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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (2)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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[Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (2) Empty
MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (2) [Les 100 - pas de spoil c'est une UA] Le ringard, le meilleur ami, la déesse, le truand et le grand frère (2) Icon_minitimeLun 21 Mar - 1:35

Fandom : Les 100
Prompts : T'as craché dedans ?
Seules les fées peuvent se briser les ailes.

Note : Jonty toujours, et oui y a surement des fautes, j'ai pas relu.

***

2. De la définition du romantisme.


- John Murphy. Fit Jasper à voix haute en apercevant son nouveau « frère ».
Le garçon fusilla Jasper des yeux, comme s’il l’avait offensé en prononçant son nom et son prénom.
- Oh ! Vous vous connaissez, c’est génial, dit Seth l’air ravi.
- Oui on est dans la même classe, expliqua Jasper.
La jeune femme donna la valise à John Murphy qui refusa de poser un petit doigt dessus. Sur le dos il portait un sac noir, avec des têtes de morts dessinés partout dessus en blanc. Pas étonnant qu’une valise rose ne lui plaise pas plus que ça. Jasper, lui, ça l’aurait pas dérangé. Il aimait bien le rose.
- Chouette valise, dit-il pour essayer de lancer une conversation.
Si John Murphy avait eu un couteau dans la poche à cet instant, Jasper était sûr qu’il s’en serait servi sur lui. Jasper essaya de se reprendre. Peut-être que le truand était sympa, si on creusait. Puis Jasper voulait bien s’entendre avec celui qui allait partager sa nouvelle maison.
- Enfin… Salut John, content que tu viennes habiter avec nous.
- Ne m’appelle pas John, grogna l’adolescent, on n’a pas élevé les sangliers ensemble.
- Euh ben comme tu veux que je t’appelle alors ?
- Le mieux serait que tu te la fermes.
Il allait sans doute falloir beaucoup creuser, se dit Jasper. Peut-être même qu’en creusant, il découvrirait que ce type avec un cœur qui battait quelque part.
- Hm. Murphy, ça te va ?
Murphy ne répondit pas, donna un coup de pied dans la valise rose qui se cassa la figure et entra dans la maison pour se faire une idée de l’endroit. Jasper était sûr qu’un condamné à mort avait à peu près la même tête devant la chaise électrique, que Murphy à cet instant en regardant le papier peint à fleurs du couloir. Les parents (d’occasions) discutaient avec madame Stein, elle donna les dernières recommandations, dit au revoir à Murphy, et quitta la maison à toute vitesse, comme quelqu’un qui vient de se débarrasser d’un cailloux dans sa chaussure et qui s’enfuit avant qu’on lui remette.
Wendy s’approcha de Murphy tout sourire :
- Bonjour John, je suis Wendy, bienvenue.
- Wendy ? Demanda Murphy avec un sourire en coin.
Puis il pointa du doigt Seth et ricana :
- Alors lui c’est Peter Pan ?
Wendy était une femme assez gentille, Jasper l’aimait bien. Elle était certes assez effacée, et n’avait pas tellement d’autorité, mais elle n’était pas méchante. Seth avait le même genre de caractère que sa femme. Ils étaient des bonnes personnes malgré leur manque certains de personnalités. Et Jasper grinça des dents devant le mépris évident de Murphy. Wendy rougit gêné et Seth rit comme s’il s’était agis d’une blague :
- Je m’appelle Seth, dit-il.
Murphy plissa le nez et marmonna en français :
- Six, sept, huit…
Jasper qui ne parlait qu’une seule langue, la sienne, ne comprit pas vraiment mais il savait que c’était encore une moquerie. Seth qui n’avait pas vraiment entendu, releva la valise et la mit dans les mains de Jasper :
- Montre à John où il va dormir désormais.
La seule autre chambre disponible était celle à côté de Jasper et c’est là qu’il conduisit Murphy. L’adolescent traînait des pieds derrières lui, Jasper avait l’impression d’emmener une vache à l’abattoir.
Quand ils furent dans la chambre, Jasper lâcha la valise et se tourna vers Murphy :
- Tu sais, ils sont cool…
- Ils ont l’air stupides.
- Mais ils sont sympas, et puis ce sont nos parents alors…
Jasper ne put pas dire un mot de plus, Murphy venait de le coincer contre un mur, la main sur le cou, l’étranglant à moitié.
- Ecoute moi, cafard. Ce ne sont pas mes parents. Et si t’as envie de vivre, essaie d’apprendre à fermer ta grande gueule, sinon je vérifie la théorie qui dit que les cafards peuvent vivre quinze jours sans leur tête.
Jasper ne répondit rien, attendant que Murphy le relâche. Ce dernier le regarda un moment, puis desserra finalement sa prise et s’éloigna, essuyant sa main sur son tee-shirt comme s’il avait réellement touché une vermine. Jasper s’enfuit de la chambre.
Peut-être que Murphy n’avait pas de cœur du tout à bien y réfléchir.

xxx

- C’était horrible, se plaignit Jasper à Monty le lendemain. Murphy n’a ouvert la bouche que pour dire les trucs les plus méchants possible, à croire qu’on lui a jeté un sort pour que sa langue soit empoisonnée.
Monty avait de la peine pour Jasper. Lui qui était déjà ravi à l’idée d’un nouveau frère, tombait de haut. Jasper prit la voix de Murphy pour l’imiter :
- « De la salade ? J’ai l’air d’être un foutu brouteur d’herbe ? Ma couette est jaune, vous croyez sincèrement que je vais pouvoir dormir avec du jaune, vous m’avez pris pour un poussin ou quoi ? Va vraiment falloir repeindre votre maison, elle est aussi craignos qu’un bidon-ville. »
Jasper secoua la tête et reprit sa voix normal :
- Au final Wendy lui a cuit un steak, et Seth lui a trouvé une housse de couette verte. Il a râlé mais a admit que c’était mieux. La seule chose que j’ai pu penser c’était que le vert ça allait parfaitement bien à sa tête de grenouille !
Monty éclata de rire et jeta un coup d’œil à Murphy qui était assit plus loin dans le bus. A bien y regarder, Jasper n’était pas loin de la vérité.
- Et donc, le prince grenouille a emménagé chez toi.
- Ouais et c’est pas un cadeau. Je songe à faire exploser ma chambre pour changer de famille.
Monty pinça son bras :
- Tu sais ce que t’as dis le juge non ?
- Que si je faisais encore exploser quelque chose, il serait obligé de m’envoyer faire des travaux d’intérêt généraux ou pire, de me placer dans un centre éducatif fermé.
- Donc ?
- N’ayant pas envie d’aller en prison ou du moins à quelque chose qui y ressemble, je me tiendrai à carreaux.
- Bien.
Jasper soupira :
- Avec un peu de chance, il va tuer quelqu’un et c’est lui qui finira en prison. J’espère juste que ce ne sera pas moi…
Le bus s’arrêta et Jasper tira sur la manche de Monty pour qu’ils descendent avant Murphy. Il n’avait pas envie que le prince grenouille lui fasse un nouveau croche pied, Octavia n’était même pas dans le bus ce matin. Elle devait peut-être arriver en voiture avec Bellamy, et Jasper embraya sur le sujet de la déesse, tandis que Monty le suivait à travers les couloirs du lycée.
Clarke leur fit signe quand ils arrivèrent dans leur classe.
- Et bien, deuxième jour, et Jasper vient toujours en cours, dit-elle.
- Tu me blesses Clarke, il n’y a pas plus sérieux que moi.
Clarke jeta un coup d’œil vers Monty et Jasper sourit :
- A part bien sûr le dénommé Monty ici présent. Lui ce n’est qu’un délinquant fétichiste du téléphone, dès qu’il en voit un, il ne peut pas s’empêcher de le démonter.
Monty lui donna un coup de coude alors que Jasper rigolait.
- Jasper a trouvé un nouveau centre d’intérêt, précisa Monty en pointant Octavia du doigt.
La brune était assise sur une table et discutait avec des garçons.
- Je vois qu’il n’y a pas que Jasper qui a trouvé un nouveau centre d’intérêt, fit Clarke avec une grimace.
Jasper sortit ses lunettes de son sac :
- De la concurrence ? Pas moyen.
Il les installa sur son front :
- Un nouvel accessoire ? Interrogea Clarke. Tu les portais déjà hier.
- Ouais, tu trouves ça comment ?
- Ringard, répondit Clarke.
Et Monty s’esclaffa devant la mine déconfite de Jasper.
- Je lui ai dis la même chose, expliqua l’asiatique.
- Tu devrais plus écouter Monty, il est la voix de la raison. En tout cas de ta raison.
Monty fut gêné par cette remarque tandis que Clarke le scrutait un moment comme pour le prendre en flagrant délit de rougissement. Monty se détourna :
- Bon le prof va arriver, je vais m’asseoir.
Jasper le suivit jusque dans le fond, mais avant d’y arriver, il se fit bousculer par Murphy qui posa son sac tête de morts sur les dernières places du fond. Monty et Jasper firent demi-tour et se mirent plutôt au milieu.
- Satané prince grenouille, à croire qu’il fait exprès de me pourrir la vie.
- Te préoccupe pas de lui, tu n’es pas loin de ta déesse, ça devrait te satisfaire non ?
Monty avait raison, Octavia était dans la rangée juste à côté, et Jasper lui fit un signe de la main qu’elle lui rendit. Rien n’aurait pu le rendre plus heureux, il oublia le truand du fond, et n’écouta rien en cours – de littérature -, faisant une partie de morpions avec Monty, et dessinant des cœurs sur un vieux papier buvard qui traînait dans son sac.
A la pause, Jasper tenta d’aller parler à Octavia, mais encore une fois elle était entourée de mecs. Du coup il lâcha l’affaire, même si ce n’était que parti remise, et se dirigea vers le toit avec Monty. L’année dernière, Jasper avait passé énormément de temps là haut, à s’amuser à faire des petits tours de magie chimiques, ou bien à dormir. Monty l’accompagnait quelque fois, dans tous les cas il savait toujours où le trouver.
Ils grimpèrent les marches qui y menaient, ignorèrent le panneau d’interdiction et voulurent crocheter la serrure – qui était facile à ouvrir avec un simple tournevis – mais se rendirent compte que la porte était déjà ouverte. Un oublie ?
Les deux garçons poussèrent la porte et jetèrent un coup d’œil au toit. S’y trouvait Bellamy, accompagné d’une adolescente de Terminale, Jasper et Monty la connaissait juste de vue. Ils s’embrassaient tous les deux de manière pas du tout innocente et les deux garçons se reculèrent et refermèrent la porte puis descendirent les marches à toute vitesse.
- J’en reviens pas cet hypocrite, fit Jasper. Il surveille sa frangine et se tape une nana sur mon toit.
- C’est un rapide, fit Monty.
- Mais tu sais ce que ça veut dire ?
- Non ?
- Ca veut dire que personne ne surveille Octavia, viens.
Jasper se dirigea de nouveau dans la cours du lycée, bien décidé à ce que cette fois-ci Monty le pousse sur Octavia, garçon ou pas garçon autour d’elle. Encore une fois ils allaient mettre leurs plans à exécution que Murphy attrapa par le col un des mecs qui discutaient avec Octavia. Ce dernier avait posé sa main sur la joue de la déesse.
- Pas touche à la petite sœur, cracha Murphy.
Et il le frappa. C’était vachement violent pour une simple caresse. Jasper et Monty se regardèrent, ce mec était complètement taré.
Octavia le poussa :
- Lâche moi, t’es quoi au juste ? Le cabot de mon frère ?
Murphy la fusilla des yeux :
- Crois pas parce que t’es sa petite sœur je te frapperai pas aussi…
Mais il ne la toucha pas et s’éloigna. Les autres mecs préfèrent se reculer et ne pas rester près d’Octavia non plus. Celle-ci poussa un cri de frustration et Jasper et Monty s’approchèrent d’elle. Monty tint ses distances au cas où Murphy ait envie de venir le frapper parce qu’il se serait tenu trop près, mais Jasper se tint vraiment près d’elle.
- Ca va ?
- Non, je vais tuer Bellamy !
- On sait où il se trouve si tu veux, fit Monty.
- Où ?
- Sur le toit, à embrasser une fille.
Octavia frappa du pied sur le sol de colère. Puis elle cria à l’adresse de Murphy qui les observait :
- Ils se tiennent assez loin pour toi hein ? De quoi tu te mêles ? Sale clébard !
Murphy serra les poings et commença à s’approcher d’eux, mais à ce moment là, Bellamy arriva et poussa gentiment sa petite sœur dans le dos :
- Arrête Octavia. Murphy bosse pour moi c’est tout.
- Parce que tu le payes ?
- Bien sûr que je le paye, sourit Bellamy d’une façon méchante, il peut frapper tous ceux qui t’emmerdent, quel meilleur prix pour lui ?
Octavia s’éloigna de son frère et lui cria :
- Alors il devrait te frapper toi en premier, parce que tu me fais sacrément chier.
Puis elle partit en courant, allant chercher sans doute un endroit où elle pourrait être tranquille. Bellamy la regarda partir puis se tourna vers Murphy et s’approcha de lui, tellement prêt que son nez aurait pu toucher celui de l’adolescent :
- Pose un ongle sur elle et je t’éviscère, tu as compris ?
Murphy ne baissa pas les yeux, ne trembla pas. Il cracha seulement avec mépris :
- Pas touche à la petite sœur, c’est compris.
Bellamy le fixa encore quelques secondes puis s’éloigna, lui tournant le dos. Jasper ne put s’empêcher de penser que jamais, jamais, il n’aurait tourné le dos à un type comme Murphy alors qu’on s’entait la fureur faire vibrer tout son être. Bellamy revint près de Jasper et Monty et les fixa :
- Comment vous vous appelez ?
- Jasper.
- Monty.
- Qu’est ce que vous voulez a Octavia ?
- Rien, c’est juste une amie, assura Monty.
Jasper hocha la tête.
- Elle est chouette ta sœur, on va pas lui faire de mal, on discute c’est tout. Elle est dans notre classe.
Bellamy les regarda, cherchant la faille, mais ne sembla pas la trouver.
- Et toi, comment ça va avec ta copine ? Demanda Jasper tout sourire.
Bellamy sembla se dérider un peu tandis qu’un de ses sourcils s’arquaient.
- Tu nous as volé notre endroit préféré du lycée, alors on t’as un peu surpris, expliqua Jasper.
- Vous aimez aller sur le toit ? Interrogea Bellamy.
- Ouais, c’est plutôt cool non ? On est tranquille, seuls et comme c’est interdit d’y aller, personne ne vient nous y chercher.
- J’ai pensé pareil, avoua le grand frère.
Monty sourit en regardant Jasper parler avec Bellamy. Son meilleur ami semblait se faire des amis vachement facilement, même quand ça ne semblait pas gagné, il avait réussi à dérider un peu Bellamy et à le faire parler d’autre chose que d’Octavia. Monty n’était pas sûr qu’il l’ait fait exprès, mais il avait réussi à détourner les pensés de Bellamy sur leur sujet.
- Il faudra qu’on se prévienne non ? Par exemple si tu veux y emmener une fille, tu nous fais passer un message, comme ça on ne se croise pas.
Bellamy réfléchit à la proposition de Jasper, et hocha la tête.
- Okay, je vais y réfléchir.
Jasper lui sourit et Bellamy commença à s’éloigner. Après quelques pas, il se retourna vers eux :
- Je vous ai à l’œil.
Monty et Jasper acquiescèrent gravement, puis quand il fut partit, Jasper se tourna vers son meilleur ami :
- Il est pas si terrible, finalement.
- C’est vrai.
- Bien content de pouvoir m’entendre avec mon futur beau-frère.
Monty éclata de rire. Jasper ne perdait pas le nord.

xxx

La première semaine de cours se déroula plutôt paisiblement. Même si Murphy avait emménagé dans la nouvelle famille d’accueil de Jasper, ils ne se voyaient pas souvent. Jasper passait la plupart de son temps chez Monty, et Murphy devait traîner dehors, parfois il ne revenait que super tard la nuit et se fichait de l’inquiétude de Wendy et Seth, il ne prévenait jamais. Au lycée, ils s’évitaient comme la peste, même si Murphy les observait de loin quand Jasper et Monty causaient avec Octavia.
Jasper avait parlé plusieurs fois avec Bellamy. Lui, qui n’allait jamais en étude, y était allé une fois pour discuter avec l’adulte de l’organisation pour le toit. Au final, ils échangèrent leurs numéros.
- Génial, on pourra s’envoyer des messages codés. Genre tu m’envois 84153 quand tu es occupé là haut.
- Pourquoi 84153 ?
- Je crois que ce sont les lettres qui forment le mot « baise », ricana Jasper.
Bellamy avait sourit à la plaisanterie.
Octavia était surprise que Jasper s’entende bien avec son frère :
- D’habitude il préfère les brutes comme Murphy.
- Ah bon ? Il est sympa pourtant.
- Sympa ? On parle de Bellamy Blake ? Mon geôlier ?
Jasper avait rit.
Monty passait toujours autant de temps avec son meilleur ami, il s’était habitué à ce que Jasper lui parle beaucoup d’Octavia et ça ne lui serrait plus le cœur à chaque fois. Il se disait que ça ne fonctionnerait peut-être pas entre eux, même s’il était évident que les deux adolescents s’entendraient vraiment très bien. C’était des espoirs stupides d’adolescents amoureux, perdu entre le fait qu’il voulait voir son meilleur ami heureux et le fait qu’il devait penser aussi à son propre bonheur.
Le vendredi soir Jasper demandait à Monty s’il voulait sortir ce week-end.
- On pourrait se faire un ciné avec tout le monde ? Octavia pourra venir si on est tous ensemble, et si elle n’a pas Bellamy et Murphy dans les pattes, on pourra peut-être conclure.
- Je suis puni ce week-end, bougonna Monty.
- Ah bon ? Pourquoi ?
- Tu te souviens du téléphone… Mes parents ont remarqué sa disparition et…
- C’est pas vrai, Monty ! Je t’avais dis qu’ils allaient te punir. Bon ben pas de ciné alors.
- Tu pourrais y aller sans moi, tu me raconteras.
- Pas question, si tu viens pas, j’y vais pas.
Monty se sentait bêtement heureux de ça.
- Tu es sûr ? Ce serait l’occasion de conclure avec Octavia.
- Sûr de sûr, ce serait nul sans toi.
- Mais il y aurait Octavia, insista Monty sans savoir pourquoi il insistait puisqu’il avait envie de tout sauf que Jasper conclue avec Octavia.
Jasper fit la moue :
- Oui mais il n’y aurait pas Monty. Ce serait pas pareil si t’étais pas là.
- Tu serais pas en train d’exagérer ? Rit Monty.
- Pas du tout, je suis sûr que le film serait tout délavé. Que Clarke serait encore plus chiante que d’habitude, que Wells trouverait un truc méchant à dire, que Raven et Finn feraient trop de bruits en s’embrassant. Octavia resterait parfaite évidemment… Mais je suis sûr qu’à ce moment là Murphy arriverait dans la salle de ciné. Non. Je suis sûr que si t’es pas là, un truc de terrible va arriver, ça va porter la poisse et ce sera forcément horrible.
Monty lui donna un coup de coude :
- T’es trop bête il va rien arriver.
- On fera ça la semaine prochaine, la discussion est clause. Tes parents t’ont seulement puni de sorti ou de visite d’amis ?
- Les deux.
Jasper tira la gueule.
- Bon moi c’est pas pareil je suppose, je suis pas un ami, je suis leur « belle-fille ».
Monty savait que Jasper ne se rendait pas compte de ce qu’il disait et ne releva pas.
- Je pense pas qu’ils refuseront que tu viennes de toute façon, même pour me punir.
Les parents de Monty savait que Jasper avait toujours des soucis avec ses familles d’accueil. Il n’en parlait pas souvent, Jasper agissait comme si ça ne le touchait plus, mais quand il était petit et qu’une famille d’accueil le rejetait, Jasper s’enfuyait immédiatement chez Monty et pleurait pendant des heures. A charge aux parents de Monty et à Monty lui-même de trouver comment le consoler. Du coup, jamais et pour rien au monde Monsieur et Madame Green ne refuseraient l’entrée de leur maison pour le petit Jasper Jordan. Ce n’était pas pour rien s’il avait les doubles des clés.
- Génial alors ! On va se faire un week-end jeux vidéo. Je propose qu’on joue jusqu’à ce que nos globes oculaires tombent.
Monty accepta bien entendu, et démarra la console. Jasper conclue que puisque de toute façon il allait revenir le lendemain, autant ne pas partir du tout. Il prévint ses parents (d’occasions) et s’assit à côté de Monty qui lui tendit la manette.

Comme prévu, les parents de Monty ne dirent rien sur la présence de Jasper. Et l’adolescent pu rester.
Les deux amis jouèrent au moins jusqu’à quatre heures du matin. Jasper qui avait été le plus enthousiaste à propos d’une nuit blanche, fut le premier à dodeliner de la tête, incapable de voir ce qui se passait sur l’écran. Monty sourit et éteignit la console. Jasper essaya de lutter contre le sommeil et ronchonna :
- Eh non ! J’allais te battre, tricheur.
- Ta voiture était dans le décor, comment tu voulais me battre comme ça ?
- J’allais te battre je te dis. Marmonna Jasper en se frottant les yeux.
Monty le poussa doucement et le corps de Jasper tomba vers l’arrière.
- Tu es mort, dodo.
Jasper se redressa avec difficulté et tout en continuant de ronchonner sans être très compréhensible dans ce qu’il disait il enleva son tee-shirt, ses chaussettes, son pantalon. Monty détourna les yeux, enleva ses vêtements aussi, mais prit un tee-shirt hyper large dans son placard pour le mettre. Jasper à moitié endormi se mit à rire.
- Quoi ?
- Tu mets une chemise de nuit, t’es trop mignon.
- C’est un tee-shirt crétin.
Puis en sortant un autre tee-shirt – à la taille de Jasper plus grand que lui – il le donna à son meilleur ami :
- Mets-en un toi aussi, je veux pas de mec à poil dans mon lit.
- J’ai un boxer ! Fit Jasper en tirant sur les élastiques de celui-ci pour le montrer.
- Rien à faire, tu mets un tee-shirt ou tu dors par terre.
Jasper marmonna quelque chose à propos de ces meilleurs amis pires que des geôliers de prison mais enfila le tee-shirt. En vérité, Jasper le savait. Jamais lui et Monty n’avait dormis dans le même lit sans avoir au moins un tee-shirt. Et quand ils étaient plus jeunes ils portaient tous les deux un pyjama. Mais la fatigue l’empêchait de totalement réfléchir et alors qu’il se sentait bien en boxer il ne comprenait pas pourquoi il devait mettre un tee-shirt.
- Chez moi je dors tout nu.
- C’est chez toi.
- Oui. Et toi tu dors tout nu chez toi ?
- Non. Je n’aime pas dormir tout nu. Couche toi Jasper.
Jasper se laissa tomber sur le lit deux places de Monty. De travers, prenant toute la place. Monty le poussa, le faisant rouler sur un côté et s’allongea finalement à côté de lui. Jasper avait la tête enfouie dans l’oreiller et continuait de marmonne.
- Je comprends rien Jasper l’andouille.
Jasper tourna finalement sa tête et regarda Monty. Monty accrocha ses yeux. Pour n’importe qui, les yeux de Jasper pourraient paraître d’un banal marron. Mais Monty adorait cette couleur chocolat. Monty adorait le chocolat.
- Bonne nuit Monty-chan.
- Bonne nuit Jasper.
Jasper ferma les yeux, et sans doute qu’il s’endormit quasi instantanément. Pas Monty. Celui-ci tendit sa main vers Jasper. Appuya son pouce sur le grain de beauté que son meilleur ami avait près du sourcil.
- Idiot. Murmura-t-il sans savoir s’il parlait à Jasper ou à lui-même.
Il caressa le sourcil de Jasper et retira sa main en soupirant. Il éteignit la lumière et tourna le dos à Jasper pour dormir.

Si une mouche pouvait raconter ce qu’elle voyait quand ces deux là dormaient, elle dirait que Jasper bouge énormément, qu’il prend de la place, s’étale. Il écrabouille son bras sur le visage de Monty qui doit être tellement habitué qu’il ne réagit même pas. La jambe de Jasper finit emmêlé à celle de son meilleur ami et il prend tout le couverture, avant de la repousser complètement sur Monty quand il crève de chaud. Monty est plus calme, il reste à sa place, bouge juste assez pour ne pas avoir les membres engourdis dans son sommeil. Mais alors que le silence règne dans la maison, Monty commence à grincer des dents, puis forme des mots avec sa bouche, des mots qui ne veulent rien dire. Jusqu’au moment où il se met à parler distinctement :
- T’as craché dedans ? Jasper pourquoi t’as craché dans le yaourt d’Octavia, c’est pas un baiser indirect ça, les fées ont des ailes cassés et c’est les seules qui peuvent avoir les ailes cassés. Pourquoi t’as du chocolat dans les yeux ?
Des histoires qui ne veulent rien dire, entrecoupées de mots incompréhensibles ou de silence. Puis soudain il crie :
- Je te dis que je ne mangerai pas le poisson !
Et c’est le silence.

Parfois. Quelques secondes. Le temps d’un battement d’aile. Les mains des deux garçons se frôlent, leurs doigts se trouvent et jouent ensemble, sans que jamais l’un ou l’autre ne le sachent, sans même qu’ils en aient conscience. L’esprit sur pause, leurs corps s’amusent à leurs dépends. Leurs paumes dansent l’une contre l’autre et s’éloignent. Ils se détournent et retournent dans un sommeil plus profond, un peu plus silencieux et immobile.

xxx

Jasper avait la tête par terre, ses jambes sur le lit de Murphy, il lisait un bouquin de chimie. Monty jouait à démonter la radio de ses parents.
- Tu sais qu’ils vont te tuer s’ils le découvrent ?
- Ils ne le sauront pas, j’enlève juste un ou deux composant et je le remonte et le remet à sa place.
- Et la radio va continuer à fonctionner sans ?
Monty haussa les épaules.
- Y a peu de chances. Ils penseront juste qu’elle ait cassé.
- Bien sûr, tes parents ignorent qu’ils ont un fils qui démonte tout ce qui peut se démonter.
Jasper tourna une page de son livre.
- Comment tu peux lire la tête à l’envers et me parler en même temps ?
- Je suis multi fonction. Répondit Jasper.
- Des fois je me dis que c’est toi que je devrais tenter de démonter.
Jasper ferma son livre, laissa ses jambes tomber du lit et roula pour se mettre accroupi et regarder Monty :
- Et tu sais ce que tu trouverais à l’intérieur ?
- Des intestins poisseux, un estomac mou et flasque, et un cerveau rachitique ?
Jasper croisa les bras :
- Tu me vexes, vil Monty.
- Ah oui pardon, j’ai oublié les organes génitaux qui ne te servent à rien.
Jasper attrapa un coussin et le jeta sur un Monty mort de rire. Il fallut un moment avant qu’il se calme, et Jasper finit par rire avec lui.
- Mais non saleté, je pensais plutôt à mon cœur rempli d’amour ! T’as vraiment aucune once de romantisme dans la caboche.
- J’ai un cœur de pierre que veux-tu, sourit Monty.
Il tenait la radio ouverte devant lui et regardait à l’intérieur quand le visage de Jasper apparu devant lui. L’adolescent tenait sa tête au dessus de la radio et regardait Monty, dont le cœur était en train de faire de la corde à sauter dans sa poitrine.
- Qu… Quoi ?
- Tu n’as pas un cœur de pierre.
- Ah bon ?
- Ouais, tu es trop gentil pour ça. Je ne connais personne d’aussi gentil que toi.
- Alors tu ne dois pas connaître beaucoup de monde.
Jasper commença à compter sur ses doigts et Monty repoussa sa tête. Il n’avait pas un cœur de pierre en effet, mais quand Jasper réveillait son cœur à ce point il aurait bien voulu. Il essaya de se concentrer pour trouver le composant qui l’intéressait, en vain. Il n’arrivait plus à penser du tout, et il eut beau se creuser la tête il n’arrivait pas à se souvenir pourquoi il avait ouvert cette fichue radio pour commencer. Il la referma nerveusement et remit les vis une à une.
Jasper avait laissé tombé le compte des gens qu’il connaissait au bout de dix et était déjà passé à autre chose, recommençant à lire son livre.
Monty alla remettre la radio dans la chambre de ses parents, puis ouvrit son agenda pour faire ses devoirs.
- Fou, marmonna Jasper.
- Comme ça ce sera fait. Fais les tiens et tu seras débarrassé aussi.
- J’ai une idée, tu fais les devoirs et je copie sur toi en suite.
Monty balança son livre de littérature sur la tronche de Jasper :
- Bosse faignasse !
Jasper râla et ouvrit le livre.
- Passe moi ton agenda, je sais même pas ce qu’il faut faire.
Monty lui tendit l’agenda alors qu’il se mettait à réviser l’histoire. Jasper fit la littérature en râlant, soupirant, se plaignant, puis ils échangèrent et ce fut la même chose pour l’histoire. Par contre pour les devoirs d’SVT, de maths et de chimie, Jasper resta silencieux, concentré. Il fit tous les exercices de la page pour la chimie, s’amusant comme un fou.
- On devait faire que le un et le deux, précisa Monty.
- Dommage, les autres étaient passionnants.
- Bien sûr.
Jasper fourra les feuilles où étaient ses devoirs dans son sac, puis attrapa la manette de la console :
- Je me suis endormi avant de te battre hier.
- Tu crois vraiment que tu peux me battre ?
- Evidemment, allume ta console !
Monty s’exécuta.

Ils jouèrent un moment, puis ce fut l’heure du dîner. Ensuite ils entamèrent une bataille de coussins, se firent engueuler par les parents de Monty parce que c’était l’heure de se coucher, et ils matèrent donc un film d’horreur en silence.
- Je suis sûr que t’as peur, chuchota Jasper à Monty.
- C’est toi qui trembles.
- Je tremble pas.
Et deux secondes plus tard Jasper sursautait à cause du fantôme qui venait d’apparaître.
- Je tremble pas, répéta-t-il à un Monty qui se marrait.
Monty passa son bras autour de ses épaules :
- Viens la, gros trouillard, Monty va te protéger.
Jasper le repoussa en grognant :
- Même pas besoin.
Mais au bout de cinq minutes c’est lui-même qui vint se coller à Monty.
- Pourquoi on regarde ce film déjà ?
- C’est toi qui a proclamé que cette fois-ci tu n’aurais pas peur et que c’était génial les films d’horreur.
- Pourquoi tu écoutes ce que je dis ?
Monty coupa le film, puis décida de mettre un dessin animé disney. Rox et Rouky.
- Je te préviens t’as pas intérêt de pleurer, se moqua Jasper.
Monty savait qui finirait par pleurer entre lui et Jasper. Son meilleur ami été le plus sensible des deux. Quand Jasper fondit en larmes parce que les deux animaux n’étaient plus amis, Monty lui tendit la boite de mouchoirs qu’il avait préparé à côté de lui.
- C’est horrible, c’est comme si toi et moi on n’était plus amis. Tu imagines quelque chose de plus affreux que ça ?
- Ils se réconcilient ensuite. C’est comme si toi et moi on avait une grosse dispute puis on se réconciliait.
Jasper se moucha.
- J’aime pas imaginer ça.
- Moi non plus. Fit Monty.
Ils continuèrent de regarder le film jusqu’au bout. Puis Monty mit un autre dessin animé, un peu plus joyeux : Les Simpsons. Ils furent écroulés de rire une bonne partie du film et durent se mettre la main sur la bouche pour éviter de s’esclaffer comme des baleines et réveiller les parents de Monty qui dormaient.
Au final ils se déshabillèrent, enfilèrent chacun leur tee-shirt et s’allongèrent dans le lit de Monty. Ils ne dormirent pas tout de suite et discutèrent un long moment. Jasper faisait des plans pour réussir à sortir avec Octavia et Monty faisait des commentaires sur le taux de débilités de l’idée.
- Je ne pense pas te tartiner les joues de Nutella te rendra plus séduisant, et franchement non, la belle et le clochard ce n’est pas romantique. Qui aurait envie de partager de la nourriture déjà prémaché ?
- Tu viens de briser un mythe Monty. Tu te rends comptes qu’en une seule phrase tu détruits tous les rêves des enfants et adolescents ?
- Et j’en suis fier.
- Cœur de pierre.
- Tu disais l’inverse tout à l’heure.
- Je me suis trompé sur ton compte.
Monty sourit. Et Jasper proposa de la jouer Roméo et Juliette.
- A mon avis Roméo était un stalker, monter comme ça sur le balcon d’une inconnue, il avait des problèmes. En plus si tu fais ça et que Bellamy te trouve, il va te pendre par les pieds.
- Moi je trouve ça romantique.
- D’être pendu par les pieds par Bellamy ?
- Mais non idiot, Roméo et Juliette.
Monty réfléchit.
- Hmmmmm. Peut-être oui. Je ne sais pas. Ils meurent à la fin. S’ils avaient vécu, Roméo aurait sans doute finit par se rendre compte qu’elle ronflait et Juliette aurait comprit qu’il puait des pieds, et ils auraient regretté d’avoir été si vite en besogne.
Jasper secoua la tête à toute vitesse :
- Arrête !! Nooon ! Tu viens encore de briser une œuvre phénoménale.
- Désolé.
- Maintenant j’imagine Roméo avec des furoncles et Juliette faisant le bruit du tractopelle.
Monty rit :
- Mais peut-être qu’ils auraient pu s’aimer comme ça. Malgré les défauts.
- Le mieux c’est de tomber amoureux d’une personne sans défaut, comme moi d’Octavia.
- Ca n’existe pas une personne sans défaut, espèce d’idéaliste.
Jasper haussa les épaules, réfléchit un moment puis dit :
- Et le baiser de spiderman ? C’est cool ça non ?
- Dis…
- Hm ?
- Tu crois que … Imagine… S’il sécrète une toile avec sa langue dans la bouche de la fille…
- OKAY CHUT !
Monty rit. Jasper lui pinça le bras.
- Alors dis moi, qu’est ce qui est romantique pour toi monsieur Monty ?
Monty se tut pour réfléchir, puis finit par dire.
- Là Haut c’est romantique, ils se connaissent depuis toujours, tombent amoureux, se marient et son toujours aussi amoureux l’un de l’autre des années après. C’est beau.
Jasper ne trouva aucun contre argument et fut obligé d’acquiescer.
- Mais elle meurt, c’est trop triste.
- Oui.
- T’as pas un truc un peu moins triste ?
Monty se frotta les cheveux pour essayer de faire venir une idée.
- J’ai que « n’oublie jamais » en tête.
- L’histoire où elle a Alzheimer, mais c’est super triste !
- Oui. Désolé.
Jasper dit :
- Tu vas me dire, moi j’aime bien Titanic.
- Elle a pas partagé une foutue planche, comment tu peux appeler ça de l’amour ?
- Briseurs de rêve.
Monty soupira et appuya son poing sur le front :
- La seule que je vois d’autre c’est Orgueil et Préjugés.
- Je connais pas, c’est pas une histoire complètement niaise ?
- J’ai vu que le film avec ma mère un jour, mais ce sont deux personnes qui se détestent parce que ne se connaissent pas, ils se jugent mal, ils se trouvent orgueilleux l’un l’autre et n’ont que des préjugés, d’où le titre j’imagine. Puis ils apprennent à se connaître, à en savoir un peu plus sur l’autre, et plus ils en savent, plus ils se rendent compte à quel point l’autre leur convient, et à quel point ils s’aiment. A la fin ils se marient malgré tous les obstacles.
Jasper sourit :
- Ca a l’air moins nul que je le pensais.
- C’est une belle histoire. J’aime bien ce genre d’histoire.
- Quel genre ?
- Des genres où les personnes apprennent à se connaître avant de tomber amoureux.
- Je vois, ça te ressemble bien. Moi j’aime les histoires de coup de foudre, tu vois ? Ou le personnage rencontre la femme de sa vie, et il le sait tout de suite ! Genre paf, c’est elle et personne d’autre.
- C’est débile, comment il peut le savoir s’il la connaît même pas ?
- Moi je le sais pour Octavia.
Monty se retourna, lui présentant son dos.
- Monty ?
- Je suis fatigué, bonne nuit.
Jasper avait l’impression que quelque chose avait énervé son meilleur ami, mais il devait se tromper. Monty devait simplement tomber de sommeil.
- Bonne nuit.

xxx

Les dimanche ont toujours l’air de s’étirer en prenant leur temps, comme un gros chat avant une bonne grosse sieste. Les dimanches sont somnolents, ils semblent interminables, les heures s’écoulent au ralentis, le sablier semble comme bouché. Puis tout à coup, ils accélèrent et se terminent pour nous laisser un goût d’inachevé et de manque le lundi matin. On voudrait alors retenir le dimanche qui a filé d’un coup.

Biiiip Biiiiip Biiiiip.
Monty éteignit son réveil en se demandant où était passé son dimanche ? Lui et Jasper n’avaient quasiment rien fait, ils avaient passé leur temps allongés sur le lit de Mnty à regarder le plafond en discutant, ou en faisant rien comme des légumes qui attendent que le temps passe. Et bien sûr maintenant Monty regrettait, il y avait pourtant tant à faire. Jasper était resté cette nuit là aussi. Il se redressa d’un coup dans le lit, alors que Monty planquait sa tête sous l’oreiller.
- Allez debout Monty.
- J’ai déjà vécu cette scène, se plaignit Monty.
Jasper sauta du plumard, fouilla dans le placard de Monty des habits qui lui appartiennent. Se décida pour une chemise verte, un polo et un Jean.
- Montyyyy, faut se lever.
- Scrmblgn, grogna Monty depuis sous l’oreiller.
Jasper vint le chatouiller et Monty se leva d’un coup :
- Dégage tes pattes chatouilleuses !
- Debout alors !
Monty ronchonna, et tomba de son lit, puis alla chercher des vêtements lui aussi.
- J’ai la douche en premier, dit-il en se dirigeant à pas d’ours dans la salle de bain.
- Okay je prépare le café pendant ce temps.
Monty se rafraîchit un coup, plongeant sans tête sous le robinet d’eau froide, puis il se lava, se rasa et s’habilla. Jasper échangea sa place avec lui et Monty attrapa un croissant pour le manger, le trempa dans le café, et mangea et bu le tout rapidement.
Puis il vérifia que ses affaires étaient prêtes tandis que Jasper le rejoignait dans la chambre pour prendre son sac. Monty mit ses chaussures, et Jasper ouvrit la fenêtre.
- Non par la porte imbécile.
- Ah oui, l’habitude, désolé.
Ils sortirent, attrapèrent tout juste le bus et se mirent dans le fond. Jasper donna un coup de coude à Monty pour lui montrer Murphy dans le rang d’à côté qui semblait dormir la tête contre la fenêtre.
- Il est moins terrifiant quand il dort, ça donne envie de lui dessiner des marguerites sur la tronche.
Jasper farfouilla son sac à la recherche d’un marqueur. Il finit par en sortir un avec un grand sourire sadique :
- Il va te tuer, arrête ça.
Mais Jasper était déjà levé. Monty essaya de le retenir sans succès, il préféra mettre ses mains devant ses yeux pour éviter de voir le massacre, mais avant que Jasper puisse faire ce qu’il avait prévu, le bus s’arrêtait à nouveau, laissant monter Octavia (qui avait sans doute décidé de prendre le bus aujourd’hui) et Bellamy à sa suite. Le grand frère déboula à côté de Murphy et vola le crayon à Jasper.
- Pas touche !
- Mais pourquoi ?? Ce serait drôle.
- Il bosse pour moi, donc je décide qu’on ne peut pas lui crayonner sur la tronche.
Jasper récupéra son feutre des mains de Bellamy et retourna s’asseoir à sa place.
- Il vient de te sauver la vie, tu le sais ça ? Fit Monty.
- Mouais peut-être, mais il vient de me voler une sacré dose de fou rire.
- Tant que tu es vivant, tu pourras trouver d’autres moyens d’avoir un fou rire.
- Pas faux.

La journée fut assez pareil que les autres jours. Jasper écoutait que dans les cours qui l’intéressait, courait après Octavia, discutait avec Monty.
Bon, la chose qui changeait c’était que Jasper s’était tenu à carreaux depuis une semaine, et forcément il avait envie de faire une bêtise. Pas grand-chose un, il trouvait juste ça marrant de faire quelque chose avec le bleu de méthylène. Ce n’était pas Monty qui allait le dissuader, curieux de voir ce que Jasper allait bien pouvoir faire avec ça.
- Tu sais que si tu en bois, ensuite tu vas pisser bleus ?
- Non ?
- Si, ça serait rigolo de voir ça.
- Sans doute.
Jasper déboucha la bouteille dans les toilettes.
- Il y a une expérience rigolote qu’on peut réaliser avec du bleu de méthylène, mais j’ai pas les ingrédients nécessaires sur moi. Donc, on va se contenter de faire des tags dans les toilettes.
Monty chercha un pinceau sur lui, graffiter les toilettes, c’était à un niveau de stupide adolescent. Mais bon c’était ce qu’ils étaient après tout. Mais ils eurent une bien meilleure idée quand un type entra dans les toilettes. Jasper et Monty se regardèrent et sans avoir besoin d’échanger aucun mot, savaient l’un comme l’autre qu’ils avaient pensé à la même chose. Monty prit la parole en premier :
- Salut, ça te dirait de voir un truc marrant ?
Le gars leva un sourcil et s’approcha d’eux. Jasper prit le pinceau et le trempa dans le bleu pour peindre sur le mur.
- Vous êtes cons ou quoi, de peindre sur le mur ?
- C’est pas grave, ça s’efface ! C’est pas de la peinture, c’est juste de l’eau. Sourit Jasper.
- De l’eau bleue ? Tu te fous de ma gueule ?
Jasper tendit la bouteille vers le gars :
- Tiens touche, tu verras, c’est pas de la peinture.
Le mec fronça les sourcils, regarda dans la bouteille avec curiosité, Monty fit semblant d’y mettre le doigt :
- Tu vois juste de l’eau coloré, c’est bon.
Le mec hocha la tête et finit par y plonger son index. Jasper et Monty serrèrent les lèvres pour ne pas éclater de rire. L’autre se retrouva avec le doigt bleu.
- Merde, fit-il.
Il voulu aller se laver, mais le bleu de méthylène ne partait pas aussi facilement.
- Putain bande de cons, s’énerva le type en dégageant des toilettes pour en trouver d’autres.
Jasper et Monty éclatèrent de rire et décidèrent d’attendre d’autres victimes.

Quand la porte s’ouvrit à nouveau, tournèrent la tête en même temps vers celui qui venait de rentrer. Pas une nouvelle victime, oh non. Le prince grenouille. Jasper tourna ses yeux vers Monty qui secoua la tête en essayant de lui transmettre par la pensé « fais pas ça il va nous tuer ». Jasper hocha la tête, ils trouveraient d’autres victimes plus sympa et moins dangereuses. Il essaya de planquer la bouteille qu’il tenait dans les mains dans son dos, mais Murphy n’y prêta pas attention et poussa assez violemment Jasper pour avoir la place dans les cabinets. Jasper recula et trébucha sur une flaque d’eau, il se cassa la figure alors que la bouteille lui échappait des mains. Le temps sembla comme suspendu pendant quelques secondes, puis la bouteille s’écrasa sur Murphy, répandant son contenu bleu sur son visage, ses cheveux et ses fringues.
Jasper venait de transformer Murphy en schtroumpf.
Et il n’était pas sûr de voir un nouveau levé de soleil…

A suivre.
Jaaxely
Jaaxely
On n'abandonne pas sa famille
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Omfg. C'est trop cool. Genre vraiment trop cool. C'est trop drôle, il y a des passages qui m'ont achevé ! xD Genre le "- Je te dis que je ne mangerai pas le poisson !" J'ai explosé de rire x'D Pauvre poisson. Et omg, Murphy est terrible j'ai envie de lui foutre des tartes, alors que Seth et Wendy sont adorable ça me fait de la peine ! :c Pauvre Montynou, devoir voir Jasper dingue d'Octavia comme ça ça doit pas être facile-
Et Murphy schtroumpf omg
Encore, c'est trop trop bien ! ** J'ai hâte de lire la suite, bon courage <3
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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Oh punaise mdrrrr ! Jasper va mourir, repose en paix petit Jaspy XD c'était trop drôle <3

Et je trouve ça triste que Monty soit amoureux a sens unique :'( j'espère que Jasper va vite ouvrir les yeux.

J'ai hâte de lire la suite ! Et surtout de voir si Jasper va survivre a l'attaque de Murphy le schtroumpf ptdr :'D

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