NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (29)

Fandom : Les 100
Prompt : Je ne comprends rien à ce qu'il se passe
Note : Pas relu, je ne saurais pas définir ce chapitre, c'est encore beaucoup de blablas. blablablablablabla quoi. Je crois que vous allez me tuer à la fin.

***

29. Tu me manques.

Murphy était allongé sur son lit, les pieds sur le mur, il regardait Bob l’Eponge qui paraissait le narguer avec son grand sourire.
- Qu’est ce que t’as hein ?
Bob ne répondit pas. La maison était silencieuse et Murphy s’ennuyait, si bien qu’il commençait à parler à un dessin sur son mur, il souffla. C’était les vacances. Jasper était chez Monty, Bellamy lui avait annoncé qu’il partait en vacances avec sa sœur une semaine. Murphy se retrouvait seul et se faisait vraiment grave chier, il commençait à comprendre la vie ennuyeuse des étoiles de mer. Putain mais comment il faisait avant ? Comment il avait pu s’habituer aussi vite au bruit ? Au mouvement ? A la présence de quelqu’un ?
Et s’il sortait boire ? Draguer ? Coucher ?
Murphy ricana, et laissa tomber ses jambes sur son lit pour attraper son portable.
« M’ennui v te fèr cocu »
Bellamy ne répondit pas. Il ne devait pas être proche de son portable. Murphy poussa un soupir, s’étira et se leva. Puis il prit son sac et sortit de la maison.

xxx

Jasper décrocha quand son téléphone sonna, tandis que Monty faisait une pause dans la série qu’ils regardaient.
- Allo frérot ?
- …
- Oui on est là.
- …
Jasper se leva et regarda par la fenêtre puis se tourna vers Monty.
- Murphy est là, ça te dérange qu’il entre ?
- Non.
- Non, tu peux venir, dit Jasper.
Il raccrocha et ouvrit la fenêtre.
- Tu peux passer par là !
- On a une porte, fit Monty.
Murphy entra quand même pas la fenêtre.
- Je pensais pas qu’un jour tu viendrais par toi même, sourit Jasper.
Murphy posa son sac par terre, et vira ses chaussures, puis il se laissa tomber sur le lit.
- C’était soit ça, soit baiser un inconnu.
- Et Bellamy ? Demanda Monty.
- Justement, c’est pour ça que je suis là.
Jasper sourit, et se laissa tomber à côté de lui. Monty décida de faire comme eux et s’allongea aussi sur son lit.
- Qu’est ce qu’il y a ? On va faire une partouze ? Demanda Murphy.
Monty leva les yeux au ciel et Jasper secoua la tête en souriant :
- T’es venu nous voir, ça fait plaisir.
Murphy s’assit :
- J’ai changé d’avis, baiser un inconnu sera moins chiant qu’être ici.
Jasper rit :
- On te croit. Dit-il.
Murphy le regarda, puis laissa tomber et se recoucha sur le lit.
- Je m’ennuyais, admit-il. J’ai envoyé un message à Bellamy pour lui dire que j’allais le faire cocu, il n’a pas répondu.
- Il doit être entrain de s’amuser avec Octavia.
Murphy fit la moue.
Avant que Bellamy ne parte avec sa sœur, ils s’étaient légèrement engueulés. Parce que Bellamy lui disait au dernier moment, parce qu’il ne l’emmenait pas (c’était évident qu’il ne l’emmenait pas, il ne pouvait pas payer des vacances pour trois personnes, pas avec son salaire), parce qu’il préférait sa petite sœur à lui.
- Tu savais dans quoi tu mettais le nez John, je te l’ai dis. Si ça te fait chier, je ne te retiens pas.
Bellamy n’était pas sérieux, il le retenait bien sûr, sa main tenait son bras. Mais Murphy était un petit con doublé d’un emmerdeur.
- Baise là bien pendant votre séjour.
Bellamy l’avait relâché avec fureur. Murphy avait touché une corde sensible, pas touche à la petite sœur.
- T’es vraiment un connard quand tu t’y mets.
Il l’avait embrassé quand même, parce que Bellamy l’aimait ce fichu connard. Mais il était parti fâcher. Depuis Murphy ne lui avait donné aucune nouvelle, ça faisait deux jours, et son premier texto était pour l’emmerder.
- Il te manque, fit Monty.
Murphy ne répondit rien, la réponse était évidente. De toute façon Monty ne posait pas vraiment une question.
- Dans ce cas, il faut qu’on te change les idées, décida Jasper.
- Non ça ira, merci.
Cependant Jasper et Monty étaient déjà debout.
- Il fait beau, sourit Jasper, ça nous laisses deux choix !
Monty sortit une pièce de sa poche.
- Pile ou face Jasper ?
- Face.
Il lança la pièce. Elle atterrit sur pile.
- Pas juste, marmonna Jasper.
- Dites, c’est bien de lire dans les pensés l’un de l’autre, tout ça, mais vous pouvez partager votre délire ? Demanda Murphy, je ne comprends rien à ce qu'il se passe.
Monty rangea la pièce :
- Face, on allait à la piscine.
- Et pile ? Interrogea Murphy un brin soulagé d’avoir échappé à ça.
- Tu verras, répondit Jasper. Harper bosse toujours là bas pendant les vacances ? Demanda-t-il à Monty.
Monty hocha la tête :
- Elle m’a envoyé un message dernièrement pour nous demander quand est-ce qu’on allait venir la voir.
- Qui est Harper ? demanda Murphy.
- Une amie du collège, répondit Jasper. Elle n’est pas dans notre lycée mais on garde contact. Tu verras elle bosse dans l’endroit le plus cool du monde. Après la piscine.
- Dans l’endroit le plus cool du monde. Corrigea Monty.
Jasper fit la moue. Ils échangèrent un regard puis dirent tous les deux en même temps :
- Après le Musée Mécanique.
Puis ils frappèrent leurs mains tous les deux. Murphy était déjà épuisé.
Et pourtant il monta dans la voiture de Monty et les laissa l’emmener. Apparemment il n’avait pas besoin de maillot de bain, ni de rien d’autre d’ailleurs, ce qui était meilleur signe que l’idée de Jasper. Du moins l’espérait-il.

Monty se gara sur le parking d’un parc avec des châteaux gonflables géants.
- C’est ça « l’endroit le plus cool du monde » ? Ronchonna Murphy.
- Oui, répondirent Monty et Jasper en même temps.
- Mais c’est pour les gosses !
- Raison de plus, fit Jasper, tu n’as jamais remarqué comme les trucs pour les enfants étaient toujours plus funs la plupart du temps ?
Monty hocha la tête. Murphy secoua la tête :
- Les enfants n’ont pas le droit de monter dans le Space Mountain, dit-il.
- J’en sais rien, je l’ai jamais fais, fit Jasper.
- Moi non plus, dit Monty.
- Moi non plus, admit Murphy, mais je suis sûr que c’est plus cool que des châteaux gonflables.
- T’as sans doute raison, admit Jasper, mais on n’a pas l’argent pour un parc d’attraction, et tu verras qu’ici c’est quand même vraiment géant.
- Tu auras le droit de te plaindre si en ressortant tu ne t’es pas du tout amusé, fit Monty.
Murphy accepta le marché. Ils sortirent de la voiture et se dirigèrent vers l’entrée.

La caisse était tenue par une fille blonde aux cheveux longs. Jasper lui sauta dessus, puis Monty la serra dans ses bras aussi.
- Je me demandais si vous ne m’aviez pas oublié, dit la fille.
Jasper et Monty secouèrent la tête. Puis ils présentèrent Murphy.
- Voici mon frère, John Murphy.
- Je ne suis pas son frère, précisa-t-il.
La blonde se présenta :
- Harper, dit-elle. Tu es sa nouvelle famille d’accueil ?
- Non, fit Jasper, Murphy est comme moi, on partage la même famille d’accueil.
- Okay.
Monty et Jasper discutèrent un peu avec Harper, Murphy se mit en retrait en attendant qu’ils aient fini. La blonde les laissa rentrer sans payer, ensuite. Malgré l’énorme pancarte « parc réservé pour les enfants de 5 à 13 ans ».
Jasper et Monty enlevèrent leurs chaussures et les mirent dans un endroit réservé pour ça. Murphy fit la même chose.
- On commence par quoi ? Demanda Jasper.
Monty haussa les épaules.
- On laisse Murphy choisir ?
- D’acc. Murphy, à toi de choisir.
Murphy ne savait pas trop, alors il se dirigea au hasard vers le plus gros château gonflable. Monty et Jasper se jetèrent tous les deux en même temps à l’intérieur. Il y avait quelques enfants, ils firent attention de ne pas les bousculer, mais sinon ils commencèrent à se jeter n’importe comment contre les parois du châteaux. Murphy hésita, puis finit par monter dedans. Il était mal à l’aise. Il marcha jusqu’à Jasper et Monty en essayant de pas se péter la tronche. Monty vint sauter à côté de lui exprès, faisant bouger le sol gonflable en dessous de lui, Murphy se cassa la figure. Jasper rit :
- Bien joué Monty.
Murphy se remit sur ses jambes :
- Tu ferais mieux de sauter, tu auras plus d’équilibre, lui dit Monty.
Murphy fit ce qu’il lui avait dit. Sautillant doucement. Jasper vint sauter très fort à côté de lui et Murphy se retrouva projeté, et se cassa à nouveau la figure.
- Tu n’es jamais monté dans un château gonflable ? S’étonna Jasper.
Murphy finit par avouer que non.
- Même pas quand t’étais gosse ?
Peut-être petit, mais si c’était le cas il ne s’en rappelait pas, il avait eu d’autres soucis. Monty posa sa main sur le bras de Jasper pour qu’il arrête les questions. Puis ils se penchèrent vers Murphy et l’aidèrent à se relever. Tenant tous les deux un bras, ils le projetèrent de toutes leurs forces contre une paroi. Murphy rebondit et retomba. Ils rirent, et Murphy se releva tout seul, sauta plus fort puis quand Jasper et Monty se rapprochèrent, il sauta de toutes ses forces, leur faisant perdre leur équilibre, ils se cassèrent la figure. Ils rirent à nouveau :
- T’as compris le truc, fit Monty.
Murphy hocha la tête puis décida de sauter encore, les empêchant de se relever. C’était marrant finalement.
Ensuite ils firent un concours de rebond, puis de celui qui se jetait le plus haut contre les parois, de celui qui atterrissaient le plus loin, etc.
Ils changèrent ensuite d’activités. Il y avait des toboggans gonflables, et ils montèrent tous les trois, Murphy étant déjà prit dans le jeu. Ils s’amusèrent à descendre les toboggans dans toutes les positions, assis, couché sur le dos, sur le ventre, tête en avant, debout, en roulant. Puis ils descendirent par deux, puis par trois, et firent finalement des courses.
Ils allèrent essayer les trampolines à élastique. Là un homme surveillait et s’occupait de l’attraction, mais apparemment il connaissait aussi Jasper et Monty et les aida à accrocher le baudrier tous les trois.
- C’est un peu du saut à l’élastique, dit Jasper, en plus doux j’imagine. J’en ai jamais fait.
Puis sur ce, il sauta et s’envoya en l’air. Murphy l’imita et eut l’impression que son cœur atterrissait dans son estomac alors qu’il avait lui-même l’impression de s’envoler. Jasper et Monty à côté de lui criait et s’amusait à faire des galipettes en l’air. Murphy sauta deux trois fois, avant de faire de même. La tête lui tourna et c’était enivrant et génial, alors il recommença. Il ne se rendit pas compte qu’à un moment lui-même s’était mis à crier. Il se rendit compte à quel point il n’avait pas l’habitude de s’amuser de cette façon. Juste lâcher complètement prise, et s’envoler. Jasper et Monty se lassèrent avant lui du trampoline, mais le laissèrent en profiter.
Finalement il descendit, et s’ils ne firent aucun commentaire, les deux adolescents souriaient de manière assez équivoque. Murphy soupira puis admit :
- D’accord, cet endroit est génial !
Jasper et Monty se tapèrent dans le poing.
Il y avait d’autres activités. Une piscine à boules, des espèces de cages où il fallait grimper et se jeter ensuite dans le vide pour atterrir sur un sol rebondissant, des espèces de parcours gonflables (où il fallait passer entre, dessous, dessus, des rondins, ou des espèces de toiles d’araignées…), des parcours d’escalades en caoutchouc. Chaque fois Murphy se retrouvait à s’amuser comme s’il avait dix ans, entraîné par Jasper et Monty.
C’était vachement mieux que causer seul à seul avec Bob l’Eponge.
Ou que baiser n’importe qui.
Ils finirent le parc en retournant des les trampolines et Murphy resta encore plus longtemps. En plus Jasper quand il se décrocha vint tirer de toutes ses forces sur les élastiques, avec la permission de l’homme qui les surveillait, pour aider Murphy à s’envoler encore plus haut.

A la sortie du parc Murphy était encore en train de sourire.
- Tu vois que les trucs pour gosses sont funs. Fit Jasper.
Murphy hocha la tête.
- Demain on va à la piscine, ajouta Monty.
Murphy ne songea même pas à refuser.

Il avait oublié son portable, il y repensa quand il l’entendit sonner dans son sac. Il le sortit et décrocha sans regarder qui l’appelait, la voix de Bellamy résonna à son oreille. Il était en colère :
- Je te jure que si tu m’as fais cocu je…
- J’ai rien fais.
- Tu as intérêt ! Saleté ! Tu veux me pourrir mes vacances c’est ça ?
- Je m’ennuyais, sourit Murphy.
- Ouais ben trouve toi de quoi t’occuper, parce que si jamais tu vas voir ailleurs, tu peux faire une croix sur notre relation.
- Je sais. Tu me manques.
Ces trois mots calmèrent immédiatement Bellamy. Jasper et Monty assis devant essayèrent de ne pas écouter. Murphy les ignora. Il entendit Bellamy soupirer au bout du fil :
- T’as beau être un sale con, tu me manques aussi.
- Ca se passe bien avec ta petite sœur ?
- Oui. On a visité pleins d’endroits, prit pleins de photos, on s’amuse bien. Et tant pis si ça ne te plaît pas, ronchonna Bellamy.
Murphy passa une main dans ses cheveux et comme il était vraiment de bonne humeur il dit :
- Je suis désolé pour ce que je t’ai dis avant que tu partes. Je sais combien ta sœur compte pour toi, et je comprends que tu prennes des vacances pour passer du temps avec elle.
Silence au bout du fil. Murphy appela :
- Bellamy ?
Il l’entendit pousser un grognement.
- Je voulais rester fâcher contre toi !
- Pourquoi ? Demanda Murphy.
- Je te l’ai dis, tu me manques, c’est plus facile si je suis fâché contre toi.
Murphy rit. Bellamy ne fut plus fâché du tout.
- Et toi, raconte moi ta journée.
- Je suis sorti avec les deux gosses.
- Vous avez fais quoi ? Demanda Bellamy sans interroger sur l’identité des deux gosses, sachant très bien de qui Murphy parlait.
Murphy raconta. Pas non plus en détail. Il ne s’étendit pas sur tout ce qu’ils avaient fait, ni sur ce qu’il avait ressentit. Mais son ton parlait pour lui.
- Tu t’es bien amusé alors. Tant mieux. Fais pareil demain, et après-demain et jusqu’à mon retour.
- D’accord. Toi aussi.
Bellamy dit :
- Sinon, je me suis renseigné et dans la prochaine ville où l’on va, l’auberge possède une salle informatique. Si tu veux, demain en fin d’après-midi on peut essayer de se voir par webcam, tu veux ?
- Je ne sais pas si Wendy et Peter Pan en ont une. Mais d’accord. Je veux bien.
- Je t’enverrai un SMS pour l’horaire.
- D’accord.
- A demain dans ce cas.
- Oui. A demain.
- Je t’aime, ne fais pas de bêtise.
- Je ne ferai pas de bêtise. Promis Murphy.
Ils raccrochèrent. Jasper demanda :
- Qu’est ce que Wendy et Peter… Et Seth devraient avoir ?
- Ce n’est pas bien d’écouter les conversations des autres, fit Murphy.
- Désolé, je n’écoutais pas vraiment mais ça j’ai entendu.
- Une Webcam, répondit Murphy.
Monty dit :
- J’en ai une, je te la prête si tu veux.
- Merci.

Monty déposa Murphy et Jasper devant chez eux.
- Tu restes ? Demanda Jasper.
Monty accepta. Murphy lâcha :
- Tu me passeras tes bouchons d’oreille Jasper.
- Pourquoi ?
- Je ne veux pas vous entendre baiser toute la nuit.
Monty lui donna un coup de pied à l’arrière du genou. Murphy failli tomber.
- Okay j’ai rien dis.
Jasper ne releva pas, il savait que Murphy disait juste ça pour plaisanter.

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Le lendemain ils allèrent à la piscine comme ils l’avaient dit. C’était une piscine intérieure, mais certaines activités avaient lieu à l’extérieur. Comme cette sorte d’imitation de rivière avec des chutes et des cascades, Jasper adorait ce truc et le fit un nombre incalculable de fois. A l’intérieur il y avait des toboggans géants, des plongeoirs super haut – où Jasper refusa de monter mais d’où Murphy et Monty sautèrent plusieurs fois, des piscines à bulles et à jets, des endroits avec du faux courant, et des endroits banales pour nager. L’après-midi fut une nouvelle fois bien remplie. Puis le soir, Monty passa sa webcam à Murphy avant de le déposer avec Jasper devant chez eux. Il ne pouvait pas rester ce soir là, parce que ses parents étaient invités chez de la famille et il devait y aller. Il y resterait jusqu’à la fin de la semaine.
Jasper le prit dans ses bras une fois devant chez lui.
- Tu vas me manquer.
- C’est juste quatre jours Jasper.
- C’est trop long quatre jours.
- Je t’appellerai tous les jours.
- Promis ?
- Promis.
- Tu vas trop me manquer ! Répéta Jasper.
- Tu vas trop me manquer aussi.
Murphy était déjà rentré dans la maison, il trouvait leurs effusions de sentiments insupportables. Il alluma l’ordinateur, brancha la webcam et l’installa. Quelques minutes plus tard entendit la porte d’entrée claquer.
- Ca y est ? Il est parti ?
- Oui, soupira Jasper d’une voix déprimée.
Murphy se tourna vers lui, Jasper avait les larmes aux yeux.
- Tu ne vas pas te mettre à chialer ! Il revient dans quatre jours putain !
- Hm.
Murphy se leva, alla dans la cuisine, sortit le pot de Nutella, une cuillère, et lui refourgua dans les mains :
- Tiens bouffe ça, ça ira mieux ensuite.
- Merci.
Murphy se rassit devant l’ordinateur tandis que Jasper s’asseyait sur le canapé, mettait la télé et mangeait le Nutella. Murphy roula des yeux, lui ne pleurait pas parce que Bellamy lui manquait. Jasper était un idiot.
Il entendit son portable sonner et oublia l’autre imbécile. C’était un SMS de Bellamy pour dire qu’il se connecterait sur Skype dans dix minutes. Murphy sourit malgré lui et se demanda qui était le plus idiots des deux entre lui et Jasper.
Sauf que lui admettaient ses sentiments.
Il vit jeta un coup d’œil à Jasper. Celui-ci écrivait quelque chose sur son portable. Un texto à Monty ? Déjà ?
Enfin ce ne serait pas étonnant de sa part.
Une réponse arriva assez vite et Jasper eut un petit sourire.
- C’est Monty ? Demanda Murphy malgré lui en se demandant de quoi il se mêlait.
- Non c’est Maya, comme Monty n’est pas là, je lui ai demandé si elle voulait qu’on se voie et elle a dit « oui avec plaisir ».
Murphy regarda Jasper l’air dubitatif.
Ce mec était vraiment trop con.
Il n’eut pas vraiment le temps d’y penser longtemps parce que Bellamy se connecta et qu’ils mirent la webcam. Revoir les tâches de rousseurs de Bellamy après quatre jours sans les voir du tout fit chaud au cœur de Murphy, malgré lui. Il se sentit presque intimidé en disant « salut ».
- Salut John.
Murphy ne sut pas quoi dire, mais Bellamy fit la conversation. Il raconta avec plus de détails ses vacances et parla d’Octavia avec pas mal d’enthousiasme. Murphy le regarda parler et l’écouta, content de pouvoir le voir et l’entendre. Même si les bisous lui manquaient. D’un coup, Bellamy s’arrêta au milieu d’une phrase et sourit. Murphy fronça les sourcils et Bellamy fit un signe de tête :
- Regarde derrière toi.
Murphy se tourna. Jasper était là, passant et repassant derrière la webcam en faisant l’idiot avec pleins de grimaces. De toute évidence il allait un peu mieux.
- Dégage abruti.
- Faut bien que je t’embête frérot !
- Arrête de m’appeler comme ça !
- Tu préfères frangin ?
- Jasper ! Dégage !
Jasper tira la langue puis fit coucou à Bellamy avant de s’en aller en sautillant. Eteignant la télé, il monta les escaliers.
- Putain mais qu’il est con ! Souffla Murphy.
Bellamy rit.
- Ne te marre pas Bellamy ! Y a cinq minutes il chialait parce que Monty est parti pour quatre jours sans lui, et là il fait ça, il est fatigant je te jure.
- Tu tiens à lui n’est ce pas ?
- Nan ! Fit Murphy.
Bellamy sourit, mais n’insista pas. Il recommença à parler de ses vacances, puis demanda à Murphy de parler à son tour. L’adolescent obtempéra, et raconta sa journée du coup.  Ils discutèrent durant une bonne heure.
- Je vais devoir y aller, dit Bellamy.
- D’accord.
- Ne pleure pas trop.
- Ta gueule, c’est toi qui vas chialer en fait.
Bellamy lui sourit.
- Tu me manques, dit-il.
- Pareil, fit Murphy.
- Je peux te dire une niaiserie ?
- Non.
- Ton odeur me manque, tes caresses et tes baisers me manquent, et tes cheveux tous doux aussi, et faire l’amour avec toi me manque.
- Ta gueule je vais vomir.
- C’est parce que tu es trop sensible. Plaisanta Bellamy.
- Mouais, c’est ça.
- Bon j’y vais. A bientôt.
- A bientôt.
- Je t’aime.
- Je t’aime aussi. Lâcha Murphy en ronchonnant et en détournant le regard.
Bellamy lui envoya un baiser et Murphy roula des yeux, puis il éteignit la webcam, et le salon parut vraiment silencieux à Murphy.
Il éteignit l’ordinateur, et monta les escaliers pour aller s’enfermer dans la chambre de Bob l’Eponge. Il se laissa tomber sur son lit et essaya de ne pas déprimer.
Quelques minutes plus tard quelqu’un frappa à la porte.
- Entre, dit-il à Jasper.
Celui-ci le fit, puis montra le pot de Nutella qu’il tenait dans ses mains avec deux cuillères. Murphy s’assit sur le lit, et Jasper vint se mettre à côté de lui. Et ils partagèrent le pot, sans se parler.

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Le lendemain Jasper devait donc voir Maya dans l’après-midi. Murphy s’était levé tard. Dormir beaucoup lui permettait de faire passer le temps plus vite. Comme Wendy et Seth étaient au boulot, ils mangèrent un plat tout préparé qu’ils se partagèrent, en matant la télévision.
- Tu dois vraiment aller voir l’autre cruche ?
- Elle s’appelle Maya, ne parle pas d’elle comme ça.
- Ca ne répond pas à ma question.
- Oui. Je vais aller la voir.
Murphy finit son assiette et la posa sur la table basse, puis il croisa les bras d’un air ennuyé. Qu’est ce qu’il allait bien pouvoir foutre cet après-midi ? Il était trop amoureux de Bellamy pour risquer de bêtement le perdre juste par ennuie. Mais rester devant la télé à se lobotomiser la cervelle ne lui disait pas plus que ça.
- Tu peux venir si tu veux, lui dit Jasper en remarquant son air.
- T’es sérieux là ?
- Oui.
- Tu crois vraiment que j’ai envie de passer l’après-midi à te voir batifoler avec cette nana ?
- T’as autre chose à faire ?
- Non. Souffla Murphy à contrecœur.
- Alors tu peux venir.
Murphy acquiesça. Il aurait préféré se faire un autre après-midi avec Monty. Voilà que lui aussi allait lui manquer.

Afin de montrer sa totale non motivation d’accompagner Jasper à sa sortie avec l’ange, il avait mit un tee-shirt noir, avec dessiné en blanc une main de squelette faisant un fuck. C’était clair et efficace, et plutôt dans l’humeur de Murphy. Jasper avait mis une simple chemise à manche courte, blanche et noire. Il était mignon, et c’était écoeurant. Mais moins à vomir que la robe bleue de Maya, robe qui faisait très grand-mère et qui lui donnait un air sage.
- Tu es très jolie, lui dit Jasper.
Murphy se demandait ce qu’il foutait là. Les mains dans les poches, il fit juste un signe de tête à Maya, puis avec un sourire ironique il lâcha :
- Heureusement que je n’ai pas de jus d’orange sur moi aujourd’hui.
Il fut le seul à rire, et préféra se la fermer. Cet après-midi allait être super nul à chier.

Ils allèrent au cinéma et Jasper et Maya se mirent d’accord pour le film le plus ringard et romantique de tous les films à l’affiche. Murphy se vengea en achetant un énorme pot de pop corn qu’il ne partagea pas. Il s’assit entre Jasper et Maya et fit beaucoup de bruits en mangeant. Puis il alluma son portable pendant le film et envoya un SMS à Bellamy. Il rigola très fort pendant une scène romantico-gerbo-niaise, poussa quatre-mille-huit-cent-soixante-douze soupirs d’ennuies et la seule chose dont il se délecta réellement était la tête de plus en plus agacée de Maya.
Après le cinéma, il dit à Jasper :
- Il y a un endroit où je dois vraiment vraiment aller, est-ce qu’on peut y aller tous les trois ?
- Bien sûr, si tu veux.
Murphy sourit, et les conduisit droit devant un sexe shop. Maya eut l’air totalement affligée ce qui rendit Murphy plutôt content de lui-même. Jasper poussa Murphy un peu plus loin pour lui parler :
- Qu’est ce que tu fais, là ?
- Rien, dit Murphy.
- On dirait que tu fais tout pour qu’on passe une mauvaise journée.
- Je fais ça moi ? Pas eu cette impression.
- J’aime bien Maya, dit Jasper, alors s’il te plaît, calme toi.
Murphy leva les yeux au ciel.
- Je vais essayer, dit-il.
- Merci.
Finalement ils allèrent boire un truc dans un bar. Murphy hésita, puis se commanda simplement un jus de fraise. Il le prit en photo et envoya un MMS à Bellamy « Je sui sage et je pense a toi ». Il laissa Jasper et Maya discuter un moment. La jeune fille n’était pas franchement discrète dans ses intentions et Jasper était vachement réceptif à ses flatteries, mais c’était d’une platitude affligeante. Jasper semblait déployer des trésors d’imagination pour avoir l’air d’un gros débile niais, bientôt il allait lui déclamer un de ces poèmes carambar « toutes les plus belles étoiles sont dans tes yeux » « tu es la plus belle fleur de tous les jardins », Murphy lâcha :
- Ca irait plus vite si tu lui disais que tu veux te la faire, elle en bave déjà d’avance. Baise là et finissons-en.
Jasper et Maya rougirent tous les deux. Jasper fusilla Murphy des yeux et celui-ci tourna sa paille dans son verre d’un air nonchalant.
- Il plaisante, dit Jasper, Murphy a un humour particulier.
Murphy mit la paille dans sa bouche pour s’empêcher de parler. Maya accepta l’explication puis dit :
- C’est dommage que tu ne sois pas venu seul, dit-elle.
La pique était sans doute voulue, puisqu’elle lança un regard à Murphy. L’ange pouvait donc avoir une langue de vipère, pas si niaise que ça finalement. Pas pour autant intéressante ceci dit, et petite joueuse. Murphy but une gorgée puis se recula. Il ouvrit la bouche, mais Jasper le fixa l’air de dire « mords toi la langue » et Murphy referma sa bouche. Bien, il garderait le fond de ses pensés pour lui. Jasper recommença à niaiser avec Maya, et Murphy aurait voulu avoir des billes à la place des yeux, plus facile pour les rouler. Il envisagea pendant un moment de faire tomber son jus de fraise sur la robe de Maya, mais il avait l’impression que le running gag ne serait pas drôle. Il commençait à s’ennuyer, il aurait dû rester à la maison, au moins il se serait ennuyé sans devoir supporter les yeux papillonnants de Maya.
- Monty me manque, lâcha-t-il à voix haute.
Jasper et Maya arrêtèrent de parler et Jasper fixa Murphy.
- Vous êtes insupportables, vous avez tendance à être tellement dans votre délire que vous ne voyez pas que personne n’arrive à vous suivre, mais au moins Monty n’a pas des cils de vingt centimètres et ne passe pas son temps à cligner des yeux pour rappeler leur présence.
- Murphy…
- Ah oui, et plus important encore, Monty a un cerveau !
Maya fronça les sourcils et se leva d’un coup :
- Je ne sais pas ce que tu as contre moi, mais je ne vais pas me laisser insulter sans rien dire. Je tolère ta présence parce que tu es le pseudo frère de Jasper et qu’il t’apprécie, même si je ne vois vraiment pas ce qu’il peut trouver de bien chez toi, mais si tu n’es pas content de me voir discuter avec Jasper, tu peux partir. Je pense qu’on sera bien mieux sans toi.
- Tu pourras lui montrer ce que tu as sous ta robe.
Maya lui lança le contenue de son verre au visage. Murphy cligna des yeux et se leva lui aussi. Il allait butter cette garce. Jasper se mit également debout et se plaça devant Maya :
- Arrête Murphy, tu l’as mérité !
Murphy regarda Jasper avec colère puis poussa la table d’un coup :
- Okay je me casse ! Je ne suis pas le bienvenu de toute façon. Baise la Jasper puisque c’est ce que tu crois vouloir ! Je ne vois même pas pourquoi je me mêle de tout ça.
Il attrapa son jus de fraise, et sortit avec du bar, faisant un fuck au barman qui lui demandait de laisser son verre.
Jasper se tourna vers Maya :
- Désolé, dit-il, il a très mauvais caractère.
La jeune fille se rassit.
- Je ne comprends pas pourquoi tu l’as invité, dit-elle.
- Il allait s’ennuyer, je pensais que c’était une bonne idée.
- Ce n’était pas une bonne idée.
- J’ai vu.
Jasper se passa une main dans les cheveux :
- Tu n’aurais pas dû faire ça Maya.
- Lui jeter mon verre au visage ? Tu l’as dis toi-même, il l’a mérité.
- Peut-être, mais il y avait d’autres façon de régler ça. Murphy est casse pied et pas très sympa, il a un humour bien à lui et adore les sarcasmes mais il est plus sensible qu’il ne le montre.
- S’il ne veut pas qu’on lui jette des verres à la figure, il n’a qu’à se montrer plus aimable.
- C’est moi qui l’ai invité, c’est ma faute, dit Jasper. J’aurais préféré qu’on règle ça autrement.
- D’accord, je m’excuse, je n’aurais pas dû faire ça.
Jasper hocha la tête.
- Allez viens, je vais payer, on pourrait juste marcher et faire quelques boutiques, tu en penses quoi ?
Heureusement que les parents de Monty avait laissé un peu d’argent de poche à Jasper, sinon il n’aurait jamais pu payer.
Maya retrouva son sourire :
- Avec plaisir.

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Murphy resta enfermé dans sa chambre toute la soirée et le lendemain également. Il ignora Jasper, et garda sa porte fermée à clé pour qu’il ne puisse pas s’incruster. Il s’ennuyait mais comme il était en colère et énervé, le temps passait plus vite quand même. Bellamy l’appela et ils discutèrent un moment, même si Murphy parlait plutôt par monosyllabe.
- Tu es de mauvaise humeur ?
- Non !
- Qu’est ce qu’il s’est passé ?
Murphy ronchonna, mais raconta. Bellamy lui dit :
- Tu es vexé parce que Jasper ne t’a pas défendu ?
- Non.
- De toute évidence tu l’avais mérité. Pourquoi est-ce qu’il t’aurait défendu ?
- J’ai dis que j’étais pas vexé !
- Alors pourquoi tu lui fais la gueule ?
- Parce que c’est un con et qu’il m’emmerde.
- Ca a toujours été le cas selon toi et tu ne lui faisais pas la gueule.
- Je raccroche Bellamy.
- D’accord, je t’embrasse.
- Tu ne me retiens pas ? S’agaça Murphy.
- Non. Je n’aime pas qu’on me raccroche au visage juste parce que ce que je te dis ne te plait pas.
Murphy raccrocha violemment. Lança son portable sur son lit.
Puis il regretta d’avoir raccroché. S’allongea pour prendre de nouveau son portable.
Il rappela. Bellamy décrocha mais resta silencieux.
- Je suis désolé, dit Murphy. Tu as sans doute raison, je dois être vexé.
- C’est parce que tu tiens à lui.
- Non. Je suis juste habitué à sa présence, voilà tout.
- D’accord. Fit Bellamy sans insister. Et pourquoi tu embêtais cette Maya ?
- Sa tête ne me revient pas. Qu’est ce que Jasper lui trouve ?
- Ca tu devrais le demander directement à Jasper. Et je ne comprends pas, pourquoi tu tiens tellement à t’en mêler ?
Murphy posa ses pieds sur son mur en réfléchissant à la question.
- Je ne comprends pas non plus. Avoua-t-il.
- C’est à Monty et Jasper de se débrouiller avec leurs sentiments.
- Si Jasper s’était dit ça, toi et moi on ne serait sans doute pas ensemble.
- Tu te sens redevable alors ?
- Non, mais toi tu devrais. Sans lui tu serais peut-être mort sous la pluie, va savoir.
- Je vois. C’est bien de vouloir aider, mais tu t’y prends un peu trop violemment. Je ne comprends pas en quoi insulter cette fille changera quelque chose.
- T’as pas tort, mais elle me gonflait. Ronchonna Murphy.
- Tu es la patience même n’est ce pas ? S’amusa Bellamy. En tout cas tu devrais arrêter de faire la gueule à Jasper, il n’y est pour rien si tu te fais jeter des verres à la figure.
- Je ne fais pas la gueule, je veux plus voir sa gueule, c’est différent.
- Sûr, la différence est flagrante.
- On change de sujet, râla Murphy.
Bellamy accepta et raconta des choses plus légères à Murphy, pour le calmer. Ce qui fonctionna en partie parce que l’adolescent trouvait la voix de Bellamy particulièrement apaisante. Murphy se sentit un peu triste de ne pas pouvoir juste poser sa joue contre le torse de Bellamy, le sentir respirer, entendre son cœur, pendant qu’il parlait. Des fois Bellamy passait sa main dans ses cheveux – souvent en fait – et c’était bien.
- Tu me manques, souffla-t-il avec une telle sincérité que Bellamy se tut.
Le silence régna quelques secondes avant que Murphy l’appelle :
- Bellamy ?
- Désolé, je devais remettre mon cœur en marche. Des fois tu me lances des bombes comme ça, avec un ton tout mignon et je ne suis pas préparé.
- Idiot, sourit Murphy. Je te l’ai déjà dit.
- C’est vrai.
- Idiot, répéta Murphy.
- Je reviens bientôt.
- Tant mieux.
- D’ici là, réconcilie toi avec Jasper.
- On verra.
Ils discutèrent encore un peu, puis Bellamy raccrocha.
Murphy poussa un soupir, et sortit de sa chambre pour voir s’il restait du Nutella.

Jasper, depuis qu’il était rentré du rendez-vous avec Maya, avait frappé à la porte de Murphy plusieurs fois, il lui avait dit qu’il était désolé à travers celle-ci, plusieurs fois. Sans même savoir à propos de quoi il s’excusait, parce qu’il n’avait rien fait de mal. Il s’énerva aussi, face à cette même porte fermée :
- C’est ta faute aussi, tu la cherches et ensuite tu t’énerves parce qu’elle s’est énervée. Tu t’attendais à quoi ? A ce qu’elle te dire « merci » ?
Il avait essayé de lui parler quand il le croisait dans le couloir. Il avait essayé de lui écrire un mot qu’il avait glissé sous la porte en disant :
- Tu pourras le mettre dans la boite à gâteaux.
Mais le mot lui était revenu.
- Explique moi au moins pourquoi tu m’en veux ?
Murphy ne répondit pas.
Jasper avait essayé de lui parler le soir. Monty l’avait appelé mais quand Jasper avait raconté l’histoire avec Maya, son meilleur ami avait semblé un peu froid. Lui avait assuré que Murphy finirait par arrêter de bouder, puis avait dit que sa mère l’appelait et avait raccroché. Jasper se demandait si ça se passait bien dans sa famille pour qu’il ait l’air de mauvaise humeur.
Le lendemain, Jasper avait à nouveau tenté de parler à Murphy. En vain. Puis il avait laissé tomber et était sortit avec Maya. Au début Jasper ne parlait pas beaucoup et Maya l’interrogea.
- Quelque chose ne va pas ?
- Murphy ne veut plus me parler, expliqua-t-il.
Maya eut l’air triste pour lui, mais dit :
- Tu devrais le laisser, je ne pense pas que ça vaille le coup de faire des efforts pour lui.
Jasper se mordit les lèvres :
- Je sais comment il paraît être, crois-moi je l’ai détesté assez longtemps pour le savoir. Mais il vaut la peine qu’on fasse des efforts pour lui.
- Pas quand il est en tort. Insista Maya. C’est sa faute après tout. Tu l’as invité et il s’est mal comporté. C’est lui qui devrait te présenter ses excuses.
- T’as peut-être raison, admit Jasper.
- Tu devrais laisser tomber je pense, dit-elle.
- Je devrais laisser tomber, c’est vrai.
- N’y pense plus, sois comme d’habitude, allons nous amuser.
Jasper acquiesça finalement. Il mit Murphy de côté – même s’il savait qu’il ne laisserait pas tomber, hors de question. Tous les deux allèrent au parc où ils firent de la balançoire, et du toboggan, avec les enfants qui étaient là. Maya s’entendait bien avec les gosses, et Jasper s’amusait également avec eux. L’un des petits leur demanda :
- Vous êtes un papa et une maman ?
Maya et Jasper rougirent tous les deux. Jasper se frotta les cheveux en riant bêtement.
- Non, on ne l’est pas, dit-il.
Il regarda Maya, cette dernière fit un petit sourire et baissa les yeux. Après avoir joué avec les enfants, ils allèrent s’asseoir sur un banc.
- Tu sais y faire avec les enfants, lui dit-elle.
- C’est parce que je suis un gosse moi-même, sans doute, fit Jasper.
- J’aime ce côté chez toi, tu sembles toujours t’amuser.
- C’est vrai ? Tu aimes ça ? La plupart des gens me trouvent saoulant. Ca n’a pas marché avec Octavia en partie à cause de ça.
Maya pencha la tête sur le côté et Jasper la trouva vraiment mignonne.
- Pourtant tu es drôle et gentil, dit-elle sincèrement. C’est rassurant d’être avec toi, et on ne s’ennuie jamais.
Jasper rougit encore et se mit à bafouiller :
- Merci. Tu es chouette aussi.
Maya lui fit un sourire éblouissant et Jasper eut du mal à avaler. Est-ce que ça le faisait s’il l’embrassait ? Il se pencha vers elle, sans trop savoir s’il pouvait, mais à cet instant ils furent interrompu par un enfant :
- Vous viendez encore jouer avec nous ?
Jasper et Maya se tournèrent vers lui et acquiescèrent. Jasper ne tenta plus rien.

Le soir, Jasper retrouva Murphy sur le canapé à manger le reste de Nutella. Il vint se mettre près de lui.
- Maya pense que je devrais laisser tomber, que c’est à toi de t’excuser pour t’être mal comporté.
Murphy tourna des yeux d’orage vers lui.
- Je ne m’excuserai pas, dit-il.
- Oh ! Tu parles. Sourit Jasper.
Il n’aurait pas dût. Murphy était trop énervé, il lui donna le pot de Nutella et la cuillère, puis se leva, et retourna s’enfermer dans sa chambre.
Jasper soupira, prit une grosse cuillère de Nutella et la mit dans sa bouche.
Monty l’appela et lui raconta sa journée, il avait l’air de bonne humeur. Jasper lui raconta la sienne. Parla de Murphy, puis de Maya.
- Je crois que j’ai failli l’embrasser, dit-il.
- Ah. Fit Monty.
- Mais ce n’est pas arrivé.
- D’accord.
- Je ne sais pas si j’ai envie ou non que ça arrive.
Monty resta silencieux.
- Peut-être que oui. Ajouta Jasper. Sans doute. Je crois qu’elle me plait.
Monty continua de se taire et de le laisser parler. Jasper y vit une invitation pour essayer de démêler tout ça.
- Elle me trouve drôle et gentil, elle me trouve rassurant. Elle aime le fait que j’aime m’amuser. Et puis elle-même est drôle et adorable, vraiment mignonne.
- Je vois, lâcha Monty.
- Tu crois que je pourrais être entrain de tomber amoureux ?
Monty ne répondit pas à la question.
- Désolé Jasper, je dois y aller, mon père a besoin d’un truc. Je te rappelle demain. A demain.
- Oui. A demain. Tu me…
Manques… Monty avait déjà raccroché.

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Bellamy avait passé une très bonne semaine avec sa sœur. Ils avaient fait un mini road trip tous les deux, passant de ville en ville et de motel en auberge de jeunesse. Ils avaient fais des très bonnes rencontres (une fille avait bien essayé de mettre Bellamy dans son lit, mais ça n’avait pas fonctionné pour elle), avaient mangé des plats différents, et passé pas mal d’heures à discuter tous les deux. Sur tout et rien. De mythologie (passion qu’ils partageaient tous les deux), de bouquins, de télé, de Murphy ou de Lincoln, du temps, de la ville, de ce qu’ils avaient visités, des gens. Des fois Octavia posait simplement ses pieds sur le tableau de bord et piquait une sieste, tandis que Bellamy les emmenait ailleurs. Ils se taquinaient, s’embêtaient, se disputaient gentiment pour la musique à écouter, un soir ils avaient fait une bataille d’oreiller, et c’était des vacances absolument géniales.
- Tu es mon frère préféré, lui dit Octavia sur le chemin du retour.
- Tu triches, je suis le seul.
- Et bien si j’en avais deux, tu serais mon préféré, insista-t-elle.
- Dans ce cas, je peux te le dire, je préfère mon autre sœur imaginaire.
Elle lui donna un coup sur l’épaule tandis qu’il se marrait.
- Je t’aime aussi Octavia, tu sais bien que tu es ma sœur préférée.
- Dans ce cas je peux mettre mon CD d’In This Moment. Tenta-t-elle.
- Non j’en ai marre de l’entendre hurler.
- Mais je suis ta sœur préférée, donc tu devrais me laisser écouter.
- Et moi je suis ton frère préféré et je te demande d’épargner mes oreilles.
- Bon. One Night Only, ça te va ?
Bellamy accepta.
Ils arrivèrent dans la soirée. Bellamy déposa Octavia :
- Ca te dérange si je m’absente ? Demanda-t-il.
- Non, dit-elle, va le voir, t’en meurs d’envie.
- Merci O.
- Amuse toi bien.
Elle prit sa valise et lui fit un signe de main alors qu’il redémarrait.

Murphy n’avait pas reparlé à jasper, et de ce qu’il en savait, celui-ci avait sans doute encore passé une journée avec Maya. Grand bien lui fasse à cet abruti.
Il décrocha son portable quand il vit que Bellamy l’appelait.
- Je suis là, lui dit Bellamy.
Murphy lâcha son portable, sortit de sa chambre en trombe, descendit les escaliers par la rampe, faillit bousculer Wendy dans le couloir, puis ouvrit la porte en trombe et sortit – pieds nus – dehors. Il courut jusqu’à Bellamy qui l’attendait, le dos contre sa voiture et lui sauta littéralement dessus. Bellamy posa ses mains sous les cuisses de Murphy pour essayer de ne pas perdre l’équilibre, alors que l’adolescent nouait ses jambes autour de lui, accrochant sa bouche à la sienne. Ils échangèrent un baiser passionné, Bellamy relâchant doucement Murphy, qui reposa ses jambes par terre, se fichant de ses pieds nus sur le trottoir. Bellamy se recula un peu et s’amusa :
- Et bien, je t’ai effectivement manqué.
Murphy rougit et tourna la tête, mais Bellamy attrapa son menton pour le forcer à le regarder, puis posa à nouveau sa bouche sur la sienne.
- Qu’est ce que vous faites ?
Bellamy releva la tête.
- Relâchez immédiatement John.
Wendy se tenait là, devant eux, les deux mains sur les hanches et l’air horrifié. Bellamy relâcha doucement Murphy.
- On…
- Vous êtes un adulte et John est encore mineur, je ne vous laisserai pas agir ainsi, que pensez-vous faire ?
- Je…
- En plus vous êtes un homme ! Espèce de pervers. Je n’accepterai pas que vous pervertissiez ces enfants, partez immédiatement !
Murphy la regarda avec mépris :
- Non mais ça ne va pas ?
- Si tout va très bien ! Partez de chez moi, tout de suite ! Ordonna-t-elle.
Bellamy préféra bon de ne pas discuter.
- Je reviendrai pour vous expliquer, dit-il.
- Non. Je ne veux pas que vous reveniez. Je ne veux plus que vous approchiez Jasper et John.
- Mais ta gueule putain, Bellamy peut venir me voir quand il veut, s’énerva Murphy.
- Non John, tu as été manipulé par cet adulte. Rentre tout de suite à la maison.
Murphy se tourna vers Bellamy pour avoir son soutient, mais celui-ci secoua la tête, pour le moment il valait mieux qu’il parte. Il monta dans la voiture et s’en alla.
Murphy allait péter un câble.

A suivre.

Oh putain
.... la salope. Je la DÉTESTE celle la ! Quelle... grmble, GRRRRRRRRR J'ai même pas les mots ! Et Maya la ! Punaise une vraie serpillere ! è.é