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NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (14)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (14) NEW [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (14) Icon_minitimeMer 6 Avr - 23:20

Fandom : Les 100
Prompt : Ne pas s’attacher aux autres pour ne pas être déçue
Note : Ce chapitre... est nulle, et pas réaliste.
Je suis désolée, terriblement désolée.

***

14. Auto-destruction.

- Alors ? T’en penses quoi ? Demanda Jasper.
- Impossible de démonter la porte, les gonds sont de l’autre côté. Répondit Monty.
- J’ai essayé de tourner le verrou avec un couteau comme il m’avait montré, mais je crois qu’il a un mit un meuble de l’autre côté.
Jasper soupira :
- Et j’ai beau l’appeler et lui demander de répondre, il ne le fait pas. Ce qui signifie qu’il n’y a plus qu’un seul moyen.
Monty n’aima pas le ton de Jasper à ce moment là, et encore moins ce qu’il dit ensuite.
- On va passer par la fenêtre.

xxx

Murphy entendit des voix, mais il s’en fichait. Les mecs qui le cognaient se barrèrent alors que quelqu’un leur criait après, mais il s’en fichait. Quelqu’un le souleva du sol, mais il s’en fichait. On détacha ses mains, mais il s’en fichait. Il entendit :
- Comment il va ?
Mais il s’en fichait.
Il sentit que quelqu’un lui enlevait son haut. Il leva les bras pour aider, mais en vrai il s’en fichait. Il entendit une dispute :
- Pourquoi t’enlève ton pull ? Tu ne vas pas lui donner ?
- Et quoi ? Je le laisse torse nu ? Il va chopper la mort.
- Jasper tu en fais trop, on l’emmène à Kane et il se débrouillera avec ce qu’il s’est passé.  
- Je nele laisserai pas comme ça.
Jasper. Mais il s’en fichait.
On lui mit un pull, mais ça aussi il s’en fichait.
Il finit par comprendre qui était là en voyant le regard de Monty.
Mais il s’en fichait.

D’un coup Murphy se secoua, poussa Jasper, poussa Monty. Il frotta ses poignets endoloris et passa une main sur son cou, comme s’il n’en revenait pas de pouvoir respirer normalement. Il regarda les deux adolescents comme si c’était eux qui s’étaient amusé à lui faire du mal. Monty lui fit :
- On est venu pour t’aider, ils sont partis, c’est bon.
Mais Murphy ne comprenait pas pourquoi on voudrait l’aider, et encore moins Monty.
- Qu’est ce que ça peut te foutre ? Lui demanda-t-il d’une voix bizarre.
- Je t’aime pas c’est vrai, mais ce qu’ils faisaient c’était abject. J’allais pas te laisser là.
- Et moi non plus, ajouta Jasper. Allez viens, faut que t’aille à l’infirmerie, tu es blessé.
Murphy se recula quand Jasper essaya de le toucher, comme un animal sauvage et blessé. Jasper garda sa main en l’air et se recula doucement.
- C’est bon Murphy, on veut juste t’aider.
- J’ai pas besoin d’aide, va te faire foutre.
Jasper s’approcha et Murphy lui colla son poing dans la tronche avant de le pousser sur Monty et de se barrer des toilettes. Il avait mal partout, mais il marcha quand même droit devant lui jusqu’à être sorti du lycée, il poussa un type qui se mit sur chemin, déchaîné par une rage abominable qui le faisait avancer malgré la douleur physique comme morale. Il était persuadé que s’il croisait ceux qui lui avaient fait ça… Bellamy, il les tuerait. Tous. Et tant pis pour le reste.

Il avait marché jusqu’à arriver devant la maison dans laquelle il vivait, il était monté droit dans la pièce dans laquelle il dormait, puis il avait poussé son placard contre la porte et avait vidé son sac, shoutant dans ses affaires, il avait trouvé la sucette. Murphy l’avait regardé, tourné entre ses doigts, puis il l’avait jeté par terre de toutes ses forces en poussant un cri sauvage, animal, un cri de douleur et de haine. Puis d’un coup, il écrabouilla la sucette et la brisa en un million de petits morceaux sous son pied, comme Bellamy l’avait fait avec son cœur.
Et ensuite.
Il était entré dans un état amorphe. Il avait éteint son portable, il s’était roulé en boule sur son lit et il avait laissé le temps passer en espérant que le sable qui s’écoulait du sablier le tuerait.
Il ne s’attacherait plus jamais, ne ferait plus confiance en personne.

Murphy fit des cauchemars. Plus des souvenirs jetés n’importe comment à la face.
« John fais moi confiance, je te promets que ça ira, on va s’en sortir »
« John je t’aime, et toi tu m’aimes n’est ce pas ? Ensemble on est forts n’est ce pas ? On va s’en sortir n’est ce pas ? »
« Fais moi confiance John, je te jure que je vais arrêter cette fois-ci, je vais tenir bon. »
« Combien de fois faudra que je te le dise, tu me fais chier, t’es toujours dans mes pattes, tout ça c’est ta faute, si je fais ça c’est pour plus voir ta gueule, oublier que tu existes »
« Je te promets que je vais me remettre »
« Arrête de m’engueuler, arrête de me dire ce que je dois faire, j’avais soif c’est tout, j’ai le droit de boire ce que je veux, c’est moi l’adulte ici. »
« Je te jure que je vais y arriver, fais moi confiance, fais moi confiance John, cette fois-ci c’est la bonne »
« Qu’est ce que tu fous ? Rends moi cette seringue, rends la moi ou je te jure que je te tue sale con, qui m’a donné un fils pareil hein ? Va crever John, et bon débarras ».
« Non ne pars pas je t’aime »
« Oh John fais moi confiance, je t’aime tu le sais bien, ça ira maintenant ».
« S’ils t’emmènent je vais crever et ce sera ta faute ! »


Murphy ouvrit les yeux, il transpirait, il était tremblant. Il avait mal partout et pourtant n’avait sans doute rien de cassé, il avait à peine saigné du nez, et un peu de la langue quand il se l’était mordue. Il avait surtout des bleus, il était courbaturé, ce n’était rien de vraiment grave, ce n’était pas ce qui faisait le plus mal.
Il avait pensé…
Bellamy l’avait aidé, s’était préoccupé de lui, il était venu à l’hôpital, il avait été là pour calmer son bad trip. Murphy avait pensé qu’il s’inquiétait pour lui, un minimum, qu’il lui viendrait en aide en cas de besoin, qu’il pouvait compter sur lui-même s’ils ne s’entendaient pas toujours très bien. Il avait pensé que peut-être il y avait quelque chose entre eux, même s’ils « voulaient en rester là ». Qu’est ce qu’il était con. Bien sûr.
Murphy tu as seize ans, l’âge de ma sœur. Tu ne peux pas bien t’occuper d’elle si tu ne vas pas bien Murphy. Ma sœur, ma sœur, ma sœur.
Il ferma les yeux, il voulait arrêter de penser à ce connard. A la place il nourrit une haine et un désir de vengeance envers Connor et ses potes. Il les butterait. Un par un. Murphy se nourrirait de leur supplication, de leur peur. Penser à la rage, à la vengeance, penser à ce qui ne faisait pas mal.
Murphy resta enroulé sur lui-même comme une torture décide de dormir dans sa carapace, reprendre des forces. Il ne sentait pas la faim, juste son corps douloureux mais il passait outre. Il s’endormait par intermittence, sans plus faire de cauchemar (et tant mieux). Il cru entendre la voix de Jasper qui l’appelait à travers la porte, des bruits comme s’il essayait de l’ouvrir, mais il ne répondit pas. Il n’eut aucune idée de combien de temps passait, et il s’en foutait. Avec un peu de chance, il crèverait ici.
Et sinon, c’est les autres qu’il crèverait.

xxx

Miller était avec Monty et avait demandé :
- Tu l’aimes pas toi Murphy ?
- Pas du tout, pourquoi ?
- C’est pas que ça m’inquiète, mais j’ai entendu des potes parler entre eux, ils disaient qu’ils allaient s’occuper de lui une bonne fois pour toute.
Monty avait froncé les sourcils.
- Et tu leur as dis quoi ?
- Que c’était une mauvaise idée, mais ils ne m’ont pas écouté.
- Et pourquoi tu penses à ça soudainement ?
Miller fit le tour de la cours des yeux :
- Parce que je ne le vois pas.
Murphy était souvent dehors durant la pause, il s’asseyait dans son coin et semblait se perdre dans ses pensés. D’autres fois il cherchait la bagarre.
- Enfin, ça veut peut-être rien dire, il traîne peut-être ailleurs.
Mony grinça des dents. Il n’aimait pas Murphy, il se fichait de son sort.
- Ils ont dit quoi exactement ? Demanda-t-il.
- Je sais pas trop, que le mieux serait de le faire dans les toilettes, j’ai pas vraiment écouté. C’est pas comme si je l’appréciais après tout.
Monty se passa une main dans les cheveux puis émit un rale agacé :
- Fais chier, dit-il en se levant.
Il se leva et attrapa Jasper pour qu’il arrête d’embrasser Octavia :
- Tu sais où est Murphy ?
- Non, par là bas sans doute.
Fit Jasper en pointant un endroit au pif.
- Pourquoi ?
Monty se demandait bien pourquoi il s’en préoccupait, Murphy ne récoltait que la monnaie de sa pièce, et de toute manière pour ce qu’il en savait, il était peut-être juste ailleurs, entrain de se battre. Pourtant il répéta les paroles de Miller à Jasper. Celui-ci se leva :
- Octavia, je reviens, on doit aller vérifier.
Monty avait appelé Clarke en chemin, lui expliquant brièvement la situation. Clarke donnait l’impression de savoir gérer ce genre de trucs. Les deux garçons s’étaient dirigés vers les toilettes les plus proches de leurs salles de cours. Ils pouvaient entendre des bruits étouffés à l’intérieur, et sans être tout à fait certains
- On devrait attendre Clarke, avait dit Monty.
Mais Jasper avait ouvert la porte sans l’écouter. Ils étaient tombés sur la scène, et auraient bien pu se faire frapper aussi, après tout. Seulement Monty réagit vite :
- Cassez-vous, Kane et Jaha arrivent, et ils ne sont pas contents.
Ca avait marché.
Jasper s’était accroupi vers Murphy, et avait froncé le nez à cause de l’odeur de pisse. Lui et Monty avait aidé l’adolescent à se relever et Monty avait prit un ciseau dans son sac pour coupe la cordelette qui lui tenait les poignets, en demandant comment ça allait. Jasper ne savait pas que répondre à ça, parce que Murphy ne réagissait pas.
- Je pense qu’il faut le déshabiller, il est trempé et il pue. Quelle bande de salaud dégueu.
Jasper n’était pas content. Monty l’aida à enlever le haut de Murphy. Il agissait plutôt que de réfléchir, peu importe qui il était entrain d’aider, la manière dont il avait été traité, révulsait Monty. On peut détester quelqu’un sans lui souhaiter ça.
Pour autant il n’avait pas envie que Jasper donne son pull à Murphy. D’après lui c’était à Kane de régler le problème, de lui trouver des nouvelles fringues et ce punir les responsables, pas à eux. Mais bien entendu Jasper n’écoutait rien du tout, et c’est comme ça qu’il s’est à nouveau fait frapper par Murphy qui s’est barré.
- Je t’avais dis qu’on aurait dû l’emmener à Kane, il aurait su quoi faire lui.
- Je n’allais pas le laisser à poil ! S’énerva Jasper. Je ferais pas ça même pour mon pire ennemi, alors je le ferai pas pour Murphy.
- Et il t’a frappé ?
- T’as vu dans quel état il était ? Bien sûr qu’il m’a frappé quand j’ai essayé de le toucher. C’était ma faute, j’ai été trop brusque.
Monty leva les yeux au ciel, mais n’insista pas. Il n’avait pas envie de s’engueuler avec Jasper à propos de Murphy.
- On fait quoi maintenant ?
- On prévient Clarke.
Justement la jeune fille arrivait. Elle regarda l’intérieur des toilettes.
- Alors ? Qu’est ce qu’il s’est passé ?
Jasper et Monty lui racontèrent. Clarke fronça les sourcils :
- J’ai croisé Bellamy en chemin, je lui ai demandé son aide.
Jasper sourit :
- Tu gères ! Il peut peut-être aller chercher Murphy !
Il était persuadé que Bellamy allait les aider et défendre Murphy, forcément. Clarke se pinça les lèvres d’un air vraiment énervé :
- Il a dit qu’il n’aiderait pas et que je ferais mieux de ne pas m’en mêler non plus, que j’allais juste m’attirer des problèmes.
Monty et Jasper se regardèrent sous le choc. Ils étaient persuadés qu’on pouvait compter sur Bellamy.
- Il a dit ça ? Demanda Jasper sans le croire.
- Le pire c’est qu’il avait l’air au courant, mais qu’il n’a pas bougé le petit doigt.
Jasper ne put pas s’empêcher de lâcher :
- Je suis écoeuré.

Puis ils avaient cherché Murphy, sans le trouver nulle part au lycée.
- Il a dût rentrer, je devrais aller voir comment il va. Fit Jasper.
Clarke hocha la tête.
- Vas-y.
- Tu ne m’engueules pas parce que je veux sécher ?
- Pas en situation de crise, sourit-elle. File.
Jasper lui sourit, puis quitta le lycée pour rentrer chez lui, espérant pouvoir aider Murphy. Pendant ce temps là Monty resta avec Clarke pour donne les noms de ceux qui étaient aux toilettes et aller en parler à Kane.

Jasper avait passé la journée et celle d’après à essayer de convaincre Murphy de sortir ou à tenter de rentrer dans la chambre. Sans succès. C’était pour cette raison qu’il avait fini par appeler Monty pour qu’il l’aide.

Et maintenant ils se tenaient en dessous de la fenêtre de Murphy.
- Je vais te faire la courte échelle et tu essaies de t’accrocher à la fenêtre. Fit Jasper.
- Et pourquoi je devrais essayer de m’accrocher à la fenêtre et pas toi ? Demanda Monty.
- Parce que je suis super fort pour faire la courte échelle bien sûr.
Monty avait roulé des yeux, il avait posé son pied sur les mains de Jasper, et après plusieurs essaies où ils avaient failli se casser la gueule tous les deux, Monty avait réussi à accrocher ses doigts au bord de la fenêtre.
- Maintenant hisse toi !
- Et comment veux tu que je fasse ça ? Je tiens à peine du bout des doigts.
- Moi qui te croyais super fort Monty.
Monty eut un faux rire et se laissa tomber pour retomber sur le sol.
- On laisse tomber ?
- Non. On va chercher une échelle.
Monty soupira.
- Je ne sais pas pourquoi t’en fais autant. Je sais que c’est nul ce qu’il s’est passé, mais on peut pas dire que Murphy ne l’a pas cherché.
- Il l’a peut-être cherché, mais il faut que je sache comment il va.
Monty se rendit à cet argument et suivit Jasper.
Seth et Wendy ne possédaient pas d’échelle, en revanche les parents de Monty en avait une qui leur permettait de tailler la haie.
- Et comment veux-tu la transporter ? Mes parents ont la voiture.
- On va la porter jusqu’à chez moi.
- Génial. Je savais que je n’allais pas aimer ton idée.
- Mais moi tu m’aimes alors tu vas m’aider hein ?
Monty grommela un « oui c’est bien parce que tu es mon meilleur ami parce que je ne ferais jamais ça pour le prince grenouille » et il aida Jasper à porter l’échelle.
Ils se baladèrent ainsi dans les rues en tenant chacun un bout de l’échelle et en avançant comme ils le pouvaient. Certains passants les regardaient faire, mais ils n’y firent pas attention. Ils devaient resté concentré pour ne pas s’emmêler les pieds ou ne pas cogner l’échelle quelque part. Monty fut content quand ils arrivèrent. Ils posèrent l’échelle contre le mur et Jasper sourit :
- Bien, tu montes et tu vas le voir !
- Et pourquoi pas toi ? C’est toi qui veux absolument vérifier comment il va.
- Oui mais je suis sûr que tu feras un très bon ambassadeur.
Monty regarda Jasper qui paraissait nerveux tout à coup et lui demanda :
- Tu as peur de monter ?
- Je suis pas un chat, j’ai pas neuf vie, j’ai surtout peur de tomber, répondit Jasper.
Il l’aurait fait avant son accident, mais maintenant il se demandait si ce n’était pas hyper risqué. L’échelle lui paraissait vachement haute et bancale. Monty monta donc en premier, il regarda par la fenêtre et vit que Murphy était allongé comme une larve sur son lit. Il redescendit.
- Il a l’air de dormir.
Jasper devint pâle.
- Tu crois qu’il est mort ?
- Je t’ai dis qu’il dormait, pourquoi tu imagines le pire ?
- Ben, il ne répond pas et il n’est pas descendu manger…
Monty fit :
- On devrait laisser Wendy et Seth s’en occuper, c’est leur problème après tout.
Jasper secoua la tête :
- Non je vais monter.
- Mais…
- Je vais monter, et tu me jures de tenir cette échelle comme s’il s’agissait de ta vie.
- Je vais la tenir comme s’il s’agissait de la tienne, lui dit Monty.
- Bien.
Jasper attrapa les barreaux et monta le premier. Puis le deuxième. Il s’arrêta. Monty le regarda faire puis raconta :
- Quand on avait huit ans, tu as mis un tabouret sous un cerisier puis tu t’es accroché aux branches pour voler des cerises.
Jasper monta un barreau de plus.
- Tu as réussi à t’accrocher à une branche et tu es monté dessus.
Un autre.
- Ensuite tu es monté dans l’arbre et je t’ai suivi.
Un autre.
- A un moment tu t’es assis sur une branche et tu as fais le cochon pendu en criant « regarde Monty, je vole ! »
Deux autres barreaux.
- J’étais cinglé Monty, pourquoi tu ne m’as jamais dis à quel point j’étais cinglé ?
- Je te l’ai pas dis parce que j’ai fais la même chose ensuite.
- Espèce de fou.
Jasper avait continué à monter et était arrivé à la fenêtre. Il se mit debout sur le bord.
- Si je tombe rattrape moi, jure le.
- Juré.
Jasper regarda à l’intérieur. Murphy était roulé en boule sur le lit. Jasper toqua contre la vitre, ce n’était pas comme chez Monty, ce n’était pas une fenêtre en guillotine et par conséquent il ne pouvait pas rentrer de l’extérieur. Ou peut-être que si mais il ne savait pas comment. Il toqua, toqua, toqua. En espérant que Murphy réagisse.
Sinon il trouverait un moyen pour briser la vitre.

Il y avait un bruit qui résonnait dans le crâne de Murphy. Comme un bruit de tambour mais pas sur un tambour. Sa tête faisait-elle de la musique toute seule ? Est-ce que ça voulait dire qu’il allait bientôt mourir ?
Murphy redressa finalement la tête en comprenant que ce bruit venait de quelque part dans sa chambre. Il vit Jasper à l’extérieur qui frappait et frappait encore. Il soupira. Ce chieur ne pouvait-il pas le lâcher ?
Murphy se leva et lui fit un fuck. Jasper lui rendit. Puis recommença à frapper à la vitre.

- Il est vivant, lança Jasper à Monty, et ses doigts fonctionnent assez pour qu’il me fasse des gestes obsènes.
- Bon t’es rassuré maintenant que tu sais que c’est le même con que d’habitude ? Tu peux descendre non ?
- Attend, je voudrais qu’il ouvre. Faudrait qu’on lui parle non ?
Monty soupira mais laissa Jasper faire.

Murphy finit par se lever. Il allait virer Jasper à coup de pied. Il ouvrit la fenêtre brusquement, Jasper lui sourit.
- Tu me laisses entrer.
- Non dégage.
Jasper essaya de rentrer dans la chambre mais Murphy le poussa pour qu’il ne puisse pas le faire. Et comme l’adolescent se tenait au bord de la fenêtre, il trébucha et bascula en arrière. Murphy eut l’impression de revoir un mauvais film, il se jeta en avant, attrapa Jasper par son pull et le tira de toutes ses forces contre lui. Le forçant à basculer dans la chambre, tombant sur les fesses, Jasper dans ses bras. Il l’entoura de ses bras et lui gueula dessus :
- Je te tiens. Je te tiens. Tu ne vas pas tomber. Espèce d’abruti !
Jasper tremblait un peu. La scène avait été hyper rapide, même pas le temps de souffler, mais il avait flippé.
- Merci de m’avoir rattrapé, dit-il.
Murphy le repoussa d’un coup :
- Dégage maintenant.
Jasper le rattrapa et colla son nez contre lui. Murphy le poussa encore plus fort.
- Casse-toi ! Qu’est ce que tu fous ?
- Tu pues la pisse ! Tu as pleins de sang sur la gueule. Tu t’es pas lavé ?
- Je fais ce que je veux, fous moi la paix, bouda Murphy.
- Je te foutrai la paix quand tu sentiras bon.
- Qu’est ce que ça peut te foutre ?
- Ma chambre est à côté de la tienne, ça va finir par puer jusque dans la mienne.
- Et alors ? Rien à foutre.
Monty arriva à ce moment là dans la chambre, passant lui aussi par la fenêtre du coup.
- Jasper ? Tu vas bien ?
Jasper se releva.
- Oui. Aide moi à emmener Murphy sous la douche.
Monty n’eut pas besoin de demander pourquoi, la chambre puait l’urine et le fauve.
- Comment t’as fais pour aller aux toilettes sans sortir de la chambre ?
- J’ai pissé par la fenêtre gros malin, répondit Murphy.
Il alla se rallonger sur le lit et s’enroula dans la couette en espérant que Jasper et Monty allaient se barrer.
Monty poussa le placard pour libérer la porte et enleva le verrou. Puis il se tourna vers Jasper qui lui faisait des signes pour lui montrer Murphy. Monty soupira et hocha la tête, pour montrer qu’il comprenait ce que Jasper voulait.
Jasper montra trois doigts.
Puis deux.
Puis un.
Les deux adolescents se jetèrent sur le lit en même temps. Comme il était enroulé sous la couette, ils attrapèrent la couette chacun de leur côté et soulevèrent Murphy dedans comme un sac.
- Lâchez moi ou je vous butte, je vous jure que je le fais.
Même si Murphy bougeait, se débattant et essayant de sortir de la couette, ils réusirent à l’emmener dans la salle de bain, tandis qu’il hurlait comment il allait les étriper. Jasper posa délicatement la couverture au sol tandis que Monty se contenta de la lâcher (il tenait les pieds et il se foutait du confort de Murphy). Murphy se redressa, et voulu frapper Jasper et Monty.
- Maintenant que tu es là, cria Jasper en se reculant, tu devrais en profiter pour te laver non ?
N’étant plus dans une pièce puante, l’odeur que Murphy dégageait lui rentra dans le nez et il s’arrêta avant de frapper les deux autres.
- Okay, je vais me laver. Dégagez d’ici !
Jasper prit la couette et il suivit Monty à l’extérieur de la salle de bain. Murphy leur claqua la porte au nez et mit le verrou. Il remarqua alors que le pull qu’il portait n’était pas le sien, avant de se rappeler que Jasper lui avait mit. Ce mec était une vraie plaie, tellement collant, énervant, toujours là à se coller à lui comme une misérable tique, Murphy retira le pull rageusement et le jeta dans le panier à linge sale. Puis il se déshabilla et prit une douche.

Jasper regarda Monty à l’extérieur de la salle de bain :
- Et maintenant on fait quoi ?
- On le laisse tranquille avant qu’il décide de se débarrasser de nous de manière violente ?
Jasper entra dans la chambre de Murphy tandis que Monty lui parlait.
- On pourrait aérer, changer les draps et la housse de couette non ?
- Jasper… Soupira Monty.
- S’il te plaît, on fait juste ça, et ensuite je viens chez toi et on mate Supernatural en se gavant de chocolat.
Monty le regarda qui se débattait déjà avec les draps et la couette.
- Bon. J’imagine que tu me laisses pas le choix.
Il vint donner un coup de main à Jasper.
- Bouge pas je vais chercher des draps.
Jasper couru chercher dans un placard dans le fond du couloir ce qu’il fallait, il revint.
- J’ai pas pris la housse jaune ou Murphy allait péter un plomb. Je pense que ça ira pour la rouge. J’espère.
Le drap était d’un blanc tout simple. Monty l’aida à refaire le lit. Jasper passa un coup de balais vite fait.
- Voilà, c’est bon ? On peut y aller ?
- On y va, sourit Jasper.
Ils laissèrent la fenêtre ouverte, mais passèrent par la porte. Les deux adolescents récupérèrent l’échelle et firent le chemin inverse.
- Je suis désolé Monty, je sais que tu n’aimes pas Murphy, fit Jasper en avançant prudemment avec l’échelle, mais merci de m’aider à l’aider.
- J’imagine que si personne ne le faisait il ne serait pas lavé et serait juste resté là. Essaya de relativiser Monty.
- J’aime comme tu fais des efforts même pour les gens que tu détestes, sourit Jasper.
- Je fais des efforts parce que toi tu ne le détestes pas.
Jasper regarda Monty un instant, ne faisant plus attention où il marchait. Il faillit trébucher. Il se reprit aussitôt, tint mieux l’échelle et fis gaffe à ce qu’il faisait.
- Merci Monty, dit-il.
- De rien.
Quand ils arrivèrent, ils rangèrent l’échelle puis se prirent une tablette de chocolat (chacun) et s’installèrent dans la chambre de Monty pour la suite de leur série.

xxx

Murphy resta une heure sous la douche. Il se frotta le dos longtemps, maintenant qu’il était là, il se souvenait de la pisse qui lui dégoulinait dessus et il fallait qu’il se lave jusqu’à en oublier la sensation. C’était quelque chose que lui aurait pu faire, mais le subir c’était différent, humiliant. Surtout qu’il était à genoux, attaché, incapable de se défendre, incapable d’arracher la bite de celui qui osait faire ça.
Une fois lavé, il resta sous l’eau comme pour se purger. Elle était brûlante, et si elle nettoyait son corps, ce n’était pas le cas de son esprit. Rage et haine se mêlait à ses pensés, faisant bouillir son sang. Murphy haïssait ceux qui lui avait fait ça, haïssait Bellamy qui lui avait fait ça, haïssait Jasper qui l’avait réveillé de force de son hibernation (ou plutôt de sa crevaison). Il finit par sortir et se sécha. Il s’enroula dans une serviette et s’observa dans le miroir. Son cou gardait les traces la corde. Il passa ses doigts sur la marque. Cela servirait à nourrir sa haine.
Ses poignets aussi étaient rougis par les marques. Il avait un œil au beurre noir au visage, une joue meurtrie, la lèvre fendue à plusieurs endroits, et une blessure à l’arcade sourcilière. Sous la douche il avait pu observer son corps couvets de bleus.  et quitta la salle de bain pour aller dans la pièce où il dormait. Il faisait hyper froid dedans, la fenêtre était grande ouverte et Murphy alla la fermer, avant de congeler sur place. Il tourna le radiateur à fond. Il remarqua que le lit avait été fait, les draps changés.
- Petit con de parasite, tu te prends pour qui hein ? La femme de ménage ?
Murphy ouvrit son placard et sortit des fringues. Il mit un jean noir, un tee-shirt noir, un polo noir. Il chercha sa chaîne en argent au fond du placard, il aurait voulu attendre avant de la revendre mais tant pis. Murphy avait besoin de fumer, et ce connard (connard, connard, CONNARD) de Bellamy avait jeté sa barre de cannabis, il allait devoir en récupérer, et donc il lui fallait de l’argent.
Il prit sa veste et sortit. Il trouva un bijoutier, réussi à se débarrasser de la chaîne, et empocha l’argent durement gagné, afin d’aller voir son dealer pour récupérer ce dont il avait besoin. Il l’avait appelé plus tôt et ils s’étaient donnés rendez-vous dans un endroit discret pour faire l’échange.
- J’ai de l’ecsta si tu veux vraiment prendre ton pied.
Murphy hésita, puis finit par refuser.
- Peut-être la prochaine fois.
Peut-être jamais.
Il était drogué, certes, mais peut-être qu’il n’avait pas envie de devenir comme elle. Ou peut-être qu’il prenait exactement le même chemin.

Murphy s’échoua à un bar, n’importe lequel. Il suivit une fille chez elle, pour boire et fumer avec elle. Baiser. Et boire encore et fumer encore. Il regretta de ne pas avoir pris l’ecstasy car ils auraient pu s’envoyer au septième ciel tout en hallucinant de choses et d’autres. Murphy partit, puis bu encore, et fuma encore. Il ne comptait plus les verres, ni les joins, sa barrette fondait à une vitesse folle et il s’en foutait. Il voulait crever.
Murphy finit par ne plus savoir où il était, où il allait. Bordel le monde tournait-il toujours aussi vite ? Et pourquoi il faisait jour alors que c’était la nuit hein ? Ahahahaha trop drôle cette brique dans le mur de brique, purée le sol arrête de bouger je marche. Non je vole. Il avait envie de vomir. Il allait vomir. Voilà il avait vomis. Je ferais bien une petite sieste, et si je me couchais au milieu du bîtume. Pendant que la voiture passe. Pourquoi il crie le type, allez roule, roule voiture. Roule. Pourquoi il me pousse ?
Oh c’est le trottoir, et s’il faisait le trottoir ? Il pourrait se prostituer. Fumer. Baiser. Le pied non ? Mais d’abord, il allait dormir.
Murphy se mit sur des cartons à côté d’une poubelle, s’alluma un nouveau joint et le fuma avant de se rouler en boule, en espérant que demain il serait mort.

xxx

Monty demanda à Jasper :
- Tu veux dormir ici ce soir ?
- Je devrais peut-être rentrer, voir si ça va pour Murphy.
Monty se tut. Jasper l’observa et prit son poignet entre ses doigts.
- Tu comptes toujours.
- Je sais.
- Je te jure Monty, c’est toi qui comptes le plus.
- Merci.
- Mais, je ne peux pas le laisser comme ça.
- Il n’est pas ton frère Jasper !
Jasper serra plus fort le poignet de son meilleur ami.
- Non. Il ne l’est pas.
Monty le regarda et Jasper le relâcha puis dit :
- J’ai une idée.
- Laquelle ?
- Viens avec moi.
Monty hésita :
- On restera dans ma chambre, ça ira. Viens s’il te plaît. Comme ça si Murphy n’est pas cool, tu seras là pour lui casser la tronche !
Monty se laissa convaincre. Il prit des affaires pour chez Jasper – parce que lui n’avait rien là bas. L’asiatique prévint ses parents qui le laissèrent aller avec Jasper.

Seth et Wendy furent ravi que Jasper invite son ami. Les deux adolescents montèrent et Jasper passa devant la chambre de Murphy, l’ouvrit, pour se rendre compte qu’il n’était pas là.
- Il a dû sortir, j’imagine qu’on est venu pour rien. Fit Jasper. Mais maintenant que tu es là, tu veux que je te montre le téléphone de la maison ?
Monty rit :
- Non, merci, ça ira.
Les deux garçons trouvèrent de quoi s’occuper, ils firent des parties de morpions sur une vieille feuille de cours de Jasper, tout en discutant.
- Je n’arrive pas à comprendre pourquoi Bellamy n’a pas aidé Murphy. Ca avait l’air d’être un type cool.
- Peut-être qu’il en avait marre de Murphy et de sa façon de s’attirer des problèmes ? Proposa Monty.
- Peut-être. Mais je suis déçu. Maintenant je le trouve moins cool. C’est mon beau-frère pourtant.
- Octavia lui a parlé ?
- Elle devait, elle avait promis, mais avec tout ce qu’il s’est passé, ça nous est un peu sorti de la tête. En plus elle m’a dit que Bellamy restait enfermé dans sa chambre, et parlait à peine. Ce n’est peut-être pas le bon moment pour lui annoncer qu’il doit me casser le nez.
Jasper laissa tomber son dos sur son lit :
- On verra plus tard. J’imagine.
- Elle finira par lui dire, ou il finira par l’apprendre, t’en fais pas.
- Je suis juste un gros impatient, voilà tout.
- C’est vrai, le taquina Monty.
Jasper lui tapa sur le bras gentiment :
- Tu sais quoi, ça mérite une punition ça.
- Et qu’est ce que Jasper l’impatient gringalet va me faire hein ?
Jasper prit l’air outré :
- Tu vas me le payer !
Puis il se jeta sur lui pour le chatouiller. Monty se débattit mais Jasper connaissait tous les endroits où il était le plus chatouilleux et il finit assez vite écroulé de rire.
- Stop je t’en supplie, je vais mourir.
Jasper dit :
- Ca dépeeeeend.
- D’accord tu es très musclé et pas du tout gringalet.
- Voilà qui est mieux.
Fit Jasper en se reculant. Monty reprit sa respiration :
- Tu sais ce qui va se passer maintenant ? Demanda l’asiatique.
- Non, quoi ?
- La vengeance.
Et à son tour Monty chatouilla Jasper, qui se tortilla comme une chenille pour essayer de lui échapper, en riant aux éclats. Il eut vite les larmes aux yeux tellement il riait.
- Arrête Montyyyyyyyyyyy, j’ai compris la leçon.
Monty finit par s’arrêter, ses doigts restèrent un instant sur les côtes de Jasper, mais il les retira vite avant de faire n’importe quoi.
Ils se calmèrent ensuite, allèrent piquer des chips dans la cuisine pour se gaver de mal bouffe pendant qu’ils discutaient.
- Bon faut qu’on dorme, demain on a école.
- Ah ouais, j’avais oublié se plaignit Jasper.
- C’est parce que tu n’es pas venu aujourd’hui et que t’as séché ce qui restait hier.
- Ouaip. Mais c’était pour la bonne cause.
- Je ne suis pas sûr que Murphy soit une cause, mais si tu le dis.
Jasper sourit à Monty, puis il se déshabilla. Il enfila un tee-shirt à manche longue pour la nuit. Monty fit pareil et s’allongea sur le lit.
- Bien, je prends le lit, tu dors par terre.
- Et pourquoi ça ? Demanda Jasper en posant ses mains sur ses hanches.
- Parce que c’est un lit une place et qu’il n’y pas de place pour nous deux.
Jasper s’allongea à côté de Monty quand même :
- Bien sûr que si y a la place, il suffit juste de se coller.
Et il passa son bras autour de Monty pour venir se blottir contre lui.
- Tu vois. Nickel. Et en plus en j’ai une grosse peluche.
Monty ne bougea pas d’un poil, jamais il s’habituerait à ça. Pour Jasper ça restait « parce qu’ils étaient les meilleurs amis et que c’était marrant ». Monty avait simplement envie de le serrer contre lui encore plus fort tout en caressant ses cheveux, sa nuque, son dos. Il secoua la tête pour chasser ses pensés.
- Je devrais peut-être dormir par terre, tenta-t-il.
- Non, marmonna Jasper déjà somnolant. T’inquiète pas, tu prends vraiment pas de place.
Ce n’était pas une question de prendre de la place. Monty ferma les yeux.
- On va crever de chaud…
- Non, on va pas...
Le reste se perdit dans un marmonnement incompréhensible.
- Jasper ?
- Hmmmmmm…
Son meilleur ami s’endormait trop vite. Monty soupira. Bon et bien…
Il passa un bras autour de Jasper, et profita simplement de sa présence.

xxx

Murphy ouvrit les yeux. Il avait froid, il avait la gueule de bois, des courbatures, la langue pâteuse, mais de toute évidence, il était toujours vivant.
- Tant pis, je vais les tuer eux.
Son cycle d’autodestruction entamé, il pouvait tout aussi bien continuer. Il sortit un joint pour se le fumer avant de se lever et de marcher pour rentrer. C’était l’aube, il tremblait tellement il caillait et s’en fichait. Il fit tourner la clé dans la serrure, puis rentra. Monta les escaliers et jeta son sac sur le lit, avant d’aller s’enfermer dans la salle de bain pour prendre une nouvelle douche.
Quand il eut finit il s’habilla, en noir encore et mit une ceinture. Une ceinture c’était un bon accessoire pour ce qu’il voulait faire. Murphy s’étira puis descendit à la cuisine se boire du café. Il n’avait plus envie de dormir, malgré sa cervelle en vrac, il préférait penser à comment il allait tuer Connor, Myles, type a, type b, type c. Puis bien sûr Bellamy. Il avait hâte de passer à Bellamy, il le tuerait doucement, lentement, le forcerait à le regarder droit dans les yeux pour qu’il voit ce que ça lui avait fait de se sentir abandonné. Pour lui faire sentir le poids de sa trahison.
Et ensuite ?
Ce qui pouvait arriver ensuite lui était totalement égal.

Murphy partit tôt au lycée, avant que la vermine ne se réveille et vienne l’emmerder. Il y alla à pieds, marcher lui permettait de réveiller son esprit. Il n’avait plus vraiment froid, trop de colère en lui, lui tenait chaud.
Quand il arriva, il alla se poser dans le couloir, juste à côté de la porte de cours. Peu à peu le lycée se remplit de gens, de bruits, mais Murphy était comme hors de son corps. Clarke vint le voir :
- Murphy, puisque tu es de retour, tu dois venir avec moi voir le directeur et le sous directeur, à propos de ce qu’il s’est passé.
- Qu’est ce que ça peut leur foutre, princesse ?
- Ils vont punir les responsables.
Murphy eut un sourire :
- Pas besoin de punition.
Il s’en chargerait lui-même.
- Jasper et Monty vont venir aussi pour témoigner pour toi.
Murphy haussa les épaules. Il se leva.
- Rien à foutre…
- Viens, il ne faut pas laisser ça en suspends.
Il la suivit sans trop savoir pourquoi. Jasper et Monty, qui étaient arrivés finalement, vinrent avec eux. Clarke ne les suivit pas dans le bureau.
Jaha n’avait pas l’air content. Il observa Murphy en fronçant les sourcils. Kane était à côté de lui et c’est lui qui demanda à Jasper et Monty de raconter ce qu’ils avaient vu. Ce qu’ils firent
Ensuite c’est Jaha qui s’adressa à Murphy pour qu’il raconte sa version. Jasper et Monty étaient restés évasif sur l’état dans lequel ils avaient trouvé Murphy. Ils avaient seulement dit qu’il avait les poignets attachés. Murphy avait mit un pull à col roulé pour cacher la marque de son cou.
- Il ne s’est rien passé de si grave, ils ont juste voulu s’amuser et ça a mal tourné. Ils m’ont donné quelques coups, c’est tout.
Jasper grinça à côté de lui et voulu ouvrir la bouche pour expliquer qu’ils lui avaient pissé dessus également et que les « quelques » coups avaient sans doute été plus nombreux que ça. Mais Murphy le fixa pour qu’il se taise et Jasper préféré ne rien dire. Peut-être que Murphy trouverait humiliant qu’on raconte précisément tout, surtout pour le coup de la pisse.
- Qui était présent ? Interrogea Kane.
- Je ne connais pas leurs noms, dit-il.
Ce qui était à moitié vrai, mais il n’oublierait pas leurs visages. Jasper et Monty donnèrent les noms de ceux qu’ils avaient vu dans les toilettes.
- Vous pouvez porter plainte contre eux Murphy, lui dit Jaha, pour coups et blessures. Dans tous les cas nous n’admettrons pas ce qu’il s’est passé et ils seront punis par l’établissement.
- Je ne porterai pas plainte, dit Murphy.
- Comme vous le souhaitez. Si vous changez d’avis, vous pouvez venir m’en parler.
- Je ne changerai pas d’avis.
Jasper trépignait, il avait envie que Murphy porte plainte, mais ce n’était pas à lui de décider.
- Bien. Vous pouvez sortir et aller en cours. Nous ferons venir les responsables ici.
Les trois adolescents hochèrent la tête, puis quittèrent le bureau. Jasper se tourna vers Murphy :
- Pourquoi tu ne vas pas porter plainte ? Ils le mériteraient.
- Mêle toi de tes affaires.
- Tu penses t’en occuper tout seul ? Demanda Monty.
Murphy haussa les épaules pour toute réponse et accéléra le pas. Monty et Jasper échangèrent un regard, si Murphy voulait s’occuper de ça tout seul, ça ne sentait pas bon du tout. Ils avancèrent plus vite eux aussi pour essayer de résonne l’adolescent, mais s’arrêtèrent quand celui-ci s’arrêta. Ils comprirent vite pourquoi quand ils aperçurent Bellamy qui marchait dans leur direction. Celui-ci s’arrêta aussi, à quelques mètres d’eux.
Murphy sentit la rage et la douleur le consumer, mais il refusa de montrer un signe de faiblesse. Il planta son regard dans les yeux de Bellamy, il ne flancherait pas. La tête haute, il recommença à avancer, sans se rendre compte que Jasper et Monty marchaient à côté de lui avec un air assez mécontent. Murphy dépassa Bellamy, bien. La prochaine fois ce serait pour se débarrasser de lui. Jasper s’arrêta près de l’adulte :
- Connard égoïste !
Bellamy baissa les yeux et ne trouva rien à dire pour se défendre. « Je suis désolé » semblait bien ridicule. Jasper et Monty s’éloignèrent. Ils en oublièrent d’essayer de raisonner Murphy, et allèrent tous les trois en cours.

Murphy passerait à l’acte avant que ses bourreaux ne soient punis et – sans doute – mis à pied. Avant que le cours ne commence, il interrogea Wells pour savoir dans quelle classe était Connor. Wells lui répondit parce qu’il ne trouva aucune excuse pour ne pas le faire. Apparemment il s’agissait de la même classe que Raven et Finn. Très bien, parfait. Jasper lui répondit facilement quand Murphy lui demanda s’il savait où avait lieu les cours de Raven et Finn.
- Pourquoi ?
- Je les apprécie et ça me rend curieux.
Jasper fronça les sourcils, n’ayant pas l’air de croire un mot de ce qu’il disait, il faut dire que le mensonge était gros. Peu importe, Murphy avait sa réponse. C’était par Connor qu’il commencerait par lui. Au milieu du cours il se leva :
- Je ne me sens pas bien,  je dois aller aux toilettes ! Dit-il en faisant comme s’il allait vomir.
Le prof ne le retint pas.
Murphy se dirigea vers la salle indiquée par Jasper. Il frappa à la porte. S’excusa au prof en expliquant que le directeur voulait voir Connor et lui avait demandé d’aller le chercher. Le mensonge fonctionna. Connor sortit de la pièce.
Il avait vachement moins sûr de lui quand il était seul.
- Mec pour ce qu’il s’est passé… On est allé un peu loin mais…
- C’est bon, répondit Murphy. Je ne vais pas porter plainte.
L’autre sembla soulagé. Il ne vit pas le coup arriver. Murphy le frappa plusieurs fois puis l’entraîna avec lui dans les toilettes.
- Bien, on va s’amuser un peu.
Il enleva sa ceinture et la passa au cou de Connor.
- Voyons voir comment tu supportes la pendaison.
Connor se débattit et Murphy lui mit d’autres coups.
- T’es complètement malade !
- Ouais et fallait penser à ça, avant de t’en prendre à moi !
Murphy serra plus fort la ceinture, Connor commença à étouffer.
- Crève !

A suivre.
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Oooooooow okay.
*a terriblement peur pour la suite* ...
j'adore de plus en plus les interactions Jasper/Murphy, et je déteste Bellamy bordel de merde v.v
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