Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16)

Aller en bas
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16) Empty
MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16) Icon_minitimeVen 8 Avr - 20:18

Fandom : Les 100
Prompt : Ces blessures nous lient.
Note : JURPHONTAMY lol. pas relu. du bonheur et de la tristesse.

***

16. Echo.

Octavia se réveilla au milieu de la nuit, sans raison particulière. Elle avait soif, elle se leva pour aller se servir un verre d’eau. Elle cru entendre la télé mais cela devait être son imagination. Elle ouvrit la porte de sa chambre, il faisait sombre dans le salon, mais effectivement la télé était allumée.
- Bell ?
Son frère était assis sur le canapé et la regardait.
- Oui. Dit-il.
- Qu’est ce que tu fous ?
- Je regarde Rox et Rouky. Répondit-il comme si c’était normal de mater un Disney à trois heures du matin.
- Tu n’arrivas pas à dormir ?
- Pas trop.
Elle alla chercher son verre d’eau puis vint s’asseoir à côté de lui.
- Et donc, qu’est ce que tu penses de ce dessin animé ?
- Je pense que les chiens et les renards ne peuvent sans doute pas être amis.
- Sans doute pas.
Bellamy soupira.
- Ca fait cinq fois que je le regarde et je ne comprends pas comment c’est censé m’aider.
- Qui t’as dis de regarder ?
- Jasper.
Elle eut un petit rire :
- Il n’y a que Jasper pour utiliser un dessin animé pour s’aider.
Bellamy marmonna :
- J’espérais y trouver un message caché, je ne sais pas.
Octavia but son verre d’eau.
- Pas de message caché, dit-elle. Tu vas devoir trouver autre chose.
- Il semblerait.
- Au fait, pour quelle raison cherches-tu de l’aide ?
Bellamy ne répondit pas. Il garda ses yeux rivés sur la télé. Il en était au moment où Rouky chasse Rox et où ils se battent.
- Peut-être que ce que je dois faire c’est trouver une copine rousse et laisser tomber le reste.
- Tant que la rousse ne s’appelle pas Valentyna.
Bellamy rit :
- Ouais, c’est noté.
Octavia resta pour regarder la fin, puis se leva.
- Tu devrais dormir, demain tu dois encore t’excuser un million de fois à Murphy. Et je ne pense pas qu’un énorme Grizzli sortira de sa grotte pour venir t’aider.
Bellamy resta silencieux tandis que sa petite sœur s’enfermait dans sa chambre. Se demandant pourquoi elle lui avait demandé la raison pour laquelle il cherchait de l’aide, si elle connaissait déjà la réponse.

xxx

Bellamy venait carrément l’attendre à la pause, devant sa classe. Murphy faisait comme s’il n’existait pas, comme s’il était invisible, comme s’il n’était pas là, mais Bellamy venait quand même. A chaque pause. Tous les jours. Espérant quelque chose qui n’arriverait pas, jamais. Parce que plus jamais Murphy ne pourrait lui faire confiance, plus jamais il ne pourrait espérer quelque chose de lui. Il lui parlait assez peu, quand Bellamy devenait trop collant et gonflant, il l’envoyait juste balader :
- Meurs, et on en recause.
Le reste du temps, il faisait en sorte de ne même pas l’écouter, s’enfermant dans sa tête, se barricadant, jouant les abonnés absents. Murphy ne voulait pas de ses excuses, il voulait le voir mort.

Du temps de midi, Jasper mangeait entra Monty et Octavia. Il fixait Bellamy qui s’était assit à une table avec d’autres, l’air totalement absent et déprimé. Octavia suivit son regard et dit :
- J’ai surpris Bell entrain de regarder Rox et Rouky hier soir, apparemment c’est toi qui lui aurais conseillé.
- Et ça lui a donné des idées ?
- Pas une seule.
Jasper attrapa une frite et la grignota :
- On ne peut pas nier qu’il fait des efforts pour se faire pardonner.
Monty acquiesça.
- Il s’acharne. C’est bizarre de s’acharner à ce point pour un type comme Murphy.
Jasper ronchonna :
- Moi je comprends Murphy.
- Et moi je pense que mon frère a le droit à une seconde chance. Même vis-à-vis de toi, Jasper.
- C’est bon, moi je lui ai pardonné, mais je lui en veux encore un petit peu.
- Donc tu ne lui as pas totalement pardonné.
Jasper évita de répondre en mangeant une autre frite. Octavia s’énerva :
- Vous avez jamais fais d’erreur vous ? C’est vrai que c’était mal d’avoir abandonné Murphy, même moi j’ai été un peu dégoûté par Bell quand je l’ai su, mais il regrette réellement, il dort mal la nuit, il passe tous les jours voir Murphy sans jamais abandonner, il fait vraiment tout son possible pour se faire pardonner. Ce n’est pas de sa faute s’il n’a pas de grizzli sous la main pour montrer sa bonne volonté.
Jasper et Monty échangèrent un regard.
- T’as raison Octavia, finit par dire Jasper. Okay, nous on le pardonne.
Monty acquiesça.
- Et il mérite sans doute que Murphy le pardonne aussi. Sauf que ça ce n’est pas gagné. Je pense que d’abord il faut calmer l’esprit de Murphy, là il évite tout le monde, il a construit des barrières autour de lui, il faudrait déjà réussir à les abaisser.
- Et tu as une idée pour faire ça ? Demanda Octavia.
A nouveau les deux amis se regardèrent et Octavia leva un sourcil :
- Vous faites flipper quand vous faites ça !
- Quand on fait quoi ?
- Quand vous communiquez par la pensée d’un seul regard. Bon c’est quoi votre plan ?
Jasper ne répondit pas tout de suite, continuant de regarder Monty, qui finit par lever les bras au ciel :
- Oui, c’est d’accord, faisons le !
Jasper lui sourit puis se tourna vers Octavia pour lui raconter ce qu’ils avaient prévu.

xxx

Jasper et Monty devaient profiter de l’absence de Murphy, c’est pour cette raison qu’ils attendirent le mercredi. Le mois de février débutait et Jasper se dit ce mois-ci serait moins pourri que janvier.
- On va bien le commencer et tout coulera de source ensuite.
- Espérons-le, fit Monty, il y a des risques que Murphy nous buttes tous les deux et fasse disparaître nos corps.
- Mais non, tu vas voir, il va adorer.
- Et s’il n’adore pas ?
- Je lui demanderai de t’épargner en jurant qu’il s’agissait de mon idée et que j’ai kidnappé toute ta famille pour te forcer à le faire avec moi.
Cela ne rassurait pas franchement Monty, mais il avait accepté d’aider Jasper alors il l’aiderait. Ils n’étaient donc pas allés en cours et avait demandé à Octavia et Clarke de surveiller que Murphy ne séchait pas et allait bien à tous les cours.
Murphy se fichait de l’absence des deux termites, des vermines en moins dans la classe ? Il en aurait applaudit tiens. Il ne se demanda même pas pourquoi ils n’étaient pas venus, sans doute qu’ils avaient séché pour faire des trucs jaspontyriens (montasperien ?) et Murphy n’avait pas envie de savoir quoi. Il aurait même bien voulu que Bellamy les suive dans leur absence, mais celui-ci était encore plus obstiné que la pire des sangsues. Quand est-ce qu’il comprendrait que ça ne servait à rien ? Que les choses brisées ne se réparaient pas ? Que ça ne servait à rien de les réparer ? Quand on recollait un vase, il était encore plus moche qu’à l’origine, et plus fragile aussi, un simple coup de vent et le vase n’étaient à nouveau plus que petits morceaux. Autant ramasser tous les bouts et les jeter directement à la poubelle. Et se racheter un nouveau vase, un truc en pierre incassable.
Il secoua la tête quand Bellamy essaya à nouveau de lui parler, garda les yeux obstinément baissés et les écoutilles définitivement fermés. Mais même s’il ne voulait pas écouter, il était obligé d’entendre.
- Donc cette fois-ci je venais te dire que j’avais mis une fille enceinte, que nous allions déménager ensemble et que j’appellerais le gosse John.
Murphy s’arrêta au milieu du couloir et leva les yeux pour chercher ceux de Bellamy afin de voir s’il était sérieux ou s’il se foutait de sa gueule. Les yeux marron de Bellamy – super moches d’ailleurs, le marron c’est la couleur de la boue, de la merde, c’est forcément laid – étaient posés sur lui, et Bellamy eut un sourire :
- Et bien enfin, tu me regardes, c’est pas trop tôt.
Murphy fronça les sourcils, il était trop con, il s’était fait avoir. Il rebaissa la tête, et marcha vite et loin de Bellamy. On ne réparait pas les choses brisées, ça ne servait à rien, c’était même pire.  

Jasper et Monty avaient fini de débarrasser toute la chambre de Murphy des meubles. Ils avaient galéré pour le lit et le placard (qu’ils avaient tous les deux mis au bout du couloir pour le moment), moins pour le bureau (que Jasper avait mis dans sa chambre). Ils s’étaient ensuite occupé de mettre une bâche sur la fenêtre et avaient nettoyé la chambre de fond en comble. Aspirateur puis serpillière. Jasper avait même passé un coup d’éponge sur les murs.
- Bon, on a fini. Maintenant il faut ferrer le poisson. Sourit Jasper.
- Tu as conscience qu’il va t’assassiner n’est-ce pas ?
- Ouaip, mais je ne peux pas risquer qu’il décide de ne pas rentrer et de traîner tout l’après midi je ne sais où.
En déplaçant les meubles, les deux adolescents avaient trouvé une boîte à chaussures sous le lit, et Jasper n’avait pas pu s’empêcher de l’ouvrir, pour y trouver tous les paquets de bonbons qu’il avait acheté un jour à Murphy. Il y avait également dedans un tee-shirt tâché au bleu de méthylène et une boite de gâteaux. Bien sûr Jasper l’avait ouvert aussi, et avait ricané en voyant ce qu’il y avait dedans.

Murphy se disait qu’il n’allait pas rentrer, qu’il allait se bourrer la gueule dès l’après-midi, il avait eut le meilleur exemple pour ça. Son portable sonna dans sa poche alors qu’il quittait le lycée. Il le sortit pour voir qu’il s’agissait d’un sms de « la vermine des bas fonds ». Qu’est ce que Jasper lui voulait ?
« Fau pa gardé d bonbons com sa sous ton li, dé bonbon c fait pour être mangé. »
Murphy vit rouge. Ce petit con avait osé rentrer dans sa chambre pendant son absence ? Il avait fouillé dans ses affaires ? Et il avait ouvert sa boite à chaussures. Murphy rangea rageusement son portable dans sa poche, des idées de meurtres pleins la tronche. Cette fois-ci ce satané type était allé trop loin, il n’avait pas le droit de fouiner, et surtout pas dans cette boite. Rien que de savoir ce qu’il avait pu trouver, tordait les tripes de Murphy. Il avait pas intérêt d’avoir touché à la boîte de gâteaux où il allait le transformer en bouilli de Jasper tellement il le cognerait.
Il ne prit même pas le bus tellement il avait l’impression que le bus était lent, Murphy passa tout le trajet à courir, sans même se préoccuper des poumons qui le brûlaient. Il ne s’arrêta qu’une fois devant la maison, il ouvrit la porte et avança jusqu’aux escaliers. Jasper le regardait d’en haut, un carambar dans la bouche.
- Te voilà.
- Tu vas mourir.
Jasper lui lança un carambar :
- Tiens, mange le va, pourquoi tu laisses des bonbons pourrir sous ton lit ? C’est malsain.
Murphy attrapa le carambar par réflexe et monta les marches comme s’il avait été un T-Rex, prêt à bouffer sa victime. Monty soupira à côté de Jasper :
- Pourquoi tu le provoques ? Il est là non ? Peut-être que tu devrais lui expliquer plutôt que réveiller sa colère.
Jasper hocha la tête :
- T’as pas tord.
Murphy était en haut des marches. Observait le bordel dans le couloir et Jasper lui sourit :
- Ecoute on…
Mais Murphy lui sautait à la gorge et le faisait tomber dans le couloir sur le dos, s’asseyant sur lui :
- Tu es mort. Un dernier mot ?
- Je…
- Non laisse tomber je m’en fous.
Il leva le poing pour frapper Jasper, celui-ci se protégea avec ses bras et cria :
- On va repeindre ta chambre !
Murphy baissa le poing, Jasper souffla :
- On a enlevé tous les meubles pour pouvoir la repeindre. Enfin c’est toi qui va la repeindre en fait.
- Ce n’est pas ma chambre, dit-il. Je m’en fous de la peinture de cette pièce.
- On va s’amuser, insista Jasper.
- Mais tu as fouillé dans mes affaires !
Monty s’était accroupi près de Jasper, prêt à retenir les poings de Murphy :
- On a juste viré les meubles de ta chambre, dont la boite à chaussures. Dit-il.
- Et on a découvert les bonbons à l’intérieur, et on les as mangé, ajouta Jasper.
- Est-ce que tu essaies de te faire tuer Jasper ? Soupira Monty.
- Les bonbons sont faits pour être mangé Murphy ! Insista Jasper.
Murphy avait toujours le carambar dans sa main. Il se releva, lâchant finalement Jasper, déroula le papier et croqua dedans, tirant sur le caramel pour en couper un bout avec les dents. Lui-même ne savait pas bien pourquoi il agissait comme ça.
- Et donc ? Dis moi comment tu as décidé de mourir ? Je te cogne jusqu’à te réduire en sang ou je t’étrangle jusqu’à l’étouffement ?
- J’ai le droit à un joker ? Demanda Jasper en se relevant.
- Non.
- Je choisis de vivre. Insista Jasper.
Monty se mit devant son meilleur ami et fixa Murphy. Ce dernier ricana :
- Je peux vous butter tous les deux, pas de soucis. Si Monty a tellement envie de mourir avec toi, ça me va.
Le caramel du carambar lui collait aux dents. Peut-être que c’était pour cette raison qu’il n’attaquait pas. Jasper s’éloigna, pour rentrer dans sa chambre et revint avec une blouse dans les mains.
- Tiens met ça, dit-il à Murphy.
- Me donne pas d’ordre.
- S’il te plaît.
Murphy enfila la blouse. Monty continuait de le fixer prêt à le mordre s’il osait à nouveau lever le poing sur Jasper.
- Calme toi Monty, Murphy ne va pas me tuer, enfin pas tout de suite, enfin je crois.
- Je finis le carambar d’abord, marmonna Murphy.
- Tu vois ?
Mais Monty ne se détendit pas du tout et Murphy leva un sourcil amusé :
- Efficace le chien de garde !
Monty ne le frappa pas comme il s’y serait attendu. A la place l’asiatique dit :
- T’en sais quelque chose puisque t’aime bien jouer au cabot toi aussi.
Murphy grinça et leva le poing. Jasper s’accrocha à son bras pour l’arrêter.
- Stop ! Ne vous battez pas !
Il donna des lunettes en plastique à Murphy et un bonnet en laine pour mettre sur ses cheveux.
- J’ai trouvé que ça pour les protéger. Tu devrais enlever tes chaussures sinon, et t’as pas un pantalon auquel tu ne tiens pas ?
Murphy ne mit ni les lunette, ni le bonnet, mais il enleva ses chaussettes.
- Je devrais mettre un de tes pantalons, je n’y tiens pas. Dit-il.
- Mais moi j’y tiens !
Murphy haussa les épaules et alla fouiller dans son placard à la recherche d’un pantalon usé et moche. Il enleva le sien pour mettre celui là. Comme Monty ne le lâchait pas des yeux, Murphy lança :
- Tu apprécies mon strip tease ?
C’était plus fort que lui, il fallait qu’il l’emmerde. Monty tourna la tête.
- Ah non tu préférerais que Jasper t’en fasse un.
Cette fois-ci Monty l’avait attrapé par le col avec une furieuse envie de le frapper. Et Jasper soupira :
- Calmez-vous bon sang !
Il se mit entre eux pour les séparer.
- Vous ne pouvez pas essayer de vous entendre ?
- Je trouve qu’on s’entend plutôt bien moi, ricana Murphy.
Monty se contenta de serrer les dents silencieusement. Jasper roula des yeux et pour que Murphy change de cible il lui dit :
- J’ai ouvert ta boîte à gâteaux, je m’attendais à y trouver des gâteaux que tu n’aurais pas mangés.
Murphy le coinçait contre le mur avant même la fin de sa phrase.
- J’ai touché à rien, jura Jasper.
- Tu n’avais pas à regarder.
Dans la boîte Jasper avait trouvé un bâton de sucettes avec des traces de dents entouré par le papier « goût cerise », il y avait également un bout de guirlande, une photo de la déesse et de son frère, un mot de Jasper. Et d’autres trucs que Jasper n’avait pas identifiés, une photo déchirée et une capsule de bouteille.
- Je ne pensais pas que tu pouvais être aussi sentimentale, fit Jasper sans aucune trace de moquerie dans sa voix, c’est plutôt mignon.
Murphy le cogna contre le mur pour qu’il se la ferme. Jasper ferma les yeux en pensant qu’il allait le frapper, mais Murphy finit par le relâcher :
- Ne touche plus à mes affaires !
Sa voix était menaçante et il n’avait pas besoin de dire à Jasper ce qu’il allait lui faire si jamais il recommençait, c’était plutôt évident. Jasper acquiesça.
- Bien, viens, on a déjà préparé tout le matériel dans ta chambre. Dit-il.
Murphy entra dans la pièce suivit de Jasper et Monty. Il s’attendait à trouver des rouleaux pour peindre et des pots de peintures. Mais sur le sol il y avait des petits ballons gonflables, un pot de peintures blancs et toutes sortes de colorants, dont du bleu de méthylène.
- C’est quoi ça ?
- Peindre c’est nul, fit Jasper, on va plutôt s’amuser. C’est quoi ta couleur préférée ?
Murphy répondit :
- Noir.
- C’est pas une couleur, lui fit Jasper.
- Si c’est une couleur.
- Non c’est pas une couleur, insista Jasper. C’est l’absence de lumière.
Murphy tourna ses yeux vers Monty l’air agacé :
- Comment tu le supportes ? Demanda-t-il.
Monty ne lui répondit pas mais il avait l’air amusé par Jasper.
- Bon le rouge, lâcha finalement Murphy.
- Génial, on va commencer par ça.
Jasper fit sa préparation, utilisant une balance pour les quantités de peintures qu’il versa dans un pot, il mit ensuite le colorant rouge à l’aide d’une pipette. Finalement il utilisa un entonnoir pour remplir un des petits ballons et fit un nœud.
- Bien, met tes lunettes et ton bonnet, ça risque de tacher.
Murphy grogna :
- Me donne pas d’ordre.
- S’il te plaît !
Il obtempéra, et tant pis pour le ridicule. Monty s’occupa d’éloigner le matériel et de le mettre dans le couloir, Jasper donna le ballon à Murphy. Lui-même n’avait pas de blouse, mais il avait des vieilles fringues. Il mit les lunettes qu’il avait acheté en début d’année sur ses yeux et un autre bonnet pour couvrir ses cheveux. Monty resta à l’extérieur de la chambre, fermant la porte.
- Vas-y lance-là de toutes tes forces… S’il te plaît.
Murphy le fit. Le ballon explosa contre le mur, répandant la peinture de façon totalement aléatoire.
- Alors ? Demanda Jasper.
Murphy sentit comme un frisson se répandre en lui.
- Fais moi un autre ballon !
Jasper obtempéra, jaune cette fois-ci, et Murphy le fit éclater.
- Un autre.
Vert.
- Un autre.
Marron.
- Un autre.
Rose…
- Non pas rose, je veux pas de rose dans ma chambre, c’est moche le rose, râla Murphy en le voyant choisir le colorant.
- C’est pas moche le rose, allez met du rose.
- Non pas de rose.
- C’est du rose framboise, il est beau ce rose.
- Rien à foutre, je veux pas de rose dans ma chambre.
Jasper fit la moue, trempa son doigt dans la peinture et fit obstinément un point rose sur le mur.
- Voilà, juste un point.
- Chieur.
- Merci.
Jasper sortit le bleu de méthylène et Murphy accepta de mettre un peu de bleu.
Plus il lançait de ballon et plus il se sentait extatique, bien, amusé. Il s’éclatait à dire vrai. Repeindre la pièce de cette façon était absolument génial. Il y en avait partout, de façon totalement aléatoire, ça se répandait au hasard sur les murs, faisait des tâches sur le plafond, ça dégoulinait sur le parquet et Murphy s’amusa à marcher dedans pour faire des traces de pas dans la pièce. Il lança d’autres ballons, réutilisant parfois les mêmes couleurs (sauf le rose), jusqu’à ce qu’il ne reste plus un bout de mur blanc. Murphy lança le dernier ballon et se tourna vers Jasper tout sourire.
- Tu t’amuses hein ?
Il ne prit même pas la peine de nier.
- C’est absolument génial.
Monty lui-même accorda un sourire à Murphy, on sentait que Murphy était complètement détendu, qu’il s’était réellement éclaté, que pendant un moment il s’était libéré, laissé allé, il s’était simplement amusé.
- Bien, Clarke va venir plus tard pour les finitions. Il faut attendre un peu pour se laver.
- Pourquoi Clarke devrait mettre une autre couche ? C’est parfait comme ça. Fit Murphy d’un air satisfait.
- Parce que c’est parfait, mais ce n’est pas fini.
- Et en quoi Clarke pourrait finir ça ?
- Clarke est l’artiste de notre école, fais lui confiance.
Murphy répondit simplement :
- Non. Jamais.
- Alors fais moi confiance qui lui fait confiance.
Murphy regarda Jasper, puis secoua la tête et répéta, mais avec un sourire :
- Non jamais.
Jasper lui rendit son sourire, puis il poussa Monty avec lui dans la salle de bain. Celui-ci avait de la peinture et du colorant sur les mains puisqu’il avait aidé Jasper à préparer les ballons. Murphy les suivit, il enleva la blouse, le bonnet et les lunettes, il bouscula Monty près de l’évier, pour l’enquiquiner. Monty ne lui accorda plus de sourire et le fusilla des yeux :
- Oh oui pardon, tu préférerais te faire bousculer par quelqu’un d’autre.
- La ferme.
- Vous allez pas recommencer, soupira Jasper.
- Ce mec me revient pas Jasper, ronchonna Monty, tu viens de l’aider et il continue à faire chier.
- T’as raison, j’ai toujours pas oublié l’idée de vous butter.
- Tu vois ? Fit Monty.
Jasper leva les yeux au ciel.
- Vous ne pouvez pas essayer de vous entendre ?
- C’est trop drôle de l’emmerder, répondit Murphy.
- Ce type est un connard, répondit Monty.
Jasper exaspéré les regarda eux, puis la minuscule fenêtre par laquelle il était impossible de sortir, puis la porte. Les gonds étaient à l’extérieur. Bien. Il venait de prendre une décision.
- Puisque c’est comme ça… Dit-il.
Puis il sortit de la salle de bain, ferma la porte et poussa le placard de Murphy dessus, ensuite il mit le bureau entre le placard et le mur, bloquant complètement la porte. Puis il cria :
- Mettez tout ça au clair, je viendrai vous délivrez quand vous aurez fini de vous battre !
Puis il descendit se laver les mains dans l’évier de la cuisine.

Monty et Murphy essayèrent de pousser la porte sans succès. Monty abandonna le premier, se lava les mains et alla s’asseoir dans un coin. Murphy finit par laisser tomber en insultant Jasper de tous les noms et en décrivant par ordre alphabétique ce qu’il allait lui faire quand il sortirait de là. Monty s’énerva :
- Tu veux pas la fermer ? Tu me saoules à toujours rabacher la même chose. Jasper t’a aidé et tu t’es amusé grâce à lui, alors arrêtes de le menacer.
Murphy abandonna, se lava les mains à son tour et s’assit à l’autre coin.
- Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça, lâcha-t-il.
- Non tu ne comprends rien.
- Tu me détestes hein ?
- T’as compris ça tout seul ?
- Mais ça ne répond pas à ma question, pourquoi Jasper ferait ça ?
- Parce que lui, ne te déteste pas.
- Il ne me déteste pas assez pour laisser ma chambre en blanc.
- Il ne te déteste pas assez pour te laisser souffrir tout seul sans t’aider.
- Il est bien con, trop naïf et c’est à se demander comment il a pu arriver jusqu’ici sans se faire bouffer ou pigeonner.
Monty lui lança un regard glacial.
- Qu’est ce que t’en sais ? Tu ne sais rien de lui. Tu penses savoir, mais tu ne sais rien. Qu’est ce que tu connais de sa vie ? De ses souffrances ? De ce qu’il a vécu ?
- Il a fait exploser sa chambre une fois.
Monty roula des yeux :
- Comme si ça pouvait t’aider à le connaître. Tu ne sais rien de lui, alors fermes ta gueule.
- Dans ce cas raconte moi.
Monty se tut, Murphy soupira. Ils laissèrent le temps passer.

Au bout d’une heure, le silence devint vraiment lourd. Monty avait mal aux fesses à force de rester assis, et cherchait sans cesse une nouvelle position. Murphy avait tout aussi mal mais ne bougeait pas. L’asiatique finit par prendre la parole :
- Jasper a été rejeté par les familles dans lesquels il allait, dit-il.
- Toutes ?
- Toutes. Une par une. « Il n’est pas assez calme », « il est bizarre », « je suis désolé mais je l’ai surpris entrain de voler des trucs, nous ne voulons pas d’un voleur dans cette famille ». Il y avait toujours quelque chose. Jasper se faisait ballotter de l’un à l’autre. Il s’attachait puis on lui disait qu’on ne l’aimait pas assez pour le garder. C’était comme se faire abandonner, encore et encore et encore. Tu vois, un peu comme si Bellamy te tournait le dos non pas une fois, mais cent fois.
Murphy resta silencieux. Une fois ça avait déjà été atroce, comment il le supporterait cent fois ?
- Même si Bellamy n’est pas de ta famille, bien sûr. Pour Jasper c’était toujours un déchirement, il a fini par … Il a craqué, il a fait des tucs qu’il aurait pas dû faire, il s’est fait hospitalisé, il a été traité de fou. J’aurais voulu tuer tous ceux qui lui faisaient du mal mais je pouvais rien faire que le planquer sous mon lit, l’accueillir chez moi, le prendre dans mes bras jusqu’à ce qu’il arrête de pleurer.
Quand on regardait Jasper on imaginait difficilement qu’il ait pu aller aussi mal, au point de finir à l’hôpital.
- C’est parfois un fouteur de merde, il peut être égoïste, il agit sans réfléchir, mais il mérite qu’on l’aime, fit Monty.
- C’est ton point de vue, fit Murphy.
L’asiatique le regarda méchamment et lâcha :
- Et toi hein ? Qu’est ce que t’a vécu pour devenir un connard de cet envergure ?
Murphy lui fit un sourire en coin, comme si son passé n’avait aucun intérêt, puis finit par dire :
- Mon père est mort quand j’étais gosse, ma mère s’est consolée à coup d’alcool et de drogue. Une histoire banale.
Monty resta silencieux. Le silence mit mal à l’aise Murphy qui raconta.
- Ca a commencé par l’alcool quand j’avais huit ans. Elle buvait matin, midi, soir, y avait des bouteilles partout, elle hurlait pour rien, puis elle pleurait tout le temps. Ensuite elle me jurait qu’elle allait se reprendre, que tout irait mieux. Et elle recommençait une semaine après. Elle me disait qu’elle m’aimait, puis elle se plaignait que je traînais dans ses pattes, tout était de ma faute, puis elle s’excusait encore et encore. Une fois, vers mes douze ans elle a complètement arrêté, j’avais fugué et quand je suis revenu elle m’a juré de plus recommencé. Elle s’est reprise, elle a dit qu’elle ne pouvait pas me perdre moi aussi, elle a été en désintox, elle buvait plus du tout, elle a trouvé un travail. Elle m’a juré que tout irait bien désormais, m’a demandé de lui faire confiance. Et c’est ce que j’ai fais.
Murphy ne savait pas pourquoi il racontait tout ça, il ne l’avait jamais vraiment raconté, ou du bout de la bouche, à contre cœur. Peut-être parce qu’il s’était sentit bien et libéré tout à l’heure, qu’il s’était sentit bien, qu’il s’était amusé. Peut-être aussi parce qu’il y avait trop de pourriture en lui et qu’il devait en parler pour les soigner, peut-être parce que Monty le détestait assez pour ne pas le couper, le plaindre ou pleurer pour lui. Peut-être un peu de tout ça. Mais les mots s’écoulaient de lui sans qu’il ne puisse plus les retenir, comme un barrage qui cède, laissant l’eau retourner à la vie.
- Puis un an après environ, tout s’est écroulé. Je rentrais de l’école, tout était sombre dans la maison, j’ai trébuché sur une bouteille et j’ai su que c’était fini, que tout allait recommencer comme avant. Qu’il ne faut jamais faire confiance.
Et lui-même aurait bien dût s’en souvenir, et pourtant…
- C’était tout bête, elle se croyait guérit, elle avait été boire avec une copine. Elle n’a pas pu s’arrêter. Elle a dit que toute façon la vie c’était de la merde, que moi j’étais qu’un moins que rien, qu’il valait mieux boire. Elle a perdu son boulot, l’enfer a recommencé. Je pensais que j’étais habitué, que je pourrais vivre avec, mais les choses ont empiré quand elle a commencé à prendre des cachets aussi. Puis elle a rencontré un sale type qui lui a filé de l’héroïne et les seringues ont finit par s’ajouter aux bouteilles. Je devais parfois la ramasser alors qu’elle s’étouffait dans son vomi. J’avais peur de rentrer chez moi, j’avais peur de ne pas rentrer chez moi.
Murphy fit une courte pause, juste le temps de reprendre une inspiration, et le flot de paroles reprit de plus belle. Il ne regardait pas Monty, il fixait le mur en face de lui.
- Et puis un jour les voisins s’en son mêlés, peut-être à cause des cris, des bouteilles, des seringues qui traînaient dans le jardin parfois, parce que c’était sale, parce que ça puait, parce que j’allais parfois à l’école avec des habits trop petits pour moi. Les assistantes sociales sont venus, ont constaté la situation, et ont décidé de me séparer de ma mère. Je savais pas si je devais être heureux ou pas, j’avais surtout la trouille. Puis elle m’a choppé et m’a dit qu’elle m’aimait, qu’elle n’y arriverait pas sans moi, que j’étais son fils, et je voulais la croire. Elle m’a dit que s’ils m’emmenaient, elle en crèverait. Alors quand les flics sont venus me chercher, je me suis accroché au radiateur pour qu’il ne puisse pas me prendre. Ils ont simplement décroché le radiateur, m’ont détaché et m’ont pris. J’ai eu beau me débattre, hurler, supplier, ils m’ont simplement emmené. Moi aussi on m’a hospitalisé parce que je faisais crise de nerfs sur crise de nerfs, et quand j’ai pu sortir j’ai fugué pour retourner chez moi.
Murphy émit un petit rire, et les larmes coulèrent de ses yeux.
- Elle avait tenu sa promesse, elle était morte. Une dose de trop sans doute, personne pour la ramasser, personne pour l’arrêter. Les voisins n’avaient même pas remarqué, au final ils s’en foutaient, j’étais sauvé, elle, elle pouvait bien crever, elle faisait tâche dans le voisinage. Elle était morte et moi je n’avais plus personne dans le monde. On m’a gardé dans un foyer, puis on a fini par me catapulter dans une famille en se disant que ça me rendrait heureux, que je serais moins chiant et moins hargneux. Voilà. Alors t’en pense quoi ?
- Tu es toujours aussi chiant et hargneux.
Murphy tourna ses yeux vers Monty, celui-ci le regardait sans pitié dans le regard, juste normalement. Il avait écouté son histoire mais refusait d’être triste pour lui, de pleurer sur son sort ou de le plaindre. Murphy l’aima pour ça, sincèrement.
- Je comprends pourquoi Jasper t’aime, dit-il.
- Je comprends pourquoi t’es aussi teigneux, répondit Monty. Ca ne veut pas dire que je t’apprécie pour autant.
- Tant mieux.
Ils se jaugèrent du regard, puis baissèrent les armes et se sourirent. Murphy essuya les larmes qui avaient coulé sur sa joue. Il s’étira. Entre ça et peindre en lançant des ballons, Murphy se sentait étrangement léger. Est-ce qu’il devait se méfier ? Attendre le moment où tout allait lui retomber dans la gueule au multiple ? Ou simplement se laisser aller ? Il n’était pas complètement sûr. Monty finit par se lever pour s’étirer, il commençait à avoir des fourmis dans les jambes et à s’impatienter. Il sortit son portable et décida d’appeler Jasper.
- Viens nous sortir de là ! On s’est réconcilié.
Puis il attendit.
Jasper enleva la table et le placard et ouvrit la porte :
- Alors vous vous êtes vraiment réconcilié ou c’est une blague ?
Murphy se leva :
- Il te faut une preuve ?
- Ce serait mieux avec une preuve.
Monty roula des yeux.
- Tu veux quoi ? Qu’on se fasse un câlin ?
- Pas bête ! Sourit Jasper.
Monty grimaça :
- J’en suis pas à ce point.
Mais Murphy s’avança vers lui, choppa son menton entre ses doigts et embrassa sa bouche dans un simple smack. Monty le repoussa :
- Qu’est ce que tu fous ?
Murphy sourit et regarda Jasper
- Satisfait ?
Jasper ouvrit la bouche façon carpe :
- J’en demandais pas autant.
Murphy sortit de la salle de bain et descendit les marches pour aller chercher un truc à manger. Jasper regardait Monty bizarrement :
- Vous en êtes déjà à ce point ? Demanda-t-il les yeux écarquillés.
- Non, ce type est un con !
- Ah. Bon. Je préfère ça. Ca me ferait bizarre de vous voir vous embrasser et tout ça, sous mon nez…
Monty ronchonna :
- Il m’énerve, il a fait exprès pour m’énerver.
- Tu es sûr que vous vous êtes réconciliés ?
Monty hocha la tête.
- Disons que je le comprends mieux. Ce qui ne signifie pas que je l’apprécie.
- Alors vous n’êtes pas réconciliés, bouda Jasper.
- Si. Clarke va bientôt arriver ?
- Je pense. Elle m’a appelé tout à l’heure.
Monty hocha la tête et ils descendirent eux aussi. Murphy était assit sur le canapé et les deux autres le rejoignirent. Jasper se mettant entre les deux, au cas où ils ne soient pas vraiment réconciliés. Mais ni Murphy, ni Monty n’entama de disputes avec l’autre.
Clarke arriva un peu plus tard, ils l’emmenèrent dans la chambre.
- J’ai un pot de peinture noire, ça ira ? Demanda Jasper.
- Oui je pense. Je fais ce qu’on a dit alors ?
- Oui.
Murphy demanda :
- Faire quoi ? Je peux être au courant ? C’est quand même là que je vis.
- Non c’est une surprise, sourit Jasper.
Murphy ronchonna mais n’insista pas.
- On te laisse bosser alors ? Nous on va sortir un peu.
- Ouais, partez faire un tour, ne traînez pas dans mes pattes.
Jasper et Monty emmenèrent donc Murphy dehors.
- Vous êtes sûr qu’elle sait ce qu’elle fait ?
- Je te l’ai dis, Clarke est une des meilleure en art, tu peux lui confier ton mur sans soucis, elle va te faire un truc génial.
- Et c’est quoi ce truc ?
- Tu verras.
Ils marchèrent tous les trois sans aller nulle part, jusqu’à ce que Jasper propose d’aller jusqu’au parc où ils pourraient faire un concours de celui qui va le plus haut à la balançoire. Murphy trouvait ça complètement bidon mais se laissa entraîner de force, et une fois là bas, il se prit au jeu et fut celui qui alla le plus haut, ricanant contre Jasper et Monty.
Jasper s’amusa à inventer un parcours à faire le plus vite possible, un truc de gosse de primaire, où il fallait sauter au dessus de la balançoire, faire un tour de tourniquet, remonter la balançoire à l’envers pour glisser sur les marches et ensuite courir un peu autour de tout ça. Bien entendu il fallait faire ça en étant chronométré et le gagnant avait le droit de manger les bonbons que Jasper avait dans sa poche.
- C’était mes bonbons.
- Je te les ai piqué, ils sont à moi maintenant ! Si tu veux les récupérer, gagne.
Mais c’est Monty qui alla le plus vite et qui eut les bonbons, ce sur quoi Murphy rechigna :
- Quand tu les auras mangé et que ça te retombera sur l’estomac, je serai le plus rapide.
- C’est vachement mesquin ça Murphy, fit Jasper en rigolant.
Monty mangea les bonbons quand même.
- Alors pourquoi tu te marres hein ? Demanda l’asiatique à son meilleur ami.
- Parce que c’était drôle quand même.
Ils rirent tous les trois. Murphy se laissait entraîner par ces deux gosses. Il n’aurait pas dû, il ne devrait pas. Il le faisait quand même. Il ne se souvenait pas avoir jamais été un gamin, et maintenant il en avait deux qui l’entraînait dans leurs bêtises et il avait juste envie de se laisser aller, pendant un moment, juste un moment. Ensuite il remettrait ses barrières. Ils s’amusèrent un long moment, jusqu’au soir. Jasper reçu finalement un sms de Clarke pour dire qu’elle avait fini.
- Bon, on rentre voir le résultat.
Murphy n’était pas rassuré, il se demandait qu’est ce qui avait été prévu, et il avait peur que la princesse ait gâché le rendu des peintures éclatés partout, qui s’écoulaient n’importe comment et se mélangeaient les unes aux autres. Mais quand il entra dans la pièce, il se rendit compte qu’elle n’avait rien gâché du tout.
Clarke avait tracé sur le mur un immense Bob l’éponge qui se mêlait aux couleurs comme si le personnage lui-même avait été recouvert de peinture et s’en amusait. Murphy resta là à regarder puis marmonna :
- Bob l’éponge hein…
- Oui, sourit Jasper, tu aimes ?
Murphy poussa un faux soupir et fit un sourire en coin, en regardant Clarke :
- Tu ne te débrouilles pas trop mal princesse.
Il adorait. Clarke remballa ses affaires et Jasper la remercia, et lui donna un paquet de sucettes en paiement.
- Murphy en a pleins, il peut bien t’en donner.
- Et tu me demandes pas mon avis ? Fit Murphy.
- Non.
Clarke remercia pour le paquet, puis elle leur dit au revoir et rentra chez elle. Les autres remirent les meubles à leur place. Jasper avait dit à Clarke où se trouvaient les meubles et elle avait fait attention en dessinant que l’armoire ne vienne pas recouvrir le dessin. Ils enlevèrent la bâche sur la fenêtre, et l’ouvrir, car la pièce sentait très fortement la peinture et Murphy était persuadé qu’il allait avoir du mal à dormir pendant quelques jours, le temps qu’elle disparaisse. Mais il s’en foutait, il s’était éclaté.
Jasper commença à ranger la peinture et les colorants.
- Pourquoi t’as fait tout ça Jasper ? Ne put s’empêcher de demander Murphy en lui donnant un coup de main avec Monty.
Monty regarda Jasper, il savait très bien ce qu’il allait répondre, et peut-être que maintenant il était prêt à le comprendre à l’accepter.
Même si elles étaient différentes, la vie de Jasper et Murphy se faisaient écho d’une certaine façon. Peut-être parce qu’ils étaient orphelins, parce qu’ils étaient des gamins à problèmes, de ceux qu’on ne sait plus où placer et qu’on met dans un endroit en espérant que ça fera pas tâche dans le décor, peut-être parce qu’ils avaient connu le rejet, la trahison, une douleur qui vous emmènes à la folie. Monty savait maintenant ce que Jasper avait voulu dire, quand il expliquait qu’il ne pouvait pas laisser Murphy seul, comme lui ne l’avait pas été. Jasper ne connaissait pas l’histoire de Murphy, mais peut-être que dans ses cicatrices, ses blessures, ses rages, et sa douleur, il avait trouvée quelque chose qu’il reconnaissait, qu’il avait vécu, et il avait essayé de l’aider.
C’est pour ça qu’il sut exactement ce que Jasper allait dire et qu’il hocha discrètement la tête quand son meilleur ami tourna un instant la tête vers lui – comme pour être sûr qu’il pouvait le dire.
- Parce que tu es mon frère.
Murphy fronça les sourcils, puis marmonna.
- On n’est pas frère ! Abruti.
Jasper lui sourit, mais n’insista pas. Il mettait les colorant dans un panier, quand ses doigts rencontrèrent le bleu de méthylène, le tournant dans ses doigts.
- Joue pas avec ça, fit Murphy, la dernière fois ça a mal tourné.
- Pourquoi t’as peur ? Sourit Jasper.
Il voulu faire semblant de lui en lancer sur la tronche, sauf que le bouchon était mal fermé et que … Murphy fut réellement asperger de bleu. Jasper ferma la bouche. Monty posa sa main sur la sienne. Les yeux du truand jetèrent des éclairs.
C’était le running gag le moins drôle de l’univers.
Murphy allait tuer Jasper.

A suivre.
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16) Empty
MessageSujet: Re: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16) Icon_minitimeSam 9 Avr - 9:36

Pauvre Bellamy Mdr mais en même temps tu l'as mérité, gros !
Et quand tu disais que tu refermais la boucle... WOW tu refermes VRAIMENT la boucle XD ça m'a pas choqué, ca va bien avec le caractère de Murphy alors un smack juste pr embêter Monty... Ouais ca lui va bien xD

J'ai kiffé la déco de la chambre, j'imagine trop, ça doit lui changer des murs blancs Smile

J'ai hâte de lire la suite !
NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (16)
Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (8)
» NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (22)
» NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (38)
» [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (9)
» NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (23)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: The 100 / Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère-
Sauter vers: