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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (5)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (5) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (5) Icon_minitimeLun 28 Mar - 19:31

Fandom : Les 100
Prompt : Je n'ai pas de famille
Note : Chapitre centré sur le murphamy, avec du jonty. Pas relu, la flemme.

***

5. Le gosse qui voulait jouer à l'adulte.


Entre des hommes de passage et une mère absente, Bellamy avait fait avec et éduqué sa petite sœur lui-même. Il l’emmenait à l’école, il allait faire les courses pour elle, il lui racontait une histoire le soir. Bellamy avait grandit vite pour pouvoir être là pour Octavia. Il prenait son rôle au sérieux, la surprotégeant, faisant de son mieux pour qu’elle ne risque rien et soit heureuse. Bellamy aurait voulu pouvoir lui offrir le monde, à condition que le monde ne soit pas un danger pour Octavia. Elle avait grandit et subit l’amour possessif de Bellamy, il l’avait emprisonné dans un cocon et elle n’avait pas été malheureuse même si elle rêvait de liberté. Il ne l’enfermait pas vraiment non plus, Bellamy l’emmenait un peu partout, et quand il avait eu son permis il l’avait conduit dans pleins d’endroits différents. Mais il ne voulait pas qu’elle se détache de lui, il craignait qu’elle souffre, qu’elle s’attache à une mauvaise personne, et il ne le supportait pas.
Un jour leur mère était parti et n’était pas revenu, alors Bellamy avait dû se débrouiller tout seul pour Octavia, il avait à peine dix-huit ans et avait abandonné ses études pour trouver n’importe quel travail afin de subvenir à leur besoin. Octavia était au collège à cette époque, et ils avaient dû mentir et faire comme si leurs mères étaient toujours là pour pas qu’on leur pose de questions, simplement ils avaient toujours une bonne excuse. « Elle est malade, elle ne peut pas venir », « Elle est partie en voyage », « Désolé elle a dû aller à l’hôpital pour une opération ».
Les voisins avaient fini par venir fouiner dans leur vie, et pour être tranquille, Bellamy avait décidé de déménager avec sa sœur, loin d’ici, loin de tout. Leur mère ne reviendrait jamais de toute façon, pas après tout ce temps. C’est ainsi qu’à vingt-et-un an, il avait loué un appartement dans une autre ville et avait trouvé un travail en tant que surveillant dans le même lycée que sa petite sœur.
Contrairement à ce qu’elle pensait, ce n’était pas pour la surveiller, simplement veiller sur elle. Le lycée, c’était l’endroit où on faisait le plus de conneries, surtout avec l’adolescence. Il ne voulait pas qu’il arrive quelque chose à Octavia, pas après avoir fait tout ce qu’il pouvait pour elle.
Pas après avoir sacrifié sa vie entière pour elle.

xxx  

Bellamy ne quittait pas Murphy des yeux alors que celui-ci lui racontait ce qu’il se passait entre Atom et Octavia. Jasper et Monty s’étaient assis l’un à côté de l’autre à une table, impuissant. Ils ne pouvaient rien faire désormais, Bellamy était au courant.
- Atom est quelqu’un de bien, le défendit Jasper. Enfin, je crois, je le connais pas vraiment, mais il a l’air chouette.
Monty resta silencieux, Bellamy les écoutait à peine. Ses yeux toujours rivés dans ceux de Murphy et il demandait des précisions.
- Et pourquoi tu ne me l’as pas dis plus tôt ?
Murphy pointa Jasper et Monty :
- Leur faute.
Bellamy les regarda finalement, comme semblant se souvenir de leur présence.
- Atom est un type cool, répéta Jasper.
- Tu devrais un peu lâcher ta sœur, tu ne crois pas ? Tenta Monty.
- Atom est un traître, lâcha Bellamy, je ne laisserai pas Octavia à quelqu’un en qui je ne peux pas avoir confiance.
Jasper secoua la tête :
- Si tu es du genre à faire confiance à Murphy, alors pas étonnant qu’on est envie de briser ta confiance !
Murphy sauta à moitié sur Jasper, l’attrapant par le col violemment :
- Tu sais quoi ? Tu me fais chier depuis le début.
- C’est réciproque, lâcha Jasper mécontent.
Bellamy se leva et les sépara, tirant Murphy par les épaules pour qu’il lâche Jasper.
- Murphy lâche le ! C’est pas le moment !
Le garçon s’exécuta à contre cœur, essayant de tuer Jasper avec son regard, sans que cela ne fonctionne. Bellamy entraîna Murphy avec lui et alla l’asseoir plus loin :
- Met toi là, je vous rappelles que vous êtes en colle, c’est pas la fête !
Murphy remua des épaules pour que Bellamy retire ses mains. Ce dernier le relâcha et alla chercher des polycopiés pour les distribuer aux trois adolescents.
- Kane vous a laissé du travail à faire. Vous bossez, je veux pas vous entendre.
Jasper se mordit les lèvres :
- Et à propos d’Atom ?
- Je m’occuperai de ça plus tard.
- Tu devrais…
- La ferme Jasper, c’est pas tes oignons. Ce que je fais avec ma sœur, ça me regarde.
- Mais…
Monty posa sa main sur l’épaule de Jasper et lui fit signe avec la tête de pas insister. Jasper poussa un soupir agacé et se mit au travail.
Bellamy alla se mettre à son bureau, et envoya un sms à Atom.
« Il faut qu’on cause ».
Atom savait à quoi s’attendre si on touchait à Octavia.

Jasper marchait à grand pas, il était plus silencieux que d’habitude et Monty essaya de faire la conversation :
- Les exercices étaient faciles.
- Oui.
- Finalement c’est passé plutôt vite.
- Ca va.
- Après cette semaine difficile on pourra faire des trucs sympas pour se changer les idées.
- On pourrait.
- Tu devrais peut-être abandonner pour Octavia.
Jasper poussa un long très long soupire.
- J’ai vraiment essayé de l’aider, dit-il.
- Je sais.
- Je suppose que même si elle n’était pas avec Atom, Bellamy ne nous laisserais jamais sortir ensemble.
- C’est possible.
- Je suppose que Murphy serait ravi d’avoir une occasion de me casser la gueule.
- Y a des chances.
Jasper ronchonna :
- Année de merde.
Il enleva les lunettes qu’il avait sur la tronche et les rangea dans son sac :
- Je rentre, j’ai besoin de réfléchir, dit-il.
Monty hocha la tête :
- Appelle moi si tu as besoin.
Jasper lui fit un signe de la main et continua son chemin de son côté. Monty se sentit bizarrement seul d’un coup. Qu’est ce qu’il pouvait y faire ? Qu’est ce qu’il pouvait changer ? Il y avait pire dans la vie que tomber amoureux et ne pas pouvoir être avec la personne qui jouait avec notre cœur, il en savait quelque chose. Il aurait voulu le dire à Jasper « t’inquiète pas, tu le supporteras, tu t’en remettras, tu as fais de ton mieux ».
Mais est-ce que lui-même allait encore supporter cette situation longtemps ? Il n’était plus sûr de rien.

Jasper marcha, marcha, marcha. Passa devant sa maison sans la voir, puis finit par faire demi tour et par rentrer. Murphy n’était pas là, tant mieux. Il lança son sac dans sa chambre et en sortit pour passer devant la porte fermée de Murphy. Il l’ouvrit.
Murphy avait à peu près rangé après son pétage de câble. La porte du placard était cependant défoncée, et il manquait des pans entiers de papiers peints sur le mur. Jasper rentra dans la pièce. La seule personne qui avait pu lui arracher son poster de Lavoisier vivait dans cette pièce et pourtant si on pouvait y voir la démence de Murphy, cette chambre paraissait vide. Jasper se laissa tomber sur le matelas, Murphy faisait son lit, rangeait ses affaires, rien ne traînait, rien ne paraissait vivant ici. Cela ressemblait plus à une chambre d’hôtel bien rangé qu’un endroit où se trouvait un adolescent.
- Je te déteste espèce de salopard ! Tu me pourris la vie ! Je ne veux pas de toi, barre toi puisque tu n’es pas bien ici ! Cria Jasper espérant secrètement que Murphy l’entende.
Puis il se leva et en colère arracha à son tour des bouts complet de papier peint.
- Ca c’est pour m’avoir frapper.
Il déchira encore un morceau :
- Ca c’est pour Octavia.
Continua de tirer des bouts :
- Ca c’est pour Monty, t’as pas le droit de toucher à Monty !
Déchiqueta un autre endroit :
- Ca c’est parce que tu te crois tout permis.
Jasper arracha tout ce qui se trouvait sous ses doigts et chaque fois criait sa rage « ça c’est pour les heures de colle, ça c’est pour avoir cafté à Bellamy, ça c’est juste parce que j’aime pas ta sale gueule et ça c’est parce que tu m’as menacé avec du White Spirit ».
Et puis quand il n’y eut plus de papier peint, Jasper le ramassa et alla tout jeter à la poubelle. Il se sentait mieux. Il appela Monty :
- Je dois aller à la pharmacie, tu viens avec moi ? Je me sens mieux.
- Okay. J’arrive.
- Super, je t’attends devant chez moi, à toute.

xxx

Atom savait qu’il n’aurait pas dû rejoindre Bellamy, mais il l’avait fait. Il voulait montrer sa loyauté. Lui expliquer « j’aime ta sœur ». Mais Bellamy ne le laissa pas par terre, il l’emmena avec lui. Murphy les suivait.
- Ecoute moi, Bellamy, je suis tombé amoureux, je ne lui ferai pas de mal.
- Et comment je suis censé t’écouter et te croire alors que tu n’as pas suivis mes règles ?
- Je suis désolé pour ça mais…
Bellamy n’écoutait pas. Bellamy le tint fermement tandis que Murphy lui accrochait les poignets avec une corde.
- Qu’est ce que vous faites ?
- Je vais te couper l’envie de toucher à ma sœur, répondit Bellamy.
- Bellamy écoute, je suis désolé d’accord ?
Murphy accrocha l’autre bout au vélo de Bellamy.
- Laisse moi pédaler Bellamy, demanda Murphy.
- Fais ce que tu veux.
Murphy eut un sourire et monta sur le vélo. Atom essaya d’appeler Bellamy qui lui tournait déjà le dos, regardant Murphy :
- Non, écoute moi, Bellamy… Je t’en prie.
Bellamy fit un simple signe et Murphy démarra. Il ne fit pas semblant de pédaler, il passa sa rage sur les pédales. Atom courait derrière le vélo et criait et plus il criait, plus Murphy accélérait. Il se délectait de la violence du geste, de la peur d’Atom, du mal qu’il faisait. Il pédalait plus vite, encore plus vite, parce qu’il voulait le blesser. Ce n’était pas personnel, il se fichait de ce mec. Il avait juste l’impression d’exister ainsi.
Atom arrêta vite de crier, économisant son souffle pour courir, et courir encore, s’épuisant alors que Murphy aurait pu aller à l’autre bout du monde comme ça tant il se sentait en forme. Pourtant il ne s’éloignait jamais vraiment de Bellamy, que celui-ci assiste à la punition. Des fois son regard accrochait celui de l’adulte, ses yeux sombres étaient insondables. Murphy se demandait s’il avait la haine comme lui, ou si c’était autre chose qui le poussait à faire mal ainsi.
Finalement Atom s’écroula et Murphy arrêta le vélo, non sans avoir essayé de le trainer un peu malgré le poids du garçon.
- Arrête toi Murphy c’est bon.
Murphy descendit du vélo, Bellamy alla détacher Atom.
- Tu obéiras maintenant.
- Oui.
- Bien.
Atom n’avait pas vraiment la force de dire autre chose de toute façon. Octavia ne valait pas qu’on souffre autant pour elle. Bellamy aida Atom à se relever, lui donna à boire, le fixa un moment et Atom finit par lui rendre son regard.
- Pas touche à ta sœur, c’est bien noté.
- Tu devrais vraiment arrêter de fumer, tu n’as pas beaucoup de souffle.
Atom se sentit rire devant la remarque, il avait l’impression d’être tombé dans un autre monde. Un monde où il était normal de faire courir un type ainsi, puis de s’inquiéter de sa santé. Murphy attendait sur le côté.
Après avoir bu et retrouvé un peu son souffle Atom marmonna :
- Je vais rentrer chez moi.
- Vas-y.
- Tu devrais t’inscrire pour donner des idées de bizutages aux bizuteurs.
- J’y penserai.
Atom tituba, donna un coup pied au vélo pour le faire tomber par terre, puis s’éloigna. Bellamy vint s’asseoir près de Murphy et lui tendit la bouteille d’eau. Murphy le remercia et but.
- Tu as conscience que tu es dingue ?
- Disait celui qui avait pédalé le plus vite possible.
Murphy sentit un rire lui gratter la gorge. Ce Bellamy Blake avait quelque chose.
Ouais quelque chose de plaisant.
- Ca te dit de sortir fêter ça ce soir ? Demanda-t-il.
- Fêter quoi ?
- J’en sais rien. Le fait que je pédale vite ?
Bellamy eut un petit rire et acquiesça.
- Okay John Murphy, sortons fêter ça.
Alors que quelque chose dans son estomac, le chatouillait, Murphy sentit ses épaules se détendre un peu.  

xxx

- Alors pourquoi tu voulais aller à la pharmacie ? Interrogea Monty content de voir un sourire sur le visage de son meilleur ami.
Jasper sourit et dit :
- Faut que je rachète du bleu de méthylène.
Monty cligna des yeux et fit répéter Jasper pour être sûr d’avoir bien entendu.
- Tu te fous de moi c’est ça ?
- Non.
- Tu te souviens de ce qui est arrivé la dernière fois ?
- Oui.
- Alors pourquoi, bon sang, veux-tu racheter du bleu de méthylène ?
Jasper se tourna vers Monty, l’air amusé :
- Mais parce que je n’en ai plus, bien sûr.
Monty resta cloué sur place un instant, puis finit par éclater de rire.
- Abruti va.
- Merci.
Jasper acheta une nouvelle bouteille de méthylène et Monty le raccompagna jusque « chez lui ».
- Tu veux entrer ?
Monty était toujours mal à l’aise quand il allait chez Jasper, parce que contrairement à Jasper, il ne se faisait pas aux changements de famille, de maison. Il avait du mal à entendre son meilleur ami parler à des inconnus comme s’ils étaient ses parents, et il ne savait jamais comment il serait accueilli. Des fois ça pouvait se passer très bien, d’autres très mal. Monty se souvenait d’une famille qui l’avait pris en grippe et qui faisait tout pour empêcher Jasper de le voir, considérant qu’en plus d’être une mauvaise influence il souhaitait soustraire Jasper de leur autorité. Ca n’avait pas duré bien sûr, Jasper avait fugué et la police était venue le chercher alors qu’il avait décidé de se planquer sous le lit de Monty et de ne jamais en sortir. Jasper avait fini par être abandonné par cette famille là et était retourné en foyer, le temps qu’on lui en trouve une autre.
Du coup Monty se méfiait.
- C’est bon, Wendy et Seth ne sont pas là, ils rentrent tard du boulot en général.
- D’accord dans ce cas.
Jasper poussa son meilleur ami jusqu’à sa chambre.
- Alors qu’est ce tu vas faire avec le bleu de méthylène ? Demanda Monty en s’asseyant sur le lit.
- Le jeter sur Murphy ?
- Aha, très drôle.
Jasper haussa les épaules :
- Pour le moment je ne suis pas sûr. Dis, tu sais dessiner non ?
- Je me débrouille, mais si tu veux quelqu’un doué en dessins, vaut mieux demander à Clarke, pourquoi ?
- Je sais pas trop, je ne suis pas sûr. Répéta Jasper.
Il attrapa un cd et le mit dans sa chaîne, puis s’assit à côté de Monty.
- J’ai réfléchis, et je laisserai pas tomber.
- Quoi ? Demanda Monty.
- Pour Octavia. Je ne laisserai pas tomber. Si ça devient vraiment sérieux avec Atom, alors d’accord, je verrai mais sinon…
- Et pour Bellamy et Murphy ?
- Rien à faire. Elle mérite qu’on se batte pour elle.
Monty lui donna une tape gentille dans le dos :
- Tu as bien raison Jasper.
Il disait ça parce qu’il était content de voir Jasper déterminé, et pas du tout parce qu’il avait envie de voir Jasper se battre pour qui que ce soit.
- Tu vas m’aider ? N’est ce pas Monty ?
- Je t’aiderai.
- Merci.
Jasper changea ensuite de sujet, ils discutèrent de tout, de rien, surtout de rien. Monty força son meilleur ami à faire ses devoirs, puis ils se séparèrent et Monty rentra chez lui. Une fois dans sa chambre il se maudit de tous les noms. Abruti, crétin, andouille, stupide idiot ! Il ne voulait pas aider Jasper à sortir avec qui que ce soit, il voulait que Jasper l’aime lui, le regarde lui, l’embrasse lui. Est-ce que c’était possible ça au moins ?
Monty se vida de tout son souffle en soupirant et s’assit en tailleur par terre, la tête dans ses mains. Peut-être que s’il avait été une fille… Peut-être que si Jasper avait été une fille…
Mais à quoi ça servait d’imaginer un truc impossible. Monty n’avait qu’à tout avouer à Jasper. Je t’aime, je suis dingue de toi, tes cheveux me rendent fou, ton sourire me fait péter les plombs, je suis amoureux de toi et je veux que tu sois à moi et à personne d’autre. Plus facile à dire qu’à faire évidemment. Monty avait trop peur, du rejet, de tout perdre, de voir des années d’amitié s’envoler, de le dégoûter, de le faire fuir. Trop peur que ça change tout.
Alors il se taisait.
Alors il l’aiderait pour Octavia.
Et ensuite… Ensuite on verrait. Peut-être qu’il pourrait très bien vivre en ne restant que son meilleur ami. Peut-être que c’était comme ça que les choses devaient être…
- Monty vient mettre la table, appela son père.
Monty se releva, secoua la tête de toutes ses forces. Il verrait bien…

xxx

Murphy avait regardé Bellamy conduire. Plus exactement il avait regardé son reflet dans la vitre, faisant comme si le paysage était le truc le plus intéressant du monde. Bellamy avait l’air calme, presque de bonne humeur. Ses doigts pianotaient sur le volant au rythme de la musique qui passait à la radio. Murphy se demandait comment il pouvait passer de l’orage au calme. Lui, il avait toujours l’impression d’avoir une tempête dans la tête. Bellamy se mit à marmonner les paroles d’une chanson et Murphy lâcha son reflet pour tourner ses yeux vers lui. Ceux de Bellamy quittèrent un instant la route, lui jetant un coup d’œil.
- Quoi ?
- Rien, se renfrogna Murphy en regardant ailleurs.
- Ca te dérange que je chante ?
- Tu fais ce que tu veux, ta voiture, tes règles.
- Bien pensés Murphy.
Et Bellamy reprit son marmonnement, et Murphy se passa une main dans les cheveux. Il avait du mal à le suivre. Il ne ressemblait pas à un gars qui venait de punir quelqu’un.
- Quelque chose te gêne ?
- Je n’ai rien dis. Fit Murphy sur la défensive.
- Détends toi, je vais pas te bouffer. Je mange pas les gosses, dépassé une certaine heure.
- Je suis pas un gosse. Ta gueule.
Bellamy eut un petit rire et recommença à chanter. Plus fort cette fois-ci. Murphy était persuadé qu’il faisait exprès pour lui foutre les nerfs. Le pire c’est que ça fonctionnait, mais sans doute pas comme Bellamy le désirait. Sa voix grave résonnait dans la voiture et Murphy avait l’impression d’avoir déjà bu avant même d’arriver au bar. Il ne chantait même pas bien. Murphy avait envie d’ouvrir la portière et de sortir de la voiture en marche, mais il ne bougea pas et se laissa conduire. Il fut bien content quand Bellamy se gara, il sauta de la voiture plutôt qu’il n’en sortit, puis tapa des pieds comme pour enlever les fourmis qui s’étaient logés dans son corps.
L’endroit où l’avait conduit Bellamy était plutôt sympa, un endroit tamisé et tranquille, avec des sortes de box pour séparer les gens afin de leur laisser de l’intimité. Quelques personnes étaient assises au bar, mais Bellamy marcha jusque dans le fond et s’installa à une table.
- Alors John Murphy, que vas-tu prendre ? Un jus de fruit ou un diabolo ?
Murphy le fusilla du regard.
- T’es trop jeune pour prendre de l’alcool.
- Arrête de me prendre pour un gosse !
L’adolescent sortit sa fausse carte d’identité et la tendit à Bellamy :
- Avec ça on me sert tout ce que je veux.
Bellamy la prit entre ses doigts :
- Et ça fonctionne vraiment ?
- Tant que je paye, oui. Ils sont pas très regardant.
L’adulte loucha sur la photo.
- T’es plutôt mignon dessus.
Murphy s’intéressa soudainement à une tâche sur la table, qu’il frotta avec son doigt.
- Comme tu as fais ? Tout le monde est moche sur sa photo d’identité.
- Je sais pas, ta gueule, rends moi ça.
Murphy récupéra sa fausse carte et Bellamy sortit la sienne pour lui montrer :
- Tu vois, moi j’ai vraiment une sale gueule là-dessus.
L’adolescent y jeta un coup d’œil, sur la photo Bellamy était un peu plus jeune, il semblait avoir mis une tonne de gel pour tenir ses cheveux en place et malgré ça on pouvait apercevoir une mèche rebelle. Ses tâches de rousseurs encadraient ses yeux sombres et il faisait la gueule parce qu’il était interdit de sourire pour ce genre de photo. Murphy était persuadé que beaucoup de gens auraient rêvé « d’avoir une sale gueule » comme Bellamy.
- Pas terrible effectivement, dit Murphy en repoussant la carte vers Bellamy.
Il releva les yeux vers le Bellamy qui n’était pas en photo et sa bouche le trahit.
- Tu es mieux sans tout ce gel.
Murphy aurait voulu se mordre la langue, pouvoir rattraper ses paroles, rendre sourd Bellamy. L’adulte écarquilla un instant les yeux avant de sourire :
- Merci, je ne pensais pas que tu étais capable de compliments.
- C’était pas un compliment, cracha Murphy.
Il fut soulagé de voir le serveur arriver. Il ouvrit la bouche pour passer sa commande, mais Bellamy fut plus rapide :
- Une bière pour moi, un jus de fraise pour mon ami.
Le serveur s’éloigna tout de suite. Murphy allait tuer Bellamy. Son regard noir fut assez éloquent mais n’effraya pas Bellamy outre mesure.
- Quoi ? Tu aurais préféré jus de banane ? Ou un diabolo alors.
- Je t’ai dis d’arrêter de me prendre pour un gosse !
Bellamy se pencha sur la table, rapprochant son visage de celui de Murphy qui ne cilla pas.
- Mais tu n’es qu’un gosse.
Murphy se pencha vers lui, il aurait voulu lui planter sa haine dans le corps comme on plante un poignard, ses yeux crachaient du venin et il se fichait de sentir le souffle chaud de Bellamy à quelques centimètres de son visage.
- Je ne suis pas un gosse.
Bellamy avec un sourire en coin, amusé par le comportement de Murphy. Il avait envie de le titiller, de le chatouiller là où il savait qu’il allait réveiller le volcan, il y avait quelque chose chez Murphy qui donnait envie à Bellamy de le faire sortir de ses gonds, de le faire craquer. Il était curieux de voir ce qui se cachait derrière toute cette fureur, derrière ces magnifiques yeux bleus orageux. Ils n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre sans se rendre compte que l’air était devenu électrique autour d’eux. Le serveur hésita un instant à avancer, mais la commande était prête et il ne pouvait pas rester planter au milieu du chemin, d’autant plus que d’autres attendaient. Il posa les verres sur la table alors que Murphy et Bellamy se reculaient, sans se lâcher des yeux.
- Merci, fit Bellamy.
Le serveur préféra s’éloigner. Murphy poussa son jus de fraise vers Bellamy et récupéra sa bière.
- Qu’est ce que tu crois faire là ?
- Tu as commandé le jus de fraise, bois le tout seul.
Bellamy posa sa main sur celle de Murphy pour retenir la bière.
- L’alcool ce n’est pas pour les enfants.
Murphy tira le verre vers lui mais Bellamy l’en empêcha.
- Lâche ça Murphy.
- Je suis pas un gosse ! Insista Murphy. Arrête de me voir comme un gosse.
- Alors arrête d’agir comme un gosse, et rends moi ma bière !
La pression de la main de Bellamy se resserra sur la sienne et Murphy craqua et retira ses doigts. Comme il n’y avait plus personne pour tirer le verre du côté de Murphy, Bellamy se retrouva projeté en arrière, le verre vacillant, il renversa un peu de bière sur la table. Murphy prit son jus de fraise le regardant comme si celui-ci l’avait offensé.
- Je me demandais Murphy.
- Quoi ? Demanda-t-il hargneux.
- Pourquoi est-ce que tu as toujours l’air en colère ?
Murphy le fusilla des yeux et Bellamy but une gorgée de bière avant d’ajouter :
- Ca doit être épuisant à la longue.
- Est-ce que je te demande si tu baises ta sœur ?
Les yeux de Bellamy devinrent comme des gouffres sombres, tandis qu’il posait son verre assez violemment sur la table. Murphy sursauta et eut le réflexe de se reculer comme si Bellamy allait le frapper. Il préféra garder le silence.
- Je tiens à ma sœur, ne protégerais-tu pas ta famille ?
- Je n’ai pas de famille.
La colère de Bellamy fondit, tandis que son visage se détendait et Murphy souffla discrètement de soulagement.
- Je suis désolé, je l’ignorais.
- Ben tu sais maintenant.
- Je n’ai qu’Octavia, et je ne voudrais pas qu’elle souffre.
- A mon avis ce n’est pas quelque chose que tu peux empêcher, tout le monde souffre.
Bellamy hocha doucement la tête, Murphy avait malheureusement raison.
- Je peux au moins essayer de limiter les dégâts.
- Ce ne sont pas mes affaires mais à force de la surprotéger tu n’as pas peur de la rendre faible ?
Bellamy grogna :
- Tu as raison, ce ne sont pas tes affaires.
Murphy se fichait de sa pimbêche de sœur, alors il n’insista pas. Il trempa sa bouche dans le jus de fraise. Ca avait un goût de… fraise. C’était sucré et le jus était épais. Un peu écoeurant, un peu chimique, pas dégueulasse.
- Tu n’as pas répondu à ma question, reprit Bellamy.
- Je ne suis pas toujours en colère, répondit Murphy.
- Ah bon ?
- Non, pas quand je dors. Pas non plus quand je baise.
- Hmmmmm. Fit Bellamy en buvant sa bière. Et ça t’arrive souvent ?
- De dormir ?
- De baiser.
- Ca te regarde ?
- Est-ce que ça me regarde ?
- De temps en temps, répondit Murphy, quand y a quelqu’un de libre. Et toi ?
- De temps en temps, quand y a quelqu’un de libre, répondit Bellamy sur le même ton.
Murphy regarda les gouttes de bière renversée sur la table, mal à l’aise.  Un silence s’installa, et curieux, Murphy finit par relever les yeux vers Bellamy. Celui-ci regardait ailleurs et Murphy suivit son regard pour se rendre compte qu’il matait les fesses d’une serveuse. Murphy grimaça :
- Je vois que parler de baise te donne des idées.
- Je profite de la vue.
Murphy grogna un « ouais je vois » et but son jus de fraise comme s’il s’agissait d’alcool. Bellamy tourna de nouveau les yeux vers lui. S’attarda sur son visage, le pli de son front dû à ses sourcils froncés, ses mèches châtains retombant à côté de ses yeux baissés sur son jus de fruits. Des yeux presque lumineux sur un visage aussi grognon. Murphy se sentant observé releva une nouvelle fois la tête. Leurs regards s’accrochèrent. Bellamy cherchait le nom de cette couleur. Turquoise ? Acier ? Océan ? Une couleur tempête, une couleur orageuse, des yeux transperçant. Bellamy but une nouvelle gorgée et tandis son verre vers Murphy.
- Tiens.
- Je croyais que j’étais un gosse.
- Bois avant que je change d’avis.
Murphy prit le verre entre ses doigts et y déposa sa bouche, ses yeux plantés dans ceux de Bellamy comme pour le défier de lui reprendre le verre. Il but. Beaucoup. Et vite. Puis repoussa le verre vers Bellamy.
- T’y vas pas de main morte, tu bois pour le goût ou juste pour te murger ?
- Comme si je pouvais être saoul avec juste ça.
Bellamy porta le verre à ses lèvres et Murphy le regarda faire, presque fiévreux. Bellamy but à peine, une goutte. Murphy posa sa bouche pile à l’endroit où Bellamy y avait mit la sienne. Une chaleur lui coulait dans l’estomac et ce n’était pas seulement dû à l’alcool. Bellamy le laissa finir son verre, il se frotta la nuque pour reprendre contenance puis sourit en coin :
- Gamin, lâcha-t-il.
Il cru que Murphy allait lui sauter à la gorge alors que celui-ci claquait ses deux mains sur la table se levant pour se rapprocher de lui comme s’il allait le mordre.
- Je ne suis pas un gamin !  
- Il n’y a que les gamins qui provoquent stupidement un adulte comme tu le fais.
- Je n’ai pas…
- Il n’y a que les gamins comme toi qui s’amusent des baisers indirects.
Murphy se rassit d’un coup. Ses joues se colorèrent et il regarda ailleurs, s’intéressant soudainement lui aussi au cul de la serveuse. Bellamy ricana. Murphy jouait les durs, paraissait toujours se laisser guider par la fureur, mais en fait il était plutôt mignon.
Murphy se mordit les lèvres, ce connard de Bellamy jouait avec lui, et lui comme un con il perdait le contrôle. Tout ça c’était à cause des hormones. Rien d’autre.

Bellamy paya pour lui. Puis il le raccompagna, mais Murphy aurait préféré qu’il s’abstienne. Il se sentait à l’étroit soudainement dans cette toute petite voiture, il était trop conscient de Bellamy à coté de lui.
- C’était une bonne soirée John Murphy.
- C’est ça.
Bellamy s’arrêta devant la maison de Wendy et Peter Pan. Murphy décrocha sa ceinture et ouvrit la portière, attrapant son sac posé à ses pieds. Heureux de sortir, ayant l’impression d’enfin respirer une fois à l’extérieur de la voiture. Murphy avança jusque devant la maison sans un regard vers l’arrière, il ne se tourna pas non plus quand il entendit la voiture démarrer. Il attendit quelques secondes, que le bruit de moteur s’éloigne. Puis il fit quelques pas en arrière et contourna la maison, tout en fouillant dans son sac. Dans le jardin à l’arrière, il alluma son joint. Il avait vraiment besoin d’un truc comme ça, là maintenant, pour effacer sa soirée de sa mémoire, pour… Se détendre. Rien que l’odeur qui se répandit autour de lui l’aida à calmer ses nerfs. Il souffla la fumée et tira encore une latte. La nuit tombait doucement, et Murphy ferma un instant les yeux. Jusqu’à ce qu’il entendit comme le bruit de quelqu’un qui chutait à côté de lui.
- Je le savais que j’avais sentis une odeur bizarre !
Jasper se tenait à côté de lui. Murphy leva les yeux, la fenêtre de Jasper était ouverte.
- Tu viens de sauter de là haut là ?
- Oui. Pourquoi ?
- Rien, je dois être entrain de délirer.
- Tu délires pas.
- C’est moi qui fume et c’est toi qui saute par la fenêtre !
- C’était plus rapide de passer directement par là.
- Taré.
- C’est pas moi qui me drogue.
Murphy regarda Jasper, mais sans colère pour une fois, sans doute les effets du joins. Voilà ce qu’il aurait dût ajouter dans sa liste à Bellamy, quand je dors, quand je baise, quand je fume.
- Eeeeeeet ? Demanda Murphy.
- Et c’est donc pas moi le taré, mais toi.
- Comme si t’avais jamais fumé de joins.
Jasper grimaça :
- J’ai peut-être tiré une latte une fois en soirée, puis Monty m’a juré qu’il allait me dévisser la tête si je recommençais alors…
- Donc t’es pas un saint, alors ta gueule.
- Je suis peut-être pas un saint, mais moi c’était en soirée, on était pleins, c’était pour voir, c’est pas comme toi, tout seul en cachette. C’est malsain.
- Si tu te sens mieux en pensant comme ça…
Murphy tira une autre latte et s’amusa à cracher la fumée sur Jasper. Celui-ci toussa. Et Murphy lui tendit le joint avec provocation :
- J’en parlerai pas à ton copain. Ce qu’il ne sait pas ne peut pas lui faire de mal.
Jasper le regarda :
- Tu es sérieux ?
- Oui.
- Ca ne te dérange pas ?
- Non.
- Tu dois être vraiment drogué alors.
Murphy eut un petit ricanement.
- Peut-être bien.
Jasper lui prit le joint des mains, puis le fit tomber par terre et l’écrasa sous son pied. Murphy l’attrapa par le col, la colère remontant aussi vite qu’elle était descendue.
- Qu’est ce que t’as fait connard ?
- Je ne te déteste pas assez pour te laisser te droguer. Répondit Jasper. Tu peux me cogner si tu veux puisque c’est ton seul moyen d’expression, mais je recommencerai si je te vois encore avec cette merde à la bouche.
Murphy serra son poing, prêt à le cogner. Jasper était insupportable, toujours là quand il ne fallait pas, toujours là envahissant sa vie. Pourtant Murphy le relâcha, le poussant simplement.
- Fous moi la paix.
Murphy prit son sac et fit le tour du jardin, il utilisa les clés pour entrer dans la maison et referma à clé derrière lui. Enfermant ce con de Jasper dehors. Qu’il se démerde pour rentrer. Murphy grimpa quatre à quatre les marches de la maison, de peur de croiser Seth, puis il s’enferma dans la pièce où il dormait. Il alluma la lumière pour se rendre compte que ses murs étaient vides de papiers peints. Quelqu’un avait tout arraché et Murphy se demanda qui avait fait ça, Wendy et Peter Pan, ou Jasper ?
Il ne savait pas que penser de ces murs blancs qui rendaient la chambre encore plus impersonnelle qu’avant.
Murphy sursauta en entendant quelque chose claquer contre sa vitre. Il tourna les yeux vers la fenêtre et s’approcha. Des petits graviers cognaient contre le carreau et ce n’était pas difficile de deviner qui en était responsable. Murphy ouvrit la fenêtre et se pencha pour regarder en bas :
- Ouvre-moi !
- Tu n’as qu’à escalader le mur.
- Murphy ouvre-moi, sois cool.
Murphy s’accouda à sa fenêtre, regardant en bas, dominant Jasper.
- C’est toi qui as arraché mon papier peint ? Demanda-t-il.
- Peut-être, répondit Jasper.
- Tu n’as pas le droit de rentrer dans cette pièce !
- Tu es bien rentré dans ma chambre pour arracher un de mes poster.
- Et ?
- Quoi ?
- Et pourquoi t’as fait ça ?
- Parce que je te déteste bien sûr !
Murphy se redressa et commença à fermer sa fenêtre :
- Attend ! Non ! Bien sûr je ne te déteste pas, j’ai fais ça parce que… Je m’ennuyais, ça m’a occupé, et comme tu avais commencé le travail, je me suis contenté de le terminer, voilà.
Murphy lâcha la fenêtre et se pencha de nouveau vers Jasper.
- Murphy s’il te plait viens m’ouvrir, ça pèle dehors.
- Ca fallait y penser avant de sauter de la fenêtre de ta chambre sans prendre tes clés.
- J’y ai pas pensé, je pense jamais. Monty te dirait que je suis un idiot.
- Ce Monty a bien raison.
- S’il te plait, je t’en supplie.
- Tu es vraiment un idiot Jasper, surtout si tu penses que je vais venir t’ouvrir. Je trouve bien plus drôle de te regarder crever de froid.
Jasper attrapa une poignée de gravier et la lança au visage de Murphy. Celui-ci réagit directement et ferma la fenêtre, abandonnant Jasper à son sort. Qu’il se débrouille. Murphy s’allongea sur le lit, ignora les cailloux qui cognaient sur sa vitre et laissa son esprit se perdre dans un endroit interdit. Un endroit avec un type avec des boucles brunes, des tâches de rousseurs et un sourire amusé.

xxx

Monty avait bien chaud, sans doute grâce à cette peluche bouillotte enroulée contre lui. Il passa son bras autour d’elle pour la coller bien contre lui et sentit ses cheveux lui chatouiller le cou.
Minute.
Monty n’avait pas de peluche bouillotte.
Il ouvrit les yeux et découvrit Jasper, sa main accroché contre sa hanche, son nez contre son torse, mâchouillant à moitié son tee-shirt dans son sommeil. Monty aurait bien voulu savoir comment contrôler son cœur qui fit un boucan de tous les diables. Il inspira, expira, essaya de ne pas paniquer. De toute évidence, il s’était endormi sans Jasper à ses côtés, cela signifiait que Jasper s’était incrusté pendant la nuit. Monty poussa un soupir et marmonna :
- Foutu stalker.
Jasper ouvrit les yeux et Monty se recula d’un coup, comme s’il avait fait quelque chose de répréhensible. Le brun aux cheveux fous s’assit et se frotta les yeux :
- Monty ? Qu’est ce que tu fais chez moi ?
- Non Jasper, c’est à moi de te demander ça.
Jasper tourna la tête pour regarder autour de lui, puis bailla.
- Ah oui c’est vrai. Murphy m’a enfermé dehors, alors je suis venu dormir ici. Tu dormais déjà, je voulais pas te réveiller, je me suis juste incrusté.
- Okay…
- Tu parles pendant ton sommeil. Quand je suis arrivé tu parlais à propos de saucisson ou je ne sais pas quoi, j’ai pas trop compris.
- C’est possible.
Jasper se rallongea, s’emmitoufla sous la couette de Monty et referma les yeux. Monty observait son nez qui dépassait et ses cheveux tous décoiffés, se retenant de passer la main dedans. Jasper passa son bras autour de lui et se blottit de nouveau dans ses bras.
- Hmmm chaud, marmonna-t-il.
- Je suis pas une peluche Jasper.
- Chuuuut, les peluches ne parlent pas.
- Jasper…
- Je suis bien là, tu es bien chaud, dodo.
Jasper frotta son nez contre le torse de Monty et se rendormit. L’asiatique lui aurait bien dit que si les peluches ne parlaient pas, leur cœur ne battait pas non plus à toute allure. Monty aurait voulu le repousser, le prendre dans ses bras, s’enfuir, et l’embrasser. Déchiré entre son cœur et sa raison, entre ce qu’il voulait vraiment et ce qu’il fallait faire. Il finit par passer un bras timide autour de Jasper, sous la couette – c’était lui qui avait commencé après tout – et traça doucement du bout des doigts la courbe de son dos. Ses omoplates qui saillaient sous son tee-shirt, puis doucement suivant la ligne médiane de sa colonne vertébrale. Jasper poussa une sorte de roucoulement content et Monty retira sa main. Il se baffa intérieurement puis ferma les yeux. Il n’avait qu’à dormir, cela l’empêcherait de penser et de faire des bêtises.
Ce fut plus facile qu’il ne le pensait, la respiration calme de Jasper contre lui, sa chaleur, et son odeur agirent sur lui comme un calmant et Monty réussit à retrouver le sommeil.

xxx

Après avoir déposé John Murphy chez lui, Bellamy rentra à son appartement. Octavia l’attendait assise sur le canapé et lui jeta un coup d’œil méchant.
- Atom m’a largué par sms. Dit-elle.
- Je vois.
- J’imagine que tu ne sais rien à ce sujet.
Bellamy vint s’asseoir à côté d’elle.
- Je devrais ?
- Je sais que c’est ta faute, enfoiré.
- O. ce type n’est pas pour toi.
- Ne décide pas à ma place qui est pour moi ou pas.
- Il devait te surveiller et il en a profité pour sortir avec toi.
Octavia lui lança la télécommande de la télé à la tête :
- Fiche moi la paix Bellamy, j’ai pas besoin de tes chiens de garde, je peux décider toute seule avec qui j’ai envie d’être. Si tu continues comme ça, tu vas le regretter.
Bellamy se releva et la toisa de toute sa hauteur.
- Ah oui et qu’est ce que tu vas faire ? Je te signale que sans moi t’aurais rien.
Octavia se mit debout elle aussi, pas du tout intimidé par la taille de son frère.
- Sans toi je serais foutrement libre tu veux dire !
- O !
- Ne recommence plus ! Je te préviens. Utilise tes chiens de garde pour autre chose, mais fiche moi la paix.
- C’est moi qui t’ai élevé Octavia, je fais ce que je veux.
- Non, tu ne fais pas ce que tu veux. Tu n’as aucun droit sur moi juste parce que tu m’as élevé.
- Je regrette de pas t’avoir abandonné quand je le pouvais.
Bellamy ne le pensait pas, même pas une seconde. Il était en colère contre sa sœur qui ne voulait pas comprendre, qui ne voulait pas voir tout ce qu’il faisait pour elle. Combien il s’était sacrifié pour elle, qu’est ce qu’elle en savait après tout ? Elle avait sa petite vie de lycéenne peinarde. Et ça grâce à qui ? Grâce a lui.
- Je regrette que tu ne l’ais pas fait !
Puis elle le poussa et alla s’enfermer dans sa chambre. Bellamy donna un coup de pied dans la table basse et se rassit sur le canapé.
- Fais chier ! Gueula-t-il.

A suivre.
Jaaxely
Jaaxely
On n'abandonne pas sa famille
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C'est tellement bien ** Jasper c'est un fou, il tient pas à sa vie en fait *meurt* Murphamymurphamymurphamy. Voilà. Jasper qui saute de sa fenêtre ça m'a achevé xD Et Octavia qui tient tête à Bellamy ça le calme ehehehe

J'ai hâte de lire la suite ! ♥ **
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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Bellamy est TROP protecteur... tu metonnes que Octavia pète un câble v.v
j'adore trop la relation entre Jasper et Murphy xD je me demande ce qu'il va faire avec le bleu de méthylène... *curieuse, curieuse*

Et paauuuuvre Monty :'( il en voit de ttes les couleurs !
Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
Messages : 990
Date d'inscription : 17/08/2012

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Et coucou!

Wow. Bah dis donc!! Very Happy Comme je l'ai dit dans le précédent chapitre, c'est génial de lire du point de vue de Murphy, ahaha. :'D Il est totalement attiré par Bellamy, un truc... Et aussi. Le coup du baiser indirect. Comme Bellamy a vu clair dans son jeu. XD

Pauvre Monty, il en voit de toutes les couleurs! :') Jasper ne le réalise pas, mais...

J'adore voir aussi le lien Murphy/Jasper se contruire. Very Happy

Je comprends Bellamy, mais avec Octavia, il en fait trop. Il faut qu'il le réalise, sinon il risque de la perdre.

Merci pour cette histoire. Very Happy


Maeve

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