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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (27)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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Fandom : Les 100
Prompt : C'est pas une Gameboy !
Note : Il se passe rien dans ce chapitre, encore. Jonty avec un Monty qui arrive à saturation, Murphamy. Je n'aime pas Maya et ça se voit, elle est peut-être un brin ooc, mais c'est l'effet qu'elle me fait.
J'ai pas relu.
J'espère que ça vous plaira.

***

27. Et c'est quoi ton déguisement?

Bellamy fut le premier à se lever. Il regarda un moment du côté de Murphy. Celui-ci était roulé en boule, emmitouflé complètement sous la couette. L’adulte sourit, puis sortit du lit, mit un tee-shirt et sortit de la chambre.
Dans le salon Monty était allongé sur le matelas, avec un Jasper, plus du tout sur le canapé, couché de traviole, la tête posé sur le torse de son meilleur et son bras sur la tronche. Monty devait être habitué parce qu’il avait l’air de dormir profondément.
La porte de la chambre d’O était fermée. Bellamy alluma la cafetière et prépara le café, puis il sortit des aspirines pour tout le monde, et alla prendre sa douche. Virant ses chaussures sales dans un coin, il en avait une autre paire, il nettoierait celle là plus tard.

Jasper fut le deuxième à se réveiller. Il grogna et se blottit un peu plus contre son coussin géant pour essayer de rattraper le sommeil et éloigner les maux de tête. Il n’avait pas tellement bu, mais les migraines finissaient toujours par le rattraper. A se frotter contre le coussin, le coussin finit par se réveiller aussi, il passa un bras autour de Jasper et celui-ci ouvrit les yeux.
- Ah c’est toi Monty, marmonna-t-il, je me demandais depuis quand j’avais un coussin aussi gros.
Monty grogna quelque chose d’incompréhensible, referma son deuxième bras sur Jasper et le serra contre lui, encore trop endormi pour réfléchir à ce qu’il était entrain de faire. Jasper ne s’éloigna pas et profita du câlin. Monty était à deux doigt de se rendormir tellement il était bien là, Jasper contre lui, lui donnant bien chaud, mais il se força à ouvrir les yeux et relâcha Jasper. Il s’assit avec difficulté et aplatit ses cheveux avec sa main :
- Tu ne devais pas dormir sur le canapé ?
- Si.
- Alors pourquoi tu n’es plus sur le canapé ?
Jasper marmonna :
- Ben je n’étais pas bien sur le canapé.
- Hmmm.
Monty se leva, mit son pantalon qu’il avait enlevé pour dormir et se dirigea vers les odeurs de café. Jasper le suivit, sans remettre son pantalon. Ils trouvèrent les aspirines, Monty n’en avait pas besoin, mais Jasper en prit une.
- Migraine ? Demanda Monty.
- Ouais. Je crois que je ne m’en débarrasserai jamais.
Monty posa sa main sur le front de Jasper, et celui-ci poussa un soupire content.
- Je soupçonne ta main d’être magique, ça me fait toujours du bien.
Monty resta silencieux. Au bout d’un moment il retira sa main pour se servir un café, et en servit un à Jasper. Bellamy sortit de la salle de bain quelques minutes plus tard, habillé, les cheveux mouillés, et il s’assit avec eux.
- Bien dormi ?
Ils hochèrent la tête.
- Pas trop la gueule de bois ?
- Ca va, fit Monty.
- Juste une migraine, répondit Jasper.
Bellamy sortit du pain de mie, de la confiture, du Nutella, et des céréales.
- Allez-y, servez-vous.
Les deux garçons se firent des tartines de Nutella, Bellamy se versa un bol de céréales. Ils ne parlèrent pas trop mais le silence n’était pas gênant, c’était juste le temps qu’ils émergent et se réveillent. Octavia vint les rejoindre finalement, elle portait un débardeur et un short de pyjama, et avait accroché ses cheveux pour qu’on ne voit pas trop qu’ils étaient tout en bordel. Elle dit bonjour, embrassa le crâne de son frère, puis se servit du café, piqua la tartine que Jasper était entrain de se faire pour lui et croqua dedans.
- Merci. Dit-elle.
- De rien, répondit-il en s’en faisant une autre.
Ils laissèrent la table du petit déjeuner pour quand Murphy se lèverait, et firent tous un tour dans la salle de bain, les uns après les autres. Octavia en premier, puis Monty. Jasper en dernier. Les autres comatèrent devant la télé. Quand Jasper sortit de la salle de bain, il s’assit sur Monty sans aucune gêne.
- Bouge, ronchonna Monty.
- Mais y a plus de place sur le canapé. Si tu veux je m’assois et tu te mets sur moi.
- Nan.
- S’il te plait.
Monty soupira, se leva et laissa Jasper s’asseoir à sa place. Mais il ne vint pas se mettre sur son meilleur ami. Il posa ses fesses sur le matelas qui était toujours par terre. Jasper dit :
- T’aurais pu te mettre sur mes genoux, je suis confortable.
- J’en doute pas, soupira Monty.
- Ca ne me dérangeait pas.
- Je sais. Je suis bien là.
Octavia poussa gentiment Jasper :
- Fiche lui la paix. Il s’assoit où il veut.
Murphy émergea bien plus tard. Ils le virent arriver dans le salon, les cheveux complètement en désordre, vêtu seulement de son boxer, et les yeux à moitié fermés. Bellamy se leva et vint vers lui, Murphy posa son nez contre son torse et l’adulte caressa doucement ses cheveux. Puis il le poussa doucement jusqu’à la cuisine et l’assit sur une chaise et réchauffa du café pour lui.
Bellamy alla également chercher un tee-shirt propre – un des siens – et lui donna. Murphy l’enfila, flottant dedans de manière vraiment trop mignonne pour son bien. Bellamy le regarda, amoureusement et se demanda comment Murphy pouvait croire une seule seconde qu’il le préférerait avec des seins. Il était parfait comme ça. L’adolescent ne remarqua rien, il tendit la main vers le paquet d’aspirine et s’en prit une qu’il fit descendre avec de l’eau. Bellamy lui servit le café, une fois qu’il fut chaud et Murphy grogna un « merci » fatigué. Bellamy s’assit près de lui et ne le quitta pas des yeux. Murphy n’y fit pas attention et but son café, puis posa son crâne sur la table. Il avait une trop grosse gueule de bois, il avait envie qu’on l’achève. A la place, il sentit la main de Bellamy dans ses cheveux et soupira.
- Tu veux aller te recoucher ?
Murphy ne répondit pas, il voulait juste que Bellamy continue de lui toucher les cheveux. Mais Bellamy s’arrêta et Murphy grogna, relevant la tête, mécontent, ne s’attendant pas à ce que Bellamy soit si proche de lui tout à coup. L’adulte le souleva de sa chaise et Murphy passa ses bras autour de son cou :
- Faut pas que ça devienne une habitude de me porter comme ça, c’est ridicule, marmonna-t-il.
Bellamy embrassa son front.
- Je vais recoucher notre John Murphy, dit-il en passant devant les autres.
- Bonne nuit, firent Jasper, Monty et Octavia.
Murphy ronchonna, Bellamy ne le relâcha qu’une fois dans le lit. Et il s’allongea avec lui. Murphy posa son visage sur son épaule et ferma les yeux. Bellamy embrassa son visage plein de fois, caressa ses cheveux tendrement, et c’était trop bien pour que Murphy le repousse. Il ne sut pas exactement à quel moment il se rendormit.
Quand il ouvrit à nouveau les yeux, Bellamy était toujours là, il lisait un livre. Il était tard dans l’après-midi.
- Tu es resté ?
- Oui.
- T’as dû t’ennuyer.
- Non, comme tu vois je sais m’occuper. Les deux autres sont rentrés. Jasper m’a dit de te dire « À demain frerot ».
Murphy poussa un râle exaspéré et posa son nez sur le torse de Bellamy.
- C’est pas mon frère.
Bellamy caressa doucement sa nuque. Posant son livre plus loin.
- Comment tu te sens ?
- Mieux, fit Murphy en relevant les yeux pour regarder Bellamy.
Celui-ci caressa sa joue.
- Tu te souviens d’hier soir ?
- Oui. J’ai vomis sur tes chaussures, je suis désolé pour ça. Et pour le reste.
Bellamy passa ses doigts sur les sourcils de Murphy, se perdant dans ses yeux. Murphy posa sa main sur le visage de Bellamy, l’imitant. Lui aussi caressa ses sourcils, et ses joues, toutes pleines de tâches de rousseurs, son index appuya sur les lèvres de l’adulte, puis sa bouche, doucement. Bellamy prit sa main et la posa sur son torse, le força à écouter l’effet qu’il lui faisait avec ces simples caresses, son cœur battant comme un fou.
- Je suis un garçon, fit Murphy en appuyant son front sur le sien comme pour lui rentrer cette idée dans le crâne.
- J’avais remarqué, et sentit.
- Je suis plus jeune, ajouta Murphy.
- C’est vrai et donc je suis plus âgé.
- Je ne suis pas facile à vivre.
- Ca je le savais avant de tomber amoureux de toi.
- Ton ex est une fille, de ton âge, très belle et avec des seins bien comme il faut.
- Ses seins sont très biens c’est vrai.
Murphy grimaça et Bellamy attrapa ses joues avec sa main, appuyant ses doigts dessus :
- Tu as oublié : tu es un stupide petit emmerdeur.
- Je suis un stupide petit emmerdeur, marmonna Murphy.
Bellamy sourit, appuyant plus fort sur ses joues :
- Je t’aime toi, c’est clair ? Pas elle, ni personne d’autre. Toi. Ton sale caractère. Ton joli petit cul. Tu es un garçon, tu es plus jeune et tu es un emmerdeur, et ça me va très bien.
Puis il tira le visage de Murphy vers le sien et embrassa ses lèvres. Leur baiser fut doux, puis passionné. Murphy finit par se reculer pour regarder Bellamy. Il aimait ses yeux, son regard profond.
- Puisqu’on parle de cul, j’aime beaucoup le tien aussi, sourit-il.
Bellamy rit et le serra dans ses bras.
- Je vais prendre ça pour une déclaration d’amour.
Murphy acquiesça et passa ses bras autour de lui aussi, se blottissant contre son torse.

xxx

Monty conduisait. C’était fin mars, le printemps était là, il pleuvait. La pluie tombait sur son pare-brise et ses essuie-glaces l’essuyaient avec une facilité déconcertante. Cela le rendait un peu morose, il aurait bien voulu que des essuie-glaces chassent ses soucis de cette manière.
Il était emmêlé, Jasper ne contribuait absolument pas à le démêler. Est-ce que ce serait plus facile si son meilleur ami dormait sur le canapé comme prévu ? S’il ne venait pas se mettre sur lui aussi facilement ? S’il ne posait pas sa tête contre son épaule comme il l’avait fait tout l’après-midi quand Monty était venu s’asseoir à côté de lui ?
Monty n’en savait rien, il y avait des chance que ce soit plus dur, il serait peut-être tellement en manque de contact qu’il aurait l’impression d’avoir de la laine de verre dans les poumons. Et il ne voulait pas avoir cette impression douloureuse. Mais en même temps il aurait voulu pouvoir mettre de l’ordre dans ses pensés sans que Jasper ne vienne tout bousculer à coup de câlins en moins de cinq secondes.
- Je te dépose chez toi et je rentre, dit-il à Jasper.
- On ne reste pas ensemble ?
Monty fit signe que non et Jasper fit la moue.
- Mais moi j’avais envie de…
- Et moi j’ai pas envie. S’exaspéra Monty. J’ai besoin d’être un peu seul.
Jasper donna l’impression durant une seconde d’avoir été totalement rejeté et abandonné. Mais Monty ne céda pas.
- On se voit demain au lycée.
- Oui.
- Ne viens pas t’incruster chez moi cette nuit. S’il te plait.
- D’accord, bougonna Jasper.
Il resta boudeur tout le reste du trajet en voiture. Quand ils arrivèrent devant sa maison, tous les deux descendirent du véhicule. Monty décoiffa gentiment ses cheveux :
- Ne fais pas la tête.
- Je ne fais pas la tête. Je ne comprends juste pas pourquoi tu as besoin d’être seul.
- Ca ne t’arrive jamais ?
- Je n’ai jamais besoin d’être seul, ou alors d’être seul mais avec toi. Si tu n’es pas là quel est l’intérêt ?
- C’est bien le problème, ce n’est pas vraiment être seul si je suis là.
Jasper enfouit ses mains dans ses poches et donna un coup de pied dans le vide.
- On n’est pas toujours ensemble.
- C’est vrai.
- Et tu le supportes très bien.
- Ca va.
- Donc ce soir, tu dors chez toi, je dors chez moi, et on se voit demain.
- Mais on ne fait jamais ça parce que tu as soudainement besoin d’être seul.
Monty poussa un soupir :
- T’es chiant.
- Merci. Se renfrogna encore plus Jasper.
- J’ai envie d’être tranquille, ce soir. J’ai pas envie d’avoir un koala accroché à moi dans mon lit. J’ai envie de pouvoir prendre toute la place dans mon lit et de me réveiller tout seul.
- Dis que je te dérange.
Monty s’énerva et lâcha :
- D’accord. Tu me déranges. T’es chiant. T’es collant. J’ai besoin d’être un peu seul, un peu tranquille, de respirer. On ne passe pas toute notre vie ensemble, alors pourquoi tu m’emmerdes pour ce soir !
Jasper regarda Monty et marmonna :
- Ouais d’accord. A demain. Bonne nuit.
Puis il lui tourna le dos et rentra chez lui. Monty se passa une main dans les cheveux. Il n’avait pas été très sympa mais il arrivait à saturation. Ces derniers temps Jasper avait été tellement câlin, trop, beaucoup trop. S’ils étaient ensemble, Monty ne s’en plaindrait pas, bien au contraire, mais ils n’étaient pas ensemble, et Monty ne savait plus quoi penser, ne savait plus ce qu’il devait faire. Pour Jasper c’était de simples câlins, mais pour Monty ça devenait une épreuve. Calmer son cœur. Calmer ses pensés. Ne pas s’emballer. Ne pas espérer. Ne pas craquer. Ne pas laisser ses mains se faire trop caressante. Ne pas l’embrasser. Se maîtriser.
Il fallait qu’il souffle, même juste une soirée, sinon il n’allait pas tenir.
Monty remonta dans son véhicule et gara sa voiture devant chez lui. Mais il ne rentra pas immédiatement et partit faire un tour sous la pluie. Marcher l’aidait à se calmer, à se poser, à remettre ses idées en place tout doucement. Pourquoi c’était aussi compliqué d’être amoureux ? Chaque fois que Jasper donnait l’impression de lui tendre une perche, il la retirait aussi vite et le laissait couler. Jasper lui écrivait une lettre, puis il rêvait de Maya. Il avait une chance de l’embrasser, et posait ses lèvres sur sa joue. Il lui disait « je t’aime » puis parlait de leurs futures petites amies. Il lui disait qu’ils seraient toujours ensemble et trouvait Maya drôlement mignonne « ce serait bien que Maya soit là, elle me trouve drôle même quand je suis saoul ». Il lui offrait deux tickets de concert et lui disait d’y aller avec la personne qu’il aimait.
Jasper était son meilleur ami. Il n’était rien d’autre.
Mais Monty espérait espérait espérait.
A cause des câlins.
A cause des mots.
Mais avait-il une véritable raison d’espérer ?
Maintenant il s’était disputé avec Jasper et regrettait.
Et en plus il lui manquait déjà.
Il était fou, accro, drogué. C’était complètement stupide, il n’était qu’un pauvre idiot, un abruti de première. Tomber amoureux de son meilleur ami avait été la pire erreur de sa vie, tout serait tellement plus simple s’il pouvait juste faire comme Jasper, le prendre innocemment dans ses bras, lui dire « je t’aime », être proche de lui, sans rien penser, sans rien espérer, sans rien vouloir. Simplement parce qu’il était son meilleur ami et c’est tout.
Mais Monty avait oublié comment faire ça.

Il finit par revenir chez lui. Enleva ses fringues mouillés, alla chercher une serviette dans la salle de bain pour s’essuyer les cheveux, puis il mit une robe de chambre.
Une fois dans sa chambre, il s’assit sur son lit et il prit l’ours Jasper dans ses bras.
- Qu’est ce qu’on va faire de moi hein ? Quand Jasper sera marié et aura des gosses partout, quand il aura quelqu’un d’autre avec qui dormir toutes les nuits ? On restera tous les deux tu crois ?
Jasper pouvait bien dire qu’il ne partirait pas, ils finiraient quand même par s’éloigner, d’une manière ou d’une autre. Ils ne pourraient pas passer leur vie en mode câlin.
- Qu’est ce que je dois faire ?
Qu’est ce qu’il devait faire ?
L’ours Jasper ne lui donna pas de réponse.

xxx

Jasper et Monty ne restèrent pas fâchés, dès le lendemain, Jasper s’excusa quand Monty s’assit à côté de lui dans le bus. L’asiatique n’avait pas pris sa voiture, sachant qu’il retrouverait son meilleur ami dans le bus.
- Désolé j’ai été con hier, tu as le droit d’avoir des moments pour toi.
Monty acquiesça et dit :
- Désolé, je n’ai pas été sympa. Je ne pense pas vraiment que tu es chiant et collant.
- Pourtant je le suis, sourit Jasper.
Monty lui rendit son sourire.
- Un peu par moment.
Jasper lui donna un petit coup d’épaule.
- Tu as bien dormi en prenant toute la place dans ton lit ? Demanda Jasper.
- Oui, mais je n’étais pas tout seul, mon ours en peluche s’est incrusté.
- Ca tombe bien, comme tu es amoureux de lui.
- C’est vrai.
Ils se mirent à rire et Jasper raconta qu’il avait fait un rêve bizarre où Monty et lui étaient des espions.
- Tu démontais le boîtier de la porte pour l’ouvrir et ensuite tu t’amusais à appuyer sur des boutons parce que ça faisait différentes couleurs. Et je te disais « mais arrête c’est pas une Gameboy » et tu me disais que non, que c’était une calculatrice et que tu devais trouver la bonne somme pour entrer dans la pièce.
- Et c’était quoi la bonne somme ?
- Je ne me rappelle pas.
- Dommage. Peut-être que c’était hyper important de s’en souvenir.
- Peut-être.
- On arrivait à entrer finalement ?
- Oui, je crois. Mais ensuite je me suis réveillé. Ca m’a donné envie de devenir espion, ça doit être cool, t’imagine.
- Peut-être que ça veut dire qu’on le deviendra, mais comme tu as oublié la bonne somme, on se fera arrêté et on nous coupera le petit doigt pour nous faire dire tous nos secrets.
- Dégueu. C’est pas si cool d’être espion, en fait.
Monty hocha la tête :
- Ouais, c’est peut-être pas si cool, effectivement. Je tiens à mon petit doigt.
- Moi aussi. Même s’il ne sert pas à grand-chose, il fait très beau sur mes mains. Tu ne trouves pas ? Demanda Jasper en tendant ses mains.
- Tu es dur avec ce petit doigt, il est très utile, pour se gratter l’oreille par exemple.
- Pas faux.
Ils se regardèrent et se remirent à rire. Monty avait passé toute une soirée à jurer de faire attention, à ne plus se laisser contrôler par ses sentiments. Et comment pouvait-il bien faire alors qu’il avait une discussion aussi bizarre et parfaite avec Jasper ?
Il se le demandait bien.

Avant que le cours de SVT ne commence, Kane annonça que début avril, aurait lieu une fête costumée. Elle aurait lieu dans le gymnase, le premier vendredi du mois, et bien sûr tous les lycéens pouvaient y participer. La nouvelle excita un peu tout le monde, particulièrement Jasper qui était incapable de rester calme en sachant ça. Il voulait juste faire un bon dans le temps pour déjà y être. Clarke fut une de celle qui resta le plus calme. Murphy également. Il se foutait de cette fête, il n’irait pas. Porter un costume et s’exhibée devant d’autres lycéens ? Pas moyen. Jamais.
- Monsieur Jordan, si vous ne vous calmez pas tout de suite, je vous dispenserai de cette fête.
- Vous ne pouvez pas faire ça.
- Non seulement je le peux, mais je vais vraiment le faire si vous ne vous rasseyez pas immédiatement !
Jasper s’était en effet levé en plein milieu du cours, tant il était content. Il soupira et se rassit. Il essaya de prendre des notes sur le reste du cours, mais passa plus de temps à se demander quel déguisement il allait mettre.
- Il va falloir qu’on aille les choisir, dit-il à Monty.
Son meilleur ami hocha la tête.
- Tu crois que je serais sexy en zombie ? Demanda Jasper en imitant un zombie.
Monty rit.
- Je ne sais pas si les bouts de peaux pourris sont particulièrement sexy.
Kane tapa du poing sur son bureau pour qu’ils se taisent et suivent son cours. Les deux amis essayèrent de se faire tout petit pour le reste du cours, mais échangèrent quelques mots entre eux.
Jasper et Monty en parlèrent pendant la pause, puis pendant le repas du midi. Maya recoiffa ses cheveux dix fois, en se demandant cinquante fois comment elle se déguiserait et comment Jasper se déguiserait et comment de toute façon tout lui irait bien n’est ce pas ? Monty perdit un peu de son excitation et tritura sa purée. Miller réussit à l’amuser en roulant des yeux et en imitant Maya. C’était peut-être méchant, mais tant pis, c’était drôle. De toute façon ni la jeune fille, ni Jasper, ne le remarquèrent.
- Et toi comment tu vas te déguiser Monty ? En nan laisse moi deviner. Je suis sûr que tout t’ira bien.
Monty rentra dans son jeu et dit :
- Je suis sûr que tout t’iras bien à toi aussi Nathan. Et pourquoi pas en prince charmant ?
- Oh mais quelle bonne idée, en prince charmant, pourquoi n’y ais-je donc pas pensé ? Et toi tu seras… Je sais. Mon cheval !
- J’ai toujours rêvé d’être un cheval, ce sera un déguisement magnifique.
- Comme je le disais tout t’ira bien, Fit Miller.
Ils se sourirent et éclatèrent franchement de rire. Jasper se tourna finalement vers eux, l’air interrogateur. Monty fit un signe de la main pour dire que ce n’était rien et continua de rire. Jasper fronça les sourcils, puis haussa les épaules et se tourna de nouveau vers Maya. Monty oublia de grincer des dents, puis discuta avec Miller plus sérieusement, de la soirée déguisée.

Murphy fit un volcan avec sa purée, versa du ketchup dedans pour finir son œuvre d’art et commença à manger. A cette table aussi, tout le monde parlait de la future soirée. Il leva ses yeux vers Bellamy quand celui-ci lui demanda :
- Et toi John, tu vas te déguiser ?
Murphy fronça un sourcil :
- Mais bien sûr dit-il, j’hésite seulement entre deux déguisements.
- Qui sont ?
- L’homme invisible ou le courant d’air. Tu préfères lequel ?
Bellamy leva les yeux au ciel.
- Tu ne comptes pas y aller ?
- Bien joué Bellamy. Tu es vraiment malin quand tu veux.
- On pourrait s’amuser, et danser, si tu viens.
Murphy pencha la tête sur le côté, remit du ketchup dans sa purée puis il finit par trancher :
- J’ai une meilleure idée, sinon. On met de la musique dans ton appartement et on danse dessus, puis ensuite on couche ensemble. Je t’aime bien tout nu, c’est un super déguisement ça.
- John…
- De toute façon je viens d’y penser, mais on aura pas le droit de danser ensemble n’est ce pas ?
- On demandera au directeur de faire une entorse à la règle.
- Je sais pas, marmonna Murphy.
- S’il te plait.
Murphy leva les yeux vers Bellamy.
- Ca compte vraiment pour toi ?
- J’aime bien ce genre de soirée, dit Bellamy. Ca me rappelle mes années lycée, même si je n’y allais presque jamais parce que je devais m’occuper d’O.
L’adolescent mangea sa purée, évidemment, si ça comptait pour Bellamy, c’était différent.
- Si tu ne me forces pas à me déguiser, je pourrais éventuellement penser à venir.
- Si tu ne te déguises pas ce n’est pas drôle.
- Je serai déguisé en John Murphy, parait que c’est la mode en ce moment, tu verras je ferai un malheur. J’ai déjà ses yeux.
Bellamy sourit et fit un signe de tête amusé.
- Dans ce cas c’est réglé. Tu feras un très bon John Murphy, j’en suis sûr.
Murphy le regarda et lui rendit son sourire. Bellamy avait l’air content. C’était ce qui comptait. Il pouvait bien faire ça pour lui.

xxx

Les journées défilèrent. Monty et Jasper allèrent choisir des déguisements, faisant pas mal de magasins différents, Jasper changeant sans arrêt d’avis, tandis que Monty ne trouvait rien qui lui convenait tout à fait. Zombie, pirate, vampire, il avait l’impression de s’être déjà déguisé comme ça au moins une fois dans sa vie et avait envie de quelque chose de différent. De toute évidence Jasper aussi.
- Murphy m’a dit qu’il viendrait avec Bellamy, mais qu’il ne voulait pas se déguiser.
- Ca ne m’étonne pas, fit Monty.
Jasper se pinça les lèvres :
- Mais c’est nul qu’il vienne sans déguisement. Il m’a dit « je serai en John Murphy », c’est nul comme déguisement, c’est même pas un déguisement. Je lui ai dis « dans ce cas tu ferais mieux de faire Jasper Jordan, ce serait plus cool ».
- Il a répondu quoi ?
Jasper fit la moue :
- Qu’il n’existait pas de sac poubelle assez grand.
Monty ne put s’empêcher de rire.
- C’est vraiment un petit con, sourit l’asiatique.
- Ouais carrément.
A force de faire différents magasins, Jasper tomba sur un costume qui l’amusait tellement qu’il se décida pour celui là.
- Je vais être magnifique et je suis sûr qu’aucun garçon ne sera déguisé comme moi. Il me le faut.
Monty ne fut pas tellement étonné et sourit. Jasper n’avait toujours pas d’argent de poche, mais l’asiatique accepta de lui payer.
- Tu me rembourseras plus tard.
Jasper serra ses bras autour de lui pour le remercier et Monty lui tapota doucement le dos, en essayant de respirer normalement. Il ne s’y habituerait jamais. Jamais. Même après cent mille câlins. Jasper s’acheta son costume.
Il fit quelques pas dans la rue, puis s’arrêta sur le trottoir.
- Qu’est ce qu’il ya ?
- Tu peux me prêter un peu plus d’argent ? Je te le rendrai au double, je te le promets, dès que j’aurai de l’argent de poche je te donnerai tout.
- Je veux bien, si tu me dis pourquoi.
Jasper eut un grand sourire et lui exposa son idée. Monty éclata de rire.
- Alors c’est d’accord ?
Monty lui prêta de l’argent. Laissa Jasper le serrer dans ses bras encore une fois, et aller faire ses achats. Quand Jasper revint, il passa son bras autour de ses épaules :
- Bon il ne reste plus qu’à trouver ton costume.
Monty hocha la tête et aida Jasper à porter ses sacs. Finalement l’asiatique trouva également quelque chose qui lui plu, et vu la tête de Jasper qui semblait dire « ce costume est juste parfait pour toi » quand il lui montra, il se sentit obligé de le prendre.
- Maintenant j’ai encore plus hâte d’être à la soirée, je sens que ça va être vraiment génial ! Fit Jasper.
- Je pense aussi, répondit Monty.

xxx

Bellamy avait finit par trouver le temps de parler à Octavia. A propos de son petit ami. La jeune fille trouvait toujours le moyen de s’échapper, ou d’avoir un truc à faire « trop de devoirs, je dois bosser », « je vais aller acheter mon costume », « c’est l’heure d’aller au lycée », « tu devais pas appeler Murphy ? ».
Mais c’était samedi soir, Murphy avait compris quand Bellamy lui avait demandé d’avoir un moment avec sa sœur, et il était parti en bus sans même discuter. Il acceptait si bien que Bellamy s’occupe d’Octavia, que Bellamy l’aimait encore plus – si c’était possible. Le plus souvent on l’avait rejeté pour ça, mais pas Murphy. Lui, il comprenait, il ne s’imposait pas. Il avait embrassa la bouche de Bellamy, attrapé son sac et mit ses chaussures, puis il était simplement parti pour les laisser tous les deux.
Bellamy frappa à la porte de la chambre de sa sœur, elle lui dit d’entrée. Ce qu’il fit. Elle était assise sur son bureau et semblait travailler sur une dissertation. Elle releva la tête :
- Tu veux quelque chose ?
- J’aimerais qu’on parle.
- Ma belle-sœur est partie ?
- Oui.
- Flûte, j’aurais pensé que Murphy serait du genre « non je ne te laisserai pas parler à ta petite sœur, tu es à moi ».
- Il n’est pas comme ça.
- Dommage.
Bellamy leva un sourcil et elle haussa les épaules avec un petit sourire.
- Dommage pour moi, mais je suis très heureuse pour toi. Il t’aime et accepte ton côté grand frère possessif, tu as tiré le gros lot, félicitation.
- Je voulais qu’on parle de toi. Fit Bellamy.
Octavia soupira, poussa ses feuilles, et posa son stylo, puis se tourna complètement vers lui, à l’envers sur sa chaise. Bellamy se mit sur son lit.
- J’imagine que je ne peux pas échapper à l’interrogatoire éternellement, sourit-elle.
- Tu peux me parler de ton petit-ami ?
Octavia hocha la tête, et commença à lui parler de Lincoln, de comment ils s’étaient rencontrés, de ce qu’elle avait ressenti.
- Il est très intelligent, et super cultivé. On peut parler de toute, il est passionné par pleins de sujet et super à l’écoute.
Elle lui expliqua qu’il voulait être infirmier, puis lui dit son âge. Vingt-deux ans.
- Comme moi.
- Oui comme toi.
- Je sais pas O, tu es trop jeune pour lui.
- Rappelle moi quel âge a ton mec, déjà ?
Bellamy plissa le nez :
- Ce n’est pas…
- C’est pareil.
- Et s’il voulait juste s’amuser avec toi ?
- Et si tu voulais juste t’amuser avec Murphy ?
- Ne sois pas injuste O, tu sais que ce n’est pas le cas. Je l’aime et…
- Lincoln m’aime.
- Tu es jeune et…
- Bell ! Je ne suis plus une gamine. Je sais que c’est un type bien, c’est même lui qui voulait attendre, qui voulait que je sois sûre et prête. Sinon je serais sortie avec lui, dès que j’ai cassé avec Jasper.
- J’aimerais le rencontrer, dit Bellamy, ce sera plus facile pour me faire un avis.
Octavia étira ses bras :
- Je comprends. Je vais l’inviter à la fête costumée du lycée. Vous pourrez faire connaissance.
Puis elle se retourna vers son bureau, et reprit son stylo, voulant mettre fin à la conversation. Bellamy se releva.
- Je veux juste m’assurer qu’il ne te fera pas de mal.
- Ca ira. Dit-elle.
Son frère passa à côté d’elle et posa sa main sur son épaule.
- Si tu as besoin pour tes devoirs…
- Je te sonne !
Ils se sourirent, puis Bellamy la laissa bosser.
Il alla s’asseoir sur le canapé avec un bouquin. Essayant de ne pas trop s’inquiéter, mais s’inquiétant malgré lui. Octavia était sa petite sœur et également une des personnes les plus importantes dans sa vie. Si Bellamy découvrait que ce Lincoln était avec elle juste pour s’amuser avec une gamine, il en ferait de la bouilli. Sur cette bonne résolution, il réussit à entrer dans son livre. Il verrait bien lors de la soirée, il jugerait à ce moment là.

xxx

- Jasper, tu voudrais pas m’aider à choisir mon costume. J’hésite entre pleins de choses différentes.
Jasper regarda Maya et son sourire, puis il acquiesça.
- Tu veux qu’on sorte pour t’en choisir un ?
- Ce serait super.
Jasper se tourna vers Monty :
- Ca te dit de venir l’aider à choisir ?
- Non merci, ronchonna Monty.
L’asiatique ne supportait pas assez Maya pour devoir faire les boutiques avec elle. Même si ça lui faisait mal de l’imaginer seule avec Jasper. A minauder, à niaiser, à rire à toutes ses blagues. Les blagues de Jasper n’étaient même pas drôles, la plupart du temps. Comment pouvait-on les trouver toutes marrantes à ce point ?
- Bon ben peu importe, on ira tous les deux.
Maya acquiesça, elle avait l’air vraiment contente de ça. Monty planta furieusement sa fourchette dans son steak qui ne lui avait rien fait.
- Et toi, ce sera quoi ton costume Jasper ? Demanda-t-elle.
- Aha ! Tu verras. Ce sera la surprise.
- Oh allez tu peux me le dire, à moi.
- Non, sourit Jasper. Pas la peine d’insister, je ne dirai rien.
- Je suis sûr que je peux deviner.
- Impossible.
Monty acquiesça, jamais elle ne devinerait. Jamais. Elle essaya quand même, donnant des choix peu original « prince charmant » (aha, Monty avait rit), « cow-boy » (pitié), « ange » (okay ça c’était original, mais c’était stupide).
Monty n’avait aucune envie de faire le moindre effort pour la supporter, il grinçait des dents dès qu’elle ouvrait la bouche.
- Je suis déjà un ange, pas besoin de costume.
Il grinçait des dents chaque fois que Jasper jouait l’abruti pour lui plaire.
- Tu sais que tu vas plus avoir de dents à force ? Se moqua gentiment Miller.
- Oh tais toi.
- Clown ? Policier ? Demanda Maya.
- Non et non, sourit Jasper.
Monty avait envie de vendre la mèche juste pour qu’elle se la ferme, mais il découpa sa viande, et mit un morceau dans sa bouche, qu’il mâcha de toutes ses forces.
- Mime ?
Sérieusement ?
Miller mit sa main devant sa bouche pour rire. Pas de Maya, mais plutôt des grimaces de Monty qui regardait tellement souvent le plafond, que ses yeux allaient finir par rester bloqué. Elle continua de chercher. « Indien ? » « Aristocrate ? » « Astronaute ? ».
- Bien tenté mais non, rien de tout ça. Tu ne trouveras jamais. Abandonne.
- Je n’abandonnerai pas, je suis sûre que je pourrai trouver.
- Je suis sûr du contraire, s’amusa Jasper.
- En super héros ?
Jasper secoua la tête. Monty finit par se lever, faisant claquer son plateau sur la table sans faire exprès.
- J’ai fini de manger, j’y vais.
Jasper tourna la tête vers lui, et se dépêcha de manger son yaourt.
- Attends-moi Monty.
- Pas la peine, tu n’as qu’à continuer à t’amuser à « devine mon costume » avec Maya. Je vais juste… Dehors. Prendre l’air.
Jasper termina quand même son yaourt et se tourna vers Maya :
- On se voit tout à l’heure pour aller choisir ton costume ?
- Oui. J’aurai le temps de réfléchir à ce que toi tu as pu choisir.
- Tu ne trouveras jamais, s’amusa Jasper en se levant et prenant son plateau.
Elle lui fit un petit signe de la main et Jasper rejoignit Monty qui avait déjà posé son plateau et qui sortait du self.
Jasper passa son bras autour de Monty, mais celui-ci fit bouger ses épaules pour qu’il le relâche. Jasper n’insista pas.
- T’es énervé à cause de Maya ?
- Bien joué. Fit Monty.
- Pourquoi ? Je ne comprends pas. Elle est adorable et gentille, qu’est ce qui ne te plait pas chez elle ?
- Tout. Rien. Ses manières.
- Je la trouve mignonne.
- Je sais, ronchonna Monty.
- Je ne peux pas te forcer à l’apprécier, mais je n’ai pas envie que tu me fasses la tronche chaque fois que je lui parle.
- Je ne te fais pas la tronche.
- Ben on dirait.
- Je suis énervé, c’est vrai, mais ce n’est pas contre toi. Simplement c’est difficile de diriger son énervement parfois.
- Ca te dérange tant que ça qu’elle vienne manger avec nous ? Peut-être que je devrais lui demander de ne plus le faire.
Monty s’arrêta et se tourna vers Jasper :
- Non.
- Quoi ?
- Je ne veux pas que tu fasses ça.
- Mais tu sembles ne pas la supporter alors…
- Jasper, je ne veux pas que tu règles tes amitiés sur mes goûts.
Jasper passa d’un pied sur l’autre.
- Tu l’aimes bien ? Demanda Monty.
- Oui.
- Alors je ferai un effort. Même si elle m’énerve. Si tu veux qu’elle vienne manger avec nous, invite là. Au pire je m’assiérai un peu plus loin.
- Tu es sûr ?
Monty acquiesça.
- On n’est pas obligé de s’entendre avec les mêmes personnes.
Jasper dit :
- Comme au collège quand tu t’entendais super bien avec ce gars dont j’ai oublié le nom et que je le détestais ?
- Oui. Il s’appelait Gary.
- Ouais voilà Gary. Mais qu’est ce que tu lui trouvais à ce type ? Il était hyper pompeux, genre « je suis trop bien pour vous pauvres mortels ».
Monty rit :
- C’est vrai qu’il était un peu comme ça. Mais il était sympa, et on pouvait parler de sujets hyper intéressants.
- Je le supportais pas.
- Et pourtant tu me laissais lui parler.
- Ben j’allais pas t’empêcher d’avoir des potes juste parce que moi je ne les aimais pas.
- C’est ce que je te dis.
Jasper fit un signe de tête, comprenant ce que voulait dire Monty. Puis il le décoiffa.
- Tu sais combien tu es génial ?
- Redis le moi, pour que je sois sûr, sourit Monty.
- Tu es le plus génial du monde, de l’univers et des autres dimensions. S’il existe un autre monde où il y a un moi, j’espère qu’il a un toi, sinon je suis sûr que mon moi va faire n’importe quoi et pas s’en sortir du tout.
- Tu sous estimes ton toi, Jasper. Et puis c’est toi qui me disais que tu allais très bien t’en sortir sans moi.
Jasper posa sa main sur sa bouche :
- Moi j’ai dis ça ?
- Oui toi.
- Bon, je l’ai dis c’est vrai, et disons que je peux marcher sans que tu me tiennes, mais que ce serait vraiment vraiment nul de marcher tout seul. Si je trébuches et que je tombe, je peux me relever tout seul, mais c’est pas de refus d’avoir de la compagnie.
Monty avait simplement envie de passer ses bras autour de Jasper et de le serrer contre lui. Sans raison particulière. Juste de savoir qu’ils pouvaient tomber, se relever, réussir à faire un pas après l’autre sans avoir de béquille, mais qu’ils n’étaient pas obligés de le faire tout seul. Qu’ils pouvaient être ensemble.
Monty ne bougea pas.
Un jour il y aurait quelqu’un pour marcher à côté de Jasper, et il y avait peu de chance que ce soit lui.

Le soir Jasper parti de son côté avec Maya. Monty essaya de ne pas penser à ce qu’ils allaient faire, à leurs rires, à leurs regards. Il essaya vraiment de ne pas imager Maya continuer son jeu. « Je vais vraiment découvrir ton costume », et de ne pas songer à Jasper le nez en l’air, tout fier d’avoir choisi ce costume en particulier, parce qu’il savait que jamais elle ne trouverait. C’était dur et plus il pensait de ne pas y penser, plus il y pensait.
Monty démonta et remonta quatorze fois sa propre radio. Au bout d’un moment il reçu un MMS de Jasper qui montrait Maya avec un déguisement d’ange.
« Je c ke tu l’m pa, mé l’ange sa lui va bien non ? Elle a pa trouvé mon costume. Elle trouvra jamè »
Monty commença à taper avec ironie « oui l’ange c’est parfait pour elle », mais il effaça son message, et écrivit simplement :
« Non elle ne trouvera jamais. Et ils auront tous la surprise ».
« Tu m’étone. Sa sera trè drole, g hate. »
Monty fit tourner son portable entre ses doigts, puis soupira et envoya :
« Moi aussi. J’ai hâte. »
Hâte de te voir dans ce costume. Hâte de danser avec toi. Hâte d’aller m’amuser avec toi à cette soirée. Monty soupira, posa son portable sur son bureau et alluma son ordi, il allait se mater un film, ça lui changerait les idées. Il choisit un truc gore et flippant, sans une seule once histoire d’amour, un truc qui aurait vachement plu à Murphy et qui aurait rendu malade Jasper. Et qui permettrait à Monty de se pourrir le cerveau avec autre chose que des pensés sur son meilleur ami.

xxx

Finalement le vendredi tant attendu arriva. Monty avait prit sa voiture le matin pour pouvoir les ramener plus rapidement le soir. Il ne le faisait pas à chaque fois, sans savoir exactement pourquoi. Peut-être parce qu’il avait l’habitude de prendre le bus, d’y retrouver Jasper et que d’autres conduisent à sa place. Cela dépendait de son humeur, de la présence ou non de son meilleur ami, de ce qu’ils avaient décidé la veille.
Cette fois-ci, il l’avait prise. Il était allé chercher Jasper et Murphy le matin, prévoyant de rentrer directement chez eux après les cours, parce que ça serait plus rapide que le bus. D’autant plus qu’ensuite ils devaient aller chez Bellamy. Jasper aurait pu venir en voiture lui-même, mais comme la plupart du temps, il préférait qu’on le conduise. Et ça ne dérangeait pas Monty de toute façon.
L’asiatique avait mit son costume dans le coffre, il l’enfilerait le soir chez Jasper.

A peine la sonnerie du dernier cours avait-elle retentie, que les deux garçons choppèrent chacun un bras de Murphy pour l’emmener avec eux.
- Je comptais aller directement chez Bellamy, s’énerva Murphy en récupérant ses bras.
- Non, tu rentres avec nous, fit Jasper.
- Et pourquoi ?
- Parce que tu es mon frère et que tu dois m’aider à mettre mon costume, expliqua Jasper.
- Je suis pas ton frère, et Monty peut très bien t’aider.
- Monty ne peut pas.
- Et pourquoi pas ?
- Car je serai trop occupé à mettre mon costume, fit Monty.
Murphy plissa le nez et refusa de monter dans la voiture une fois devant :
- Votre truc là, ça sent le coup fourré.
Jasper écarquilla les yeux :
- Mais non, pas du tout, comment oses-tu douter de nous ? C’est pas cool ça Murphy. De toute façon Bellamy ne peut pas te ramener, il me l’a dit.
Jasper montra le sms de Bellamy à Murphy.
« Vous pouvez ramener John, O et moi on vous attendra ».
- Il ne dit pas qu’il ne peut pas me ramener, s’agaça Murphy.
- Si, il le dit. Allez viens John Murphy, fit Jasper, sinon tu ne pourras pas mettre ton costume de John Murphy.
- Je le porte déjà.
- Tu vas pas y aller avec un simple sous pull noir et un pantalon noir que t’as porté toute la journée, s’horrifia Jasper.
- Et pourquoi pas ?
- Parce que. Je veux bien que tu ne fasses aucun effort, mais quand même, met au moins une chemise.
Murphy soupira, et finit par monter dans la voiture. Un peu à contre cœur. Jasper et Monty se comportaient bizarrement, et il n’aimait vraiment pas ça. Mais Jasper avait sans doute raison, il pouvait au moins se changer pour ce soir.
Il regretta vraiment, vraiment, vraiment, de ne pas avoir filé chez Bellamy directement. Vraiment.
Surtout quand Jasper arriva dans sa chambre alors qu’il mettait une chemise noire qu’il avait acheté dernièrement et qu’il trouvait pas mal – et elle plaisait à Bellamy, il le savait.
- Quoi ?
- Tu vas pas mettre ça, fit Jasper.
- Si.
- Oh que non, j’ai beaucoup mieux pour toi. Je t’ai acheté un costume exprès.
Et il lui montra, le costume qu’il avait acheté, avec l’argent que lui avait prêté Monty.
Murphy allait balancer Jasper par la fenêtre.

A suivre.
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Oh putain MARI ! Mais noooon le suspens de fou quoi ! C'EST QUOI SON COSTUME !? GOd...

J'vais me triturer les méninges maintenant v.v
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