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Original - pas de spoil - LES DEUX L (14)

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Icon_minitimeDim 15 Nov - 22:19

Fandom: Original
Prompt : Qu'est ce qui a changé ?




LES DEUX L





Une infirmière nous conseilla de rentrer chez nous, les heures de visites étaient terminés depuis longtemps, nous ne pûmes pas voir Liam ce soir là. A la maison, rien n'avait changé. Les meubles étaient toujours au même endroit, la télé s'alluma quand j'appuyai sur le bon bouton. Tout était comme d'habitude et pourtant... Tout venait d'être chamboulé.

Je m'endormis dans le canapé dès que ma tête eut touché un des coussins et me réveillai avec l'impression de ne pas avoir fermé l'oeil. Il était pourtant 15h. Alice déjeunait dans la cuisine sans grande envie, elle était habillée.

— On retourne à l’hôpital ?

Je me grattai le crâne, épuisé. Une vague de nausée et d'inquiétude noua mon ventre, je soupirai:

— Ouais.
— Ok, va prendre une douche, je t'attends, dit-elle prudemment.

Son ton me laissa perplexe, j'obéis sans me poser de question. La douche me remit les idées en place, je pris une seconde pour m'examiner dans le miroir. Sans mes cheveux, j'avais l'air d'un gamin de 14 ans, qui s'écroulerait à la moindre pichenette. Je m'habillai rapidement et retrouvai ma soeur dans la voiture. Elle était élégante, comme chaque jour, personne n'aurait pu se douter que nous étions jumeaux.

A l’hôpital, on nous fit encore une fois de plus attendre. J'avais l'impression d'être bloqué entre deux mondes, entre le réel et le flou total. Dehors, c'était la réalité, ici, c'était un pont entre cette réalité et l'état de Liam qui n'était qu'une image imprécise à mes yeux.  

Quand l'infirmière vint nous chercher, elle nous informa qu'il avait passé les instants les plus critiques et qu'ils espéraient une guérison rapide et une convalescence assez courte. Mon coeur s'emballa et une sueur froide couvrit le bras de mes reins. Elle nous fit traverser le couloir, jusqu'à la chambre 256, elle toqua prudemment et ouvrit le battant sans attendre la réponse:

— Vous avez de la visite ! Chuchota t-elle avec un sourire.

Alice passa la première, je la suivis, pas loin de m'asphyxier en tentant de respirer correctement. Mme Miller était assise sur une chaise, à coté du lit où Liam était allongé, les yeux fermés. Il dormait.

— Je vous laisse..., reprit l'infirmière.
— Attendez, je vous accompagne, j'ai quelques petites choses à vous demander, murmura Mme Miller.

Elle nous sourit et partit avec l'infirmière, fermant silencieusement la porte derrière elle. Alice prit sa place sur le siège, je me plaçai silencieusement de l'autre coté et dévisageai Liam. Un hématome couvrait sa tempe, rouge tirant sur le violet, un autre bleu démarrait sur sa clavicule, à peine caché par le haut d’hôpital. Les couvertures étaient repoussées jusqu'à sa taille, je cherchai des yeux l'endroit où... Je serrai les dents:

— I-Il est b-b-blanc.
— Il sort d'une opération, je crois que c'est normal.

Alice entremêla ses doigts aux siens avec douceur. Je me contentai de le toucher des yeux, sans oser poser une main sur lui de peur de le réveiller. Son crâne rasé lui donnait l'air encore plus vulnérable, je passai une main sur le mien, identique. Les minutes passèrent, je finis par tirer une chaise pour m'asseoir à ses cotés, Alice paraissait perdue dans ses pensées, je me perdis dans les miennes.

Je désespérai de le voir se réveiller, persuadé qu'il dormirait durant le temps de notre visite, quand enfin, ses paupières tressaillirent. Je retins mon souffle et sentis mes lèvres s'étirer en un petit sourire malgré moi lorsque la brume quitta son regard. Son expression se fit perplexe un instant, puis il se dérida et sourit:

— Hey, Hell-Boy, croassa t-il avant de grimacer.
— Hey, répondis-je.

L'émotion me noua la gorge, le noeud dans ma poitrine commença à se desserrer tout doucement. Alice cacha son sourire ému dans sa main, elle dut lui presser les doigts, attirant l'attention de Liam:

— Salut, beau-gosse.
— Hmm...

Je secouai la tête face à son air béat et avisai la pompe de morphine:

— T-Tu as m-m-mal ?
— Un peu, grommela t-il.
— T-Tu veux q-q-que j'augm-mente t-ta m-m-morphine ?
— Ouaiiiis... De la drogue gratuite, trop bien, balance, soupira t-il, soulagé.

Je pressai le bouton, Alice leva les yeux au ciel avec un sourire. L'humour bidon de Liam faisait partie de sa personnalité mais c'était comme s'il se forçait pour nous, il avait juste l'air... fatigué, usé. Il ouvrit la bouche, je serrai les lèvres et posai une main sur sa joue avec délicatesse:

— Ok, c-c'est b-bon. F-Ferme-là et r-r-repose-t-toi, dis-je d'un ton doux pour atténuer la dureté de mes paroles.
— Autoritaire, grogna t-il.

La tête de Liam dodelina sur le coté, il ferma les yeux. Je le regardai se rendormir, le noeud revint se loger quelque part dans ma poitrine. Pas sûr qu'il parte un jour.


*


Les heures de visites terminées, nous prîmes le chemin du retour. Liam avait alterné entre période de sommeil et période de conscience altérée par la morphine qui le rendait groggy, sombre ou souriant selon ses humeurs. Dans la voiture, Alice coupa la radio que j'avais mise pour nous éviter une conversation gênante et sembla hésiter:

— Est-ce que ça va ?
— Ouais.
— Luke... T'as pratiquement pas dit un mot depuis hier.

Mon meilleur-ami était à l’hôpital, comme est-ce que je pourrais aller bien ? Je lui répétai ça, très exactement. Elle secoua la tête:

— Je sais que t'as peur, moi aussi. Mais... Je sais pas, hier, ça m'a fait réfléchir. Et aujourd'hui, un truc m'a sauté aux yeux et j'arrête pas d'y penser depuis...
— Q-Quel t-t-truc ? Demandai-je, sur la défensive.
— Tu promets de pas partir en live quand je vais te le dire ?
— D-Dire q-q-quoi ?
— Promets, répéta t-elle.
— Ok ! J-Je prom-m-mets ! Jurai-je avec agacement.

Elle laissa un silence s'installer, assez pour que je lui jette un coup d'oeil curieux.

— J'ai vu comment tu le regardais et... Est-ce que tu es... amoureux de Liam ? Demanda t-elle, grimaçant avec appréhension.
— Q-Quoi ?
— Est-ce que...
— J-J'ai ent-tendu !
— Alors pourquoi tu me fais répéter !? Grogna t-elle.
— P-Pour t-t-te laiss-ser une c-chance de c-changer t-t-ta quest-tion.

Sa question me remua, mes doigts se serrèrent sur le volant. Au fond, je savais qu'elle avait choisi ce moment précis pour me parler de ça. Difficile de fuir une discussion en étant le chauffeur. Je revis Liam, sur son lit d’hôpital, pâle et shooté, grimaçant de douleur.

— C'est m-mon am-mi, répondis-je.

Alice hocha la tête avec conviction, elle s'accouda à la fenêtre:

— Tu l'aimes, déclara t-elle calmement.

J'allais hausser les épaules mais je me retins. Alice relança la radio, le lecteur CD prit le relai sur Love of my life de Queen. Là haut, le cul sur un nuage, quelqu'un devait s'éclater à faire de ma vie une foutue comédie musicale. Je me mordis les lèvres.

— Ouais.

Merde.



*


Liam fut transféré des soins intensifs à une chambre beaucoup plus simple dans les jours qui suivirent. Mme Miller resta à son chevet la plupart du temps mais trouva toujours un prétexte pour nous laisser entre jeune. Alice se joignit souvent à elle, me lançant un clin d'oeil peu discret à chaque fois qu'elle quittait la pièce.

Ce fut lors d'un de ces moments que Liam tomba finalement le masque, son sourire enjoué fana lentement, son expression s'assombrit.

— Alors... qu'est-ce que ça fait de traîner avec un survivant ? Me demanda t-il.
— Je s-suis c-comblé. J'ai t-toujours r-rêvé d'inc-carner Ron-nald W-Wealey.

Liam renifla avec amusement et soupira.

— Mon père est en prison...
— Hm...
— Ça te fait pas bizarre ?

Je haussai une épaule en l’étudiant avec précaution, il me donna un coup de pied dans le genoux en faisant claquer sa langue sur son palet:

— Arrête de faire ça.
— F-Faire q-q-quoi ? M'étonnai-je.
— De me regarder comme si y avait marqué "Fragile" sur mon front.

Les yeux de Liam se dirigèrent vers la fenêtre, son pied reposait négligemment contre ma jambe, je ne fis rien pour l'enlever. Il resta silencieux de longues secondes, son humeur sembla prendre un tournant noir, ses sourcils se froncèrent, ses épaules se voutèrent, sa bouche prit un pli amer.

— Tu te souviens de ce chat qu'on a amené chez le véto ?
— Hm hm...
— Il a dû l'euthanasier pour éviter qu'il souffre finalement.

Je me souvenais parfaitement, j'étais là. Je me tus et attendis qu'il aille au but.

— Peut-être qu'on devrait m'euthanasier, moi aussi.

Mon coeur se serra brutalement, je serrai les dents et baissai les yeux, trop peiné par ses paroles. Il me fallut un temps pour me reprendre, je relevai la tête et soufflai avant de fouiller dans mes poches. Liam cligna des yeux:

— Qu'est-ce que tu fais ?

Mes doigts se refermèrent sur le stylo que j'avais rangé là, je me levai:

— T-T'as gagn-né.
— Quoi ?
— Je v-v-vais marq-quer "Frag-gile" sur t-ton front, déclarai-je.

La lueur abattue dans le regard de Liam se troubla, une étincelle amusée vint s'y mêler et je relâchai intérieurement mon souffle.

— Non ! S'exclama t-il, une main sur l'estomac pour maintenir ses pansements.
— Oh q-que si.

Je bloquai son menton d'une main et pressai la bille du crayon sur sa peau pour écrire le mot en lettres majuscules, Liam grogna, entre mécontentement et hilarité. J'inspectai le résultat avec un air critique et hochai la tête.

— V-Voilà.
— Traître, râla t-il.

Liam n'osa pas croiser mon regard, il se passa une main dans les cheveux, embarrassé. Je levai les yeux au ciel:

— V-Viens-là, g-gros b-bébé.

Je l'attirai maladroitement contre moi en m'arrangeant pour éviter les zones encore douloureuses, faillit mourir d'apoplexie quand ses bras trouvèrent tout de suite leur place autour de moi, comme s'il l'avait fait un million de fois auparavant. Liam posa son front contre mon cou et mes mains se perdirent dans son dos, réconfortantes et – j'espérais - pas trop moites.

— L-L'euthan-nasie, c'est p-p-pour les c-causes p-perdues... T-Tu es l-l-loin d'être u-une c-cause perd-due.
— Tu crois ?

L'incertitude dans sa voix me donna envie d'aller trouver son père pour lui en mettre une. Je resserrai mes bras autour de lui.

— B-Bien sûr.

Ses mains se crispèrent sur le tissus de mon t-shirt, sa respiration chatouilla ma nuque.

— Tu devrais en faire un métier, décida t-il. T'es carrément bon pour remonter le moral des gens.
— M-M-Mon emploi d-du t-temps est d-débordé, ent-tre l-l-les cours, m-m-ma soeur et t-toi, je s-suis o-overb-booké.

Un petit rire lui échappa, il me donna une tape dans le dos:

— Me fais pas rire, je vais péter mes sutures.

Quand Alice et Mme Miller revinrent dans la chambre, Liam avait retrouvé le sourire et riait à une histoire que je venais de lui raconter. Si elles virent le mot "Fragile" sur son front, elles n'en firent pas mention.




A suivre...
Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
Messages : 990
Date d'inscription : 17/08/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Icon_minitimeLun 16 Nov - 1:48

Et me voilà!

Aaaah, Luke amoureux! Aaaah, petit Liam "fragile"! Aaaah, le câlin! TT

J'ai fondu. Mon coeur s'est serré de tristesse mais il a aussi fait "boum" et j'ai fondu, comme si moi aussi j'étais dans les bras de Luke. Et Luke arrive à faire retrouver le sourire à Liam, et Alice connaît son frère par coeur et a tout compris, et je suis triste de ne pas encore avoir la suite! TT

En même temps, je n'ai pas envie de voir l'histoire se terminer. Dilemme. :'D XD

(enfin, si tu finis cette histoire, tu pourras en écrire une autre, héhéhé <3)

Tu es vraiment brillante, et moi je n'ai aucun doute que tu seras un jour publiée. Smile

Merci de partager ton écriture avec nous.^^


Maeve
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Icon_minitimeSam 21 Nov - 1:50

BOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
JE TE MAUDIS CAR IL N Y A PAS D'AUTRES CHAPITRES.
et puis Luke là avec son truc qu'il est amoureux et tout
et BORDEL
SI TU LES CASES PAS ENSEMBLE JE VAIS ME METTRE AU VAUDOU screugneugneu.
C'était trop mignon t_t (et triste et drôle et touchant à la fois).

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Original - pas de spoil - LES DEUX L (14) Icon_minitime

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