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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (3)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (3) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (3) Icon_minitimeJeu 24 Mar - 20:24

Fandom : Les 100
Prompts : Comptes jusqu'à trois.
Sa tête n'en fait qu'à sa tête.
Eh mais c'est mon pull!

Note : J'ai pas relu, méga la flemme, alors y a sûrement des fautes et des trucs bizarres, j'en suis désolée vraiment mais tant pis. Jonty à fond, pauvre Monty. Bonne lecture, peut-être.

***

3. Ne me tue pas je vais t'aider.


Le temps sembla se suspendre. La bouteille atterrit sur le sol dans un espèce de bruit de fond, roula jusqu’aux pieds de Jasper comme pour montrer le coupable de ce fabuleux désastre. Jasper regardait Murphy, dont le bleu de méthylène dégoulinait de ses cheveux, créant sur son visage comme des grosses larmes bleues, colorant les bords de sa bouche et son menton, son cou. Créant des formes étranges sur ses vêtements. Jasper cligna des yeux, la situation aurait été à mourir de rire, si elle n’annonçait pas sa condamnation à mourir tout court. Monty sautillait à côté de lui, se demandant comment disparaître efficacement là tout de suite maintenant, regrettant de ne pas avoir dans sa poche la cape d’invisibilité de Harry Potter.
Murphy était étrangement immobile. Jasper en profita pour se redresser d’un coup se collant à Monty comme si à deux ils allaient pouvoir arrêter la tempête qui s’annonçait.
- Bon ben, c’était sympa Murphy, les toilettes sont libres, salut.
Jasper commença à s’avancer pour le contourner et sortir de là, mais Murphy le retint par le bras. Les deux adolescents se figèrent alors que Murphy levait son autre main pour tirer une mèche de ses cheveux autrefois châtains. Il loucha dessus et tourna son regard vers Jasper qui aurait voulu pouvoir se transformer en fourmis pour s’enfuir. Monty murmura :
- On est désolé, c’est un accident, on va y aller maintenant.
Il essaya d’entraîner Jasper avec lui mais Murphy ne relâchait pas sa prise sur Jasper.
- Toi, lâcha Murphy soudainement d’une voix étrangement douce.
Jasper se tint au garde à vous comme un soldat qui attendrait la sentence de son chef.
- O…Oui ?
Monty restait derrière son meilleur ami, essayant d’évaluer la situation, sans savoir quoi faire pour que ça se termine bien. Ils avaient en face d’eux un type violent, recouvert de bleu par leur faute. Il aurait fallu un miracle pour s’en sortir vivant.
- Je vais compter jusqu’à trois, puis tu vas mourir.
- Je suis désolé, fit Jasper très vite. Je te promets, c’était un accident, pardon. C’est vrai que ce matin j’aurais trouvé drôle de te dessiner sur le visage pendant que tu dormais dans le bus, mais le bleu de méthylène ? Jamais j’aurais osé tu penses bien. Pardon, je t’en supplie, je veux vivre.
Jasper avait les larmes qui lui montaient aux yeux et des sanglots dans la voix. Murphy ne s’en préoccupa absolument pas. Il commença à compter.
- Un.
Puis écrasa son poing sur la tronche de Jasper.
- C’est pas juste cria Jasper, t’avais dis trois.
- J’ai changé d’avis.
Murphy lui arracha à moitié les cheveux en tirant dessus puis lui donna un autre coup de poing. Monty essaya de s’interposer et Murphy ne fit pas la différence ente lui et Jasper, il le frappa également. Monty gueula :
- On est désolé okay ? C’était un accident, arrête ça !
Mais ils auraient aussi bien pu demander à une tornade de s’arrêter. Murphy donna un coup de coude dans la joue de Monty puis enfonça son genoux dans l’estomac de Jasper qui se retrouva plié en deux, pleurant à moitié. Il n’avait pas voulu ça, il voulait juste s’amuser.
Monty pouvait supporter beaucoup de choses.
Par exemple, il supportait que son réveille sonne trop tôt le matin, le réveillant d’un sommeil agréable. Il acceptait qu’un prof mette une punition collective alors que lui se comportait bien à cet instant. Il était d’accord pour nettoyer les toilettes chez lui, même si c’était Jasper qui avait vomis juste avant. Il pouvait même aller jusqu’à ne pas trop râler lorsqu’on lui spoilait la fin d’un film avant qu’il ne l’ait vu.
Mais personne n’avait le droit de faire pleurer Jasper, et surtout pas en lui faisant autant de mal. Monty vit rouge dans cette histoire bleue et son corps bougea tout seul, son pied vola d’un coup et visa l’entrejambe de Murphy. Puis tandis que le psychopathe se tenait les parties, le souffle coupé par le coup, Monty traîna Jasper à sa suite pour s’enfuir. Il ne fallut pas longtemps à Murphy pour se remettre cependant, et leur courir après. Ils se poursuivirent dans le lycée, poussant les gens autour d’eux, des gens qui devaient se demander pourquoi un type bleu en poursuivait deux autres.
Jasper et Monty courraient vite, mais Murphy aussi malheureusement.
A un moment Jasper essaya de rire de la situation en lançant à Monty d’une voix haletante :
- On se croirait dans Shining, il manque plus que la hache à Murphy.
Monty n’eut pas envie de rire alors qu’il entendait Murphy se rapproche.
- Jasper ?
- Oui ?
- J’ai une idée. Tu me fais confiance ?
- Evidemment.
Monty attrapa la main de Jasper sans tout à fait y penser et les fit changer de direction. Il se dirigea droit vers le bureau de…
- Est-ce que t’as pété un plomb Monty ? Il va nous tuer.
- Tu préfères être tué par Kane ou par Murphy ? Choisi et vite.
Jasper regarda Murphy derrière eux, tellement furieux, tellement fou. Jasper accéléra en direction du bureau du sous-directeur.
- Kane, carrément.
Ils fonçaient tellement vite, qu’ils s’aplatirent presque sur la porte et Monty réussi à enclencher la poignée, ils s’écroulèrent tous les deux sur la moquette du bureau. Murphy n’eut pas le temps de ralentir, trébucha sur eux et s’étala le nez devant deux jambes. Des jambes rattachées à un corps, un corps qui avait une tête, dont les yeux étaient écarquillés de surprises. Il fallut un temps avant que son cerveau s’enclenche et qu’il comprenne la scène qui se déroulait devant lui, et même comme ça, il restait dubitatif devant le garçon bleu qui se relevait et le regardait comme si Kane était le seul responsable de ce désastre.
Le sous-directeur jeta un coup d’œil derrière le garçon bleu et soupira.
- Monsieur Green et monsieur Jordan. Evidemment.
Jasper et Monty essayaient de se démêler l’un de l’autre et se relevaient tant bien que mal. Jasper se frotta le crâne en essayant de rire :
- Bonjour monsieur, vous allez bien ? Désolé pour le dérangement. Bon ben on vous laisses vous expliquer avec Murphy. Au revoir.
Kane plissa les yeux et Jasper savait qu’il ne s’en sortirait pas si facilement.
- Fermez la porte, on va parler.

xxx

- Quatre heures de colle ? Sérieusement ? Alors qu’on a rien fait ? C’est vraiment pas juste !
Jasper tirait sur un fil de la couette de Monty, l’air boudeur. Ca faisait dix fois au moins qu’il râlait sur des heures de colle qu’il trouvait immérité.
- Nous on est des victimes, c’est tout.
Kane avait passé une demi-heure a écouté leur histoire. La version de Jasper « promis on a rien fait, je ne comprends pas ce que cette bouteille de bleu de méthylène faisait dans mon sac, c’est amusant non ? Mais c’est Murphy qui voulait nous tuer, tout ça à cause d’un petit accident ». La version de Murphy « ces deux types sont des fouteurs de merde, pire que des parasites, laissez-moi les tuer, vous me remercierai ensuite ». Et finalement la version de Monty, la plus honnête et compète des trois qui retraçait les faits à peu près comme ils avaient eu lieu. Après ça le sous-directeur leur avait crié dessus en les traitant d’idiots inconséquents, même Murphy l’avait bouclé – sans pour autant baisser les yeux quand ceux de Monty et Jasper étaient scotchés au sol. Résultat, ils avaient eu tous les trois quatre heures de colle.
- Mais c’est pas juste, il a essayé de nous tuer ! Avait râlé Jasper.
Kane s’était approché de lui et Jasper avait regretté d’avoir ouvert la bouche.
- Estime toi heureux d’être toujours vivant.
- Oui monsieur, avait répondu Jasper.
- Bien, sortez d’ici, je ne veux plus entendre parlez de vous jusqu’à la fin de l’année.
- Bien monsieur, firent Jasper et Monty.
Murphy resta silencieux. Dans le couloir il se pencha tout près de Jasper, le fixa et malgré le fait qu’il soit bleu, il n’y avait rien de drôle qui se dégageait de lui.
- T’es un homme mort.
Puis il se recula, leur tourna le dos et disparu dans un couloir. Jasper s’était tourné vers Monty :
- On sèche, je reste pas ici une seconde de plus.
Monty avait accepté, et les deux garçons étaient rentrés chez l’asiatique. Ses parents travaillant, ils étaient absent. Et depuis Jasper se vengeait sur la couette de Monty en râlant.
- J’imagine qu’on la bien mérité tu sais.
- Mouais.
- C’est un peu notre faute.
Jasper posa un doigt autour de son œil et en fit le tour, sentant la douleur du bleu qui naissait. Monty s’approcha de lui et posa ses doigts à côté de ceux de Jasper.
- A mon avis tu vas avoir un œil au beurre noir.
Jasper sourit :
- Super, les filles aiment les hommes blessés.
Monty lui mit une petite tape sur la tête et Jasper prit son poignet d’une main et attrapa son menton de l’autre. Le cœur de Monty décida de faire une pause café dans sa poitrine, avant de se remettre au boulot beaucoup trop vite. Jasper le força à tourner la tête pour regarder sa joue
- Je pense que tu risques d’avoir un bleu sur la pommette pendant un temps.
- Super, répondit Monty en suppliant à sa voix de ne pas trembler, les filles aiment les hommes blessés.
Jasper éclata de rire et lui fit un bisou sur la joue avant de le relâcher. L’asiatique appuya sa paume de main sur sa joue, les yeux ronds comme des billes :
- C’était pour quoi ça ?
- C’était le bisou magique qui guérit toutes les blessures. Comme quand on était môme.
- J’ai seize ans, je suis plus un môme.
Jasper s’éloigna sans savoir qu’il provoquait des minis tremblement de terre dans le corps, le cœur et l’âme de Monty. Il roula sur le lit puis sauta sur le sol en faisant l’abruti :
- Où tu vas ? Demanda Monty en le voyant s’éloigner.
- Là où tu peux pas aller à ma place. Répondit Jasper en empruntant le couloir pour se rendre aux toilettes.
Monty se laissa tomber sur son lit et poussa un gros soupir. Cette situation allait le rendre fou un jour. Il posa doucement sa main sur sa joue, il aurait voulu pouvoir garder la sensation des lèvres de Jasper contre sa pommette au moins toute sa vie. Il traça du bout des doigts l’endroit qui le brûlait encore. Puis il attrapa un coussin et essaya de s’enterrer dessous. Il s’énervait lui-même, sa tête n’en faisait qu’à sa tête, et son cœur pire encore. Et pourtant si on lui proposait une solution facile pour extraire les sentiments qu’il ressentait pour Jasper, il n’était pas sûr qu’il accepterait. Est-ce que ce ne serait pas encore plus triste d’arrêter de l’aimer ? Il ne savait pas. Il appuya plus fort l’oreiller en poussant un grognement exaspéré. Il était tellement perdu dans ses pensés, qu’il ne vit pas Jasper qui s’approchait de lui à pas de loup. Il ne remarqua sa présence que quand son meilleur ami se mit à gueuler :
- Bataille d’oreiller !
Pour lui sauter dessus ensuite, lui piquer le sien et lui balancer dans la tronche. Monty réagit immédiatement et se leva pour attraper tous les coussins de la pièce et les balancer à Jasper. Son meilleur ami les rattrapait aisément et les renvoyait direct. La bataille se généralisa dans la maison, tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un coussin leur servait d’armes.
- Repose ce paquet de lessive Jasper, ce n’est pas un coussin !
- C’est carré pareil.
- Mais c’est pas moelleux, tricheur !
Jasper accepta l’argument, mais du coup lança le paquet de farine sur Monty.
- C’était carré et moelleux.
Et Monty se retrouva tout blanc, quand le paquet lui explosa à la tronche. Et Jasper éclata de rire. Monty attrapa le sucre et visage le paquet sur la tronche de Jasper. Qui vint lui étaler du nutella sur la tronche, et Monty se vengea avec de la moutarde. Ils se lancèrent des cornichons sur la tronche, et se tartinèrent du beurre sur les bras. Les choses leur avaient un peu échappée, et la cuisine devint leur champ de bataille. Quand ils se calmèrent et constatèrent les dégâts, ils savaient qu’ils allaient définitivement mourir s’ils ne nettoyaient pas avant le retour des parents de Monty.
Alors tout en s’amusant à se lancer la serpillère ou l’éponge l’un sur l’autre, ils nettoyèrent tout, jetèrent ce qu’ils ne pouvaient pas garder :
- Adieu oh mes chères petits cornichons, reposez en paix. Fit Jasper en les jetant à la poubelle.
- La ferme et vient m’aider à nettoyer la farine.
Et refermèrent les pots de ce qui pouvait encore se garder.
Ils frottèrent le sol, les murs, les placards et le frigo. Tout brillait quand ils eurent finis, et on n’aurait jamais cru que deux idiots avaient transformé une bataille d’oreiller en bataille de nourriture. Enfin… Sauf en les regardant bien sûr.
Alors qu’ils observaient d’un air satisfait le résultat de leur nettoyage, ils se jetèrent finalement un coup d’œil et éclatèrent de rire. Ils étaient vraiment dans un état catastrophique tous les deux, et avaient carrément besoin d’une bonne douche. Ils firent la course jusqu’à la salle de bain, et Jasper entra le premier, fermant la porte au nez de Monty :
- C’est moi le premier, cria-t-il à travers la porte.
Monty le laissa se nettoyer et pendant ce temps rangea les coussins et traversins qu’ils avaient laissé traîner partout. Quand Jasper sortit de la salle de bains, il était emballé dans son peignoir (parce que oui, il avait même son peignoir à lui).
- Va te déshabiller, dit-il, on va faire une machine pour nos vêtements.
Jasper agissait souvent comme s’il était réellement chez lui, et Monty avait aucun problème avec ça, mais quand Jasper voulu le suivre dans la salle de bain, Monty le fichu dehors et lui claqua la porte au nez.
- Je peux faire la machine tout seul, abruti !
- Quoi t’as peur que je te vois tout nu ? T’as des pustules sur le zizi ou quoi ? Cria-t-il derrière la porte en se moquant de Monty.
- La ferme espèce de gros crétin obsédé, hurla Monty les joues tellement rouges qu’il était bien content qu’une porte le sépare de Jasper.
Il entendit Jasper mort de rire derrière la porte, et roula des yeux. Puis il se déshabilla, mit leurs habits dans la machine et la lança. Puis il prit sa douche essayant de se vider la tête, sans tout à fait y arriver. Mais il sourit bêtement en repensant à cet après-midi. Tant pis si Jasper ne l’aimait jamais comme lui, tant qu’ils continuaient à être ensemble et à s’amuser ainsi, tout irait bien.

Quand Monty sortit de la salle de bain, Jasper l’attendait appuyé contre le mur lisant une bd de mickey qu’il avait dû trouver dans les affaires de son meilleur ami. Il s’était habillé et Monty loucha :
- Tu m’aurais pas piqué mon pull ?
C’était un pull noir avec des inscriptions sur un groupe de musique que Monty adorait. Et donc c’était aussi son pull préféré. Jasper prit l’air innocent :
- Aaaah c’était le tien, je croyais que c’était le mien.
Mais bien sûr. Jasper savait très bien qu’il s’agissait du pull de Monty, ce dernier le mettait assez souvent pour que la planète entière sache qu’il s’agissait du sien. Il fronça les sourcils et Jasper leva les mains en l’air et avoua comme pris en flagrant délit :
- Bon d’accord, je t’ai piqué ton pull. Mais de un : je n’en avais plus. De deux : j’adore ce pull. De trois : y a ton odeur partout dessus et comme je vais devoir rentrer chez moi je te ramène un peu avec moi.
Monty rougit et secoua la tête :
- Jasper, s’il te plaît, je t’en prie, réfléchis avant de parler.
- J’ai dis quelque chose de mal ?
Monty posa sa paume de main sur son front d’un air à la fois désespéré, agacé et amusé. Poussa un gros soupir, puis regarda de nouveau son meilleur ami :
- De un : mon odeur n’est nul part sur ce pull, il est passé à la machine à laver. De deux : dire à son meilleur ami qu’on lui pique son pull pour son odeur c’est hyper chelou espèce de pervers psychopathe stalker voleur de pull.
Jasper enfouis son nez dans le pull comme si c’était la chose la plus normale du monde de sniffer des vêtements puis marmonna :
- De un : si y a ton odeur, malgré l’odeur de lessive. De deux : je ne suis pas psychopathe, ça c’est le rôle de Murphy. Et de trois : je ne vois pas en quoi c’est chelou, j’aime bien ton odeur.
Monty aurait voulu l’assommer pour sa capacité à le foutre dans des états proches de l’arrêt cardiaque sans s’en rendre compte, sans savoir ce qu’il disait, sans savoir quels effets ses mots avaient sur lui. Jasper disait ça en toute innocence, Jasper ne pensait pas qu’il pouvait y avoir un sens caché à ses paroles. Il faisait ça tout le temps. Une fois il avait dit à Wells qu’il avait tellement l’air d’un nounours, qu’il aurait toujours envie de l’avoir près de lui après un cauchemar pour la câliner. Avant de se tourner vers Monty pour le serrer dans ses bras et ajouter « mais heureusement la plupart du temps j’ai mon nounours personnel ». Etre le meilleur ami de Jasper, c’était se recevoir des bombes émotionnelles sans pouvoir vraiment s’y attendre, les éviter, ni y faire grand-chose. Fallait juste attendre que ça passe.
- De un, de deux et de trois : tu es un imbécile Jasper !
C’était tout ce que Monty pouvait lui dire, il s’éloigna jusque dans sa chambre et Jasper se relevant, la BD toujours entre ses mains le suivit en demandant :
- Mais pourquoi ?????
Sans jamais obtenir de réponse.

xxx

Jasper rentra chez lui, il avait gardé le pull. C’était marrant de voir ce pull sur lui. Il était toujours un peu trop grand pour Monty, mais pile à sa taille pour lui. Il sentait bon la lessive, comme l’avait dit Monty, mais Jasper était sûr qu’il y avait l’odeur de Monty quand même. On ne pouvait pas porter un pull aussi souvent et ne pas l’imprégner. Jasper s’amusait à passer un doigt dans un trou qu’il y a sur la manche au niveau du poignet en pensant à Monty. Ils s’étaient vraiment bien amusés, finalement ça n’avait pas été une aussi mauvaise journée, et Jasper avait presque oublié qu’il avait rendu bleu le type le plus cinglé de l’univers.
Il s’en souvint en descendant du bus, Murphy arrivait à pied de son côté, un sac plastique dans les mains. Jasper essaya de se faire tout petit, comme si le prince grenouille n’allait pas le voir juste parce qu’il le désirait très fort. Murphy le remarqua mais se contenta de lui faire un regard assassin et de continuer sa route jusqu’à la maison. Jasper le suivit de loin, en essayant de deviner ce qu’il y avait dans son sac. Malgré lui il s’entendit dire :
- Y a pas d’armes là dedans hein ? Je veux dire… Je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé, et je tiens vraiment à la vie aussi. C’est un peu ta faute en plus, il ne faut jamais bousculer quelqu’un qui tient une bouteille de bleu de méthylène débouchée dans les mains. Jamais. Pour ma part je retiendrai de reboucher les bouteilles de bleu de méthylène quand je suis en face d’un Murphy.
Murphy accéléra simplement le pas, et Jasper en fit autant.
- Je suis désolé !!! Vraiment désolé ! Insista-t-il.
Murphy voyant que fuir ne fonctionnait pas, il s’arrêta d’un coup et Jasper failli lui rentrer dedans, s’arrêtant à deux centimètres du truand. Murphy se tourna, il était toujours aussi bleu, et ce n’était toujours pas drôle, pas quand il semblait prêt à étriper le monde entier. Jasper déglutit difficilement, et cacha ses mains dans le pull de Monty, baissant son cou. Comme si Monty était là pour le protéger. Murphy se tenait à deux centimètres de lui et lui soufflait son haleine à la tronche, et Jasper se demandait si ce mec ignorait ce qu’était un espace personnel.
- Tu me saoules, ferme ta gueule, ou je te crève.
Jasper baissa les yeux, ceux de Murphy était comme des poignards, ils en avaient même la couleurs. Son regard tomba sur le contenue du sac. Ce n’était pas une arme, enfin pas dans le sens premier du terme en tout cas. Il s’agissait simplement d’une bouteille de white spirit. Bien, cela rassurait Jasper. Une bouteille de white spirit ne ferait de mal à personne, Murphy voulait peut-être juste nettoyer des tâches de graisses. Il y avait des manières plus évidentes pour tuer quelqu’un que le white spirit. Tandis qu’il réfléchissait à tout ça, Murphy avait déjà reprit la route. Oh bien sûr, il pourrait sans doute faire brûler ou exploser quelque chose, continua de réfléchir Jasper en avançant doucement, et ça pouvait être dangereux. Jasper se demandait si Murphy voulait faire brûler quelque chose, dans ce cas là il pourrait peut-être lui expliquer le danger d’utiliser du white spirit.
Ou bien voulait-il simplement enlever des tâches de peinture et…
Jasper s’arrêta au milieu du chemin.
Il venait de comprendre ce que Murphy voulait faire avec le white spirit. Ses jambes recommencèrent à fonctionner, et Jasper se mit à courir. Il rattrapa Murphy avant qu’il ne s’enferme dans la salle de bain, et alors que son instinct de survie l’abandonnait, il attrapa le prince grenouille par le bras.
- Ne fais pas ça !
Murphy secoua le bras pour qu’il le lâche et le poussa :
- Ne me touche pas !
- Ne fais pas ça Murphy, c’est dangereux. Tu risques pas seulement d’abîmer tes cheveux, tu risques de te brûler la peau, ça peut t’empoissonner et tes yeux risquent d’en prendre un coup.
- Tu me prends pour qui ? Je suis pas une petite nature, je peux supporter quelques…
- T’es débile ou quoi ? Je te dis que c’est dangereux !
Murphy sembla hésiter :
- Pourquoi tu me dis ça ?
- Je te hais pas au point de souhaiter que tu te crames la face et les yeux ! Et puis même si t’es un sale connard, t’es plutôt beau, t’as au moins ça pour ça, ce serait dommage de le gâcher.
Murphy fronça les sourcils, puis il sortit la bouteille du sac :
- Dis moi ce qui me retiens de te verser ça sur la gueule alors.
Jasper fit un pas en arrière. Ce type était cinglé.
- D’accord, fais ce que tu veux, je m’en fiche, je sais même pas pourquoi je t’aide.
Il recula encore, sa chambre était toute près, il pouvait l’atteindre et s’enfermer dedans. Il ne quittait pas des yeux Murphy, prêt à courir. Encore un pas, encore un pas. La bouteille retomba dans le sac et Jasper poussa un soupire de soulagement.
- Est-ce que de l’acide chlorydrique ça…
- T’es cinglé ma parole ?
Murphy le fusilla des yeux, et Jasper leva les mains en signe de paix :
- Ecoute, le bleu s’enlève après quelques douches, il faut juste un peu de patience c’est tout.
Evidemment, Murphy n’était pas patient et enfonça son poing dans le mur, de rage.
- Trouve moi une solution bordel, ou je te verse le white spirit directement dans la bouche avec un entonnoir comme pour les oies.
Jasper se mit sur la pointe des pieds, paniquée.
- Okay okay, calme toi, je vais trouver une idée. Le sucre ça marche bien sur les vêtements.
- Tu te fous de ma gueule ?
- Non. Mais franchement tu devrais pas nettoyer tes vêtements, c’est vachement classe comme….
- Je me fous de mes vêtements ! Je te parle de mes cheveux du con !
- Oui évidemment, cria Jasper effrayé. Laisse moi juste réfléchir ! Si ça marche sur les vêtements ça doit marcher sur la peau et les cheveux, je pense. Il faut du glucose. Je dois avoir ça. J’ai toujours un tas de trucs attends.
Jasper fit un autre pas en arrière, il atteignit la poignée de la porte de sa chambre, l’ouvrit, entra dedans et s’enferma avant que Murphy ne réagisse. Deux secondes plus tard le garçon cognait comme un fou à la porte :
- Sors de là où je la défonce !
Jasper ouvrit son armoire, dedans il y avait des tonnes de récipient, des bouteilles de tout et de n’importe quoi.
- Laisse-moi regarder !
- Ouvre !
Vu les coups que Murphy donnait sur la porte, Jasper savait qu’il ne plaisantait pas quand il disait qu’il allait la défoncer, il avait intérêt à trouver quelque chose. Jasper finit par trouver un pot « sirop de glucose » et remercia tous les dieux existant pour être le genre de type à garder du sirop de glucose entre une bouteille d’acétone et un pot de bisulfite de soude. Le tout planquer sous un sac d’engrais.
- J’ai trouvé, j’ai trouvé, cria-t-il. Ne défonce pas ma porte, s’il te plait.
Les coups s’arrêtèrent.
- Je vais ouvrir d’accord, et te donner la bouteille. Ne me frappe pas d’accord ?
- Comment je sais que t’es pas entrain de filer un truc qui va me colorer en rose ?
- Je ne ferais jamais ça, je tiens à la vie okay ? Je veux juste t’aider !
Le silence dura longtemps, très longtemps, puis Murphy finit par dire :
- D’accord, sors, c’est bon.
Jasper ouvrit doucement la porte. Murphy se tenait là, les bras croisés, comme s’il s’empêchait lui-même de cogner Jasper.
- Il vaut mieux diluer ça dans le shampoing.
Murphy hocha la tête, il alla chercher sa bouteille de shampoing et la donna à Jasper. Jasper avait toujours tout un tas de trucs dans sa chambre pour faire des expériences, après quelques manipulations, il donna un petit flacon de shampoing à Murphy :
- Je te promets rien, mais au moins ce n’est pas nocif. Tu frottes bien partout avec ça, et ensuite lave toi avec un shampoing et un savon normal. Ca devrait au moins aider à décolorer un peu le bleu.
Murphy prit le flacon :
- Je te préviens si…
- Je te promets qu’il n’y a pas de piège. Tu me fais beaucoup trop peur pour que je cherche à te piéger.
Le truand ne répondit rien, son regard en disait assez long pour lui, promettant mille souffrances si ce truc avait un effet indésirable. Jasper sentait la sueur froide lui couler dans le dos tandis que Murphy s’enfermait dans la salle de bain. Il retourna dans sa chambre, mit le verrou et se laissa tomber sur son lit épuisé comme s’il avait couru trois marathons d’affilés. Il prit son portable et envoya un sms à Monty :
« Le prince grenouille me fè peur, sos »
Son meilleur ami répondit aussitôt :
« Il t’a fait du mal ? »
« Non seulment d menace »
« Fais attention. Si ça va pas, tu reviens à la maison. »
« Dakor merci Monty jtm »
Il y eut un temps d’attente, puis une réponse arriva finalement :
« Garde tes mots d’amour pour Octavia. Crétin. »
Les lèvres de Jasper s’étirèrent en un sourire et il finit par éclater de rire, rien de tel qu’un Monty pour oublier ses soucis. Ils échangèrent encore un ou deux millions de textos, puis Jasper fit ses devoirs à contrecoeur. Mais Monty avait eut raison de sa fainéantise en disant que les filles n’aimaient pas les abrutis. Monty avait sûrement raison.

Murphy resta plus d’une heure sous la douche. Jasper guetta par sa porte entrebâillée quand il entendit le prince grenouille sortir de la salle de bain. Ses cheveux paraissaient moins bleus, son visage également. Les traces étaient toujours là, mais c’était bien moins visible. Quand les yeux de Murphy se tournèrent vers lui, Jasper claqua sa porte pour la refermer, tournant à nouveau le verrou. Il crut que Murphy allait encore se déchaîner sur sa porte, mais il n’y eu rien, et dix minutes plus tard quand Jasper osa rouvrir sa porte, Murphy n’était plus là. L’ouragan semblait passer. Jasper dormit tout de même le verrou fermé cette nuit-là, toujours emballé dans le pull de Monty, utilisant celui-ci comme une protection.

xxx

Murphy sécha tous les cours jusqu’aux heures de colle qui avait lieu à la fin de la semaine. Et encore, il n’y serait pas allé si il était resté bleu – même juste bleu délavé. C’était l’occasion ou jamais pour Octavia d’en profiter. Bellamy ne pouvait pas toujours être sur son dos, il avait lui-même des obligations dans le lycée. Sans Murphy pour la surveiller, elle pouvait faire ce qu’elle voulait.
Elle ne savait pas quand le truand reviendrait, mais elle se donna la semaine pour se trouver un mec, et elle avait besoin de bien moins que ça. Octavia était belle, elle avait du succès auprès des garçons et elle avait l’embarras du choix. Choix qui se porta naturellement vers Atom. Ce dernier était aussi un des chiens de garde de son frère, mais il était très attiré par la jeune fille, et il n’irait pas se dénoncer lui-même n’est-ce pas ? Et puis Atom avait un goût d’interdit. Il fumait, il était plus âgé qu’elle. C’était excitant d’aller contre l’interdit de Bellamy avec un des mecs désignés pour la surveiller. Son idiot de frère avait pensé qu’il pourrait le tenir en laisse, qu’un mec amoureux empêcherait facilement les autres d’approcher d’Octavia, sans comprendre qu’il tenterait ce qu’il pouvait une fois le dos du maître tourné.
Jasper était dégoûté. Voir Octavia rouler des pelles à Atom, il le ressentait comme une espèce de trahison de la part du destin. La déesse Octavia lui était destiné, il le savait, c’était écrit quelque part, l’univers s’écroulerait sans ça. Alors il ronchonnait tout en mordillant la manche du pull de Monty et en tournant en rond sur le toit :
- Je vais le dénoncer à Bellamy, ce serait le meilleur moyen de les séparer.
- Tu ferais pas ça Jasper, fit Monty, et arrête de bouffer mon pull.
- Et pourquoi pas ?
Monty haussa les épaules et ne prit pas le temps de répondre. Il était entrain de s’amuser à dénuder des fils en attendant que son meilleur ami évacue tout ce qui l’énervait à cet instant.
- Bon t’as raison, je le ferai pas. Mais quand même, pourquoi elle m’a pas choisi moi ?
- Elle semble aimer les garçons plus matures.
Jasper resta silencieux un moment puis apparu d’un coup dans le champ de vision de Monty, son nez à deux centimètres du sien. Monty lâcha tout ce qu’il avait dans les mains et se recula :
- Qu’est ce qui n’est pas assez mature chez moi ? Demanda Jasper sans se rendre compte du volcan qu’il venait de réveiller à l’intérieur de Monty.
Monty dût prendre quelques respirations avant de répondre en comptant sur ses doigts
- Tu fais des batailles d’oreiller, tu joues avec le bleu de méthylène, tu achètes des lunettes ringardes, tu écris des « messages codés » à Bellamy et ça te fait marrer comme un gosse, et tu m’as volé mon pull.
Jasper soupira, regarda le sol l’air désespéré :
- Tu veux dire que je suis qu’un gamin c’est ça ?
- En gros.
- Alors je dois changer. Devenir plus mâture.
Jasper enleva les lunettes qu’il avait sur la tête. Ouvrit son sac et jeta le paquet de bonbons à Monty :
- Tiens, je te le donne. Le reste je vais le mettre à la poubelle. Et à partir de maintenant plus de gloussement stupide, plus d’expérience. Rien que de la maturité.
- Tu veux dire que tu vas commencer à faire tes devoirs ? Ecouter en cours ? Arrêter de t’amuser ? Ne plus jamais faire la moindre bêtise ?
- Oui.
- On est entrain de sécher le cours de littérature là.
- Je commencerai après ce cours là. Et aussi… finis les dessins animés aussi, je vais virer tous mes tee-shirts marrants, désormais je ne porterai plus que des chemises.
Plus Jasper parlait et plus Monty grimaçait.
- Compte pas sur moi pour virer mes tee-shirts marrants, dit-il.
- Fais comme tu veux, mais pour moi c’est fini. Et pour commencer, je dois te rendre ça.
Jasper commença à enlever le pull de Monty, et le corps de l’asiatique bougea avant sa pensée, il tira dessus pour que Jasper ne puisse pas l’enlever :
- Qu’est ce que tu fais ? Râla Jasper.
- Ne l’enlève pas. Il te va bien.
- Tu ne te plaignais pas que je te l’avais volé ?
- Si. Mais tu me le rendras plus tard.
- Mais je dois devenir mâture et…
- Et quoi ? Si Octavia doit tomber amoureuse, elle doit tomber amoureuse du Jasper qui aime s’amuser, regarder des dessins animés, et manger des bonbons. Sinon, c’est que ce n’est pas elle qui t’es destinée, voilà tout.
Monty tenait toujours le pull et Jasper laissa retomber ses mains, fixant son meilleur ami un bon moment. Il finit par remettre ses lunettes et récupérer ses bonbons :
- T’as raison Monty, je vais lui montrer que je vaux mieux que tous les Atom du monde, sans avoir besoin de changer.
Monty se recula et lui sourit :
- Tu es mieux que tous les Atom du monde, dit-il très sincèrement.
Jasper lui rendit son sourire et décoiffa son meilleur ami :
- T’es trop mignon !
Monty baissa le nez, récupéra les fils et recommença à les dénuder en essayant d’ignorer son cœur qui battait beaucoup beaucoup trop vite dans sa poitrine.
- Il va falloir que tu m’aides pour Octavia, il ne faut pas que je la laisse m’échapper, pas moyen.
Le cœur de Monty se calma aussitôt.
- Bien sûr. Je t’aiderai, dit-il.

La semaine passa vite, et Octavia profita de chaque instant qu’elle pouvait grappiller avec Atom, au plus grand plaisir du garçon. Ce dernier évitait de fumer devant la petite sœur de Bellamy, et ne lui donnait plus de cigarette. Il se voyait quand Bellamy était occupé avec des filles. Ils n’étaient pas tellement discret, quasiment tout le monde qui connaissait Octavia, ou Atom, savaient qu’ils sortaient ensemble. Si Bellamy ne le savait toujours pas, c’était simplement parce qu’on ne lui avait pas encore dit. Octavia ne faisait pas vraiment attention à cela, elle détestait devoir se cacher, elle voulait aimer librement, être avec qui elle voulait. Elle avait choisi Atom et elle considérait que son frère n’avait rien à dire à ce sujet, et s’il intervenait, elle lui dirait sa façon de penser. Atom voulait se montrer plus prudent et c’était lui le plus discret des deux au sujet de leur relation.
Jasper s’en voulait, mais il aidait Octavia et Atom.
- J’ai reçu un sms de Bellamy, il est sur le toit, vous avez toute la pause pour vous.
Son ton était un peu grognon, il disait cela à contre cœur et ça se voyait. Octavia l’embrassa sur la joue :
- Merci Jasper, t’es génial.
Jasper rougit jusqu’aux oreilles, à nouveau tout souriant. Tandis qu’Octavia s’éloignait avec Atom, Jasper se tourna vers Monty qui lui sourit.
- J’ai pas rêvé hein ?
- Non.
Jasper se frotta la joue trop content.
- Je l’aime, s’écria-t-il.
- Je sais, répondit Monty.
- Je vais vraiment trouver un moyen de la séduire.
- Je n’en doute pas.
Et Monty ne mentait pas, de son point de vue, Octavia raterait quelque chose si elle laissait filer quelqu’un comme Jasper.

La semaine passa vite. Le samedi matin, Monty maudit son réveil. On était samedi et il devait se lever pour aller en colle. La seule chose bien c’était qu’il serait avec Jasper, pour le reste, il pouvait aussi bien rester dans son lit. Jasper était déjà dans le bus quand Monty monta, puisqu’il le prenait de plus loin. Il avait l’air de moins bonne humeur que d’habitude.
- Ca va ? Demanda Monty en s’asseyant à côté de lui.
- Non, je déteste perdre mon samedi à aller au lycée.
Monty loucha un instant :
- Tu portes toujours mon pull, je te signale que ça va puer à force.
- Non. Il ne pue pas, assura Jasper. Je le laverai demain et je te le rendrai ensuite.
Le bus était presque vide. Monty repéra aisément Murphy assit seul au milieu du bus.
- Tiens, voilà un revenant.
- Il a enfin réussi à enlever toute la couleur bleue, c’est pour ça. Sinon il est resté terré dans sa chambre. Même nos parents d’occasions n’ont pas réussi à le faire sortir. Je l’entendais sortir le soir pour se nourrir, quand il pensait que tout le monde dormait à point fermé. J’avais envie de me cacher dans un coin et de lui sauter dessus en criant « bouuuuh ». Mais je me suis dis que c’était risqué avec Murphy.
- Tu as bien fait de ne pas le faire à mon avis.
- Dommage qu’il soit si… Méchant. On aurait tellement pu s’amuser. C’est mon frère et je ne peux même pas en profiter.
Monty arrêta de regarder vers Murphy pour tourner ses yeux vers Jasper :
- Ce n’est pas ton frère.
Jasper fit la moue et soupira :
- Ouais je sais, je veux pas d’un truand psychopathe fou pour frère.
Puis il retrouva son sourire et appuya son index sur le front de Monty :
- Et puis je t’ai toi. Tu es le meilleur frère dont on puisse rêver.
- Ouais… Fit Monty sans savoir s’il devait sourire ou pleurer.
S’il était vraiment le frère de Jasper, il était un frère vachement incestueux. Jasper se recula :
- Dommage qu’Octavia ne soit pas collé avec nous, j’aurais vachement mieux aimé ces heures de colle.
- Ouais… Répéta Monty déprimé.
Par chance le bus s’arrêta devant le lycée, et Monty se redressa d’un coup :
- Allez on y va.
Ils sortirent du bus suivit de Murphy qui traînait des pieds derrière eux.
- Pourquoi on doit être collé en même temps que lui ? Se plaignit Jasper à voix basse.
Monty haussa les épaules, il n’en savait rien. Ca faisait peut-être de la punition.

Kane les attendait dans la salle d’étude, il leur donna assez de devoir de SVT pour les occuper les quatre heures et interdit à Jasper et Monty de s’asseoir l’un à côté de l’autre, les mettant à des endroits diamétralement opposé. Murphy s’assit dans son coin sans qu’on ait besoin de lui demander, tandis que Jasper râlait comme quoi c’était totalement injuste de le séparer de Monty et que Kane n’était qu’un tyran.
- Je suis un tyran et si vous voulez quatre heures de plus, continuez comme ça monsieur Jordan.
Jasper ferma sa bouche et s’assit à la place qu’on lui avait désigné. Il fit quelques exercices, puis plia une feuille en forme d’avion et l’envoya vers Monty, pendant que Kane ne regardait pas. Kane le fusilla du regard, attrapa l’avion et le déchira en petit morceau :
- Jasper, dernier avertissement.
Monty lui fit un petit signe de la main avec un sourire contrit. Jasper poussa un gros soupir et recommença à travailler.
Murphy était silencieux de son côté, il faisait les exercices sans réfléchir à rien. Il ne releva pas la tête quand Kane engueula Monty qui faisait des grimaces à Jasper pour le soutenir.
- Vous êtes vraiment insupportables tous les deux.
- Dictateur, marmonna Jasper.
Murphy ne cilla pas quand Jasper se fit prendre en train de colorier les shéma d’un des exercices au lieu de le faire. Il ne réagit pas non plus quand Kane donna un coup sur la table de Monty parce que celui-ci jouait avec un tournevis au lieu de continuer à travailler.
- Je faisais simplement une pause de réflexion, tenta de se justifier Monty.
Kane se mit à crier d’un coup quand il surprit Jasper et Monty entrain de s’envoyer des boulettes de papier :
- Prenez exemple sur votre collègue.
Jasper et Monty tournèrent ensemble le regard vers Murphy, qui avait toujours les yeux rivés sur sa feuille. Son stylo bougeant au fil de ce qu’il écrivait.
Kane s’approcha pour voir comment il avançait. Et se frotta les tempes en remarquant que Murphy ne faisait pas vraiment les exercices, qu’il y avait plus d’insultes sur sa feuille que de réponses. « Vos gueules les blaireaux, je devrais les tuer ça ferait des cons en moins, qu’il est con ce sous directeur, incapable d’être autoritaire avec deux morveux ».
Kane craqua.
- Quatre heures de plus pour la semaine prochaine ! Tonna-t-il.
Jasper hurla à l’injustice, et Monty ronchonna que c’était totalement arbitraire. Quand à Murphy, il donna un coup de pied à sa table et la fit tomber.
- Fais chier !
Et pour une fois Jasper et Monty étaient plutôt d’accord avec lui.

xxx

Kane avait tellement pété un câble qu’il les avait puni pour deux heures de colles tous les soirs et six heures le samedi d’après.
- Comment y veut que je drague Octavia s’il me retire ma vie, sale type ! Et ça veut dire qu’en plus de supporter Murphy chez moi et en classe, je vais aussi devoir le voir sur mes heures de libres.
Jasper était fâché.
- J’en ai marre franchement c’est totalement injuste, j’ai rien fait de mal moi !
- Moi non plus, renchérit Monty.
- Ouais mais c’est ta faute, s’énerva Jasper.
Monty s’arrêta au milieu du chemin. Les deux garçons n’avaient pas pris le bus, ils s’étaient dis que rentrer à pied jusque chez Monty leur permettrait de se calmer un peu, les détendrait. Jasper continua de marcher sans remarquer que Monty s’était arrêté.
- Pardon ? Demanda Monty.
Jasper remarqua enfin que son meilleur ami ne suivait plus et se tourna.
- Ben c’est vrai quoi.
- C’est ma faute ?
- Si t’avais pas eu l’idée pourrie de nous emmener vers le bureau de Kane à la base, ça serait jamais arrivé, on n’aurait même pas été collé.
- Mais on serait sans doute mort ! Fit Monty qui sentait l’énervement monter aussi.
- Ouais ben si je peux pas être avec Octavia, j’aimerais mieux être mort. Tout ça c’est ta faute ! Toi et tes idées pourries de merde !
Monty savait que Jasper disait ça sous l’effet de la colère, qu’il ne le pensait pas, mais quand même c’était blessant. Juste un peu plus tôt il lui disait qu’ils étaient frères, et maintenant il lui balançait ça dans la tronche. Monty en eut marre tout à coup et furieux il lança :
- Tu sais quoi Jasper ? Va te faire voir. La prochaine fois que tu jetteras du bleu de méthylène sur le premier psychopathe venu, tu te démerderas tout seul pour sauver ton cul. C’est pas la peine de venir à la maison, ça t’éviter que mes idées pourries te gênent dans ta quête d’Octavia.
Et sur ce Monty passa devant Jasper, le plantant là. Il fit quelques pas puis se tourna soudainement :
- Non, d’abord rends moi mon pull !

A suivre.


Dernière édition par Maliae le Dim 27 Mar - 13:12, édité 1 fois
Swato
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Oh naoooooon ca finit pas tellement bien ce chapiiiitre :'( pauvre Monty ! Jasper de se rend vraiment compte de rien v.v

J'espère qu'ils vont vite se réconcilier et que Jasper va ouvrir les yeux nom de dieu grrrr
Swato
Swato
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Et j'ai adoré au fait Smile il se passe pas "rien" menteuse va ;P

J'ai hâte de lire la suite !
Maeve
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Coucou!

Pas pu reviewé les deux premiers chapitres, je ne les trouve plus, je pense qu'ils sont en privé... :'D En tout cas, wow : les personnages sont vraiment attachants, et j'adore suivre leurs aventures. Sacré Jasper! XD Et Monty a une patience d'ange, avec lui.

Jasper et ses mots qui viennent du fond du coeur... Pauvre Monty. XD

Hâte de voir comment Jasper va "apprivoiser" lentement Murphy, ahaha! Il a déjà commencé ici! :'D Et il a réussi à apprivoiser Bellamy, déjà.^^

Bisous, encore plein d'inspiration! Merci de partager cette histoire! Very Happy


Maeve

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