[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (1)

Fandom : Les 100
Prompts : Je m'envole vers le ciel.
C'est le printemps !
Ce serait fabuleustatique !

Note : C'est une UA, j'ai arrangé certains trucs à ma sauce marienne, mais bon c'est une UA alors je fais ce que je veux na. Beaucoup de Jonty, un peu de murphamy, et filigrane de Jurphontamy. J'espère que ce premier chapitre vous plaira...

***

1. C'est le printemps.

Biiiip Biiiiip Biiiiip.
Foutu réveil. Il tendit sa main pour éteindre cet engin du mal. Il aurait bien dormi encore un peu. Encore mille ans peut-être. Voilà ce que ça coûtait de passer ses vacances avec son meilleur ami à se coucher à quatre heures du matin et à dormir jusqu’à treize heures. Le jour de la rentrée on était totalement inefficace, mort, ronchon.
- Veux dormir, grogna-t-il.
- Allez debouuuuuuut !
Monty ouvrit les yeux d’un coup. Accroupi devant son lit, accoudé au matelas, ses yeux marron pétillant de bonne humeur et son visage à quelques centimètres seulement de celui de son meilleur ami, Jasper avait l’air amusé et impatient. Monty se redressa d’un coup et s’éloigna.
- Jasper !
- Salut mon pote.
Jasper s’appuya sur ses pieds pour sauter et se mettre directement en position debout :
- Allez dépêche Monty, j’en peux plus d’attendre, ça fait une heure au moins que je te regarde dormir !
Les joues de Monty se colorèrent alors qu’il bafouillait :
- Une … Une … Une heure ?
- Ouais, et tu baves quand tu dors. Qui aurait cru ça de toi ? Si mignon la journée, se transformant en créature bavante la nuit.
On aurait sans doute pu cuire des œufs sur les joues de Monty, mais il se reprit vite et roula des yeux.
- Je ne bave pas.
- Si tu baves.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
Puis Monty attrapa son oreiller et le toucha :
- Ah tiens tu vois, tout sec, je ne bave pas.
Jasper fut pris au dépourvu, sembla réfléchir un instant puis finit par lâcher :
- Alors tu ronfles.
- Je ne ronfle pas.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Comment tu sais ?
- Parce qu’on a déjà dormi des millions de fois ensemble et que tu n’as jamais été réveillé par le moindre ronflement de ma part.
Jasper soupesa l’argument, puis hocha finalement la tête :
- Bon d’accord tu ronfles pas. Tu es aussi mignon le jour que la nuit. Mais dépêche toi de sortir du lit, ou je te chatouille jusqu’à ce que mort s’en suive.
- Si tu me tues, je ne sortirai jamais de mon lit.
- Bien raisonné Monty, dépêêêêêêêche !
Monty obtempéra, mais sortit de son lit le pluuuuuuuuus doucement possible rien que pour enquiquiner son meilleur ami qui poussa des soupirs très exagérés. Puis Monty se dirigea vers son armoire pour prendre des vêtements.
- Au fait comment t’es rentré ?
Jasper, qui venait de se laisser tomber sur le lit de Monty comme une masse, pointa du doigt la fenêtre :
- Par là.
- Je t’ai déjà dit qu’on avait une porte.
- C’est plus rigolo de rentrer par la fenêtre.
Monty leva les yeux au ciel et décida de ne pas continuer cette conversation. Jasper était du genre à n’en faire qu’à sa tête, et s’il trouvait plus amusant d’escalader la maison de Monty pour crocheter sa fenêtre et rentrer par là, aucun argument au monde ne pourrait le faire changer d’avis. Quand bien même il avait un double des clés de la dite maison.
- Alors dis moi pourquoi tu t’es levé aux aurores, aussi impatient d’aller au lycée, toi qui déteste tant les cours ?
Monty avait choisi ses vêtements. Un tee-shirt avec un gros mickey dessus, une veste rouge à capuche et fermeture éclair et un jean noir. Il se dirigeait vers la salle de bain suivit de Jasper qui répondait :
- C’est marrant la rentrée.
- Ah bon.
- Ben tu sais, on va pouvoir rencontrer des nouveaux gens, revoir les anciens, noter les profs à leur tête, et draguer des meufs.
- Hm hm.
Monty ouvrit la porte de la salle de bain et s’enferma à l’intérieur laissant Jasper dans le couloir. Celui-ci s’assit par terre, adossé contre le mur. Il entendait tous les bruits dans la salle de bain, il aurait pu décrire exactement les pas de Monty et ses gestes. Passage aux toilettes, brossage de dents, déshabillage, lavage, rasage, habillage. Eternuement. Tiens Monty s’enrhumait-il ? Coiffage rapide – Monty avait les cheveux les plus pratiques de la terre tout le contraire de Jasper – et puis finalement il défit le verrou et sortit de la salle de bain. Les yeux de Monty se posèrent sur Jasper qui lui fit un sourire étiré.
- Stalker, ronchonna Monty.
Puis il tendit sa main à Jasper pour l’aider à se relever. Ce dernier l’attrapa et se remit debout. Il suivit Monty qui retournait dans sa chambre pour préparer ses affaires.
- En tout cas on rentre en première et je suis sûr que cette année je vais rencontrer la femme de ma vie.
Reprit Jasper comme si la conversation n’avait jamais été mise sur pause.
- Bien entendu.
Une fois le sac de Monty prêt, il alla chopper un croissant dans la cuisine et se dirigea dans l’entrée pour mettre ses chaussures tout en se remplissant l’estomac. Ses parents étaient déjà partis travailler apparemment, puisque leurs chaussures n’étaient pas dans l’entrée. C’était pour cette raison sans doute qu’il ne les avait pas croisé dans le couloir. Il aurait trouvé la maison bien calme si Jasper n’avait pas été à côté de lui à babiller à propos d’une hypothétique future petite amie. Une fois dans la rue Jasper sortit un truc de son sac :
- Regarde ce que je me suis acheté, avec ça je suis sûr d’avoir un succès sans limite !
Il s’agissait de lunettes de motards, ou quelque chose s’en rapprochant. Peut-être des lunettes de ski. Monty hésitait. Jasper avait dû dénicher ça dans une friperie et il l’accrocha sur sa tête, relevant ses cheveux n’importe comment.
- Alors ? C’est comment ?
Monty le regarda et haussa les épaules :
- Ringard.
- Génial, les filles kiffent ce qui est ringard.
Monty sourit avec amusement :
- C’est pas plutôt l’inverse ?
- T’as déjà vu un film où le type ringard ne finissait pas avec la coqueluche du lycée ? C’est la base mec !
Monty aurait aimé lui dire que la vie c’était pas comme dans les films, mais Jasper embraya direct :
- Au fait j’ai fais un rêve trop chelou cette nuit.
- Lequel ?
- On devait tous vivre sur un vaisseau parce qu’à cause de la guerre, il y avait trop de radiations sur la terre. Et nous deux on était choisi pour être des genres de super héros qui allaient sur terre cent ans après pour voir si on pouvait y vivre à nouveau.
- Et alors ?
- Alors je me prenais une lance dans le torse et j’étais mort, fin de l’histoire.
Monty grimaça et poussa Jasper gentiment :
- Il est nul ton rêve. C’est nul si tu meurs à la fin. Les héros ne meurent pas normalement, ils vivent et à la fin ils ont le droit d’épouser la fille, tu te souviens ?
- Ouais je sais, mais c’est pas moi qui choisi mes rêves hein !
- Et tu m’aurais abandonné tout seul sur terre ?
- Mais non, jamais je t’abandonnerais voyons. Si ça devait arriver, je suis sûr que je survivrais rien que pour toi.
Jasper passa son bras autour de l’épaule de Monty :
- Et de toute façon on a bien plus dur à affronter aujourd’hui Monty, le lycée !
Monty rit :
- Je croyais que tu étais impatient d’y aller.
Jasper relâcha Monty et commença à courir pour rattraper le bus qui venait d’arriver. Monty le suivit alors que Jasper lui criait pour lui répondre :
- Ouais très impatient !
Sauf qu’il ne regardait pas devant lui et se cogna contre un type en voulant rentrer dans le bus. Le mec le repoussa de toutes ses forces en l’insultant. Jasper se retrouva le cul par terre et Monty s’accroupit près de lui pour savoir si ça allait.
- Mais faut te calmer espèce de malade, gueula Jasper à l’encontre du type.
L’autre qui avait déjà commencé à monter dans le bus se retourna :
- Pardon ?
- Espèce de malade ! Répéta Jasper mais un peu moins sûr de lui.
Faut dire que le mec avec des yeux bleus gris, comme un orage qui se lève, ses cheveux châtain coiffés en arrière lui donnait l’air d’un dur, et ses sourcils froncés n’annonçaient absolument rien de bon, il semblait vibrer de fureur sans même bouger. Mais Jasper avait peu d’instinct de survie :
- T’es pas obligé de pousser les gens comme ça.
- C’est toi qui m’es rentré dedans, bouffon.
Jasper se releva, aidé par Monty, qui aurait aimé que son meilleur ami se la ferme. Il n’avait pas envie d’avoir des ennuies avec un type qui ressemblait en tout point à un délinquant – et rien à faire que ça soit du délit de faciès - ce gars avait pas l’air net.
- C’est toi le bouffon, c’est pas la peine d’être aussi violent.
Le type fit un pas en avant, il semblait sur le point de frapper Jasper pour mettre un terme à une conversation qui semblait le gonfler. C’est le chauffeur de bus qui sauva Jasper à ce moment :
- Bon les jeunes vous monter dans le bus ou vous descendez, mais y en a qui attendent.
Monty prit le bras de son meilleur ami et grimpa dans le bus, passant à côté du fou-dangereux qui les fixa comme s’il cherchait à enregistrer leur visage dans sa tête afin de leur faire payer plus tard leur affront. Monty espérait vraiment qu’il avait la mémoire courte, puis alla s’asseoir dans le fond avec Jasper.
- Quel sale con ce mec j’en reviens pas.
- La ferme Jasper, il va t’entendre.
Jasper haussa les épaules, puis changea de sujet.
- Tu sais ce qu’on dit mes vieux ?
- Tes vieux ?
- Ben oui, tu sais, mes parents !
- Tu les connais depuis deux mois Jasper, comment tu peux déjà les appeler tes parents ?
- Ben tu veux que je dise quoi ?
Monty haussa les épaules, il aurait dû avoir l’habitude, mais chaque fois que Jasper changeait de famille d’accueil et s’y attachait comme s’il était un nouveau fils, ça lui faisait bizarre. A la place de son meilleur ami, il n’aurait pas aussi bien pris les choses.
- Bon c’est pas le sujet, s’impatienta Jasper, mes parents d’occasions, si tu préfères ce terme, ils ont dit qu’ils allaient prendre un autre gamin dans la famille.
- Ah bon ?
- C’est génial non ? Ca veut dire que je vais peut-être avoir un frère ou une sœur.
- Jasper…
- Oui, bon, ce sera pas vraiment mon frère ou ma sœur, mais ça pourrait le devenir tu ne crois pas ?
- Peut-être…
Jasper fixa Monty qui n’avait pas l’air de se réjouir plus que ça à cette bonne nouvelle, et lui frotta gentiment les cheveux :
- Ah bien entendu, je ne t’oublie pas tu sais, tu es mon meilleur ami, comme mon frère, et tu seras toujours mon préféré !
- Tant mieux, sourit Monty.
Qui soupira en pensant « comme ton frère hein » et ajouta :
- Tu seras toujours mon préféré aussi.
En même temps, Jasper et Monty se connaissaient depuis l’enfance. Ils avaient été ensemble en grande section maternel et depuis étaient inséparables. Jasper était tout juste orphelin à cette époque, ses parents avaient été soldats, et alors qu’ils s’étaient retrouvés plusieurs fois dans un pays en guerre sans se prendre de balles perdus, ils étaient décédés dans un accident de voiture. Jasper avait déjà cinq ans quand c’est arrivé, trop âgé pour être adopté, il s’était retrouvé, d’abord en foyer, puis en famille d’accueil. Des familles d’accueils chez qui il n’était jamais resté trop longtemps, se faisant balader de famille d’accueil en famille d’accueil, faisant de chacune sa vraie famille à chaque fois, espérant que cette fois-ci serait la bonne. Sachant dans le fond, que sa véritable famille elle se trouvait chez Monty. Plus souvent fourré chez son meilleur ami que nulle part ailleurs, il avait là-bas des affaires de rechanges, sa brosse à dents et des tas de petits trucs qui lui appartenaient, semant comme le petit poucet tout ce qui prouverait qu’il habitait ici autant que les autres membres.
Les parents de Monty adorait plaisanter à ce sujet, disant qu’ils n’avaient pas besoin de « belle-fille » puisqu’ils avaient Jasper. Depuis cette blague, Jasper les appelait « beau-papa » et « belle-maman » sans soucis. Monty était le seul à ne pas vraiment goûter à la plaisanterie, parce qu’il aurait bien voulu que ça n’en soit pas une, justement, de plaisanterie. Parce que cet idiot était le pire de tous les clichés, celui qu’on retrouvait dans tous les films, encore plus que le ringard amoureux de la coqueluche. Il était le meilleur ami qui en pinçait pour son meilleur ami. Cette mauvaise histoire durait depuis des années, Monty ne savait même plus depuis quand. Mais il aimait Jasper, tout chez lui le rendait dingue. Que ce soit ses qualités (sa gentillesse, son sourire, sa bonne humeur, son grain de folie) qui faisaient battre son cœur, ou ses défauts (son air têtu, son long nez, son impatience, ses vantardises) qui confirmaient simplement ses sentiments.
- …. Et là paf je m’envole vers le ciel…. Monty, tu m’écoutes ?
Monty tourna les yeux vers Jasper, clignant plusieurs fois des yeux et baillant il demanda :
- Hm ? Désolé, je m’endormais, tu disais quoi ?
Jasper appuya ses doigts sur le nez de Monty comme pour le punir de ne pas l’écouter :
- Je disais que… Oh mon dieu Monty, un ange.
Monty fronça les sourcils, complètement perdu.
- Quoi ?
Jasper attrapa les joues de Monty pour qu’il tourne la tête en direction d’une fille qui venait de monter dans le bus à l’arrêt. C’était, objectivement, une jolie brune aux cheveux longs avec des yeux verts et un regard plutôt charmeur, qui savait comment s’habiller pour que tous les regards soient tournés vers elle. Elle était suivit d’un grand type aux cheveux bouclés qui gardait un œil sur elle comme s’il avait été son garde du corps.
- Octavia, je t’avais dis que je pouvais t’emmener en voiture.
- Et bien j’avais envie de prendre le bus, et t’étais pas obligé de me suivre comme si j’avais encore quatre ans !
La jeune fille, qui s’appelait donc Octavia, s’assit à côté d’un gars, et son garde du corps obligea le pauvre gars à se lever et quitter son siège pour s’asseoir à côté de la demoiselle.
- Tu fais chier Bellamy.
- Je veille sur toi, c’est différent.
Monty décida d’arrêter de suivre la conversation, repoussa Jasper pour qu’il le lâche.
- Je suis amoureux, fit Jasper.
- Si vite ?
- Qu’est ce que tu veux mon pote, c’est le printemps.
Monty jeta un coup d’œil par la vitre du bus, indiquant un temps gris et maussade de Septembre.
- Elle est trop belle, continua Jasper, et Octavia… Octavia c’est un prénom parfait pour une telle déesse.
Monty sentit le gris du ciel lui retomber dans l’âme, il allait devenir maussade lui aussi.
- Elle est jolie, confirma Monty.
Jasper hocha la tête et dit :
- Je l’ai vu en premier, alors elle est pour moi.
- A quel jeu on joue là exactement ?
Jasper le fixa un moment puis lança :
- On choisit à pierre papier ciseau alors.
- Non.
- Quoi tu la veux pour toi tout seul c’est ça ? Sale égoïste !
Monty donna une pichenette à Jasper :
- Elle ne m’intéresse pas, idiot !
- Vraiment ?
- Vraiment.
Jasper enleva les lunettes qu’il avait accrochées à ses cheveux et les passa à Monty :
- Mec met ça, t’as des problèmes de vue.
L’asiatique repoussa les lunettes :
- C’est pas ça qui va régler mes problèmes de vue ! Et ce n’est pas le problème. Elle ne m’intéresse pas c’est tout, je ne la connais même pas.
- Elle est parfaite, t’as besoin de savoir quoi de plus ?
Monty haussa les épaules :
- Oh ben tu sais, des trucs banales, si elle est sympa, drôle, si on s’entend bien.
Jasper hocha la tête :
- Je vois ce que tu veux dire, mais je veux sortir avec, pas être son ami.
Monty fit un « rrrr » agacé, il ne voyait pas où était le problème avec le fait de d’abord devenir ami avec la personne avant de tomber amoureux. Jasper appuya gentiment son doigt sur sa joue :
- Elle est pour moi alors !
Monty préféra ne rien répondre et fit semblant de vouloir mordre le doigt de Jasper, qui éclata de rire. Ils se sourirent, puis le bus s’arrêta devant leur lycée.
Jasper s’arrangea pour sortir de façon à être tout près d’Octavia, avec un sourire aux lèvres qui lui arrivait jusqu’aux oreilles. Il était tellement pas discret que la jeune fille le remarqua et lui fit un clin d’œil. Les joues de Jasper virèrent aux rouges sans remarquer que le garde du corps de la fille, celui qui s’appelait Bellamy, lui jetait un regard noir. Le truand, celui qui avait bousculé Jasper à l’entrée du bus, l’attendait à l’extérieur et lui fit un croche pied. Jasper se cassa la figure pour la deuxième fois de la journée. Pas mal de lycéens s’esclaffèrent en voyant Jasper le nez par terre. Monty était déjà prêt de lui pour s’assurer que ça allait. Jasper se releva, vachement blessé dans son orgueil. C’est alors qu’Octavia s’approcha de lui et posa sa main sur son front :
- Ca va ? Tu ne t’es pas fait mal ?
Jasper se mit à bafouiller :
- Oui… Oui tout va très bien, très très bien, tu es très jolie.
Octavia sourit et Jasper rougit jusqu’aux oreilles en se rendant compte de ce qu’il venait de dire. N’empêche qu’il voulait bien toujours se péter la tronche si c’était pour qu’Octavia vienne voir s’il allait bien. Le délinquant cinglé avait déjà tracé son chemin. Bellamy attrapa le bras d’Octavia :
- Allez viens !
- Mais lâche moi, pot de colle ! Tu peux trouver ton chemin tout seul non ?
- Fais ce que je te dis et c’est tout !
Octavia ronchonna, récupéra son bras, embrassa la joue de Jasper :
- Moi c’est Octavia, dit-elle.
- Ja…Jasper. S’étrangla à moitié l’adolescent.
- Enchanté Jajasper ! Plaisanta-t-elle.
Puis elle finit par suivre Bellamy. Jasper s’accrocha au bras de Monty :
- Mon pote, faut que tu me dises, est-ce que je suis mort ?
- Tu es bien vivant Jajasper !
Jasper tourna les yeux vers Monty qui se marrait à moitié :
- Oh c’est bon, la ferme !
Monty fut hilare jusqu’à ce qu’ils trouvent leur classe – ils étaient encore ensemble – et s’installent l’un à côté de l’autre.
L’asiatique se calma finalement, Jasper et lui regardèrent autour d’eux pour voir s’ils connaissaient des gens. Ils repérèrent Clarke et Wells qui s’installèrent à l’avant, ils partageaient déjà la même classe l’année d’avant, et étaient devenus amis. Jasper décrirait Clarke comme une fille hyper butée mais sur qui on pouvait compter, sa mère était conseillère d’orientation au lycée. Wells, lui, était le genre de gars super gentil, un peu comme un grand nounours. Peu de gens le savaient cependant, parce qu’il avait mauvaise réputation à cause de son père Thelonious Jaha, qui était le directeur du lycée. Jasper les aimait bien.
Manque de bol, Jasper repéra l’espèce de sale type faiseur de croche-pied, il était persuadé que ce gars aurait été mieux en prison que dans leur classe. Il y avait bien deux-trois filles plutôt mignonnes aussi.
- Alors Monty dis moi laquelle te plait le plus ?
Monty pointa Clarke.
- Eeeen je savais pas que t’avais ce genre de sentiment pour elle.
Jasper se reçut une baffe à l’arrière de la tête de la part de son meilleur ami :
- J’ai aucune sorte de sentiment pour elle, mais c’est Clarke que je connais le plus dans cette classe.
- Oh d’accord. Je te parlais pas de tes amis, je disais plutôt… Une fille que t’aimerait mettre dans ton lit.
Monty sortit un cahier et une trousse et ne répondit pas. Jasper fouilla dans son sac pour trouver une vieille feuille de brouillon toute chiffonnée et un crayon bouffé de partout. Il les posa sur la table, essayant de défroisser la feuille avec ses mains. Monty jeta un œil au sac de Jasper :
- Pourquoi tu te donnes la peine de prendre un sac au juste ?
Jasper l’ouvrit en grand pour montrer à son meilleur ami ce qu’il y avait à l’intérieur. Un paquet de bonbons, une corde à sauter ( ?), un tube à essai ( ??), un sandwich à moitié écrasé, des bouquins de chimies, une petite bouteille d’eau et une autre avec un étrange liquide bleue ( ????).
- Il me faut un sac pour transporter tout ça.
- Y a quoi dans cette bouteille ?
- Une potion magique, fit Jasper l’air mystérieux.
- T’as pas prévu de faire exploser l’école n’est ce pas ?
- Mais non, je fais jamais rien explosé !
Monty avait des doutes à ce sujet et fronça les sourcils. L’avant-dernière famille d’accueil de Jasper l’avait jeté dehors quand il avait fait explosé sa chambre en testant une recette de bombe artisanale. Lui-même s’en était sorti avec une partie des cheveux brûlés – qui avaient heureusement repoussé depuis.
- D’accooooord te fâche pas Monty, c’est juste du bleu de méthylène.
- Qu’est ce que tu fous avec du bleu de méthylène dans ton sac ?
- On peut faire tout un tas de trucs sympa avec le bleu de méthylène.
Monty n’était pas sûr de vouloir savoir ce qu’étaient ces « tas de trucs sympas », et il ne put pas vraiment poser la question parce que Jasper attrapait son sac et en sortait plusieurs câbles de différentes couleurs, ainsi qu’un combiné de téléphone démonté :
- Tu as encore démonté le téléphone de chez toi, j’en reviens pas, tu sais que tes parents t’ont menacé de te punir pendant dix ans si tu le faisais ?
Monty ne put pas donner d’explication, parce que le prof arriva dans la classe et ferma la porte. Mais il aurait aimé justifier qu’il avait vraiment eut besoin des composant du téléphone afin de fabriquer un nouvel objet dont seul lui savait l’utilité et que ses parents le remercieraient le jour où il serait inscrit comme Nobel.
Jasper lui rendit son sac et fit tournoyer son stylo entre ses doigts, attendant que le prof se présente. Il s’agissait du sous-directeur, qui avait aussi la fonction de prof. Marcus Kane. Jasper et Monty le connaissait un peu. Après tout, ils n’étaient pas les élèves les plus sages du lycée et avaient déjà eu à faire à lui. C’était pas un type sympa, il pouvait être vachement froid, droit, et suivait un peu trop le règlement du lycée à la lettre, surtout au goût de Monty et Jasper qui adoraient détourner les règles. Mais il n’était pas si méchant, tant qu’on rentrait dans les bonnes cases tout allait bien.
Après avoir donné une bref présentation « bonjour je suis Marcus Kane, votre professeur principal pour cette année, ainsi que le sous directeur de ce lycée », il fit l’appel pour s’assurer que tout le monde était là, mais butta dès le premier nom.
- Blake Octavia ?
Jasper sentit son cœur se retourner dans sa poitrine, broyant son seul crayon sous ses doigts, tandis que le silence répondait pour Kane.
- Blake Octavia ? Répéta-t-il au cas où la jeune fille n’aurait pas entendu son nom alors que le silence régnait dans la classe.
Il fronça les sourcils devant l’affront de la demoiselle de ne pas être là. A ce moment là la porte s’ouvrit sur la jolie brune.
- Désolé pour mon retard, c’est à cause de mon crétin de frère qui devait me rappeler les millions de règles qu’il veut m’imposer… Enfin je veux dire… Désolé pour mon retard.
Elle fit un sourire à Kane comme si son sourire pouvait tout lui faire pardonner, puis alla s’asseoir à une place libre, qui n’était pas loin de Monty et Jasper. Lui, il lui aurait tout pardonné.
- Ferme la bouche, tu fous de la bave sur ta seule feuille, chuchota Monty.
- Hein… Ah oui…
Jasper referma sa bouche. Kane, après avoir fixé, Octavia se demandant s’il devait la coller pour avoir osé arriver en retard dès le premier jour ou s’il pouvait laisser filer justement parce que c’était le premier jour et qu’il était possible qu’elle se soit perdue, recommença à faire l’appel :
- Blake Octavia, répéta-t-il.
- Présente, répondit la jeune fille.
Kane hocha la tête, satisfait, et passa à la suite. Quand il arriva à Green Monty, il jeta un regard à l’asiatique, l’air de dire je te tiens à l’œil. Sourit à Griffin Clarke, encore plus à Jaha Wells, et si un regard pouvait tuer, Jordan Jasper serait mort sous les yeux de Kane.
- J’espère vous voir plus en cours que dans les couloirs cette année.
- Bien sûr monsieur, sourit Jasper.
Il était connu pour sa propension à sécher ou bien dormir en cours. Seul la physique-chimie, les maths et à la rigueur l’SVT l’intéressait. Le reste…
Kane finit l’appel, puis distribua les emplois du temps, Jasper s’amusa à plier le sien en forme d’avion, persuadé que Monty lui dirait où il fallait aller ensuite. Finalement leur professeur commença son cours, sans perdre de temps. C’était de l’SVT alors ça allait, Jasper prit des notes sur sa feuille de brouillon, et Monty lui en donna d’autres au fur à mesure.
- Faut que j’arrive à parler à Octavia à la pause, chuchota Jasper à Monty.
- Hm hm.
- Alors j’ai un super plan.
- Lequel ? S’inquiéta Monty.
- Tu me pousses sur elle, fais comme si tu avais pas fais exprès, et là je lui parle.
Monty trouva le plan pourri, mais accepta quand même pour faire plaisir à Jasper.
- Tu ne t’inquiètes pas à propos de ce Bellamy ?
- Non.
- Il avait l’air bizarre ce gars, on dirait un garde du corps qui protège une célébrité.
- T’inquiète, vu comme il était vieux, il peut pas être dans ce lycée.
- Il est descendu avec nous. Si ça se trouve il a redoublé dix fois.
- Mais non, personne ne peut redoubler dix fois.
- Il n’avait pas l’air si vieux de toute façon…
- Tu t’en fais trop Monty, tout ira bien !
Et Jasper ne put pas rassurer plus Monty, parce que Kane frappait sa règle sur le bureau de Jasper, le faisant sursauter.
- J’apprécierais que vous écoutiez mon cours au lieu de parler.
- Oui monsieur, fit Jasper en baissant la tête sur sa feuille.
Kane recommença le cours et Jasper et Monty reprirent leurs notes.

xxx

A la pause, Jasper tira Monty par le bras pour qu’ils suivent Octavia et mette son plan en place. Mais avant qu’ils ne puissent la rattraper, Clarke se posa devant eux :
- Jasper. Monty.
Monty sourit :
- Salut Clarke.
Jasper ronchonna :
- C’est pas le moment Clarke, on a un truc à faire là.
- J’espère que ce truc que vous avez à faire ne posera aucun problème à ce lycée, n’est ce pas ?
- Mais non, tu sais bien Clarke que je fais toujours tout dans les règles.
- Bien sûr Jasper.
Wells arriva derrière la blonde et fit un signe aux deux garçons :
- Je vois que vous vous êtes déjà fait attraper par ma meilleure amie ?
Monty hocha la tête et Jasper essaya de regarder derrière Wells et Clarke ce que faisait Octavia. L’asiatique pointa son meilleur ami du doigt :
- Ce garçon là est très amoureux, alors il se montre un peu impatient.
Jasper fusilla Monty des yeux qui avait un sourire en coin. Clarke haussa les épaules :
- Tant que son amour ne l’empêche pas d’aller en cours, tout va bien j’imagine.
- Tout va bien, assura Jasper.
Clarke se déplaça pour les laisser passer, et Jasper couru presque pour rattraper la brune, toujours en tirant Monty par le bras. Ils finirent par retrouver Octavia dans la cours. Dos contre un mur, elle discutait avec un mec qui était entrain de fumer. Elle tira sa cigarette de sa bouche pour la mettre dans la sienne, et Jasper soupira :
- Demain je me mets à la clope !
Monty tira sur une de ses mèches de cheveux :
- Si tu as envie d’avoir une haleine de chacal, des dents jaunes, une vieille peau moche et un cancer à quarante balais, et que tu penses quand même que c’est une bonne méthode de drague, vas-y.
- Okay, la clope est une mauvaise idée. Puis je disais juste ça comme ça. C’est qui ce gars ?
- Qu’est ce que j’en sais moi ? Je ne tiens pas une liste des gens de ce lycée.
- Tu sais quoi ? Tu devrais.
Jasper se rapprocha quand même, bien décidé à quand même mettre son plan à exécution, mais alors qu’il allait demander à Monty de le pousser comme prévu, Bellamy – le garde du corps – posa sa grosse main sur l’épaule du fumeur.
- Toi.
L’autre se tourna sans comprendre :
- Qu’est ce qu’il y a ?
- Tu te tiens trop proche de ma sœur.
- Euh… Quoi ?
- Et tu lui as donné ta clope.
- Oui et alors ?
- Alors ma petite sœur ne fume pas.
Et Bellamy donna un coup de poing au gars. Octavia s’énerva contre son frère en le traitant de taré, en lui disant que rien que pour le faire chier elle fumerait, et qu’elle sortait avec qui elle voulait, que ça ne le regardait pas.
- Tu ne le connais pas.
- Et alors ? C’est ma vie, ça me regarde !
- Tu es ma sœur, ça me regarde aussi.
Le mec se redressa en regardant Bellamy complètement paumé :
- Désolé, dit-il, je voulais pas te froisser, je pensais qu’Octavia était libre.
- Je suis libre ! S’énerva Octavia.
Jasper et Monty ne loupaient pas une miette de ce qu’il se passait, et ils n’étaient pas les seuls. Un peu plus loin, le truand du bus fixait la scène, un air mi-moqueur peint sur le visage. Et autre chose. Il avait la tête du vautour qui se délecte de ses victimes vivantes avant de pouvoir se servir à la chair de leur mort. Monty et Jasper le trouvaient légèrement flippant. Encore plus que Bellamy.
- Comment tu t’appelles ? Demanda Bellamy au fumeur.
- Atom.
- Alors Atom sache que celui qui s’approchera trop près de ma sœur aura à faire à moi.
- Bien reçu.
- Et arrête de fumer, ce sont les loosers qui fument.
Le truand s’avança à cet instant, et écrabouilla sous son talon la cigarette qui était tombée par terre. Bellamy jeta un regard à l’adolescent qui leva la main vers lui :
- John Murphy, se présenta-t-il.
Bellamy regarda la main tendue en se demandant s’il devait la serrer et qui était ce type. John Murphy ne lui laissa pas le temps de réfléchir et rebaissa sa main, l’air un peu méprisant.
- Qu’est ce que tu veux ? Demanda Bellamy.
John Murphy tourna ses yeux d’acier vers Jasper et Monty.
- Y a des fouines dans le coin, viens.
Puis il entraîna Bellamy un peu plus loin. Atom préféra s’éloigner d’Octavia et Jasper en profita pour s’approcher. Monty voulu le retenir en lui disant qu’il était fou, que ce Bellamy allait l’assassiner s’il approchait sa sœur.
- Salut, fit Jasper en souriant à Octavia.
Elle lui rendit son sourire :
- Hey… Jajasper c’est ça ?
Jasper rougit à la moquerie, et secoua la tête :
- Jasper. C’est Jasper.
- Je sais, je te taquine. Et ton ami c’est… ? Demanda-t-elle en se tournant vers l’asiatique.
- Monty, répondit Monty.
- On est dans la même classe je crois non ?
- Oui, répondit Jasper avec un plaisir non dissimulé.
- Vous le trouvez comment vous le prof principal ? Un peu flippant non ?
- Il fait peur comme ça, mais il est pas si méchant, dit Jasper.
- Je vois.
Monty demanda :
- Dis ton frère il est pas un peu possessif ?
- Un peu ? Il est chiant je vous jures. Trop protecteur, tout ça parce que c’est lui qui s’occupe de moi depuis toute petite, il croit qu’il peut tout faire.
- Il est pas un peu vieux pour un lycéen ? Interrogea Jasper.
- Si, il est pas lycéen, il est surveillant d’étude. Il a trouvé exprès le travail dans le même lycée que moi. Il dit que c’est pour pouvoir me protéger mais je crois surtout qu’il veut contrôler ma vie.
- Ca doit pas être facile, fit Monty.
- Mais c’est chouette d’avoir un frère non ? Demanda Jasper.
- Y a des hauts et des bas, j’imagine. C’est pas le pire des frères mais bon.
Jasper hocha la tête comme s’il comprenait. Puis il ajouta :
- En tout cas il a raison sur une chose.
- Laquelle ?
- Ce sont les loosers qui fument.
Octavia rit, et Monty leva les yeux au ciel.

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La journée se passa bien. Le midi, Octavia accepta de manger avec Jasper et Monty, Clarke, Wells et d’autres gens d’autres classes s’incrustèrent. Il y avait Raven, qui avait un toujours tournevis dans la main, Finn son petit ami depuis à peu près toujours, c’étaient surtout les amis de Clarke, mais Jasper s’entendait vachement bien avec Raven. Monty également, ils s’échangeaient souvent des conseils mécaniques. Octavia s’entendit tout de suite bien avec tout le monde, et rit pas mal aux blagues de Jasper. Bellamy passa à un moment pour voir si tout se passait bien, mais il laissa sa sœur tranquille et alla s’asseoir à une table plus loin. Il ne mangeait pas avec les profs mais laissa John Murphy et Atom s’asseoir à sa table.
- Je comprends pas ce mec, il s’est fait taper dessus par mon frère et il s’asseoit à sa table, ronchonna Octavia.
- Ils se sont peut-être réconciliés, proposa Jasper.
Clarke fronça les sourcils :
- Tu dis que Bellamy Blake, le nouveau surveillant d’étude, a frappé un élève ?
- Ouais mais laisse couler Clarke s’il te plait, mon frère a besoin de ce boulot. Même si j’aimerais qu’il s’en trouve un autre, on n’a pas beaucoup d’argent.
Clarke se mordit les lèvres mais accepta de garder le silence.
- De toute façon j’ai bien l’impression qu’il a trouvé quelqu’un d’autre pour faire le sale boulot à sa place. Ajouta Octavia.
Tous les yeux se rivèrent sur le truand. John Murphy.
- J’aime pas ce type, marmonna Jasper, j’espère bien pouvoir l’éviter le plus possible.
- Difficile puisqu’il est dans notre classe, fit Wells.
Jasper soupira et Monty posa sa main sur son épaule pour le rassurer. Les discussions finirent par changer, puis ils se séparèrent pour les prochains cours. Finn et Raven allant de leur côté, Clarke et Wells partant devant quand Octavia restait un peu avec Jasper et Monty. L’asiatique essayant de se faire tout petit pour laisser une chance à son meilleur pote de conclure avec Octavia – même s’il continuait de penser qu’avec Bellamy dans les parages ce n’était pas prudent – le cœur serré comme un idiot.
Au bout de deux minutes, où Monty broyait du noir sans trop écouter ce qu’il se passait à côté de lui, il sentit le bras de son meilleur ami se passer autour de son épaule, ce qui fit battre son cœur un peu plus vite, trop vite. Octavia s’éloignait vers les toilettes des filles.
- Monty, c’est merveilleux, on accroche bien tous les deux.
- Génial ! Sourit Monty.
- Tu m’étonnes, plus que génial même, merveilleux, fabuleux, fantastique. Fabuleustatique !
Monty rit doucement :
- Ouais c’est ça, ce serait fabuleustatique si vous sortiez ensemble.
- Carrément, le bonheur, la joie.
Monty hocha la tête à la fois amusé et triste. Octavia les rejoignit vite, et Jasper relâcha Monty. L’asiatique retint tous les soupires qu’il contenait à l’intérieur de lui-même, et les suivit jusqu’à leur prochain cours.

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La journée passa à une vitesse folle, Jasper raccompagna Monty jusque chez lui, mais ils ne purent pas trop parler à Octavia dans le bus parce que son frère – assis à côté de John Murphy – n’était pas loin.
Les deux meilleurs amis restèrent ensemble une bonne partie de la soirée, les deux couchés têtes bêches sur le lit de Monty ils discutèrent de tout et n’importe quoi. A un moment Monty se redressa :
- Tu restes dîner ce soir ?
Jasper hocha la tête :
- Attends je dois prévenir mes vieux.
Il sortit son portable de sa poche et appela :
- Allo m’man Wendy, je peux rester dîner chez Monty ce soir ?
Monty n’entendit pas ce qu’il se passait à l’autre bout du combiné, il ne pouvait qu’essayer de deviner ce qu’il se disait.
- Ah bon et pourquoi ?
- …
- Oh d’accord, je comprends. Bon ben à toute alors.
- …
- Moi aussi je t’embrasse.
Jasper raccrocha.
- Je peux pas rester, apparemment mes parents veulent…
Devant les sourcils froncés de Monty, Jasper se reprit :
- Mes parents d’occasions veulent me présenter quelqu’un.
- Qui ?
- Elle n’a pas précisé. Du coup désolé, je dois y aller.
- Okay.
Jasper attrapa son sac, remit ses chaussures, passa à côté de Monty et le décoiffa :
- A demain Monty-chan
Jasper aimait bien l’appeler comme ça de temps en temps, depuis qu’il avait regardé des animés japonais. A cause, peut-être, des origines de Monty. Ou pour autre chose. Monty n’était pas sûr.
- C’est ça, à demain Jasper-l’andouille.
Jasper lui tira la langue, ouvrit la fenêtre et sauta.
- Et y a une porte ! S’écria Monty sans attendre de réponse.

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Jasper ne couru pas pour rentrer chez lui. Il flânait plutôt. Ramassait des fleurs en les nommant par leur nom. Il savait pleins de trucs sur les plantes et les fleurs parce que les parents de Monty bossaient dans une serre, et que Monty lui avait montré des tas de choses à ce sujet. Il sourit en pensant à son meilleur ami, puis effeuilla une marguerite en chantant « je vais sortir avec Octavia » « Je vais sortir avec Octavia bientôt » « Je vais sortir avec Octavia très bientôt ». Il fut satisfait de la dernière pétale « je vais sortir avec Octavia super bientôt ».
Quand il arriva sa mère (d’occasion) l’attendait dans la cuisine.
- Il est où papa Seth ?
- Il est parti chercher quelqu’un.
- Ce quelqu’un que vous voulez me présenter ?
- Exactement.
Jasper se demandait si ça allait être son/sa nouveau/nouvelle frère/sœur et il était impatient. Il n’eut pas longtemps à attendre. La porte d’une voiture claqua à l’extérieur, on entendit les roues d’une valise crisser sur le gravier et une clef tourna dans la serrure. Jasper était déjà dans le couloir à attendre que la porte s’ouvre.
Son père (d’occasion) fut le premier à la franchir, puis une femme que Jasper ne connaissait pas et qui tirait une grosse valise rose entra à sa suite. Une valise rose ? Alors c’était peut-être une sœur, se dit Jasper.
Il se tenait sur la pointe des pieds pour voir qui se tenait derrière la femme.
- Salut Jasper, je te présente madame Stein.
- Bonjour, fit Jasper qui se fichait de cette madame Stein.
- Et celui qui va vivre avec nous désormais…. Commença Seth comme voulant ménager le suspens.
Finalement, celui que Jasper attendait le plus, apparu. Le père n’eut pas besoin de dire le nom… Jasper reconnaissait ces yeux bleus gris qui annonçait un début d’orage, cet air renfrogné, ses mèches de cheveux châtains… Il eut l’impression que le toit de la maison venait de lui tomber sur la gueule. Il termina la phrase de Seth à sa place.
- John Murphy.

A suivre.

Mdr pauvre Jasper ! Pauvre Monty!

Jasper est trop drôle, ils forment une belle paire ces deux la XD le téléphone démonté lool:'D