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Original - pas de spoil - Les deux L (16)

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Les deux L (16) Original - pas de spoil - Les deux L (16) Icon_minitimeSam 12 Déc - 23:08

Fandom: Original
Prompt :
La vérité est libératrice.







Les deux L









C'est pas réalisable, Liam.
Mais si, réfléchis: on continue de faire des vidéos tous les trois, on gagne un paquet de thune qu'on met de coté sans trop dépenser et avant qu'on s'en rende compte: on est riche et on a plus jamais à bosser !
C'est aussi réaliste que de vouloir être des rock star, répondit Alice en levant les yeux au ciel.

Liam s'arrêta dans son avancée et se gratta pensivement le menton:

C'est une idée, ça...
N'y pense même pas ! Le prévint-elle.
Trop tard !

Je secouai la tête, un sourire accroché aux lèvres. Liam ralentit pour être à ma hauteur, il passa un bras autour de mes épaules et m'adressa un sourire.

Qu'est-ce que t'en penses, Hell-Boy ? Ça te plairait d'être rock star ? Du fric, de la coke et des putes, plaisanta t-il en partant d'un grand éclat de rire.
R-Rock star, p-peut-être.
Mon dieu, soupira Alice.
J'ai entendu dire qu'y avait des chanteurs bègues. Enfin plutôt des gars bègues qui chantent et quand ils chantent, ils ne bégayent plus... T'as déjà essayé ?

Alice virevolta, remit ses cheveux en place avec élégance et croisa les bras:

Tu ne veux surtout pas l'entendre chanter. Crois-moi.
Q-Q-Qu'est-ce q-que tu v-veux dire ?
Ma chambre est juste à coté de la salle de bain, je te rappelle.

Je piquai un fard. Il se pourrait... que je chante sous la douche. La sonnerie retentit, Alice réajusta la anse de son sac à main et tourna les talons avec un signe de la main digne d'une miss univers.

A tout à l'heure les loosers !
Ce sera trop tard ! Le car de la célébrité n'attends pas les divas ! Hurla Liam.

Alice lui fit un doigt d'honneur et disparut au détour d'un couloir, nous laissant seul tous les deux. Le bras de Liam se resserra autour de mes épaules, il perdit sa main dans mes cheveux et je redressai la tête pour le regarder, des papillons dans le ventre. Ses yeux étaient fixés sur mes mèches blondes. Quand il me surprit entrain de le regarder, il sourit:

Tes cheveux jaune poussin m'avaient manqué.
La f-ferme, souriai-je.
Non, je suis sérieux ! On devrait fêter ça avec une chanson. Comme ça on pourrait voir si tu bégayes quand tu chantes.

Je levai les yeux au ciel et lui pinçai la hanche tandis que nous nous dirigions vers le cours de math. Mr Dufon était en retard, ce qui arrivait fréquemment le vendredi matin. Liam me lâcha et je retrouvai mon sérieux.

Est-ce q-q-que ça va ? Demandai-je.
Ouais. Pas de sautes d'humeur, nickel, t'inquiète.

Ses vêtements étaient propres et il ne sentait pas le fauve, comme hier. Le pli amer qui ornait souvent sa bouche s'était détendue et transformée en une ligne souriante, la lueur terne envolée de son regard. Oui, il paraissait être dans une bonne journée.

T-Tu veux t-t-toujours q-que je vien-nne ce soir ?
Je ne te l'aurais pas demandé si je ne voulais pas.
Tu p-p-pourrais c-changer d-d'avis.
Je n'ai pas changé d'avis.

Liam s'appuya contre le mur, un voile d'incertitude troubla son visage.

Est-ce que tu as changé d'avis ?

Je fis claquer ma langue contre mon palet.

Non, répondis-je fermement.

Silence. Je le poussai à l'épaule, excédé par son sérieux. Il renifla avec amusement et me bouscula à son tour, joueur.

Je crois bien que ma soeur est amoureuse de toi. Elle n'a pas arrêter de parler de toi.

La surprise me figea:

Elle v-v-va être d-déçue.

Liam me dévisagea sans comprendre, ses yeux vacillèrent avant de s’agripper aux miens:

Pourquoi ?
P-Parce que je p-p-pense qu'ap-près l'affaire T-Tania, je v-vais arrêt-ter les filles p-p-pour une p-periode indét-terminée.
Tu vas entrer en compétition avec la femelle panda géant ?
La f-f-ferme.
Non mais plus sérieusement, si tu arrêtes les filles, est-ce que ça veut dire que tu vas te mettre aux mecs ?

L'anxiété me rongea intérieurement, comme un acide lent à agir mais terriblement douloureux. Je levai la tête pour le regarder dans les yeux:

Et p-p-pourquoi pas ?

Sa tête... J'aurais pu lui annoncer que j'allais faire le tour du monde dans un tricycle pour gosse que ça lui aurait paru tout aussi improbable. Il finit par hausser une épaule:

Ouais, t'as raison. Après tout, on est dans un pays libre, tu fais ce que tu veux.

Nouveau silence. Je n'osai pas le pousser à l'épaule cette fois-ci. Mr Dufon arriva enfin en courant, ses clefs de voitures dans une main et son cartable dans l'autre. Il s'excusa frénétiquement et ouvrit la salle, les autres entrèrent au fur et à mesure. Quand ce fut à notre tour, je trouvai en moi le courage de l'arrêter:

C-Ca te d-d-dérange ?

Je gardai les yeux rivés au sol, ou sur le mur, mais ne les relevai pas. Jusqu'à ce qu'il me donne une légère tape sur la joue, mes sourcils se froncèrent. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire rassurant:

Sois pas con, tu veux ? Allez viens, Dufion va attendre.

Un poid s'enleva de mes épaules. La moitié de la vérité m'avait échappé mais je me sentais déjà libéré d'un lourd fardeau.



*


Mon cours de physique s'était éternisé, je courus en direction de la sortie pour ne pas trop faire attendre Liam. Alice était déjà rentrée, elle finissait à deux heures le vendredi, la chanceuse. Dans les couloirs, je croisai Bradley qui serra les dents mais garda bouche close. Mon poing dans la figure devait lui avoir insufflé un peu de respect, depuis il ne m'avait plus cherché de noises.

J’aperçus Liam, il m'attendait près de l’accueil, l'impatience clairement peinte sur ses traits.

Désolé, d-désolé ! M'excusai-je avant de l'atteindre.
T'étais fourré où encore ? J'ai cru que j'allais devoir attendre un siècle !
Mr P-Petit faisait u-u-un discours s-sur l'elect-t-tronégativité ou j-je sais p-pas quoi !
Je sais pas de quoi tu parles et je m'en fous comme de ma première chaussette sale, allons-y.

Liam balança son sac sur son épaule et je le suivis en me demandant ce qui allait se passer chez son psy.

Alors, tu as réfléchi à une chanson ?
Liam, grognai-je.
Allez, il faut qu'on teste la théorie, ça m’intéresse.
J-Je sais p-p-pas. Et p-pourquoi pas...

Je m'interrompis en entendant des cris dans le hall. Une minute, tout était calme et la suivante, c'était la panique.

Les gens coururent dans tous les sens, libérant une place nette autour de quelqu'un qui entrait dans le lycée. La terreur me saisit moi aussi, j'agrippai le bras de Liam sans savoir ce que je voulais faire. Mes pieds se clouèrent au sol, une peur paralysante s'empara de moi, me transforma en statue.

Je te l'avais dit ! Cria une voix d'homme.

Le visage du père de Liam se détacha de tous ces corps qui fuyaient et qui hurlaient à la mort, il avait quelque chose dans la main. Même sans voir ce que c'était, un frisson glacé me remonta le long de la colonne vertébrale et un froid pénétrant me fit mal jusque dans mes os. Le bras de Liam toujours serrés entre mes doigts, je reculai d'un pas. La figure de certaines personnes s'imprimèrent sur ma rétine, l'effroi qu'ils ressentaient fit écho en moi et se diffusa dans mon sang à chaque battement de coeur affolé. Liam sautilla sur ses talons, les yeux écarquillés, il recula dans une sorte de pas chassé terrifié, m'attira avec lui. Les cris continuaient, stridents.

Mr Haze tira tout en criant "je te l'avais dit ! Je t'avais prévenu !", des personnes tombèrent au sol, un gars me rentra dedans de plein fouet et je m'écroulai sous la violence du choc. Ma prise sur son bras entraîna Liam dans ma chute, il trébucha et s'étala lourdement à coté de moi. Mr Haze braya encore mais je ne compris pas, mes oreilles bourdonnaient de tant de cris, je me redressai à genoux et tirai sur le bras de Liam.

Viens !
Lu-Luke...

Les yeux de Liam étaient ronds comme des soucoupes, il les baissa pour regarder sa main et je suivis son regard. Ce n'était pas le moment, il fallait qu'on bouge. L'urgence m'empêcha de comprendre tout de suite ce qu'il me montrait. Sa main était écarlate. Pendant une seconde, le temps ralentit et un silence sourd embourba mon cerveau. Puis le temps reprit son du et une boule se forma dans ma gorge, je pressai sa main contre son estomac avec la mienne avant d'essayer de le soulever, surveillant Mr Haze du coin de l'oeil. Mais trop tard. Trop tard.

Il leva sa main dans notre direction et tira encore. Une douleur cuisante me brûla le flanc, je m'écroulai pour la seconde fois. La tête me tourna, la terre semblait ne plus pivoter sur son axe, plus dans le bon sens. Un manteau de glace se posa sur mes épaules, l'hiver prit refuge dans mes veines et se répendit, comme un poison. Les doigts de Liam se refermèrent sur les miens, tourner la tête me demanda un effort incommensurable. Sa respiration n'était que secousse fébrile, ses lèvres tremblèrent autour de mots qu'il tentait de prononcer, un "désolé" se démarqua.

Shhh... ok, croassai-je.

Je fis encore un effort, pour serrer ses doigts. Dehors, une sirène. Mais trop tard. La nuit tomba et je fermai les paupières en me rappelant les lunettes roses de Liam, en forme de coeur.

Et comment savez vous que c'est ce qu'il ferait ?

La voix de la psychologue me fit revenir au présent, brutalement. La vision floue, la gorge serrée, je serrai plus fort la main de Liam, encore perdu dans le scénario que Liam venait de nous raconter.

Parce que..., commença t-il, la bouche tremblante.

Il se frotta les lèvres en détournant le regard.

Il me l'a dit.
Que vous a t-il dit ? Insista la psy.

Installé confortablement en face de nous, elle joignit les mains sur son estomac en nous observant. Son nez crochu me donnait une drôle d'impression, elle avait l'air d'un oiseau. Liam serra les lèvres, à court de patience.

Ce que je viens de vous dire. Il est flic, personne va me croire et même si on me croit, c'est de ma faute si ma mère l'a laissé parce que j'étais qu'un petit bâtard toujours dans leurs pattes. S'il va en prison, il a des contacts, il sortira. Et la première chose qu'il fera, c'est aller chercher son arme et venir au lycée pour m'abattre, moi et tout ceux qui comptent pour moi.
Quand vous a t-il dit ça ?
A chaque fois que j'essayai de me défendre.

Les doigts de Liam étaient moites, sa prise sur les miens glissante, je ne les lâchai pas.

Est-ce que vous vous sentez responsable du départ de votre mère ?

Liam haussa une épaule:

Je ne me souviens plus comment ça s'est passé, j'étais trop petit.
Ce n'est pas ce que je vous ai demandé, sourit-elle.
Je sais, c'était une façon polie de vous faire comprendre que j'ai pas envie de répondre à votre question à la con.

La rétorque ne désarçonna pas la psy qui se contenta de nous examiner avec calme. Ses yeux intelligents se tournèrent vers moi.

Et vous. Où est-ce que vous vous situez par rapport à toute cette histoire ?

Question vague. Je n'étais pas sûre de sa demande.

J-Je suis s-s-son ami.
Est-ce que vous vous considérez comme un pilier pour lui ?

Liam parut se détendre maintenant que l'attention de la psy n'était plus sur lui. Finalement, c'était peut-être pour ça qu'elle me posait des questions.

Je p-p-peux l'êt-tre si c-c'est ce d-dont il a b-b-besoin.
Sans tomber dans une relation de co-dépendance, ce n'est pas sain, vous devez le savoir.

Je hochai la tête sans réellement comprendre ce qu'elle attendait de moi. Être un pilier sans trop m'impliquer ? J'étais déjà dedans jusqu'au cou. Liam soupira avec agacement, sa main se libéra de la mienne et je résistai à la tentation de la retenir.

Si c'est pour entendre ce genre de conneries, je préfère autant qu'on s'en aille.
La séance est bientôt finie, je voudrais juste vous faire comprendre deux ou trois choses avant que nous nous retrouvions la semaine prochaine.

Liam prit son mal en patience et la darda d'un regard inquisiteur. La psy réajusta ses lunettes sur son nez:

Votre père a mal réagi suite au départ de votre mère, ça ne signifie en rien que vous êtes la raison de ce départ. Il faut que vous vous le mettiez en tête, votre père n'a pas assuré son rôle de protecteur, de parent, ce qui vous a volé votre enfance et une partie de votre adolescence. Ce qu'il faut que vous reteniez de tout cela, c'est que votre père est détenu, il n'ira nulle part, contact ou pas contact. Il va payer pour ses fautes. Ne vous punissez pas plus que vous ne l'avez déjà été. Il faut lâcher cette culpabilité et la laisser s'en aller.
Et si ce n'est pas de la culpabilité que je ressens ?
Que ressentez-vous ?

La jambe de Liam battit la mesure à toute vitesse.

Je suis en colère. Tout le temps.
Et vous avez tout les droits de l'être. Reste à savoir vers qui cette colère est dirigée.
Vers tout le monde.

La psy hocha la tête patiemment, elle croisa les jambes, les lunettes glissèrent sur son nez.

C'est bien naturel. Le système a failli. Personne n'a remarqué votre détresse. C'est comme si vous deviez faire le deuil de votre vie passée tout en acceptant le fait qu'une vie future vous attend.
Ouais, ouais, cinq étapes du deuil, je sais.
En premier vient le choc et le déni, en deuxième la colère. Ensuite, la négociation, puis la réflexion et enfin l'acceptation. Je vous sens bloqué entre l'étape deux et l'étape trois, dit-elle, petit sourire aux lèvres. Amener votre ami ici prouve clairement que vous cherchez à améliorer votre situation, d'impliquer vos proches dans le processus de guérison. Quant à la colère, certaine personne l'intériorise, d'autre l'exprime. A vous de voir ce qui va le mieux avec votre caractère.

Je grimaçai. Liam allait l'exprimer, c'était certain. Je pensai avoir été discret, ce ne fut pas le cas. L'amusement brilla dans les pupilles de la psy, elle leva les yeux vers l'horloge et fit un signe de tête.

La séance est terminée.






A suivre...
Maliae
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Les deux L (16) Original - pas de spoil - Les deux L (16) Icon_minitimeVen 1 Jan - 22:09

bouaaaaaaaaaaaaah je crois que la psy a tout compris sur Luke et ses sentiments MOUAHAHAH
n'empêche que j'ai eu vachement la trouille, c'était hyper sadique ton chapitre là !! Non mais.
Enfin ouf, c'était juste ce qu'imaginait Liam !
Liam a l'air de pas mal se tourner vers Luke, éhéhé <3 !
Et puis il a pas l'air d'être dérangé du fait que Luke puisse éventuellement aimer les mecs Smile
Maeve
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Je suis ton père Luke
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Les deux L (16) Original - pas de spoil - Les deux L (16) Icon_minitimeMar 5 Jan - 10:05

Coucou!

Bouahaha. Comme je te l'avais dit, j'ai déjà lu les chapitres, mais j'ai adoré relire!! Je profite d'attendre mon rdv avec la médecin (rdv professionnel) pour te mettre les commentaires! Very Happy

Sadique, va. XD J'avais eu pas mal peur, à la première lecture, aha. :'D Mais c'est vraiment bien construit! Et j'aime tous les petits signes de rapprochement : Liam qui met sa main dans les cheveux de Luke, le fait qu'ils se donnent la main pour se soutenir... Et bien sûr, la réaction de Liam en apprenant que Luke peut peut-être aimer les garçons. Wink

J'adore.^^

À tout'!


Maeve

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Les deux L (16) Original - pas de spoil - Les deux L (16) Icon_minitime

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