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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (20)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (20) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (20) Icon_minitimeMer 13 Avr - 15:35

Fandom : Les 100
Prompt : C'était évident.
Note : Et bien je n'ai pas relu, ce chapitre est un peu plus long que d'autres, et il est très très très très Jonty, et un tout petit peu Murphamy.

***

20. La Saint Valentin

Octavia tournait sa tasse de chocolat entre ses doigts. Elle était sortie quand même, même si elle était toute seule. Ca la gonflait de voir Bellamy et Murphy roucouler, ça la gonflait d’entendre parler de la Saint Valentin partout. Alors elle était sortie, s’était arrêtée à un bar et avait commandé un chocolat chaud. Elle était seule, comme tous les célibataires, et elle n’était même pas célibataire.
Tout ça parce que son petit ami n’était qu’un abruti. Ou même pire que ça.
Octavia poussa un soupir, rien que de penser à Jasper l’agaçait, il était drôle, gentil, complètement immature et impulsif, il était têtu, et un peu égoïste, mais c’était tout ça qui faisait son charme. Mais il avait un gros problème, un énorme problème même.
Ce problème s’appelait Monty.
Octavia aimait bien Monty, c’était un type sympa, un peu plus calme que Jasper, plus mature parfois (pas toujours, pas quand il délirait avec Jasper), vachement doux et gentil (mais qui semblait cacher un dragon en lui pour quand il s’énervait), moins impulsif, il réfléchissait plus au sens de ses actes. Sauf que Jasper était collé à lui, incapable de se passer de lui, comme s’il était une sorte de drogue. Et si Jasper devait faire un choix, il choisirait Monty, c’était certain.
Sortir avec Jasper, c’était parfois aussi sortir avec Monty. Du moins c’était l’impression qu’elle en avait.
Pour rire, une fois, elle avait demandé à Jasper s’il ne pouvait pas se passer un peu de Monty, genre « tu vas pas mourir juste parce que tu ne le vois pas pendant une ou deux semaines ». Elle s’était attendue à ce que Jasper rigole, plaisante à ce sujet, fasse le crétin et exagère un peu. Mais ce con avait répondu trop sérieusement.
- Ca dépend, on peut vivre une ou deux semaines sans respirer ?
Elle n’était pas de taille contre ça.
Même si Jasper avait expliqué que c’était déjà arrivé, que Monty était déjà parti pendant un mois en vacances, sans lui, une fois.
- Mais on s’appelait tous les jours, heureusement.
Octavia avait compris qu’il faudrait composer avec Jasper et Monty. Et okay, pourquoi pas ? Après tout, Jasper devait sans doute composer avec elle et son frère.
Mais c’était la saint valentin bon sang.
Octavia n’était pas le genre de fille a réellement se préoccuper de ce jour, c’était une fête un peu stupide de son point de vue, et il n’y accordait que moyennement d’importance. Pourtant elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir vexé, énervé, peut-être même jalouse. Parce que son petit ami préférait passer ce jour là avec quelqu’un d’autre.
Et elle le passait seule, comme une maudite célibataire.

Octavia se vengea sur son chocolat en le fusillant du regard.
- Ce chocolat vous aurait-il insulté ?
La jeune fille releva les yeux, en face d’elle le barman la regardait en souriant, il était entrain d’essuyer les verres qu’il avait lavé. Elle soupira, et sans savoir pourquoi commença à tout raconter à cet inconnu.

xxx

Octavia avait proposé de se voir pour la Saint Valentin. Elle s’était dit que ça leur porterait peut-être chance pour coucher ensemble, que rien ne les arrêterait.
Mais Jasper ne pensait pas du tout pareil qu’elle.
- Non, ce jour là, je le passe avec Monty.
Octavia avait froncé les sourcils.
- C’est une plaisanterie n’est ce pas ?
- Non, pas du tout.
- C’est la saint valentin Jasper, c’est le jour des amoureux, c’est avec moi que tu dois le passer.
- La saint valentin c’est le jour des célibataires, je dois le passer avec Monty.
La jeune fille avait râlé :
- Je te rappelle que tu n’es pas célibataire.
- Et alors ? Je dois abandonner Monty ? On a toujours passé la saint valentin ensemble, je ne vois pas pourquoi ça devrait changer.
Pour lui c’était évident, il n’arrivait même pas à comprendre pourquoi elle se posait même la question. Octavia avait cru halluciner.
- Tu ne vois vraiment pas pourquoi ?
- Non pas du tout.
- Et moi je compte pour du beurre ?
- Non, tu comptes. Affirma-t-il. On a qu’à se trouver un jour rien que pour nous deux. On s’invente un jour, ce sera bien plus romantique.
- C’est ça je dois me contenter « d’un jour bateau » pendant que tu réserves le bon à un autre.
- Pourquoi tu le prends aussi mal ?
- Pourquoi je ne devrais pas le prendre mal ?
Jasper fit la moue :
- J’ai toujours fêté ce jour avec Monty, répéta-t-il boudeur comme un gosse de maternel.
- Mais avant tu n’avais pas de petite amie. Quand tu sors avec quelqu’un, les choses changent.
Jasper secoua la tête :
- On trouvera un jour pour nous, mais je ne changerai pas d’avis, dit-il.
Octavia s’était sentie furieuse, comme rejetée.
- C’est ça fais comme tu veux, pauvre abruti. Peut-être même que d’ici dimanche, tu seras à nouveau célibataire !
Elle s’était levée et lui avait fait la gueule toute la journée.

Jasper n’avait reçu le soutient de personne sur ce coup là. Finn avait eu une crise de fou rire de quinze minutes pendant le repas du midi. Octavia était allé mangé avec Atom, Miller, Murphy et Bellamy.
- Mais bon sang tu es trop bête ou quoi ? Bien sûr qu’elle te fait la tronche. Tu lui dis que tu vas passer la journée avec quelqu’un d’autre qu’elle, pour le jour des amoureux ! Dit Raven.
- C’est comme si tu lui faisais des infidélités, expliqua Clarke.
- Choisir ton meilleur ami plutôt que ta petite amie pour un jour pareil, ce n’est pas très recommandé, renchérit Wells.
Finn continua de rire.
Jasper s’était tourné vers Monty pour obtenir du soutient de ce côté. Son meilleur ami secoua la tête l’air totalement perplexe :
- J’étais sûr que tu passerais la journée avec elle, dit-il.
- Toi aussi ? Soupira Jasper.
- Ca me semblait logique.
- Donc si tu avais une petite amie et que moi j’étais célibataire, tu passerais la saint valentin avec elle plutôt qu’avec moi ?
Monty hocha la tête :
- Je pense, oui.
Jasper se vexa. Les autres lui dirent que Monty et Octavia avaient raison, que c’était lui qui était bizarre, mais malgré tout ça, Jasper ne changea pas d’avis. Il passerait son dimanche avec Monty.
- Enfin si tu es d’accord, bien sûr. Puisque tu préférerais passer ce jour là avec ta petite amie si tu en avais une.
- Je suis d’accord, sourit Monty. Si toi ça ne te pose pas de problème, je suis d’accord.
Evidemment qu’il l’était.
Jasper le fixa comme pour voir son taux de sincérité puis retrouva le sourire et posa sa main sur le dos de Monty, en dessous de sa nuque :
- Génial ! J’ai hâte.
Les autres n’insistèrent pas, même si Finn continua de rire en y repensant.

Monty ne pouvait pas s’empêcher d’être content, de sourire bêtement, de penser à dimanche. Il savait que dans la logique de Jasper c’était juste parce qu’ils avaient toujours fêté ce jour ensemble, mais ça lui faisait quand même plaisir que son meilleur ami le choisisse lui. Il devenait mièvre, il se transformait en ado stupide, et l’amour rend stupide.
Mais assez égoïstement, il n’insista pas auprès de Jasper, il n’essaya pas de lui faire comprendre pourquoi Octavia était furieuse, il ne fit rien pour le convaincre de changer d’avis. Monty s’était pourtant préparé à passer son dimanche seul, il s’était préparé à ce que le samedi Jasper le bassine en racontant tout ce qu’il allait faire avec Octavia, et à ce que le lundi il décrive par le menu tout ce qu’il avait fait avec Octavia. Et au final, c’était lui qui allait profiter de la présence de son meilleur ami, et sa bouche s’étirait dans un sourire qui ne voulait plus s’arrêter.

Le samedi, Jasper alla sonner chez Octavia. C’est Bellamy qui lui ouvrit.
- Je suis venu parler à ta sœur. Sourit Jasper. J’ai acheté des fleurs. Ajouta-t-il en montrant le bouquet.
Bellamy le laissa entrer.
- Elle t’en veut, dit-il. Elle t’a traité de tous les noms, puis ensuite elle en a inventé.
- Je vois, soupira Jasper.
Murphy était étalé sur le canapé et dit :
- Mon insulte préféré c’était « maudit tête de balais à chiotte aussi pleins de merde qu’un trou du cul », tellement poétique.
Jasper lui fit un petit signe et ignora ce qu’il venait de dire :
- Salut frérot, tu as déménagé ici, à ce que je vois.
- Je suis pas ton frère, et je n’ai pas déménagé, je squatte simplement de manière insistante.
Jasper acquiesça.
- Tant mieux, parce que sinon tu risques de manquer à Bob l’éponge.
- Je viendrai passer la Saint Valentin avec lui.
Jasper rit. Bellamy poussa les pieds de Murphy pour s’asseoir sur le canapé.
- Tu ne passes pas la Saint Valentin avec moi ?
- Plutôt crever que faire un truc aussi mièvre, marmonna Murphy en mettant ses pieds sur les jambes de Bellamy sans aucune gêne.
Jasper les laissa discuter entre eux, puis frappa à la porte de la chambre d’Octavia. Elle ouvrit, vit Jasper et referma la porte. Il refrappa.
- Octavia, ouvre s’il te plait.
Elle soupira et rouvrit la porte.
- Quoi ?
- J’ai des fleurs. Tiens.
Elle prit les fleurs et fronça les sourcils.
- Tu viens pour me dire que tu as changé d’avis ?
- Tu sais bien que non. S’il te plaît, parlons-en.
Octavia hésita à refermer la porte, mais finit par la laisser ouverte et alla s’asseoir sur sa chaise tournante devant son bureau, posant le bouquet négligemment à côté d’elle. Jasper entra, ferma la porte, puis passa d’une jambe à l’autre, avant de dire :
- Je t’aime.
- D’accord.
- Ca devrait plus compter que le reste.
Elle hocha la tête.
- Si on fait notre saint valentin un autre jour ce serait pareil non ?
- T’as raison, fêtons ça le premier avril, ça montrera à quel point notre couple c’est juste une blague.
Jasper perdit son sourire, il eut l’air triste et Octavia regretta, elle se leva de sa chaise et prit ses mains dans les siennes.
- Aaah Jasper, pourquoi on rend ça si compliqué ?
- Je ne sais pas.
Elle embrassa sa bouche et il lui rendit son baiser. C’était plus facile de communiquer comme ça, de se réconcilier comme ça. Octavia savait qu’elle n’arriverait pas à le faire changer d’avis, il était vachement têtu quand il voulait. Peut-être qu’elle devrait juste accepter de fêter le jour des amoureux un autre jour, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça ridicule. Rien que la Saint Valentin c’était déjà parfaitement stupide.
Octavia ne voulait pas être la chieuse qui accorde de l’intérêt à un jour pareil, qui fout son couple en l’air pour une raison aussi ridicule. Elle ne voulait pas être la fille qui se plaint parce que son mec préfère sortir avec son pote plutôt qu’elle, un jour comme celui-ci.
Elle ne voulait pas attacher d’importance à ça.
Mais pourtant elle en attachait.

Les quelques baisers qu’ils s’échangèrent les aidèrent à passer à autre chose. Jasper passerait le dimanche avec Monty, il trouverait d’autres dimanches à passer avec elle, c’était promis. Octavia accepta finalement cette idée, même si c’était un peu à contre cœur. Jasper l’embrassa encore, la remercia, l’embrassa, lui sourit, et l’embrassa.
Ils passèrent une bonne partie du samedi après midi ensemble, puis Jasper partit.

xxx

Le barman avait laissé la femme avec qui il travaillait s’occuper des clients et avait écouté les plaintes d’Octavia. Qui au final regrettait d’avoir autant parlé.
- En bref, mon petit ami préfère son meilleur ami à moi.
Le barman lui offrit un autre chocolat chaud, et elle lui sourit en le remerciant.
- Dommage que vous ne soyez pas célibataire, dit-il, où je vous aurais proposé de sortir.
Octavia regarda l’homme, peut-être l’âge de son frère. Noir de peau, grand et musclé, un aspect un peu sauvage et un regard troublant qui semblait la regarder directement dans l’âme. Il lui faisait un peu penser à une panthère.
- Octavia, dit-elle en tendant la main.
- Lincoln. Répondit-il en la serrant dans la sienne.
- Et bien Lincoln, pour le moment je n’ai rien d’autre à faire que de discuter avec vous, alors si vous avez un moment…
Il sourit, fit le tour du bar et vint s’asseoir à côté d’elle. Il devait avoir une place importante pour pouvoir se permettre de faire une aussi longue pause, mais c’était tant mieux.
- Je propose que l’on se tutoie, dit-il, ce sera plus simple.
Elle accepta sans problème.
Ils commencèrent à parler de différents sujets, Lincoln était hyper cultivé, s’intéressait à pleins de choses différentes, il parlait dessin (apparemment il aimait bien croquer deux trois choses dans un carnet), bouquins, musique, sa voix était profonde et grave. Octavia se sentait enrichie rien que de discuter avec cet homme. En plus de ça il pouvait être drôle, et quand il souriait il était absolument charmant. Lincoln était posé, mâture et réfléchit. Il lui expliqua qu’il faisait des études d’infirmier, que de temps en temps il aidait sa famille à tenir le bar (voilà donc pourquoi il pouvait se permettre cette pause). Elle n’était qu’une petite lycéenne, mais il ne la traita pas comme telle. Il était impressionné par ses connaissances, par sa vivacité d’esprit, et il aimait bien sa force de caractère. Ils discutèrent des heures sans les voir passer. Octavia ne pensa plus à Jasper. Du tout.
- Ton petit ami est un être étrange pour laisser une fille telle que toi seule, ne serais-ce qu’un seul jour.
- C’est une flatterie ?
- C’est la vérité, répondit Lincoln d’un ton sincère.
La jeune fille lui fit un sourire :
- Merci. Je suppose qu’effectivement, mon petit ami est bizarre. Mais j’ai passé un super moment, j’ai bu de très bons chocolats chauds en très bonne compagnie, alors finalement ce n’est pas si grave.
Ils se regardèrent un moment, et quelque chose se réveilla dans l’estomac d’Octavia. Quelque chose qu’elle n’avait jamais ressentis en présence de Jasper, aussi mignon, drôle et gentil soit-il.
- Tu penses qu’on pourrait se revoir ? Demanda-t-elle.
- Pourquoi pas ? On peut être amis, dit-il.
- Oui, on peut être amis.
Ils échangèrent leurs numéros. Mais Octavia décida de rester encore un peu. Toujours un truc à dire.

xxx

Murphy était rentré le samedi soir. Au repas, Jasper expliquait qu’il ne dormait pas ici ce soir afin d’être prêt pour la Saint Valentin. Wendy sourit.
- Tu vas chez ta petite amie ?
- Non. Chez Monty, répondit Jasper exaspéré.
- Chez Monty ? S’étonna Seth.
- Oui, on passe la journée ensemble demain.
- Mais c’est la Saint Valentin…
- Oui justement, s’énerva Jasper qui en avait marre que personne ne comprenne.
Murphy souriait sans rien dire.
- Et toi John ? Demanda Seth préférant ne pas insister pour comprendre le raisonnement de Jasper.
- Moi ? Je reste ici. Je fais la Saint Valentin dans mon lit.
- Alors tu n’as pas trouvé de petite amie ?
- Eh non, dit-il, pas de petite amie.
Jasper enfourna une grosse fourchette de purée dans sa bouche pour s’empêcher de rire.
- Nous pensions que si tu étais absent toute cette semaine c’était parce que tu préférais dormir chez une petite amie.
- Je ne dormais pas chez une petite amie.
Jasper mâchait doucement. Ne pas rire. Ne pas rire.
- D’accord. Chez un ami alors.
- On peut dire ça, un ami. Un très bon ami.
Jasper finit par recracher la purée en éclatant de rire.
- Dégueu, fit Murphy sans s’énerver.
- Désolé, tu me fais rire.
Wendy et Seth ne comprirent pas, et changèrent de sujet. Après le dîner, les deux adolescents mirent la vaisselle dans le lave-vaisselle puis montèrent. Jasper passa en coup de vent dans chambre, choppa son sac où il avait rangé des affaires et ressortit. Murphy était encore dans le couloir, bien décidé à s’enfermer dans la chambre de Bob l’Eponge.
- Bonne Sainte Eponge, se moqua Jasper.
- Bonne Saint Monty, lui rétorqua Murphy.
Ils rirent tous les deux.
- A lundi frérot.
- Je ne suis pas ton frère.
Jasper lui fit un signe et descendit des escaliers et claqua la porte d’entrée. Murphy roula des yeux, et s’enferma comme prévu.

xxx

Jasper et Monty se couchèrent tôt, parce que Jasper avait insisté.
- Faut bien dormir pour se lever tôt demain et en profiter un maximum.
- Tu as prévu quelque chose ? Demanda Monty.
- Tu verras.
Monty en déduisit qu’il avait prévu quelque chose.

A ssix heures du matin, Monty sentit qu’on le secouait et ouvrit les yeux.
- Debout ! On y va.
- Hein ? Où ? C’est dimanche Jasper, je dors. Ronchonna Monty.
- Non tu te lèves, on a un train à prendre.
Monty se redressa.
- Quoi ?
- Allez Monty, je ne veux pas qu’on le rate.
L’asiatique soupira et finit par se lever.
- Je hais la Saint Valentin, marmonna-t-il.
- Tu diras plus ça ce soir quand tu auras passé la meilleure journée de ta vie, avec le type le plus génial du monde.
- Je ne savais pas que je passais la journée avec Homer Simpson.
- Je parlais de moi, vil Monty.
Monty lui sourit, puis se frotta les yeux et les cheveux, et finalement se leva.
- J’ai la salle de bains en premier.
- D’accord, mais tu prends pas mille ans pour te rafraîchir.
- Ouais ouais.
L’asiatique prit ses fringues et alla s’enfermer dans la pièce. Jasper prépara le café. Les parents de Monty continuaient de dormir, et ils ne se lèveraient sans doute qu’en fin de mâtiner. Monty ne pouvait s’empêcher de les envier pour le coup. Il finit par sortir de la salle de bain et Jasper ronchonna :
- T’as pris tout ton temps.
- Hm hm. T’as préparé le café ?
- Yep.
- Merci.
Jasper prit son tour dans la salle de bain pendant que Monty se remplissait les veines de café afin d’essayer de rattraper son sommeil perdu. Jasper se prépara vite fait, bu son café et grignota un gâteau.
- Prépare ton portefeuille.
- Ouais ouais.
- Allez motive toi.
- Comment tu peux être aussi frais dès six heures du matin ?
- Je suis trop impatient, on va trop s’amuser.
Monty se frotta les cheveux en ronchonnant, puis chopa sa veste, son sac – avec son portefeuille – et mis ses chaussures. Jasper l’attendait à la porte en sautillant. Puis il prit son bras et l’emmena dans la nuit.
Le froid gifla les joues de Monty, l’aidant à se réveiller. Ils choppèrent un des bus qui passaient à cette heure-ci, pour se rendre à la gare.
Monty dût attendre Jasper qui achetait les billets, refusant de lui dire où ils allaient. Il se laissa guider et ils montèrent dans un train. Jasper semblait vraiment content, il souriait, n’arrêtait pas de bouger et de changer de position, il avait plutôt l’air impatient. Au contraire de Monty. La chaleur du train et les mouvements tranquilles lui donnaient sommeil, il avait vaguement écouté la destination et de toute façon il faisait confiance à Jasper pour savoir où il allait. Ses yeux se fermaient, et même s’il essayait de lutter et d’écouter ce que Jasper lui racontait, à propos d’un rêve qu’il avait fait où il n’avait jamais mangé de chocolat, Monty ne comprenait pas tout. Jasper finit par le remarquer :
- Tu peux dormir si tu veux.
Monty hocha la tête, ferma les yeux et laissa sa joue tomber contre l’épaule de Jasper. Il penserait à ce qu’il faisait plus tard, quand il aurait dormi. Jasper sourit et passa ses doigts sur son front pour bien mettre sa frange. Monty s’endormit quasiment tout de suite et n’entendit pas la fille assise dans la rangée d’à côté dire à Jasper :
- Vous êtes un couple trop mignon.
Ni même Jasper répondre :
- Ca c’est à cause de Monty, il est trop mignon.

xxx

Bellamy sonna à la porte d’entrée et salua la femme qui vint lui ouvrir.
- Bonjour je viens voir John Murphy.
- Vous êtes un ami ?
Bellamy sourit et hocha la tête :
- On peut dire ça. Je m’appelle Bellamy Blake. Je peux entrer ?
- Bien sûr, entrez.
Wendy s’écarta de la porte et laissa Bellamy entrer.
- Est-ce que vous êtes l’ami chez qui il va dormir ces derniers temps ?
- Oui. Répondit Bellamy.
- Je vois. Je suis contente que John se fasse des amis, il avait l’air assez seul.
Bellamy fronça un sourcil, pas certain que John aimerait qu’on étale sa vie ainsi. Il se contenta de hocher la tête et d’avancer dans le couloir.
- Je suppose que je peux le trouver dans sa chambre ?
- Oui oui bien sûr, c’est la deuxième pièce en montant les escaliers. La première c’est la chambre de Jasper. Vous le connaissez aussi ?
- Oui.
Elle sourit, puis s’éloigna enfin. Bellamy monta les marches et alla frapper à la porte de Murphy. Celle-ci s’ouvrit. En voyant Bellamy il lui claqua la porte au nez.
- Allez John, je suis venu te voir, ouvre.
- Nan, on ne fêtera pas la Saint Valentin, c’est ringard, dégage.
- S’il te plait ouvre.
- Nan !
- Mon Murphy chéri.
Murphy rouvrit la porte d’un coup.
- Comment tu m’as appelé ?
Bellamy le poussa à l’intérieur de la pièce et l’embrassa.
- Bonjour.
- Je te préviens, de une je ne supporte pas les surnoms stupides et mièvres…
- Pourtant c’est mignon Murphy chéri.
- Non. Et de deux, on ne fêtera pas la Saint Valentin.
- D’accord, on ne la fêtera pas mon Murphy chéri.
Murphy le fusilla du regad et Bellamy sentit des frissons à voir les signes de l’orage dans ses yeux bleus. Gris. Verts. Magnifiques. Bellamy se pencha vers lui, collant son front au sien :
- Tu préfères mon John d’amour ?
- Ta gueule tu me saoules.
- Fais moi taire.
Murphy soupira :
- Si j’avais su que tu craignais autant, je n’aurais pas fais autant d’effort pour coucher avec toi.
Bellamy se recula mais posa sa main sur le dos de Murphy faisant descendre ses doigts dans une longue caresse, le faisant frissonner. Murphy s’adoucit un peu, malgré lui. Bellamy regarda autour de lui.
- Alors c’est ta chambre.
- C’est la pièce où je dors.
- Je l’imaginais moins coloré. Vachement sobre, genre noir et blanc avec des têtes de morts partout. Pas avec un Bob l’Eponge géant tout mignon.
- C’est mon amant, et il t’emmerde.
Bellamy éclata de rire.
- Je l’aime bien ta chambre.
- C’est la pièce où je dors, insista Murphy.
Bellamy acquiesça puis se rapprocha de nouveau de Murphy, sa main toujours dans le creux de son dos. Il souffla sur ses lèvres de façon provocatrice et Murphy loucha sur sa bouche avec envie. Bellamy se rapprocha et embrassa la commissure de ses lèvres, picorant cet endroit jusqu’à le rendre dingue. Murphy accrocha ses mains autour de sa nuque, poussa son visage avec son front, puis colla sa bouche toute entière contre la sienne.
Quand il se recula il fusilla Bellamy des yeux :
- On ne fêtera pas la Saint Valentin.
- J’ai bien compris.
- Tant mieux.
Puis il attrapa le col de Bellamy pour embrasser de nouveau sa bouche, collant tout son corps contre le sien.

xxx

Monty se réveilla de lui-même quand les mouvements du train cessèrent. Il s’étira et bailla. Il avait bien dormi, il était un peu plus réveillé, et motivé pour la suite. Jasper sortit un plan de son sac et le consulta.
- Bon on doit prendre le cable cars, ça va être cool.
Monty hocha la tête et demanda :
- On va où ?
- Tu verras.
Monty décida qu’il aimait bien les surprises, contrairement à Jasper, et que donc il se laisserait guider. Le temps était clément, il y avait du soleil et le froid n’était pas mordant, le temps était plutôt doux et le voyage en cable cars était super sympa. Jasper et Monty était resté debout à l’extérieur pour regarder les rues défilées et faire des commentaires. Ils ne sortirent du cable cars que proche de l’océan.
- Ton idée c’est pas d’aller se baigner dans l’océan hein ? Parce que je te préviens je fais demi tour tout de suite.
- Mais non, je suis fou mais quand même.
Jasper le conduisit un peu plus loin puis sourit :
- Bien je vais te bander les yeux ce sera plus drôle.
- J’ai pas envie.
- Alleeeeeeez, sinon tu vas comprendre tout de suite et je veux pas. Ca va gâcher toute la surprise.
- J’ai changé d’avis, je n’aime pas les surprises.
Jasper sortit un foulard de son sac.
- S’il te plait, pour faire comme dans les films.
Monty poussa un soupir exaspéré, roula des yeux puis lâcha :
- Bon.
- Génial, tu es le meilleur des meilleurs amis et même mieux que ça.
- C’est ça, c’est ça.
Jasper lui accrocha le foulard autour des yeux et Monty les ferma par réflexe.
- Bon j’ai combien de doigts ? Demanda Jasper.
- Dix, sauf si tu en as perdu un entre temps.
- Très drôle. Tu vois vraiment rien ?
- Rien du tout.
Monty eut un frisson en sentant la main de Jasper dans la sienne et en toute honnêteté il aurait accepté de porter tous les jours des foulards sur les yeux pour que Jasper lui tienne la main. Il resserra ses doigts sur la main de son meilleur ami et se laissa guider.
- Attention on descend du trottoir, ne te casse pas la tronche.
Monty fit attention. Ils ne marchèrent pas très longtemps et Monty sentait l’odeur de l’océan et l’humidité qu’il dégageait.
- On est bientôt arrivé ?
- Très bientôt.
- Tu ne vas pas me jeter à la flotte n’est ce pas ?
- Je n’ai pas envie que tu attrapes une pneumonie, alors non.
Au bout d’un moment, Jasper s’arrêta et lâcha sa main, au grand regret de Monty. Celui-ci demanda :
- Ca y est ? Je peux enlever le foulard ?
- Oui.
Monty s’exécuta et ses yeux tombèrent sur une enseigne amusante, toute en rouge et blanc. Musée Mécanique. Il se sentit sourire. Jasper et lui avaient parlé plusieurs fois de cet endroit, sans jamais y être vraiment allé, et maintenant ils étaient devant.
- Alors ? Ca te plait ?
- C’est génial, admit Monty.
Jasper lui sourit tout content et ils entrèrent dans le musée.

Le Musée Mécanique était composé de vieux jeux d’arcades, de machines assez incroyables, ainsi que d’automates, c’était désuet et merveilleux en même temps. Un peu comme rentrer dans une vieille fête foraine et en plus c’était gratuit. Sauf pour les jeux nécessitant de la monnaie. Jasper et Monty échangèrent avec le propriétaire des billets contre les pièces qui faisaient tourner les machines et s’avancèrent comme deux gosses au milieu d’un magasin de jouet géant. Ils avaient envie de tout essayer et en même temps de profiter de chaque chose. C’était dur de pas se mettre à courir partout comme des fous en criant « et puis on fait celui-là ? Et celui-là ? Et regarde celui-là ? ». D’ailleurs par moment ils ne pouvaient tout simplement plus se contenir et se mettant effectivement à courir vers telle ou telle machine en s’écriant « viens là, je veux essayer ça, et ensuite on essayera ça là bas ».
Ils s’amusèrent à faire la course de vélo, en tournant chacun de leur côté les roues qui faisaient tourner les vélos. Monty gagna.
- Encore ! Réclama Jasper.
Et Monty gagna encore la deuxième fois.
- Tu triches, ta roue est plus facile à tourner que la mienne, grommela Jasper mauvais perdant.
- On échange si tu veux.
Jasper accepta, et Monty gagna une troisième fois. Jasper vint tâter les muscles des bras de son meilleur ami :
- Okay, tu es définitivement plus fort que moi sur ce coup là.
Monty sourit, ils passèrent à d’autres jeux. Jasper était hyper fort au grappin et réussi à chopper des trucs, alors que Monty n’attrapa rien du tout. Jasper lui donna une des toupies qu’il avait attrapée :
- Tiens ne soit pas triste.
Monty le remercia et mit la toupie dans sa poche. Cadeau de Saint Valentin ?
Ils essayèrent de faire un bras de fer contre l’automate fait pour ça. Ils se firent rétamer tous les deux. Un peu vexé, ils décidèrent de s’aider. Monty prit la fausse main tandis que Jasper se servait de la sienne pour pousser de son côté. A deux ils vainquirent l’automate.
- Mouahahaha, tu peux rien contre notre puissance combinée ! S’extasia Jasper.
- On a quand même un peu triché, admit Monty.
- Penses-tu, c’était du travail d’équipe, voilà tout.
Ils essayèrent de regarder les machines où des petits bonhommes bougeaient tous seuls. Certaines étaient carrément glauques. On assistait à un guillotinage ou à une pendaison.
- C’est… Commença Jasper cherchant ses mots.
- Instructif, termina Monty et son meilleur ami hocha la tête.
Ils se dirigèrent vers un énorme automate représentant une femme et mirent une pièce. Celle-ci se mit à rire à gorge déployée. Les deux garçons la regardèrent en silence avant de soudainement éclater de rire.
- Remet une pièce, supplia Jasper quand elle s’arrêta.
Et Monty ne se fit pas prier. Ils eurent une crise de fou rire devant l’automate et mirent plusieurs pièces, incapable de s’arrêter de rire. Jasper en pleurait tellement il riait.
- Encore, supplia-t-il.
- Une dernière, faut garder nos sous pour le reste. Réussit à dire Monty.
Jasper hocha la tête et ils démarrèrent une dernière fois la femme géante qui riait. Riant en cœur avec elle. Ils continuèrent leurs visites, essayèrent tous les jeux, regardant tous les automates, les machines, écoutant les musiques diverses. Le temps passa sans même qu’ils ne s’en rendent compte. Ils avaient très peu conscience aussi des gens autour, sauf parfois quand par exemple en retournant vers la grande femme qui riait, quelqu’un l’avait enclenché. Ils s’arrêtaient pour regarder, recommençaient à rire comme des baleines, puis reprenaient ensuite leurs routes. Il ne faisait rien dans l’ordre, essayait des trucs qu’ils avaient déjà fait (comme la course des vélos « cette fois-ci je te battrai » avait dit Jasper, pour le moment il n’y avait pas réussi). A midi, ils ne ressentirent pas la faim et continuèrent leur visite.

C’est vers quinze heures finalement que Jasper appuya sur son ventre qui gargouillait.
- Je crois qu’on devrait aller mangé, dit-il.
Monty était d’accord, surtout qu’ils avaient fait le tour et tout vu. Ils repassèrent devant la course des vélos, Jasper insista pour le refaire. Tourna sa roue à toute vitesse et…
- Je t’ai vaincu Monty ! J’ai vaincu le dieu du vélo !
Monty haussa les épaules et le taquina.
- Je t’ai laissé gagné.
Jasper lui donna un petit coup dans l’épaule, que Monty lui rendit, que Jasper redonna, que Monty lui rendit encore.
Ils repassèrent devant l’automate de la femme géante qui riait, et furent obligés de lui dire au revoir en la faisant se marrer, et en se marrant avec elle.
Ils sortirent du musée bras dessus, bras dessous, et encore mort de rire.

Ils marchèrent un moment avant de trouve un coin sympa pour manger un bout. La plupart des gens présents étaient en couple, et à bien y repenser, dans le musée aussi il s’agissait surtout de couples, pour ce qu’ils en avaient fait attention. Monty se demandait si Jasper s’en rendait compte, qu’ils étaient deux, ensemble, à une sorte de rendez-vous, pour la Saint Valentin. Ou si pour lui c’était simplement une sortie avec son meilleur ami pour « le jour des célibataires », quand bien même Jasper ne l’était plus.
- Tu n’aurais pas aimé faire ça avec Octavia ? Demanda Monty en se maudissant de poser cette question.
- Non. C’était avec toi que je voulais le faire. Déjà parce qu’on en avait déjà parlé plusieurs fois ensemble. Et en plus… Je sais pas, j’ai l’impression que ça n’aurait pas été aussi marrant avec Octavia. Elle est cool, je l’aime, et elle est bourrée d’humour, mais on ne se comprend pas comme toi et moi. Par exemple, on aurait sans doute pas eu une crise de fou rire pareille devant la dame qui se marre, ou bien elle aurait voulu vaincre le bras de fer toute seule. Je ne pense pas qu’elle aurait compris pourquoi le bébé qui pleure était flippant, ni même qu’elle se serait amusée à serrer la main « d’Uncle Sam » chaque fois qu’on serait passé devant. Ca aurait été super sympa, j’en suis sûr, mais pas aussi bien qu’avec toi et je voulais que cette sortie soit géniale. Ce n’est pas grave, je l’emmènerai dans d’autres endroits, d’autres jours.
Monty sentit ses joues chauffer. Il se sentait content, trop content.
Il sortit de sa poche, la toupie que Jasper lui avait donnée. Et la tourna sur la table. Jasper en sortit une autre qu’il avait réussi à attraper.
- On joue à celui qui la fait tourner le plus vite ? Demanda Jasper.
Monty acquiesça. Il était persuadé que son meilleur ami allait dire ça, et il se rendait compte, avec une effroyable lucidité, combien il le connaissait bien. N’y avait-il pas des risques de lassitude quand on connaissait aussi bien quelqu’un ? N’était-ce pas stupide de l’aimer ? Monty avait pourtant l’impression de ne jamais pouvoir s’ennuyer, parce que Jasper continuait à le surprendre malgré tout. Son impulsivité, ses manières… C’était impossible de se lasser.
Monty fit tourner sa toupie à toute vitesse, mais regarda fixement Jasper plutôt que les objets tournoyants sur leurs tables. Jasper finit par se sentir observer et releva les yeux vers lui, et ils ne surent pas qui avait gagné.
- Tu veux me dire quelque chose Monty ?
- Des fois je me demande comment tu me perçois, lâcha Monty sans le vouloir.
Jasper lui sourit, attrapa sa toupie et la refit tournoyer.
- Je te vois comme la personne la plus géniale de cette planète.
- Et si tu te trompais ? Si je n’étais pas aussi génial que ça ? Si tu découvrais qu’en fait je ne suis pas génial du tout ? Que je l’ai juste bien caché jusque là.
Jasper fixa la toupie qui tournait sans répondre. Finalement il regarda de nouveau Monty.
- Je ne me trompe pas. Dit-il simplement avec une telle conviction que Monty ne trouva rien à ajouter.
Ils firent à nouveau tourner leurs toupies en même temps et pendant quelques secondes elles donnèrent l’impression de danser ensemble.

xxx

Murphy poussa Bellamy.
- Tu prends de la place.
- Pas ma faute si ton lit est tout petit, fit Bellamy en essayant de ne pas tomber du lit et en continuant de se coller à Murphy.
- Je déteste baiser et être collé ensuite.
Bellamy embrassa son épaule et son cou.
- Mais moi j’adore ça, sourit-il.
Muphy soupira et laissa Bellamy embrasser son visage, à moitié avachi sur lui.
- Mon Murphy chéri d’amour.
- Va crever, abruti.
Bellamy éclata de rire, et embrassa la bouche de Murphy. Il était tellement attirant, tellement amusant à taquiner, toute l’électricité et le feu qu’il contenait en lui, Bellamy avait envie de les faire sortir, et pas seulement en couchant avec lui.
- Et si on sortait ? On pourrait aller boire un coup.
- Non, ronchonna Murphy.
- S’il te plaît.
- Non. Insista Murphy.
- John…
Murphy soupira :
- Ce n’est pas parce que tu utilises mon prénom que je vais changer d’avis. Je sais ce que tu cherches à faire.
- Et qu’est ce que je cherche à faire ?
- Avoir un rendez-vous avec moi, spécialement aujourd’hui.
- On a couché ensemble, je ne vois pas comment mieux fêter la Saint Valentin que comme ça.
Murphy se renfrogna.
- Et d’abord pourquoi tu détestes autant cette fête ?
- Parce que je ne veux pas qu’on pense que nous sommes un couple.
- Mais nous sommes un couple.
- Pour s’envoyer en l’air, pas pour toutes les mièvreries à côté.
Bellamy se mordit les lèvres, puis doucement passa ses doigts sur le front de Murphy pour pousser ses mèches de cheveux.
- Tu es impitoyable.
- C’est un talent, je suis né avec.
- Tu peux continuer à te terrer dans ta carapace, je t’aime quand même.
Murphy détourna les yeux. Bellamy voyait parfois à quel point l’adolescent était fragile, quand durant un instant il laissait son armure s’effriter. Il pouvait presque l’entendre hurler à l’intérieur de lui-même « à quel moment il va me trahir ? » « à quel moment il va m’abandonner ? » « à quel moment tout ceci va disparaître et s’envoler ? ». Il pouvait lire sa peur, et elle lui faisait mal. Bellamy aurait voulu le prendre dans ses bras et lui assurer que ça irait, mais il savait que Murphy ne l’écouterait pas.
- Sortons. Ce n’est pas pour la Saint Valentin. Juste pour aller boire un coup. Tu as bien accepté d’aller au ciné la dernière fois.
- Je pensais qu’on allait coucher ensemble dans la salle de cinéma, je trouvais ça exotique.
Bellamy savait que ce n’était pas vrai, Murphy avait regardé le film du début à la fin et l’avait repoussé lui, quand il avait essayé de l’embrasser et d’attirer son attention. Il continua de caresser ses cheveux, les tirant tendrement en arrière, sans quitter Murphy des yeux, Murphy qui finit par le regarder de nouveau. Bellamy prit la main de l’adolescent et la posa sur sa poitrine.
- Tu veux remettre ça ? Demanda Murphy pas du tout romantiquement.
Bellamy fit non, déplia les doigts de Murphy afin qu’il mette sa paume et écoute l’effet qu’il lui faisait. Murphy fronça les sourcils et retira brusquement sa main comme s’il avait été brûlé.
- Okay on sort, lança-t-il en se roulant hors du lit et en rassemblant ses affaires pour les mettre.
Bellamy fit un sourire vainqueur et enfila lui-même ses habits.

xxx

Finalement Monty et Jasper étaient allés au bord de l’océan. Il n’y avait personne d’autre sur la plage. Le sable était mouillé sous leurs chaussures et il grignotait chacun leur glace (vanille pour Monty, chocolat pour Jasper) qu’ils avaient acheter en chemin dans un magasin qui en vendait malgré le froid. Ils étaient silencieux et regardaient l’océan sans avoir besoin d’échanger à ce sujet. La glace les refroidissait, tandis que le bout de leurs doigts qui tenaient le cornet leur donnait l’impression d’être gelé. Mais ils ne s’en préoccupaient pas tellement, tout perdu qu’ils étaient dans la contemplation du paysage. L’océan était presque gris, il faisait quelques vagues, mais semblait plutôt calme et glacial.
Arrivé au milieu de leur cornet, les deux adolescents s’échangèrent leurs glaces sans même avoir besoin de se le dire. Une vieille habitude.
La nuit tombait petit à petit et il commençait à faire sombre mais les deux garçons ne s’en préoccupaient pas, ils savaient qu’il leur restait du temps avant le train du retour.
Quand il eut finit sa glace, Jasper s’arrêta et dit :
- Bien, je suis trop curieux, il faut que je sache.
Puis il commença à délasser ses chaussures sous le regard de Monty.
- T’es pas sérieux ?
- Si.
Il retira les chaussures et commença à enlever ses chaussettes, puis remonta son pantalon jusqu’à ses genoux. Monty le traita de fou, mais deux secondes plus tard la curiosité de Jasper avait déteint sur lui, et il enlevait également ses chaussures et chaussettes. Puis ils coururent bêtement droit vers l’océan, ne s’arrêtant qu’une fois que leurs pieds nus atteignirent les premières vagues, poussant tous les deux un cri. Jasper hurla :
- Elle est glaciale, elle est glaciale, j’ai plus de pied !
Monty serra les dents, il avait l’impression qu’une énorme bête venait de lui mordre les pieds, enfonçant ses crocs gelés dans ses orteilles. Ils frissonnèrent, mais continuèrent d’avancer comme des cinglés.
- Froid, froid, froid, répétait Jasper comme si plus il le disait et plus ça rendait le froid supportable.
Il finit par accrocher ses deux mains sur l’épaule de Monty.
- Arrête tu vas me faire tomber.
- Mais c’est horriblement froid.
- Je sais !
Ils s’accrochèrent l’un à l’autre et continuèrent d’avancer, jusqu’à ce que l’eau soit au dessus de leurs chevilles. Puis ils se mirent à crier en regardant l’horizon, des trucs stupides. Comme quoi ils étaient des champions, et qu’ils ne craignaient rien et qu’ils avaient vaincu l’océan. Puis ils éclatèrent de rire et Jasper leva les bras au ciel :
- Wouhouuuuuuuuuu !
Finalement le froid eut raison d’eux et ils firent demi-tour. Ils sautillèrent jusqu’à leurs chaussettes et leurs chaussures. Ils continuaient de rire par intermittence, puis alors qu’ils remettaient tant bien que mal leurs chaussettes sur leurs pieds glacés, le silence se réinstalla. Ils enfilèrent leurs chaussures et nouèrent leurs lacets, puis s’échangèrent un regard et se sourirent. Monty ne put pas s’empêcher de penser à combien il l’aimait. Il n’y avait qu’avec Jasper qu’il aurait pu faire quelque chose d’aussi fou et stupide. Avec qui il aurait pu partager du silence sans que ça ne soit désagréable. Il aurait pu le prendre dans ses bras d’un coup, il aurait pu le serrer vraiment fort, perdre sa main dans ses cheveux bordéliques et lui dire combien il l’aimait. Mais il se retint de le faire et se releva, tendant la main vers Jasper pour l’aider à en faire de même. Jasper attrapa sa main, se mit debout et pendant quelques secondes leurs mains restèrent liés. Puis Jasper le relâcha :
- C’était complètement génial et atroce à la fois, dit-il tout excité.
- Tu m’enlèves les mots de la bouche.
Ils recommencèrent à marcher sur la plage, quasiment épaule contre épaule, tous les deux avec un sourire qui ne voulait plus se déscotcher de leurs visages.

Quand ils firent demi-tour, il leur restait un peu de temps et ils retournèrent au Mucée Mécanique dépenser leurs dernières pièces. Ils filmèrent avec leurs portables la grande dame qui riait pour avoir quelque chose à regarder quand ils se sentiraient tristes. Essayèrent de chopper d’autres trucs avec le grappin. Firent une partie de flipper. Jouèrent à quelques jeux (dont les gratuits). Puis ils s’installèrent devant le photomaton – ils avaient oublié de le faire la première fois – et prirent des poses super stupides tous les deux pour les quatre photos qui sortirent en noir et blanc. Jasper en découpa deux qu’il garda pour lui et donna les deux autres à Monty.
Le temps passait vite et ils durent partir, pour de bon cette fois-ci. Ils sortirent donc du Musée, se faisant apalguer par le froid dès qu’ils mirent un pied dehors. Pris pas une sorte de sentiment nostalgique, de se dire que la journée touchait à sa fin, qu’ils s’étaient si bien amusés et qu’ils garderaient des tonnes de précieux souvenirs du Musée Mécanique et de l’océan. D’autant plus que Jasper avait pris pas mal de photo avec son polaroïd, et il déciderait plus tard de celles qu’il imprimerait, bien décidé à décorer son mur avec des photos de cette journée.
Ils prirent le cable cars pour retourner à la gare, discutèrent un peu mais pas tant que ça, perdus dans les souvenirs qu’ils emportaient de cette journée.

Dans le train du retour, c’est Jasper qui commença à cligner des yeux, l’épuisement de la journée commençant à lui tomber dessus tout à coup, à cause du mouvement du train, à cause de la chaleur. Il ne lutta pas longtemps, posa finalement sa joue contre l’épaule de Monty et décida de piquer un somme jusqu’à l’arrivée. Monty attendit un peu, puis posa sa joue contre le crâne de Jasper, fermant les yeux – sans s’endormir – pour profiter de l’instant.

xxx

Bellamy avait laissé Murphy se prendre une bière comme lui. Ils étaient dans ce bar où Bellamy avait emmené l’adolescent la première fois.
- Je ne sais pas si j’apprécie ou si je déteste cet endroit, fit Murphy.
- Je l’adore.
- Pour le cul de la serveuse n’est ce pas ? Répondit Murphy.
Bellamy sourit :
- Son cul n’est pas mal, mais je préfère le tien.
Murphy le regarda comme s’il ne le prenait pas au sérieux, puis sirota sa bière.
- Non je l’adore parce que je le trouve sympa. Il est beau et tranquille, les boissons sont bonnes, on peut bénéficier d’un peu d’intimité, et c’est encore mieux parce que je suis avec toi.
- Ouais ouais, j’ai compris, tu m’aimes d’un amour fou et tu es heureux n’importe où tant que tu es avec moi.
- J’aime ton enthousiasme, soupira Bellamy.
Murphy haussa les épaules :
- Désolé ne pas être le type le plus romantique du monde.
Bellamy n’insista pas, et tendit simplement la main vers lui pour poser ses doigts sur son poignet. Murphy ne le repoussa pas, et même au bout d’un moment, il accepta de tourner sa main présentant sa paume, Bellamy sourit et prit sa main, paume, contre paume. Murphy but et leva ses yeux vers Bellamy. Celui-ci ne le quittait pas du regard et souriait avec quelque chose sur le visage qui faisait flipper Murphy. De la tendresse ? De l’amour ?
Murphy finit par retirer sa main.
Ca devenait trop compliqué.
- La dernière fois qu’on s’est vu ici, tu as jeté ma barrette de shit et tu m’as fais du bouche à bouche. Je ne te remercie pas pour ça, c’est cher la drogue.
- C’est de la merde surtout.
- Je sais.
- Si tu sais, pourquoi est-ce que tu le fais ?
Murphy haussa les épaules :
- Au moins je sais à quoi m’attendre quand je fume des joins.
- Tu as recommencé ? Demanda Bellamy.
- Un peu. A un moment. Après qu’un sale type m’ait abandonné dans les toilettes.
Bellamy se passa une main dans les cheveux, gêné.
- Mais il a fallu que Jasper s’en mêle, comme d’habitude. Il est tellement chiant. Du coup j’ai tout balancé.
Bellamy était satisfait de ça.
- Une bière j’ai le droit, mais pas un joint. Pourtant l’un comme l’autre peuvent détruire.
- D’accord, la prochaine fois, ce sera juste un jus de fruit, sourit Bellamy.
Murphy roula des yeux, et termina sa bière. Puis il étendit ses pieds et frotta ceux de Bellamy sous la table. Lui jetant un regard électrisant. Bellamy déglutit, puis secoua la tête.
- Sale gosse.
- Sale pédophile.
Murphy eut un petit sourire en coin, et Bellamy lui rendit. Il termina sa bière, paya pour les deux. A la sortie du bar il prit la main de Murphy et serra ses doigts jusqu’à la voiture. Murphy lui abandonna sa main et essaya d’ignorer les picotements au fond de son estomac.
- On va chez toi, dit-il. Le lit est plus grand.
- Mais tu n’auras pas ton amant.
- Il se passera de moi.
Et pendant tout le trajet en voiture, Murphy s’amusa à titiller Bellamy, posant négligemment sa main sur sa cuisse, ou bien attrapant celle de l’adulte pour la mettre sur la sienne. Venant embrasser son oreille en se penchant sur son siège.
- Tu veux qu’on ait un accident.
Murphy ne répondit pas à la question et continua de le titiller jusqu’à ce qu’ils se garent. Bellamy choppa l’adolescent et le posa sur son dos comme un sac à patate, jusqu’à son appartement. Une voisine les regarda avec l’air choqué quand ils prirent l’ascenseur. Peut-être parce que la main de Bellamy était négligemment posé sur les fesses de Murphy, ou parce que celui s’amusait à glisser les doigts sous le haut de Bellamy.
Quand ils furent dans la chambre, ils se jetèrent presque violemment l’un contre l’autre, remplis de désir l’un pour l’autre.

Plus tard, Bellamy força Murphy à rester dans ses bras.
- Tu es diabolique, tu sais ça ? Murmura-t-il à l’oreille de l’adolescent.
L’autre ricana, bien trop fier de lui.

xxx

Octavia était resté vraiment tard, et Lincoln avait proposé de la raccompagner jusque chez elle, ce qu’elle avait accepté.
Ils se firent la bise, devant l’immeuble. Seulement ça. Mais Octavia eut l’impression que ses joues n’allaient jamais cesser de la brûler.
Elle rentra finalement chez elle, après qu’ils aient promis de se revoir.
Octavia prit un truc à manger dans le frigo, puis alla s’enfermer dans sa chambre et se laissa tomber sur son lit.
Elle ferma les yeux, et ne pensa pas du tout à Jasper.

A suivre.

Pour info, je rêve d’aller au musée mécanique depuis de nombreuses années. Comme pour le moment ce n’est pas possible, j’y ai envoyé Jasper et Monty à ma place.

Si vous voulez voir la grande dame qui se marre et leur fait piquer des fous rire :


Et si vous voulez une visite vite fait de quelques trucs qu’on peut trouver dans le musée :


Et si vous voulez en savoir plus sur le musée, voici le site officiel :
http://museemecaniquesf.com/index.php

Je ne pouvais évidemment pas parler de tout, puisqu’il y a 300 machines différentes, mais voilà vous pouvez vous faire une idée de quoi je parle dans ce chapitre. Et j’espère que ça vous aura vendu le même rêve qu’à moi.
Swato
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Dieu vis sur une tortilla.
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C'était une super belle saint Valentin ! Tout le monde y a trouvé son compte, Jaspy et Monty étaient ensembles et c'était tout mimi, un peu de murphamy en prime... mais que demande le peuple ? Smile

J'ai adoré !
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