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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (21)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (21) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (21) Icon_minitimeJeu 14 Avr - 13:36

Fandom : Les 100
Prompt : Je retire ce que j'ai dis
Note : Ahlala ce chapitre n'est pas joyeux. Pas relu.

***

21. Distance et infidélité.

Murphy s’était réveillé au milieu de la nuit. Il avait ouvert les yeux, Bellamy était collé contre son dos, son bras autour de lui et il se demandait s’il était content pour ça ou pas. Ses baises s’étaient toujours terminés sans câlins, il ne dormait jamais avec, ne parlait pas non plus, ne laissait pas de numéro, il disparaissait et c’était bien mieux comme ça. Bellamy était là, ils dormaient ensemble, parlaient, ils se prenaient la main, se souriaient, ils se faisaient des câlins, regardaient la télé. Murphy avait bien aimé cette fois-là où Bellamy lisait un livre assit sur son lit, et où il l’avait laissé s’enrouler contre lui, ses bras autour de son ventre, ses jambes autour des siennes, son nez contre son dos. Murphy n’avait même pas eu envie de le déranger plus, ni de réclamer des caresses et un peu de sexe. Il s’était juste senti bien d’être là, contre Bellamy, il n’avait plus vu le temps passé, n’avait pas eut envie de bouger. Quand il y repensait, il se sentait bizarrement bien et apaisé. Pourtant il prit le bras de Bellamy et le repoussa doucement. Il se tourna pour le regarder, caressa son sourcil et tira doucement sur une boucle de cheveux, cela ne réveilla pas Bellamy.
C’était trop bien. Trop parfait.
Murphy avait envie de tout faire exploser avant que ça ne lui pète à la tronche.

Il se leva, s’habilla, et quitta l’appartement.

xxx

Octavia ouvrit les yeux au son de son réveil. Lundi.
C’était comme si la veille n’avait été qu’un long et drôle de rêve, n’avait jamais existé.
Hier, elle avait été quelqu’un d’autre, une autre adolescente, une fille intéressante et drôle, pas seulement une lycéenne à la recherche de sensation forte, pas seulement la petite sœur de Bellamy. Hier, c’était comme si pendant un moment elle avait pu être elle-même, pu découvrir des choses d’elle-même qu’elle ignorait.
Aujourd’hui, elle ne savait pas ce qu’elle ferait, elle se sentait bizarre. Elle eut du mal à se motive pour se lever, aller au lycée ne lui disait rien, revoir ses amis ne la motivaient pas plus que ça. Et puis… Jasper.
Elle ne savait pas ce qu’elle ferait pour Jasper.
Est-ce qu’Octavia devait faire quelque chose ?
Peut-être pas. Peut-être qu’il fallait juste faire comme d’habitude, l’embrasser, le toucher, être avec lui. Ca irait. Jasper était un type bien, ça n’avait jamais été désagréable d’être avec lui. Pas transcendant non plus, mais bien quand même.
Elle finit par se lever, se doucher, s’habiller, se maquiller, se coiffer. Elle sortit de la salle de bain et rejoignit son frère qui prenait son petit déjeuner.
- Tu es tout seul ce matin ? Demanda-t-elle.
Il répondit en grognant :
- John s’est barré au milieu de la nuit.
- Vous vous êtes disputé ?
- Non, mais je me suis réveillé tout seul ce matin.
Bellamy soupira.
- J’ai vraiment l’impression d’avoir à faire à un animal sauvage, qui se met à flipper pour un rien, et avec lequel il faut être vraiment hypeeeeeeeer patient si on ne veut pas le voir s’enfuir à tout jamais.
Octavia se servit une tasse de café en s’asseyant face à lui et en se tartinant des toast.
- Je trouve que la description convient bien à Murphy.
Bellamy se frotta les tempes.
- J’avais l’embarras du choix, pourquoi je suis tombé amoureux du type compliqué ?
- Tu aimes les défis, répondit sa sœur avec un petit sourire.
Son frère laissa tomber son menton sur son torse en grognant. Puis il posa son bol et sa tasse dans l’évier.
- Je vais me préparer. Tu veux que je t’emmène ?
- Okay, dit-elle.
Il se tourna vers sa sœur :
- Tu es malade ?
- Pourquoi ?
- Tu n’es pas entrain de râler parce que je te propose de t’emmener en voiture, en ronchonnant que tu es grande et que tu peux prendre le bus.
- Ce matin j’ai la flemme, expliqua-t-elle.
Bellamy hocha la tête, se contentant de cette explication, puis il s’enferma dans la salle de bain.

Une fois au lycée, Octavia traîna un peu des pieds, contente d’entendre la sonnerie retentir. Elle arriva dans la classe pile à l’heure, fit un petit signe à Jasper et s’assit à côté de Murphy. Celui-ci la regarda en arquant un sourcil :
- Tu t’es trompé, ton mec c’est le type à l’air abruti, là bas.
Octavia tourna ses yeux vers lui et dit :
- Et ton mec s’inquiète parce que tu t’es barré au milieu de la nuit.
Murphy haussa les épaules.
- Ton mec, c’est mon frère, fait lui du mal et je t’étripe.
- C’est noté petite sœur, souffla Murphy exaspéré.
Octavia se leva alors que Kane commençait l’appel.
- Oui ? Mademoiselle Blake ? Quelque chose à dire ?
- Non rien. Je vais seulement changer de place.
Et elle alla s’installe sur l’autre seule place de libre de la classe.

Jasper avait passé la nuit chez Monty, mais ils n’avaient pas trop causé, épuisé par leur longue journée, ils s’étaient vite couchés et s’étaient vite endormis. Pour ne se réveiller qu’après leur longue nuit de sommeil, au son du réveil. Eux aussi avaient eut l’impression d’être sorti d’un long rêve. Jasper avait demandé :
- C’est vraiment arrivé hein ? La sortie d’hier ?
Monty avait fouillé dans son sac et avait sorti les photos du photomaton.
- C’est vraiment arrivé.
Ils avaient souris bêtement en y repensant, et reprendre le cours de leur vie, une journée banale au lycée, c’était un peu dur. Jasper n’avait pas d’affaires de cours, aucun livre, rien, mais au final ça ne changeait pas de d’habitude, et Monty lui prêterait ce dont il avait besoin. Ils s’habillèrent et montèrent dans le bus. Jasper sortit son polaroïd pendant le trajet, pour revoir certaines photos. Monty penché vers lui pour regarder aussi. Ni l’un, ni l’autre, ne firent tellement attention à l’absence d’Octavia. Au pire, Jasper savait qu’ils se verraient au lycée, et pour le moment, il voulait juste repenser à tous ces bons moments passés la veille avec son meilleur ami.
Ensuite, une fois au lycée, lui et Monty avaient montré à Clarke et Wells la vidéo de la grande femme qui rit. Wells et Clarke regardèrent, le premier sourit, la deuxième se contenta d’un petit haussement d’épaule. Tandis que Jasper et Monty repartaient dans un fou rire.
- Y a bien que vous deux pour rire d’un truc pareil, sourit Clarke.
Ils n’eurent pas le temps de montrer plus, puisque la sonnerie avait retentit, et ils étaient allés s’installe en classe.

A la pause, Jasper prit la main d’Octavia :
- J’ai pleins de choses à te montrer.
La jeune fille l’avait suivit jusqu’à la cafétéria, où ils s’assirent, car il pleuvait dehors.
- Tu vas me montrer des photos d’hier ? T’as même pas honte ?
Octavia le taquinait. En fait, ça n’avait plus d’importance qu’ils n’aient pas passé la Saint Valentin ensemble.
- Ca te dérange ? Demanda-t-il.
- Non, vas-y.
Il fit défiler les photos, et si Octavia trouvait l’endroit sympa, elle se sentait détachée de ça, et faisait peu de commentaires. Ensuite il lui montra la vidéo de la grande femme qui rit, et elle se contenta de sourire.
- Ca avait l’air amusant, dit-elle.
Jasper n’eut plus envie de rire. Il lui demanda si elle avait passé une bonne journée et elle acquiesça.
- Je suis sortie, je me suis assise à un bar et j’ai bu du chocolat chaud. Raconta-t-elle.
Jasper l’écouta, et elle se demanda si elle devait lui parler de Lincoln, ou pas.
- J’ai discuté avec le barman, c’était un type sympa.
Jasper lui sourit, ne posa pas de question, n’eut pas l’air d’éprouver le moindre gramme de méfiance ou de jalousie. Soit il avait une confiance infinie en elle, soit peut-être qu’il s’en moquait. Ou bien les deux.
- On a échangé nos numéros, on pense se revoir, dit-elle par pure provocation.
Jasper acquiesça :
- C’est chouette que tu ais pu te faire un nouvel ami.
Voilà.
Maintenant elle avait tout raconté ce qu’elle avait à raconter. Elle n’avait plus rien à dire.
Lui non plus.
Ils s’embrassèrent un peu. Sans y mettre beaucoup de passion, ni beaucoup de caresses.
Ils se séparèrent quand la sonnerie retentit, se sourirent, puis Jasper rejoignit Monty. Octavia sortit son portable et envoya un sms à Lincoln.

Murphy mangea avec Bellamy. Il y avait les autres aussi. Atom. Miller. Et des filles dont Murphy ne savaient toujours pas le nom. Bellamy le regarda un moment, attendant sans doute une explication, Murphy se contenta de hausser les épaules, attrapa une frite dans son assiette et la mis dans sa bouche. Bellamy roula des yeux et Murphy lui fit un sourire en coin tout en continuant de manger. Ce furent leurs seuls échanges tout au long du repas.
Mais après, Bellamy attrapa le bras de Murphy et l’entraîna avec lui dans un couloir où il n’y avait personne. Il poussa doucement Murphy contre le mur :
- Tu veux faire ça au lycée ? T’as pas peur de perdre ta place si on te surprend entrain de baiser avec un lycéen ? S’amusa Murphy.
Bellamy soupira :
- Pourquoi tu es parti cette nuit ?
- Pour rien, répondit Murphy, j’avais besoin de marcher.
Bellamy posa son front contre celui de Murphy, fixant ses yeux pour essayer de lire ce qu’il cachait dans sa tête.
- Est-ce qu’il y a quelque chose qui te gêne ? Demanda Bellamy.
- Non. Tout est parfait, répondit Murphy.
- Est-ce qu’il y a quelque chose que je ne fais pas comme il faut ?
- Non plus, tu fais tout très bien.
- Alors pourquoi tu avais besoin de marcher au milieu de la nuit ?
Murphy ne savait pas quoi répondre à ça. Que c’était justement parce que tout était trop bien, trop parfait, qu’il se sentait trop heureux et que ça le faisait flipper comme jamais ?
- Ca arrive, parfois, répondit-il juste. Alors on baise ?
Bellamy vint doucement poser sa bouche contre celle de Murphy. Même ce simple baiser était trop bon, Murphy se sentit frissonner alors que son cœur faisait la foire. Et c’était agréable, et le pire c’était qu’il pouvait se contenter de juste ça, et qu’il en avait envie, et qu’il voulait que ça dure.
Il laissa Bellamy serrer ses bras autour de lui et le coller contre son torse, mettant un terme au baiser pour partager un banal câlin.
« Tu me rend dingue, voilà le problème »
« Tu me fais du bien, voilà le problème »
« Tu es trop bien pour moi, voilà le problème »
Murphy resta silencieux.

Jasper avait montré ses photos à tous ses potes, mais personne n’avait été assez enthousiaste selon lui. Ils trouvaient l’endroit génial, ça réveillait leur intérêt, ils étaient curieux, mais c’était comme s’ils ne comprenaient pas à quel point c’était super. Monty essaya de lui expliquer :
- C’est normal, ils n’étaient pas avec nous, c’est pas pareil de juste voir des photos.
- Mais personne trouve la grande dame qui rit, marrante, se plaignit Jasper.
- Peut-être que ça, c’est juste nous.
- Je suis un peu déçu, je sais pas pourquoi, je pensais pouvoir emmener la journée d’hier aujourd’hui, mais j’imagine que c’est impossible.
Et dans un sens, Monty comprenait ce que voulait dire Jasper. Il y avait des journées tellement bonnes qu’on était déçu de voir qu’on ne pouvait pas les faire revivre auprès de nos amis.
- Moi je sais comment c’était, lui dit Monty.
Jasper le regarda et hocha la tête. Monty alluma la vidéo de la femme qui rit, et très vite son ami retrouva sa bonne humeur.
Octavia passa un peu de temps avec Jasper pendant les pauses, ils s’embrassaient, parlaient peu, puis ils se séparaient, lui pour aller parler à Monty, elle pour aller parler à d’autres personnes. Peut-être que c’était juste parce que c’était lundi, ça se raccommoderait mardi. Sans doute.
Elle sourit quand elle vit que Lincoln lui avait répondu.
Elle ne put s’empêcher de lui écrire à nouveau.

xxx

Le soir Murphy s’échappa du lycée et prit le bus pour rentrer avant que Bellamy n’ait fini son boulot et lui propose de le ramener. Jasper et Monty étaient dans le bus aussi et discutaient. Quand Monty descendit à son arrêt, Jasper vint se mettre à côté de Murphy.
- Tu n’es pas rentré avec Bellamy ce soir ?
- Tu n’es pas resté avec Monty ce soir ? Demanda Murphy sur le même ton.
Jasper fixa l’adolescent à côté de lui, puis demanda :
- Tu flippes ?
- Non, fiche moi la paix.
- Franchement tu ne devrais pas, Bellamy est un type cool et il a compris la leçon.
- Je sais que c’est un type cool.
C’était justement ça le problème.
- Bon. Si tu le sais. Fit Jasper.
Puis il essaya de montrer ses photos à Murphy, mais celui-ci s’en moquait un peu. Il soupira et n’insista pas.
Ils arrivèrent à la maison et s’enfermèrent chacun dans leurs chambres.

Le soir, Seth entra dans la chambre de Jasper. Au son de sa voix, on pouvait dire qu’il n’avait vraiment pas l’air content, et Murphy tendit l’oreille pour savoir ce qu’il se passait. Apparemment, il était question de vol. Jasper se serait servis dans son portefeuille et Seth lui disait de ne plus recommencer. Que ce n’était déjà pas la première fois et qu’il était vraiment furieux. La prochaine fois, Jasper devrait le rembourser.
- Mais j’avais besoin d’argent.
- Et bien la prochaine fois, demande. Et je déciderai si tu as eu assez d’argent de poche ou non.
Murphy ne sut pas ce que Jasper avait répondu. Quand il entendit que Seth quittait la chambre, il sortit de celle de Bob l’Eponge, pour rentrer dans celle de Jasper.
- Tu lui as volé de l’argent ?
- Oui.
- Tu l’avais déjà volé ?
- Oui plusieurs fois, avant que tu arrives.
Murphy fronça les sourcils.
- Alors quand moi je l’ai volé, comment il a su que c’était moi et pas toi ? J’avais pensé que c’était parce que j’avais la tête de l’emploi alors que toi t’étais du genre à faire le petit saint. Quelque chose comme ça.
Jasper haussa les épaules :
- C’est peut-être parce que je lui mets un mot.
- Un mot ?
- Quand je lui prends de l’argent, je laisse un mot du style « désolé j’en avais besoin ».
- Mais t’es con ou quoi ?
Jasper se renfrogna.
- Je trouve ça plus poli d’excuser c’est tout.
- Mais peut-être que si tu le faisais pas, il remarquerait pas, ou se dire qu’il a peut-être égaré son argent.
- Tu lui as piqué des sous et il a pensé qu’il avait égaré son argent ?
- Non.
- Alors tu vois ? C’est plus poli avec un mot.
Murphy eut envie de rire :
- Donc tu es un voleur poli.
- Exactement, frérot.
- Je ne suis pas ton frère, râla Murphy. Pourquoi est-ce que tu insistes comme ça ?
- Parce que je pense que si, que tu es mon frère, sourit Jasper.
Murphy leva les yeux au ciel, comme si une réponse pour comprendre Jasper se trouvait écrite sur le plafond.
- Insupportable termite.
- Je préférerais que tu m’appelles frérot.
- Mais on n’est pas frère, on ne partage pas le même sang, on vit ensemble depuis même pas un an, on n’est même pas totalement amis, tu te fais des films tout seul.
Jasper se pinça les lèvres et n’insista pas. De toute façon, Wendy et Seth les appelèrent pour le dîner ce qui coupa court à la conversation.

Bellamy lui avait envoyé des messages « J’aurais pu te raccompagne ce soir», Murphy ne lui répondit qu’après le repas.
« Oui, merci. J’avais simplement besoin d’être un peu seul. »
Bellamy envoya une réponse quasiment tout de suite.
«  Je comprends, mais la prochaine fois dis le moi, au lieu de t’enfuir ».
Muphy avait posé son portable, sans répondre.
Il avait tourné en rond dans la pièce, puis s’était arrêté devant son mur et avait regardé Bob l’Eponge.
Jasper avait enfoncé une porte, il lui avait fait entrevoir un bout de bonheur, lui avait offert un moment super. Les autres s’étaient engouffrés dans le passage, avaient commencer à laisser leurs traces, leurs marques, à donner un sens à la vie de Murphy. A le faire sourire, rire, à briser sa colère, et sa méfiance.
Maintenant Bellamy était là, engloutissait tout, frappait à coup de burin sur ses protections, mais ses coups ressemblaient à des caresses, à des baisers, à des mots doux. A de l’amour.
Et Murphy craquait. Il avait envie de baisse sa garde, de laisser la tendresse de Bellamy s’enrouler autour de son cœur et arrêter de se méfier, simplement profiter et… Il voulait… Laisser à l’air libre le sentiment, qui avait poussé en lui comme un immense tournesol. Arrêter de l’étouffer. Il voulait prendre son téléphone, appeler Bellamy, lui dire « viens je veux te voir ».
A la place, il attrapa sa veste, mis ses chaussures et sortit.

Au début, Murphy avait juste marché, sans penser à rien faire en particulier, il voulait juste rebâtir ses défenses, se rappeler pourquoi il devait se méfier, et espérait que le froid de la nuit entrerait assez en lui pour virer la chaleur que Bellamy y avait installé.
Mais alors qu’il marchait, il rendit que ses pas le conduisaient vers un de ces bars qu’il fréquentait, il n’y avait pas si longtemps que ça. Il s’arrêta et si son cœur le poussait à faire demi-tour, lui envoyait des images de Bellamy, essayait de le raisonner, ce fut sa tête qui gagna le combat. Celle qui n’était plus raisonnable depuis longtemps et qui lui soufflait que puisque tout allait un jour partir en miette, autant tout lâcher tout de suite, autant tout briser avant que quelqu’un ne le fasse à sa place et que ça fasse encore plus mal. Langue de vipère, elle pourrissait tout ce qui était beau, lui montrait l’envers du décor, le forçait à se souvenir comment les promesses étaient éphémères et mensongères.
Murphy enclencha son cycle d’autodestruction, recommença à marcher et poussa finalement la porte d’un bar. Il commença à boire et n’eut pas besoin d’attendre longtemps avant qu’un gars vienne souffler à son oreille. Murphy le laissa le séduire, lui payer un verre.
Est-ce que la fidélité était importante de toute façon ? Lui et Bellamy ne faisaient que s’envoyer en l’air, faire rentrer une personne inconnue dans l’équation ne changerait pas grand-chose. Ce n’était que du sexe, de la baise, ça ne signifiait rien. Et Murphy en avait marre de privilégier Bellamy, qui sait s’il ne passait à côté de très bon coup en faisant ça ? Il n’avait rien juré, il n’avait jamais dis que ce serait pour toujours, lui. Il se fichait que ça se termine, ça aurait même été mieux que ça s’arrête finalement.
Il sentit la main du type se poser doucement sur sa cuisse et il ne la repoussa pas.
Murphy allait juste coucher avec quelqu’un d’autre, pour remettre les pendules à l’heure, pour que tout soit clair.
Pour que plus rien ne soit parfait.
Pour que tout éclate en un milliard de morceaux.
Pour qu’il souffre et n’ait plus peur de souffrir.
Le gars prit sa main, lui parla d’une chambre qu’il louait à côté, où ils pourraient s’amuser. Murphy le suivit. Il avait bu, mais pas assez pour être saoul te il savait très bien ce qu’il faisait. Il n’aurait pas d’excuse ensuite, il pourrait juste faire « hier, j’ai baisé avec un type qui n’était pas toi, Bellamy ».
Murphy entra dans la chambre et laissa le mec le plaquer contre le mur. L’autre embrassa son cou et Murphy ferma les yeux.
Bellamy était là, il remettait une de ses mèches de cheveux en place, lui tendait une sucette, commentait le film, embrassait doucement son visage…
Le gars commença à déshabiller Murphy.
Bellamy lui disait quelque chose et avait un sourire moqueur, il le traitait de gosse gentiment, ils se battaient tous les deux avec un crayon.
La main du gars commença à descendre sur son torse alors qu’il léchait son cou.
Bellamy posait son front contre le sien.
Le gars mordillait son oreille, sa main jouant avec les boutons de son pantalon.
Bellamy lui disait « Je t’… »
Murphy repoussa le mec d’un coup, de toutes ses forces.
- Je ne peux pas faire ça.
- Quoi ? Arrête, fais pas l’innocent maintenant, on était bien parti.
Il se rapprocha mais avant qu’il puisse toucher Murphy, ce dernier lui donna un coup de poing, puis un autre, et encore un autre.
- Ne me touche pas ! Hurla-t-il.
Puis il reboutonna son pantalon, remit les vêtements qui étaient au sol et se barra.

xxx

Bellamy ne connaissait pas le numéro, mais décrocha quand même. A l’autre bout il reconnu la voix de Murphy et pourtant sa voix était bizarre, il semblait à la fois énervé et choqué, et son ton montait bizarrement dans les aigues. Il demandait à Bellamy de venir le chercher mais avait du mal à expliquer où il était. Juste qu’il était dans une cabine téléphonique qu’il avait réussi à trouver parce qu’il n’avait pas son portable.
- Calme toi, je ne comprends rien. Dis moi dans quelle rue tu es.
Il y eut un silence et pendant un moment Bellamy cru que Murphy était simplement partit, mais il entendit finalement la voix de l’adolescent qui lui donna le nom de la rue.
- J’arrive, lui dit Bellamy.
Il laissa son portable en haut parleur, mais au bout d’un moment le téléphone à l’autre bout se raccrocha. Murphy ne devait plus avoir de monnaie. Bellamy conduisait comme un fou, hyper inquiet. Il avait l’impression que Murphy pleurait au téléphone, mais il ne pouvait pas en être totalement sûr. Si ça se trouve il avait juste énormément bu, ou fumé.
Bellamy trouva la rue en question, la longea avant de voir la cabine téléphonique. Il s’arrêta n’importe comment sur le trottoir et sortit de son véhicule. Murphy le vit et quitta la cabine. Il avait les joues mouillées, prouvant qu’il avait sans doute vraiment pleuré. Il accrocha ses bras autour de Bellamy et se blottit contre lui. Pendant un instant Murphy lui parût minuscule et hyper léger, pour une fois il faisait vraiment ses seize ans et peut-être moins. Bellamy frotta son dos.
- Viens, je te ramène chez toi.
- Je veux aller chez toi, marmonna Murphy la bouche contre son épaule.
- D’accord.
Murphy se sépara de lui à contre cœur et s’assit dans la voiture. Il resta silencieux tout le long du trajet et ne répondit à aucune question de Bellamy, si bien que ce dernier arrêta d’en poser.
Une fois à l’appartement, il prépara un chocolat chaud à Murphy, en mettant une tonne de chantilly et pleins de copeaux de chocolat. Murphy but doucement et Bellamy alla chercher une couverture pour l’emmitoufler dedans, alors d’un coup Murphy se remit à pleurer et Bellamy bougea les bras dans tous les sens incapable de savoir quoi faire pour le consoler. Finalement il prit la tasse que l’adolescent avait dans ses mains, la posa sur la table et prit Murphy contre lui dans ses bras. Il embrassa doucement sa joue et sa tempe pour essayer de le consoler. Murphy se blottit contre lui et mit longtemps à se calmer. Quand ce fut fait, ils oublièrent le chocolat qui n’était plus chaud depuis longtemps, et Bellamy emmena Murphy dans la chambre. Celui-ci s’assit sur le lit et Bellamy s’occupa d’enlever ses chaussures et ses chaussettes. Ainsi que son pantalon. Il retira son pull, mais laissa le tee-shirt qu’il avait en dessous. Murphy s’allongea et Bellamy le borda sous la couette, puis il se déshabilla à son tour et vint s’allonger à côté de lui. Murphy se tourna pour le regarder puis vint coller son nez contre son torse. Bellamy perdit sa main dans ses cheveux, sans comprendre ce qui arrivait pour que tout à coup Murphy soit aussi câlin et doux, pour qu’il soit aussi triste.
Finalement il eut sa réponse et elle lui fit mal.
- Je t’ai fais cocu, lâcha la voix rauque de Murphy.
Bellamy se recula d’un coup et Murphy s’assit sur le lit, regardant le mur en face plutôt que Bellamy.
- Tu as fait ça ? Demanda Bellamy.
- Non. Oui. Non. Répondit Murphy pas clairement du tout.
- Oui ou non ?
- Tu es fâché ?
Bellamy réfléchit sérieusement à la question. Est-ce qu’il était fâché ? Oui. Il était furieux même, si c’était vrai…
Si c’était vrai…
Il eut l’impression que quelqu’un shootait dans son cœur pour le réduire en miette.
- Tu l’as fait oui ou non ? Insista-t-il d’un ton froid.
- Non. Répondit Murphy.
La pression se relâcha en Bellamy.
- J’ai essayé.
- Tu as essayé ?
Murphy hocha la tête.
- Je voulais… Je voulais… Je ne sais pas exactement ce que je voulais.
- Foutre la merde, répondit Bellamy pour lui.
- Oui. Tout briser.
- Pourquoi ? Est-ce que ça te déplait ce qu’il se passe entre nous ?
Murphy secoua la tête.
- Non. C’est le contraire. Ca me plait.
- Alors pourquoi faire ça ? Pourquoi vouloir tout brisé ?
- Parce que c’est trop beau pour être vrai.
Bellamy attrapa son menton pour qu’il tourne son visage vers lui et le regarde.
- Ce n’est pas trop beau pour être vrai. C’est vrai et puis c’est tout. Mais si tu m’as fais cocu je…
- Je ne l’ai pas fais. Il m’a emmené chez lui, il a embrassé mon cou, a commencé à enlever mes fringues et puis… J’ai pas pu, je l’ai repoussé, je l’ai frappé, je me suis barré. Et après je me suis sentis mal, j’ai trouvé une cabine téléphonique et la suite tu la connais.
- Et tu pleurais parce que ?
- Je veux pas te perdre, je suis une ordure et je t’aime.
Bellamy relâcha son menton sous le choc. Murphy arrêta de le regarder et fixa la couette. L’adulte se frotta les cheveux pour essayer de démêler tout ce bordel. Pourquoi fallait-il que ce petit con complique toujours tout puis ensuite lui balance des bombes à la tronche ?
Il finit par attraper Murphy et le serra contre lui à nouveau. Il perdit son nez dans ses cheveux châtains.
- Tu n’es qu’un petit con.
- Je sais.
- Ne recommence jamais ça.
Murphy ne répondit rien et Bellamy le repoussa en tenant fortement ses épaules, pour regarder ses yeux.
- Je ne plaisante pas Murphy, ne recommence jamais ça.
- Tu m’as appelé Murphy.
- Oui parce que quand tu joues au con comme ça je n’ai aucune envie d’être proche de toi.
Murphy baissa les yeux encore, c’était mérité.
- Ne recommence pas, insista Bellamy.
- D’accord. Je m’en fiche des autres. C’est toi que je veux de toute façon, fit Murphy.
Bellamy posa son front contre le sien.
- Alors pourquoi tu fais ça ?
- J’ai peur, j’ai l’impression que ça va pas durer, que… C’est trop bien, trop parfait. Bellamy, je me sens bien et heureux avec toi.
- En quoi est-ce une mauvaise chose ?
Murphy planta tout droit ses yeux dans ceux de Bellamy.
- Je n’ai pas l’habitude, je ne sais pas composer avec ça. Je ne peux que me demander, quand est-ce que ça va me retomber dessus.
- Alors tu t’arranges pour être malheureux avant d’être malheureux ? Tu trouves ça logique toi ?
- Non.
Bellamy le reprit contre lui.
- Foutu con.
Murphy resta silencieux.
- Je t’aime, lui dit Bellamy. Je ne dis pas qu’on va vivre la vie la plus heureuse et merveilleuse du monde, je ne peux même pas te promettre que ça marchera entre nous pour toujours, mais aujourd’hui je t’aime, et je veux être avec toi. A quoi ça sert de penser à ce qui pourrait arriver ensuite alors qu’on n’en sait rien ?
- Ca me fait peur de ne pas savoir, avoua Murphy. Un jour j’ai cru que tout irait bien et je suis tombé en enfer.
Bellamy embrassa ses cheveux, caressa son dos.
- Je ne peux pas te faire de promesse John, mais je ne te mens pas quand je te dis que je t’aime.
- C’est mieux que tu ne promettes pas, murmura Murphy.
- Alors je ne promets pas, mais laisses-nous une chance, s’il te plaît.
Murphy laissa tomber ses barrières, envoya valser ses protections. Il aimait Bellamy, il était amoureux de Bellamy, ça ne servait à rien de lutter.
Il répéta simplement.
- Je t’aime.
Bellamy embrassa doucement sa bouche. Tendrement. Et Murphy lui rendit son baiser. Et c’était bon. Vraiment très bon.
Ils ne couchèrent pas ensemble ce soir là, mais discutèrent longtemps. Murphy raconta une nouvelle fois ce qu’il avait vécu pour en arriver là, mais ce ne fut pas comme avec Monty, ce n’était pas juste un exposé de sa vie, Murphy expliqua comment il avait pu se sentir, raconta des passages vraiment difficile, les fois où il avait été obligé de déverrouiller les portes de l’extérieur pour sortir sa mère de là où elle s’était enfermé pour prendre sa dose, comment elle avait pu le menacer puis le serrer dans ses bras ensuite, la douleur, la colère, la haine de soi et d’elle et du monde.
Bellamy avait caressé ses cheveux tout du long, puis avait raconté sa vie à lui. Comment il avait quasiment vécu toujours seul avec Octavia, comment il avait dû grandir trop vite entre une mère absente et des tas d’hommes qu’il ne connaissait pas, comment il avait dû protéger Octavia, l’élever, l’éduquer. Comment elle était devenue sa sœur, sa meilleure amie et presque sa fille. Il raconta l’abandon total d’une mère qui de toute façon n’avait jamais vraiment été là, ce qu’il avait ressenti (un soulagement et une grande solitude en même temps),  comment il en avait fini par devenir trop possessif avec Octavia, parce qu’il ne se sentait bon à rien d’autre. Il raconta ses histoires d’amour ratés « désolé mais c’est moi ou ta sœur », ses déceptions. Et Murphy embrassa sa joue quand il se tut, sans rien dire.
Pour leurs histoires de toute façon, il n’y avait pas grand-chose à dire.
Alors ils restèrent silencieux, restèrent collés l’un contre l’autre, et s’endormirent comme ça, sans se lâcher.

xxx

Octavia trouva Bellamy et Murphy dans la cuisine le lendemain matin et comprit assez vite que quelque chose avait changé, s’était amélioré, adoucis. Ca n’avait rien de difficile, il suffisait de voir Bellamy passer doucement sa main sur le dos de Murphy, sans que celui ne se crispe ou ne lance une remarque sarcastique. Murphy n’avait pas encore l’air hyper à l’aise, il agissait avec hésitation, n’entamait pas les gestes le premier, mais il ne ressemblait plus à un hérisson hyper sauvage, prêt à se rouler en boule et montrer tous ses piques, dès qu’il se sentirait en danger.
Elle était contente pour son frère, et jalouse à la fois. Jalouse qu’il puisse vivre ça et qu’elle ne sache pas elle-même où elle en était avec Jasper. Elle savait qu’elle devait faire des efforts pour rattacher les deux bouts de leur couple, mais elle n’était pas sûre de vouloir en faire, ni même si leur couple allait quelque part. Quand elle pensait à Jasper, elle éprouvait de la tendresse. Octavia se souvenait de la joie qu’elle avait ressentie quand il s’était réveillé du coma, de la fierté de voir qu’il était prêt à se battre et à prendre des risques pour elle, qu’il ne voulait pas se cacher en sortant avec elle. Elle ne s’était jamais dis « je suis amoureuse », mais elle ne s’était jamais dis l’inverse non plus. Elle aimait bien passer du temps avec lui, l’embrasser, le toucher, ça ne l’aurait pas dérangé qu’ils couchent ensemble.
Mais depuis deux jours, Octavia était incroyablement consciente de tout ce qui manquait entre eux, en elle, pour que ce soit bien, pour que ça vaille la peine. Jasper ne lui manquait jamais, elle n’avait pas forcément envie de lui envoyer des messages, elle ne se disait pas qu’elle voulait passer plus de temps avec lui et se rendait compte qu’elle n’avait jamais fais d’efforts dans ce sens – et lui non plus d’ailleurs. Il n’y avait que pour la Saint Valentin qu’elle s’était sentie offusqué, et c’était peut-être plus de la fierté mal placée qu’autre chose, au final. Elle avait beau retourné le problème dans tous les sens, se dire que ça irait mieux, se dire qu’elle allait faire des efforts, elle-même n’en voyait pas vraiment l’intérêt.
Peut-être qu’Octavia avait juste peu de blesser Jasper, mais elle ne pouvait pas rester avec Jasper juste pour cette raison, et en même temps… Elle n’était pas sûre elle-même de vouloir mettre un terme définitif à leur couple. Et si c’était juste passager ? Et si elle regrettait ensuite ? Et si elle le perdait complètement ?
Ca lui faisait mal de se dire qu’elle ne pourrait plus parler à Jasper, mais ça n’était pas douloureux de penser qu’ils ne s’embrasseraient plus.
Elle poussa un gros soupir, comme pour enlever par son souffle toutes ces pensés d’elle et bu son café.
- Tu peux m’emmener ce matin ? Demanda-t-elle à son frère.
Peut-être qu’il voudrait rester seul avec Murphy, mais elle n’avait pas du tout envie de prendre le bus.
- Bien sûr, répondit Bellamy sans même demander son avis à Murphy, ni même se tourner vers lui pour voir ce qu’il en pensait.
Octavia tourna les yeux vers l’adolescent, mais ce dernier n’eut pas l’air surpris, ni agacé. Il devait déjà se douter que Bellamy ferait ce choix, et semblait l’avoir accepté.

Jasper ne se demanda pas pourquoi Octavia ne prenait pas le bus. Mais quelques secondes avant d’arriver au lycée, il dit à Monty :
- J’ai l’impression qu’elle s’éloigne.
Monty n’eut pas besoin de demander de qui son meilleur ami parlait, il avait très bien compris.
- Je n’ai pas envie de me montrer trop collant, mais je ne sais pas non plus comment faire pour la retenir.
- Elle t’en veut peut-être pour dimanche, il lui faut du temps.
- Peut-être. Répondit Jasper.
Le bus s’arrêta devant le lycée et ils descendirent.

Jasper et Octavia se virent à la pause. Elle l’embrassa du bout des lèvres, il n’insista pas. Ils discutèrent mais firent vite le tour de ce qu’ils avaient à se dire.
- Miller et Monty ont l’air de bien s’entendre, dit-elle en regardant les deux garçons qui discutaient plus loin.
- Oui. Ils sont devenus amis.
- Mon frère et Murphy s’entendent de mieux à mieux.
- Murphy a l’air de se sentir bien.
- C’est vrai.
Ils essayaient de comble un silence qui les dérangeait autant qu’il les effrayait. La sonnerie retentit finalement et ils se séparèrent. Jasper se sentait mal, le sentait mal, il rejoignit Monty et prit son bras :
- On sèche.
C’était de l’histoire et il s’en foutait, il avait besoin de se vider la tête. Monty voulu discuter, il n’avait pas vraiment envie de sécher, lui.
- D’accord, alors je sèche seul.
Fit Jasper sans insister. Il ne voulait pas forcer son meilleur ami à ne pas aller en cours.
- Ca ne va pas ?
- J’ai juste pas envie de m’ennuyer en histoire.
Monty hésita :
- T’es sûr que tu ne veux pas venir ? Au moins on sera assis à une table et si tu t’ennuies vraiment on fera des morpions.
- Sûr de sûr, je vais aller faire une sieste au CDI, je serai aussi assis.
Monty lui sourit :
- On se voit tout à l’heure.
- Ouais.
Jasper s’éloigna, laissant son meilleur ami aller en cours sans lui.

Il alla s’installer au CDI comme il l’avait dit, dans un coin tranquille. Il se mit à réfléchir, mais il n’avait pas envie de réfléchir. Samedi, Octavia avait encore envie de coucher avec lui, et aujourd’hui, elle l’embrassait à peine. Jasper ne voulait pas la forcer, mais il avait peur de la perdre. Ils étaient bien ensemble, et Jasper était super content de sortir avec une déesse comme Octavia, il n’avait pas envie que ça change, il avait envie que ça dure.
Jasper se demandait comment les choses pouvaient autant changer en l’espace de deux jours, et comment retenir sa petite amie auprès de lui sans avoir l’air du bouffon qui ne comprend pas quand il faut s’effacer. Ca l’énervait, ça le rendait triste, il se frotta les cheveux et ronchonna tout seul, puis il sortit son polaroïd et commença à imprimer les photos qu’il préférait. Il y en avait une trop mignonne où Monty avait l’air hyper concentré en jouant sur une des machines, et pleins des marrantes et complètement loupé où ils étaient en train de faire des grimaces devant certains automates. Il rit tout seul en les regardant.
Peut-être qu’il devrait y emmener Octavia pour recoller les morceaux, mais il n’avait pas envie d’aller là avec elle, il aurait l’impression que ça ne serait pas aussi bien, que ça serait du gâchis. Il devrait plutôt l’emmener dans un autre endroit, ils pourraient aller faire les boutiques, ou bien visiter un autre musée. Un musée de chimie par exemple. Ou un musée qu’Octavia aimerait vraiment. Jasper ne savait pas vraiment ce qui lui plairait mais il pourrait lui demander, et après une telle sortie tout irait mieux entre eux. Jasper imprimerait des photos de leur couple et les collerait sur le mur de sa chambre avec les autres.
Voilà ce qu’il allait faire, c’était une bonne idée.
Il se sentait mieux maintenant qu’il avait pris une décision.
Il en parlerait à Octavia.

Au temps de midi, ils étaient tous ensemble, alors Jasper n’en parla pas. Il demanda à Monty comment ça avait été l’histoire, et son meilleur ami avait répondu « comme d’habitude » :
- Et toi ? C’était comment le CDI ?
- J’ai imprimé des photos, tu veux les voir ?
Monty hocha la tête et il lui passa. Sur la plupart des photos choisies il y avait l’asiatique, ou les deux meilleurs amis ensemble. Monty rit en tombant sur une où Jasper faisait une grimace particulièrement ridicule :
- Je me rappelais pas de celle-là !
- Tu as vu comme je suis beau, sourit Jasper.
- Magnifique, c’est tout à fait toi dans ton état naturel, plaisanta Monty.
Ils rirent, puis les autres demandèrent à voir les photos imprimées, donc Jasper les fit passer autour de la table. Leurs amis se moquèrent gentiment des tronches qu’ils tiraient sur la plupart, même Octavia se marra de bon cœur. Elle et Jasper échangèrent un sourire, et pendant un instant, tout redevint normal entre eux.

Jasper attendit la pause de l’après-midi.
- Tu voudrais qu’on se fasse une sortie dimanche ? Tu pourrais choisir un endroit que tu aimes, où on irait tous les deux.
Octavia réfléchit :
- J’aime bien les muséums historiques.
Jasper fit la grimace.
- Sérieusement ? Interrogea-t-il.
- Oui. C’est intéressant.
- Mais c’est pas drôle du tout !
- Et alors ? S’agaça Octavia. Tout ne doit pas forcément être drôle pour être bien.
- Mais je voulais une sortie où on s’amuse.
- Et pourquoi on ne s’amuserait pas dans un muséum ?
- Parce que l’histoire c’est nul, et rébarbatif, et ennuyant à mourir.
- C’est ton point de vue. C’est toujours mieux que la chimie.
Jasper écarquilla les yeux.
- Tu te moques de moi ? La chimie c’est génial, et amusant en plus !
- Mouais, et c’est grâce à la physique et la chimie qu’on a créer la bombe atomique, je vois pas en quoi c’est glorieux.
Jasper se renfrogna :
- En fait tu sais quoi ? J’ai plus envie de sortir dimanche. On a qu’à juste rester chacun chez soi. Lâcha-t-il.
- Ouais faisons ça, ce sera beaucoup plus constructif.
- Je pense aussi.
Octavia resta silencieuse quelques secondes, puis d’un coup recommença à s’énerver :
- C’est toi qui m’a demandé où je voulais aller, si ça te plait pas, fallait juste faire ce que tu fais d’habitude, t’en foutre de mes choix et faire que ce que tu veux.
- Je ne fais pas ça. Se vexa Jasper.
- Bien sûr tu ne fais jamais ça. Mais la seule fois où on est allé au cinéma ensemble, tu as choisi le film, et tu n’as même pas voulu le regarder parce que tu voulais qu’on s’embrasse. D’ailleurs tu n’as même pas demandé si je voulais aller au cinéma à la base. Et tu fais tout le temps comme ça. « Regarde cette boutique a l’air trop bien ? On y va ? », et tu ne demandes jamais s’il y en a une que je voudrais faire.
- On est allé dans des magasins de fringues à ta demande.
- Et il a fallu que tu fasses le con pour te marrer, sans te préoccuper de moi.
- Je pensais que ça te ferait rire.
- Tu penses de travers, et à ma place. La vie c’est pas se marrer le plus possible et bouffer pleins de chocolat ! Quand est-ce que tu vas grandir ?
Jasper haussa les épaules, renfrogné. Octavia soupira :
- Je sais pas si j’ai envie de sortir avec un gamin.
- Je ferai plus attention, dit Jasper, et on peut aller dans n’importe quel musée, même un d’histoire, si ça te fait plaisir.
- Non laisse tomber, j’ai plus envie d’y aller.
- Alors décide toi, tu me dis que ça te plairait, que je ne fais jamais attention à tes choix, et maintenant que je te dis que je veux bien y aller avec toi, tu veux plus.
- Mon choix là maintenant, c’est de ne plus y aller.
- Bien.
- Bien.
La sonnerie retentit alors, et ils allèrent en classe, énervé l’un contre l’autre. Jasper s’assit à côté de Monty, l’air mécontent. Monty lui donna un gentil coup dans l’épaule :
- Qu’est ce qui se passe ?
- Tu trouves que je ne fais jamais attention à ce que pense les autres ? Que je fais que ce que je veux ? Demanda Jasper sans se préoccuper du fait que la prof entrait dans la classe.
Monty ne sut pas quoi répondre et Jasper eut l’air déprimé d’un coup.
- Alors même toi tu le penses.
- Tu es un peu égoïste des fois, dit Monty, mais en même temps tu fais attention aux autres. Regarde ce que tu as fais pour Murphy.
- Tu ne voulais pas aller au musée mécanique mais j’avais tellement envie d’y aller que je t’ai forcé.
- Bien sûr que je voulais y aller, on en avait parlé pleins de fois, et j’étais hyper content que tu ais choisi cet endroit. Tu as super bien choisi.
- Mais il y a autre chose que tu aurais préféré faire et je n’écoute jamais ce que toi tu as envie de faire.
Monty secoua la tête :
- Jasper, on a souvent envie de faire les mêmes choses, alors franchement tu n’as pas trop besoin de te pendre la tête à ce sujet.
- Mais si y avait un truc que tu avais plus envie de faire, je ne t’écouterais sans doute pas.
Monty réfléchit et souffla :
- J’aimerais bien visiter le museum of Neon Art.
- Le truc avec tous les néons ?
- Oui.
- Ca a l’air génial ! Il faudra qu’on y aille un jour.

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Monty lui sourit :
- Tu vois que tu te préoccupes de mes choix.
Jasper soupira et se tut un instant. Il sortit finalement ses livres de maths, et commença à faire les exercices que la prof avait notés au tableau. Entre deux équations il dit :
- Octavia voulait aller dans un musée d’histoire, et j’ai râlé. Elle m’en veut.
Monty posa sa main sur son dos.
- Elle trouve qu’on ne fait jamais ce qu’elle, elle veut. Que je fais toujours le con. Que je suis qu’un gamin.
Monty retira sa main et murmura :
- Tu l’es, mais ça te va bien. Je n’ai pas envie que tu changes.
Jasper retrouva un petit sourire.
- Merci Monty.
Ils recommencèrent à bosser.

Le soir, Jasper et Octavia s’excusèrent tous les deux pour ce qu’ils s’étaient dis.
- Je me suis énervée, je ne pensais pas tout ce que j’ai dis alors je le retire, lui assura la jeune fille.
- Je ferai plus attention à tes choix, promis Jasper.
Ils se séparèrent réconciliés. S’embrassèrent.
Et pourtant, ni lui, ni elle, ne se sentaient mieux.

Le mercredi fut une catastrophe. Ils recommencèrent à s’engueuler, pour rien du tout. Jasper en avait tellement eut marre, qu’il était partit rejoindre Monty et l’avait ignoré le reste du temps. Ils s’étaient séparés fâchés et ne s’étaient pas réconciliés quand Jasper rentra chez lui. Il n’avait pas voulu rester avec Monty :
- Je suis trop énervé, je vais pas être de bonne compagnie, puis j’ai mal au crâne, je vais simplement rentrer et dormir.
Monty lui avait fait promettre de l’appeler s’il avait besoin.

Jasper avait fait une sieste, puis il avait squatté la cuisine pour faire des expériences chimiques. Il avait bien fermé les fenêtres et les portes et avait mis sa blouse, ses gants, ses lunettes. Il manipulait des produits un peu dangereux, qu’il faisait chauffer au bec bunsen. Ca le calmait, parce que même s’il ne les maîtrisait pas à cent pourcent, même s’il savait que les résultats pouvaient être imprévisible, ça au moins il connaissait.
Murphy rentra à un moment.
- Tu fais quoi ?
- Je ne sais pas trop, je teste quelque chose.
- Ca va exploser ?
- Normalement non. Tu n’es pas avec Bellamy ?
- Sa sœur n’allait pas trop bien, alors je les ai laissé entre eux.
Jasper soupira, se sentant coupable.
- On s’est disputé.
Murphy haussa les épaules :
- Je ne suis pas spécialiste en thérapie de couple.
Puis il attrapa une boite de gâteau et alla se mettre dans le salon.
Quelque chose tourna mal, il avait mélangé les mauvais produits, ou bien avait fait chauffer trop longtemps, mais quelque chose prit feu. Jasper essaya de l’éteindre en lançant son pull sur le mélange pour étouffer le feu, mais il s’y prit mal, trop tard, son pull prit feu, et celui-ci commença à se répandre dans toute la cuisine.
- Murphy… Appela-t-il.
Murphy arriva dans la cuisine :
- Wouah, t’as rien fait explosé, t’as carrément foutu le feu.
- Aide moi à l’éteindre au lieu de faire des commentaires stupides !
Mais leurs efforts pour étouffer le feu ne servirent à rien, et Jasper appela les pompiers quand il fut évident que c’était vraiment la merde. Ils sortirent de la maison pour les attendre. Jasper était pâle comme la mort en attendant les pompiers.
- Relaxe, ils vont arriver et tout éteindre.
- Je vais me faire tuer.
- Sans doute, répondit Murphy, Wendy et Seth vont perdre leur belle maison.
Jasper bafouilla les larmes aux yeux :
- Ce n’est pas drôle.
- Ce n’est qu’une maison. Tu vas bien, je vais bien, on pourra tous se faire des câlins en comprenant que personne n’est mort.
- Comment tu peux être cynique dans un moment pareil ?
- J’en sais rien, répondit Murphy.
Les pompiers arrivèrent finalement, ils réussirent à maîtriser et éteindre le feu. Jasper se fit engueuler par un des pompiers, quand il expliqua ce qu’il s’était passé. Puis quand Wendy et Seth arrivèrent à leur tour, il se fit de nouveau crier dessus.
Seule la cuisine avait été touchée, mais tout le matos était mort, et il allait falloir la refaire entièrement. D’autant plus qu’il n’était pas certain que l’assurance accepte de rembourser, parce que Jasper avait joué avec des produits chimiques et ça pourrait leur donner une raison de ne pas donner d’argent, puisque ce n’était pas tout à fait un accident. Seth finit par mettre une gifle à Jasper et Murphy grimaça :
- Bon ben c’est foutu pour les câlins !

A suivre.
Swato
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Dieu vis sur une tortilla.
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OLA SETH ! PAS TOUCHE A JASPY! !!! *MORDS*

Boooooon... ben chapitre tristoune hein ! Mais je suis soulagée un peu parce qu'avec les extraits que tu m'avais passé je m'étais fait un film beaucoup plus horrible avec le cocufiage v.v puis ça leur a permis de mettre les choses a plat c'est bien Smile

Et je kiffe la progression entre Jasper et Monty, on voit qu'ils sont bien en phase l'un avec l'autre et j'espère que Jasper va ENFIN ouvrir les yeux... abruti v.v

Eeeet.. cette fin de chapitre me fait flipper parce que j'ai peur que wendy et seth virent Jasper et Murphy... ce serait hyper triste :'(

J'ai haaaate de lire la suite Very Happy
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