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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (30)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (30) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (30) Icon_minitimeMar 26 Avr - 14:39

Fandom : Les 100
Prompt : On rentre à la maison.
Note : Sortez vos mouchoirs les gens. (pas relu)

***

30. Je t'aime.


Murphy entra dans la maison, en claquant si fort la porte d’entré qu’il brisa le bois autour des gonds. Il voulait monter dans sa chambre mais Wendy le retint par le bras :
- Attends John, nous devons parler.
Il failli la cogner, mais Jasper qui avait assisté à la scène se mit entre eux et Murphy baissa le poing. Peter Pan était là lui aussi :
- Viens t’asseoir dans le salon, nous allons parler de ça.
- Je ne veux pas parler, hurla Murphy.
- Bien, mais nous si. Ce sera mieux dans le salon que devant l’escalier, continua Seth calmement.
Murphy ne bougea pas, Jasper faisait toujours rempart entre lui et Wendy, mais elle ne lâchait pas son bras.
- Lâche moi grognasse !
- Calme toi John, fit Seth, il faut qu’on t’expliquer certaines choses.
- J’en ai rien à foutre de vos explications.
- Et pourtant tu vas quand même devoir les entendre.
Wendy lâcha :
- Cet homme est plus âge que toi.
- Merci, j’avais remarqué, lâcha Murphy méchamment.
- Et tu n’as que seize ans !
- Bientôt dix-sept.
- Mais tu es toujours mineur, et tu es sous notre charge, c’est nous qui décidons.
Jasper vit la rage dans les yeux de Murphy et essaya de capter son regard pour le calmer.
- Toi aussi tu es d’accord avec ça ? Hurla Murphy au lieu de se calmer.
- Non… Murmura Jasper.  
- Alors pourquoi t’es là hein ?
- Parce que je voudrais que tu évites de cogner sur Wendy et Seth et que tu ais des problèmes.
Murphy regarda les deux adultes et cracha :
- Je l’aime, j’aime Bellamy, ça vous poses un problème ?
Wendy posa une main sur sa bouche horrifiée.
- Mais c’est un homme et plus âgé en plus, il t’a vraiment perverti et manipulé.
- Est-ce que ça te dérangerait autant s’il s’agissait d’une femme ?
- Là n’est pas la question, fit Seth, il est majeur !
- Et alors ? Vous n’avez pas entendu ? Je l’aime putain ! C’est une des seules choses belles et bien de ma vie et vous voulez me l’enlever ? Allez crever !
Jasper baissa la tête, puis se tourna vers Wendy et Seth :
- Je pense que Bellamy est sérieux et…
- Ne t’en mêle pas Jasper, fit Wendy, toi aussi il a dût te manipuler. Est-ce qu’il t’a touché également ?
- Quoi ? Non.
Jasper écarquillait les yeux, et il secoua la tête :
- Bellamy n’est pas un pervers.
- Il a touché à John et tu me dis que ce n’est pas un pervers ? Hurla Wendy.
- Si je peux me permettre, dit Jasper calmement, je pense que Murphy est totalement consentant.
- Facile à dire après qu’il vous a sûrement remplis la cervelle de saleté.
Murphy leva les yeux au ciel. Seth dit :
- Essayez de comprendre. Bellamy travaille dans votre lycée, il est plus âgé, majeur alors que vous n’êtes encore que des ados. Il est possible qu’il vous ais manipulé et que vous pensiez bien faire en prenant sa défense mais qu’il est en tort.
Murphy recommença à péter les plombs. Il secoua son bras pour que Wendy le lâche mais cette pétasse planta ses ongles dans son bras pour mieux le retenir.
- Tu dois nous écouter John, tu ne dois plus voir cet homme. Et toi non plus Jasper, fit-elle.
Jasper leva un sourcil et se tourna vers Seth :
- Tu es d’accord avec ça ?
Il avait l’impression que l’homme était plus sérieux.
- Pour le moment.
- Comment ça pour le moment ? Fit Wendy.
- Bellamy n’a pas forcément de mauvaises intentions, donc pour le moment nous allons nous méfier et faire en sorte de protéger Jasper et John, mais il serait bien d’en savoir plus. C’était pour cette raison que j’aurais voulu que tu nous parles John.
Murphy secoua la tête :
- Et vous parlez de quoi hein ? Vous n’écoutez rien de ce que je dis !
Wendy ajouta une couche :
- Et il est hors de question de toute façon que cet homme remette un pied chez nous. Je n’accepterai pas ce pervers sous mon toit.
Murphy vit rouge, il tira son bras si fort qu’il entraîna la main de Wendy vers lui, Jasper toujours pris entre eux, et il planta ses dents dans la main de la femme. Celle-ci le lâcha enfin en hurlant. John l’ignora, monta les escaliers quatre à quatre et alla s’enfermer dans sa chambre, à clé. Il mit le placard contre la porte pour la coincer, puis son lit. Il entendit Wendy crier derrière la porte mais il cria encore plus fort :
- Tu seras puni John, puisque tu ne veux pas écouter, tu seras privé de sortie.
- Va te faire voir connasse !
Murphy s’assit dans un coin du mur, serrant ses jambes contre lui, il laissa la femme crier et crier encore. Qu’elle crie, il s’en foutait. Cette connasse ne supportait juste pas d’avoir un pédé sous son toit, voilà la seule raison pour laquelle elle hurlait. Il entendait Seth essayer de la calmer, il entendait Jasper essayer de défendre Bellamy. Puis au bout d’un moment les cries s’arrêtèrent et les voix s’éloignèrent. Le silence.
Murphy tremblait de rage, et des larmes coulèrent de ses yeux. Il lui fallut un bon moment avant de réussir à ce calmer. Il entendit à un moment Jasper l’appeler à travers la porte, mais il ne lui parla pas, il ne lui ouvrit pas non plus. Que Jasper aille se faire foutre. Il aurait dût le laisser cogner l’autre garce.
Murphy cogna son poing contre le mur derrière lui.
- Putain. Dit-il. Putain, putain, putain.
Les larmes coulèrent de plus belle, et il frappa plus fort.
Pourquoi on lui faisait ça ?
Bellamy…
- Bellamy…
Il finit par attraper son portable qu’il avait laissé dans sa chambre, et composa son numéro pour l’appeler. Bellamy répondit quasiment tout de suite.
- John ? Comment ça s’est passé ?
Il entendit Murphy pleurer au bout du fil et devina que les choses avaient dû très très mal se passer.
- Je vais me tirer, lâcha Murphy. Je ne vais pas rester.
- Ce n’est pas une bonne idée, cela ne ferait que leur donner raison.
- Rien à foutre.
Murphy passa son bras sur ses joues pour essuyer ses larmes sans aucune utilité puisque d’autres suivait.
- Tu es où là ?
- Enfermé dans ma chambre.
- Ecoute, pour ce soir tu ferais mieux de te coucher et de dormir, demain j’essayerai de venir leur parler pour leur expliquer mes intentions.
- Ils écouteront rien, ils s’en foutent, ils ne veulent juste pas d’un pédé sous leur toit !
- Je pense qu’il s’inquiète pour toi parce que tu es encore jeune. Moi aussi je me suis inquiété pour Octavia à propos de Lincoln.
- Mais ils veulent même plus qu’on se voit, ils ont même insinué que tu avais touché Jasper.
- Ils s’inquiètent, ils exagèrent. Ca ira mieux quand je leur aurai parlé.
- Non. Je suis sûr que non.
Bellamy regrettait de ne pas pouvoir se téléporter pour le serrer dans ses bras, Murphy lui paraissait tellement fragile au téléphone et il ne pouvait même pas être là pour lui. Le consoler, le rassurer.
- On va essayer d’accord ?
- Hm.
- Jasper pourra sans doute m’aider à tout expliquer.
- Que Jasper aille se faire voir.
- Il ne t’a pas défendu ?
- Si, reconnu Murphy.
Mais il avait l’impression que ce n’était pas assez.
- Je veux partir, dit Murphy.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Attend demain d’accord ?
- Hm.
Bellamy essaya de lui parler encore, de le consoler, mais au bout d’un moment Murphy lui dit :
- Je raccroche.
- Tu es sûr ?
- Oui.
- Tu vas dormir ?
Murphy ne répondit pas.
- A demain ? Demanda Bellamy.
- On verra. Marmonna Murphy en raccrochant.
Puis il se leva, poussa son lit pour le remettre sur le sol. Il ouvrit son placard et trouva la valise. Bellamy avait dit de ne pas partir, mais tant pis, Murphy n’avait pas l’habitude d’obéir. Il ne voulait pas rester une minute de plus dans cette maison. Il détestait Wendy et Peter Pan, il en avait marre de Jasper. Il fourra sa boite de gâteau dedans et mit ses fringues en tas, puis il la ferma. Il enfila ses chaussures, puis il poussa le placard de la porte et l’ouvrit. Jasper était assis là, en face, à attendre. Il l’ignora, et commença à faire rouler la valise dans le couloir.
- Seth et Wendy sont allés se coucher, dit Jasper.
- Rien à foutre.
- On a réussi à convaincre Wendy de parler à Bellamy avant de le juger.
- Rien à foutre.
- Le fait que vous soyez deux garçons la dérange beaucoup c’est vrai, mais Seth est pour qu’ils soient tolérants.
- Rien à foutre.
- Pourquoi tu as ta valise ? Demanda finalement Jasper alors que Murphy la faisait rouler dans les escaliers.
- Devine.
Murphy ouvrit la porte et sortit. Jasper le suivit.
- Tu pars ?
- Bien joué.
- Non attends, tu peux pas partir.
- On parie ?
- Et Bob l’Eponge ? Tu ne vas pas l’abandonner !
- Si !
- Et tu vas aller où ?
- Pour le moment chez Bellamy, mais je vais travailler et gagner de l’argent et je prendrai un appartement.
- Tu ne peux pas faire ça.
- Je vais me gêner.
- Mais ça va apporter des problèmes à Bellamy, ils vont encore plus penser du mal de lui et ensuite ils vont envoyer les flics chez lui.
Murphy s’arrêta.
- Je le sais qu’ils le feront, une de mes familles d’accueil ont envoyé les flics chez Monty une fois parce que j’avais fugué chez lui.
Murphy reprit sa route :
- Rien à foutre, dans ce cas je vais ailleurs.
- Où ?
- Je ne sais pas. D’abord à l’hôtel, et ensuite j’aviserai.
Ils marchaient tous les deux sur le trottoir. Murphy faisant rouler sa valise et Jasper derrière lui.
- Mais tu ne peux pas partir.
- Ta gueule Jasper, fiche moi la paix.
- S’il te plaît, reste. Ils vont finir par accepter ta relation avec Bellamy, partir ce sera pire.
- Je m’en fous, je me casse, ils ne me dicteront pas avec qui je dois baiser ou non.
- Mais tu ne peux pas partir ! Insista Jasper.
- Putain si, je peux, et je le fais !
- Et moi ?
- Rien à foutre.
Jasper s’arrêta un instant, blessé. Mais recommença à marcher.
- C’est vrai ? Tu t’en fous ?
- Oui.
- Mais on est frère.
- Bordel Jasper on n’est pas… RAAAAH laisse tomber.
- S’il te plait reste.
- Non, ce sont tes parents, pas les miens.
- Non. Ce ne sont pas mes parents, fit Jasper. Je me suis trompé. Monty avait raison, ils ne peuvent pas devenir mes parents juste parce qu’ils sont ma famille d’accueil. Mais toi tu es mon frère et je ne veux pas que tu partes.
- Tu dois aussi te tromper.
- Non. Je ne me trompe pas.
Murphy essaya de marcher plus vite mais Jasper continuait à le suivre.
- Lâche moi !
- Ne pars pas !
- Et pourquoi hein ? Qu’est ce que ça peut te foutre ? Et ne me dis pas qu’on est frère, on ne l’est pas !
- C’est évident, souffla Jasper.
Murphy sortit avec sarcasme :
- Ah oui c’est parce que tu ne me détestes pas assez pour…
- Je t’aime ! Cria Jasper.
Murphy s’arrêta d’un coup, faisant crisser la valise sur le sol pour la remettre droite. Jasper se jeta presque sur lui et l’entoura de ses bras et répéta.
- Je t’aime, je ne veux pas que tu partes.
Murphy ferma les yeux.
- Tu veux dire que tu m’aimes beaucoup comme un frère.
- C’est ce que j’ai dis.
- Tu ne sais vraiment pas choisir tes mots.
- Tu as très bien compris pourtant.
Murphy souffla. Il posa sa main sur le poignet de Jasper, puis le repoussa doucement. Jasper paniqua et essaya de s’accrocher plus fort à lui, du coup Murphy dût lui tordre le bras en se retournant et le tira contre lui. Il relâcha son bras et passa les siens autour du dos de Jasper. Il ferma les yeux. Jasper fut tellement surpris que, pendant un instant, il resta les bras en l’air sans bouger. Il finit par se reprendre et il posa doucement ses mains sur le dos de Murphy.
- C’est un câlin ? Demanda-t-il étonné.
Murphy ne répondit pas. Putain, ça le saoulait, mais oui il s’était attaché à Jasper.
- Si je reste, ne les laisse pas me prendre Bellamy.
- Je ne les laisserai jamais faire ça, dit Jasper.
- Merci.
Ils restèrent un moment comme ça, puis Murphy se recula. Prit sa valise et marcha dans le sens inverse, Jasper le suivant. Ils rentrèrent, Murphy retourna dans la chambre de Bob l’Eponge, Jasper l’aida à vider sa valise et ranger ses affaires.
- Elle est moche cette valise, grogna Murphy.
- Elle est rose, c’est beau le rose.
- C’est ton point de vue.
- Si tu ne l’aimes pas, on peut s’en débarrasser.
Murphy fronça les sourcils :
- Pour que je sois sûr que tu ne repartes pas. Et puis tu la trouves moches.
- Oui.
Jasper ouvrit la fenêtre et la jeta.
- C’est comme ça que tu t’en débarrasses ?
- Non. Attends.
Jasper sortit de la chambre de Murphy. Il revint quelques minutes plus tard avec son sac.
- Viens ! Dit-il.
Puis il sauta par la fenêtre à la suite de la valise. Murphy soupira, il aurait pu prendre la porte, c’était moins haut, et moins dangereux.
- Viens ! Appela Jasper du dehors.
Murphy soupira et sauta par la fenêtre à sa suite. Sans trop savoir pourquoi.
Ils s’éloignèrent avec la valise. Ils marchèrent en silence dans la nuit, côte à côte. Murphy ne demanda même pas où ils allaient, il suivait simplement. Ils marchèrent longtemps, jusqu’à arriver presque hors de la ville, dans un terrain vague, où les habitations étaient assez éloignés. Jasper posa la valise, puis la retourna, il sortit un tournevis de son sac.
- Tu te prends pour Monty ? Demanda Murphy.
Jasper rit :
- Il est à Monty. Il l’a oublié une fois dans ma chambre, il en a d’autres, je n’ai jamais pensé à lui rendre.
Jasper dévissa les roulettes et les enleva.
- C’est du caoutchouc, ça ne brûle pas bien. Dit-il.
- On va foutre le feu ?
- Oui.
- Sûr ?
- On n’est pas dans une cuisine non ? Alors ça devrait être bon.
Murphy rit. Jasper sortit un mouchoir, qu’il plongea dans un produit inflammable. Puis il donna des allumettes à Murhy :
- Tu veux l’allumer ?
Murphy le fit. Et ils posèrent le mouchoir sur la valise. Jasper fit couler quelques gouttes du produit sur la valise et elle commença à s’enflammer. Il rangea le produit dans son sac puis les deux garçons s’éloignèrent pour regarder la valise brûler.
- Je pourrai toujours m’en acheter une autre. Une noire ou une rouge.
- C’est vrai. Fit Jasper.
Murphy tendit les mains comme pour se réchauffer avec le feu.
- Si je reste, c’est uniquement pour toi.
- Merci, fit Jasper.
- Ne compte pas sur moi pour être aimable avec les deux autres.
- Je comprends.
- Et ils ne m’empêcheront pas de voir Bellamy, jamais.
- Je te l’ai dis, je ne les laisserai pas faire.
Murphy acquiesça. Jasper détourna ses yeux du feu pour le regarder :
- Tu es mon frère ! Fit-il.
- Je ne suis pas ton…
- Tu es mon frère, insista Jasper.
Murphy poussa un soupir et haussa les épaules.
- Tu n’es pas mon frère, dit-il finalement.
- Alors je ferai en sorte de le devenir.
Murphy regarda Jasper, puis il lui fit un petit sourire.
- C’est ça, comme si tu allais y arriver.
Jasper leva le bras :
- C’est un défi ça ! Je l’accepte !
Murphy rit :
- Espèce d’idiot.
Jasper leva l’autre bras :
- Je t’ai fais rire, tout n’est pas perdu !
Murphy secoua la tête mais garda son sourire. Puis il mit ses mains dans ses poches et regarda la valise continuer de brûler. Au bout d’un moment le feu s’arrêta de lui-même. Des trucs n’avaient pas brûlé, comme les bouts métalliques. Ils les ramassèrent pour les jeter dans une poubelle avec les roulettes.
- On rentre à la maison. Dit Jasper ensuite.
Murphy le suivit et ils rentrèrent. Ils se séparèrent en haut des marches.
- Je vais dans ma chambre, lâcha Murphy.
Jasper lui sourit, et acquiesça.
- Je vais dans la mienne. Bonne nuit frérot, fit Jasper.
- Bonne nuit.

xxx

Bellamy vint comme promis le lendemain. Il avait emmené Octavia avec lui. Il s’était dit que sa petite sœur, qui avait l’âge de Murphy, pourrait expliquer la situation. Jasper bien sûr allait les soutenir. C’est lui qui les fit entrer, alors que Wendy ruminait. Seth les fit asseoir autour de la table de la cuisine. Murphy était là, les bras croisés, ses yeux de colères grises regardant droit devant lui. Seth posa les questions.
- Comment avez-vous connu John ?
- On s’est rencontré au lycée. On est devenu amis.
Ce n’était pas tout à fait la vérité, mais il serait difficile d’expliquer la relation qu’ils avaient eue au début. Murphy voulait juste pouvoir frapper pleins de gens et avait vu en Bellamy et sa petite sœur, le moyen de le faire. Ca n’allait très certainement pas être constructif d’expliquer ça à Seth et Wendy.
- Et vous avez décider de le tripoter, s’énerva Wendy.
- Ta gueule grognasse, il n’a jamais fait ça, s’énerva Murphy se penchant soudainement en avant.
Jasper posa sa main sur son épaule :
- Calme toi.
Murphy souffla, et secoua la tête. Il se reprit.
- Bellamy a toujours été correct avec moi. On a doucement appris à se connaître, et je suis celui qui voulait plus avec lui.
- C’est ce qu’il veut te faire croire !
- Putaiiiiin, crisa Murphy.
Octavia intervint.
- Mon frère sortait avec une fille à ce moment là.
C’était à moitié vrai, il sortait en fait avec plusieurs, mais ça non plus ce ne serait pas constructif de le dire.
- Elle avait dix neuf ans, si ça peut vous rassurer.
Certaines en avaient dix-huit, mais jamais moins.
Jasper confirma cette version. Murphy se la ferma.
Bellamy continua :
- John et moi sommes devenus plus proches au fur à mesure des semaines. Mais je l’ai souvent repoussé.
- Ouais, c’était bien énervant d’ailleurs, ronchonna Murphy.
- Justement parce qu’il était plus jeune, cela me bloquait. Mais Octavia m’a fait prendre conscience de mes sentiments, et aussi que nous n’avions pas tant que ça de différence, cinq ans seulement.
- Mais vous êtes un homme, et majeur, espèce de sale pervers, s’énerva Wendy.
Seth souffla, et posa sa main sur le bras de sa femme.
- Arrête ! On a compris. Deux hommes ensemble, ça te dégoûte. Mais nous ne pouvons pas les empêcher de se voir simplement parce que tu n’acceptes pas l’homosexualité.
Wendy le fusilla des yeux.
- Alors tu acceptes ça ?
- C’est la majorité qui me gêne, c’est pour cela que je veux être sûr que c’est sérieux.
Il se tourna vers Murphy.
- John je veux que tu nous parles sérieusement de votre relation.
Murphy avait envie de l’envoyer balader, mais Jasper et Bellamy le regardèrent de façon encourageante.
- Je … J’ai été attiré par Bellamy. Ce n’est pas lui qui m’a séduit, c’est moi qui ai essayé de le séduire. Au début je pensais que c’était juste pour le sexe, Bellamy est loin d’être le premier homme avec qui je couche, je me suis déjà tapé des hommes et des femmes, pleins. Et parfois bien plus âgé que Bellamy.
Wendy eut l’air totalement dégoûté, mais Seth l’empêcha de parler en serrant plus fort son poigné. D’un signe de tête il invita Murphy à continuer.
- Mais à force de le connaître, d’être avec lui… J’ai commencé à l’aimer.
Il était gêné de raconter ça, et devant autant de monde. Il fixa un pont sur la table.
- Je ne voulais pas, mais je l’aimais.
Jasper acquiesça.
- C’est vrai, dit-il. Il me l’a avoué. D’une certaine manière.
- Mais Bellamy ne voulait pas de moi. Donc ce n’est pas lui qui m’a manipulé.
- Mon frère est quelqu’un de bien, assura Octavia, il s’est toujours occupé de moi du mieux qu’il pouvait, il s’est sacrifié pour moi. Il n’est pas le genre de personne à vouloir s’amuser avec un adolescent.
- Et je l’aime, dit Murphy. C’est vrai. Oui c’est un homme, oui il est plus âgé que moi, il adore me faire tourner en bourrique, il me taquine, et il est mille fois plus câlins que moi, mais je l’aime vraiment, c’est avec lui que je veux être. Personne d’autre.
Murphy avait relevé les yeux en parlant et avait regardé Bellamy droit dans les yeux. Ses mots faisaient échos à d’autres qu’avaient pu lui dire Bellamy et celui-ci eut l’impression de fondre. Il aurait voulu faire disparaître la table qu’il y avait entre eux et l’embrasser. Il se contenta de ne plus lâcher les yeux de Murphy.
Seth les regarda. Tous les deux avaient l’air sincère, il ne pouvait pas l’ignorer.
- Bien. Dit-il. J’imagine que si je demande de ne plus vous voir, vous trouverez un moyen pour me désobéir.
- Carrément, fit Murphy.
Il se tourna vers Bellamy :
- Je vais vous faire confiance, je vois que John semble sincère, et vous aussi. Mais si j’apprends que vous avez profité de lui, vous le regretterez.
Jasper dit :
- C’est clair, si tu fais du mal à Murphy je te fais bouffer du Cérélose, ça te fera les pieds.
Bellamy hocha la tête en se demandant de quoi causait Jasper et en se demandant si c’était un produit hyper dangereux. Wendy se la ferma mais on voyait sur son visage qu’elle n’était pas d’accord avec cette décision. Murphy s’en fichait, il se leva, attrapa les joues de Bellamy et posa sa bouche contre la sienne.
- Non mais où vous vous croyez ? Cria Wendy.
Mais personne ne fit attention à elle, sauf Seth qui lui demanda de se calmer.
Bellamy demanda s’il pouvait aller faire un tour avec Murphy, ils avaient besoin de se parler et Seth accepta. Les deux garçons partirent et Octavia demanda à Jasper :
- C’est quoi du Cé..machinchose ?
- Du Cérélose ?
- Oui ? C’est hyper dangereux ? Bellamy ne fera pas souffrir Murphy, mais je n’ai pas envie que tu l’empoisonnes.
Jasper lui sourit.
- Ne t’inquiète pas, c’est l’autre nom du glucose. En gros, du sucre quoi. S’il fait du mal à Murphy, je lui fais avaler ses sucettes !
Octavia rit.
- D’accord.
Wendy se leva de la table, et sortit de la pièce. Sans doute pour aller s’enfermer dans sa chambre. Seth la rejoignit pour lui parler. Jasper resta avec Octavia dans la cuisine où ils discutèrent tous les deux.

Murphy se cramponnait à la main de Bellamy, comme si on allait les pourchasser pour les séparer. Bellamy finit par s’arrêter et le prit contre lui, il le serra très fort et embrassa doucement son cou.
- Ca c’est bien passé non ?
- Moui, marmonna Murphy.
Bellamy vint coller son nez au sien.
- On peut rester ensemble, c’est ce qui compte.
- Je n’ai pas trop aimé cette discussion, fit Murphy, j’espère qu’il n’y en aura plus. Je déteste me justifier.
- J’ai aimé la partie où tu disais que tu m’aimais.
Murphy tourna la tête et Bellamy embrassa sa joue.
- Tu m’as vraiment beaucoup manqué. Dit-il.
Murphy passa ses bras autour de lui, se souvenant soudainement que tout était arrivé, justement parce que Bellamy lui avait trop manqué et qu’il lui avait sauté dessus devant la maison.
- Je peux venir chez toi ? Demanda-t-il.
- Bien sûr.
- Je veux juste… Je voudrais…
Murphy se tut. Parler de baise c’était plus simple. Bellamy caressa son dos doucement.
- On pourra simplement regarder un film et tu mettras ta tête sur mes genoux. Ca te va ?
- Oui, répondit-il. Mais je choisi le film.
- Pas de problème.
Ils restèrent l’un contre l’autre un long moment, se fichant des passants. Puis ils firent demi-tour. Seth accepta que Murphy parte avec Bellamy.
- Vous étiez ensemble avant de toute façon. Dit-il. Alors allez-y.
Murphy ne le remercia pas. Il partit avec Bellamy et Octavia.
Jasper se retrouva tout seul, et alla se poser sur le canapé, regardant son portable. Monty revenait aujourd’hui normalement. Il espérait que son meilleur ami l’appelle pour lui dire quand il serait là. Il espérait qu’il pourrait aller le voir. Il espérait qu’ils pourraient parler parler et encore parler, ou simplement se taire et regarder un truc, mais être ensemble. Jasper devait lui raconter pour Murphy et Monty devait lui raconter ses vacances.
Monty avait été assez froid au téléphone, ils n’avaient pas beaucoup parlé, Jasper ne comprenait pas pourquoi. D’habitude ils auraient parlé pendant des heures, mais là leurs conversations avaient à peine duré une dizaine de minutes.
Monty lui manquait.
La maison était silencieuse. Seth était sur l’ordinateur, Wendy enfermé là haut. Murphy partit. La télé était allumée, mais Jasper regardait son portable toutes les deux minutes. Le temps ne passait pas. Monty allait-il bientôt appeler ?
Il lui envoya un SMS.
« t’ariv biento ? G hate de te voir »
Il reçu une réponse quelques minutes plus tard.
« On arrive super tard ce soir, on se verra demain, désolé. Tu n’as qu’à passer ta journée avec Maya, ça passera plus vite. »
Mouais, Jasper n’en était pas sûr du tout.
Il n’avait pas envie de voir Maya aujourd’hui.
Il voulait voir Monty.
C’était nul que Monty arrive tard.
Jasper croisa les bras l’air boudeur et passa toute la journée devant la télé.

xxx

Monty avait passé des bonnes vacances. Elles lui avaient paru un peu bizarres, comme s’il avait été là, mais pas vraiment. Il avait rencontré des gens de sa famille qu’il ne connaissait même pas. Une cousine lointaine de sa mère qu’elle n’avait pas vu depuis plus de dix ans. Un vieil oncle. Des cousins avec lequel il ne s’entendait pas forcément. C’était une réunion familiale et pourtant il n’avait pas l’impression de faire partie de cette famille là. Il se sentait plus proche de Jasper ou même de Murphy et Bellamy que de ces gens qui étaient comme des étrangers. Il y avait des enfants aussi, deux jumelles de cinq ans absolument insupportables et capricieuses. Leurs parents ne cessaient de les gâter au lieu de les engueuler une bonne fois pour toute. Elles avaient un grand frère de quatorze ans et qui avait demandé à Monty s’il n’avait pas honte de sortir avec sa tête de plouc. Les présentations étaient faites…
Il y avait également une petite cousine (du moins c’est ce qu’avait compris Monty), elle avait huit ans et de tous c’était la plus gentille et celle avec qui Monty s’était le mieux entendu. Si bien qu’elle lui avait dit que quand elle serait plus grande elle l’épouserait.
- Il faut être amoureuse si tu veux m’épouser, lui avait-il dit.
- Je suis amoureuse, avait-elle répondu. Tu es drôle et gentil et très beau.
- Il faut que je sois amoureux aussi.
- Tu n’es pas amoureux de moi ?
Monty avait fait non doucement avec la tête.
- Pourquoi ?
- Je suis déjà amoureux de quelqu’un.
- Et tu vas l’épouser ?
- Non, il n’est pas amoureux de moi.
Elle avait mit sa main devant sa bouche et pendant un moment, Monty avait pensé qu’elle était choquée parce qu’il était assez clair qu’il était amoureux d’un garçon. Mais la petite secoua alors la tête :
- Mais pourtant il devrait, tu es tellement gentil !
Monty avait sourit.
- Si jamais il tombe pas amoureux de toi, tu voudras bien qu’on se marie ?
- D’accord, avait-il dit.
- Alors on est un peu fiancé.
Monty avait acquiescé.
- Oui.
Au téléphone, Monty aurait voulu parler à Jasper de sa fiancée, mais Jasper avait parlé de Maya, et Monty n’avait plus su de quoi il voulait parler, il n’avait plus envie de parler. Alors il avait juste raconté des banalités, des trucs ennuyants, des trucs vite fait. Puis il avait raccroché. Et finalement pendant quatre jours, il n’avait presque pas parlé à Jasper au téléphone et son meilleur ami lui manquait. Il suffisait qu’il soit seul deux minutes pour penser à son sourire, à ses bras, à sa voix, à leurs délires, à n’importe quoi concernant Jasper. Monty se demandait si Jasper pensait à lui, mais ça l’aurait étonné alors qu’il passait ses journées avec Maya.
Jasper lui avait demandé « tu crois que je pourrais être entrain de tomber amoureux ? » Et qu’est ce que Monty aurait pu répondre à ça ?
Non. Ne tombe pas amoureux.
S’il te plait.
Il avait tellement été triste que sa petite cousine l’avait prit dans ses bras après ce dernier coup de fil.
- C’était le garçon dont tu es amoureux ?
- Oui.
- Il a pas été gentil ?
- Si. Il est adorable.
Monty se sentait con de parler de ça à une gamine de huit ans, d’être consolé par une môme, mais personne d’autre ici ne semblait se soucier de ses histoires d’amour.
- Alors pourquoi t’es triste ?
- Parce qu’il est amoureux de quelqu’un d’autre.
- Il est trop bête !
Elle avait secoué la tête et levé les bras, l’air de dire que vraiment ce garçon était d’une stupidité affligeante pour ne pas être amoureux de Monty. Ce dernier retrouva le sourire.

Dans la voiture de ses parents, assit derrière, Monty repensait à ces quatre jours en se demandant s’il était impatient de revoir Jasper ou carrément anxieux, ou les deux en même temps. Il allait rentrer hyper tard, donc il ne verrait sans doute pas Jasper aujourd’hui et il ne savait pas si c’était mieux ou pire. Il se demandait s’il supporterait de devoir écouter Jasper parler de Maya comme il avait parlé d’Octavia, s’il arriverait à simplement l’encourager, le soutenir, être là pour lui, ou s’il ne pourrait pas. Et s’il s’énervait ? Et s’il l’envoyait paître ? Et s’il blessait Jasper ? Monty se prenait trop la tête, il ne fallait pas qu’il pense à tout ça, il fallait juste qu’il fasse comme d’habitude. Même s’il ne savait pas ce qu’il pouvait bien faire d’habitude et comment il allait supporter que Jasper parle de cette fille, et veuille lui raconter tout ce qu’ils avaient fait ensemble, ce qu’ils allaient faire ensemble, ce qu’ils feraient ensemble.
Monty se sentit totalement déprimé, et il ne savait même pas si revoir Jasper allait le rendre plus heureux.

Quand ils arrivèrent, Monty alla directement dans sa chambre et se coucha. Il fit des cauchemars, des trucs où il était prisonnier et où il appelait Jasper pour qu’il vienne l’aider, mais Jasper lui faisait des signes de mains puis s’en allait rejoindre Maya, et Monty se sentait juste abandonné et avait beau l’appeler, l’appeler encore, Jasper s’éloignait.
Il ouvrit les yeux en sentant une main sur sa joue et quelqu’un qui lui disait :
- Je suis là.
Monty cligna des yeux, essaya de se souvenir où il était. Chez lui. Dans son lit.
- Jasper ? Demanda-t-il en voyant son meilleur ami près de lui.
Jasper hocha la tête et répéta :
- Je suis là.
Monty se redressa et poussa doucement Jasper pour qu’il se recule un peu. Il passa une main dans ses cheveux, il transpirait, sans doute à cause de son cauchemar.
- Quelle heure il est ?
- Presque cinq heures du matin.
- Qu’est ce que tu fais là ?
- Je n’arrivais pas à dormir, tu me manquais beaucoup trop, et j’étais trop impatient de te voir. Je me suis dis que tu devais être rentré, alors je suis venu. Ca va ? Tu étais entrain de faire un cauchemar je crois, tu m’appelais.
Monty posa ses mains sur son visage, l’air gêné.
- Oui je faisais un cauchemar, dit-il.
- C’était quoi ?
- J’étais enfermé et je t’appelais pour que tu viennes me libérer, dit-il.
- Et je venais ?
- Non.
Monty préféra ne pas parler de Maya. Il sentit Jasper qui l’attirait contre lui et se laissa faire. Qu’est ce que ça lui avait manqué. Comment il ferait quand il ne pourrait plus en avoir ?
- Je suis là, répéta Jasper pour la troisième fois, et si un jour tu es enfermé je viendrai te libérer, je ne t’abandonnerai jamais.
Monty ne broncha pas quand Jasper caressa ses cheveux, il ferma simplement les yeux. Jasper sans le relâcher s’allongea avec lui. Monty ne se rendit même pas compte quand il se rendormit.

Jasper passa beaucoup de temps avec Monty pendant la dernière semaine de vacances. Il lui raconta tout ce qu’il s’était passé avec Murphy et Bellamy. Et aussi comment ils avaient brûlé sa valise.
- Tu penses que ça l’empêchera de partir ? Demanda Monty.
- J’en sais rien. J’espère.
Selon Jasper, Murphy allait sans douter rester chez Bellamy pour le reste des vacances.
- Peut-être qu’il reviendra un ou deux soirs, mais je pense qu’il va passer tout son temps là bas quand même. Il a eu peur et puis Bellamy lui a manqué quand il était parti.
- On ne croirait pas, à le voir, qu’il puisse être mignon, fit Monty.
Jasper acquiesça :
- Je suis tellement d’accord. On ne dirait pas du tout, et en fait… Il est vraiment mignon.
- C’est vrai.
- Heureusement il n’en a pas conscience, je ne voudrais pas qu’il essaie d’arrêter de l’être.
Monty sourit. Puis il raconta un peu mieux ses vacances à lui. Il parla donc de sa petite cousine.
- Je me suis donc fiancé.
Jasper sembla bougon pendant quelques secondes, puis il secoua la tête et dit :
- Elle n’a que huit ans, ce n’est pas sérieux.
- Je ne sais pas, tu imagines si elle s’en souvient dans plusieurs années ?
- Je ne pense pas, ou bien elle comprendra qu’elle était petite.
- Sans doute, dit Monty.
- Elle est trop jeune pour toi ! Fit Jasper d’un coup.
- Je sais, rit Monty.
Puis il changea de sujet, parla des jumelles, de leurs frères, d’autres trucs. Jasper le regardait en souriant et Monty s’arrêta de parler :
- Qu’est ce qu’il y a ? Demanda-t-il.
- Tu as l’air de t’être bien amusé, je suis rassuré.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, au téléphone tu avais l’air bizarre, je me disais que peut-être ça ne se passait pas bien.
Monty ne pensait pas que Jasper s’en rendrait compte. Il secoua la tête et lui sourit :
- Non tout s’est très bien passé, désolé si j’ai paru bizarre.
Jasper fit un geste de la main pour chasser ses excuses :
- Pas la peine de t’excuser, je suis juste content que tu ailles bien.
Les deux garçons passèrent du temps ensemble, mais Jasper alla également voir Maya de temps à autre.
- Cet après-midi, Maya voudrait m’emmener dans un café qu’elle trouve sympa, tu veux venir ?
Monty n’avait pas envie, il n’aimait pas Maya, mais il n’aimait pas non plus les laisser seuls tous les deux.
- Okay.
Ils y allèrent ensemble. Maya les salua.
- Monty est plus gentil que Murphy, ne t’inquiète pas.
Monty acquiesça, en se disant qu’il n’avait pas tellement envie d’être gentil avec elle, mais qu’il ferait un effort. Le café était sympa, c’était un endroit avec des tableaux de grand peintres, un peu comme une galerie d’art, et Maya pu parler de ses préférés à Jasper, qui écouta, sans bailler. Monty s’intéressa aussi à ce que Maya racontait, il posa même quelques questions. Maya était plus sympa quand elle ne minaudait pas, malheureusement elle ne pouvait pas s’en empêcher. Jasper était de toute façon plus intéressé par Maya que par ce qu’elle lui montrait ou les peintres dont elle parlait.
Monty ne dit rien quand Jasper fit goûter à Maya la part du gâteau au chocolat qu’il avait demandé.
- Tu veux goûter Monty ? Demanda-t-il.
Monty secoua la tête et se contenta de son gâteau à lui. Après ils allèrent marcher ensemble. Jasper raconta à Maya des anecdotes de son enfance, des trucs qu’ils avaient fait avec Monty, et il se tournait souvent vers son meilleur ami pour lui demander confirmation, ou simplement pour que Monty raconte un passage.
Cet après-midi là n’était pas si mal, Monty se dit qu’il pourrait peut-être supporter. Maya. Jasper. Maya et Jasper.
Que ce ne serait peut-être pas si dur.

Le reste des vacances passa à une vitesse folle, Jasper invita Maya chez lui avec Monty, pour qu’ils fassent leurs devoirs ensemble. Quand elle arriva elle regarda autour d’elle, et Jasper la rassura :
- Murphy est chez Bellamy, il ne viendra pas t’embêter.
Elle sembla soulagée. Monty leva les yeux au ciel, même s’il oubliait qu’au début, lui-même avait eu du mal avec Murphy.
Maya aimait l’histoire et la géographie, elle aida Jasper.
- Tu te débrouilles super bien.
Monty dût se retenir de soupirer, mais cassa la mine de son crayon à papier en appuyant trop fort dessus quand Jasper se mit à glousser bêtement. Pour la littérature Monty accepta de leur lire à voix haute un chapitre du livre qu’ils devaient étudier.
- Tu as une belle voix Monty, lui dit Maya.
- Merci. Répondit-il sans être content du compliment.
- C’est mieux quand c’est lui qui lit, je lirais tous les livres si c’est Monty qui me les lit.
- Donc tu n’en lirais aucun et je ferais tout le boulot, fit Monty.
- Oui. C’est vrai. Admit Jasper.
Pour la physique-chimie, Jasper les aida (il n’y avait pas vraiment besoin, mais Jasper adorait en parler alors…). Pour la SVT et les maths, ils se débrouillèrent.
L’après-midi passa vite.
Maya embrassa la joue de Jasper quand elle partie, et fit juste un signe de la main à Monty. Sa préférence était très claire.
- Tu vois qu’elle est adorable, lui dit Jasper.
Monty haussa les épaules. « Supportable » sans doute, mais pas adorable. Il préféra ne rien répondre.

Le dimanche soir, Murphy rentra. Il n’était passé qu’en coup de vent le mercredi. Seth le salua, Murphy lui accorda un signe de tête. La grognasse ne lui adressa pas la parole et l’ignora, tant mieux. Avec Jasper elle se montrait cordiale, mais Jasper restait distant, il lui parlait normalement, sans insister sur la relation. Pas comme il le faisait avant. Il était plus doux avec Seth, mais c’était plus par politesse qu’autre chose. Quelque chose s’était brisée, mais Jasper n’était pas en manque, parce qu’il avait son frère (et pas un frère d’occasion) et ça lui convenait. Monty était rentré chez lui, ils prendraient le bus les trois le lendemain matin, pour retourner en cours.

xxx

Jasper passa quelques pauses avec Maya. Monty avait du mal à s’incruster, alors à la fin de la semaine, il décida simplement de le laisser seul avec Maya. Ca devait arriver non ? Ils étaient de plus en plus proches, il fallait juste que l’un des deux agisse et Monty verrait son meilleur ami avoir une nouvelle petite amie. Et oui, il était jaloux, et oui ça l’emmerdait. Et il ne savait pas quoi faire, à part s’asseoir sur le banc dehors et regarder Maya rire à cause de Jasper. Miller vint s’asseoir à côté de lui.
- Laisse tomber, lui dit-il.
Monty se tourna vers lui et se rendit compte que Nathan se tenait vraiment proche.
- Jasper ne te regardera jamais comme tu le désires, alors juste… Laisse tomber.
L’asiatique soupira, il ne savait pas comment faire ça.
- Regarde le, fit Miller.
Monty tourna la tête et regarda de nouveau Jasper, il souriait à Maya et se tenait assez proches d’elle.
- Il n’est pas amoureux de toi.

Murphy discutait avec Bellamy dans la cours. Ils ne se touchaient pas mais se tenaient assez proches pour se parler. D’habitude, Murphy ne faisait pas gaffe à ce qu’il se passait autour d’eux, mais Maya gloussait fort, pas loin et elle commençait à le gonfler. Il regarda Jasper et Maya batifoler et soupira :
- Quel con ! Râla-t-il.
Bellamy suivit son regard, mais ne dit rien. Murphy chercha des yeux Monty, et leva les yeux au ciel :
- Les requins attaquent.
- Pardon ?
Murphy regarda Bellamy et lui dit :
- Je ne devrais pas m’en mêler.
- Non.
Murphy continua de fixer les yeux de Bellamy, pour s’empêcher de voir les autres.
- Tu es agacé n’est ce pas ? Fit Bellamy.
- Je ne dois pas m’en mêler !
- Mais tu vas le faire quand même…
Murphy acquiesça :
- Je reviens, j’en ai pour trois minutes.
Bellamy le laissa y aller.
Murphy marcha tout droit jusqu’à Monty et Miller. Il entendit la dernière phrase de Miller, ce qui lui donna encore plus envie d’agir. Il se laissa tomber entre les deux. Miller dût s’écarter pour ne pas se retrouver écrabouillé par Murphy.
- Alors qu’est ce qu’il se passe de beau par ici ? Voyons voir. Laissez-moi deviner. Jasper est en train de discuter avec une fille, Monty reste au loin en bavant et Miller toi… Toi tu fais la serpillière en essuyant la bave.
- Ta gueule Murphy. S’énerva Miller.
- Dégage Miller, faut qu’on discute entre nous, Monty et moi.
- Tu permets ? Je fais ce que je veux. Je reste.
- Comme tu veux.
Monty ne comprenait pas ce que Murphy était entrain de faire. Celui-ci planta ses yeux bleus dans les siens.
- Je vais être franc Monty. Jasper est un crétin doublé d’un aveugle. Il ne comprend rien à ce qui est entrain de se passer, et surtout il ne voit absolument pas tes sentiments pour lui. Alors certes, ce ne sont pas les indices qui manquent, je crois que le monde entier est au courant, mais il va falloir que tu te bouges si tu veux le conquérir. C’est bien beau de pleurer sur ton banc et de le regarder de loin mais si tu n’agis pas, ne viens pas te plaindre qu’on te le vole sous ton nez.
Monty fronça les sourcils.
- J’ai déjà essayé de…
- Et bien arrête d’essayer et réussi. Lève toi, va lui parler, dis lui ce que tu as sur le cœur. Jasper ne te rejettera jamais pour ça, même si ce n’était pas réciproque. Et au moins tu serais fixé, et lui aussi saurait à quoi s’en tenir. Ça lui éviterait de se frotter à toi en te nourrissant d’espoir, et tu pourrais passer à autre chose si par le plus grand des hasards, il ne te rendait pas tes sentiments.
Murphy posa sa main sur l’épaule de Monty :
- D’accord, toi et moi on sait que je suis pas le plus doué quand il s’agit d’amour. Mais même moi j’ai essayé de séduire Bellamy avant d’abandonner. Alors, bouge !
Monty hocha la tête. Les paroles de Murphy l’avaient atteint, et il se rendait compte comme il avait été beaucoup trop passif pendant tout ce temps. Murphy avait raison, bien sûr. Se morfondre, il le pourrait, mais seulement après avoir agit.
- J’y vais, dit-il.
- Bien, grand garçon, se moqua Murphy.
Monty ne releva pas et s’éloigna.
Miller croisa les bras frustré.
- Je ne vais pas m’excuser Miller, j’ai rien contre toi, mais dire à Monty que Jasper n’est pas amoureux de lui, c’est des conneries.
- C’est toi qui le dis.
Murphy tourna les yeux vers lui deux secondes, puis regarda Monty entraîner Jasper plus loin.
- Qu’est ce que ça peut te foutre de toute façon ? Jasper l’aurait perdu, et tant mieux pour moi.
- Sauf que je ne peux pas te laisser faire. Je suis du côté de Jasper, fit Murphy.
- Je pensais que ce mec t’emmerdait ?
- T’as raison, il est tellement chiant, tellement bruyant.
Miller fronça les sourcils. Murphy disait ça, mais son visage disait tout le contraire. Ses yeux étaient rivés sur Jasper, et son regard était simplement doux…

Monty alla droit à Jasper.
- Je dois te parler, avait-il dit.
Jasper s’interrompit, et se tourna vers Maya.
- J’y vais.
Monty prit son bras et l’entraina avec lui plus loin, dans un coin tranquille sans trop de passage. Jasper sautillait :
- Moi aussi je dois te dire un truc Monty. C’est hyper important. C’est comme si on était tous les deux sur la même longueur d’onde, on doit se dire un truc en même temps.
Jasper passait d’un pied sur l’autre avec excitation, Monty ne lâcha pas son bras. Il prit une bonne inspiration, puis regarda Jasper droit dans les yeux.
- Je t’aime Jasper. Je t’aime.
Jasper s’arrêta de sautiller, puis il sourit.
- Bien sûr, évidemment. Moi aussi je t’aime Monty.
Monty rougit d’un coup, tandis que son cœur s’arrêtait de battre, et qu’il se demandait si c’était possible… Avant que Jasper ne reprenne la parole et lui fasse se souvenir que Jasper pouvait vraiment ne rien comprendre du tout.
- Tu es mon meilleur ami, alors bien sûr que je t’aime.
- Ce n’est pas… Commença Monty.
- Je suis trop pressé, il faut que je te dise pour moi, le coupa Jasper en recommençant à passer d’un pied sur l’autre, je crois que je suis amoureux pour de bon.
Monty referma sa bouche.
- De Maya, ajouta Jasper. Ce n’est pas comme avec Octavia, c’est différent. Je ne sais pas comment t’expliquer, mais j’ai envie d’être avec elle, de passer tout mon temps avec elle. Mais je crois que c’est la bonne. Tu vois, avec elle je pense que je pourrais passer la Saint Valentin.
Le cœur de Monty se brisa. Il n’avait pas besoin de dire à Jasper ce qu’il venait lui dire. Jasper venait de lui donner sa réponse. Monty le relâcha doucement.
- C’est bien, dit-il d’une voix qui était à peine plus forte qu’un murmure.
Jasper demanda :
- Et toi ? Tu voulais me dire quoi alors ?
Monty secoua la tête, ses yeux regardant le sol :
- J’ai oublié, ce n’était rien, ça ne devait pas être important.
Jasper le décoiffa en riant :
- Tu me diras quand tu t’en rappelleras.
- Oui… Tu devrais… Retourner voir Maya. Elle doit t’attendre…
- T’as raison, je vais y aller.
- Je dois y aller aussi, un truc à faire.
Monty s’éloigna. Il serra ses poings comme pour se retenir à quelque chose, et commença à marcher de plus en plus vite, il entra dans le lycée et traversa un couloir sans savoir où il allait exactement. Son seul but c’était de marcher, sans craquer.
Ne pas craquer.
Ne pas craquer.
Quelqu’un posa sa main sur son épaule, et il entendit une voix :
- Eh Monty ? Ca va ?
Monty sentit ses jambes le lâcher et il s’écroula sur le sol.
Il entendit des gens qui parlaient autour de lui mais il avait juste envie de leur hurler de partir, de le laisser tranquille, de le laisser seul. Soudain, il sentit quelqu’un qui le prenait par le bras, et qui le relevait. Il se laissa entraîner, sans savoir par qui, sans savoir où.
Et Monty s’en fichait.

A suivre.

(Je me suis fais mal toute seule en faisant ça à Montynou. Et je l'ai écrite sur "si près" de disney (le film il était une fois) ça met dans l'ambiance, je vous le dis).
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Bouhouuuu.... je chiale aussi :'(
CONARD DE JASPER VOILA JE L'AI DIT !

Il est trop con en ce qui concerne ses propres sentiments et il fait du mal à Monty par dessus le marché :'(
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