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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (11)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (11) Empty
MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (11) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (11) Icon_minitimeDim 3 Avr - 0:09

Fandom : Les 100
Prompt : J'aime les poissons.
Note : Jonty, murphamy, avec un passage Jasphy (enfin surtout mignon) eeeeeeeeeeet pas relu, la flemme.

***

11. S'attacher.


Bellamy n’était pas le genre à chercher la bagarre. Si tu t’en prenait à sa sœur, il te frappait, normal. Si tu venais pour des emmerdes, il se défendait. Mais il n’allait pas de lui-même te foutre un coup juste parce qu’il en aurait eu envie. Il ne se sentait pas non plus du genre super héros qui vient en aide aux autres, il n’aimait pas l’injustice, mais il n’aimait pas non plus prendre des risques. En fait il pouvait totalement se montrer lâche, s’il considérait que sa vie pouvait être mise en danger, il préférait s’en aller.
Il aurait tout aussi bien pu laisser ces gamins régler leurs différents sans s’en mêler, faire celui qui n’avait rien vu, qui n’était pas là à ce moment là. Sauf qu’il était de mauvaise humeur ce matin là voilà tout. Il avait renversé son café, il s’était pris la tête avec O à propos d’un truc qu’il avait déjà oublié, il s’était coupé en se rasant, des bêtises. Et sur le chemin, voilà ces gosses qui se battaient, sans doute pour une broutille. Sauf qu’ils étaient deux grands contre un plus petit, que ça lui paraissait injuste, et qu’il ne se sentait pas en danger. Bellamy attrapa la tête des deux adolescents agresseurs pour les cogner entre elles, puis il les frappa assez fort pour calmer leurs ardeurs.
- Foutez-lui la paix ! Si vous avez le temps pour faire chier les autres, vous feriez mieux de l’utiliser pour réviser vos cours.
Puis ensuite il était aller se payer un café à la machine à café, avait déballé une sucette et était allé s’occuper de sa salle d’étude.

Bellamy avait rendu service, voilà tout. Il les avait à peine touché ces ados. Il aurait pu faire bien plus mal. Alors quand il fut convoqué dans le bureau de Thélonius Jaha, le directeur du lycée, il devait admettre qu’il ne s’y attendait pas du tout. Ce qui était stupide de sa part, il aurait dû se douter que frapper des élèves apporteraient des ennuies, un jour.

xxx

Jasper embrassait beaucoup Octavia. Octavia embrassait beaucoup Jasper. Ils ne se parlaient pas tant que ça. Jasper aimait bien pouvoir glisser sa main sous les vêtements d’Octavia. Il l’emmenait avec lui sur le toit quand il savait que Bellamy n’y était pas. Là il était libre de glisser ses doigts sur sa peau et sa poitrine. Elle ne se gênait pas de le peloter aussi, elle ne se gênait pas pour lui mettre la main au cul. Ce qui n’avait rien, mais alors rien de désagréable.
- Et donc là elle a glissa main en bas de mon dos et…
- Jasper, trop de détails.
- Alleeeeeeeez Monty !!
- Non. Je n’écouterai pas tes propos lubriques.
Ils étaient tous les deux assis en tailleur sur le lit de Monty, et l’asiatique coloriait sa carte de géographie posé sur un carton dur sur ses jambes, pendant que Jasper lui parlait.
- J’ai envie de coucher avec elle.
Monty poussa un « raaaaaaah » exaspéré :
- Je t’ai dis que je voulais pas savoir.
- Mais quand même, si tu étais à ma place tu comprendrais.
- Et je n’irais pas te raconter tout ce que je ferais avec la personne.
- Mais pourquoi ? Je voudrais savoir moi !
- Tu sais ce que c’est que « la vie privée » ?
- Mais à moi tu peux tout me dire, je suis comme ton journal intime.
- Non, tu ne l’es pas du tout. Jasper, je t’en prie, je sais comment le sexe fonctionne mais j’ai pas du tout envie de savoir ce que tu fais avec Octavia. Pas du tout.
Jasper grimaça puis plissa les lèvres, boudeur. Monty lui donna un gentil coup d’épaule :
- Boude pas, tu peux quand même me dire si tu l’embrasses.
- D’accord. Mais si jamais elle vient me toucher le…
- Non.
- Pffff. Et si elle me fait ban…
- Non.
- Même pas ça ?
- Même pas ça.
- Juste les bisous alors ?
- Oui.
- Alors on s’est embrassé tout à l’heure sur le toit et plus. Ca te convient comme ça ?
- Oui.
- C’est nul et pas du tout palpitant. Se plaignit Jasper.
Monty dit :
- C’est très bien. Je suis très content pour toi. Tu as ce que tu voulais non ?
- Oui. Sourit Jasper.
- Alors tu n’as pas besoin de tout me raconter.
- Okay.
Monty lui sourit et Jasper fit :
- Mais quand même, j’ai envie d’aller plus loin avec elle.
- Et elle en pense quoi ?
- Elle voudrait que Bellamy accepte notre relation d’abord. Autant dire que vais rester puceau jusqu’à mes soixante-dix ans.
- Mais non, comme il t’aime bien, avec un peu de chance ce sera bon à soixante-cinq.
- Aha très drôle Monty.
Jasper posa sa joue sur son épaule quelques secondes, puis il s’étira.
- Bosse au lieu de causer. Fit Monty.
- Tu veux bien colorier ma carte pour moi ?
- Je veux bien, si tu fais mon devoir de chimie.
- Tope là !
Ils se tapèrent dans la main, puis bossèrent tous les deux. S’échangeant deux trois mots par moment, sans que le silence ne les gêne.

Murphy savait que c’était bientôt les vacances, et il n’avait pas envie. En plus c’était Noël, pire fête du monde. Il n’avait pas envie, s’il avait pu plier la carte pour passer directement en janvier sans toutes ces conneries mièvres, il l’aurait fait. D’autant plus que pendant deux semaines, il risquait de ne pas voir Bellamy. D’autant plus que cela faisait bientôt deux semaines que Bellamy n’était pas venu s’asseoir à côté de lui et qu’ensuite, il faudrait attendre. Attendre. Attendre.
Vendredi, dernier jour, dernière heure d’étude – Murphy avait carrément séché un cours pour y aller – et Bellamy ne venait pas. Il finit par lever les yeux, le chercha du regard, il s’était promis de ne pas le faire mais il voulait… Il voulait quoi ?
Ses yeux trouvèrent Bellamy, très très occupé à rire avec une terminale. Une fille aux cheveux châtains, qui semblait vraiment apprécier qu’il vienne coller son nez contre son oreille. Le stylo que tenait Murphy se brisa entre ses doigts, mais il ne s’en rendit pas compte, se fichant de l’encre qui lui coulait entre les doigts. Il regardait la scène tellement fixement, lisant sur les lèvres de Bellamy « tu veux qu’on se rejoigne quelque part ce soir Jade ». Ou quelque chose comme ça. Murphy voulait fracasser cette bouille, crever ses yeux marron, lui raser ses cheveux châtains. Il avait envie de se lever et de crier « il est à moi pétasse ». Avant de se reprendre tout à coup.
Bellamy n’était pas à lui.
Murphy baissa les yeux, remarque le crayon éclaté dans sa main. Sortit un mouchoir de son sac pour s’essuyer les doigts, se leva pour aller jeter les restes de stylo à la poubelle, et retourna s’asseoir. Bellamy ne vint pas à côté de lui. Du tout.

Sonnerie de la dernière heure. Jasper s’écria « vacaaaaaances ! », puis il alla embrasser Octavia. Il ne la verrait sans doute pas beaucoup pendant les vacances, elle fêterait sans doute noël et nouvel an avec son frère.
- Tu vas me manquer.
- Toi aussi Jasper.
- Je t’appelle.
Elle hocha la tête et caressa gentiment sa joue.
- On s’appellera, rectifia-t-elle.
Il sourit et ils s’embrassèrent encore. Murphy les regarda faire depuis sa place. Jasper sortait avec la petite sœur et le grand frère ne l’avait toujours pas étripé. Ce serait peut-être l’occasion d’aller parler au grand frère, avant les vacances. Même si c’était pour vendre Jasper. Après tout Jasper n’était pas son ami.
Mais il ne le fit pas. Murphy n’était pas le cabot de Bellamy, être son chien c’était la dernière chose qu’il désirait. Il aurait mieux fait d’accepter son amitié. Et puis quoi ? Ils auraient mangé ensemble en se parlant des derniers potins puis ils seraient sortis boire quelques bières tout en rigolant sur leurs coucheries respectives ? Non. Pas moyen.
Octavia relâcha Jasper, elle rentrait en voiture avec son frère. Et Jasper rejoignit Monty, l’entourant d’un bras sur ses épaules. Murphy roula des yeux, ramassa ses affaires et quitta le lycée. Il prit le bus et alla faire le mort sur son lit.

Jasper resta avec Monty. Le soir il mangea chez lui, et les parents lui demandèrent s’il voulait fêter Noël chez eux. Jasper hésita.
- Il y a mes parents d’occasion et Murphy et… Peut-être qu’ils voudront que je sois là.
- Tu vois Murphy échanger des cadeaux en mangeant de la bûche ? Lui demanda Monty.
- Non pas vraiment. Mais Wendy et Seth…
- Tu peux peut-être passer le réveillon chez eux et Noël chez nous.
Jasper hocha la tête :
- Bonne idée, on va faire comme ça !
Et pour le nouvel an, ils avaient déjà penser fêter ça tous ensemble entre amis avec tous les autres (Clarke, Wells, Raven et Finn). Il y aurait sans doute Octavia aussi. Et même Miller, Maya, Atom. Et pour peu qu’il ait envie de passer la soirée avec des ados, Octavia avait dit qu’elle emmènerait Bellamy.
- Tu crois qu’on devrait inviter Murphy ? Demanda Jasper.
- Non. Je ne crois pas.
Jasper n’insista pas, de toute façon Murphy ne voudrait sans doute pas venir.

xxx

Murphy avait attendu un soir, puis le lendemain il était sortit. Son corps l’avait guidé vers le bar où Bellamy l’avait emmené une fois. Uniquement parce qu’il s’agissait d’un endroit sympa et pas parce qu’il espérait y croiser Bellamy. Il n’était pas stupide au point de croire qu’il pourrait comme par hasard tomber sur l’adulte au cours d’une soirée.
Il se mit au bar, montra sa fausse carte d’identité, et se servit une bière. Murphy pourrait peut-être pêcher quelqu’un, au moins il aurait de quoi faire ce soir. Il tourna son verre entre ses doigts, il attendit et quand on vint lui causer il ne répondit pas. Il n’avait pas envie finalement.
- Je veux être seul, casse toi.
La personne n’avait pas insisté.
Il attendait et s’en voulait d’attendre.
Tout ça n’était qu’une chimère, il n’aurait pas dû venir ici.
Il finit sa bière, paya et sortit.

Murphy fouilla dans son sac, en sortit un joint et l’alluma. Il s’en voulait, d’être venu, d’être là, d’avoir attendu, d’avoir espéré. Il aurait dû baiser la personne qui lui avait parlé. A la place il recracha la fumée. Il tira sur son joint jusqu’à le finir. Douce drogue qui lui montait à la tête mais pas assez. Cherchant son bonheur dans les paradis artificiels. Digne fils de sa mère. Il ricana, puis s’alluma un deuxième joint. Tira trois lattes jusqu’à ce qu’une portière claque, un rire de fille résonne, puis une voix grave. Murphy tourna les yeux cherchant derrière son nuage de fumée, derrière sa plénitude, sans oser y croire.
Bellamy s’avançait bras dessus bras dessous avec… Comment elle s’appelait déjà ? Jess, Jude, Jeanne, un truc comme ça.
- Jade, attends moi à l’intérieur j’arrive.
Voilà. Jade.
Donc il allait se bourrer la gueule avec la minette et se la sauter ensuite. Murphy tira une nouvelle taf et fut presque surpris quand il sentit deux mains se poser sur ses épaules.
- John Murphy.
- Bellamy Blake.
Il sentit les doigts de Bellamy s’accrocher à ses doigts, et lui retirer le joint.
- Je vois qu’en plus d’être un gosse et un petit merdeux, tu fais des grosses bêtises.
Murphy rit et recracha sa fumée au visage de Bellamy.
- Je sais papa, c’est pas bien, tu veux bien me rendre mon joint je l’ai pas fini.
- Non fiston. Répondit Bellamy. Tu m’as l’air déjà bien assez déchiré comme ça.
- J’ai bu une bière, fumer un joint. C’est juste mon deuxième. D’où tu penses que je peux être déchiré ?
- Un seul suffit. C’est fini maintenant.
Puis il se recula pour écraser le joint dans le cendrier et le jeta. Murphy le rattrapa et tira son bras :
- Pourquoi t’as fait ça abruti ? D’abord Jasper, maintenant toi ? Arrêtez de me faire la morale, j’en ai marre de vos conneries. J’ai besoin de ça.
- Si t’en as besoin, c’est que t’as plutôt intérêt d’arrêter.
Murphy haussa les épaules, relâcha Bellamy et fouilla dans son sac pour en prendre un troisième. Il s’était fait une réserve. Bellamy attrapa son sac et le vida par terre, violemment.
- Qu’est ce que tu fous ?
- Je te sauve la vie petit con.
Puis il ramassa les joins qu’il trouva, le papier à rouler, le tabac, ainsi que la barre de canabis. Il fourra le tout dans ses poches.
- Rends moi ça.
- Jamais.
Il s’éloigna et rentra dans le bar, suivit par Murphy qui avait abandonné son sac et ce qu’il y avait dedans dans l’entrée.
- Bellamy Blake n’abuse pas de ma patience.
- Et tu vas faire quoi John Murphy ? Me frapper ? J’ai hâte de voir ça.
Murphy essaya de la frapper, mais Bellamy s’éloignait déjà. Il couru derrière lui et l’attrapa par le col. Bellamy le choppa, lui tordit le bras et le coinça dans son dos.
- Et maintenant ?
Murphy se secoua n’importe comment, Bellamy se contenta de resserrer sa prise. Il s’approcha de son oreille, son souffle fit frissonner Murphy et les limbes de la drogue se levèrent un instant.
- Arrête de jouer au con.
Murphy se calma, et Bellamy le relâcha. Puis il le laissa planter là, disparu dans les toilettes, et fit tout disparaître dedans avant de tirer plusieurs fois la chasse d’eau pour se débarrasser de ces merdes.
Bellamy retrouva Murphy à la sortir du bar entrain de ramasser ses affaires. Il pleurait.
- Tu fais chier, je te déteste. T’avais pas le droit de faire ça. Je te déteste.
- Je sais, tu l’as dis deux fois.
- Je te déteste.
- Trois fois.
Murphy referma son sac et le mit sur son dos :
- Ouais, ben je manque d’imagination.
- Normal t’as fais sauter tes neurones.
- Je t’emmerde.
Bellamy s’approcha et attrapa le menton de Murphy entre ses doigts. Murphy secoua la tête, mais la prise de Bellamy se fit plus forte, il le força à le regarder, approchant son visage du sien.
- Je te déteste, répéta Murphy sur un ton boudeur.
- Ne recommence jamais ça.
- Quoi ?
- Te droguer, tête d’enclume.
- Ca te regarde pas.
- Ca me regarde.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non. Je te connais pas. T’es rien pour moi.
- Tu as l’âge de ma sœur, tu viens squatter ma salle d’étude tous les jours, ça me regarde.
- J’ai rien à voir avec ta sœur, arrête de me parler de ta sœur, tu me saoules avec ta sœur, pourquoi tu ramènes tout à ta sœur tout le temps ?
Les larmes continuaient de couleur sur le visage de Murphy, et Bellamy se doutait que ce n’était pas forcément à cause d’une quelconque tristesse.
- Murphy calme toi. Regarde moi dans les yeux, calme toi.
Murphy essaya de s’éloigner de la prise de Bellamy, il n’avait pas envie de le regarder, il n’avait pas envie de voir ses yeux sombres, si ses tâches de rousseurs, ni son visage.
- Lâche moi, fiche moi la paix, tu me fais chier, je te déteste.
- Calme toi, regarde moi.
Mais Murphy refusait, il repoussa Bellamy et se plia en deux en gémissant. Il haïssait ce monde et cette vie et tout ça. Il haïssait Bellamy. Et il n’arrivait plus à respirer, et tant pis !
Il sentit Bellamy prendre sa nuque et le coller quasiment à lui :
- Respire du con.
Murphy avait envie de l’envoyer chier, de rire, de pleurer. Il inspira, inspira, inspira. Il n’y avait plus d’oxygène dans l’air, ou d’air dans l’oxygène, c’était quoi déjà ? Il s’en foutait, il allait crever, parce qu’il n’arrivait plus à respirer, et tant mieux, qu’il crève. Bellamy avait l’air furieux et inquiet à la fois. Pourquoi Bellamy s’en souciait ? Qu’il le laisse là.
Bellamy regardait le môme faire son bad tripe, se taper une crise d’angoisse devant lui et réagit comme il put. O avait déjà fait une crise d’angoisse. Il posa sa paume sur la bouche de Murphy :
- Respire par le nez Murphy, ça va aller.
Mais Murphy paniqua, il avait déjà l’impression d’étouffer, il fallait qu’il respire. Inspire… La main de Bellamy bloquait sa respiration. Il commença à se secouer, à le bourrer de coup de pied, et même si la prise de Bellamy était forte sur sa nuque, à forcer de bouger le visage dans tous les sens, il réussit à éloigner sa main. Il inspira un bon coup et encore et encore. Bon sang il n’y arrivait pas, il avait mal au cœur. Il tremblait et les larmes recommençaient à lui couler des yeux.
Bellamy essaya de remettre sa paume sur sa bouche mais Murphy secouait la tête, s’éloignait.
- Murphy calme toi !
Mais les mots ne l’atteignaient pas. Bellamy appuya plus fort sur sa nuque, attrapa son visage de l’autre main et ne trouvant rien d’autre à faire, il posa sa bouche sur celle de Murphy.
Murphy ne se laissa pas faire, il continua de le bourrer de coup de pied, mais la prise de Bellamy était meilleure quand il avait ses deux mains. Sa bouche contre celle de Murphy il essayait de le forcer à respirer par le nez.
Murphy hallucinait très certainement, woh il n’avait jamais autant plané de sa vie, la bouche de Bellamy ne pouvait pas se trouver contre la sienne. La bouche de Bellamy, contre la sienne. Il n’arrivait plus à respirer, mais c’était un peu normal ? Il arrêta de donner des coups, il accrocha ses mains aux bras de Bellamy et se colla contre lui. Puis doucement il se calma. Il pouvait respirer bien sûr, il avait un nez pour ça. Si on mourrait en embrassant les gens, ça se saurait.
Bellamy n’était pas entrain d’embrasser Murphy, il ne bougeait même pas sa bouche contre la sienne, il la maintenait juste fermé. Quand il sentit que l’adolescent se calmait, il attendit encore quelques secondes puis se recula.
- Ca va mieux ?
Murphy était tout décoiffé, avait les yeux rouges, et des grosses traces de larmes sur les joues. Pour le coup, il paraissait vraiment jeune et fragile. Bellamy lâcha sa nuque pour mieux passer son bras autour de lui et le serra dans ses bras. Il frotta son dos avec sa main.
- C’est bon, je suis là. C’est bon.
Il ne savait pas quoi dire d’autre. Murphy ferma les yeux et garda son visage contre l’épaule de Bellamy. Il n’aurait pas bougé de là pour rien au monde, jusqu’à ce qu’une voix de fille résonne derrière lui :
- Oh désolé Bellamy, je ne savais pas que tu avais ce genre de préférence.
Bellamy repoussa doucement Murphy, et s’éloigna. Il parla à la fille. Jade. Lui expliqua qu’il fallait qu’il aide Murphy à rentrer, qu’il n’allait pas bien et qu’il ne pouvait pas le laisser seul.
- Désolé, on remet ça une autre fois.
Murphy ne fit pas attention à la réponse de la fille et il oublia vite quand il sentit la main de Murphy prendre son bras et l’emmener avec lui. Il avait envie de dire « tu m’as embrassé », il avait envie de demander « tu peux recommencer ? », à la place il s’endormit dans la voiture.

xxx

Jasper était au téléphone avec Octavia. Cela faisait dix minutes. Ils avaient un peu fait le tour de leur vie, de leurs vacances. Il demanda des nouvelles de Bellamy, elle demanda comment allait Monty, puis ils raccrochèrent. C’était nul le téléphone, on pouvait pas s’embrasser, ni se tripoter.
Ensuite Jasper appela Monty, il avait dix millions de trucs à lui dire, d’abord répéter tout ce dont ils avaient causé avec Octavia, et ensuite du rêve bizarre qu’il avait fait où il donnait son sang à un poisson pour qu’il puisse vivre.
- J’aime les poissons, mais quand même.
Monty lui parla de ce qu’il avait démonté, lui raconta quelque chose à propos d’une nouvelle fleur que ses parents avaient fait pousser à la serre où ils travaillaient. Puis ils discutèrent de trucs divers. C’était marrant, ils se connaissaient par cœur et pourtant avaient toujours un truc à se dire.
- J’ai fais tous mes devoirs, fit Monty.
- Déjà ? Mais on a deux semaines pour les faire.
- Au moins je suis tranquille, tu devrais faire pareil Jasper, ou sinon tu vas regrette le dernier jour.
- Mais non, mais non. On a le temps. Je m’y mettrai plus tard.
- Comme tu veux.
Ils discutèrent de leur avis sur Supernatural. Ils en étaient à la saison cinq et Jasper avait décidé que Monty était Castiel, puisqu’il ne voulait pas être Sam.
- Je n’ai pas envie d’être Castiel.
- Alors tu es qui ?
- Bobby, je l’aime bien. Ou alors Crowley.
- Comment les deux te vont trop biens. J’avoue.
- Tu trouves ?
- Oui le côté gentil et parfois grognon de Bobby, puis le petit démon qui court en toi pour Crowley.
- J’ai un petit démon qui court en moi ?
- Carrément mon pote, mais on s’y laisse prendre à cause de ton côté ange, c’est pour ça que j’avais pensé à Castiel.
Monty rit au téléphone. Ils changèrent encore de sujet. Parlèrent de Noël qui approchait.
- Tu vas offrir quoi aux autres ?
Jasper dit qu’il avait acheté une boite de crayons de couleurs pour Clarke, un tee-shirt d’un groupe qu’il aimait bien pour Wells, une boite à outils pour Raven et des shampoings rigolos pour Finn. Pour Octavia il n’avait pas encore trouvé. Monty énuméra ses cadeaux, il y en avait un pour Miller aussi.
- Tu vas offrir quelque chose à Miller ?
- Bah ouais, on est devenu bien potes alors.
- C’est vrai. Je devrais peut-être lui offrir un truc aussi. Tu crois que quelque chose en particulier lui ferait plaisir ? Tu le connais mieux que moi.
- Il a l’air de bien aimer les fringues. Genre une écharpe, ça pourrait être sympa.
- Pas bête, tu lui offres quoi toi ?
- Un cd de Within temptation.
- Ton groupe préféré, constata Jasper.
- Ouais, il m’a dit qu’il ne connaissait pas trop, c’est l’occasion de lui faire découvrir.
- Petit malin. Et tu m’as acheté quoi à moi ?
- Tu verras.
- Allez dis moi.
- Non. C’est une surprise.
- J’aime pas les surprises.
- Je ne te dirai pas Jasper, tu devras patienter comme tout le monde.
Jasper râla.
- Et bien tu sauras pas non plus ce que j’ai pris.
- Je le saurai bien assez tôt.
- En plus je suis sûr que tu vas totalement adorer. Tu vas te jeter à mon cou et me dire que je suis le meilleur ami du monde.
Monty rit au bout du fil.
- N’importe quoi venant de toi me ferait plaisir.
Jasper dit :
- Même un balai à chiotte ?
- Même.
- Donc ce sera facile de te faire plaisir cette année si je comprends bien.
- Tous les ans c’est facile.
- C’est bon à savoir, maintenant je ne m’embêterai plus à réfléchir au meilleur cadeau possible et je prendrai le premier truc que je trouve.
Monty resta silencieux, il souriait juste en imaginant les cadeaux ridicules qu’il pourrait ouvrir si Jasper faisait réellement ça, et ça l’amusait.
- Je t’entends sourire, fit Jasper, ça te ferait réellement plaisir ?
- Ce serait amusant, j’imagine.
Jasper se tut, réfléchit et rit :
- J’avoue, ce serait drôle. D’accord. Toi aussi offre moi la première chose que tu trouves.
- J’ai déjà choisi ton cadeau.
- Pas grave, ce sera en plus. Ce sera juste une occasion de plus pour se marrer.
- Une de plus.
- Ce noël va être génial, fit Jasper.
- Oui.
- J’ai acheté quelque chose pour Murphy, aussi.
- Vraiment ? Quoi donc ? Le diplôme du sale merdeux ?
- Non. Un mug bob l’éponge. Je l’ai déjà surpris plusieurs fois à regarder ce dessin animé.
- C’est un gentil cadeau, constata Monty.
- Et bien je suis un gentil garçon.
- C’est vrai. Tu es gentil.
- Ne dis pas ça comme ça Monty, on dirait une insulte. Genre « tu es gentil », pour dire que je suis un peu idiot.
- C’est vrai aussi, rit Monty.
- Je te remercie.
- De rien.
Ils pouffèrent tous les deux. Ils passèrent deux heures au téléphone sans s’en rendre compte.
- Je dois y aller, ma mère d’occasion m’appelle.
- Tu passes à la maison demain ? Il paraît qu’il va neiger, si c’est vrai on pourra s’éclater. Si c’est faux, on trouvera de toute façon de quoi faire.
- J’ai passé une journée ici, bien sûr que je viens demain.
- Super. A demain alors.
- A demain.
Jasper raccrocha.
C’était génial le téléphone, il pouvait avoir son meilleur ami avec lui quand il le voulait.

Murphy n’était pas là, il avait passé toute la journée dehors, et apparemment il n’était pas rentré la nuit dernière. Wendy demanda à Jasper s’il savait où Murphy était.
- Oui, il est chez un ami, vous inquiétez pas, même s’il est pas vraiment le genre à prévenir, il va bien.
- D’accord, c’est bien qu’il ait pu se faire des amis.
Jasper hocha la tête en souriant. Il n’avait absolument aucune idée d’où était Murphy.

xxx

Murphy avait ouvert les yeux dans une pièce qu’il reconnaissait, sans la connaître totalement. Il ne faisait pas encore totalement jour. Ou bien le temps était juste gris. Il avait mal au crâne, la bouche pâteuse, et ne se souvenait plus pourquoi il était chez Bellamy. Il referma les yeux et essaya de mettre de l’ordre dans ses idées. Il était sortit dans un bar, pas du tout dans l’espoir de voir Bellamy, juste pour boire une bière. Il avait fumé des joints. Bellamy était arrivé. Ils s’étaient engueulés. A propos des joints. Bellamy avait tout jeté. Oh putain le con, il avait tout balancé… Est-ce qu’il avait une idée de combien ça coûtait cette merde ? Murphy allait devoir fouiller dans le portefeuille de Peter Pan ou de Wendy.
Murphy se passa une main dans les cheveux en soupirant. Puis entendit un grognement et tourna les yeux. Il se redressa d’un coup et s’éloigna, se pétant la gueule du lit, le cul par terre, il se recula jusqu’au mur. Qu’est ce qu’il foutait là lui ?
Bellamy grogna encore, et ouvrit un œil. Puis il se redressa, se frotta les cheveux foutant un peu plus le bordel dans ses boucles et bailla.
On aurait dit un ours.
- Murphy ? Qu’est ce que tu fous ? Bougonna-t-il d’une voix fatiguée. Il est quatre heures du mat’, viens te coucher.
- Avec toi ?
- Bien sûr avec moi, à moins que tu trouves le sol très confortable.
- Mais … Je… Pourquoi tu dors là ?
- Parce que c’est mon lit. Tu croyais quoi ? Que j’allais squatter le divan ? Y a assez de place dans le lit. La dernière fois aussi j’avais dormis là.
Murphy rougit malgré lui, et replia ses jambes, restant contre le mur.
- Comme tu veux, grogna Bellamy.
Et il referma les yeux, près à se rendormir. Murphy finit par bouger. Il se leva et avança à tâtons jusqu’au lit. Hésitant. Il s’allongea tout au bord, se fit tout petit, il ne voulait pas prendre de place, osa à peine prendre de la couverture. Bellamy rit à moitié ensommeillé.
- Tu faisais moins le timide tout à l’heure, tu t’es allongé sur tout le lit puis tu t’es rendormis d’un coup.
- Me souviens pas, fit Murphy.
- Tu t’es mis à ronfler comme un moteur d’avion, c’était très drôle, et pas du tout élégant. Avec ton visage on pourrait s’attendre à ce que tu sois beau quand tu dors, comme une princesse tu vois, mais non, pas du tout.
Murphy s’étouffa en se redressant pour regarder Bellamy :
- Une princesse ? Tu te fous de ma gueule.
Bellamy avait fermé ses yeux et marmonna, se rendormant.
- Non, tu as un visage… très… féminin…
- N’importe quoi, râla Murphy.
Mais Bellamy ne répondit rien. Murphy se relaissa tomber sur l’oreiller. Bellamy avait jeté la drogue donc. Et ensuite ?
Murphy s’était sentit très mal. Une accumulation. Le vide, l’absence, la tristesse, l’alcool, la drogue, Bellamy qui avait tout jeté, Bellamy avec une fille, Bellamy, Bellamy, Bellamy. Et soudain, Murphy écarquille les yeux, la bouche de Bellamy contre la sienne. Bellamy l’avait embrassé. Il l’avait embrassé. Murphy posa ses doigts sur ses lèvres comme s’il pouvait essayer de rattraper la sensation de la bouche de Bellamy sur la sienne. Son cœur se mit à cogner dans sa poitrine et Murphy le laissa faire. Il se mit sur le côté et regarda Bellamy dormir. Ses cheveux retombaient n’importe comment sur son front, formant des boucles désordonnés, pire encore que normalement. Sa bouche était entrouverte, et Murphy se mordit les lèvres pour essayer de se rappeler du goût qu’elle avait, sans que ça lui revienne tout à fait. Le souvenir est un peu flou, mais il est bien là, ce n’était une hallucination. Après ça Bellamy l’avait serré dans ses bras, contre son torse musclé. Murphy pouvait se rappeler de la chaleur, de sa main qui frottait son dos.
Murphy sourit, un vrai sourire. Sa bouche s’étira sans qu’il ne puisse la contrôler. Il se sentait content, bien. Il se rapprocha doucement de Bellamy, son visage pas trop loin du sien. Puis il ferma les yeux et se rendormit.

Quand il les rouvrit encore, Bellamy n’était plus là. Murphy se leva et le rejoignit sur le canapé où il était assit avec sa soeur. Il le laissa lui servir un café, d’autant plus qu’il se sentait pâteux et pas trop bien. Murphy but tranquillement et Bellamy lui demanda :
- Comment tu te sens ?
- Bizarre.
- Normal.
Murphy hocha la tête sans rien ajouter. Octavia ne savait pas trop ce qui s’était passé, et ne demanda pas. Ca avait l’air de concerner Murphy et si son frère avait choisi de ne pas lui en parler c’était que ça ne la regardait pas.
- Je vous laisse discuter, dit-elle, j’ai des trucs à faire.
Elle prit son sac et sortie.
- Tu ne lui mets pas une laisse quand elle sort ? Demanda Murphy et il regretta sa question.
- Je vais faire comme si tu n’avais pas demandé ça, fit Bellamy.
- Merci. Lâcha Murphy.
Il but son café, les genoux pliés sur le canapé, les yeux rivés sur la télé.
- Tu ne peux pas refaire ça Murphy.
- Faire quoi ?
- Ne fais pas l’idiot. Fumer des joints comme ça. Tu ne peux pas recommencer.
- C’est juste des joints, pourquoi t’en fais une maladie ?
- Ce n’est pas juste des joints.
- Tout le monde en fume…
- Non, pas tout le monde. Et ceux qui le font ne sont pas très malins.
- Faut croire que je ne suis pas très malin.
- C’est ce que j’allais te dire.
Murphy se renfrogna. Il avait imaginé cette matinée autrement.
- Ne le fais plus.
- Pourquoi ?
- Parce que ça évitera que tu te tapes un bad trip. Tu avais de la chance que j’étais là.
Murphy resserra un bras autour de ses jambes, la tasse dans son autre main.
- Oui. Tu étais là.
- La prochaine fois tu pourrais être seul, et ce sera bien plus dur.
- Sans doute.
- Murphy, ne le fais plus. Insista Bellamy.
- Pourquoi ?
- Tu m’as écouté ?
- Oui mais je ne vois pas ce que ça peut te faire, c’est moi qui vais souffrir après tout, pas toi.
- Tu as l’âge de ma petite sœur et…
Murphy bondit sur ses jambes d’un coup et posa la tasse sur la table basse.
- Ta sœur, ta sœur, ta sœur. Baise là ta sœur, une bonne fois pour toute !
Bellamy se mit debout aussi et le toisa de toute sa hauteur.
- Ne parle pas d’elle comme ça.
- C’est ta faute, c’est toi qui ramènes toujours tout à elle ! Tout le temps ! « Murphy n’agit pas comme ça parce que tu dois protéger ma sœur » « Murphy ne fait pas ça, parce que tu as l’âge de ma sœur », je suis pas ta sœur, merde.
- Je fais ça ?
- Oui, tu ne t’en rends pas compte ?
Bellamy se rassit.
- Désolé, je ne veux pas te comparer à Octavia. Tu n’es pas du tout comme elle.
- Tu ne fais pas que ça, tu penses que mon rôle c’est simplement d’être là pour elle, comme si je n’avais pas d’existence propre.
- Si tu as une existence propre. Tu es même plutôt unique en ton genre.
Murphy regarda Bellamy puis finit par se rasseoir, un peu plus calme.
- Le fait que je sois unique, c’est un compliment ou une insulte ?
- Un compliment, je pense.
- D’accord. Merci.
Ils restèrent silencieux. Puis Murphy insista et redemanda :
- Alors pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
- Pourquoi tu veux que j’arrête ?
Bellamy haussa les épaules.
- Parce que je suis ton surveillant d’étude et que je dois m’assurer que tu ne fais pas de conneries.
Murphy soupira.
- Trop facile, tu as vraiment toujours réponse à tout mais tu réponds toujours à côté.
- Tu veux quoi comme réponse alors ?
- Tu n’as qu’à deviner tout seul. Se renfrogna Murphy.
Bellamy garda la bouche close et s’étala un peu plus sur son canapé. Murphy le regarda en biais un long moment. Puis il finit par oser dire !
- Tu m’as embrassé hier…
- Hm ?
- Je crois. Rajoute Murphy sur ses gardes.
- Oh, tu te rappelles de ça.
- Oui, je me rappelle de ça.
Bellamy tourna ses yeux vers lui et lui sourit :
- T’en fais pas pour ça, ce n’était pas un baiser.
- Ce n’était pas… Ca ressemblait à un baiser.
- Oui, mais c’était plus… Comme du bouche à bouche tu vois ?
- Du … Quoi ?
- Je voulais que tu te calmes, je n’ai pas trop réfléchis. Au final ça a plutôt bien marché.
Murphy eut envie de hurler. De lui sauter dessus et de lui arracher tous les cheveux de la tête.
- Ce n’était pas un baiser…
- Non.
- Putain, bordel de merde.
- Quoi ?
- Je te déteste. Vraiment. Tellement.
- Tu l’as déjà dit ça.
Murphy se passa une main sur le visage :
- Qu’est ce que je suis con c’est pas possible. Qu’est ce que je fous avec toi franchement ?
- Je ne comprends rien à ce que tu racontes, dit Bellamy.
Murphy rit, un rire plus triste que joyeux.
- Moi qui croyait… Mais qu’est ce que je croyais au juste franchement ? J’aurais dû me douter… C’était trop beau pour être vrai.
- Murphy ? Est-ce que tes neurones ont grillés ?
Murphy se frotta les yeux avec les pouces, puis finit par les tourner vers Bellamy. Et pour la suite… Il ne sut pas vraiment ce qui lui prit. Un mélange de rage, de désespoir, d’envie, de désir. Il attrapa Bellamy par le col, le força à se pencher vers lui, puis assez violemment il claqua sa bouche contre la sienne. Il mordit ses lèvres plus qu’il ne les embrassa, appuya tout son corps contre celui de Bellamy, puis le relâcha et se recula. Les yeux brillants de larmes qu’il ne laisserait pas couler :
- Tu n’as qu’à te dire que ce n’était que du bouche à bouche.
Puis il se leva, mit ses chaussures et se cassa de cet appartement puant.

Il traîna toute la journée sans aller nulle part. Ne mangea rien, il n’avait pas faim. Puis le soir, il alla dépenser tout ce qui lui restait d’argent en alcool…

xxx

Jasper dormait bien. Même s’ils avaient passé du temps au téléphone avec Monty, ils avaient passé une bonne partie de la soirée à échanger des sms et des mms stupides. C’était à celui qui faisait la photo la plus bête. C’était Jasper qui avait gagné en prenant en photo son mouchoir plein de morves.
«  Non seulement c’est bête mais en plus c’est dégueulasse, tu as gagné » Avait admit Monty.
« J’sui l’+ for mé g aimé le cheveu de ton pèr »
Puis ils avaient finis par se dire bonne nuit, et Jasper s’était couché et endormi directement.

Il était en plein milieu d’un rêve quand il sentit que quelque chose le chatouillait. Il essaya de bouger pour se débarrasser de l’insecte qui lui grimpait dessus, en vain. Jasper finit par ouvrir les yeux, ne s’attendant pas à trouver Murphy penché au dessus de lui entrain de passer sa main dans ses cheveux.
- Murphy ?
- Tu sais que tes cheveux repoussent bien Jasper ?
- Euh… ouais…
- Ils font déjà des bouclettes, j’aime tes bouclettes, elles sont vraiment belles.
- Ah…
Murphy caressait ses cheveux, essayait d’enrouler ses doigts dans les courtes mèches de Jasper.
- Qu’est ce qui t’arrive Murphy ? Tu es bizarre là, tu me fais un peu flipper.
Murphy regarda Jasper et soudain s’assit sur lui et Jasper fut heureux d’avoir décidé de dormir avec un boxer et un tee-shirt à manches longues parce qu’il faisait froid ces temps-ci. Plus jamais il ne dormirait à poil dans sa chambre si Murphy risquait de débarquer comme ça.  
- Murphy tu fais quoi là ? Demanda Jasper en essayant de le repouser.
Mais Murphy attrapa ses poignets et les bloqua à côté de sa tête et se pencha vers lui.
- J’ai envie de toi.
Il approcha sa bouche tout près de celle de Jasper, et le brun put sentir l’haleine alcoolisé de Murphy.
- T’es complètement bourré.
- Je suis à peine saoule. Assura Murphy.
- T’as bu combien de verre ?
- Je sais pas, j’ai arrêté de compter après le dixième.
- Alors tu es complètement bourré, va te coucher.
Murphy sourit, et embrassa la commissure des lèvres de Jasper qui tourna la tête pour qu’il arrête.
- On s’en fiche que je sois bourré. Je veux coucher avec toi. Couche avec moi.
- J’ai pas envie, désolé.
- Tu n’aimes pas les hommes ?
Jasper fronça les sourcils.
- Ce n’est pas la question, c’est toi que j’aime pas.
- Pas besoin de m’aimer, c’est juste du sexe. Tu n’aimes pas le sexe Jasper ?
- Je suis sûr que j’adore le sexe, mais j’ai une copine je te rappelle.
Murphy essaya de l’embrasser à nouveau et Jasper bougea une nouvelle fois son visage.
- Elle sera pas obligée de le savoir.
- Qu’est ce qui t’arrive Murphy, pourquoi tu veux coucher avec moi ? Je croyais que tu me détestais !
- Je ne te déteste pas, répondit Murphy comme s’il était surpris.
- Oh si tu me déteste.
- Non. C’est vrai que t’es chiant et collant, que tu te mêles de ce qui ne te regarde pas, tu es très doué pour te fourrer dans les ennuies, mais je ne te déteste pas. Maintenant si tu voulais bien me laisser jouer avec ton corps…
- C’est vrai ? Tu ne me détestes pas ?
- Non. Pas du tout.
- Tu dis ça parce que tu es saoul.
- Redemande moi demain, et tu verras.
Jasper resta un instant ébahi et Murphy en profita pour essayer de lui enlever son haut. Glissant ses mains dessous, relâchant ses poignets. Jasper attrapa les mains de Murphy pour qu’il arrête.
- Attends, arrête, je n’ai pas envie de ça. Pourquoi tu veux coucher avec moi ?
- Si je te réponds ça changera quelque chose ?
- Non.
Murphy glissa sa bouche contre le cou de Jasper :
- Alors tu n’as pas besoin de savoir.
- Murphy arrête, je n’ai pas envie !
- J’ai envie moi.
Jasper bougea son cou pour empêcher Murphy de l’embrasser. Murphy releva la tête et regarda Jasper.
- Un baiser. Un seul.
- Non.
- Je vais me servir alors.
Murphy attrapa le visage de Jasper et approcha sa bouche tout près. Jasper se débattit :
- Non !
Murphy s’arrêta et soupira.
- C’est parce que tu es beau Jasper.
- Tu me trouves beau ?
- Oui. Et je te l’ai dis. J’ai envie de toi… Enfin pas vraiment de toi, mais tu feras l’affaire. Tu as des cheveux avec des bouclettes, tu as des yeux marron, tu es grand. Tu serais encore mieux avec des tâches de rousseurs et des muscles, et si tu étais plus âgé, mais je m’en contenterai.  
- Euh… Tu es en train de me dire que quelqu’un avec des bouclettes, des yeux marrons, des tâches de rousseurs et plus âgé que moi te plait ?
- Je n’ai pas dis ça. Répondit Murphy sur la défensive.
- Non tu ne l’as pas dit…
Mais c’était assez explicite, pensa Jasper. Murphy se posa soudain une main sur la bouche :
- Faut que je vomisse.
Il se poussa et tituba jusqu’aux toilettes où il éjecta ce qu’il avait dans l’estomac. C'est-à-dire : de l’alcool surtout.
Jasper le suivit, et s’assit près de lui puis se mit à doucement caresser son dos pour l’aider à se sentir mieux. Murphy vomit plusieurs fois, puis posa sa tête contre la cuvette des toilettes.
- Pourquoi tu restes avec moi Jasper ?
- Parce que je ne te déteste pas assez pour t’abandonner alors que tu ne te sens pas bien.
Murphy vomit une nouvelle fois, puis se recula.
- Merci, marmonna-t-il.
- De rien.
Jasper tira les mèches de cheveux de Murphy en arrière sur son crâne et continua de frotter son dos. Murphy se vida plusieurs fois. Quand il parut se calmer, Jasper se releva :
- Reste là, je reviens.
Murphy le laissa partir. Jasper ne tarda pas à revenir. Il se rassit à côte de lui et lui tendit une barre de chocolat.
- Tiens, rempli toi l’estomac.
- Je crois que je vais encore vomir, dit Murphy en voyant la nourriture.
- Mais non, le chocolat ça passe tout seul, ça va t’aider.
- Tu m’as l’air bien au courant des choses.
- Ne le dis à personne mais Monty et moi on a déjà pris plusieurs cuites.
Murphy eut un petit rire, et croqua dans le chocolat.
- Alors comme ça vous n’êtes pas des saints.
- Non on n’est pas des saints.
Murphy mangea toute la barre et Jasper lui en donna une autre.
- Ma mère détestait le chocolat, fit Murphy.
- Ah.
- Ouais.
- Je pensais que tout le monde aimait le chocolat.
- Non pas elle, elle en avait peut-être trop mangé.
- Peut-être, répondit Jasper. Tu es encore saoul n’est ce pas ?
- Oui complètement.
- Je me disais bien. Tu n’es pas du genre à te confier.
- Et toi ? Tes parents ?
- Ils sont morts quand j’étais petit. Je me souviens à peine d’eux, et encore… Je ne suis même pas sûr que mes souvenirs soient d’eux ou d’une famille dans laquelle je suis allé un jour.
- Comment tu fais ?
- Comment je fais quoi ?
- Pour avoir toujours l’air heureux et de bonne humeur ?
- Je ne le suis pas toujours.
- Mais tu en donnes l’impression.
Jasper posa sa tête contre le mur et réfléchit.
- Je ne sais pas. J’ai Monty, j’imagine que ça aide. Je sais que quoi qu’il arrive, il me rattrapera.
- Tu as de la chance, fit Murphy. Moi je n’ai personne.
Jasper soupira :
- Ca c’est parce que tu repousses tout le monde.
Murphy se tut et Jasper reprit :
- Tu devrais dire « bonjour » au lieu de cogner, tu verrais tu ne serais plus tout seul.
- Et à quoi ça sert de s’attacher ? Ca fait mal.
- Ca fait du bien aussi.
- Non. Bouda Murphy.
Jasper rit.
- En fait t’es un peu trouillard toi aussi n’est ce pas ?
- Non.
- Avoir peur de s’attacher, c’est avoir peur. Tu es un trouillard.
Murphy préféra ne rien dire. Jasper lui donna une troisième barre de chocolat.
- Tu veux encore coucher avec moi ?
- Non j’ai plus envie.
- Tant mieux, parce que j’ai pas envie non plus.
- Tu sais pas ce que tu rates.
- Ouais mais je suis très content de le rater.
Murphy eut un petit rire.
- Ce n’est pas avec toi que j’ai envie de coucher de toute façon.
- J’avais cru comprendre.
Murphy se leva, tant bien que mal, tituba un peu parce que la tête lui tournait. Jasper se redressa aussi et vint le tenir.
- C’est bon, je peux marcher tout seul.
- Bien sûr, allez viens.
Jasper l’aida à aller se coucher. Il le mit sur le côté.
- Je faisais ça aussi avec ma mère. Marmonna Murphy.
- Quoi ?
- La mettre sur le côté.
Jasper ne posa pas de questions, il enleva les chaussettes et le pantalon de Murphy.
- On va baiser finalement ?
Jasper remonta la couette sur lui.
- Non. Répondit-il. Dors.
Murphy ferma les yeux. Jasper passa une main dans ses cheveux et répéta.
- Dors.

xxx

Jasper passa un coup d’œil dans la chambre de Murphy après s’être préparé pour aller chez Monty. L’adolescent dormait à point fermé et Jasper sourit. Il s’éloigna un moment puis rentra à pas de loup dans la pièce, il déposa un verre d’eau et une aspirine sur la table de chevet à côté du lit, avec un petit mot. Puis il partit chez Monty.
- Dis Monty, tu connais quelqu’un qui a les cheveux bouclés, les yeux marron, des tâches de rousseurs, qui est grand, musclé et qui est plus âgé que nous.
- Tu es entrain de me décrire Bellamy, pourquoi ?
Jasper regarda le ciel.
- C’est bien ce que je pensais.
- Et tu pensais à quoi ?
- Bellamy est grand et musclé, répondit Jasper.
Puis d’un coup il se mit à courir :
- Le dernier arriver au parc a perdu.
Monty le suivit en riant, oubliant la conversation.

A suivre.
Jaaxely
Jaaxely
On n'abandonne pas sa famille
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Date d'inscription : 08/12/2015

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G'HEEHEHEEEEHSJSJAVSVAJSJSJJJQB

Voilà.

J'aime tellement ta fiiiic ajwjadjs en meme temps c'est trop drôle et adorable la relation de Monty et Jasper (bon un peu triste pour Monty) avec Jasper qui veut tout lui dire et c'est tellement triiiiste la relation de Murphy et Bellamy, je vais taper Bellamy, j'en ai marre de lui, Murphy il mérite des câlins ;; et puis Jasper qu'était tout gentil avec lui ajaksjsjjxsjjskowjakxkskks

J'ai hâte de lire la suite. <3
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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Mdrrrr Jasper est un petit filou je l'adore <3 la conversation avec Monty m'a fait mourir de rire c'était trop puissant xD

Et quand Murphy veut coucher avec Jaspy j'ai pas arrêter de gueuler "OH MON DIEU AU VIOOOOOL" Mdr

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