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Original - pas de spoil - LES DEUX L (13)

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Icon_minitimeDim 15 Nov - 16:39

Fandom: Original
Prompt : Mon cœur est avec toi.




LES DEUX L





Un bruit agaçant ne cessait de résonner à mes oreilles, insistant. Je grognai et ouvris un oeil pour voir l'heure qu'il était. Trois heure du mat. Ça avait intérêt d'être important. Je cherchai mon portable à taton et plissai les yeux, la luminosité me vrilla la rétine, je décrochai:

— Allo ?

Aucune réponse. Je grognai et éloignai le téléphone de mon oreille pour voir le contact affiché sur l'écran.

— Liam ? P-Pourquoi t-t-tu m'ap-ppelles à t-trois heure d-du mat, t-t'es d-d-dingue.

Toujours aucune réponse. Je soupirai, tenté de raccrocher au nez de cet abruti qui se payait clairement ma tête. Je fronçai les sourcils et tendis l'oreille, rien.

— T-T'es l-là ?

Ok, ça devenait carrément bizarre. Un sentiment étrange s'installa dans mon estomac, Liam ne faisait jamais ce genre de blague, c'était inhabituel. Je me redressai... et me souvins que notre conversation de la veille s'était coupée. Peut-être que son portable avait un soucis.

— Liam ?
— La ferme.

Cette réponse me glaça. Ce n'était pas Liam.

— Q-Qui c-c'est ?

La liaison se brisa, j'envoyai valser mes couvertures et enfilai mon jean en quatrième vitesse.

— Alice ! Hurlai-je.

Je ne pris pas le temps de prendre une veste et sortis dans le couloir. La porte d'à coté s'ouvrit, Alice s'appuya contre, les cheveux en bataille et les yeux à moitié fermés, à peine réveillée:

— Quoi ? Grommela t-elle.
— P-Pose p-p-pas de q-question, on v-v-va chez L-Liam.
— Tout de suite !?
— Oui !

L'urgence dans ma voix et mon air paniqué dut la décider, elle retourna dans sa chambre, aussi rapide que l’éclair. J'eus une seconde d'hésitation. Ce n'était peut-être rien du tout, je devenais sûrement parano. Mais cette voix au téléphone, la conversation coupée de la veille... Je secouai la tête. Je devais m'assurer que tout allait bien.

J'entendis des pas dans le bureau de mon père, preuve qu'il était bien là, mais il ne sortit pas de sa pièce. Alice arriva en trombe et je ravalai mon anxiété, mon envie d'aller le voir pour lui dire que j'avais peur et qu'il devait nous aider.

Une fois dans la voiture, je conduisis à toute allure vers le quartier miteux où Liam habitait. Alice se rongeait les ongles, les yeux dans le vague tandis que je lui racontai ce qui s'était passé et mon mauvais pressentiment.

— Et t'es sûr que ce n'était pas lui ?
— Non. Ce n-n'était p-p-pas sa v-voix.
— Ok. Je flippe maintenant.

Le route était déserte, les voitures que nous croisions n'étaient pas nombreuses. Plus nous nous rapprochions et plus je me demandais si je n'avais pas rêvé ce coup de fil. Et s'il s'avérait que Liam m'avait appelé, peut-être que je n'avais pas reconnu sa voix. J'essayais de m'en convaincre et j'étais entrain de réussir. Du moins jusqu'à ce que nous prenions le dernier tournant menant à la maison de Liam et que nous apercevions les gyrophares.

Mon coeur tomba dans mon estomac.

J'arrêtai la voiture à la première place disponible et me précipitai vers la maison, Alice sur mes talons. Un policier me saisit à bras le corps:

— Restez derrière le ruban ! Rugit-il.
— Notre ami habite ici, qu'est-ce qui s'est passé ?
— Restez derrière ce fichu ruban, insista le flic.

Je n'écoutai pas, me dressai sur la pointe des pieds pour voir par dessus son épaule, me débattis dans la prise que le policier avait sur moi. Alice n'était pas en reste, elle tenta de passer par dessous son bras, en vain. Des gens en uniforme entraient et sortaient de la maison, comme dans un moulin, sans se soucier de la petite foule qui se regroupait autour des rubans ou de nous, les amis paniqués. Mon portable vibra dans ma poche et je m'en saisis avec des doigts tremblants, bon dieu, pourvu que ce fut Liam.

— A-Allo ?
— Bonjour, monsieur... Inspecteur Hills à l'appareil, je vous appelle parce que vous êtes le dernier contact que Liam Haze a appelé...
— Je s-s-suis chez l-l-lui, on est d-devant, q-q-qu'est-ce q-qui se p-p-passe ?

Une pause.

— SPENCER !

Je relevai les yeux, le policier se retourna. Un homme se tenait sur le seuil de la maison avec un téléphone à la main, les sourcils froncés, nous observant:

— Laisse les s'approcher, c'est bon.

Le flic fit une moue réprobatrice mais nous lâcha, mes jambes menacèrent de s'écrouler sous moi. J'étais fébrile, mort d'inquiétude... Alice tremblait de la tête aux pieds, elle me prit la main, je serrai ses doigts tandis que l'homme, que je supposais être l'inspecteur Hills, approchait.

— Inspecteur Hills, se présenta t-il.

Bingo.

— Vous êtes ? Demanda t-il.
— Alice.
— Luke, répondis-je. Où e-est L-L-Liam ?

L'homme eut un sourire triste, je secouai la tête, mon coeur cognait fort contre ma cage thoracique, comme s'il voulait s'en échapper. L'inspecteur posa une main sur l'épaule de Alice et nous regarda tous les deux avec prudence:

— Il a été amené à l’hôpital.

Un coup de poing à l'estomac. Alice se couvrit la bouche, des larmes lui montèrent aux yeux, j'étais paralysé. L'inspecteur continua:

— On a eut un appel pour du tapage nocturne à cette adresse, quand on est arrivé sur les lieux, Monsieur Haze tentait de s'échapper. On n'a aucune preuve de ce qui s'est passé ici mais il semblerait qu'il ait... blessé votre ami.
— Il va b-bien ? Soufflai-je.
— Je n'en sais pas plus, les ambulanciers l'ont tout de suite pris en charge.

Pas possible. Mon sang sembla se changer en glace dans mes veines. Alice se colla contre moi, choquée, je passai un bras autour d'elle.

— Il faut qu'on y aille, Luke, chuchota t-elle.

Je hochai la tête, dans un état second. L'inspecteur nous retînt pour nous poser quelques questions, je ne me souvins pas d'avoir répondu, peut-être étais-je resté silencieux. Je repris la route vers l’hôpital, Alice sanglota discrètement à la place du mort, j'étais trop ahuri pour saisir la gravité de la situation.

Les urgences ne surent pas trop où nous envoyer, nous passâmes de salle d'attente en salle d'attente pour finalement découvrir que Liam était encore au bloc opératoire et que nous ne pouvions qu'attendre sans être surs d'être autorisé à aller le voir. Une femme attendait, elle tournait en rond, les yeux rouges et des sillons humides ancrés sur ses joues, signes qu'elle avait pleuré, son téléphone sonna, elle nous lança un regard désolé et décrocha. Je ne pus m'empêcher d'entendre des bribes de conversation:

— Non, ma chérie, maman ne rentre pas tout de suite... voilà, papa va s'occuper de toi, ne t'inquiète pas... Je t'aime, à tout à l'heure.

Un doute me comprima la poitrine. Lorsqu'elle raccrocha, je m'adressai à elle:

— Vous ê-êtes la m-m-mère de L-Liam ?

Elle tourna si vite la tête vers nous que je pus entendre ses cervicales craquer:

— Vous le connaissez ?
— On est ses amis, répondit Alice d'une voix chevrotante.


Ses yeux... aucun doute, c'était la mère de Liam. Elle se laissa retomber sur son siège, soupira:

— Quelle mère je fais... Je ne connais même pas le nom des amis de mon propre fils.
— Luke, chuchotai-je. C-C'est m-m-ma soeur A-Alice.  
— Vous savez ce qui s'est passé ? On nous a dit que Liam était blessé mais on n'en sait pas plus...

Elle prit une inspiration tremblante, j'étais pendu à ses lèvres:

— Mon ex-mari, commença t-elle avec une fureur contenue, a poignardé mon fils. Les médecins ont dit que je devais m'attendre au pire, qu'ils allaient faire tout leur possible mais que...

Sa voix se brisa, moi avec.

— Que... reprit-elle. Que le délai entre la blessure et son arrivée à l’hôpital avait été excessivement long et que...

Elle ne put continuer, elle enterra son visage entre ses mains et éclata en sanglot. Alice se serra contre moi, j'enfouis mon visage dans ses cheveux, mes yeux et ma gorge me brûlaient comme l'enfer.

L'attente après cela se révéla être une parfaite torture.

Alice et Mme Miller – anciennement Haze – se mirent à discuter, je me coupai de leur conversation, c'était trop, j'avais besoin de prendre l'air. Je ne voulais pas entendre que Liam subissait ça depuis bien plus longtemps que ce que nous croyions, je ne voulais pas savoir que les médecins avaient dit que Liam avait plusieurs traces de coups, que sa cheville avait été cassée mais non traitée. Je ne voulais pas l'entendre, pas l'enregistrer.

Liam, c'était le gars insouciant avec un sourire accroché perpétuellement aux lèvres, qui volait des lunettes roses en forme de coeur et chantait à tue-tête le refrain d'une chanson de Queen. Et s'il était autre chose, je voulais l'entendre de sa bouche, pas de celle d'un médecin.



*



Trois cafés plus tard, je trainais dans le sas, entre l’hôpital et la sortie, portable à la main. Une infirmière avait eut pitié de moi, elle m'avait prêté un bonnet pour couvrir mon crâne rasé, pensant sûrement que j'étais un pauvre gamin malade. Sur le profil Facebook de Liam, les gens se déchainaient:

Ari Stote:
Nos pensées t'accompagnent !

Piter Mallow:
On t'aime, Liam !

Delia Taylor:
Courage <3

Maria Moore:
Mon coeur est avec toi.


Et en paralléle, Alice me harcelait de sms:

Tjrs pa 2 nouvL... — 04:56 de Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

Tjrs pa 2 nouvL... — 04:59 de Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

Ca bouge deriere le battant... Revien ! — 05:02 de Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.


Et j'étais encore là, la peur au ventre. Dans quel état serait-il ? Mort ? Vivant ? Entre les deux ?

Le médecin va ns doné d nouvL, qeceke tu fou !? Me force pa à venir te cherché — 05:18 de Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

J'inspirai l'air glacial et le froid se répandit un peu plus sous ma peau. Le sas s'ouvrit, Alice fronça les sourcils et secoua la tête, les lèvres plissées de mécontentement. Elle me prit le bras et m'entraîna à sa suite sans dire un mot.

Le médecin était déjà là quand nous arrivâmes, il parlait avec Mme Miller. Il s'interrompit en nous voyant.

— C'est bon, continuez. Ils ont été plus présent pour Liam que je ne l'ai été, peu importe ce que vous avez à dire, ils ont le droit de savoir.

Le médecin hocha la tête, eut une seconde d'hésitation mais reprit:

— Comme je le disais à Madame, Liam a perdu beaucoup de sang, on a du lui faire une transfusion, la plaie à l'estomac nous a donné du fil à retordre, il a... il a fait un arrêt sur la table d'opération, avoua t-il.

Alice buta contre moi dans son sursaut, je la serrai contre moi, autant parce que j'étais sur le point de craquer que parce qu'elle avait besoin de soutien. Mme Miller se mordit fort les lèvres tandis qu'il poursuivait:

— On a réussi à le réanimer et à terminer l'opération. On ne peut pas dire qu'il soit tiré d'affaire, on ne sait pas quel effet l'arrêt cardiaque aura eut sur ses fonctions cérébrales mais on ne peut qu'attendre de voir comment il se comportera à son réveil. Je vous invite à faire les démarches juridiques nécessaires pour que son père ne puisse plus lui faire de mal...
— Bien sûr, bien sûr, répondit-elle, la voix cassée. Est-ce qu'on peut le voir ?

Le médecin secoua la tête:

— Pas pour le moment. Les infirmières l'ont conduits en salle de réveil, on viendra vous chercher.

Il nous fit un signe de tête et s'en alla. Mme Miller s'écroula sur une chaise. Le noeud dans ma poitrine était toujours aussi serré. Alice remua, elle leva les yeux vers moi:

— C'était positif, hein ? Ce qu'il vient de dire ? L'opération a réussi, il est en salle de réveil...
— Je ne s-s-sais p-pas.

Je fermai les yeux une seconde et je revis avec clarté les moments que nous avions passés ensemble, tous les trois. Puis celui juste avant aujourd'hui, Liam qui m'avait menti lorsque je lui avais demandé où il avait passé ces trois dernières semaines. Je me souvins de son teint pâle, de ses traits tirés et de sa démarche, plus aussi sautillante, de son comportement.

Ces trois semaines... Les avait-il passé avec son père ?

Ce fut trop, je craquai.





A suivre...
Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
Messages : 990
Date d'inscription : 17/08/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Icon_minitimeLun 16 Nov - 1:21

...Me voilà. TT

Je m'étais doutée qu'il le battait, mais je ne pensais pas que c'était aussi grave. C'est horrible, horrible, horrible. J'ai les larmes aux yeux, je suis choquée, et je vais filer lire la suite.

...Si Liam se met à bégayer un peu après l'arrêt cardiaque, ce serait...

...Fais comme si je n'avais rien dit. TT

Il doit s'en sortir, c'est obligé! Sad

Je file lire la suite!

...

...

C'est vraiment génial, mais méchante. *boude*


Maeve
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Icon_minitimeSam 21 Nov - 1:34

OHBORDELDEBOIS
je sentais que son père était vraiment pas net putain. COMPLETEMENT Taré le type.
Pauvre Liam Sad
Puréedebois

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Original - pas de spoil - LES DEUX L (13) Icon_minitime

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