Moi c’était surtout ses cheveux.
- Ses cheveux ?
- Oui ils avaient l’air de faire leurs propres vies. J’aimais bien le fait qu’il n’arrive pas à se lever avant quatorze heures.
- C’était amusant, dit-elle.
Jasper hocha la tête et se tut. Maya dit deux trois autres trucs à propos du film.
- Le héros était mignon.
- Tu trouves ?
- Oui.
- D’accord.
- Mais tu as raison pour l’héroïne, elle était un peu fade, et le film était très cliché.
- Pas tant que ça, il n’y avait pas le meilleur ami, sourit Jasper.
- Oui, pas tant que ça.
Jasper s’étira et Maya regarda l’heure.
- On devrait rentrer, je pourrai te présenter à mon père comme cela et on pourra l’aider pour le dîner.
- Bonne idée, sourit Jasper.
Il suivit Maya jusque chez elle. La jeune fille vivait dans une petite maison, mais ils n’étaient que deux avec son père il n’y avait pas besoin de plus.
Le père accueillis Jasper avec beaucoup de gentillesse, sur ce point là, père et fille se ressemblaient beaucoup. Ils étaient tous les deux adorables, et très polie. C’était facile de se sentir bien en leur présence. Le père ne posa pas de questions trop intrusives à Jasper, ce qui était un plus. Il lui demanda simplement les matières qu’il aimait au lycée, et Jasper put s’exprimer sur son amour pour la chimie.
Maya et son père écoutèrent tous deux, avec l’air intéressé, mais sans non plus poser de questions. Le sujet de Jasper finit par se tarir tout seul et Maya assura :
- C’est passionnant quand tu racontes.
- Merci.
Jasper était gêné, il posa sa main sur sa nuque. Quelque chose était bizarre dans cette journée, il n’arrivait pas à mettre la main sur quoi. Il s’amusait bien avec Maya, il était content d’être avec elle et il passait un bon moment. C’était chouette. Qu’est ce qui pouvait clocher ? Hormis bien sûr le fait que Monty lui manquait énormément, mais ça Maya n’y pouvait rien et Jasper n’avait pas l’impression qu’il s’agissait de ça.
C’était autre chose.
Ca ne devait pas être important.
Jasper aida le père et Maya à faire la cuisine. Il cuisinait bien.
- C’est super que tu saches cuisiner, lui fit Maya.
- La cuisine et la chimie c’est un peu la même chose, dit-il. Et le père de Monty…
Jasper s’arrêta au milieu de sa phrase, puis il secoua la tête et dit :
- Non rien.
Maya passa à côté de lui et lui frotta gentiment le dos. Jasper retrouva un peu le sourire.
- Il t’a appris à cuisiner ?
- Un peu oui.
Quand le repas fut prêt ils mangèrent et Jasper eut droit aux compliments du père et de la fille.
- Je n’ai rien fait tout seul, vous devriez vous complimenter vous aussi.
Il mangea, Maya parla d’elle et d’une galerie de tableaux qu’elle aimerait aller visiter le lendemain. Jasper ne comprenait pas grand chose à l’art, mais il était d’accord pour aller avec elle.
- Merci, je suis contente de pouvoir faire ce genre de chose avec toi.
- De rien.
- Ca ne serait pas pareil sans toi.
- Ah bon ? Pourtant la galerie d’art serait la même non ?
- C’est vrai, mais ce serait à la fois différent.
Jasper savait ce qu’elle voulait dire, bien sûr. Lui-même comprenait ce sentiment que certains endroits étaient beaucoup mieux avec certaines personnes, mais Maya insistait trop. Il avait compris combien elle l’adorait, et combien à ses yeux il était parfait. Il aurait aimé qu’elle dise simplement des choses différentes. Qu’elle ne soit pas toujours d’accord avec lui.
Mais elle était tellement gentille et adorable, comment lui en vouloir ?
Et puis elle réveillait sa fierté et le brossait dans le bon sens du poil, après tout. Qui se plaindrait de ça ? Ca lui faisait plaisir tout ce qu’elle lui disait.
Selon elle après tout, il n’était pas égoïste.
Qu’avait dit Murphy à ce sujet lui ?
« Tu es égoïste et alors ? »
Maya était beaucoup plus douée pour consoler.

Il y avait une chambre d’ami dans la maison, c’était là qu’allait dormir Jasper. Celui-ci ne s’en plaignit pas, il comprenait la réaction, et puis ça ne le dérangeait pas de ne pas dormir avec Maya, leurs relations n’étaient pas aussi passionnées qu’avec Octavia, c’était différent. Cela ne voulait pas dire que c’était moins bien. Ca plaisait à Jasper, mais d’une autre façon voilà tout. Puis ils coucheraient ensemble quand Maya se sentirait prête et ça convenait à Jasper, de simplement pouvoir l’embrasser.
Il ne s’attendait pas à ce que Maya prenne ses mains devant sa chambre et se fasse séductrice :
- J’aimerais bien que tu me rejoignes cette nuit.
- Mais ton père…
Maya se colla contre Jasper et l’embrassa pour le faire taire.
- Tu n’en as pas envie ?
Jasper rougit et hocha la tête.
- Oui. Seulement je ne pense pas que ce soit bien. Ton père nous fait confiance.
Maya se mordit les lèvres, remit ses cheveux en place et se sépara de Jasper en hochant la tête :
- Tu as raison, ce sera pour une prochaine fois.
Jasper lui sourit. Puis il l’embrassa une dernière fois et rejoignit la chambre que le père de Maya lui avait préparée. Il avait prit un pyjama pour l’occasion, il alla squatter la salle de bain pour se laver et se changer et alla s’allonger sur le lit.
Il ne reconnaissait pas l’odeur. Jasper avait remarqué ça, quand on allait chez des gens, l’odeur était différente, c’était une manière de se rendre compte que chacun avec une odeur bien à lui et que notre maison, notre famille, prenaient cette odeur.
Jasper pensa à Monty malgré lui. Avant il passait tellement de temps chez lui, que l’odeur de sa maison lui paraissait être devenu la sienne, il s’y sentait chez lui, à sa place, au bon endroit. Jasper croisa les bras sur sa poitrine, l’absence de Monty lui donnait parfois l’impression d’être décomposé. Comme si on avait arraché une partie de lui-même, mais qu’il n’arrive pas à trouver exactement quelle partie manquait. Il devait retenir tout son corps pour que celui-ci ne se mette pas à tomber en morceau, à cause de cette partie manquante.
Il souffla.
Essaya de penser à Maya.
Maya était mignonne, gentille.
C’était bien d’être avec elle…

Jasper ferma les yeux, se concentra sur Maya, et au bout d’un très long moment il réussit à s’endormir.

xxx

Monty ne passait pas tant de temps que ça avec Miller. Et donc ce week-end, il ne le passait pas avec Miller. Il le passait plutôt à faire ce qu’il faisait constamment en ce moment, penser à Jasper, imaginer un million de réconciliations possibles sans qu’aucune ne se réalise. Miller finissait par regretter de s’être mêlé de leur amitié et d’avoir jeté violemment Jasper de la vie de Monty. Il avait agit bêtement, sur le coup, sans réfléchir, bouffé par la jalousie et l’exaspération. Qu’est ce que Jasper avait de plus que lui ? A part la chance de connaître Monty depuis des années ?
S’ils avaient rencontré Monty tous les deux en même temps, de qui Monty serait tombé amoureux hein ?
Miller avait donc balancé ses quatre vérités à Jasper, foutu la merde dans une amitié vieille depuis plus de dix ans, et alors qu’avant Monty semblait réceptif à ses techniques de séduction, maintenant il n’était plus réceptif à rien du tout. Miller avait l’impression d’avoir tout bousillé et pas seulement l’amitié de Monty et Jasper. Il ne perdait pas tout à fait espoir, Monty voulait toujours aller au concert avec lui, il lui prenait la main parfois et ils discutaient souvent. Les choses finiraient par devenir moins difficile, et à ce moment là Monty verrait Miller à ses côtés et le choisirait. Peut-être.

Mais Monty se demandait s’il arriverait à s’en remettre. Ce n’était pas seulement plus de dix ans d’amitié qu’il avait l’impression de devoir emballer dans un carton, c’était tout ce que Jasper lui apportait. Les rires, la légèreté, les surprises comme une certaine stabilité. C’était se réveiller le matin et découvrir qu’il était là, c’était avoir une conversation complètement improbable et pourtant en discuter avec sérieux et en argumentant. Monty n’était pas amoureux de Jasper parce que ça faisait longtemps qu’il le connaissait, il était amoureux de Jasper parce qu’il adorait son sourire, sa façon de se mouvoir, leurs délires, leurs façons de se comprendre sans se parler, leurs silences, chanter à tue tête avec lui, dormir avec lui, partager un plat avec lui. C’était compliqué à expliquer, à mettre les mots dessus, il l’aimait parce que c’était Jasper, voilà tout.
Certes, peut-être que Jasper ne faisait rien pour ça, mais en fait si, il faisait tout pour ça, malgré lui. En entraînant Monty dans sa vie, en faisant de lui une personne plus intéressante et meilleure, en prenant soin de lui à sa façon.
Monty avait tellement regardé l’album photo que Jasper lui avait offert pour son anniversaire, qu’il le connaissait par cœur, il savait tout ce qui était écrit, l’emplacement de chaque photo. Il avait tellement fixé ses yeux sur la dernière, celle où Jasper s’étirait, qu’il se demandait s’il n’avait pas fini par l’abîmer rien qu’à la regarder. Il avait relu la lettre de Jasper des milliards de fois bien qu’il aurait pu la réciter par cœur, à la virgule près.  
Oui, il était sans doute hyper pathétique et stupide, et franchement ? Il en avait rien à faire, il était déprimé, malheureux. Tant pis si ça gênait.
Si seulement Jasper avait pu l’écouter, lui laisser une chance de lui dire pardon.

xxx

Jasper regardait les tableaux et écoutait Maya lui donner son avis dessus, tout en retenant un bâillement qui lui remontait du fond des entrailles. Ce n’était pas qu’il s’ennuyait, du tout, juste qu’il dormait mal. Non et puis lui et l’art, ça faisait vraiment quinze. Si Monty avait été là, au moins ils auraient pu discuter de la laideur de ce cadre et étaler leurs non connaissances sur les peintures en les critiquant stupidement « l’herbe aurait été rouge, le tableau aurait été plus originale ». Jasper sentit son cœur se serrer et son estomac se nouer, il n’avait aucune idée de ce qu’était entrain de lui raconter Maya et il essaya de se concentrer à nouveau.
- Alors lequel tu préfères ?
Jasper voulu faire de l’humour en présentant un panneau « Sortie de secours » :
- Celui là, il est magnifique, j’aime son côté « volontaire ».
Maya rit, heureusement qu’elle trouvait drôle tout ce qu’il disait.
- Et plus sérieusement ?
Jasper pointa un tableau au hasard et elle parut satisfaite. Il regarda Maya puis dit :
- Finalement j’ai changé d’avis, il y en a un autre que j’aime encore plus.
- Lequel ?
Il l’embrassa.
- Devine, répondit-il ensuite.
Elle gloussa et rougit, et Jasper lui demanda :
- Lequel est ton préféré ?
Maya lui montra et Jasper le regarda à peine, acquiesça :
- Pas mal.
Puis il bailla. Tant pis, il en pouvait plus.
- Mal dormi ? Demanda-t-elle.
- Ouais.
En fait Monty et Murphy avaient parfaitement raison, il était égoïste et incapable de s’intéresser à cette galerie d’art. Pas même pour Maya.
Si au moins Monty avait été là, il aurait pu poser des questions, avoir une idée de pourquoi tel tableau était meilleur qu’un autre, lui expliquer peut-être les sentiments qu’on devait ressentir en matant le portrait d’un homme assit sur une chaise. Ou ils auraient simplement rit en disant qu’il aurait été installé plus confortablement sur le canapé.
- Ce qui est intéressant avec ce tableau c’est que les proportions sont fausses et donne une impression de vertige, comme si on se trouvait face à un monde déformé.
Mais tout ce que voyait Jasper c’était un homme assit sur une chaise. Et qu’il n’avait pas l’air content.
- Ca explique peut-être qu’il ait l’air si peu commode. Je pensais que parce que son petit déjeuner n’avait pas été terrible, mais effectivement s’il est difforme, le pauvre. Moi aussi je ferais la gueule. En plus la chaise n’a pas l’air confortable.
Maya rit.
Jasper ferma les yeux deux secondes, Monty aurait rit aussi, alors pourquoi est-ce que là, ça l’agaçait ?
- Ca me rappelle une blague.
- Laquelle ?
- La blague de la chaise, tu la connais ?
- Non.
- Elle est pliante.
Maya rit encore.
Même Jasper trouvait cette blague nulle.
- Un rien te fait rire Maya.
- C’est vrai, admit-elle.
- Tu es mignonne.
Et c’était vrai, elle était mignonne, adorable, gentille. Et Jasper avait hâte que ce week-end se termine, il commençait à trouver le temps long.

Jasper passa encore un moment avec elle, puis finalement ils se séparèrent.
- Tu remercieras ton père pour son accueil de ma part.
- Oui.
Il embrassa la bouche de Maya, ils se saluèrent et Jasper prit le bus pour rentrer. Il arriva en même temps que Murphy que Bellamy déposait devant chez eux. Jasper alla saluer Bellamy, qui lui lança une sucette, puis il rentra avec Murphy.
- Alors ton week-end ? Demanda-t-il en se laissant tomber sur le canapé.
Murphy s’assit à côté de lui et répondit :
- Banal, on a baisé comme des bêtes pendant deux jours.
Jasper se boucha les oreilles :
- Pourquoi tu me racontes ça ?
- Je pensais que tu voulais savoir.
- Non. Couina Jasper.
- Et le tien ?
- Super, répondit Jasper, Maya est adorable.
- Hm hm. Bon, c’est l’heure de Bob l’Eponge, dit Murphy.
Il alluma la télé et mit la bonne chaîne.

xxx

Une nouvelle semaine passa, Jasper fut heureux de passer du temps avec Maya. Il se demandait pourquoi ce week-end avait été si bizarrement ennuyant. Elle était vraiment chouette, ils s’amusaient bien ensemble. Il faut dire que le temps où ils pouvaient se voir était limité, quinze vingt minutes par ci par là. Parfois tout un après-midi pour le mercredi. Le week-end avait comporté deux jours entiers et complets.
Jasper ne se rappelait pas s’être une seule fois ennuyé après avoir passé un week-end complet avec Monty.
Il secoua la tête, ne pas penser à Monty. Ne pas y penser.
Le vendredi il arriva en cours et Clarke l’attrapa par le bras :
- Joyeux anniversaire Jasper !
Jasper réfléchit.
- On est quel jour ?
Clarke rit et donna la date. On était déjà début juin ? Jasper n’avait plus du tout la notion des jours ces derniers temps, il avait l’impression d’être bloqué dans une spirale infernale où les jours étaient tous les mêmes.
- Merci, dit-il. J’avais pas fais attention.
Wells vint lui souhaiter aussi, ainsi que Finn et Raven qui firent un détour pour venir lui dire avant d’aller en cours. Octavia lui fit la bise en lui souhaitant. Et ils lui donnèrent tous un petit quelque chose.
Jasper se tourna malgré lui vers Monty. Ce dernier s’approcha et Jasper fit un pas en arrière.
- Joyeux anniversaire, lui dit Monty.
- Ah. Oui. Merci.
Ils se regardèrent un moment, Jasper se mit à passer d’une jambe sur l’autre, il prit une inspiration pour dire quelque chose mais il se fit bousculer par d’autres lycéens qui passaient dans le couloir, et le prof arriva. Ils durent rentrer en cours, Jasper tourna le dos à Monty et alla s’asseoir à côté de Murphy.
- C’est ton anniversaire ? Lui demanda celui-ci.
- Apparemment.
- Comment ça apparemment ? C’est ton anniversaire oui ou non ?
- Oui, répondit Jasper.
- Bon anniversaire, lui fit Murphy.
- Merci.
A la pause Maya lui souhaita à son tour, l’ayant appris d’autres bouches.
- Si j’avais su je t’aurais acheté un cadeau.
- Pas besoin de cadeau, dit Jasper.
Il l’embrassa.
- Voilà mon cadeau.
Elle sourit.

Monty tournait entre ses doigts un paquet, il avait choisi soigneusement le cadeau pour Jasper et maintenant il ne savait pas s’il pourrait lui donner. Miller roula des yeux :
- Va lui filer ton cadeau, ou c’est moi qui le fais.
Monty acquiesça, se leva, et s’approcha. Jasper était entrain d’embrasser Maya et il n’osa pas les déranger, il resta là debout, à côté, sans oser rien dire. C’est Maya qui finit par le remarquer.
- Monty ?
Jasper se tourna. Monty lui tendit le paquet. Jasper le prit. Monty s’éloigna.
Jasper regarda le paquet dans ses mains. Puis releva les yeux et rattrapa Monty.
- Attends. Monty.
Monty se tourna vers lui.
- Merci, lui dit Jasper.
Jasper lui sourit, puis il vit Miller plus loin, et il recula et retourna vers Maya. Il ne le déballa pas, il voulait regarder ça plus tard, quand il serait tranquille. Il le rangea dans son sac.
Il était sûr que le cadeau de Monty, peu importe ce que c’était, serait parfait.

Murphy n’était plus là à la reprise des cours. Jasper se demanda pourquoi il séchait, ce n’était pas habituel de sa part. Il alla s’asseoir tout seul du coup en se demandant où était passé son frère.
Il n’eut la réponse que le lendemain.

xxx

- Debout !
Jasper ouvrit les yeux. Murphy se tenait debout à côté de son lit, habillé, coiffé, et prêt à aller quelque part apparemment. Jasper regarda son réveil. Huit heures du matin.
- Murphy t’es malade ? On est samedi et tu es debout avant midi ?
- Allez lève toi, on y va.
- Où ?
Murphy ne répondit pas. Jasper obéit, il se leva, se lava, s’habilla, prit un café et deux tartines de Nutella. Puis il prit son sac et suivit Murphy qui avait les clés de la voiture.
- Je vais conduire, fit Jasper, t’as pas ton permis.
- Non. Tu t’assois sur le siège passager et tu te la fermes.
- Mais…
- Ecoute, je conduis et on en parle plus.
- Bon.
Murphy sortit la voiture du garage. Il conduisait bien, comme s’il avait son permis quoi. En plus il évitait de rouler trop vite, histoire de ne pas avoir de soucis, ça aurait été bête de se faire arrêter.
- Tu aimes bien avoir un chauffeur, lui dit Murphy, réjouis-toi.
- Tu devrais passer ton permis.
- Trop cher.
- On va où ?
- Tu verras.
Jasper s’étira et profita simplement du voyage. Murphy et lui ne parlèrent pas beaucoup, mais ce n’était pas vraiment dérangeant.
Au bout d’un long trajet, Murphy se gara sur le parking du « San Francisco Zoo ».
- Bien on y est.
- Au zoo ?
- Oui.
- Tu voulais aller au zoo ? C’est mignon, sourit Jasper.
- Tu te la fermes sinon on remonte dans la voiture et on repart.
Jasper acquiesça. Murphy paya les billets et Jasper finit par comprendre :
- C’est pour mon anniversaire, c’est ça ? C’est pour ça que tu étais absent hier, tu voulais préparer mon anniversaire ?
- La ferme où on s’en va.
Jasper sourit et prit Murphy dans ses bras.
- Je t’aime frérot. On va trop s’amuser.
Murphy attendit qu’il le relâche. Ils prirent un plan à l’entrée, mais Jasper était tellement excité, qu’il était incapable de suivre le moindre plan. Il se mit à courir partout sans rien regarder. Murphy le suivit sans rien dire. Ils finirent par s’arrêter devant les tigres. Tous les deux arrondirent les yeux en regardant les félins. Ceux-ci ne faisaient pourtant que dormir bien tranquillement.
- Ca donne envie d’en avoir un chez soi, dit Jasper.
- Tu lui servirais de petit-dej.
- Mais non. J’en adopterais un petit, et ensuite il m’aimerait et ce serait comme avoir un gros chat.
- Un gros chat qui pourrait te croquer s’il a faim.
Ils restèrent là à regarder les tigres un moment, puis ils se baladèrent pour regarder les autres animaux, Jasper un peu plus calme. Murphy adora les manchots, mais fit semblant que non. Jasper ne fut pas dupe du tout devant son regard blasé.
- Tu sais ce qui est cool avec les manchots ? Lui dit-il.
- Non quoi ?
- Ils sont toujours prêts pour une soirée mondaine, vu comme ils sont habillés.
Murphy roula des yeux :
- T’es con.
- Maya aurait rit.
- Raison de plus pour que tu m’agaces.
Jasper rit.
Ils furent tous les deux fascinés par un bébé alligator. Jasper taquina Murphy devant les amphibiens.
- Cette grenouille doit être de ta famille.
- Tu vas mourir si tu continues.
Ils rirent tous les deux en voyant les grizzlis et en pensant à Bellamy. Jasper adora les rhinocéros, et ils restèrent dix minutes à regarder une girafe et son petit.
Le midi ils s’arrêtèrent pour manger.
- J’ai une faim de léopard, on ira les voir ensuite ?
- Si tu veux.
- J’aurais voulu que Monty soit là, dit Jasper.
- Vous auriez été insupportable tous les deux.
- C’est vrai.
Murphy croqua dans son sandwich et mâcha.
- Il est temps que vous vous réconciliez.
Jasper soupira et changea de sujet.
- Alors pourquoi tu m’as emmené ici ?
- Je ne connais pas énormément d’endroit où on s’amuse, mais j’étais allé ici avec ma mère une fois, c’est le seul souvenir où je me souviens m’être réellement amusé après la mort de mon père.
Jasper avala sa bouchée et dit :
- Tu parles plus facilement qu’avant.
- J’imagine que ça devient plus facile avec le temps, dit Murphy.
Jasper hocha la tête et posa son épaule contre celle de Murphy.
- Maintenant tu as une famille.
- Ah bon qui ? Fit Murphy comme s’il ne connaissait pas la réponse.
- Les grenouilles de tout à l’heure.
Murphy lui donna un coup de coude, tandis que Jasper se marrait. Plus sérieusement il dit :
- Tu m’as moi, et je trouverai pleins d’autres endroits où tu pourras t’amuser.
Murphy eut un petit sourire.
- Ouais, si tu le dis.
Après le repas, ils continuèrent leur tour du zoo. Murphy donna un coup sur le crâne de Jasper quand il se mit à imiter les Emeus. Ils grimacèrent en allant voir les insectes.
- Je déteste ça, fit Jasper.
- Moi aussi.
Jasper fit des bons devant les chenilles et les vers, en se cachant les yeux et Murphy passa plutôt vite parce que ça l’écoeurait. Ils restèrent un peu plus longtemps devant les abeilles, et furent complètement fasciné devant les tarentules.
Tout en allant à la rencontre d’autres animaux, ils passèrent par les jeux pour enfants, et Jasper voulu faire de la balançoire et du toboggan avant de continuer, entraînant Murphy dans ses conneries.  
Une fois devant les koalas, Murphy ricana :
- Tiens te voilà.
- Tu dis ça parce que tu veux un câlin ?
- Dégage, ne m’approche pas !
Mais Jasper vint se coller à lui. Murphy le repoussa en ronchonnant.
Jasper avait prit son appareil photo polaroïd, et prit pas mal de photo, des animaux, de Murphy et lui ensemble, et de Murphy tout seul.
- J’en imprimerai et je les collerai sur mon mur, je t’en donnerai pour ta boite à gâteaux.
Murphy ne fit pas de commentaires.
Ils essayèrent de voir tous les animaux, la journée passait vraiment vite, sans qu’ils ne le remarquent. Avant de quitter le zoo, ils firent un tour dans la boutique et Murphy acheta une petite peluche tigre pour Jasper :
- Tiens, comme ça tu en as adopté un. Tu peux l’appeler Monty si tu veux.
Jasper prit le tigre dans ses mains et remercia Murphy.
- Je vais l’appeler Murphy.
- Non j’ai dis Monty.
Jasper câlina le tigre en ricanant :
- Mais je vais l’appeler Murphy.
Murphy roula des yeux et n’insista pas. Jasper passa son bras autour de lui, posa sa main en dessous de ses côtes, et embrassa sa joue.
- Merci, je t’aime.
Murphy nierait de toutes ses forces si quelqu’un voulait savoir, mais il avait rougit, puis repoussé Jasper et tourné le dos.
- Oui ben pas la peine d’en faire tout un plat. Allez on rentre.
Jasper acquiesça en gardant le tigre contre lui. Il monta dans la voiture et laissa Murphy conduire sur le chemin du retour. Celui-ci, avait d’arriver, s’arrêta devant une pâtisserie et acheta un gâteau au chocolat.
- On le mangera à la maison, dit-il.
- Oui.
Ils arrivèrent à l’heure du dîner et Jasper raconta qu’ils étaient allés au zoo pour son anniversaire, à Wendy et Seth. Il montra la peluche tigre, assez content de cette journée. Les deux adultes – qui ignoraient que la veille c’était son anniversaire – lui souhaitèrent. Murphy ne parla pas du gâteau, il ne voulait pas partager avec la grognasse.
Quand les deux adultes allèrent se coucher, après avoir regardé un film, Murphy alla le chercher dans sa chambre, avec deux cadeaux emballés.
- Encore ?
Murphy haussa les épaules et lui donna.
- Tu les as emballé en plus, quel effort !
- La ferme !
Jasper déballa le premier et failli avoir une crise de fou rire. Il s’agissait du poster de Lavoisier.
- C’est pour remplacer celui que j’ai déchiré.
C’était il y avait tellement longtemps que Jasper ne se souvenait même plus avoir eut un jour ce truc collé dans sa chambre.
- Merci. Dit-il les larmes aux yeux à force de rire.
Murphy eut l’air grognon, mais il avait un petit sourire en même temps. Content de voir Jasper rire autant. Celui-ci déballa l’autre cadeau. C’était un ensemble d’outil pour chimiste fait au crochet, et tous les objets ressemblaient à des petits personnages.
- C’est trop mignon.

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Jasper les tourna dans ses mains, touché par le cadeau, pourtant très simple.
- En fait tu le caches sous des tonnes de sarcasmes et de regard qui tue, mais tu es vraiment adorable.
Murphy grogna. Il coupa le gâteau et en donna une énorme part à Jasper.
- Au fait c’est quand ton anniversaire toi ? Demanda Jasper en s’empiffrant.
- Le mois prochain.
Jasper avala de travers et but un verre d’eau pour se remettre. Puis il éclata de rire.
- En fait tu es mon petit frère.
- La ferme.
- Je suis donc le grand grand frère qui doit te guider dans la vie.
Murphy roula des yeux :
- Impossible pour ça, tu es trop stupide.
Jasper ne se vexa pas et continua de se marrer.
- Mon petit frère.
- Mais ta gueule putain.
Jasper se tut et mangea sa part de gâteau au chocolat, en riant par intermittence. Murphy secoua la tête, agacé et amusé à la fois, et mangea de son côté.
- C’était un super anniversaire, merci. Lui dit Jasper.
- De rien.
- C’était la première fois depuis que je le connais que je le passais sans Monty, et c’était dur et affreux, mais du coup tu as rendu ça un peu moins dur et un peu moins affreux.
- Tu ferais mieux d’aller te réconcilier avec lui parce que je ne compte pas faire ça tout le temps.
Jasper sourit. Il se servit une autre part de gâteau. Les larmes aux yeux soudainement.
- Pourquoi tu te mets à chialer ?
- Je suis juste ému et triste et heureux en même temps.
Murphy se leva et vint se pencher vers lui et le serra dans ses bras.
- Tu me saoules tu sais ? Tu me rends meilleur que je ne le suis, ça m’énerve.
Jasper pleura contre son épaule et dit :
- Tu es déjà comme ça, je n’ai rien fait.
Murphy caressa son dos.
- Tu as pris le temps de t’intéresser à moi, malgré le fait que je t’ai beaucoup frappé et maltraité.
- Tu as eu raison de le faire, je t’ai coloré en bleu. Deux fois.
Murphy rit :
- T’es vraiment un foutu idiot.
Il entendit Jasper renifler et rire aussi. Murphy se recula et passa ses pouces sur les joues de Jasper.
- Arrête de chialer va ! Et mange !
Jasper hocha la tête et mangea. Les larmes continuèrent de couler sur ses joues, mais il les essuya en même temps qu’il se remplissait de gâteaux au chocolat.
Murphy l’aida à le manger complètement.
Finalement ils allèrent dans la chambre de Jasper pour coller le poster sur son placard.
- Voilà, Lavoisier a retrouvé sa place.
- Ce type était vraiment super moche.
- Je ne trouve pas. Il a un beau visage. Enfin ça n’a pas tellement d’importance, il a perdu la tête.
- Il est devenu fou ?
- Il a été guillotiné.
Murphy grimaça.
- Aie.
- Comme tu dis.
Ils se regardèrent et éclatèrent de rire. Jasper sourit en regardant Murphy se marrer, ça arrivait de plus en plus souvent et facilement. Il ne se contenait plus, ne se cachait plus, ne changeait pas son rire en sarcasme. Murphy finit par lui rendre son regard.
- Bon, je vais aller me coucher, dit-il.
- Okay, merci pour cette journée. Je vais bien dormir cette nuit avec mon tigre Murphy.
Murphy eut l’air agacé et amusé en même temps, il secoua doucement la tête.
- Bonne nuit, lui dit Jasper.
Murphy se recula vers la porte et offrit son dernier cadeau d’anniversaire.
- Bonne nuit… Frangin.
Murphy sortit de la pièce. Jasper resta cloué là pendant dix secondes, complètement halluciné, puis il couru et débarqua dans la chambre de Murphy et lui sauta dessus.
- Tu l’as dis.
- Oui.
- Je suis ton frère ?
- Oui.
Jasper attrapa les joues de Murphy :
- Okay, il faut qu’on se roule une pelle pour fêter ça.
Murphy se recula :
- T’es con ou quoi, on est frère, les frères se roulent pas de pelle.
- On peut faire une exception.
Murphy continua de repousser Jasper.
- J’ai déjà quelqu’un pour rouler des pelles.
- C’est vrai…
- Et je te signale que toi aussi.
Jasper acquiesça :
- Oui, il y a Maya.
- Ce n’est pas d’elle que je parle, râla Murphy.
Jasper le relâcha, et leva un sourcil intrigué.
- Alors de qui ?
Murphy avait juré de plus s’en mêler, mais il craqua.
- De Monty. Je te parle de Monty.
- On ne se roule pas de pelles.
- Justement, c’est ça le problème, vous devriez. Jasper ouvre les yeux, tu es amoureux de lui !
Jasper écarquilla les yeux :
- Mais qu’est ce que tu racontes ?
- Je sais pas pourquoi tu bloques là-dessus, pourtant t’es pas homophobe, t’as l’air de t’en foutre de sortir avec un garçon, tu t’habilles en fille, et ça te pose aucun problème, alors pourquoi tu vois pas que tu aimes Monty. Tu es amoureux de lui Jasper, vous devriez sortir ensemble, et faire ce que vous faites d’habitude, étaler votre amour à la face du monde.
- Je… Je… Je… T’as fumé quelque chose Murphy ?
- Non rien. Jasper à ton avis pourquoi tu es aussi jaloux de Miller hein ? Miller ne veut pas être le meilleur ami de Monty, il veut sortir avec, pourquoi ça devrait te déranger autant ? Pourquoi tu dors mieux dans les bras de Monty ? Pourquoi tu n’arrives pas à vivre sans lui ? Remets toi en question bordel ! Tu fous la merde à être aussi aveugle, à ne pas juste voir la vérité.
Jasper devint pâle.
- T’es chiant Jasper sérieusement ! Ca ne me regarde pas mais vous m’emmerdez avec votre dispute à deux balles, alors que vous avez juste à sortir ensemble et que ça réglerait tout ! Embrasse-le, baise-le, fais ce que tu veux, mais admet que t’es amoureux !
Jasper secoua la tête.
- Je vais aller me coucher, dit-il, je suis fatigué.
- Jasper !
- Bonne nuit Murphy.
Murphy se passa une main sur le visage.
- Putain ! Gueula-t-il.
Jasper quitta la chambre de Murphy pour rejoindre la sienne.
Il se déshabilla, ne gardant que son boxer, puis se coucha et serra le tigre en peluche dans ses bras.
- Murphy tu racontes vraiment n’importe quoi, marmonna-t-il.
Mais si c’était le cas, pourquoi est-ce qu’il se sentait tellement secoué ?
Jasper avait l’impression d’oublier quelque chose en plus.
Il secoua la tête et débrancha son cerveau, pour réussir à dormir.

Jasper resta paralysé tout le dimanche. Il ne bougea pas de son lit, et fit semblant de dormir jusqu’à après midi pour qu’on ne vienne pas l’embêter. Ensuite il fit la chenille et resta dans son pieu. Il évitait de penser, il regarda les photos du zoo et en imprima quelques unes.
Il enfonça sa tête sous l’oreiller ensuite et essaya de dormir.
Il ne se leva que vers le soir, il alla prendre une douche, dîna avec Seth, Wendy et Murphy qui n’arrêtait pas de lui jeter des coups d’œil – que Jasper évita. Puis il retourna dans sa chambre.
Et seulement les paroles de Murphy s’insinuèrent en lui et explosèrent dans sa tête.
Tu es amoureux de Monty.
Non impossible. Il s’en serait rendu compte n’est ce pas ? Avec Octavia, avec Maya, son cœur s’emballait, il rougissait, il se sentait bizarre.
Jasper posa sa main sur sa poitrine, elle était comme déchirée depuis que lui et Monty ne se parlaient plus. Il soupira, il ne comprenait rien du tout, Murphy avait foutu un vrai bordel dans sa tête avec ce qu’il avait dit.
Et puis Jasper avait toujours l’impression d’avoir oublié quelque chose.
Il joua avec ses tubes à essaie en laine, il les trouvait vraiment trop mignon, essaya de ne se concentrer sur rien du tout. Puis il se souvint.
Le cadeau de Monty.

Jasper bondit de son lit, attrapa son sac et trouva le cadeau sous un tas de bordel. Il le sortit et le regarda. C’était un petit cadeau. Jasper le tourna entre ses doigts un moment, puis l’ouvrit délicatement. D’habitude il arrachait tout le papier, mais là il prit son temps.
Il s’agissait d’une petite boite à bijoux, Jasper l’ouvrit. A l’intérieur il y avait une chaîne avec une petite plaque gravée. Jasper la prit entre ses doigts et regarda ce qui était écrit.
Il se mit à pleurer d’un coup en lisant, serrant la chaîne dans ses mains. Chialant pas seulement avec ses yeux mais avec tout son corps. Se rendant compte à quel point Monty lui manquait, à quel point il n’en pouvait plus de ne plus le voir.
Jasper finit par accrocher la chaîne autour de son cou, et relut entre ses larmes ce qu’il y avait écrit sur la plaque.
C’était les symboles chimiques du Fer et du sulfate de cuivre.

A suivre.
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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C'était tellement bieeeen a la fois triste parce que Monty et Jasper sont encore fâché mais beau parce que Murphy a fait en sorte d'alléger un peu sa peine...

J'espère que Jasper va ENFIN ouvrir les yeux maintenant !
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