Fandom : les 100
Prompts : Je te souhaite une bonne fête !
Espèce de fou !
Note : très jonty et très murphamy, chacun leur tour. Un peu Jasper/Murphy, un peu Murphy/Monty, un peu Jurphontamy. Pas relu.
Ce chapitre fait 21 pages, il ne s'y passe vraiment rien, mais bon, j'espère quand même que vous l'aimerez.
***
26. Joyeux Anniversaire.Le reste de la semaine paraissait plutôt flou aux yeux de Jasper. Sûrement à cause de sa nuit blanche. Le mercredi lui avait donné l’impression de flotter, ou peut-être avait-ce été lui qui flottait, en tout cas malgré tout le café qu’il avait ingurgité, la fatigué lui était atterrit dessus au milieu d’un cours et ensuite tous ses souvenirs étaient devenus désordonnés et bizarres. Il se souvenait parfaitement d’une seule chose, c’était d’avoir discrètement passé l’album photo à Clarke pour qu’elle le fasse signer à tout le monde. Et le reste… Le reste était comme s’il avait rêvé le mercredi plutôt que de le vivre. Le jeudi avait été plus clair mais pas trop quand même, et le vendredi s’était achevé sur un mal de crâne – et une Clarke qui lui avait rendu l’album discrètement.
De toute façon ça n’avait pas d’importance, ce qui comptait c’était d’être parfaitement réveillé pour le samedi. Et puisqu’il avait prit tout ce temps pour recharger ses piles, il se réveilla évidemment en pleine forme le samedi matin.
Monty, en revanche avait eu l’impression inverse de Jasper. Comme si tout avait été trop réel pour lui alors que ce n’était finalement qu’un rêve. Surtout le mercredi. Il avait à moitié porté son meilleur ami jusque chez lui, et une fois dans la chambre, celui-ci s’était déshabillé pour la nuit puis avait poussé Monty sur le lit et s’était allongé à moitié sur lui. Un bras en travers de son corps, sa joue contre son épaule, ses jambes emmêlés aux siennes, son corps collé contre le sien, et il s’était endormi comme ça. Monty était quasi sûr et certain que Jasper lui-même n’avait pas tout à fait capté qu’il avait fait ça, vu son état d’endormissement. Le problème était évidemment que, Monty, lui, le captait très bien. Il était incapable de bouger, pas parce que Jasper lui paraissait lourd, mais parce qu’il savait que s’il bougeait, ses doigts allaient se perdre quelque part. Comme dans les cheveux de Jasper par exemple, ou sur son dos, sur son bras, peut-être même qu’il prendrait sa main et… C’était interdit.
Sa vie, à cet instant, lui avait un peu fait penser à cette phrase magnifique « si près, pourtant si loin ». Alors Monty avait soupiré, laisser son cœur faire le con, et attendu sans bouger. Il avait fallut une heure pour que Jasper bouge enfin et se détache de lui, se tournant de l’autre côté du lit. Monty avait soufflé, ayant l’impression d’expirer pour la première fois depuis une heure. Puis il s’était échappé du lit et s’était mit sur son ordinateur pour se changer les idées. Pour ne pas faire tout ce dont il avait envie, tout ce dont il rêvait. Comme revenir se blottir contre Jasper, laisser ses mains s’attarder sur sa nuque, ses omoplates, descendre sur son dos, glisser sur ses côtes. Poser son nez contre son cou, ses lèvres sur sa bouche, enrouler ses doigts dans ses cheveux et…
Monty avait secoué la tête.
Y penser c’était se faire du mal. Ca ne servait à rien.
Jasper était resté là toute la nuit aussi. Le jeudi il avait été incroyablement câlin avec Monty, encore plus qu’habituellement.
- Je suis trop fatigué, tu es comme mon doudou.
Monty ne voulait pas être son doudou, mais Jasper se collait à lui et ne lui laissait pas vraiment le choix. Miller s’était approché, puis s’était reculé presque aussitôt :
- Je vais vous laisser tranquille. Vous avez l’air occupé.
Pourtant Monty aurait vraiment été heureux que Miller reste et occupe ses pensés à autre chose. Tout ça n’était qu’un long rêve proche du cauchemar. C’était subir le supplice de Tantale, avoir soif et faim, avoir tout sous le nez, et n’avoir le droit à rien.
Et puis vendredi soir, Jasper avait baillé à s’en décrocher la mâchoire, puis il avait dit « je viens de passer trois jours dans le flou total, je me rappelle plus de rien, j’espère que les cours étaient pas trop importants ». Monty était resté silencieux et avait presque été soulagé de savoir que Jasper dormirait chez lui ce soir là.
- On se voit demain, j’ai hâte.
Monty avait acquiescé.
Pendant un moment il avait oublié pourquoi ils devaient se voir le lendemain, à part pour les raisons habituelles bien sûr, puisqu’ils passaient tous les week-end ensemble.
Il ne s’en était rappelé que le lendemain, quand ses parents lui avaient souhaité un joyeux anniversaire. « Dix-sept ans, que tes rêves se réalisent ».
Ses rêves hein.
Ses parents avaient été complètement fou, et lui avaient acheté une voiture. Une voiture.
- Vous êtes complètement fous. Une miniature aurait suffit.
Ils avaient pris une JEEP, sur le même modèle que la leur. Monty ne savait même pas quoi dire tellement le cadeau était énorme. Il ne pensait pas mériter un truc pareil, il ne pensait même pas avoir le droit de l’utiliser.
- En fait vous l’avez juste loué, et vous allez la rendre demain, c’est ça ?
- Non. Elle est vraiment à toi. Le détrompa son père.
- C’est un cadeau de la part de toute la famille. Ajouta sa mère.
- Même tes cousins ont participé.
Bon, si tout le monde s’y était mis, même des cousins qu’il ne voyait jamais, alors peut-être que ses parents ne s’étaient pas ruinés.
- Mais quand même, c’est beaucoup trop…
- Tu n’es pas assez capricieux, n’importe quel autre ado aurait juste pris les clés et serait allé faire un tour, sans même dire merci.
- Personne ne ferait ça. Bande de fous.
Il se jeta à leur cou finalement, pour les remercier. Puis accepta d’aller faire un tour. Elle était juste parfaite, trop belle, trop grande, trop géniale. Monty comprenait ces gens qui tombaient amoureux de leur voiture. Et d’ailleurs tomber amoureux de sa voiture, réglerait pas mal de problème. Mais à peine avait-il pensé ça, que Monty se disait ensuite qu’il avait trop hâte de montrer sa voiture à Jasper, qu’ils iraient droit jusqu’à l’océan, sans s’arrêter, rien que pour l’essayer. Son meilleur ami allait adorer. Sûr qu’il serait aussi heureux que si c’était à lui qu’on avait fait le cadeau. Monty avait vraiment hâte.
Jasper était arrivé en début d’après-midi. Il n’était pas seul.
- J’ai emmené Murphy et Bellamy avec moi, joyeux anniversaire !
Monty était content qu’il ne soit pas venu seul. Après cette fin de semaine, il était soulagé même de ne pas être seul avec Jasper. Lui-même avait ses limites, et il était sur le point de craquer, de faire n’importe quoi, si Jasper se servait encore de lui comme doudou, même juste cinq minutes. La présence de Murphy et Bellamy étaient comme un catalyseur et c’était tant mieux.
- Joyeux anniversaire, dirent Bellamy et Murphy.
Monty ne le fit pas entrer mais alla leur montrer sa voiture et comme prévu Jasper s’extasia comme un fou :
- Il faudra vraiment qu’on l’essaye, genre on va droit jusqu’à l’océan sans s’arrêter !
- C’est exactement ce que j’ai pensé, fit Monty.
Murphy balança :
- Tu es pourri gâté.
- Je sais, sourit Monty.
Bellamy siffla en faisant le tour de la voiture et en montant dedans, sans gêne, devant le volant. Jasper prit sa place ensuite. Murphy non, ça ne l’intéressait pas vraiment.
- C’est rien qu’une voiture. Je ne vois pas pourquoi je devrais m’extasier.
- Bon on va faire un tour, supplia Jasper sans se préoccuper de Murphy.
Monty accepta, le couple monta derrière, Jasper devant à côté de Monty. Celui-ci roula pendant une heure au moins. Jasper s’amusait sans cesse avec la radio et le GPS. Il ouvrait la vitre et criait des « wouhouh », avant de la refermer. Il était hyper excité, un vrai gosse. Jasper demanda pour la conduire sur le retour et Monty accepta.
Murphy et Bellamy étaient plutôt calme et silencieux à l’arrière, il laissait les enfants s’amuser, Murphy avait posé sa joue contre l’épaule de l’adulte, et jouait avec ses doigts.
- Moi la seule chose que j’aime avec les grosses voitures, c’est la place qu’on a pour baiser.
Monty grimaça :
- Interdit de faire ça dans ma voiture, sur mes sièges arrière !
Murphy ricana et Bellamy lui donna un coup de coude.
- Il plaisantait.
- Bien sûr que je plaisantais, fit Murphy.
Jasper s’amusa tout en roulant. A mettre les essuies glaces alors qu’il ne pleuvait pas, à accélérer d’un coup dans une longue ligne droite, à appuyer sur l’allume cigare alors que personne ne fumait.
- Je l’aime, dit-il en se garant finalement devant chez Monty.
- Moi aussi ! Répondit son meilleur ami.
Ils échangèrent un grand sourire, Murphy roula des yeux et sortit de la JEEP, l’air agacé.
- C’est jamais qu’une bagnole.
Bellamy sortit à sa suite et passa son bras autour de lui :
- Mais c’est une jolie bagnole.
Murphy roula des yeux. Jasper et Monty descendirent à leur tour et Jasper fut trop heureux d’appuyer sur le bouton qui fermait automatiquement les portes, avant de lancer les clés à son meilleur ami.
- C’était génial ! J’ai eu l’impression que c’était mon anniversaire en même temps que le tien.
- Je savais que tu adorerais, sourit Monty.
Murphy poussa un soupir blasé. Mais personne ne fit attention à lui.
Finalement, Monty les fit rentrer chez lui. Il les fit s’installer dans le salon, Murphy se laissa tomber sur un coin du canapé d’angle, Bellamy à côté de lui. Jasper, lui se mit sur la partie où on pouvait poser ses jambes, après avoir enlevé ses chaussures. Monty les laissa là, et alla chercher le gâteau au chocolat – que son père avait cuisiné – et le jus d’orange.
Il posa le plateau et les assiettes sur la table basse devant le canapé. Jasper se tourna, posa ses jambes sur le sol. Monty les servit et Jasper n’attendit personne pour croquer dans le gâteau en poussant un gémissement de bonheur.
- Le gâteau au chocolat de ton père est la meilleure chose du monde.
Monty sourit, servit une part à Murphy et Bellamy puis à lui-même.
Bellamy approuva Jasper, et si Murphy ne le dit pas à voix haute, il se régala tout autant. Monty était assit par terre sur le tapis, mais ça ne le dérangeait pas. Il était bien là. Il s’amusait bien pour son anniversaire. Il se rendait compte à quel point il avait fini par s’habituer à Murphy, comment sa présence ne le dérangeait plus, comment il était même content qu’il soit là finalement. Il était aussi content qu’il y ait Bellamy, qui savait suffisamment amadouer Murphy pour faire passer ses sarcasmes pour des plaisanteries.
- Du jus d’orange, sérieusement ? Joyeux anniversaire Monty. Lâcha-t-il.
- On sort ce soir, répondit le garçon, il n’y aura pas que du jus de fruits.
Bellamy posa sa main sur le crâne de Murphy :
- Et le jus d’orange c’est très bien. Dit-il.
Murphy repoussa sa main et prit son jus d’orange sans rien ajouter. Jasper prit une autre part de gâteau et le savoura, sans pouvoir s’empêcher de pousser des bruits bizarres.
- On a compris que tu adorais ça, bouffe en silence !
Jasper rit mais continua à faire pleins de bruits. Monty sourit et secoua la tête, amusé par le comportement de son meilleur ami.
Finalement après le goûter, Jasper sauta sur ses pieds, et alla chercher le cadeau dans son sac, puis le donna à Monty. Bellamy avait aussi un petit quelque chose, et Murphy lui-même sortit un truc de son propre sac et le jeta sur Monty. Il ne l’avait pas emballé, du coup l’asiatique sortit ce cadeau là du sac plastique où il était, en premier.
Il s’agissait d’un petit ours en peluche qui portait un pull. Marqué Jasper dessus.
- Tu vois, pour les câlins tout ça, fit Murphy.
Monty fronça les sourcils et releva des yeux mécontents vers Murphy. Il avait envie de lui balancer la peluche dans la tronche. Jasper demanda à la voir de plus près, mais Monty la mis contre lui pour l’empêcher de voir ce qui était écris sur le pull.
- Ton humour est pourri Murphy.
- Je me disais que ça te plairait de pouvoir le tripoter à volonté.
- Sale con.
Finalement Monty n’était plus sûr d’être content de la présence de Murphy à son anniversaire.
Bellamy et Jasper ne comprenaient rien à ce qu’il se passait. L’adulte dit :
- Eh Monty calme toi ! C’est juste une peluche.
- Ce n’est pas juste une peluche, fit Murphy.
- T’es vraiment un connard, s’énerva Monty.
Murphy fit un sourire ironique, Bellamy attrapa la peluche de force, et vit ce qui était écrit sur le pull. Quand Jasper s’approcha pour la regarder, Bellamy la serra à son tour contre lui pour lui cacher.
- Mais quoi ? Qu’est ce qu’elle a cette peluche ? Demanda Jasper.
- Rien, répondirent Bellamy, Murphy et Monty en même temps.
Jasper croisa les bras, l’air boudeur. Bellamy donna une claque derrière la tête de Murphy.
- Ce n’est pas gentil ça !
Murphy se frotta le crâne puis soupira :
- Je suis désolé, quand je l’ai vu j’ai pensé que c’était une bonne idée, de toute évidence je me suis trompé.
Jasper s’approcha de Monty :
- Qu’est ce qu’elle a cette peluche pour qu’elle te mette autant en colère ?
Monty ne voulu pas répondre et Jasper appuya plusieurs fois son doigt sur son épaule pour essayer de le faire parler.
Murphy profita que Jasper était occupé. Il attrapa un ciseau dans son sac, puis prit la peluche des mains de Bellamy et découpa le pull pour l’enlever. Finalement il le jeta à Monty.
- Tu peux l’appeler comme tu veux maintenant, il était moche son pull de toute façon.
Monty serra l’ours dans ses bras et hocha la tête.
- Désolé, répéta Murphy, vraiment.
Monty accepta ses excuses et Jasper attrapa l’ours pour le regarder, essayer de comprendre pourquoi une peluche avait mit son meilleur ami dans cet état.
- Je ne comprends rien, tu n’aimes pas les ours ?
- Si. Fit Monty.
Jasper fronça les sourcils :
- Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ? J’ai l’impression d’être un peu jeté de la conversation là.
Murphy haussa les épaules :
- La peluche s’appelait « Penis », Monty n’a pas apprécié mon humour bidon. La peluche n’a désormais plus de nom, on n’en parle plus.
Jasper secoua la tête :
- T’es vraiment con des fois Murphy.
- Je sais.
Bellamy tapa dans ses mains :
- Bon. Le problème est réglé, on l’efface, on l’oublie. Ouvre mon cadeau Monty.
L’asiatique s’exécuta. Jasper posa la peluche sur le côté pour regarder ce que Bellamy avait offert à Monty.
- Un paquet de sucettes, merci, sourit Monty.
- De rien.
Murphy regarda Bellamy :
- T’es sérieux ? Tu te prends pour un chat ou quoi ?
- Pourquoi ?
- Parce que ce sont les chats qui offrent des cadeaux qui leur feraient plaisir à eux.
Bellamy haussa les épaules :
- Tout le monde aime les sucettes !
Monty acquiesça :
- C’est vrai, ça me fait plaisir, merci.
- Bon. Mon cadeau maintenant ! Fit Jasper. Avant je pensais que ce serait le cadeau le plus cool de la terre, mais tes parents t’ont offert une voiture, alors on va dire que c’est le deuxième plus cool.
Monty ouvrit le paquet, et tomba sur l’album. Il l’ouvrit et sourit en tournant les pages. Il remarqua que Jasper avait collé des vieilles photos qu’il avait depuis longtemps.
- Ca ne te dérange pas de me les donner ?
- Bien sûr que non, je sais que tu en prendras soin mieux que personne.
Monty fut touché et il continua de regarder l’album.
Il se mit à rire devant certaines photos. Surtout celle de Clarke qui faisait une grimace.
- Comment tu as réussi à avoir cette photo ?
- Je lui ai demandé, elle a accepté.
- Elle est trop marrante, elle devrait en faire plus souvent.
Monty continua de tourner les pages. Jasper avait réussi à avoir une photo de Finn plus jeune, avec les cheveux courts, une photo de Wells portant du rouge et entrain de faire le poirier, et Raven la tronche pleins de cambouis.
- Ils ont tous bien voulu participer à donner des photos marrantes.
- C’est génial, sourit Monty.
Il s’attarda un peu plus sur les photos où il y avait Jasper. Il sourit en voyant les photos de Bellamy et Murphy :
- En fait Murphy aurait un côté mignon, plaisanta-t-il.
Le concerné ronchonna.
Finalement l’asiatique tomba sur la toute dernière photo.
- Celle là c’est moi qui l’ai prise, dit Bellamy.
Celle où Jasper s’étirait. Il ne portait qu’un boxer et un tee-shirt, qui remontait tandis qu’il avait les bras en l’air, dévoilant son ventre. Mais ce n’était pas vraiment là-dessus que se concentra Monty. Plutôt sur les cheveux tous décoiffés de son meilleur ami, son sourire et ses yeux fermés. L’asiatique sentit son cœur battre tellement il trouvait Jasper beau sur cette photo. Il était naturel, il ne prenait pas la pause, il n’était même pas coiffé, pas bien habillé, et pourtant il plaisait tellement à Monty. Celui-ci releva ses yeux vers Bellamy qui lui sourit :
- Je savais qu’elle te plairait.
Jasper dit :
- C’est parce que j’ai l’air parfaitement ridicule dessus.
Monty secoua doucement la tête, regardant de nouveau la photo. Il murmura :
- Tu n’es pas du tout ridicule dessus…
Jasper leva un sourcil, tandis que Monty continuait de fixer la photo.
- Monty ?
Jasper se passa une main dans les cheveux alors que son meilleur ami relevait ses yeux vers lui. Il avait dû boire trop de jus d’orange, il avait la tête qui tourne.
- Qu’est ce qu’elle a cette photo ?
- Tu es très bien dessus, répondit Monty.
Jasper détourna les yeux, mais leva le nez en l’air en posant ses mains sur ses hanches :
- Evidemment que je suis très bien, beau comme je suis !
Il s’attendait à ce que Monty rit, mais Monty se contenta de hocher la tête.
Jasper ne boirait plus une goutte de jus d’orange.
Monty finit par tourner la page et il lu les mots que tout le monde lui avait laissé. Celui de Murphy lui fit rouler des yeux, le message était à peine sous entendu. Qu’est ce qu’il avait avec ça franchement ? Pourquoi est-ce qu’il voulait absolument qu’il saute sur Jasper ? Qu’est ce que ça pouvait lui foutre ?
Le message de Clarke était très Clarkien « Bon anniversaire, bonne chance pour tes examens et que ton futur soit parfait». Et celui de Wells à la fois drôle et gentil « Aucun rêve n’est impossible, à seize comme à dix-sept ans, un jour tu démontras pour de bon un combiné de téléphone qui te révélera les secrets de l’univers ».
Raven lui souhaitait un bon anniversaire plein d’androïdes, de cambouis et de boulons. Finn avait marqué « Bon anniversaire, paix dans le monde, bonheur et amour dans ta vie » et Monty avait rit.
- Il est en mode peace and love, fit Jasper en se marrant aussi.
Octavia aussi avait laissé un petit « Joyeux anniversaire Monty ».
Monty fronça les sourcils en lisant finalement le mot de Miller «Si tu tombes je te rattraperai. Joyeux Anniversaire ».
- Je n’ai pas trop compris ce qu’il voulait dire.
Monty haussa les épaules. Sur la partie cartonnée, Jasper avait collé une enveloppe :
- Je t’ai écris un truc aussi, mais lit le plus tard.
Monty fut d’accord, et referma l’album :
- Merci Jasper, il est génial ce cadeau.
Jasper eut l’air très fier de lui.
- Le plus cool, après la voiture ?
- Oui, répondit Monty qui pensait que ce cadeau était encore plus cool que la voiture.
Murphy posa sa main sur l’épaule de Jasper :
- Tu veux savoir le cadeau parfait pour Monty ? Encore plus parfait que la voiture ?
Jasper acquiesça :
- Bien sûr, c’est quoi ?
Monty se mordit les lèvres, il aurait voulu arrêter Murphy, lui demander de se la fermer, mais il n’en eut pas le temps :
- Embrasse le.
Monty se mit à flipper d’un coup et fut incapable de faire ou dire quoi que ce soit. Jasper regarda Murphy, et même Bellamy, puis finalement Monty. Et sourit de toutes ses dents :
- Trop facile.
Il embrassa Monty.
Sur la joue.
Si près pourtant si loin (encore).
Monty observa Bellamy qui avait un regard compatissant, puis Murphy qui se frottait le front avec ses doigts d’un air exaspéré et fatigué. Jasper se recula tout sourire :
- Alors ? Demanda-t-il. C’était mieux que la voiture ?
Ce fut plus fort que Monty, il éclata de rire.
Jasper ne comprenait tellement rien.
Bellamy se mit à rire avec lui, et même Murphy. Jasper les regarda et finit par rire avec eux.
- Monty c’est tellement facile de te faire plaisir après tout, fit Jasper.
Celui-ci acquiesça et Murphy se passa une main dans les cheveux :
- Il se contente d’un bisou sur la joue. Alors j’approuve. C’est facile de lui faire plaisir.
Bellamy attrapa la peluche, mise de côté, et la jeta sur Monty qui l’attrapa au vol :
- Tiens. L’idée de Murphy n’était pas si mauvaise après tout.
Monty recommença à rire et acquiesça, puis il embrassa la peluche sur le nez, puis sur sa bouche. Voilà. Il en était réduit à embrasser une peluche qui s’appelait Jasper. Il se remit à rire.
xxx
Jasper termina le gâteau au chocolat, Murphy, lui, se but tout le jus d’orange. Bellamy piqua une sucette dans le paquet de Monty, et ce dernier en offrit une à tout le monde. Jasper prit des photos, en imprima certaines et les donna à Monty, qui les mit dans l’enveloppe collé à la fin. A un moment Jasper alla montrer à Bellamy où se trouvaient les toilettes dans la maison, et Murphy en profita pour se rapprocher de Monty.
- Je ne pensais pas à mal, pour la peluche.
- J’ai compris.
- Okay bien. Je ne voulais pas gâcher ton anniversaire.
- C’est bon Murphy, j’ai compris, répéta Monty en lui souriant et en attrapant la peluche. Elle n’est pas si mal.
- Tu peux passer ta frustration sur elle.
Murphy posa sa main sur l’épaule de Monty, assez surpris par ce geste. Jasper revint et les regarda, un peu surpris. Murphy s’éloigna de Monty et Jasper vint se mettre à côté de son meilleur ami.
- Vous vous entendez de mieux en mieux.
- C’est possible, répondit Monty.
Puis vers la fin de l’après-midi, ils reprirent la nouvelle voiture de Monty et conduirent jusqu’au restaurant où ils avaient prévu de fêter son anniversaire avec les autres.
Ils s’étaient tous cotisé (sauf Jasper qui n’avait pas de sous, et Monty qui était l’invité) pour le payer. Il y avait Clarke, Wells, Finn, Raven et Miller. Octavia n’avait pas osé venir, avec ce qui se passait entre elle et Jasper (ils ne s’étaient toujours pas reparlés) elle avait eu un peu peur que ça casse l’ambiance. Chacun offrit un petit quelque chose à Monty, et il eut le droit à pleins de bisous sur la joue après que Murphy ait annoncé que c’était son cadeau préféré. Ils mangèrent tous la même chose, et passèrent pas mal de temps à rigoler. Monty demanda à Clarke de faire la même grimace que sur la photo dans son album et après avoir été poussé par un peu toute la table, elle finit par obtempérer. Elle loucha, fit des grosses joues et appuya dessus avec les paumes de sa main, en tirant la langue. Ils éclatèrent tous de rire. Même Murphy.
- Qui aurait cru que tu pouvais te lâcher autant, princesse.
- Qui aurait cru que tu pouvais rire comme ça, rétorqua-t-elle.
Les autres approuvèrent et Murphy ne trouva rien à répondre.
Après le repas, les serveurs apportèrent un énorme gâteau avec des bougies fontaines, qui lancèrent des étincelles. Tout le monde se mit à beugler « Joyeux Anniversaire », et Monty aurait bien aimé se cacher sous la table, gêné d’être au centre de toutes les attentions ainsi. On servit le champagne, Monty ne voulu pas en boire parce qu’il conduisait, mais Bellamy lui donna son verre.
- Tiens bois, je vais m’abstenir et je conduirai.
- Ca ne te dérange pas ?
- Non.
- Merci.
Monty tapa son verre sur tous les verres des autres et il but le champagne, et mangea le gâteau. Jasper et Murphy s’amusèrent à se partager les bouteilles, et Bellamy finit par leur confisquer leur verre.
- J’ai délicieusement la tête qui tourne, fit Murphy, donne moi mon verre.
- Je crois que tu as fini de boire.
Jasper ne se préoccupa pas d’avoir plus de verre et but directement à la bouteille. Monty lui mit un coup dans les cotes :
- Arrête de boire.
Jasper acquiesça et appuya le goulot de la bouteille sur la bouche de Monty.
- Que je ne sois pas le seul à être saoul !
Monty but une ou deux gorgées et repoussa la bouteille.
- Tu n’es pas le seul, Murphy est complètement fait.
Murphy avait piqué le verre de Clarke et rigolait parce que Bellamy essayait de lui piquer.
- C’est avec toi que je veux être saoul, dit Jasper en mettant la bouteille à sa bouche.
Les autres buvaient plus ou moins modérément, sauf ceux qui conduisaient. Monty lui reprit la bouteille des mains. Accepta de boire à nouveau, puis la passa à Finn qui la fit disparaître.
- On s’amuse, même sans être complètement saoul, lui assura Monty.
Jasper acquiesça.
- C’est pas faux. Même si je le suis déjà.
Monty avait la tête qui tournait et dit :
- Moi aussi sans doute un peu.
Et il devait arrêter de boire, parce qu’il avait tellement envie de passer ses mains sur les cheveux de Jasper, et d’embrasser chaque coin et recoin de son visage, sa bouche particulièrement.
En plus à côté, Bellamy embrassait Murphy pour l’empêcher de boire plus et pour calmer ses conneries.
Monty était tellement jaloux, franchement, et la bouche de Jasper était juste là, ça aurait été tellement facile de l’embrasser. En plus c’était son anniversaire, il avait bien le droit. Il se rapprocha, quand Jasper lui dit :
- Dommage que Maya soit pas là, elle me trouve rigolo même quand je suis saoul.
Autant dire que Monty fut calmé direct et se recula. Jasper, en une seule phrase, venait de complètement le dessaouler. C’était du direct. Monty lui sourit et fit :
- Ouais dommage.
Monty mangea un bout de gâteau et essaya de ne pas y penser. Ce n’était rien, c’était juste… Jasper. Il sentit un bras autour de son épaule, c’était celui de Miller, qui vint embrasser sa joue :
- Joyeux anniversaire, dit-il. C’est vraiment ton cadeau préféré les bisous sur la joue ?
Monty rit.
- Oui vraiment.
- Dans ce cas…
Miller embrassa son autre joue :
- Joyeux annivesaire, répéta-t-il
- Tu es saoul toi aussi.
- Un peu, mais Clarke nous ramène.
Jasper attrapa le bras de Monty soudainement, et vint embrasser sa joue à son tour.
- Moi aussi je peux.
D’un coup c’est Murphy qui se leva :
- Vous avez rien compris, s’écria-t-il.
Il attrapa Monty par les deux joues et posa sa bouche sur la sienne. Bellamy le tira en arrière, tandis que Monty s’essuyait la bouche.
- Je suis là je te rappelle.
- Je ne t’ai pas fais cocu, c’était juste un exemple, fit Murphy. Promis, c’était juste ça. Je n’aime que toi.
Bellamy appuya sa main sur sa nuque pour qu’il le regarde :
- Je sais, mais calme toi.
- Okay, fit Murphy.
Jasper beugla :
- Murphy est amoureux de Monty.
Et ça ne le fit pas rire du tout. Monty tapota gentiment sa tête :
- Il n’est pas amoureux de moi, il est complètement saoul. Comme toi. Comme Miller. Comme moi. Comme tous ceux qui ont abusé de la boisson à cette table.
- On arrête alors. Boire c’est mal, fit Jasper.
- Oui. Sourit Monty.
Jasper embrassa sa joue :
- Joyeux anniversaire, dit-il.
- Merci Jasper.
Ils mangèrent ce qu’il restait de gâteaux, puis finirent par sortir.
Dehors il faisait frais, cela leur permis à tous de dessaouler un peu. Ils vinrent tous serrer Monty dans leur bras, puis s’éparpillèrent, ceux qui n’avaient pas bu, reconduisant les autres. Comme promis Bellamy conduisit Monty, Murphy et Jasper.
Jasper et Murphy ouvrir les vitres pour crier des gros mots tous les deux et Bellamy grommela :
- Ils sont vraiment frères.
Monty approuva. Murphy n’entendit pas mais continua à beugler.
Ils arrivèrent finalement devant chez Monty. Bellamy aida Murphy à sortir, et Monty attrapa Jasper.
- Ca va aller ? Demanda Bellamy.
- Ouais, on va aller se coucher ça ira, et toi ? Répondit Monty.
- Ouais je vais ramener celui là chez moi. Dit-il en pointant Murphy du doigt.
Murphy avait son bras autour de Bellamy et regardait Jasper et Monty.
- Jasper il est temps d’utiliser tes capotes, gueula-t-il.
Jasper acquiesça :
- Bien capitaine !
Mais Monty était persuadé qu’il ne comprenait pas le sous-entendu. Bellamy dit au revoir et poussa Murphy jusqu’à sa propre voiture.
Monty emmena Jasper avec lui et posa sa main sur sa bouche pour qu’il arrête de chanter « joyeux anniversaire ».
- Mes parents doivent dormir, tais toi.
Une fois dans la chambre, Jasper se déshabilla tout seul comme un grand et Monty fit de même. Jasper s’allongea :
- Met toi sur le côté, lui dit Monty.
Jasper obéit. Monty n’avait pas encore envie de dormir, il attrapa l’album photo que lui avait offert Jasper et s’assit en tailleurs sur son lit, allumant sa lampe de chevet pour le regarder. Jasper vint poser sa tête sur ses cuisses.
- Tu ne dors pas ?
- Bientôt, dors toi.
- Hmm d’accord, dit Jasper en laissant sa tête là.
Monty avait trop bu pour avoir la force de le virer de là, alors il le laissa et regarda l’album. Il lu les commentaires de Jasper sur certaines photos et se marra. Son meilleur ami était adorable. Il tourna les pages jusqu’à la dernière photo. Malgré lui, il passa ses doigts sur la photographie, touchant le visage de Jasper, tendrement.
Puis ils alla à la fin et sortit le mot qui était dans l’enveloppe et le lu.
« Cher Monty.
Tu as dix-sept ans maintenant, et ça fait presque treize ans qu’on se connaît. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mes parents, mais je me rappelle parfaitement de toi et moi à cinq ans. Je t’ai aimé tout de suite, tu es devenu mon meilleur ami en dix secondes. Peut-être qu’à cet âge là, ça ne compte pas vraiment, mais peut-être que si, parce que maintenant tu es encore mon meilleur ami. Tu as toujours été là, dans les pires moments de ma vie, comme dans les meilleurs. J’espère que j’ai été là pour toi aussi quand tu en avais besoin, je t’en supplie, repose toi plus sur moi, je ferai de mon mieux pour être à la hauteur.
Est-ce que tu trouves ça ridicule si je te dis que toi et moi on est comme le fer et le sulfate de cuivre ? Comme ça séparément, on a l’air de rien, mais si on nous mélanges, ça donne un super truc, et bim on se transforme en sulfate de fer.
Attention, je ne dis pas que tu n’es pas super cool sans moi, parce que tu es super cool même sans moi, c’est évident. Tu es la meilleure personne que je connaisse dans ce monde.
Mais du coup quand je suis avec toi, j’ai l’impression d’être un peu meilleur moi aussi. Je voudrais pouvoir parfois te rendre au centuple tout ce que tu m’apportes, mais je ne sais pas comment, sauf en essayant de t’offrir les cadeaux les plus géniaux du monde.
Parfois j’ai peur que tu t’échappes, parce que je me dis que je ne suis pas assez bien pour toi, et pourtant tu restes, tu es toujours là. Et ça me rend vraiment heureux.
J’espère qu’un jour je pourrai te dire « Tu as soixante ans maintenant, et ça faire presque cinquante-cinq ans qu’on se connaît », et que tu seras toujours une constante dans ma vie.
Je suis désolé si ce que j’ai écris n’est pas très bien. Je ne suis pas très doué pour écrire, moi je suis plutôt fait pour les formules chimiques et mathématiques.
Joyeux anniversaire Monty.
Je t’aime, je t’adore.
Ton meilleur ami (pour la vie j’espère).
Jasper. »
(mélange de fer et de sulfate de cuivre)
Monty relu la lettre cent fois. Les mots s’encrèrent dans sa tête et dans son cœur. Lui donnèrent chaud, bien plus que le champagne qu’il avait bu. Le fer et le sulfate de cuivre ?
Est-ce que c’était une déclaration d’amitié ou d’amour ?
Venant de Jasper ?
La première réponse était sans doute la bonne. Mais peu importait.
Monty posa sa main sur la joue de Jasper, puis doucement remonta ses doigts et caressa ses cheveux. Jasper dormait, mais suivit la caresse avec sa tête, comme un chat. Monty sourit, se pencha et embrassa sa joue, puis souffla à son oreille :
- Tu ne sais pas ce que tu m’apportes, tu n’as aucune idée d’à quel point tu comptes pour moi, toi. Tu penses que je te rends meilleur ? Moi je pense que c’est toi qui me rends meilleur. Tu es devenu mon meilleur ami tout de suite, et je ferai tout pour que tu sois ma constante jusqu’à la toute fin. Je t’aime Jasper, si y a une seule vérité dans ce monde, c’est celle là.
Jasper ne réagit pas. Monty se redressa et continua de caresser ses cheveux. Jasper marmonna, il marmonnait rarement, d’habitude c’était plus le truc de Monty.
- Maya.
Monty sourit, désabusé.
- Non ce n’est pas Maya, dit-il.
Tant pis s’il rêvait d’elle. Ce n’était pas à Maya que Jasper avait écrit cette lettre, et ce ne serait jamais à elle. Il embrassa à nouveau la joue de Jasper, puis rangea la lettre, ferma l’album et souleva la tête de Jasper pour pouvoir s’allonger. Installant son meilleur ami contre son épaule. Il tendit la main pour éteindre la lumière puis ferma les yeux. Malgré quelques petits trucs qui n’avaient pas très bien tourné, c’était un très bon anniversaire, pensa-t-il.
(la suite dans le message suivant, parce que selon le forum, mon message est trop grand)