[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (6)

Fandom : Les 100
Prompts : Ce n'est pas logique.
Je suis fétichiste des parcs.
Mais alors, les aliens aiment les koalas au caramel et au camembert

Note : hmmmmmmmmmmmmmmm.
Pas relu la flemme.

***

6. Problèmes fraternels.

Octavia pensait que les gens éviteraient son frère. Elle avait finit par faire cracher à Atom ce qu’il s’était passé, le mardi matin, et elle s’était retenu d’aller à nouveau se battre avec son crétin abruti stupide grand frère. Il finirait tout seul s’il continuait ses conneries. C’était ce qu’elle pensait. C’est pourquoi elle ne comprit pas du tout pourquoi, du temps de midi, plusieurs personnes mangeaient en sa compagnie. Parmi eux Atom (sérieusement ?), Murphy (évidemment), elle reconnut également Nathan Miller qui avait mangé avec elle une fois, et quelques filles.
- Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi Bellamy est autant entouré ? Soupira-t-elle.
- Il est cool, dit Jasper.
- T’es sérieux là ? Après ce qu’il a fait à Atom ?
- Ouais bon ça c’était moins cool, mais pour le reste.
- Pour quoi par exemple ? Insista Octavia.
Jasper se tourna vers Monty comme pour chercher de l’aide auprès de lui, mais celui-ci haussa les épaules :
- T’as voulu prendre la parole, débrouille toi.
- Ben je sais pas. Il a ce quelque chose tu vois.
- Non je vois pas, s’agça Octavia.
- Il est grand, super fort, il regarde droit dans les yeux quand il parle. Ca donne envie de l’écouter et de lui faire confiance.
Octavia baissa la tête en poussa un soupir d’exaspération. Relevant les yeux vers Clarke :
- T’en pense quoi toi ?
- Je n’aime pas la façon dont il détourne les règles, dit-elle.
- Enfin quelqu’un qui s’est achetée une cervelle, fit Octavia.
- Mais on ne peut pas nier qu’il a une certaine autorité et que les gens l’écoutent, ajouta Clarke faisant grimacer Octavia.
- Mais il a fait quoi pour ça ?
Raven prit la parole :
- Je suis allée en étude plusieurs fois, et il sait se faire respecter et obéir tout en restant sympa et à l’écoute. En plus il aide pour les devoirs. Puis il est plutôt beau.
Finn lui donna un coup de coude :
- Mais bien sûr c’est toi le plus beau, ajouta Raven.
Clarke hocha la tête :
- J’y suis allée aussi, et je dois reconnaître qu’il fait bien son travail. Il est intéressant, et il explique d’une façon assez drôle.
- Non Clarke, si toi aussi tu t’y mets, je vais craquer.
Clarke se tut et Jasper gloussa :
- Tu disais pas ça hier quand tu l’as envoyé sur les roses.
- Je n’ai fais que lui dire ce que je pensais ! Il n’a pas à détourner le règlement, ni frapper les lycéens, ni se servir d’eux.
Wells lança :
- En tout cas, il a réussi à se mettre John Murphy dans la poche.
Jasper se tourna vers le prince grenouille puis éternua :
- Ouais, faudra qu’il m’explique comment il fait.
Monty regarda Jasper :
- Tu t’es enrhumé ?
- Non je pense que ça va. C’est parce que tu m’as réchauffé cette nuit.
Un silence s’installa à la table alors que Monty rougissait jusqu’aux oreilles.
- Dis pas ça comme ça, les gens vont se poser des questions.
Jasper se tourna vers ses amis puis expliqua comment Murphy l’avait enfermé dehors et comment il était aller squatter chez Monty.
- Tu as sauté par la fenêtre ? S’inquiéta Clarke. Mais je croyais que dans ta nouvelle maison tu vivais au deuxième étage.
- Oui mais ça va, c’est pas si haut.
- Jasper a du mal avec la conception de porte, se moqua Monty.
- Oh ça va hein, mes jambes ont bougé toutes seules, j’ai pas réfléchi.
- Oui, tu t’es dis que tu allais faire quelque chose de stupide, et tu l’as fait, renchéri Monty.
Jasper lui tira la langue et mâchonna un bout de pain pour ne pas avoir à continuer cette conversation. Il frissonna quand Octavia posa ses doigts sur son front :
- Tu n’as pas mis tes lunettes aujourd’hui ?
- Non chest chuper ringard, répondit Jasper la bouche pleine.
- Ce qui est ringard c’est de parler la bouche pleine, gros ringard, le taquina Octavia.
Jasper avala d’un coup son bout de pain et sourit bêtement :
- Pourquoi ? Tu me trouvais bien avec ces lunettes ?
Octavia pencha la tête pour mieux le regarder et sourit :
- Non, je crois que tu es bien tout le temps.
Jasper rougit et rit bêtement en même temps. Octavia le trouva plutôt mignon, et puis depuis le début il était celui qui la soutenait le plus. Monty fit crisser sa fourchette dans son assiette, puis prit sur lui, et dit :
- Ca vous dirait de se faire un cinéma dimanche ? Tous ensemble ? Toi Octavia, ton frère te laissera peut-être tranquille si t’es avec nous tous.
Octavia hocha la tête, et tout le monde fut d’accord. Jasper échangea un regard avec Monty et prononça un « merci » silencieux avec sa bouche. Monty n’avait fait que proposer l’idée qu’avait eut Jasper, au final. Il répondit à son meilleur ami par un sourire.
Quel idiot.

Murphy mangeait tout en regardant les filles qui bavaient sur Bellamy. Il avait envie de les calmer en leur balançant ses petits pois. Il avait envie de leur dire « rangez vos hormones bande de connasses ». Il était de mauvaise humeur jusqu’à ce que Bellamy se penche vers lui :
- Arrête de faire la gueule tu me coupes l’appétit.
Murphy lui avait fait le plus faux sourire qui soit, ça avait suffit pour que Bellamy se recule. Et Murphy s’intéressa beaucoup à ses petits pois, bordel c’était lui qui devait ranger ses hormones.

La journée fut une journée banale. Jasper se fit engueuler par un prof parce qu’il n’arrêtait pas de faire passer des mots pour Octavia, et Murphy se demanda si ça pouvait lui donner une raison pour casser la gueule de ce crétin. Puis la dernière heure prit fin et les adolescents commencèrent à s’éparpiller un peu partout. Sauf Jasper, Monty et Murphy qui se dirigèrent en salle d’étude pour leurs heures de colle. Jasper bougonnait, Monty ronchonnait. Murphy avançait d’un bon pas, se demandant si ce serait encore Bellamy qui allait les garde. Il lui avait posé la question mais l’adulte lui avait répondu « aha tu verras ce sera une surprise », et Murphy n’aimait pas les surprises. Et d’ailleurs il s’en fichait que ce soit Bellamy ou non. Pourtant quand il entra dans la pièce, ses yeux tombant sur Bellamy qui mangeait une sucette tout en jouant avec son portable, quelque chose cogna dans sa poitrine. Bellamy tourna ses yeux vers eux :
- Tiens voilà les sales gosses.
Murphy ouvrit la bouche pour dire qu’il n’était pas un gosse, mais Jasper le bouscula pour se rapprocher de Bellamy :
- Dis, t’as des sucettes pour nous ?
Bellamy ouvrit le tiroir du bureau, sortit des sucettes d’un paquet et les donna à Jasper et Monty, qui se réjouirent comme s’il était allé leur chercher la lune.
- T’as eu quoi comme goût ? Demanda Jasper.
- Pomme et toi ?
- Coca.
Eux c’étaient des gosses, pour sûr. Mais pas Murphy. Bellamy tendait une sucette dans sa direction :
- Tiens en voilà une pour toi.
Murphy fronça les sourcils. Bellamy loucha sur la sucette et eut un sourire en coin :
- Goût fraise, ça devrait te plaire.
Murphy prit la mouche, gueula :
- Je suis pas un gosse !
Et alla s’asseoir tout au fond de la pièce, le plus loin possible de ce crétin, sans prendre la sucette. Bellamy le regarda faire, amusé. Y avait-il quelque chose de plus réjouissant que voir ce môme sortir de ses gonds ? Il se le demandait.
Jasper et Monty s’étaient mis dans un coin de la pièce et avaient commencé à discuter tout en se faisant goûter leurs sucettes. Bellamy s’approcha pour leur donner le travail à faire et Jasper fit la gueule en voyant qu’il s’agissait de littérature.
- C’est quoi ça ? Kane est prof de SVT.
- Il a dit que la SVT ferait trop plaisir à monsieur Jordan, que la colle c’était une punition et que par conséquent il avait demandé aux autres profs de leur préparer des devoirs.
Jasper fit une gueule de six pieds de longs :
- Sale sadique.
Il détestait la littérature. Il ne voyait pas du tout pourquoi il l’intérêt d’expliquer pourquoi l’auteur avait choisi de mettre une virgule à cet endroit plutôt qu’un point. Monty faisait moins la tronche, sans pour autant être super ravi. La littérature c’était long, ça demandait beaucoup de réflexion, et ce n’était pas assez technique. Murphy ça ne le dérangeait pas, il se mit le nez dans les exercices, au moins ça passerait le temps et ça lui permettait de ne pas laisser son esprit s’attarder sur autre chose.

Jasper et Monty discutaient entre eux, beaucoup, et Bellamy les laissa faire. Ils essayaient de s’entraider pour les exercices, il n’avait pas de problème avec ça. Même si par moment leur conversation s’attardait sur d’autres choses :
- Et tu crois que si on attache une tartine de beurre sur le dos d’un chat, il atterrira quand même sur ses pattes ?
- Ca me semble plutôt logique.
- Mais dans ce cas ça fout en l’air cette théorie qui dit que la tartine retombe toujours du côté du beurre.
- Faut croire que les chats sont les plus forts. Tu penses quoi de la question trois ?
Et ainsi de suite.
Jusqu’à ce qu’ils peinent tous les deux sur une question, et que Jasper commence à gribouiller sur sa feuille pour passer sa frustration :
- Je hais la littérature !
Bellamy s’approcha de leur table, s’accroupissant devant eux et prenant la feuille pour la lire. Même s’il n’était pas allé plus loin que le lycée, il gardait de bons souvenirs de tout ce qu’il avait appris, et il avait été un élève plutôt doué. En plus il avait une bonne mémoire. La question lui paru simple et il commença à donner des explications à Jasper et Monty.
Murphy tendit l’oreille, essayant de capter ce qu’ils se disaient. Lui-même avait du mal avec la question, mais sa fierté l’empêchait de demander de l’aide. Sauf qu’il s’était mis au fond et que Bellamy chuchotait plus qu’il ne parlait, et que Murphy n’entendait que quelques mots de ses explications, ce qui ne l’aidait pas du tout. Il entendit Jasper et son copain se réjouir à voix haute comme quoi Bellamy expliquait super bien et que ça devait très clair maintenant.
Murphy grinça des dents, et comme si Bellamy entendait la malédiction qu’il leur jetait dans sa tête, il tourna la tête vers lui.
- Tu veux aussi que je t’aide ?
Murphy détourna les yeux sans répondre. Il se débrouillerait tout seul. Du moins c’est ce qu’il pensait au moment où quelqu’un vint s’asseoir à côté de lui.
Bellamy tira la feuille vers lui :
- Oh je vois, toi aussi tu as des difficultés avec cette question.
Puis il commença à lui expliquer, comme il l’avait fait plutôt avec Jasper et Monty. Murphy essaya de se concentrer sur ce qu’il disait, mais la bouche de Bellamy parlait et Murphy ne captait que quelques mots « figure de style » « c’est parce que… » « et donc tu vois… ». La bouche de Bellamy, qu’il pinçait sans s’en rendre compte quand il prenait un temps de réflexion, ses lèvres biens dessinés dont il serait si facile de tracer le contour avec les doigts, cette bouche hypnotisante d’où s’échappait une voix grave et chaude et les mots qui en sortaient, chuchotés, et Murphy se demandait l’effet de ses mots s’ils venaient les souffler dans son oreille.
- Tu m’écoutes ?
Murphy se redressa d’un coup, comme s’il venait de se prendre un choc électrique. Il s’était rapproché de Bellamy sans même s’en rendre compte. Sa respiration était plus saccadée qu’il ne l’aurait voulu, et pourquoi est-ce qu’il faisait si chaud dans cette foutue salle d’étude ?
- Oui je t’écoute. Fit Murphy en baissant le nez sur sa feuille ce qui lui permettait de se concentrer.
- Donc je disais que…
Jasper et Monty avaient raison, Bellamy expliquait bien et Murphy put répondre à la question après l’avoir réellement écouté.
- Tu as compris ?
- Oui, merci.
Murphy espérait que Bellamy allait s’éloigner maintenant mais l’autre attrapa sa main et la retourna pour forcer Murphy à lui montrer sa paume.
- Qu’est ce que tu fais ?
Bellamy lui sourit puis déposa la sucette dans la paume tendue.
- Tiens. Ta récompense.
Puis il le lâcha, se leva et retourna s’asseoir au bureau. Murphy regarda la sucette dans sa main, leva un sourcils, puis finit par sourire en resserrant ses doigts autour de la sucrerie.

Jasper leva le nez de ses exercices pour regarder un instant Bellamy qui sortait de nouveau son portable pour jouer dessus. Il avait vraiment envie de lui demander comment il faisait pour gérer Murphy. Monty lui donna un coup de coude :
- Bosse. La réponse n’est pas marquée sur le front de Bellamy.
- Tu crois qu’il pourrait me donner des conseils pour Murphy ?
- Pourquoi tu voudrais des conseils pour Murphy ?
- Ca m’éviterait de finir enfermé dehors.
- Arrête de sauter par la fenêtre, et tu éviteras d’être enfermé dehors.
- Pas bête. Fit Jasper avec un petit sourire.
Monty roula des yeux puis ils continuèrent de bosser jusqu’à ce que la colle se termine.
- A demain Bellamy, dirent-ils après lui avoir donné les exercices fait et quittant la salle le plus vite possible.
- A demain les mômes, leur cria Bellamy.
Murphy traîna un peu. Il s’approcha du bureau et donna sa feuille à Bellamy. Ils échangèrent un regard, puis Murphy se tourna pour sortir de la pièce.
- A demain John Murphy, fit Bellamy.
Murphy s’arrêta quelques secondes à la porte. Décidément, il était d’humeur souriante.
- A demain Bellamy Blake.

Jasper et Monty étaient entrain d’attendre le bus quand Murphy les rejoignit. Il se mit un peu plus loin et entendit, plus qu’il n’écouta, leur conversation.
- Et c’est là que je me suis dis que les Aliens devaient aimer les koalas au caramel et au camembert.
- Ton argumentation n’est pas logique Jasper, tu peux pas décider ça uniquement parce que dans ton rêve les koalas coulaient comme le caramel et le fromage.
- Oui mais quand même, pourquoi est-ce que les Aliens auraient débarqués sur terre sinon ?
- Peut-être que les Aliens étaient eux même des koalas qui venaient rejoindre leurs familles.
Jasper hocha la tête :
- C’est vrai que je n’avais pas vu ça comme ça.
Il passa son bras autour de l’épaule de Monty :
- Heureusement que tu es là pour donner une autre vision des choses.
- Je peux me tromper après, je ne suis pas dans ta tête Jasper.
- Ce serait drôle si tu l’étais. Par exemple je pourrais mettre un mini monty dans ma tête.
- Je n’ai pas envie d’être dans ta tête. Je suis sûr que c’est le bordel.
- Alors tu veux un mini Jasper pour le mettre dans la tienne ?
- Non. Tu irais foutre le boxon dans la mienne. Déjà que tu y mets le boxon sans avoir besoin d’y rentrer.
Jasper fit un « hmmm » de réflexion puis demanda :
- Ah oui ? Et je fais ça comment ?
Monty détourna les yeux et se recula un peu, forçant Jasper à enlever son bras.
- En me parlant d’Alien et de Koala au caramel et au fromage, répondit-il.
- Mais c’est toi qui as commencé en me racontant ton rêve avec les dauphins !
Murphy se frotta les tempes, soudainement épuisé. Il regrettait de ne pas avoir de lecteur mp3 avec un casque de musique pour ne plus les entendre.
Monty allait ouvrir la bouche pour expliquer que son rêve était parfaitement normal… Enfin jusqu’au moment où les dauphins avaient décidé de devenir les maîtres du monde en vendant des saucisses et du pop corn. Mais un cri retentit et il referma la bouche. Jasper et lui se regardèrent, en se demandant ce qu’il fallait faire. Murphy réagit plus vite qu’eux et se mit à courir en direction du cri. Monty et son meilleur ami décidèrent de le suivre.
Le cri provenait d’un peu plus loin, d’une ruelle derrière le lycée. Un mec semblait avoir des ennuies avec un autre type, qui tirait sur son sac et la victime criait pour qu’il lui rende. Jasper n’aimait pas vraiment se battre, Monty non plus d’ailleurs, mais ils n’appréciaient pas non plus de voir quelqu’un se faire embêter ainsi. Murphy avait moins de scrupule et se jeta sur le type qui tenait le sac, puis sans lui laisser le temps de réagir il lui enfonça son poing dans la tronche, et son genou dans l’estomac. L’autre n’eut pas vraiment l’occasion de se défendre, Murphy le poussait contre le mur et le frappait encore au visage.
Jasper et Monty s’approchèrent de la victime.
- Ca va ?
- Ca va… Merci… Dit le garçon.
- De rien, c’est surtout lui qu’il faut remercié à mon avis, dit Jasper en pointant Murphy du doigt.
Murphy qui cognait toujours l’autre type. Monty fronça les sourcils et cria :
- C’est bon Murphy, arrête, il a eut sa dose.
Murphy donna un dernier coup de poing et relâcha le pauvre gars. Ce dernier s’écroula à moitié, puis sans demander son reste, se releva et préféra s’enfuir. Murphy regarda vers la victime et le fusilla des yeux, comme s’il avait été responsable de la fuite de l’autre type. Sans se préoccuper de savoir si le garçon allait bien, il enfonça ses mains dans ses poches et tourna le dos pour retourner attendre le bus.
- Fais pas attention, il est un peu cinglé, fit Monty.
- Euh… D’accord… Encore merci.
- De rien, sourit Jasper. Mais comme je te l’ai dis, on n’a rien fait.
- Alors vous le remercierez lui ?
- Pas sûr qu’il apprécie, mais on essaiera, dit Jasper.
Le garçon hocha la tête puis partit de son côté. Jasper et Monty retournèrent eux aussi à l’arrêt de bus. Pile au bon moment puisque celui-ci arrivait. Le véhicule était presque vide, ils avaient l’embarra du choix des places. Les deux garçons allèrent s’asseoir dans le fond. Le regard de Jasper se braqua sur Murphy qui s’était mis au milieu.
- Jasper je sais à quoi tu penses, et arrête tout de suite de penser à ce que tu penses.
- Maiiiis…
- Non, Murphy n’a pas fait ça par gentillesse, il a juste vu l’occasion de frapper quelqu’un, c’est tout. Tu as vu comment il s’est montré violent. Ce n’est pas un type bien, même pas en grattant.
Jasper soupira :
- Ouais t’as sûrement raison…
Mais plus tard ses yeux s’attardèrent de nouveau sur le dos de Murphy.

Murphy s’enferma dans ce qui lui servait de chambre. Il vida son sac sur son lit, trouvant la sucette parmi sa trousse et ses cahiers. Il ne l’ouvrit pas, mais la posa dans un verre qu’il avait piqué à la cuisine, qu’il mit sur son bureau. Ce n’était pas grand-chose, mais quelque part c’était ce qu’il avait de plus personnel dans cette chambre…

xxx

Mercredi fut une matinée calme. Jasper et Monty étaient dégoûtés de perdre leur début d’après midi avec leurs heures de colle.
- Dire qu’on aurait pu faire un million de trucs bien. Se plaignait Jasper en se dirigeant vers la salle d’étude.
- Ouais.
- Comme mater Supernatural, manger des glaces, aller au parc. C’est cool d’aller au parc. Je suis un fétichiste des parcs.
- Tu racontes n’importe quoi surtout.
- Carrément. Mais c’est les heures de colle, ça me rend fou.
Monty lui tapota gentiment le dos. Lui aussi commençait à en avoir bien marre. Finalement le seul qui se dirigeais d’un bon pas vers la salle d’étude c’était Murphy.
- Il a plutôt l’air content, fit remarquer Monty.
- Peut-être qu’il a très envie d’avoir une sucette. Je me demande si Bellamy en a encore.
Mais ce n’était pas Bellamy qui les attendait en salle d’étude. C’était Kane. Murphy fit la gueule, ses yeux lançant des éclairs au sous-directeur. Ce connard de Bellamy Blake lui avait dit « à demain », est ce que ça l’amusait de le faire tourner en bourrique ? Mais en fait il en avait rien à foutre de ce type. Il ne comprenait pas pourquoi il perdait le contrôle de cette façon, il ne voulait pas perdre le contrôle.
- Pourquoi c’est pas Bellamy aujourd’hui ? Demanda Jasper.
- Parce que c’est moi. Allez-vous asseoir.
- Ce n’est pas une réponse ça.
- Allez-vous asseoir, insista Kane.
Par habitude Jasper et Monty se dirigèrent vers la même table, mais Kane les sépara à nouveau. Il leur donna des devoirs d’histoire et Jasper râla.
- A quoi ça sert l’histoire à part se rendre compte que les humains sont stupides et font toujours les mêmes erreurs ? C’est juste déprimant.
- L’histoire c’est aussi grâce à ça qu’on se souvient des chimistes que tu aimes tant, lui répondit Kane.
- Mouais sauf qu’on en parle à peine. Non en histoire on préfère s’attarder sur les guerres, les crises économiques et le pétrole.
Kane leva les yeux au ciel :
- Arrête de te plaindre et fais ce qu’on te demande.
- Bien monsieur.
Monty marmonna à son tour que lui aussi préférerait de l’SVT.
- Fallait réfléchir avant de suivre votre idiot d’ami partout et de vous faire coller avec lui, monsieur Green.
- Vous me suggérez de me séparer de lui ?
- Je vous suggère de mieux choisir vos amis.
- C’est vrai que Jasper est un idiot, fit Monty.
Jasper grogna :
- Je t’ai entendu !
Monty l’ignora et reprit :
- C’est peut-être un idiot, mais il vaut bien mieux que ceux qui pensent pouvoir m’imposer mes amis.
Kane haussa les épaules.
- D’accord. Maintenant travaillez, et en silence.
Murphy ferma sa bouche, arracha presque la feuille des mains de Kane et fit ses exercices comme s’il se battait contre eux. Tapant son crayon contre sa feuille plutôt qu’écrivant. Durant toute la colle, Jasper et Monty se lancèrent des mots ou essayèrent de communiquer par un moyen ou par un autre, et Murphy se dit que Kane aurait eut meilleur temps de les laisser l’un à côté de l’autre. C’était moins bruyant et s’ils causaient, ils s’entraidaient en même temps et travaillaient.
- Jordan, éteignez votre portable !
- Mais je demandais un truc à Monty à propos d’une question.
- Je peux aller à côté de lui pour l’aider ? Demanda Monty.
- Non.
Kane se déplaça lui-même et essaya d’expliquer à Jasper, mais Jasper jouait avec son crayon et n’écoutait pas la moitié de ce que le sous-directeur lui racontait.
- Vous voulez rester une heure de plus ? S’énerva Kane.
Jasper poussa un soupir :
- Nan. Allez-y je vous écoutes.
A contre cœur, Jasper prit des notes, puis marmonna :
- C’est mieux quand c’est Bellamy.
Monty acquiesça de son côté, et si Murphy ne dit rien, il n’en pensait pas moins. A la fin de l’heure de colle, Kane récupéra les exercices.
- Ce fut laborieux, monsieur Jordan.
Jasper pencha la tête :
- C’était de l’histoire, monsieur Kane, et l’histoire n’est jamais simple.
Puis il fit un salut militaire, attrapa le bras de Monty et s’enfuit de la salle. Murphy les suivit parce qu’ils allaient dans la même direction. Ils prirent le même bus, mais Jasper et Monty descendirent avant lui et Murphy se retrouva seul dans le bus. Bien. Tant mieux. Au moins personne ne faisait de boucan.
Il regarda son portable quelques secondes.
Tapa un texto. « T’étais où ? »
Hésita.
S’énerva, effaça le texto sans l’envoyer, puis remit son portable dans sa poche. Il s’en foutait.

Jasper et Monty regardèrent deux épisodes de Supernatural puis Jasper aida Monty à souder un truc sur un machin.
- Ca va servir à quoi ?
- C’est juste un haut parleur, pour mon ordinateur. Je trouve le son du portable un peu pourri, ce sera mieux pour mater Supernatural non ?
- Ouais. Bien joué Sam.
Monty redressa le nez.
- Quoi ?
- Je t’ai appelé Sam. Tu sais. Le Sam Winchester. Et donc, si tu es Sam, moi je suis Dean.
- Et pourquoi c’est toi Dean ?
- Parce que c’est le plus beau des deux évidemment.
- Tes cheveux font plus Sam.
- Mais je veuuuuux être Dean.
- Bon ben soit Dean.
- Youpi.
Monty haussa les épaules :
- Mais je ne suis pas Sam.
Il n’avait pas du tout envie d’être le frère de Jasper. Peu importe à quel point Jasper insistait sur leur relation « fraternelle ».
- Tu es qui alors ?
- Je ne sais pas. Personne.
Jasper réfléchit :
- Tu pourrais être Ed, ou Harry, ils sont cool.
- Ils sont stupides.
- T’as pas tord. Bon en tout cas, si tu n’es pas Sam, alors Murphy est Sam.
- Non, Murphy n’est pas Sam, ils ont vraiment rien en commun. Du tout.
- Alors c’est quoi le rôle de Murphy ?
- Mais pourquoi est-ce que tu veux absolument donner un rôle aux gens ? et particulièrement à ce psychopathe ?
- Je sais pas c’est amusant de trouver des rôles.
- T’as qu’à dire qu’il est Bloody Mary.
- Ca lui va bien, rit Jasper.
- N’importe quel monstre ferait l’affaire.
Ils rirent tous les deux.
- On teste ton haut parleur en matant un nouvel épisode ?
Monty acquiesça mais il avait à peine démarré l’épisode que le portable de Jasper se mit à sonner. Jasper décrocha, c’était Seth. Monty regarda son meilleur ami devenir de moins en moins enthousiaste au fur à mesure de la conversation. Quand il raccrocha il dit simplement :
- Je dois rentrer, Seth et Wendy veulent nous parler à Murphy et à moi. Apparemment c’est urgent et Seth avait l’air assez furieux.
- Tu crois que c’est à cause de Murphy ?
- Je sais pas. Peut-être parce qu’on a arraché le papier peint dans sa chambre. Seth m’a rien dit. Désolé Monty, on regarder la suite plus tard.
- Pas de problème. Tu m’envois un texto pour me dire ce qu’il se passe ?
- Promis.
Jasper ouvrit la fenêtre tandis que Monty levait un sourcil. Jasper la referma :
- Je vais passer par la porte.
- Bien.
- A demain, Monty-chan.
- A demain, Jasper-Dean.
Jasper rit, puis partit.

xxx

Bellamy avait demandé à Kane s’il pouvait prendre son après-midi et le sous-directeur avait accepté. Il avait emmené sa petite sœur faire un tour. Ils avaient roulés vite et loin, Bellamy voulait que sa sœur arrête de lui en vouloir et de faire la tronche. Il avait conduit Octavia jusqu’à l’océan, le trajet avait été plutôt silencieux. Mais une fois là bas, et même s’il commençait à faire froid, la jeune fille s’était jeté dans l’eau toute habillée, et elle avait rit. Puis elle avait éclaboussé son frère jusqu’à ce qu’il la rejoigne.
- Je t’en veux toujours, lui cria-t-elle alors qu’elle essayait de le couler en vain.
- Je suis désolé, lui dit-il.
Elle appuya le plus fort possible sur sa tête et ses épaules sans réussir à le couler. Sans y arriver. Bellamy choppa sa petite sœur et la jeta à la flotte. Elle revint de plus belle.
- Je suis désolé O, dit-il.
- Tu ne veux plus de moi n’est ce pas ? J’ai gâché ta vie n’est ce pas ?
Bellamy l’attrapa à nouveau et la regarda :
- Bien sûr que non. Tu es la meilleure chose qui soit dans ma vie.
Elle lui sourit, puis lui lança de l’eau à la face. Bellamy la relâcha, fermant les yeux, il recracha l’eau qui était entré dans sa bouche. Octavia en profita et se jetant de toutes ses forces sur son frère elle réussit à lui faire perdre l’équilibre et lui enfonça la tête sous l’eau. Elle éclata de rire quand Bellamy émergea.
- J’ai gagné.
- Tu as gagné, admit Bellamy.
- Alors retire tes chiens de garde, et laisse moi sortir avec qui je veux.
Bellamy se mordit les lèvres.
- Il ne va rien m’arriver de mal.
- Et si c’est un sale type ?
- Je choisirai un garçon gentil.
- Je sais pas O… Tu n’as que seize ans et…
- Rappelle moi à quel âge tu as eu ta première copine ?
- Seize ans mais…
- Alors laisse-moi tranquille !
- Mais, insista Bellamy, tu es ma précieuse petite sœur.
Octavia lui balança de la flotte à la tronche et commença à s’éloigner à la nage.
- Reviens O !
- NOOOOOOON, hurla-t-elle.
Bellamy nagea à sa suite.
- Et tu penses nager jusqu’à où comme ça ?
- J’en sais rien. Le plus loin possible de toi. Je quitte le pays.
Elle nagea plus vite, mais Bellamy aussi. Elle plongea sous l’eau, mais il réussit à la suivre. Octavia lâcha l’affaire.
- Tu n’abandonneras pas n’est ce pas ?
- Je ne t’abandonnerai jamais.
Elle souffla.
- J’imagine que je dois m’estimer chanceuse non ? Au moins toi tu es là.
- Je suis là.
Octavia vint s’accrocher à son cou. Puis elle le coula à nouveau et nagea ensuite jusqu’à la plage. Bellamy ressortit de l’eau et la regarda faire. Une fois sur la plage elle marcha jusqu’à la voiture et attendit qu’il vienne ouvrir la portière pour se mettre dedans. Il la rejoignit, elle s’enferma à l’intérieur et lui fit un fuck depuis la vitre. Bellamy soupira. Il entra de son côté, se fichant de mettre de l’eau partout.
- Avec qui tu veux sortir O ? Atom ?
- Non, c’est un lâche.
- Qui alors ?
- Je ne sais pas. Des garçons.
- Quel garçon exactement ?
Octavia haussa les épaules.
- Aucune idée.
- Bien. Quand tu auras une idée de qui, alors on en reparlera.
- Vraiment ? Avant ou après que Murphy l’aura frappé ?
- Après, comme ça on verra si ce n’est pas un lâche.
Octavia rit et Bellamy passa une main dans ses cheveux. Puis il attrapa des serviettes derrière et lui en lança une. Octavia choppa un stylo dans la boite à gant, s’accrocha les cheveux avec et enleva son tee-shirt pour s’emballer dans la serviette. Bellamy enleva le sien pour faire pareil, puis il démarra la voiture et mit le chauffage à fond.
- Quand tu tomberas amoureux, je mènerai la vie dure à ta copine, rien que pour me venger.
Bellamy rit. Et reprit la route.

xxx

Murphy était avachis sur sa chaise, alors que Jasper s’y tenait le cul au bord en se demandant si on allait encore le foutre dehors. Lui dire qu’il ne convenait pas, qu’il n’était pas assez obéissant, qu’il n’était qu’un fouteur de merde. Il se mordait l’ongle du pouce en attendant que Wendy et Seth leurs disent de quoi ils voulaient parler.
- On est désolé pour le papier peint, lâcha-t-il avant que ses parents d’occasions ne disent un mot.
- Pas moi, fit Murphy.
- Tais toi, on est déjà assez dans la merde.
- Mais je m’en fous, il était moche ce papier peint.
Wendy leva les mains en l’air pour les calmer :
- Ce n’est pas à propos du papier peint. Il s’agit de vos chambres et j’estimes que vous les décorez comme vous le désirer, mais si ça signifie changer de papier peint.
Jasper souffla de soulagement.
- Alors c’est pourquoi ?
Il ne voyait vraiment pas ce qu’il avait pu faire d’autre pour mériter une punition. Seth leva la main, dans ses doigts il tenait…
Oooooh.
- Nous avons trouvé ça dans le jardin. Dit-il.
- Nous ne sommes pas idiot. Nous savons qu’il s’agit d’un joint. Ce qui signifie que l’un de vous deux se drogue.
Ils fixèrent aussi bien Jasper que Murphy.
- Lequel ?
Jasper tourna ses yeux vers Murphy. Ce dernier haussa les épaules :
- C’est m…
- C’est moi ! Cria Jasper.
Murphy fronça les sourcils.
- Je suis désolé, continua Jasper plus calmement, c’était idiot de ma part. J’étais curieux, je voulais juste essayer.
Wendy et Seth hochèrent la tête.
- Murphy, tu peux nous laisser seuls ? Nous devons parler avec Jasper.
- Euh… Okay.
Murphy se leva, regarda Jasper comme s’il venait d’atterrir là sous son nez, puis quitta la pièce.
Wendy et Seth parlèrent longuement avec Jasper, des effets néfastes de la drogue et ce genre de choses. Jasper écouta patiemment.
- Nous ne pourrons pas te garder si tu recommences. Nous n’avons pas envie d’avoir des problèmes avec la drogue.
Le cœur de Jasper se décrocha.
- Je ne recommencerai pas, je le promets.
Il fut puni pour tout le mois entier. Adieu sa sortie au cinéma avec tout le monde et Octavia. Puis Seth et Wendy lui dirent d’aller dans sa chambre, qu’ils l’appelleraient pour le dîner. Jasper obéit. Il entra dans sa chambre, pour trouver Murphy allongé sur son lit.
- Tu es un crétin, c’est toi qu’ils vont mettre dehors.
Jasper poussa les jambes de Murphy :
- Fous pas tes godasses sur mon lit !
Murphy s’assit, posant exprès ses chaussures sur le matelas en repliant ses jambes.
- Pourquoi t’as fait ça ? Perso j’en ai rien à foutre de me barrer.
- Parce que tu l’as dis, je suis un crétin.
Murphy le fixa en silence, attendant une réponse plus satisfaisante.
- Parce que je sais que tu vaux plus que ce que tu montres. Parce que ma bouche a parlé toute seule. Parce que c’est ma faute si le joint est resté dans le jardin au final.
- Je ne te comprends pas.
Jasper haussa les épaules :
- Je te demande pas de comprendre mais de virer tes pieds de mon lit.
Murphy s’exécuta finalement. Il se tint à côté de Jasper.
- Je ne te butterai pas tout de suite.
- Tant mieux.
- Mais ça ne fait pas de nous deux des amis.
- Je sais.
Murphy se leva et quitta la chambre.
- De rien, murmura Jasper une fois seul.

Monty engueula Jasper au téléphone.
- Tu es le plus crétin des idiots, non pire que ça, au royaume des abrutis, tu portes la couronne.
- Au moins je suis roi de quelque chose, rit Jasper.
- Tu es trop gentil, abruti. Ce mec ne mérite pas ça.
- Je sais.
- Alors pourquoi tu l’as fait ?
- Tu as donné la réponse toi-même.
- Jasper… Murphy n’est pas ton frère.
- Je sais bien. Mais il habite avec moi. Et…
- Et… Quoi ?
- Il a aidé ce type la dernière fois.
Monty soupira au bout du combiné. Il semblait épuisé.
- Je suis désolé Monty. Je sais que tu t’inquiètes, mais…
- Il t’a frappé Jasper, il t’a fait pleurer. Ce n’est pas un type bien.
- Mais…
- Et maintenant tu risques de perdre cette nouvelle famille, à cause de lui. Tu trouves pas que ça craint ?
Jasper se tut. Un silence s’installa au bout du fil avant qu’il finisse par murmure.
- Si. Ca craint.
Monty aurait voulu se téléporter à travers le téléphone pour le prendre dans ses bras.
- Je suis un idiot, tu as raison.
- C’est aussi pour ça que je t…apprécie autant.
- Merci Monty, moi aussi je t’aime tu sais.
Monty ravala son cœur qui s’était coincé dans sa gorge et murmura :
- Je sais.
- Si jamais ça se passe mal, tu seras là.
- Bien sûr.
- Alors tout va bien. Tant que tu es là, rien de mal ne peut m’arriver.
- Espèce de naïf.
Jasper rit à nouveau. Monty finit par rire avec lui. Ils discutèrent de tout et de rien pendant plus de deux heures, puis raccrochèrent.

xxx

L’après-midi cinéma fut décalé pour le mois d’après. La semaine de colle finit par se terminer. Jasper et Monty fêtèrent ça en ouvrant une bouteille de champagne, réserve parentale. Ils ne burent pas jusqu’à être saoul, eurent à peine la tête qui tournait. Mais se firent engueuler parce qu’ils avaient ouvert le champagne.
- Au fait Jasper tu n’étais pas puni ? Demandèrent les parents de Monty.
- Si. J’ai dis à mes parents d’occasions que j’avais un travail à faire avec Monty et ils m’ont cru. Du coup je peux rester tout le week-end.
- Tu n’as pas de travail à faire ?
- Si si, on doit réviser Supernatural, sourit Jasper.
- Sale môme, fit le père de Monty. C’est pas bien de mentir à ses parents.
- Je sais. Mais tous les adolescents font ça. Même Monty.
Les parents se tournèrent vers leur fils :
- Et tu mens à propos de quoi ?
- Rien du tout, répondit Monty, Jasper est saoul il dit n’importe quoi.
- Je suis pas saoul, j’ai bu deux verres.
Les parents les réprimandèrent encore, en les traitant d’idiots d’adolescents irresponsables. Puis la mère de Monty changea de sujet :
- Si tu restes ce week-end Jasper, vous allez devoir prendre votre douche ensemble.
- Pardon ? S’étrangla Monty.
- Economie d’eau.
- Depuis quand on économise l’eau ? Demanda Monty.
- Depuis que quelqu’un a laissé un robinet ouvert toute la nuit, fit la mère en regardant le père qui eut un air contrit.
- C’est sérieux ?
- Oui.
- Jasper, tu prendras ta douche chez toi, fit Monty.
Jasper le regarda en souriant de toutes ses dents :
- Mais non Monty, c’est trop rigolo !
- Quoi ?
La mère hocha la tête :
- Vous preniez vos bains ensemble quand vous étiez gosse, c’est pareil.
- Ce n’est pas pareil, gémit Monty.
Pourtant Jasper acquiesçait en même temps que la mère :
- En sixième on avait utilisé une règle pour savoir qui avait la plus grande tu te souviens.
- Je ne veux pas me rappeler de ça.
- Puis on s’en fout, on se connaît, qu’est ce que ça peut faire ? On va bien s’amuser.
Monty n’était pas du tout sûr de ça. Du tout.
Alors franchement, il ne sut pas comment il avait bien pu finir par laisser se convaincre et regretta aussitôt alors que le soir, Jasper l’avait entrainé dans la salle de bain et avait fermé la porte à clé.
Au secours.

A suivre.

Ptdr ! PAUVRE MONTY !!!
La vie est une dure lutte XD j'ai tellement kiffé <3 je veux la suiiiiite v.v
Le passage avec Octavia était super bien, mais le passage avec la sucette a la fraise était pas mal non plus ! Surtout avec le "je suis pas un gosse !" De Murphy loool