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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (22)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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Fandom : Les 100
Prompt : Qui vas-tu voir quand tu es le plus vulnérable ?
Note : Pas de murphamy dans ce chapitre (ou juste vraiment très vite fait, une ligne). Jonty beaucoup, un peu triste. Pas relu.

***

22. Abandon.

Jasper écoutait à la porte. Seth et Wendy parlaient de lui. Et pas en bien.

Après l’incendie, les parents d’occasions avaient décidé de prendre une chambre à l’hôtel pour eux et pour les deux adolescents, puis ils étaient allés manger au restaurant tous les quatre. Ca n’avait pas été une sortie agréable. Wendy et Seth étaient furieux, et ne cessaient de faire la morale à Jasper. La gifle n’avait calmé personne et Jasper regardait son assiette et mangeait avec difficulté. Murphy en avait marre et voulait se barrer, mais il se disait que se lever et partir envenimerait les choses pour Jasper, et même si Jasper était un emmerdeur, il l’avait aidé plusieurs fois.
- Est-ce que tu as des trous dans la tête pour faire des choses pareilles ? Demanda Wendy.
- Nous ne comprenons pas ce qui t’a pris. Tu te rends compte que tu as mis ta vie en danger ? Et pas seulement la tienne, celle de John également.
- Ma vie va très bien, merci, fit Murphy.
Mais personne ne s’en préoccupa.
- Tu as conscience que les produits que tu manipulais n’étaient pas un jouet ?
Jasper hocha doucement la tête, mais ce fut pire :
- Si tu en avais conscience, cria Wendy, alors pourquoi tu joues quand même avec ?
Jasper préféra rester silencieux. Expliquer qu’il ne jouait pas mais faisais des expériences n’aiderait sans doute pas.
- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fais ? Demanda Seth. Ce n’est pas uniquement le fait que tu ais brûlé la cuisine, mais tu as manipulé des produits dangereux en te fichant complètement des conséquences.
Jasper ne s’en fichait pas, mais il ne savait pas comment le montrer. Il regrettait, il voulait dire que ça avait été un accident, mais il était persuadé que ça ne changerait rien.
- Comment on peut être aussi inconséquent ? Renchérit Wendy.
Et ils avaient continué comme ça jusqu’au dessert. Murphy en avait ras le bol.
- On a compris, Jasper est un crétin diabolique qui a mit le feu à votre maison, on peut passer à autre chose maintenant ?
- C’est pas le moment John.
Murphy avait grommelé et supplié à ses oreilles de se boucher quand Wendy avait répété pour la cent millième fois que Jasper avait mis en danger tout le monde, qu’ils n’allaient peut-être pas pouvoir rembourser la cuisine, et blablablablablabla.
Finalement ils avaient été à l’hôtel, dans un endroit avec deux chambres d’un lit taille King, séparé d’une simple porte, avec salle de bains en commun. Murphy avait ronchonné qu’il ne voulait pas dormir avec Jasper, qu’il était sûr que ce type bougeait tout le temps, et que c’était même pas drôle de dormir avec quelqu’un qu’on ne baisait pas. Mais personne ne l’avait écouté. Jasper s’était déshabillé, ne gardant que son boxer et son tee-shirt, puis il s’était couché, tandis que les deux adultes s’étaient enfermés dans leur chambre.

Puis Jasper s’était relevé en entendant ses parents d’occasion parler, pour écouter. Murphy arriva à côté de lui :
- Qu’est ce que tu fous ? Demanda-t-il à voix haute.
Jasper posa sa main sur sa bouche pour le faire taire. Il ouvrit doucement la porte, l’entrebâillant discrètement pour mieux entendre. La pièce était plongée dans le noir et les deux adultes, sans doute couché dans leur lit, ne remarquèrent rien. Murphy repoussa Jasper mais resta silencieux et écouta avec lui.
- Il vole notre argent, fume des joints, traîne on ne sait pas où…
Murphy se dit que peut-être ils avaient abandonné l’idée de parler de Jasper, et maintenant se plaignait de lui. Mais il se souvint que Jasper s’était dénoncé à sa place pour le joint, que lui aussi était un petit voleur, et qu’il était plus souvent chez Monty que chez Wendy et Peter Pan.
- Et maintenant il mélange des produits dangereux pour s’amuser et met le feu. Finit d’énumérer Wendy.
- On nous avait prévenu qu’il avait déjà fait exploser une pièce, mais comme il avait vu le juge et promis de ne pas recommencer, je pensais que ça irait.
- Et bien ça ne va pas. La prochaine fois ce sera quoi ? Détruire la maison ?
Murphy sentit Jasper se mettre à trembler à côté de lui.
- Peut-être qu’il ne peut pas rester, commença Seth.
- Je n’ai pas envie de lui laisser d’autres chances, je veux bien aider ces gosses, mais y a des limites.
- Tu as raison on devrait peut-être…
Jasper n’écouta pas la suite, il se releva brusquement, attrapa son manteau et mit ses chaussures puis sortit de la chambre. Murphy le suivit.
- Jasper, reviens, t’es à moitié à poil, tu vas te cailler dehors.
Jasper tourna un visage plein de larmes vers lui.
- Ils vont se débarrasser de moi, lâcha-t-il.
- Mais non, c’est pas sûr, d’ici demain ils auront peut-être changé d’avis.
- Ils vont pas changer d’avis, cria Jasper. Je le sais, je connais la chanson.
Murphy se souvint que c’était loin d’être la première fois que Jasper vivait ce genre de situation.
- Mais quand même. Tu ne vas pas sortir comme ça.
- Qu’est ce que ça peut te foutre hein ?
- Tu vas chopper la mort habillé comme ça, par ce temps.
- Et alors ? Bon débarras. Tu serais tranquille sans le parasite non ? Plus personne pour t’emmerder.
- Même si je dis ça, je me suis habitué à toi, et puis ce n’est pas si mal de t’avoir. Maintenant je dors avec un Bob l’éponge super coloré. Et tu me montres des tours de magie.
- Ouais, en foutant le feu.
Jasper tourna le dos à Murphy et recommença à avancer, et comme il sentait que Muphy le suivait, il se mit à courir. Il sortit de l’hôtel et Murphy resta à l’intérieur. Lui aussi n’était pas vraiment habillé, et contrairement à Jasper il n’avait pas mis de chaussures.

Jasper sentit le froid lui tomber dessus, mais il s’en fichait. Il n’arrivait pas à arrêter de pleurer et continua d’avancer et de s’éloigne de l’hôtel. C’était comme d’habitude, comme toujours. Il s’était dit « peut-être que ça va changer parce que j’ai un frère », mais rien ne changeait jamais. Il finissait toujours par faire la connerie de trop, et ces discussions, comme celle qu’il avait entendu, il les connaissait par cœur. Qu’est ce qui t’a pris Jasper ? Tu te rends compte de ce que tu as fais ? Maintenant on en a marre de toi alors tu dois partir.
Tu n’es pas assez bien pour nous.
Tu n’es assez bien pour personne.
Tu ne mérites pas d’avoir une famille.
Et puis Murphy avait sans doute raison, ils n’étaient pas frères.
Chaque fois il avait tellement envie d’y croire, chaque fois il se disait que cette fois-ci ça irait, et ça n’allait jamais, jamais, jamais. Il gâchait tout, il foutait tout en l’air. Wendy avait raison, il avait des trous dans la tête.
Jasper aurait voulu se faire engloutir par le froid et la nuit, que ses larmes gèlent, que son cœur se transforme en glace, qu’il ne souffre plus, mais ça ne fonctionnait pas comme ça. Et il continua de pleurer encore et encore alors qu’il marchait. Il n’y avait personne dans les rues, et même s’il y avait eu quelqu’un, il était sûr que personne ne se serait préoccupé de lui.
Il avait juste voulu se consoler parce que ça n’allait pas avec Octavia, il était entrain de la perdre, et faire une expérience chimique l’aidait à ne pas y penser. Qu’il avait été con, il aurait dût se douter que ça tournait mal, mais Octavia avait raison, il ne pensait jamais aux autres, juste toujours à lui, et à ses choix de merde. Sans se préoccuper des conséquences.
Maintenant il allait perdre Octavia, mais également ses parents d’occasion (enfin du coup ce ne serait même plus ça) et aussi sans doute Murphy.
Jasper continua d’avancer, les mains dans les poches, la tête pleine de pensées négatives et tristes, il marcha longtemps, sans savoir combien de temps exactement et ne s’arrêta qu’une fois devant la maison de Monty. Ce dernier se tenait dehors, assis sur le muret devant sa maison.
- Pourquoi t’es dehors ? Demanda Jasper.
- Je pourrais te poser la même question, surtout que tu es en boxer…
Jasper ouvrit la bouche pour s’expliquer mais Monty le coupa :
- Murphy m’a appelé, il m’a tout raconté et m’a dit que t’allais sans doute venir. Voilà pourquoi je t’attendais.
- Il a fait ça ? Comment il a su ?
- Sans doute parce qu’il sait qui tu vas voir quand tu vas mal.
- Et si je n’étais pas venu ? Tu aurais passé la nuit dehors et tu aurais eu froid.
- Mais tu es venu n’est ce pas ? Fit Monty. Allez viens, tu dois te geler comme ça, rentrons.
Jasper suivit Monty à l’intérieur de sa maison. Il laissa son meilleur ami le forcer à mettre un gros pull, un pantalon de pyjama et des grosses chaussettes, puis s’enroula dans le plaid en laine qu’il lui tendit. Monty prépara un chocolat chaud.
- Je ne vais pas mourir de froid, lui dit Jasper.
- Ouais ben au moins tu arrêteras peut-être de trembler, lâcha Monty.
Jasper ne s’était même pas rendu compte qu’il tremblait. Monty fouilla dans la réserve d’alcool de ses parents, puis mit une goutte de vodka dans le chocolat. Finalement il le tendit à Jasper. Celui-ci but par petite gorgée le mélange, et s’il réchauffa son corps, Jasper n’eut pas vraiment l’impression d’avoir plus chaud. Monty restait près de lui.
- Je suis ridicule, dit-il.
- Pourquoi ?
- Je t’ai dis que je pourrais me débrouiller sans toi, et au moindre soucis c’est vers toi que je cours.
- Ce n’est pas ridicule, tu ne te sentais pas bien et tu es venu voir ton meilleur ami, tout le monde fait ça.
- Je ne veux plus être dépendant de toi.
- Autant dire que tu ne veux plus qu’on soit amis.
Jasper fit la moue.
- Toi tu te débrouilles très bien sans moi, si je n’étais pas là tu…
Monty posa sa main sur sa bouche et lui lança un regard noir.
- Je t’interdis de dire ça.
Monty se recula et se radoucit.
- Crois moi, je ne me débrouille pas du tout sans toi.
Jasper le regarda et marmonna :
- Pourtant tu ne te plains jamais.
- Bien sûr que si, tu te souviens de cette chose que j’ai peur de perde, je t’en ai parlé.
- Tu as toujours peur de la perdre cette chose ?
- Toujours, répondit Monty.
- Je suis désolé, je ne m’en suis pas assez préoccupé, j’aurais dû…
- Arrête Jasper, tu fais de ton mieux. Et puis tu sais toujours comment me remonter le moral, même sans faire exprès, alors je n’ai pas tant besoin de me plaindre que ça. J’ai passé une tellement bonne journée avec toi, dimanche, pendant toute cette journée, je n’ai pas du tout pensé que je pourrais perde cette chose, tu vois ?
Jasper hocha doucement la tête.
- Alors ne dis pas que si tu n’étais pas là ce serait pareil ou mieux. Ce n’est pas le cas du tout.
Les larmes remontèrent aux yeux de Jasper, et elles recommencèrent à couler sur ses joues. Il finit son chocolat et posa la tasse sur la table.
- Je peux avoir un câlin ? Demanda-t-il avec une petite voix.
Monty le fit se lever et le serra dans ses bras.
- Bien sûr va.
Jasper enfouit son nez contre son cou et passa ses bras autour de lui.
- Je ne fais rien comme il faut, murmura-t-il.
- Tu fais des bêtises, comme tous les ados du monde.
- Tous les ados du monde ne mettent pas le feu chez eux.
Monty remonta sa main dans les cheveux de Jasper.
- Tous les ados du monde ne sont pas aussi passionnés que toi.
- Ni aussi idiot.
- Et peut-être qu’un jour on parlera de cette anecdote sur Jasper Jordan, grand chimiste reconnu.
Jasper eut un petit rire entre ses larmes.
- Tu dis n’importe quoi.
- On verra, fit Monty.
Doucement il commença à marcher, poussant Jasper jusque dans sa chambre, sans que son meilleur ami ne le lâche.
- Allez grand koala, faut se coucher maintenant.
Jasper se sépara de Monty et essuya ses larmes. Il enleva juste le pull et les chaussettes, puis s’allongea. Monty se déshabilla et vint se coucher près de lui, aussitôt Jasper s’accrocha à lui.
- Ils vont me jeter dehors. Octavia va me quitter. Murphy ne sera plus mon frère.
Monty caressa son dos.
- Tu pourrais rester un peu ici, peut-être que ça leur laissera le temps de réfléchir.
Jasper soupira.
- Peut-être.
- Et nous on sera toujours là d’accord ? On ne t’abandonnera jamais.
- Merci Monty.
- Et pour Octavia… Commença Monty sans savoir quoi dire exactement, ce n’est pas encore sûr.
- Non ce n’est pas encore sûr.
Jasper ferma les yeux.
- Je t’aime Monty, tu sais ça non ?
- Oui, répondit Monty. Moi aussi.
Mais juste pas de la même manière, pensa Monty.
Jasper s’endormit quelques minutes plus tard, toujours accroché à lui alors qu’ils avaient laissé le silence s’installer. Monty se sentait trop en colère pour dormir, il en voulait à Wendy et Seth de faire ça à Jasper, de s’en débarrasser dès que les choses leur paraissaient trop compliquées, comme tous les autres avant eux. Il en voulait à Octavia également, sans raison valable, puisque la situation aurait dût l’arranger, sauf que ça lui faisait mal de voir Jasper mal à cause de ça.
Monty repensa à ce que Jasper lui avait dit, comme quoi il se débrouillait bien sans lui, comme quoi il serait mieux sans lui. S’il savait…
S’il savait à quel point Monty avait besoin de lui. A quel point il avait peur de le perdre. Combien il ne se débrouillait pas du tout, tellement il était dépendant de Jasper.
Peut-être qu’il aurait dû lui dire.
Peut-être qu’un jour il trouverait le courage, la force, les mots, et qu’il le ferait.
Peut-être.
Il finit par s’endormir.

xxx

Quand le réveil sonna, Jasper et Monty se réveillèrent. Jasper avait l’air triste et fatigué, il passa une main dans ses cheveux pour qu’ils ne soient plus devant ses yeux, soupirant. Il se leva avec assez peu de motivation. Monty le regarda se mouvoir comme si on lui avait accroché des bracelets de plombs aux chevilles et aux poignets, et ça lui fit mal. Jasper lui tournait le dos, et Monty se leva, s’approcha puis passa ses bras autour de Jasper et le serra contre lui
- Qu’est ce qu’il y a Monty ? Tu es en manque de câlin ?
Monty ne répondit pas et le serra plus fort. Jasper le laissa faire, et quand Monty s’éloigna, les bracelets de plomb avaient un peu fondu. Jasper se tourna pour faire face à son meilleur ami, ils se regardèrent un moment, puis Jasper fit un petit sourire :
- Je suis premier dans la salle de bain !
Puis il s’y dirigea et s’y enferma. Monty mit une minute pour calmer les battements de son cœur. Il prépara ses affaires, puis alla préparer le café. Ensuite ils échangèrent leurs places avec Jasper.

Dans le bus Jasper posa sa tête contre la vitre et resta plutôt silencieux. Monty n’essaya pas de lui parler, parfois il n’y avait rien à dire. Octavia ne vint pas mais Jasper se doutait déjà qu’elle ne prendrait pas le bus. Murphy était là, mais ils ne s’étaient pas parlés.
Les deux meilleurs amis descendirent du bus et Murphy marcha à côté d’eux, les mains dans les poches, sans rien dire. Personne ne parlait, Jasper était perdu dans des pensés assez sombres, il regardait simplement ses chaussures, tout en se dirigeant vers la classe. Il dit bonjour à Clarke et Wells du bout de la bouche, qui regardèrent avec interrogation Monty. Celui-ci fit signe qu’il leur expliquerait plus tard. Murphy alla se mettre un peu plus loin, mais pas trop loin non plus de Jasper. Il sortit son portable pour envoyer un SMS à Bellamy, lui dire que s’il le cherchait en arrivant, il était déjà devant la classe, un truc à faire.
Bellamy arriva dans le couloir, accompagné de sa petite sœur. Il se mit face à Murphy et ils se regardèrent un moment, avant que Bellamy colle son front contre le sien et lui parle en murmurant. Ne se préoccupant des gens autour d’eux.
Octavia passa devant Jasper et les autres et les salua, mais elle ne resta pas près d’eux, préférant attendre plus loin.
Monty laissa Jasper auprès de Clarke et Wells et s’approcha de la brune.
- Tu vas rompre avec lui ? Demanda-t-il directement d’un ton plutôt froid.
Octavia fronça les sourcils :
- Ca ne te regarde pas, répondit-elle.
- Ca me regarde.
Octavia s’agaça :
- Tu es son meilleur ami, pas le mien, mes décisions ne regardent que moi.
Monty hausa les épaules :
- J’imagine que ça veut dire oui, sinon tu m’aurais simplement dit non.
Elle soupira :
- Ca veut dire que pour le moment je réfléchis.
Monty savait que ce qu’il faisait était mal, mais il le fit quand même.
- Jasper ne va pas bien, la famille d’accueil, dans laquelle il est, parle de se débarrasser de lui, il va sûrement retourner en foyer.
Octavia écarquilla les yeux :
- Oh merde, pourquoi ?
- Il a mit le feu chez lui, c’était un accident.
Octavia regarda vers Jasper qui n’avait pas l’air bien.
- Ca explique qu’il n’ait pas l’air en forme.
- Oui.
Elle eut l’air inquiète, puis soupira, comprenant où Monty voulait en venir.
- Je te l’ai dis, je suis entrain de réfléchir.
Il hocha la tête. Puis Octavia décida de s’approcher de Jasper et le prit dans ses bras. C’était de la pitié, pas de l’amour. Mais pour le moment Monty se disait que Jasper n’avait pas besoin qu’Octavia rompe lui. Il ne se comptait pas dans l’équation, parce qu’il était idiot et parce que pour le moment ce qui comptait c’était que Jasper se sente mieux.

Jasper sourit à Octavia, il l’embrassa doucement, elle lui rendit son baiser, puis le serra à nouveau contre elle.
- Je t’aime, lui dit-il. Même si on se dispute en ce moment.
- Je sais, répondit-elle.
La sonnerie retentit.
Bellamy embrassa rapidement la bouche de Murphy et s’éloigna, celui-ci le rattrapa, prit son bras pour le forcer à se tourner et l’embrassa un peu plus longtemps. Finalement il le relâcha et entra dans la classe avec les autres.
Monty et Jasper s’assirent l’un à côté de l’autre comme d’habitude. Octavia pas loin.
Murphy dans une place au fond tranquille.
- Octavia m’a prise dans ses bras, fit Jasper, après que tu sois allé lui parler. Tu lui as dis quoi ?
- Je lui ai demandé comment elle faisait pour toujours avoir des beaux cheveux bien coiffés, même le matin.
- Je suis pas dupe tu sais.
- Je sais.
Jasper soupira :
- Elle a pitié de moi c’est ça ?
Monty pinça ses lèvres sans répondre.
- Je sais pas si c’est mieux ou si c’est pire, murmura Jasper.
- Au moins, elle t’a prise dans ses bras, dit Monty.
- C’est vrai.
Jasper ne parla plus, essaya d’écouter le cours, mais fit plus de dessins sur sa feuille que de prises de notes.

Octavia réfléchit et décida de ne pas rompre avec Jasper. Elle ne pouvait pas lui faire subir ça, pas maintenant, elle l’aimait quand même. Elle aimait être avec lui, ses câlins, ses baisers, c’était bien. Peut-être que c’était ce qu’il fallait pour que leur couple se ressoude.
A la pause elle vint le chercher, prit sa main et l’emmena avec elle.
- J’ai quelque chose à te demander, dit-elle quand ils se retrouvèrent dans un endroit tranquille de la cafétéria.
- Quoi ? Demanda Jasper.
- Lincoln m’a invité à une fête samedi soir.
- Lincoln ?
- Le barman que j’ai rencontré pendant la Saint Valentin.
- Ah oui, lui. Je vois que vous vous entendez vraiment bien, s’il t’invite à des fêtes.
- Il m’a dit que je pouvais venir avec toi, ça te dirait ? Ca te changerait un peu les idées, on pourrait boire, s’amuser.
- Tu lui as parlé de moi ?
- Bien sûr que je lui ai parlé de toi.
- Il sait que tu as un petit ami alors ?
- Oui, il le sait, c’est d’ailleurs pour ça qu’il m’a proposé de venir avec toi.
Jasper hocha la tête et elle sourit.
- Finalement tu étais un peu jaloux. Dit-elle.
- Un peu.
Octavia décoiffa ses cheveux et embrassa sa joue :
- Alors tu veux venir ?
- D’accord. J’en parlerai avec Monty aussi.
Octavia perdit un instant son sourire :
- Rend moi un service, s’il te plait.
- Lequel ?
- Ne lui en parle pas. Lincoln m’a permise de venir avec toi, mais pas d’autres.
- D’accord, j’expliquerai à Monty pourquoi il ne peut pas venir.
- Ne lui en parle pas, s’il te plait. Je ne veux pas qu’il se sente exclu.
- Il n’est pas comme ça.
- Je te le demande, tu peux faire ça ?
Jasper la regarda et elle prit ses mains dans les siennes.
- S’il te plaît. Insista-t-elle.
- D’accord, dit-il à contrecoeur, je ne lui en parlerai pas.
Elle embrassa sa bouche.
- Génial, merci, t’es un ange.
Jasper rougit.
- Tu verras on va bien s’amuser et ça te changera les idées.
Il hocha la tête et lui sourit.
- Merci, dit-il.
Ils s’embrassèrent et c’était aussi bien qu’avant.

Jasper tint sa promesse et n’en parla pas à Monty. Il resta chez son meilleur ami toute la fin de la semaine. Monty et lui passèrent de bons moments, à regarder des films et séries, à faire leurs devoirs ensemble, à discuter à propos de tout et n’importe quoi, se gaver de bonbons et chocolat. Cela aidait énormément Jasper, il oubliait sa tristesse pendant un moment et en était reconnaissant à Monty. Même s’il culpabilisait en même temps, en se disant qu’il était trop dépendant de son meilleur ami, et qu’il était entrain de lui cacher qu’il allait sortir à une fête avec Octavia le samedi soir.

Jasper attendit le samedi vers la fin de l’après-midi, pour lui dire qu’il allait rentrer. Il avait une excuse toute préparée :
- Il faut quand même que je parle avec Seth et Wendy, dit-il.
Il n’aimait pas mentir à Monty, mais ce n’était pas tout à fait un mensonge. Jasper allait vraiment devoir parler à Seth et Wendy, simplement il ne le ferait pas tout de suite. Il allait réellement rentrer, mais pas pour discuter, pour prendre la voiture, aller chercher Octavia, et se rendre à la fête.
- Tu es sûr que ça va aller ? Demanda Monty.
- Ca ira. Je t’appelle dans le cas contraire.
Monty acquiesça et lui sourit.
- Je serai là si tu as besoin.
- Je sais, merci.
Jasper culpabilisait de plus en plus, et il partit vite avant de tout raconter à Monty.

Wendy et Seth avaient réaménagé dans la maison. Jasper entra et vérifia qu’il n’y avait personne. Les adultes devaient être au travail et Murphy chez Bellamy. Il passa dans la cuisine et s’y arrêta. Le plafond était noir à cause du feu, pas mal de trucs avaient brûlé, le reste avait été noyé par les pompiers. Jasper soupira, tout ça à cause de lui. Plus de frigo, plus de four, plus de matos. Parce qu’il avait voulu « jouer », parce qu’il était inconséquent et stupide. Peut-être bien qu’il méritait qu’on le jette finalement. De toute cette fin de semaine, il n’avait pas du tout parlé à Murphy qui n’avait pas cherché à lui dire quoi que ce soit, sans doute qu’une fois Jasper parti, il ne s’adresserait même plus la parole, ça n’aurait plus aucun sens et ça blessait Jasper plus qu’il ne l’aurait pensé. Murphy avait envahi sa vie, d’une certaine manière, il ne mentait pas quand il disait qu’il le considérait comme son frère, savoir qu’il ne subirait plus ses sarcasmes, ses remarques déplacés, ses sourires moqueurs ou ses yeux lasers, ne lui faisait pas plaisir. Ca lui manquerait. Vraiment.
Il monta quatre à quatre les escaliers, entra dans la chambre de Murphy et fouilla dans ses affaires pour trouver la boite à gâteaux. Murphy avait fini par manger les bonbons, mais comme un idiot il en avait gardé un, Jasper sourit.
- Tellement sentimental.
Un bâton de sucettes s’était ajouté à l’autre, avec le papier « fraise », un bout de ballon explosé. Il y avait deux nouvelles photos aussi. Une avec Bellamy tout seul, entrain de lire – qu’il avait sûrement récupéré chez Bellamy – et une avec Monty et Jasper dessus. L’adolescent comprit que Murphy avait dû la piquer sur son mur, il en avait tellement mis ces derniers temps qu’il ne l’avait pas remarqué. Quelque part il se sentit touché de voir que Murphy avait cette photo.
Il pouvait presque entendre Murphy le menacer de le tuer, s’il le découvrait entrain de fouiller – encore – sa boite à gâteaux.
Jasper finit par la refermer et la remis à sa place. Peut-être que même s’ils ne vivaient plus ensemble, lui et Murphy pourraient rester frères.
Un des bonbons qu’il lui avait acheté pour se faire pardonner.
Une guirlande qu’il avait accrochée à son poignet.
Une photo de lui et de Monty.
Le tee-shirt plein de bleu de méthylène.
Le mot qu’il lui avait écrit.
Ces choses qu’il gardait et cachait précieusement, ça avaient sûrement un sens pour Murphy, ça devaient forcément compter.


Jasper alla se changer, puis il descendit, attrapa les clés de la vieille voiture, puis la sortie du garage et alla chercher Octavia.

xxx

Octavia avait tourner en rond pendant mille ans dans sa chambre, incapable d’être satisfaite par les habits qu’elle mettait, choisissait, possédait. Tout lui paraissait « trop adolescente », sans savoir exactement ce qui ferait moins adolescente, et pourquoi ça aurait dû compter puisque Jasper la trouvait parfaite quoi qu’elle porte. Mais elle n’était pas stupide, elle savait pourquoi, ou plutôt pour qui, elle s’en préoccupait. Octavia ne voulait pas que Lincoln ne la voit finalement que comme une gamine au bras d’un gamin. Même si elle avait pensé que c’était une bonne idée d’y aller avec Jasper au début, maintenant elle regrettait, elle avait l’impression qu’il allait tout gâcher, vouloir faire un truc qu’il allait trouver drôle, se vanter à propos de quelque chose de nul, rigoler bêtement, et il la rendrait ridicule. Puis elle s’en voulait ensuite de penser à Jasper de cette manière.
Elle finit par choisir un jean noir – plus facile pour se déplacer – un haut blanc à manche longue, un peu échancré, un papillon noir stylisé dessiné sur le devant, et une veste en jean de la même couleur que le pantalon.
Quand Jasper arriva, il la trouva vraiment jolie et il lui sourit. Lui-même était beau, dans sa chemise bleue et son jean délavé. Elle l’embrassa, soudainement enthousiasme.
- On va s’amuser, assura-t-elle.
Octavia guida Jasper pour aller à la fête, elle avait l’adresse et avait regardé sur un plan comment y aller.

La fête avait déjà commencé et plusieurs personnes étaient présentes quand ils arrivèrent. Ils sonnèrent à la porte et c’est Lincoln qui vint leur ouvrir. Octavia se sentit sourire malgré elle.
- Bonsoir Lincoln.
- Bonsoir Octavia.
Elle oublia un moment qu’elle était accompagnée mais comme Lincoln regardait Jasper, elle finit par se souvenir de la présence de son petit ami.
- Et voici Jasper. Dit-elle finalement.
Jasper et Lincoln se serrèrent la main.
Les deux adolescents rentrèrent dans la maison. Elle n’était pas aussi grande que celle de Wells et la fête ressemblait plus à une petite réunion, il y avait de la musique mais juste en fond, ça avait l’air assez intime. Octavia suivit Lincoln et Jasper suivit Octavia en regardant autour de lui. Ils paraissaient être parmi les plus jeunes et il n’était pas très à l’aise. Monty lui manqua vraiment tout à coup, avec lui il était sûr qu’il se serait fichu de ne connaître personne. Il secoua la tête, il devait se débrouiller sans Monty, arrêter de dépendre de lui.
Octavia parla énormément à Lincoln, et pas beaucoup à lui. Jasper finit par s’exaspérer, lui demander si elle voulait danser avec lui. Elle refusa.
- Pas maintenant Jasper, je parle.
Jasper essaya de parler à Lincoln. De faire des efforts. Mais il était à une fête, il avait de s’amuser, boire, danser, passer d’un coin à un autre. Il ne voulait pas rester juste planté là à parler, parler, parler.
- On peut aller danser maintenant ? Insista-t-il.
- Plus tard, lui dit Octavia, la soirée vient juste de commencer.
- Depuis plus d’une heure.
- Plus tard. Insista-t-elle agacée.
Jasper roula des yeux et s’éloigna. Puis il décida de vider le bar. En buvant il pourrait peut-être se sentir plus à l’aise et ne pas avoir l’impression que sa petite amie préférait ce Lincoln à lui.
En fait ce n’était pas une impression n’est ce pas ?
Elle ne lui avait jamais sourit comme ça à lui.
Jasper s’énerva et vint la tirer par le bras  pour l’emmener avec lui :
- Qu’est ce que tu fais ? Demanda-t-elle en secoua son bras après qu’ils se soient éloignés de Lincoln, se retrouvant dans un coin de la pièce, seuls.
- Je veux danser, je veux m’amuser, j’en ai marre de juste discuter.
Elle roula des yeux. Voilà, ça y est. Il allait faire son gamin égoïste et la rendre ridicule.
- On peut s’amuser simplement en discutant.
- Et on peut s’amuser en allant danser.
Il voulu la prendre dans ses bras et elle renifla son odeur.
- T’as bu combien de verre ?
- J’en sais rien, juste assez pour me sentir plus à l’aise. Mais pas assez faut croire, dit-il.
Elle roula des yeux.
- Pourquoi tu gâches tout, je m’amuse bien là tu vois.
- Justement, je vois, je ne préférerais pas voir.
- T’as pas envie que je m’amuse ?
- Je voudrais qu’on s’amuse ensemble, je voudrais danser avec toi !
Il commençait à lever le ton et elle lui fit signe de parler moins fort :
- Te comporte pas comme un stupide adolescent qui va en soirée juste pour se saouler.
- Mais je suis un stupide adolescent, et toi une stupide adolescente !
- Ouais, mais on n’a pas les mêmes façons de s’amuser.
Jasper soupira.
- Tu n’aimes pas danser ?
- Si. Mais pas maintenant !
- Pourquoi tu ne m’as pas plaqué pour aller à cette fête toute seule et pouvoir te taper tranquillement Lincoln ?
- Tu sais quoi ? T’as parfaitement raison, je me demande bien pourquoi.
Jasper ouvrit la bouche pour rattraper ses mots mais c’était inutile.
- C’est fini ! Dit-elle.
- Non…
- Si. C’est fini Jasper.
- Okay très bien, génial, tu me largues au milieu de la soirée la plus nulle de l’univers après avoir bouffé des yeux pendant des plombes un autre mec que moi. Si tu me cherches, je suis entrain de me saouler comme le stupide adolescent que je suis.
Elle leva les yeux au ciel :
- Fais ce que tu veux.
- Très bien.
Jasper mit sa menace à exécution et recommença à boire, tout seul dans son coin. Jusqu’à ce qu’il entende la voix d’une fille à côté de lui.
- Jasper c’est toi ?
Il tourna les yeux vers une brune qui ressemblait vachement à Maya, une fille de son lycée.
- Tu ressembles vachement à Maya, une fille dans mon lycée, lui dit-il.
- C’est parce que c’est moi.
- Mais qu’est ce que tu fais à la fête de Lincoln ?
- Ce n’est pas la fête de Lincoln, dit-elle. En fait c’est un oncle à moi qui l’organise et il connaît bien la famille de Lincoln, alors il les a invité, et lui a dit qu’il pouvait inviter des amis à lui. Donc je suppose toi.
- Et Octavia.
- Et Octavia, dit-elle en regardant autour d’elle pour la voir avec Lincoln.
Elle grimaça en comprenant ce qu’il se passait.
- Je suis désolée, dit-elle.
- Je suis désolé aussi, dit-il.
Puis il se versa un nouveau verre de cet alcool très bon et très sucré.
- J’avais envie de danser, ajouta-t-il.
- J’avais envie de danser aussi, mais comme tu le vois, personne ne semble vraiment intéressé.
Jasper regarda Maya, puis posa son verre et tendit sa main :
- Tu veux danser avec moi ?
- Avec plaisir, dit-elle en prenant sa main.
Ils allèrent sur ce qui pouvait faire office de piste de danse et dansèrent en se secouant dans tous les sens. L’alcool était bien monté à la tête de Jasper et il faisait n’importe quoi, ce qui faisait rire Maya. Ils étaient les seuls à danser mais ils s’en fichaient complètement. Au bout d’un moment ils allèrent s’asseoir, et Jasper attrapa un nouveau verre d’alcool.
- Tu es vraiment trop marrant, lui dit-elle.
- Ca ne plait pas à tout le monde, fit Jasper.
- Moi ça me plait.
Il lui sourit et but son verre. Ils discutèrent et Jasper se rendit compte que c’était facile de parler à Maya, vachement plus facile qu’avec Octavia. Elle était mignonne, un peu guindé et timide, mais marrante quand même. Elle semblait aimer l’art, mais en parlait de façon drôle :
- Désolé si je t’ennuie, dit-elle à un moment.
- Tu ne m’ennuies pas du tout, j’aimerais avoir un prof au moins aussi ennuyant que toi, je crois que je sècherais jamais ce cours.
Elle rit, il but un autre verre.
- Peut-être que tu devrais arrêter de boire.
- Non ça va t’inquiète.
Maya n’insista pas. Il lui parla de chimie en mélangeant tout, la tête complètement mélangée, mais elle rit quand même, alors ça devait aller.
- Désolé si je suis un gamin et un adolescent stupide, lui dit-il.
- Je te trouve vraiment drôle, sourit-elle.
- Penses-tu que le chocolat est la meilleure chose au monde ?  
- Surtout le gâteau au chocolat, dit-elle.
Jasper hocha la tête :
- Tu as tout compris à la vie alors.
Encore une fois elle rit.
- La chimie et le gâteau chocolat c’est la même chose.
- Ah bon ?
Il acquiesça mais ne trouva pas les mots pour expliquer pourquoi, finalement il avait peut-être un peu trop bu, et pourtant il vida quand même son verre.
Jasper tourna les yeux à un moment pour voir sa petite amie… Son ex petite amie vraiment vraiment proche de Lincoln.
- Elle a pas bien l’air triste, soupira-t-il soudainement déprimé à nouveau.
Il alla se chercher un nouveau verre, ou essaya, parce qu’une fois debout tout tournait autour de lui et Maya dût le tenir pour qu’il ne se casse pas la figure.
- Je crois que je vais rentrer, dit-il, je suis pas vraiment à ma place là, je suis un peu comme un cheval qui joue du violon dans un carrosse à cinq roues.
- Je ne comprends pas de quoi tu parles.
- Moi non plus.
Elle l’aida à aller dehors et il voulu rentrer dans la voiture :
- Tu ne devrais pas conduire.
- Je ne vais pas conduire, je vais appeler mon chauffeur préféré.
- Tu as un chauffeur ?
- Ouais, il me semble, c’est un agneau qui se transforme en loup et qui mord les hérissons.
- Je ne comprends toujours pas, sourit-elle.
Jasper haussa les épaules et regretta d’avoir haussé les épaules, il sortit son portable de sa poche et fit défiler les numéros, sans être capable de savoir pourquoi il faisait ça déjà ?
- Bon je vais rentrer.
- Tu ne devais pas appeler ton chauffeur ?
- Ah oui c’est vrai.
Il composa le numéro qu’il connaissait par cœur, incapable de se souvenir de pourquoi il y avait pas « chauffeur » dans son répertoire.
Ce fut Monty qui décrocha.
- Monty c’est toi ? Pourquoi c’est toi qui décroches ?
- Parce que tu m’as appelé.
- Ah bon ? Bien puisque je t’ai appelé, va falloir que tu conduises s’il te plait.
- Jasper, t’es bizarre, ça va ? Tu as bu ?
- Oui.
- Tu es où ?
- Euh…
Jasper regarda Maya et répondit :
- Dans le jardin à côté de la voiture.
- Chez toi ?
- Non.
- Où alors ?
Maya prit le téléphone des mains de Jasper.
- Allô, c’est Maya, je vais te donner l’adresse.
Puis elle redonna son portable à Jasper.
- Fais vite, l’herbe tangue et je suis sûr qu’elle envisage de devenir carnivore, dit Jasper.
- J’arrive.
Monty raccrocha mais Jasper continua à parler à son portable sans comprendre tout à fait ce qu’il disait. Maya resta avec lui, jusqu’à ce que Monty arrive. Il avait été obligé de prendre un taxi – il remercierait ses parents plus tard pour l’argent qu’il leur avait demandé.
- Merci Maya, dit-il en arrivant, je m’en occupe maintenant.
Monty prit le bras de Jasper pour le mettre sur son épaule, laissa à peine le temps à Jasper de dire au revoir à Maya, et Monty le poussa dans la voiture. L’asiatique semblait vraiment énervé, se mit au volant et démarra. Il resta silencieux dans la voiture mais Jasper commença à parler.
- C’était la fête la plus nulle du monde, mais qu’est ce que j’ai bien bu.
- Et bien sûr tu n’as pas songé à m’en parler.
- Ben Octavia voulait pas alors j’ai rien dis.
- Et tu as bu tout seul, sans penser que d’habitude on fait ces conneries ensemble ?
- Ouais c’est vrai que d’habitude on fait ces conneries ensemble mais t’étais pas là alors je l’ai fais tout seul.
Monty donna un coup de poing sur le volant, assez furieux. Et Jasper sursauta.
- Désolé Monty. Je voulais pas te mentir, Octavia voulait que je te le dise pas, puis finalement elle m’a largué en pleins milieu de la fête, alors j’ai trop bu et je parlais avec Maya et je voulais rentre parce qu’Octavia était avec Lincoln et que j’étais pas bien et j’ai pensé à toi plutôt que conduire tout seul en étant complètement saoul et j’avais envie de chocolat mais je sais plus pourquoi.
Monty soupira.
- Pourquoi t’es aussi en colère ?
- Parce que ça m’énerve de savoir que tu as été à une fête sans moi, que tu as bu tout seul, ce qui est stupide puisque tu peux faire tout ce que tu veux sans moi, tu n’es même pas obligé de m’en parler. Qu’est ce que ça change hein ?
Jasper avait beau être saoul, il sentit quand même toute la tristesse de Monty.
- Je suis désolé, répéta-t-il. Je fais vraiment tout de travers n’est ce pas ? J’ai perdu mes nouveaux parents d’occasion, mon nouveau frère, ma petite amie, et je vais même te perdre toi maintenant.
- Tu ne me perdras pas !
- Mais tu es en colère.
- Oui je suis vraiment en colère ! Fit Monty. Mais tu ne me perdras pas.
C’est plutôt moi qui vais te perdre, ajouta-t-il mentalement. Jasper changea de sujet et parla de trucs incompréhensibles, délires de l’alcool qui lui coulaient dans le sang. Monty ne l’arrêta pas mais resta silencieux, toujours énervé, jaloux, en colère.
Il finit par se garer devant la maison de Jasper.
- Voilà. Je te laisse là, toi et la voiture, je rentre.
Jasper attrapa son visage, appuya ses mains sur sa joue, l’empêchant de sortir. Monty continua de regarder droit devant lui.
- Je suis désolé, pardonne moi.
Monty soupira. Jasper s’approcha et embrassa sa joue.
- S’il te plaît, pardonne moi.
Monty ne bougea pas et Jasper l’embrassa une deuxième fois.
- Pardonne moi, demanda-t-il encore.
Monty tourna finalement la tête, agacé, pour lui dire qu’il ne lui en voulait pas mais qu’il était simplement énervé pour rien. Sauf que Jasper avait déjà amorcé son troisième bisou et ses lèvres atterrirent sur les siennes.  
Monty se sentit complètement paralysé, incapable de bouger, plus immobile qu’une statue. Jasper se recula et rit.
- Fallait pas tourner la tête, idiot.
L’asiatique ne réussit rien à dire, il avait l’impression que ses lèvres étaient brûlantes. Jasper continuait de se marrer, lui il était saoul, et il voyait ça comme un simple accident, bien sûr. Mais Monty…
Il regarda Jasper et sentit sa main bouger toute seule, elle se posa sur la joue de Jasper qui arrêta de rire et qui plongea ses yeux dans les siens. Monty avait chaud, sentait son cœur battre jusque dans ses tempes, et ses lèvres appelaient au baiser. Il caressa la joue de Jasper, son oreille avec son pouce, perdit ses doigts dans ses cheveux. Peut-être que c’était lui qui avait bu, et pas Jasper.
Monty finit par se réveiller avant de faire n’importe quoi, quelque chose qu’il adorerait et regretterait sans doute aussi, il secoua la tête.
- A demain Jasper.
Puis il sortit de la voiture à toute vitesse, et s’enfuit dans la nuit.

A suivre.


Dernière édition par Maliae le Ven 15 Avr - 18:35, édité 1 fois
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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:'( vraiment tristoune ce chapitre :'(
Tiens tiens voila maya... deuxième petite amie en vue ? Razz j'espère que non v.v pauvre Monty !
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