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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (18)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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Fandom : Les 100
Prompt : J'ai un ange dans ma capuche.
Note : Murphamy beaucoup très trop. Pas relu.

***

18. Je ne te pardonnerai jamais.

- Il est toujours là ? Demanda Jasper.
Monty était assis sur le meuble près de la fenêtre de la cuisine et tourna la tête pour voir.
- Oui. Répondit-il.
Jasper regarda vers Murphy qui haussa les épaules.
- Pas mon problème. S’il choppe la mort, j’applaudis.
- Mais il est là depuis ce matin, et il était déjà là hier, et il pleut des cordes. Tu veux pas aller lui parler ?
Murphy secoua la tête.
- Qu’il crève, et j’irai lui parler.
Puis il s’éloigna de la cuisine pour aller s’avachir sur le canapé et regarder la télé.

xxx

Quand Bellamy avait réalisé ses sentiments pour Murphy, il avait pris sa voiture et s’était garé devant chez lui. Et ensuite… Et bien il n’avait pas vraiment réfléchi à ce qu’il ferait une fois là. On était vendredi soir, assez tard, pour ce qu’il en savait Murphy n’était peut-être même pas là. Il sortit son portable et lui envoya un message.
Murphy était dans sa chambre quand son portable avait vibré, il n’avait pas eu envie de sortir, il faisait trop moche, trop froid, et s’il s’ennuyait il demanderait à Jasper de lui faire un tour de magie, ça l’occuperait. Peut-être même plus efficacement qu’un coup de baise ou de boisson. Il avait attrapé son portable pour regarder le message, numéro inconnu.
« Je suis devant chez toi, je dois vraiment te parler, viens s’il te plait, et ensuite si tu veux plus qu’on se voit alors d’accord. Bellamy ».
Murphy avait éteint son portable et était aller se doucher. Puis il était allé mater la télévision avec Jasper qui se marrait devant une émission stupide.
- T’es pas chez Monty ce soir ?
- Il devait dîner avec de la famille.
- T’es tout seul ?
- Wendy et Seth sont allés au cinéma, ils en ont parlé pendant le dîner.
- Je n’écoute pas ce qu’ils racontent.
- Ca se voit.
Murphy attrapa la télécommande et changea de chaîne.
- J’étais entrain de regarder.
- Justement, tu me remercieras plus tard, je sauve tes neurones.
Il mit les Simpsons. Jasper arrêta de se plaindre, il aimait bien. Murphy regarda un épisode avant de se lever pour aller chercher quelque chose à boire dans la cuisine. Il passa devant la fenêtre et regarda, un peu curieux. Sans doute que Bellamy était parti depuis longtemps, après tout Murphy l’avait complètement ignoré.
Sauf que non.
Bellamy était là. Entrain de se faire mouiller par la pluie, accoudé à sa voiture, à attendre Murphy, en se gelant les os.
Murphy s’éloigna de la fenêtre, se servit un verre de lait et choppa des cookies dans un paquet, puis il retourna s’asseoir sur le canapé.
- Au bout de combien de temps sous la pluie, on peut mourir à ton avis ? Demanda-t-il à Jasper.
- J’en sais rien moi, pourquoi ?
- Pour rien.
Jasper avait fini par apercevoir Bellamy lui aussi quand une demi-heure plus tard il s’était dirigé dans la cuisine pour prendre à manger à son tour. En passant devant la fenêtre il avait cru voir quelqu’un devant chez eux, il avait regardé en se demandant qui était le psychopathe qui guettait comme ça. Puis il avait finit par reconnaître l’homme dégoulinant d’eau sur le trottoir. Il était revenu près de Murphy :
- T’es au courant que Bellamy attend devant chez nous ?
- Il est encore là ce con ?
- Tu le savais ?
- Oui, il m’a envoyé un message comme quoi il était devant la maison et qu’il voulait me parler.
- Et t’as fais quoi ?
- Je l’ai ignoré, évidemment.
- Et ça fait combien de temps ?
Murphy regarda l’heure.
- Presque deux heures.
- Ca fait deux heures qu’il t’attend sous la pluie, tu ne voudrais pas aller lui parler ?
- Non. Avait répondu Murphy.
Jasper soupira :
- Je vais aller lui dire que tu ne veux pas lui parler.
- Non, laisse-le là.
- Il va chopper froid et tomber malade.
- C’est l’idée, répondit Murphy.
Jasper avait roulé des yeux, et avait sortit son portable. Murphy lui avait pris des mains.
- Non, tu ne lui dis pas.
- Allez, tu vas pas le laisser comme ça, il me fait de la peine.
- Et bien pas à moi. Si tu y vas, je te casse la gueule.
Jasper avait soupiré :
- Bien, comme tu veux.
Murphy avait gardé son portable.

Quand Wendy et Seth rentrèrent de leur soirée, Bellamy décida qu’il ferait mieux d’y aller aussi. Il était trempé, glacé, il eut beau mettre le chauffage à fond dans sa voiture, il fit tout le trajet en claquant des dents. Il était dégoûté et triste, et en même temps à quoi il s’était attendu ?
Bellamy alla prendre une douche brûlante pour se réchauffer et s’emmitoufla dans une vieille tenue de jogging qu’il gardait pour les week-end peinards. Il s’était enroulé dans ses couvertures et avait mis un réveil.

Le samedi, il était revenu.

Jasper avait été le premier à le voir, puisqu’il s’était levé avant Murphy. Le matin il ne faisait pas trop mauvais, malgré les gros nuages qui s’amoncelaient dans le ciel, il ne pleuvait pas. Quand Murphy se leva, à midi, Jasper lui demanda son portable. Murphy lui rendit et Jasper annonça :
- Au fait Bellamy est là depuis ce matin.
Murphy avait froncé les sourcils.
- Ne lui envoie pas de message.
- Mais non, et puis si j’avais voulu, j’aurais pu lui parler pendant que tu dormais. De toute façon je ne crois pas que ça changerait quelque chose. Il a l’air plutôt acharné.
- C’est son problème, répondit Murphy.
Jasper fit réchauffer un plat tout préparé pour eux deux. Wendy et Seth travaillaient le samedi. Puis il appela Monty pour qu’il vienne.
- Je sais que tu préférerais que ce soit moi qui vienne, mais Bellamy est devant la maison et je suis curieux de voir ce qu’il va se passer, lui dit Jasper au téléphone.
La curiosité de Monty fut sans doute réveillée elle aussi, car il prit la voiture de ses parents et vint.
Ils avaient un moment guetté depuis la cuisine, et puis il s’était mis à pleuvoir à nouveau. Monty s’était assis sur le meuble près de la fenêtre et Jasper avait préparé des cafés. Murphy ne parlait pas beaucoup. Jasper et Monty racontaient des trucs que seuls eux pouvaient comprendre, à propos de leurs rêves ou des trucs qu’ils mâtaient.
- En fait on peut dire que Dean il a un ange dans sa capuche, sauf qu’il ne porte pas de capuche. Commentait Jasper.
- Et ses poches ne sont pas assez grandes pour le transporter. Fit Monty.
- Peut-être que ça fait parti du pouvoir des anges de devenir minuscule et de se glisser dans les poches, ils l’ont pas dit ça.
- Ce serait pratique c’est sûr.
- Ce serait bien d’avoir un ange dans sa poche. Dit Jasper.
Monty regarda par la fenêtre pour voir Bellamy qui se les caillait.
- Lui en aurait bien besoin.
Murphy avait grogné. Jasper et Monty l’avaient ignoré et étaient parti sur un combat pour savoir si le chocolat noir au caramel était meilleur que le chocolat au lait aux amandes et aux noisettes, ou si c’était l’inverse. Ils se mirent d’accord en concluant que le meilleur c’était le gâteau au chocolat aux fleurs d’oranger que préparait le père de Monty.
C’était là que Jasper avait demandé si Bellamy était toujours là.
Que Murphy s’en était fichu une fois de plus et qu’il avait préféré aller regarder la télé.

Bellamy avait emmené un sandwich pour le midi et avait croqué dedans, il l’avait à peine fini quand la pluie avait recommencé à tomber et il avait serré son manteau un peu plus fort contre lui. Plusieurs fois il avait essayé de se moucher, ce qui n’était pas facile quand ses mouchoirs se trempaient aussi vite qu’il les sortait du paquet. Il avait froid, mais il restait là quand même. C’était complètement stupide. Est-ce qu’il se pensait dans un mauvais film où si le mec attend suffisamment longtemps sous la pluie, la fille le pardonne et ils se marient et ont douze enfants ?
De toute façon la fille était en fait un adolescent de seize ans, particulièrement grognon et têtu, et Bellamy n’avait rien à faire d’autre que l’attendre. Il aurait pu être au chaud chez lui, lire, regarder la télé, jouer sur l’ordinateur, parler avec sa sœur, mais il ne se sentirait pas bien, il penserait à Murphy, il aurait envie de lui parler, il s’en voudrait de ne rien faire.
Là il souffrait, il grelottait, et la pluie dégoulinait dans ses boucles pour se glisser dans son cou et dans son dos, ses chaussettes étaient aussi trempés que le reste et il ne sentait plus le bout de ses doigts, mais au moins il avait l’impression de faire quelque chose, même s’il ne savait pas quoi.
Bellamy savait que ça n’allait pas être facile, pas avec Murphy, c’était comme ça. S’il ne s’acharnait pas assez, il allait passer à côté de lui, et savoir que leurs routes pouvaient s’éloigner l’une de l’autre ne lui plaisait pas. Ca devait valoir le coup de se faire pardonner et de se battre, il voulait que ça en vaille le coup. Tant pi si ça faisait de lui un véritable abruti tout mouillé et frigorifié.

Murphy fit une sieste sur le canapé, tandis que Monty et Jasper étaient allés dans la chambre de ce dernier. Monty avait prit des feuilles et des crayons et dessinaient des plantes.
- Mes parents voudraient faire pousser des Rafflesia arnoldii dans leur serre, c’est une des plantes les plus rares du monde, mais ils disent qu’ils pourraient peut-être partir en excursion en Indonésie pour essayer d’en ramener un pied ou des graines.
Monty montra son dessin à Jasper pour qu’il voie à quoi ressemblait la plante en question.
- Et pendant ce temps tu auras le terrain libre pour démonter tous les objets de la maison.
L’asiatique sourit.
- S’ils partaient, tu pourrais venir et rester à la maison.
- Ca ne changerait pas grand-chose avec d’habitude, s’amusa Jasper.
- C’est vrai, admit Monty.
Jasper prit une feuille de son côté et dessina des diagrammes et des formes. Ils étaient silencieux, sans que ça ne les dérange, simplement savoir l’autre présent leur suffisait amplement. Au bout d’un moment Monty proposa qu’ils fassent leurs devoirs ensemble, histoire d’être tranquille. Jasper ronchonna un peu, sauf pour la chimie, les maths et l’SVT, mais Monty réussit à le motiver en changeant les noms des personnages du livre qu’ils devaient lire pour les cours. Leur donnant des noms de chimiste et de fleurs.
- C’est bizarrement beaucoup plus intéressant quand c’est toi qui fais la lecture, fit Jasper allongé en travers sur son lit.
- Parce que je sais ce qui t’intéresse, sourit Monty.
Jasper posa son menton sur l’épaule de son meilleur ami qui était assis par terre, le dos contre le bois du lit.
- Tu ne pourrais pas faire ça avec l’histoire ?
- C’est plus difficile, répondit Monty, tu dois retenir les noms en histoire.
- C’est vrai, dommage.
Jasper se redressa finalement, fit l’exercice de géographie qu’il restait, puis s’étira.
- Tu crois que Bellamy est encore là ? Demanda-t-il en jetant un coup d’œil à sa fenêtre.
La pluie ne semblait plus vouloir s’arrêter. Monty se leva :
- Allons voir.
Ils descendirent, regardèrent pas la fenêtre. Bellamy était toujours là.
- Il va vraiment finir par tomber malade. Soupira Jasper. Je ne sais même pas si ça vaut le coup, y a peu de chance que Murphy décide de sortir.
- Tu crois qu’il veut lui dire quoi ? Demanda Monty.
- Sans doute s’excuser, pour commencer.
- Oui comme d’habitude. Mais bon rester sous la pluie comme ça, juste pour des excuses ? Ce serait tordu.
- J’avoue. Fit Jasper. Peut-être que… Commença-t-il sans continuer.
Monty le regarda attendant la suite.
- Peut-être que ? Le poussa-t-il.
- Peut-être qu’il veut lui dire un truc vachement important.
- Comme quoi ?
- Ses sentiments… Hésita Jasper.
Monty fronça les sourcils et Jasper dit :
- Ben quoi ? C’est possible non ? Il lui court après depuis plus d’un mois, et il attend sous la pluie comme ça… Tu vas pas me dire que c’est juste pour être pardonné et basta… Il doit bien éprouver un truc non ? Qui ferait ça sans rien éprouver ?
L’asiatique acquiesça :
- C’est vrai. T’as sûrement raison.
Il avait juste du mal à imaginer que quelqu’un puisse être assez fou pour aimer Murphy, mais son meilleur ami lui-même était assez fou pour avoir envie que Murphy soit son frère, après tout.
Les deux adolescents allèrent dans le salon. Murphy comatait dans le canapé. Jasper lui dit :
- Bellamy est toujours là.
- Et il est toujours vivant ? Grogna Murphy.
- Il en a l’air.
- Alors laissez le là.

Le soir, Murphy finit par se lever, et alla voir par la fenêtre. Bellamy était là, et quelque chose commençait à vaciller dans Murphy. Pourquoi ce type restait là à chopper la mort sous la pluie ? Est-ce qu’il était complètement con et suicidaire ? Pourquoi est-ce qu’il ne voyait pas que Murphy ne sortirait pas ? Qu’il ne lui pardonnerait pas ? Que tout ça ne servait à rien ? Pourquoi est-ce qu’il insistait autant ? Ca n’avait aucun sens.
Il sursauta quand Jasper alluma la lumière de la cuisine et qu’il entra avec Monty.
- Qu’est ce que tu fais tout seul dans le noir ? Se moqua Jasper.
- Si tu veux aller lui parler, vas-y, ne reste pas là à le regarder en cachette. Continua Monty.
Murphy s’agaça et lança :
- De nous deux je ne suis pas celui qui « regarde en cachette » l’autre.
Monty fronça les sourcils et Jasper leva les siens :
- Qu’est ce que tu veux dire par là ? Interrogea-t-il.
- Rien, répondit Murphy.
Jasper n’insista pas et Monty ne donna pas de réponse.
- Tu restes à la maison ce soir ? demanda-t-il à son meilleur ami à la place.
Monty sembla hésiter, parce que ça voulait dire qu’il allait devoir dîner avec Wendy et Seth, et Murphy. Jasper le regardait avec des yeux de chiens battus et il allait dire oui, quand Murphy intervint :
- Accepte, il n’arrive pas à dormir si t’es pas là, il me l’a avoué. Qu’il dormait mieux dans tes bras.
Monty regarda Murphy, puis Jasper, qui eut tout de même la décence de rougir au moins un peu.
- Oui, bah, c’est parce que t’es tout chaud et confortable. Répondit Jasper. Comme une énorme peluche.
Monty eut un sourire heureux, bourré de tendresse, pour Jasper, qui rougit encore plus et détourna les yeux, sans savoir exactement pourquoi.
- Bon alors, tu restes ?
- D’accord, répondit l’asiatique. Il ne faudrait pas que ton énorme peluche te manque.
Jasper ricana et lui tourna le dos. Murphy eut un sourire en coin fier de son petit effet. Ils restèrent là à regarder Bellamy, jusqu’à ce que celui-ci aperçoive la voiture de Seth et Wendy et décide qu’il était temps de rentrer.

Une douche brûlante ne suffit pas à Bellamy pour le réchauffer. Il avait l’impression que le froid avait pénétré sa chair et s’enroulait autour de ses os. Il se pelotonna dans sa tenue de jogging, s’enroula dans une couette énorme et se but un café très chaud. Se collant contre un radiateur. Ce fut seulement là qu’il réussit à chasser le froid. Octavia le regardait bizarrement, il lui avait raconté ce qu’il faisait.
- Tu es fou, tu vas attraper une pneumonie, dis lui au lycée lundi.
- Non ça ira.
- Tu ne vas pas y retourner demain quand même.
- Si.
Elle soupira :
- Je commence à regretter de t’avoir fait prendre conscience de tes sentiments.
- Non, tu as bien fait, je me sens mieux maintenant. Ce n’est pas un peu de pluie qui va me tuer.
- Bell, tu en fais trop, tu es sûr que ça en vaut la peine ?
Il hocha la tête.
- J’en suis sûr O.
Octavia rendit les armes :
- D’accord, je ne ferai pas ma petite sœur possessive qui ne veut pas que son grand frère aille se geler pour une personne assez mesquine pour le laisser dehors sous la pluie.
Bellamy dit :
- J’ai détourné les yeux, et j’ai fermé la porte alors qu’il se faisait étranglé.
- Bien. Va te geler.
- Merci d’être compréhensive.
Octavia haussa les épaules.
- Merci de ne pas encore avoir cassé le nez de Jasper…
Et le lendemain Bellamy alla se poster devant la maison.

xxx

Murphy ouvrit les yeux plus tôt que d’habitude, il se leva et descendit droit dans la cuisine. Bellamy était là.
- Il y a un homme bizarre qui regarde notre maison depuis ce matin, dit Peter Pan. Jasper m’a dit qu’il s’agissait juste d’un pari entre potes et que je ne devais pas m’inquiéter.
- Jasper a raison, c’est juste un pari entre potes.
Puis il alla s’asseoir dans le canapé, zappa pour mettre Bob l’éponge et mangea un bol de céréales devant. Bellamy était là, il était venu. Il pleuvait encore, mais il attendait devant la maison. Il attendait après lui, même si Murphy l’ignorait, même si Murphy ne sortait pas, il attendait quand même.
Qui ferait ça franchement ?
Et surtout, qui ferait ça pour lui ?
Murphy se mordit les lèvres, enfourna dans sa bouche une autre cuillère de céréales et se concentra sur Bob l’éponge.

Jasper et Monty ne firent pas grand-chose de leur journée. Ils branchèrent la console à la télévision en bas et jouèrent. Murphy les regarda faire, restant allongé sur le canapé. Seth et Wendy vaquaient à leurs occupations sans que les adolescents ne s’en préoccupent.
Vers quatorze heures, Murphy craqua et alla à la fenêtre de la cuisine. Bellamy était encore là. Il semblait rapetissé, tout mouillé par la pluie, ses cheveux tombaient n’importe comment sur son visage, l’eau les alourdissant et supprimant ses bouclettes. Il avait l’air pâle aussi. Murphy soupira et retourna dans le salon. Il fixa Jasper un long moment et celui-ci finit par le remarquer :
- Qu’est ce qu’il ya ?
- Va lui dire de se barrer, que c’est pas la peine d’attendre, que je ne sortirai pas.
Jasper hocha la tête. Il se leva, prit un manteau et un parapluie, enfila ses chaussures et sortit. Bellamy releva les yeux avec espoir en entendant la porte s’ouvrir, il déchanta en voyant Jasper.
- Tu m’emmènes un parapluie ? Lui demanda-t-il.
- Non, il est pour moi, répondit Jasper.
- Okay.
- J’ai un message de Murphy, il te dit de te barrer, que ce n’est pas la peine d’attendre et qu’il ne sortira pas.
- D’accord, répondit Bellamy sans faire le moindre geste pour partir.
- Je te donnerais bien le parapluie, mais si je le fais ça va l’énerver.
- Je comprends.
Jasper lui fit un petit sourire, puis il fit demi-tour et rentra dans la maison.
- Le message est passé, dit-il.
Murphy alla à la fenêtre. Bellamy ne bougeait pas.
- Quel con, il va vraiment finir par se tuer.
Mais il ne sortit pas et retourna se mettre sur le canapé.
Jasper retourna s’asseoir devant la console. Monty lui demanda comment allait Bellamy :
- Il tremble de froid, claque des dents et a les lèvres violettes.
Jasper n’exagérait pas, Bellamy avait l’air mal en point.
- Et pourtant il reste ? Observa Monty.
Jasper acquiesça.
- Je me demande s’il ne va pas vraiment finir par attraper une pneumonie, il n’avait vraiment pas l’air bien, du tout. Si ça se trouve, il a de la fièvre. Je crois même qu’il a toussé quand je suis allé le voir.
Jasper en rajoutait, mais Murphy se grignota l’ongle du pouce en l’entendant parler.
- Je lui ai dis de se barrer, fit-il.
- Non, c’est moi qui lui ai dis que tu l’avais dis, corrigea Jasper.
- Qu’il se démerde, tant pis pour lui, je ne sortirai pas.
Les deux meilleurs amis n’en parlèrent plus. Enfin pas tout de suite. Après une heure, Monty alla se servir un verre d’eau dans la cuisine et quand il revint il dit :
- Bellamy n’a vraiment pas l’air bien, il était plié en deux quand je suis passé pour regarder.
Murphy se leva d’un bond pour aller vérifier. Jasper et Monty échangèrent un regard avec un petit sourire.
Murphy regarda pas la fenêtre, Bellamy n’était pas plié en deux, mais il n’avait pas pour autant l’air bien. Même de là il pouvait le voir trembler de froid. Il avait prit la pluie vendredi soir, samedi toute la journée, et ce dimanche encore. La soirée ne tarderait pas et qui sait s’il ne déciderait pas de faire ça tous les jours jusqu’à réellement chopper la mort.
Murphy le traita d’idiot, puis attrapa son manteau, enfila ses chaussures et sortit enfin.

Bellamy avait froid, il était persuadé qu’il ne pourrait plus jamais se réchauffer. Le froid le mordait, la pluie s’insinuait partout, pourtant il restait là, parce qu’il fallait qu’il voit Murphy, qu’il lui dise. Il n’était qu’un imbécile.
Un imbécile amoureux.
Quand la porte s’ouvrit pour la deuxième fois, il ne releva pas la tête immédiatement. Peut-être qu’il s’agissait encore de Jasper, ou de l’homme et la femme qui vivaient ici.
Alors il entendit sa voix avant de le voir.
- Casse-toi !
Bellamy releva les yeux et sourit.
Murphy n’avait pas pris de parapluie, il avait suffit quelques secondes à la pluie pour se répandre dans ses cheveux. Ses yeux lançaient des éclairs et un courant électrique atteignit Bellamy, qui ne sentit plus vraiment le froid.
- Je voulais te parler.
- Je ne veux pas de tes excuses, monte dans ta voiture, barre toi et ne reviens jamais ! Tu commences à faire flipper Wendy et Peter Pan, ils songent à te balancer les flics au cul en croyant qu’un psychopathe traîne devant chez eux. Et c’est exactement à ça que tu ressembles.
Mais Bellamy n’écoutait rien, il regardait Murphy et continuait de sourire. Murphy soupira.
- Je rentre, ça pelle, fais en autant.
- Si tu rentres maintenant, je reste sous la pluie.
- Si tu veux crever, c’est pas mon problème.
Mais Murphy s’avança au lieu de repartir.
- Tes efforts sont inutiles, je ne te pardonnerai pas.
Bellamy se redressa et fit un pas vers lui.
- Je suis désolé de t’avoir laissé tomber, dit-il, si je pouvais changer ce que j’ai fais, je le ferais. Il n’y a pas un jour où je ne regrette pas.
- D’accord. Je m’en fous. Maintenant rentre chez toi.
Mais Bellamy n’avait pas fini et s’approcha encore, jusqu’à être assez proche de Murphy pour qu’on dise qu’il n’y avait plus d’espace personnel entre eux. Murphy ne le quittait pas des yeux, l’eau tombait sur son visage sans qu’il n’ait l’air de le remarquer.
- Je suis désolé, répéta-t-il.
Murphy sembla exploser :
- Arrête de le dire, je m’en fiche je t’ai dis, je ne veux pas de tes excuses ! Je ne te pardonnerai jamais !
- Je suis désolé. Ne put s’empêcher de répéter Bellamy.
- Ta gueule, cria Murphy en essayant de le frapper.
Bellamy l’arrêta en attrapant son poignet. Murphy lança son autre poing et Bellamy attrapa son deuxième poignet. Murphy gueula :
- Je ne te pardonnerai même pas si tu crèves, alors rentres chez toi !
Bellamy approcha son visage de celui de Murphy et colla son front contre le sien.
- Lâche moi, casse toi, qu’est ce que tu fous ?
Puis d’un coup Murphy éclata d’un rire moqueur :
- Ah oui je sais, tu veux me faire du bouche à bouche, tu penses que ça règle tous les problèmes. Dégage et va crever plus loin, ailleurs que sur mon trottoir.
- Je t’aime, avoua Bellamy.
Murphy se tut, ne trouvant rien à dire à cette déclaration. Bellamy posa sa bouche contre la sienne juste une seconde :
- Et ce n’est pas du bouche à bouche.
Murphy se reprit et se débattit pour qu’il le lâche, puis il le poussa :
- Tu penses que me baiser va m’amadouer ? Tu te dis que ça suffirait pour me faire passer à autre chose ? Arrête tes conneries.
Bellamy posa ses mains sur les joues de Murphy :
- Je t’ai dis que je t’aimais, répéta-t-il.
- Cause toujours, fit Murphy. Comme si j’allais croire un truc pareil. T’espères juste me foutre dans ton lit pour t’éclater un peu en pensant que ça me calmerait.
- Non, ce n’est pas ça. Répondit Bellamy.
Murphy le poussa encore une fois mais Bellamy ne le lâcha pas et l’embrassa à nouveau. Un baiser plus long que le premier, auquel Murphy ne répondit pas du tout. Ce dernier finit par repousser Bellamy de toutes ses forces :
- Dégage, me touche pas ! Je te hais. Ne me touche pas !
Puis il fit demi-tour et marcha à grand pas jusqu’à la maison. Il allait rentrer, et le laisser crever sous la pluie, bien fait pour lui.
Ses lèvres étaient brûlantes du baiser, mais il s’en fichait complètement, et Bellamy était sans doute prêt à raconter et faire n’importe quoi pour qu’il le pardonne.
Et pourquoi ça avait autant d’importance ?
Murphy s’en foutait, il s’en foutait, il ne le pardonnerait jamais.
Et pourtant alors qu’il ouvrait la porte, il la referma d’un coup, fit demi-tour et marcha droit sur Bellamy, se jetant à son cou pour accrocher ses lèvres avec les siennes. Bellamy l’attrapa, posa une main sur sa hanche et une autre sur son dos et lui rendit son baiser avec moins de violence. Murphy tira sur ses cheveux mouillé et glacé, griffa sa nuque, cogna ses dents contre les siennes, et mordit sa bouche, avant de l’embrasser encore et encore. Il le poussa contre la voiture pour coller tout son corps contre le sien, se fichant que les fringues de Bellamy soient trempées, se fichant de la pluie.
Bellamy n’avait plus froid, du tout. Il répondait aux baisers avec la même passion, le même désir.
Puis soudain Murphy appuya sur ses épaules et le força à se reculer, séparant sa bouche de la sienne.
- Je ne te pardonnerai jamais, dit-il, et tu ne me baiseras pas non plus. Rentre chez toi.
Murphy s’éloigna et cette fois-ci il rentra dans la maison et n’en sortit plus.
Il avait merdé, trop de désirs enfouis pour Bellamy, trop de frustrations vécues. Il s’en voulait, il n’aurait pas dû perdre le contrôle. Et pourtant la bouche de Bellamy, ses baisers, ses mains sur lui, il avait encore l’impression de les sentir, d’y être. Et en même temps, ça lui manquait déjà. Son cœur battait trop vite, refusant d’écouter sa raison.
Jasper et Monty sortirent de la cuisine, et sur leurs visages on devinait qu’ils avaient tout vu. Murphy baissa les yeux comme s’il avait fait quelque chose de vraiment répréhensible. Mais les adolescents ne firent pas de commentaires.
- Je dois rentrer chez moi, dit simplement Monty.
Jasper hocha la tête et décoiffa ses cheveux :
- Sois prudent sur la route verglacée Monty-chan.
- C’est ça, à demain Jasper.
- A demain.
Monty sortit de la maison en courant jusqu’à sa voiture. Il passa devant Bellamy et lui fit un signe de la main :
- Rentre chez toi, Murphy ne ressortira plus maintenant.
Bellamy l’avait bien compris, mais il était encore un peu dans le baiser et ne voulait pas s’en réveiller. Après tout, Murphy l’avait finalement repoussé, violemment. Et il ignorait si ce qu’il s’était passé était positif, ou si ce n’était que les miettes de ce qu’il resterait de leur relation.
Monty monta dans la voiture de ses parents, démarra et partit.
Bellamy ne tarda pas à en faire de même.

Murphy n’avait pas bougé de l’entrée et Jasper le regarda un moment avant de dire :
- Tu l’aimes.
- Je le déteste, lâcha Murphy.
Jasper eut un petit haussement d’épaule et sourit :
- L’un n’empêche pas l’autre.
Murphy regarda l’adolescent dans les yeux et dit :
- L’amour ça craint.
- Ca peut être bien aussi.
- Non, ronchonna Murphy en se décollant enfin de l’entrée et en s’éloignant pour monter les escaliers.
- Bien sûr que si, ça peut être génial.
- Non.
- Tu sens ton cœur battre comme un fou.
- Et ça fait mal à la poitrine.
- Tu as des bisous.
- Je peux en avoir en baisant le premier venu.
- Tu te sens chaud, et bien, tu es heureux.
- Je ne suis pas heureux !
Murphy rentra dans sa chambre mais Jasper le suivit.
- Ca te fait du bien de penser à lui.
- Non. Pas du tout. C’est douloureux.
- Ca te réchauffe à l’intérieur et c’est agréable.
- Tu racontes n’importe quoi, ça n’a rien d’agréable, c’est de la merde. Tu perds le contrôle, tu prends le risque de souffrir, tu dois faire confiance et c’est comme ça que la personne peut te trahir, ça finit dans les larmes et les cries. L’amour c’est nul, j’en veux pas.
Jasper soupira :
- C’est aussi quand tu sais qu’une personne est capable de t’attendre sous la pluie pendant plus de deux jours.
Murphy balança en retour :
- Ou t’abandonner dans les toilettes quand des types te font du mal !
- Tu devrais lui pardonner.
- Non.
- Tu ne trouveras pas facilement quelqu’un capable de se les geler comme ça aussi longtemps pour toi. Tu ne trouveras pas facilement quelqu’un qui vient s’excuser tous les jours pendant un mois. Il t’a trahi, mais je pense qu’il t’a montré à quel point il regrettait. Ce n’est pas sa faute si les grizzlis ne vivent pas dans le coin.
- C’est quoi cette histoire de grizzlis ?
- Peu importe, dit Jasper en faisant un geste de la main pour effacer cette remarque. Tu es sûr de vouloir laisser tomber ?
Murphy s’assit sur son lit et montra Bob l’éponge :
- Voilà mon seul amour.
Jasper se renfrogna et marmonna :
- Si tu aimes baiser des éponges, je ne m’étonne plus que tu sois aussi teigneux.
Murphy lui lança son oreiller mais Jasper avait déjà fuit de la pièce.
- Merdeux, soupira Murphy.
Puis il enleva ses fringues mouillées et en enfila d’autre. Il ne pardonnerait pas à Bellamy, donner une seconde chance c’était juste le risque que le vase se brise une seconde fois, en encore plus de petits morceaux.

xxx

Bellamy passa des plombes sous la douche, il avait quand même froid, mais il lui suffisait de repenser à l’étreinte passionnée qu’il avait partagé un moment avec Murphy pour se sentir réchauffé. Puis pour avoir froid à nouveau quand il se disait qu’ensuite Murphy l’avait repoussé. Il essayait de se concentrer sur le baiser, uniquement sur ça. La bouche de Murphy harponné à la sienne, la chaleur de ses lèvres malgré la pluie qui coulait. Bellamy pouvait presque encore sentir les dents de Murphy mordre sa bouche quand il y pensait suffisamment. Il passa sa langue sur ses lèvres comme pour essayer d’y retrouver le goût de ses baisers. C’était perturbant, il n’avait jamais fait ça avant.
Il était bien tombé amoureux quelques fois, surtout plus jeune, mais ça n’avait pas duré, et ça ne l’avait pas tant blessé. Ca fonctionnait pas, tant pis, il passait à autre chose. Et puis ces dernières années, il était surtout sorti avec des filles pour coucher avec elle, le reste ne l’intéressait guère. Du coup il ne revivait pas vraiment les scènes dans sa tête. Si le sexe lui manquait, il en séduisait une autre et voilà.
Là, ça faisait cinq cent fois qu’il revivait le goût des lèvres de Murphy sur les siennes, sans s’en lasser, presque en manque. Il se souvenait de sa main sur sa hanche, de sa taille de guêpe, et de la force qui se dégageait de son corps. Les ongles de Murphy l’avaient griffé, et il pouvait encore en sentir les effets quand il passait sa main sur sa nuque. Il avait beau secouer la tête, essayer de se noyer sous la douche pour oublier, les images revenaient sans cesse, tournaient encore et encore dans sa cervelle, et lui faisaient à la fois du bien et du mal.
C’était ça l’amour. Un mélange de bien et de mal, de joie et de douleur. Est-ce que ça valait la peine ?
Sans doute.
Si c’était pour des yeux bleu gris.

Quand il sortit de la douche, Octavia lui expliqua que Jasper l’avait appelé. Il voulait venir la chercher pour sortir ce soir.
- Tu es d’accord ?
Bellamy hocha la tête.
- Génial, fit-elle, je le rappelle.
Au moins tout se passait bien pour sa sœur. Elle revint vers lui ensuite.
- Alors, avec Murphy ?
- Je l’ai embrassé. Il m’a embrassé. On s’est embrassé.
Elle sourit :
- C’est plutôt positif non ?
- Et ensuite il m’a dit qu’il ne me pardonnerait jamais, que je ne le baiserai pas et il s’est barré.
Ocravia grimaça :
- Peut-être pas si positif alors.
- Je ne sais pas, souffla Bellamy. C’était mieux que rien, j’imagine.
- Et maintenant ?
- Je ne sais pas, répéta-t-il.
La jeune fille réfléchit puis dit :
- Peut-être que c’est aussi à lui de venir vers toi, si tu es le seul à avancer, ça n’ira pas.
Bellamy poussa un soupire et elle lui tapota gentiment l’épaule :
- Il va peut-être réfléchir et se dire qu’il ne peut pas laisser passer un beau mec comme toi ! Essaya-t-elle de le rassurer.
Bellamy hocha la tête, il espérait qu’elle avait raison.
- Pour le moment, repose toi, tu ne peux rien faire de plus.
C’était bien ce qui l’inquiétait, savoir que le reste ne dépendait pas de lui…

xxx

Jasper entra dans la pièce sans frapper. Murphy était roulé en boule sur son lit, l’air boudeur.
- Allez viens, je t’emmène.
- Où ?
- Voir Bellamy.
Murphy poussa un grognement et enfouit sa tête sous l’oreiller.
- Arrête de bouder et viens !
- Non.
- T’en meurs d’envie.
- Même pas vrai.
Jasper leva les yeux au ciel.
- Tu vas le regretter.
- Non.
- Je pars sans toi.
- Fais ce que tu veux.
Jasper sortit de la chambre, descendit les marches, ouvrit la porte et la referma en la claquant. Sans sortir de la maison. Deux secondes plus tard il voyait Murphy descendre comme un bolide. Jasper lui sourit.
- Allez viens.
Murphy hocha simplement la tête, même pas furieux de s’être laissé berné.
Les deux adolescents montèrent dans une vieille voiture qui était dans le garage, à côté de la neuve.
- C’est leur ancienne voiture, ils s’en servent moins et m’ont dit que je pouvais l’utiliser quand je voulais.
- Je ne pensais pas que tu avais ton permis, fit remarquer Murphy.
- Si si, je l’ai passé en même temps que Monty. C’est juste que je préfère avoir des chauffeurs.
- Je vois.
Jasper démarra. Il conduisit en silence jusque devant l’immeuble de Bellamy et Octavia. Murphy sentit ses entrailles se serrer.
- J’ai changé d’avis, rentrons.
- Pas moyen, fit Jasper, j’ai rendez-vous avec Octavia.
Il sortit de la voiture, et Murphy le suivit. Ses jambes lui paraissaient être comme du plomb. Qu’est ce qu’il foutait là ? Il n’aurait pas dû venir ! Il était con ou quoi ? Pourquoi il faisait n’importe quoi ? Embrasser Bellamy d’abord, et venir ici ensuite ? C’était stupide, ça n’allait lui apporter que des problèmes. La confiance, l’amour, c’était de la merde, il le savait putain.
Et pourtant il était venu quand même.
Jasper sonna à la porte et c’est Octavia qui vint lui ouvrir.
- Salut, sourit elle.
- Salut, dit Jasper, j’ai emmené un cadeau pour ton frère.
Elle regarda Murphy et hocha la tête.
- Entrez, je me prépare et on y va.
Jasper poussa Murphy à l’intérieur. Ce dernier resta dans l’entrée sans trop savoir quoi faire. Il se sentait de plus en plus con. Il enfila ses mains dans ses poches et regarda autour de lui. L’appartement de Bellamy n’avait pas vraiment changé depuis le temps qu’il n’était pas venu. Jasper s’était avancé, lui. Il fit le tour de l’appart, sans aucune gêne et trouva Bellamy dans sa chambre entrain de bouquiner un livre.
- Salut, merci de me laisser sortir avec ta sœur, dit-il.
- Si jamais tu la fais souffrir je te botte le cul si fort que tes intestins te ressortiront par le nez.
- Je prends note. Fit Jasper sachant pertinemment que Bellamy était on ne peut plus sérieux.
Il se tourna pour se rendre compte que Murphy ne l’avait pas suivit.
- J’ai un cadeau pour toi, dit-il, mais il fait son timide, attend.
Bellamy fronça les sourcils, se demandant ce que Jasper avait pu lui ramener comme cadeau.
Murphy était toujours planté dans l’entrée quand Jasper revint vers lui.
- Fais gaffe, tu vas pendre racine, le taquina Jasper.
Murphy haussa les épaules.
- Va le voir.
- Je vais rester ici, dit-il.
Jasper poussa un soupir un peu exaspéré. Il allait pousser Murphy jusqu’à la chambre de Bellamy, mais celui-ci était sortit de la pièce et avait suivit Jasper pour voir « la surprise ».
- Murphy ?
Murphy tourna les yeux vers lui.
- Blake, répondit-il en faisant exprès d’utiliser son nom.
Ils se regardèrent un moment, et quand Octavia sortit de sa chambre, ils étaient toujours perdu dans les yeux l’un de l’autre. Jasper souffla à son oreille :
- Bon laissons les dans leur monde.
Elle prit sa main, et ils sortirent de l’appartement, laissant les deux autres seuls.
- Tu crois qu’ils vont parler ? Demanda Octavia en montant dans la voiture.
- Sans doute. Enfin je crois. J’espère qu’on ne va pas les retrouver à se regarder dans le blanc des yeux et se rendre compte qu’ils n’ont pas bougé depuis tout à l’heure.
Octavia éclata de rire :
- Ce serait un peu flippant.
- Carrément.

Murphy fut le premier à bouger, en baissant la tête.
- J’aurais pas dû venir, dit-il.
- Non, tu as bien fait, tu veux manger quelque chose ? Boire un truc ?
Bellamy était sans doute tout aussi gêné que Murphy. Il passa une main dans ses boucles qu’il n’avait pas du tout coiffé, et regarda le vieux jogging qu’il portait en se disant qu’il aurait pas pu avoir l’air plus moche et ridicule.
- Tu as autre chose à manger que des sucettes ? Lança Murphy mi-sarcastique.
Bellamy hocha la tête. Ils allèrent jusque dans la cuisine et Bellamy lui sortit une bouteille de jus de fruit et des gâteaux apéritifs. Murphy le remercia, se servit sans trop savoir pourquoi puisqu’il n’avait ni soif, ni faim. Au moins, la bouche pleine, il n’avait pas besoin de parler. Il se concentrait sur un détail sur la table quand Bellamy attrapa son menton entre ses doigts, comme il l’avait déjà fais pleins de fois avant, et souleva son visage pour le forcer à le regarder. Murphy aurait voulu fracasser la gueule de son cœur pour qu’il se calme.
- Si tu es là, j’imagine que tu veux bien qu’on se parle.
Murphy haussa les épaules.
- Je n’ai pas menti tout à l’heure.
- Quand tu disais que tu avais autre chose à manger que des sucettes, oui j’ai vu ça.
- Mais non, quand je t’ai dis que je t’…
- Tu aurais de l’alcool ?
Bellamy fronça les sourcils.
- Pas ici, pourquoi ?
- Je crois pas être capable d’entendre ce truc sans être complètement murgé. Répondit Murphy en se reculant pour qu’il lâche son menton.
Il attrapa une poignée de gâteaux et la mit dans sa bouche. Il mâcha bruyamment, puis prit une grande gorgée de jus de fruits pour faire passer le tout. Et pourtant, malgré ça, la boule qu’il avait dans la gorge ne partit pas.
- Si tu savais comme je regrette ce que j’ai fais.
- Regretter n’est pas forcément suffisant, répondit Murphy.
- Je sais.
- Mais c’est ma faute, je n’aurais pas dû te faire confiance, j’ai été idiot. Je savais bien pourtant qu’on ne pouvait faire confiance à personne.
- Tu peux me faire confiance, fit Bellamy.
- J’ai vu ça, se moqua Murphy méchamment.
- Je suis désolé.
- Ce n’est pas parce que tu t’excuses mille fois que ça changera quelque chose. Ce n’est pas le nombre de fois que tu t’excuses qui effacera ce que tu as fait. Ca ne sert à rien. Pourquoi tu ne passes pas à autre chose ?
- Je te l’ai dis, c’est parce que je…
- Autre chose que ça, s’écria Murphy. Autre chose qu’une raison aussi débile et nulle et impossible. Tu crois vraiment que je peux gober un truc pareil ?
- Et pourquoi pas ?
- Parce que tu me l’as dis, je n’ai pas les attributs pour te plaire, parce que tu voulais absolument qu’on soit ami, parce que j’ai seize ans comme ta sœur.
- Malgré tout ça, je t’aime quand même.
Murphy posa ses mains sur ses oreilles mais Bellamy les prit dans les siennes, vint les décoller et approcha son visage de Murphy, vint souffler à son oreille.
- Je t’aime.
- Ta gueule. Je me casse. Je n’aurais pas dû venir.
Bellamy le retint en le serrant dans ses bras.
- Dis moi ce que je dois faire pour que tu me croies.
- Je ne te croirai jamais.
- Pour que tu me pardonnes.
- Je ne te pardonnerai jamais.
Mais Bellamy ne le relâcha pas et Murphy cessa le combat avant même de commencer à se débattre. Il resta contre lui, sans pour autant lui rendre son étreinte. Il ferma les yeux, ça aurait pu être bien si Bellamy ne l’avait pas trahi. Il murmura :
- Tu es resté sous la pluie juste pour me dire ça ?
- Oui.
- Même si tu aurais pu mourir de froid ?
- Oui.
- Pourquoi faire ça pour quelqu’un pour moi ?
Bellamy posa ses mains sur ses épaules, se recula un peu juste pour coller son front contre le sien, ses magnifiques yeux bruns le regardant (comment Murphy avait-il pu les trouver moches un jour ? ils avaient la couleur des châtaignes, du chocolat, ils pouvaient être sombre comme la nuit).
- Pourquoi ne pas le faire ? Demanda Bellamy.
Murphy posa sa bouche sur la sienne. Pas violemment mais avec envie. Bellamy remonta ses mains sur ses joues, prenant son visage en coupe pour mieux appuyer ses lèvres sur celles de Murphy. Celui-ci se recula :
- Je ne te pardonne pas pour autant.
- D’accord.
- C’est un joker.
- D’accord.
- Trahis moi encore une fois et…
Bellamy reposa sa bouche sur la sienne, il avait bien compris et il ne comptait pas refaire deux fois la même erreur. Ils s’embrassèrent plusieurs fois et longtemps, sans voir le temps passer. Parfois doux et tendre, parfois violent et sauvage. Découvrant, goûtant, se précipitant, brûlant toutes les étapes, puis prendre son temps. Bellamy n’avait jamais embrassé comme ça, n’avait jamais été embrassé comme ça. Murphy se recula un instant, le souffle erratique, regarda Bellamy, chercha à être sûr de ce qu’il faisait en fouillant dans ses yeux marrons.
- Je ne te dirai pas que je t’aime, compte pas là-dessus.
Bellamy sourit.
- J’ai compris.
Il embrassa son front et sa joue, caressa doucement son visage et son cou.
- Bien, on attendra que tu sois majeur pour la suite.
Murphy le regarda l’air indigné, puis se cramponna à lui et utilisa toute sa force pour le faire tomber par terre, s’asseyant sur lui et embrassant son cou :
- On attend rien du tout. Sale con.
Bellamy émit un petit rire, mais se redressa en repoussant Murphy qui le fusilla des yeux. Bellamy se releva, puis il souleva Murphy du sol pour le prendre contre lui, passant ses mains sous ses cuisses pour le soulever et le porter dans ses bras, les jambes de Murphy se nouant autour de lui, son torse collé contre le sien, sa bouche cherchant à nouveau la sienne.
- J’ai une chambre, idiot. Réussit-il à dire entre deux baisers.
Et c’est là qu’il l’emmena. Le conduisant jusqu’à son lit. Refermant la porte derrière eux, d’un coup de pied.
Le reste fut de braise et d’orage.
Et n’appartient qu’à eux.

A suivre.



Dernière édition par Maliae le Ven 15 Avr - 11:41, édité 1 fois
Swato
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Dieu vis sur une tortilla.
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O... oh. .. OH !!!!!!

BORDEL DE PURÉE DE..

C'était tellement. . Tellement romantique et pas romantique a la fois mais ... aaaaaawwwww <3

Punaise la scène sous la pluie, c'était parfait, avec Murphy qui part puis qui revient pour l'embrasser, je te voue un culte la, je vais organiser un temple en ton honneur BORDEL c'était tellement beau <3

Et pendant toute la scène, ya mon côté voyeur qui s'est allumé, jarretais pas de me répéter "j'espère que Jasper et Monty regardent par la fenêtre, j'espère trop qu'ils VOIENT combien c'est parfait !" Et j'étais hyper heureuse quand c'était cas !!! Je gagatise a mort, c'était super beau, j'vais me le relire au moins cent fois tellement c'est... *0*
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