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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (31)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (31) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (31) Icon_minitimeMer 27 Avr - 12:45

Fandom : Les 100
Prompt : Je sers à rien du tout.
Note : Triste. (Pas relu)

***

31. Meilleurs amis.

Murphy s’était dit que les choses allaient enfin changer. Qu’il ne verrait plus Jasper et Monty se tourner autour, mais qu’ils se rencontreraient, deux commettes se touchant en pleins vol dans une douce explosion. Ca ne le regardait peut-être pas, mais il était temps qu’ils arrêtent de jouer leur pseudo comédie romantique de mauvais SOAP.
Là ils étaient un peu comme des mauvais musiciens qui jouent sans cesse la même intro, sans jamais arriver au refrain, au riff de guitare, à ce moment où tout devient intense et fait vibrer. Ils en devenaient lourds, agaçant. C’était regarder en boucle un sketch même pas vraiment drôle, encore et encore et encore. Et puis le néant, rien.
Ca ne le regardait pas, mais ça l’emmerdait assez pour qu’il ait envie de foutre le bordel, balancer un rocher dans ce lac trop tranquille, tout bousculer, secouer ces deux idiots jusqu’à ce que leurs bouches s’entrechoquent.
Il observait la scène, qui ne se déroula pas du tout comme prévu. Il s’était attendu à des baisers, de la joie, de la niaiserie, pas à un Monty qui partait la tête baissée, le corps bancale, le chagrin peint sur sa démarche, les épaules lourdes comme s’il portait une montagne. Ca ne devait pas être un Monty avec l’air aussi… Triste.
Murphy réagit bien avant que Miller ne remarque ce qu’il se passait. Il passa devant Bellamy.
- Pose pas de question, et file moi les clés de l’étude.
Bellamy leva un sourcil. Puis les fronça. Et rien que ça prenait trop de temps.
- Grouille, c’est urgent !
L’adulte lui lança les clés, sentant sans doute que c’était important, que Murphy ne lui demanderait pas ça pour rien. Murphy attrapa les clés au vol et reprit sa route. Il entra dans le lycée, et vit Monty plus loin. Il était par terre et Wells essayait de lui parler, en vain. Murphy marcha droit vers lui, attrapa son bras pour le forcer à se lever.
- Je m’occupe de ça, fit Murphy à Wells.
Puis il entraîna de force Monty avec lui. Il n’utilisa qu’une seule main pour déverrouiller la porte, comme si Monty allait éclater en morceau s’il le lâchait, il le poussa dans la pièce, referma à clé. Il emmena Monty à peu près au milieu de la salle, poussa du pied des tables, et seulement il lâcha le bras de Monty. Ce dernier resta debout sans bouger et Murphy appuya sur ses épaules pour qu’il s’asseoir par terre.
Monty finit par réagir :
- Murphy ? Qu’est ce que tu fais ?
Murphy s’assit à côté de lui sans répondre.
Monty plia ses jambes, et posa son menton dessus.
- Tout va bien, dit-il.
- Non.
- Tout va bien, répéta-t-il. Ce n’est pas comme si je ne le savais pas.
Murphy secoua la tête :
- Tout ne va pas bien.
Monty serra ses doigts sur ses jambes et répéta :
- Tout va bien, tout va bien, tout va bien…
Comme une litanie. Jusqu’à ce que ses larmes coulent d’elle-même de ses yeux. Rien n’allait bien. Pourquoi est-ce qu’il avait si mal ? Pourquoi est ce que ça paraissait si dur de respirer ? De ne pas pleurer ? Pourquoi est-ce qu’il avait juste envie de se rouler en boule et de geindre comme si c’était la fin du monde ?
Il sentit la main de Murphy sur son dos et poussa un gémissement, lâchant toute la peine qu’il contenait d’un coup. Murphy pouvait imaginer ce qu’il ressentait, la façon dont son corps se brisait en même temps que son cœur, comme il avait mal à l’intérieur comme s’il avait mâché des bouts de verre. Murphy le savait et pourtant il n’y avait sûrement rien à faire pour l’aider, qu’à le laisser pleurer et avoir mal jusqu’à ce que la douleur soit moins horrible, jusqu’à ce qu’elle s’endorme un peu pour le laisser respirer.
Il entendit la sonnerie retentir, et quelques minutes plus tard Bellamy frappait à la porte. Murphy s’écarta de Monty :
- Je reviens. Lui dit-il.
Il ne fut pas sûr que Monty l’ait entendu, secoué par ses sanglots.
Murphy ouvrit à Bellamy mais l’empêcha d’entrer dans la pièce.
- Qu’est ce qu’il se passe ? Demanda Bellamy.
- Monty a besoin d’être tranquille.
- Trouve un autre endroit. Il faut que tu me laisses la pièce, l’étude doit être ouverte.
- Non, elle ne peut pas être ouverte maintenant.
- Tu te fous de moi ?
- Non. Fit Murphy sincèrement.
- Et comment je fais si les lycéens veulent entrer ? S’énerva Bellamy.
- J’en sais rien, trouve une excuse. Débrouille toi.
- Et si Jaha apprends que je n’ouvre pas l’étude ?
Murphy soupira :
- Alors débrouille toi aussi pour qu’il ne le sache pas.
Bellamy allait dire quelque chose mais Murphy lui referma la porte au nez. A clé.
Bellamy eut envie de défoncer la porte, mais se contenta de pousser un soupir agacé. S’il n’aimait pas autant Murphy. Si Murphy n’était pas entrain d’aider Monty pour il ne savait quelle raison…
Bien. Il avait besoin de la seule personne qui pouvait l’aider.
Il se dirigea vers la classe de Murphy et réussit à attraper Clarke avant qu’elle ne rentre en cours. Il l’entraîna avec lui. Lui expliqua la situation.
- Tu n’as qu’à lui faire ouvrir l’étude, dit-elle, il n’a pas le droit d’utiliser la salle pour ses besoins personnels. Je vais aller lui parler.
- Il est avec Monty.
Clarke leva un sourcil :
- Qu’est ce qu’il se passe avec Monty ? Wells m’a dit qu’il n’avait pas l’air bien du tout.
- Je ne sais pas, mais apparemment Monty a besoin d’être tranquille.
Clarke hocha la tête.
- D’accord, dans ce cas, je vais t’aider.
- Je croyais que l’étude ne devait pas être utilisé pour des besoins personnels.
La blonde haussa les épaules :
- Oublie ce que j’ai dit, quand ça concerne des amis, les besoins personnels passent avant.
- Et Murphy ça ne compte pas ?
- Je pensais que Murphy faisait juste un caprice.
Bellamy fit bouger sa tête de droite à gauche, Clarke n’avait pas tort, Murphy était capable de ce genre de caprice. Elle marcha tout droit vers la salle informatique, et fit imprimer un panneau pour dire que la salle d’étude était exceptionnellement utilisé pour des réunions pour la journée. Elle la placarda sur la porte alors que des étudiants impatients attendaient devant. Clarke et Bellamy expliquèrent la situation. Les gens faisaient confiance à Clarke, pourquoi mentirait-elle ? Surtout sur une chose comme ça.
- Bon ben pas grave, on va aller au CDI.
- Merci Clarke, dit Bellamy.
- De rien, c’était une situation d’urgence.

Monty resta un long moment à pleurer. Murphy finit par le prendre contre lui et Monty ne le repoussa pas. Pleurer sur une épaule c’était plus chaleureux que pleurer tout seul, même si ça ne changeait rien au problème. Même si ça n’enlevait pas la douleur. Même si Monty avait toujours l’impression qu’on lui avait retiré une partie de lui-même, ou qu’un sale gosse avait secoué son cœur dans tous les sens, et l’avait piétiné avant de le jeter contre un mur pour le briser. C’était stupide comme impression, le cœur n’était qu’un organe qui faisait passer le sang dans le corps. Et pourtant c’était comme ça qu’il se sentait.
Il ne se rendit pas compte qu’il avait attrapé les manches de Murphy, il ne se rendit pas compte qu’il s’était accroché à lui comme s’il était entrain de tomber ou de couler.
Les paroles de Jasper était encore là, s’écoulait comme un venin, le frappait avec hargne. « J’ai envie de passer tout mon temps avec elle » « avec elle, je pense que je pourrais passer la Saint Valentin ».
Il était amoureux de Maya, ce n’était pas un béguin, ce n’était pas une amourette, c’était quelque chose de fort, qui le prenait sans doute aux tripes, qui lui donnait envie d’être avec elle. Elle lui manquerait si elle n’était pas là. Il l’emmènerait dans des endroits qu’ils aimaient et s’amuseraient ensemble, puis ils vivraient une vie qui n’était pas celle de Monty. Jasper passerait à autre chose, Jasper lui dirait « tu es mon meilleur ami » et ne dormirait plus avec lui.
Comment il allait pouvoir le supporter ?
Il n’allait pas y arriver.
Il n’y arriverait pas.
Monty pleurait, pleurait et pleurait, et se vider de toutes les larmes n’édulcorait pas sa douleur, en fait ça ne changeait rien du tout et ça le faisait pleurer de plus belle, plus fort. Il ne se calmerait jamais, il était pris dans une boucle infernale de détresse.
C’était une boule de douleur qui s’était installé en lui, comme une tumeur, et elle avait grossit au fur à mesure des jours, des semaines, des déceptions, des faux espoirs, des désillusions, elle avait grossit et Monty avait tenu bon. Jusqu’à saturation, jusqu’à la rupture, et maintenant elle était là et il essayait de la faire sortir à coup de larmes, de pleures, de gémissements. Mais elle était juste devenue trop grosse, trop monstrueuse, il ne pouvait pas s’en débarrasser.
C’est l’épuisement qui eut raison de ses larmes, il fut à un moment tout simplement trop fatigué pour continuer de pleurer. Alors il garda juste son front contre l’épaule de Murphy, laissant ses dernières larmes couler en silence.
- Je l’aime, lâcha-t-il au bout d’un très long moment d’une voix rauque.
- Je sais.
- Pas comme on aime un meilleur ami. Je suis amoureux de lui.
- Je sais, répéta doucement Murphy.
- Il a dit… Il a dit…
Les sanglots n’étaient pas loin, toujours à l’affût, prêt à repartir.
Monty se tut, respira.
Puis lâcha :
- Il a dit qu’il était amoureux de Maya. Qu’il voulait être avec elle, passer son temps avec elle, faire la Saint Valentin avec elle.
Sur la fin de la phrase, la voix de Monty était montée dans les aiguës, puis s’était presque éteinte. La main de Murphy caressait son dos, et ce n’était pas du tout apaisant.
- Je suis désolé, fit Murphy, je n’aurais pas dû m’en mêler, je n’aurais pas dû te pousser à aller lui parler.
- Ca n’aurait rien changé, il me l’aurait dit quand même. Murmura Monty incroyablement conscient de ça. Ce n’est pas ta faute.
- Mais ce crétin t’aime, s’énerva Murphy.
- Pas comme je l’aime.
Murphy aurait voulu lui dire que si, que Jasper était juste trop bête pour le voir, mais ça n’aurait rien changé, ça ne servait à rien si ces mots ne venaient pas de Jasper lui-même. Et peut-être que Murphy se trompait, peut-être que Jasper était amoureux de cette Maya. Même si Murphy n’y croyait pas vraiment.
- Bordel ! Râla-t-il.
Monty ne réagit pas. Il finit par se reculer. Il essuya ses yeux et ses joues.
- C’est très bizarre de ta part d’avoir fait ça Murphy. Dit-il.
- Tu m’étonnes, je vais finir par croire que j’ai choppé un virus à force de traîner avec deux ploucs comme vous.
Monty ne sourit pas. Murphy posa sa main sur sa tête :
- J’ai toujours eu un faible pour les chats, ça doit être pour ça.
Puis il frotta gentiment ses cheveux. Monty se releva. Cela faisait plus d’une heure qu’ils étaient là. Il poussa un long soupir.
- Je vais aller en cours, dit-il.
Murphy acquiesça, il alla ouvrit la porte de l’étude. Bellamy était assis par terre, à côté de la dite porte. Il se releva en voyant sortir les deux garçons. Murphy arracha le papier sur la porte et en fit une boulette, puis il donna ses clés à Bellamy.
- Merci. Dit-il.
Bellamy fit juste un signe de tête et demanda à Monty :
- Ca va ?
Monty ne sut pas quoi dire alors il secoua la tête dans un semblant de oui et de non.
- Il a connu de meilleur jour, répondit Murphy. Je le ramène en cours.
Bellamy acquiesça, puis sortit de sa poche une sucette qu’il donna à Monty. L’adolescent la prit en le remerciant.
- Tu en as vraiment toujours sur toi, fit Murphy en levant les yeux au ciel.
- Et je fais bien, c’est toujours utile.
Puis les deux garçons s’éloignèrent.

Murphy frappa à la porte du cours, puis rentra avec Monty.
- Monty était malade, j’étais avec lui. Dit-il.
La prof les laissa entrer. Murphy poussa Monty, les deux mains sur les épaules. L’asiatique regarda le sol, se laissant guider, pas prêt pour voir Jasper. Murphy l’emmena au fond, le laissa s’asseoir contre le mur et se mit à côté de lui.
Murphy aperçu Jasper qui lui faisait des grands signes. Ce dernier avait l’air inquiet, il se demandait sans doute où était passé Monty pendant tout ce temps ? Est-ce qu’il était vraiment malade ? Pourquoi est ce qu’il s’asseyait à côté de Murphy plutôt que lui ?
Murphy lui fit un fuck pour toute réponse. Monty se contenta de sortir ses affaires et d’écouter le cours et de prendre des notes. Ses yeux rivés avec détermination sur sa feuille.

Quand la sonnerie retentit, Jasper se leva d’un bond, faisant tomber sa chaise sans prendre le temps de la ramasser. Il était déjà près de Monty, mais Murphy faisait rempart entre lui et son meilleur ami.
- Qu’est ce qu’il se passe ? Monty, est ce que ça va ?
- Va chier Jasper. S’énerva Murphy.
Jasper fronça les sourcils :
- Quoi ?
- Ce n’est pas parce que tu ne sais pas que tu le fais, que tu as le droit de blesser les gens okay ?
- Quoi ? Répéta Jasper sans comprendre.
Monty posa sa main sur le bras de Murphy.
- C’est bon, arrête.
Jasper demanda :
- Dites moi ce qu’il se passe. Monty, parle moi.
Murphy poussa Jasper :
- Il te parle, c’est toi qui n’écoutes pas !
Monty tira doucement Murphy en arrière et se mit entre lui et Jasper.
- C’est rien Jasper, dit-il pour rassurer son meilleur ami, je suis désolé de t’avoir inquiété.
Jasper se rapprocha. Voulu poser ses mains sur les épaules de Monty mais Murphy le poussa à nouveau :
- Ne le touche pas.
Jasper secoua la tête :
- Monty explique moi.
Monty hocha la tête :
- J’ai appris une mauvaise nouvelle, dit-il doucement. Tu te souviens de cette chose que je ne voulais pas perdre ?
- Oui, fit Jasper.
- Et bien … Je crois que je l’ai perdu.
Monty souffla. Jasper s’approcha à nouveau :
- On va la chercher, ensemble on va la trouver.
Monty secoua la tête :
- Jasper s’il te plait… Non. Je veux juste… Je ne veux pas en parler.
Murphy se remit devant Monty.
- Laisse moi t’aider Monty.
- Non.
Jasper eut un regard blessé, mais Monty n’y pouvait rien. Murphy empêcha Jasper d’insister :
- Arrête ! Tu fais pire que bien là. Il t’a dit non.
- Mais…
- Fais juste ce qu’il te dit !
Jasper se mordit les lèvres, puis finit par hocher la tête.
- D’accord, dit-il.
Murphy prit le bras de Monty :
- Bon allons bouffer, je crève la dalle, et ça sert à rien de rester dans cette classe.
Ils passèrent tous les deux devant Jasper, mais celui-ci attrapa Monty par le bras pour le retenir. Monty leva ses yeux vers lui :
- Tu ne viens pas manger avec moi ?
Monty secoua la tête.
- Va manger avec Maya, dit-il.
Puis il tira sur son bras pour que Jasper le lâche.
- Tu voulais passer du temps avec elle.
Jasper hocha la tête, et ses doigts relâchèrent lentement le bras de Monty. Celui-ci s’éloigna avec Murphy, laissant Jasper seul dans la classe. Ils se regardèrent tous les deux, jusqu’à ce que Monty passe la porte, et qu’ils ne puissent plus se voir.

Monty mangea avec Murphy, Bellamy et Miller. Murphy n’empêcha pas Miller de s’asseoir à côté de Monty, ni de lui caresser le dos, ni d’essayer de lui parler gentiment et de le consoler. Peut-être que c’était la meilleure chose à faire, après tout. Monty retrouva d’ailleurs un peu son sourire quand Nathan raconta n’importe quoi pour essayer de le faire rire. Après le repas, les amis de Monty vinrent le voir pour s’assurer qu’il allait bien, ils ne posèrent pas trop de questions, ils voulaient juste être sûr que ça allait et Monty les rassura. Seul Jasper se tint à l’écart, discutant avec Maya, mais sans trouver le moyen de sourire.
La journée passa comme ça. Monty s’assit à chaque fois à côté de Murphy et Jasper resta seul à sa table. Durant le dernier cours de la journée, il finit par se lever en plein milieu, prendre son sac et partir, en claquant la porte.
Monty soupira.
- C’est ma faute. Murmura-t-il.
- C’est sa faute, corrigea Murphy.

xxx

Jasper rentra chez lui à pied. Il évita de donner un coup de pied dans la porte d’entrée alors qu’elle venait d’être réparé. Il monta à l’étage, balança son sac sur son lit et tourna en rond. Puis il sortit ses affaires de chimie, et ferma la porte à clé.
Sulfate de cuivre.
Fer.
Jasper regarda le résultat se former dans le récipient.
Puis il jeta le tout et recommença.
Sulfate de cuivre + fer.
Il le fit au moins dix fois. Jusqu’à ce qu’il n’ait plus ni de sulfate de cuivre, ni de fer.
Jasper était capable d’accepter que Monty puisse vouloir passer du temps avec d’autres personnes. Il n’aimait pas ça, mais il pourrait supporter une dispute. Il détestait voir Monty aller mal, mais s’il pouvait le consoler ou lui parler, alors ça allait.
Mais là ? Il avait l’impression qu’ils s’étaient disputer sans qu’ils ne se crient dessus, que Monty voulait passer plus de temps avec d’autres sans qu’il ne soit là, que Monty allait mal sans vouloir lui dire pourquoi. Jasper ne comprenait rien, ne savait pas ce qu’il avait fait ou dit pour que ça se passe comme ça, et pourtant ça se passait comme ça et c’était insupportable.
Murphy avait l’air de savoir et c’était injuste. Monty était son meilleur ami à lui, pas à Murphy. Avant ces deux là se détestaient, alors pourquoi est-ce que maintenant ils étaient cul et chemise au point de repousser Jasper tous les deux ?
Jasper sentit les larmes lui monter aux yeux et il se mit à pleurer sans que ça ne règle aucun problème. Il entendit Murphy rentrer et sortit de sa chambre pour lui parler. Murphy le regarda et fronça les sourcils :
- Tu chiales ?
- Je fais ce que je veux. Ca te dérange ?
- Non, chiale, tu pisseras moins.
- C’est tout ce que ça te fait ?
Murphy hocha la tête. Jasper se mit à pleurer encore plus.
- Je t’ai dis que tu étais mon frère, que je t’aimais, ça n’a vraiment aucun sens pour toi ? Tu t’en fous vraiment complètement ?
Le silence de Murphy résonna comme un oui pour Jasper qui alla s’enfermer dans sa chambre. Jasper ne comprenait pas, tout allait bien et maintenant tout allait mal et il ne savait pas pourquoi et il était juste malheureux.
La seule chose qui le rendait encore un peu heureux, c’était Maya.
Alors il l’appela.
Il lui raconta tout et elle ne se moqua pas de lui parce qu’il pleurait. Elle ne le traita ni d’idiot, ni de chouineur. Elle fut adorable, lui parla gentiment, essaya de le consoler. Elle ne le repoussa pas. Sa voix douce l’aida à se sentir un peu mieux.
- Monty est mon meilleur ami, je ne veux pas le perdre.
- Tu ne le perdras pas, assura-t-elle, vous êtes amis depuis si longtemps que vous resterez sans doute amis pendant encore longtemps.
- Tu crois ?
- Bien sûr. L’amitié ne s’arrête pas comme ça.
- C’est vrai…
- Tu sais, des fois, on a beaucoup de peine et on ne peut pas l’expliquer même à notre meilleur ami, peut-être que c’est juste ça. Laisse lui un peu de temps, je suis sûr que quand il se sentira un peu mieux il t’expliquera.
- Mais je veux l’aider…
- Peut-être que tu ne peux pas l’aider, ça arrive des fois.
- Alors je suis inutile. Je sers à rien du tout.
- Bien sûr que non Jasper. Ne dis pas ça. Si ça se trouve, c’est en le laissant un peu seul maintenant que tu l’aides. C’est dur pour toi, mais tu es courageux, alors ça va aller.
Jasper ne se sentait pas courageux, il avait envie de se ruer chez Monty et de supplier pour qu’ils restent amis.
- Merci Maya. Dit-il à la place.
- Je suis contente que tu te confies à moi. Ca veut dire qu’on devient encore plus proche.
Jasper eut un tout petit sourire.
- Oui, dit-il, c’est vrai.
Il ne lui avait pas encore confié ses sentiments, mais il finirait par le faire. Après qu’il se soit réconcilié avec Monty. Ils restèrent longtemps au téléphone. Puis Jasper raccrocha, se sentant un peu mieux. Il sortit de sa chambre, alla se mettre sur le canapé et regarda un truc marrant à la télé.
Murphy se laissa tomber sur le canapé après quelques minutes et lui piqua la télécommande.
- C’est l’heure de Bob l’Eponge.
Jasper se leva pour s’en aller, mais quand il passa à côté de Murphy celui-ci lui fit un croche pied. Jasper se péta la tronche par terre. Il se releva d’un bond et regarda Murphy :
- Finalement rien n’a changé entre nous. Dit-il.
- Arrête de faire ta victime Jasper.
- Bonne idée, dit-il, je te le redirai quand tu te sentiras mal à cause d’un énième problème avec Bellamy.
Murphy bondit du canapé et son poing partit tout seul, atterrissant en pleins dans la tronche de Jasper. Le bras de Jasper partit à son tour et il donna un coup de poing à Murphy également. Ils se calmèrent aussi vite et se regardèrent, l’orage affrontant la tempête.
- Je t’aime. Pourquoi est-ce que ça ne compte pas pour toi ? Demanda Jasper dans un murmure.
- Pourquoi est-ce que tu comprends tout sur certaines choses, et rien du tout la minute d’après ?
- Je ne comprends rien.
- C’est ce que je te dis.
Jasper souffla, comme un ballon qui se dégonfle.
- Pourquoi est-ce que…
- Ca compte pour moi, pauvre abruti !
Jasper leva un sourcil. Murphy continua :
- Comment peux-tu être à la fois aussi lucide et aussi aveugle ? Tu as compris mes sentiments pour Bellamy bien avant que ce soit même totalement clair pour moi, mais tu ne vois pas quand les gens t’aiment vraiment.
- Bien sûr que si je le vois. Par exemple, je pense que j’ai mes chances avec Maya.
Murphy posa sa main sur son front et ferma les yeux en inspirant très fort. Il avait besoin de ça pour ne pas se mettre à hurler.
- Bien sûr que cette niaiseuse t’aime. Putain Jasper, elle rit à toutes tes blagues, ne cesse de souligner comme tu es gentil et drôle et nyanyanya. Alors oui, elle est amoureuse de toi, et rêve sans doute que tu l’emportes sur ton magnifique cheval blanc pour vivre son conte de fées avec toi. Même les films de Bellamy ne sont pas aussi débiles et je pèse mes mots.
- Ce n’est pas débile.
- Et ce n’est pas d’elle dont je te parle de toute façon.
- De qui alors ?
Murphy se rassit sur le canapé.
- Tu vois, tu es aveugle.
- Je n’ai rien compris à cette conversation.
- Ca ne m’étonne pas.
Jasper poussa un soupir exaspéré et vint se rasseoir sur le canapé. Il croisa les bras d’un air boudeur et regarda Bob l’Eponge. Au bout d’un très long moment il demanda doucement :
- C’est vrai que ça compte pour toi ?
Murphy se contenta d’acquiescer.
- Alors pourquoi tu t’en fous que je pleure ?
- Parce que tu l’as bien mérité.
- Je ne vois pas pourquoi. Je ne veux pas que Monty me déteste, surtout si je ne sais même pas pourquoi.
- Il ne te déteste pas. Il va réfléchir tout le week-end, pleurer un bon coup, se remettre les idées à l’endroit, et lundi vous serez à nouveau les meilleurs amis. Et ce sera tout.
- Tu es sûr ?
- Non.
- Je devrais peut-être l’appeler.
- Non.
- Mais…
- Non Jasper.
- Et s’il avait besoin de moi ?
- Il a besoin de toi et ce dont il a besoin là maintenant, c’est que tu le laisses tranquille.
- Tu es sûr ?
- Oui.
Jasper plia ses jambes et posa ses pieds sur le canapé.
- Dans ce cas, je ne vais pas l’appeler.
A la fin du dessin animé, Murphy changea de chaîne.
- Tu es sûr que c’est ce que tu veux ?
- Pardon ?
- Que toi et Monty soyez meilleurs amis et rien d’autre.
- Bien sûr que c’est ce que je veux, répondit Jasper sans réfléchir un dixième de seconde.
Murphy lui donna la télécommande.
- Dans ce cas… Tu n’as pas trop de soucis à te faire.
Puis il mit ses mains dans les poches et monta les escaliers pour monter dans sa chambre.

xxx

La mère de Monty poussa un cri en rentrant dans sa chambre. Monty avait démonté un bon nombre d’objet de la maison – dont le téléphone – et les avait laissé traîner dans sa chambre, en désordre. Monty lui-même regardait l’écran de son ordinateur alors que son menton était posé sur la barre d’espace et que des pages de traitement de texte défilaient les unes après les autres. Il ne sursauta pas au cri de sa mère et fit juste :
- Bonsoir m’man.
Elle entra dans la pièce :
- Je veux savoir ce qu’il se passe pour que ça mérite une telle apocalypse.
- Rien, dit-il.
- Prends ta mère pour une idiote jeune homme. Tu t’es disputé avec Jasper ?
- Pourquoi ça devait être à cause de Jasper ?
- Dans ce cas, tu t’es disputé avec quelqu’un d’autre ?
- Non. Juste un souci, avec Jasper.
Monty releva la tête finalement et se frotta le menton.
- Je me demandais, est-ce que c’est juste l’adolescence qui est hyper chiante, ou est-ce qu’après c’est emmerdant aussi ?
- C’est emmerdant aussi, répondit sa mère sans prendre de pincette. Mais en différent. On n’est moins travaillé par ses hormones, je pense. On n’est plus embêté par tous les changements qu’entraîne la puberté. Mais on a d’autres problèmes à gérer, comme des factures à payer.
Monty soupira :
- Je veux être à nouveau un enfant.
Sa mère s’assit sur le lit et lui fit signe de venir se mettre à côté d’elle. Elle le prit dans ses bras.
- Ca va s’arranger, lui dit-elle.
- Comment tu le sais ?
- Parce que si ça ne s’arrange pas, tu vas démonter toute la maison, et on aura un problème.
Monty eut un petit rire, elle caressa son bras gentiment.
- Jasper et toi, vous ne restez jamais longtemps fâché, vous finirez pas trouver un compromis, et vous passerez à autre chose.
- Peut-être pas cette fois. Murmura Monty en se séparant doucement de sa mère.
Elle caressa doucement sa joue :
- Je suis sûre du contraire. Assura-t-elle. Ca me rappelle une anecdote, poursuivit la mère. Vous deviez avoir sept, huit ans peut-être, je vous avais emmené avec moi faire des courses. Dans un des magasins, Jasper avait flashé sur une babiole. C’était un mobile qu’on accroche au plafond, avec des fleurs faites en papier crépon de plusieurs couleurs. Il a rien réclamé, mais il le regardait tellement fixement et ça ne coûtait pas très cher, je lui ai acheté. Jasper était vraiment content. Dit-elle.
Monty ne se souvenait pas de cette histoire, il avait vécu tellement de choses avec Jasper, il ne pouvait pas se souvenir de tout.
- Je ne t’ai rien pris à toi. Quand on est arrivé à la maison, il a tout de suite voulu qu’on l’accroche dans ta chambre et ensuite il n’arrêtait pas de te le montrer et de t’en parler. Il voulait tout le temps que tu regardes les fleurs et que tu l’admires.
Monty pouvait totalement imaginer Jasper en train de faire ça.
- Je ne crois pas qu’il faisait ça pour se vanter, je pense qu’il était simplement heureux d’avoir ce mobile et qu’il voulait absolument partager cette joie avec toi. Mais tu en as eu marre au bout d’un moment qu’il n’arrête pas de parler de ce mobile, je crois que tu as fini par devenir jaloux, et tu as fini par le tirer du plafond pour le décrocher et le piétiner pour le casser.
- J’ai fais ça ? Demanda Monty.
- Oui.
Monty grimaça.
- Ce n’était pas très gentil, dit-il, et comment Jasper a réagit ?
La mère haussa les épaules.
- Je ne m’en rappelle pas.
Monty leva un sourcil étonné :
- Tu ne t’en rappelles pas ?
- Non.
- Alors pourquoi tu me racontes cette histoire s’il n’y a pas de fin ? C’est quoi la morale ? Que la jalousie c’est moche et que je ne dois pas casser les jouets de Jasper ?
- Non, dit-elle.
Monty plissa les yeux :
- Alors quoi ?
- Et bien, tu lui as cassé son mobile, et des années plus tard vous êtes encore amis. Voilà ce que je retiens de cette histoire. Vous avez toujours été ensemble, je suis sûre que peu importe le souci, vous finirez par le régler.
Monty regarda un moment sa mère puis dit :
- Et si cette fois-ci c’était lui qui avait cassé quelque chose ?
Sa mère se releva et embrassa le crâne de son fils :
- Je n’ai pas la réponse à cette question Monty. Essaie de voir si vous ne pouvez pas le réparer, avant de trop lui en vouloir.
Monty acquiesça en se demandant si on pouvait réparer un cœur, et comment. La mère slaloma entre les objets pour atteindre la porte, puis se tourna vers lui :
- Au fait, tu es puni de sortie pour une semaine. Remonte moi tout ça et reste éloigner du tournevis.
Monty grimaça. Et obéit.

xxx

Le samedi, Jasper était étalé par terre dans le couloir, mourrant d’ennuie. Il vit Murphy commencer à sortir de la maison.
- Attends, tu vas où ?
- Voir Bellamy.
Jasper vint s’accrocher à sa jambe :
- Non, ne me laisse pas. Je m’ennuie trop.
- Putain mais va voir tes potes, lâche moi.
- J’ai envie de voir personne d’autre que Monty.
- T’es chiant, tu sais pas ce que tu veux. T’étais pas censé courir après Maya ?
Jasper poussa un soupir :
- Je suis de trop mauvaise humeur pour la voir maintenant, je l’ai appelé longtemps hier soir c’est suffisant. S’il te plait ne m’abandonne pas.
Murphy secoua sa jambe pour que Jasper le lâche, mais celui-ci se cramponna. Murphy grogna :
- Bon. Tu n’as qu’à venir avec moi. Comme ça tu m’y conduis.
Jasper sourit, se releva d’un coup, mit ses chaussures et prit les clés de la voiture.

Ils arrivèrent chez Bellamy et Murphy pointa Jasper du doigt :
- J’ai emmené le gosse avec moi, il s’ennuyait.
- Salut Bellamy, sourit Jasper. Je ne vous dérangerai pas promis. Octavia est là ?
- Non, répondit Bellamy, elle est avec Lincoln.
Jasper dit :
- Bon ben peu importe hein.
Et il entra dans l’appartement puis se laissa tomber tout droit sur le canapé. Bellamy regarda Murphy un sourcil levé, celui-ci haussa les épaules.
- Ca te dérange que je l’aie emmené ?
- Non.
Bellamy se pencha vers Murphy et l’embrassa doucement.
- Mais je suis étonné que tu l’ais fais. J’avais plutôt l’impression que c’était toi que ça dérangerait.
Jasper finit par s’asseoir sur le canapé, prit la télécommande et alluma la télé. Il mit une chaîne scientifique.
- Disons que je m’habitue, fit Murphy. A force, il fait partie des meubles.
Bellamy acquiesça. Ils laissèrent Jasper dans le salon et allèrent dans la chambre de Bellamy. Mais deux minutes plus tard, Jasper rentrait – sans frapper – et venait s’allonger sur le lit à côté d’eux, en faisant la larve.
- Jasper qu’est ce que tu fous ?
- Ne me laissez pas tout seul.
Murphy grogna :
- Putain mais t’a quel âge ? Deux ans ?
- J’ai mal à la tête, se plaignit Jasper.
Bellamy posa sa main sur les cheveux de Jasper.
- Tu peux rester avec nous, lui dit-il.
Murphy croisa les bras agacé, Bellamy posa son autre main sur les cheveux de Murphy. Celui-ci fini allongé à son tour, de l’autre côté de Bellamy – celui-ci assit entre les deux garçons. Jasper marmonna :
- Je sais pourquoi tu es amoureux de Bellamy, quand il me touche les cheveux moi aussi je l’aime.
- Ta gueule Jasper. Il est à moi.
Jasper ferma sa bouche et Bellamy se pencha vers Murphy pour embrasser sa joue, tout près de ses lèvres. Murmurant à son oreille :
- J’aime quand tu es possessif.
- Ta gueule Bellamy, marmonna Murphy en tournant son visage de l’autre côté.
Bellamy embrassa sa nuque. Jasper poussa un grognement parce qu’il avait enlevé sa main de ses cheveux. Bellamy eut un petit rire, puis recommença à toucher les cheveux des deux garçons. Jasper avait hyper mal dormi la veille, et il tomba comme une masse au bout de quelques minutes. Murphy finit par se rasseoir et le regarder dormir.
- C’est un véritable idiot, je me demande pourquoi je me préoccupe de lui. Il a mérité de souffrir.
Bellamy passa un bras autour de lui et l’attira dans ses bras.
- C’est un peu comme quand je me préoccupe d’O, alors que parfois elle a elle-même causé les problèmes dans lesquels elle se trouve.
- Sauf que Jasper n’est pas mon frère.
- Non, il ne l’est pas. Sourit Bellamy.

Jasper passa le week-end chez Bellamy avec Murphy. Il dormit sur le canapé la nuit, et le squatta la plupart du temps. Il ne se fit pas très embêtant, ne parla pas beaucoup, et s’il se permit de poser sa tête sur les jambes de Murphy, devant un film le dimanche, il se força de ne pas trop les embêter lui et Bellamy.
Il ne fit que penser à Monty, la plupart du temps. Il avait peur, peur que Monty ne veuille plus lui parler, ne veuille plus de lui et l’abandonne. Jasper ne savait pas ce qu’il ferait si ça arrivait, qu’est ce que les gens faisaient quand ils oubliaient comment respirer ?
C’était son meilleur ami, il ne voulait pas d’autres meilleurs amis, il n’en trouverait jamais un autre aussi bien de toute façon. Murphy lui avait dit qu’il n’avait pas trop de soucis à se faire, mais Jasper s’en faisait quand même. Il avait constamment envie de prendre son portable et d’envoyer des SMS à Monty, de l’appeler, de le supplier pour qu’ils restent les meilleurs amis pour toujours, mais il se retenait, parce que Murphy lui avait dit de le laisser tranquille.
Dimanche soir ils étaient rentrés avec Murphy et Jasper était allé s’enfermer dans sa chambre. Il voulait dormir, que ce soit lundi et qu’il voit Monty.

Le lendemain matin, Jasper s’assit dans le bus et garda la place à côté de lui pour Monty. Son cœur s’arrêta de battre quand à l’arrêt de son meilleur ami, celui-ci ne monta pas dans le bus. Murphy vint se mettre à côté de lui :
- Il a dû aller au lycée en voiture.
- Oui, fit Jasper complètement déprimé.
Une fois au lycée, Jasper chercha son meilleur ami des yeux, en traversant la cours, puis les couloirs, jusqu’à la salle où ils avaient cours avec Kane. Monty se tenait à côté de la porte et Jasper s’arrêta de marcher. Il avait la trouille et regardait Monty en se demandant s’il allait lui dire quelque chose d’aussi horrible que « nous ne sommes plus amis », ou s’il n’allait même pas lui dire en fait puisqu’il ne voudrait plus lui parler. Monty finit, sans doute, par sentir son regard sur lui et tourna les yeux dans sa direction. Jasper baissa la tête. Monty s’approcha de lui :
- Salut Jasper, dit-il.
- Salut.
Jasper osa relever les yeux, Monty le regardait simplement.
- Je suis désolé de t’avoir inquiété, fit Monty. J’avais simplement besoin de réfléchir. Je pense que ça va un peu mieux maintenant.
Jasper hocha doucement la tête.
- D’accord.
- Je peux te demander de faire quelque chose pour moi ?
- Tout ce que tu veux.
- Je sais que tu adores ça, mais s’il te plaît, je voudrais que tu sois moins câlin avec moi. Je ne te dis pas de plus du tout me toucher ou de plus me prendre dans tes bras, simplement… De le faire moins. J’aimerais aussi qu’on ne dorme plus l’un contre l’autre. Est-ce que c’est possible ?
Jasper hocha encore la tête.
- Oui.
- Merci, sourit Monty.
- Ca veut dire qu’on est toujours les meilleurs amis ?
Monty acquiesça :
- Bien sûr. On sera toujours meilleurs amis.
Jasper fut tellement soulagé qu’il oublia que Monty voulait qu’il soit moins câlin, et le prit dans ses bras. Monty tapota gentiment son dos, puis Jasper se recula :
- Désolé, j’avais déjà oublié, je le ferai moins, promis.
- T’en fais pas, lui dit Monty.
Ils s’assirent l’un à côté de l’autre en cours, et s’il fallut quelques temps pour reprendre leurs marques, à la fin de la matinée, les choses semblaient résolues et ils recommençaient à parler naturellement et à rire ensemble pour rien. Monty se tenait juste moins proche de Jasper, et Jasper limitait ses gestes vers Monty.
Ils étaient meilleurs amis.

xxx

Les jours défilèrent tranquillement, Jasper discutait avec Maya à pas mal de pause. Parfois Monty restait avec eux, parfois non. Murphy ne se mêlait plus de leurs histoires, il avait mieux à faire, comme de trouver un coin tranquille sans personne, pour pouvoir embrasser Bellamy en cachette. Miller allait souvent discuter avec Monty.
Le soir, Jasper passait parfois chez Monty, mais finissait par rentrer sans dormir chez lui. Il n’y avait que le week-end où ils restaient la nuit, mais dormait dans son coin de lit. Jasper continuait de temps à autre à s’accrocher à Monty quand il était enthousiaste ou quand il avait fait un cauchemar et qu’il devait absolument lui raconter, mais n’importe qui les connaissant avant et après, voyait la rupture. Ils avaient toujours bougé d’un même mouvement, tandis que maintenant, Monty se tenait droit, ne se penchait plus vers Jasper instinctivement, et Jasper retenait certains de ses gestes (« non ça fait trois fois que je lui touche le bras et l’épaule, maintenant je mets mes mains dans mes poches et j’arrête »). Ceux qui ne les connaissaient pas d’avant, ne voyait rien, et pouvaient aisément se dire qu’ils étaient meilleurs amis, que ça se voyait et que c’était vraiment mignon.
Cette distance permit à Monty de se remettre les idées en place au fur à mesure des jours, il était moins troublé et il arrivait à supporter que Jasper ne soit plus sans cesse collé à lui. Il aurait mentit s’il avait dit que ça ne lui manquait pas de se réveiller avec son meilleur ami dans ses bras, mais il savait que c’était mieux ainsi. Il n’avait pas encore tout à fait lâcher prise, il était toujours amoureux et n’avait aucune idée de comment ne plus l’être, mais il commençait tout doucement à se faire une raison, il espérait moins.
Moins. Mais encore. Malgré lui.
Il se croyait préparé, mais quand il vit Jasper et Maya s’embrasser au fond de la cours, pour la première fois, cela lui fit mal. Peut-être que ça aurait été plus douloureux sans toute cette préparation, mais ça lui transperça quand même le cœur et l’estomac. Quelqu’un passa son bras autour de lui et Monty détourna les yeux :
- Je t’avais dis que je te le dirais quand ça serait le moment. Il est temps de lâcher prise Monty.
Monty le fixa, et Miller posa son autre main sur sa joue.
- Je sais que tu l’aimes, mais ce n’est pas réciproque, et il vient un moment où ça ne sert plus à rien d’attendre, ni d’espérer. Jasper sera toujours ton meilleur ami, tu devrais être heureux de ça.
Monty hocha la tête.
- Oui.
Miller caressa doucement sa joue avec son pouce.
- Je dois t’avouer un truc, dit-il.
Monty attendit que Miller lui dise de quoi il s’agissait. Celui-ci remonta sa main jusqu’au cheveux de Monty, puis sans le quitter des yeux il lâcha :
- Je t’aime, je veux sortir avec toi.
Et ça, Monty ne s’y attendait absolument pas.

A suivre.

Ah ouais je sais, Monty a rien vu venir, mais tout le monde avait déjà compris, c’était pas comme si je cachais discrètement mes intentions !
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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Muhahahahaha oui on avait parfaitement deviné les intentions de Miller mais WHAOU ! Punaise il est cash lui ! Enfin... peut être que ca va faire un électrochoc a Jasper de voir Monty avec quelqu'un d'autre v.v
Trop fière de Murphy et de la façon dont il a géré la situation (le Monty désespéré et l'idiot de Jasper) Smile il a tellement grandi *larmes aux yeux*
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