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Original - pas de spoil - Chapitre 12

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 12 Original - pas de spoil - Chapitre 12 Icon_minitimeSam 21 Mar - 21:19

Fandom: Original
Prompt: Le vent se lève
Note: bonne lecture ! Smile



Chapitre 12





Les seules choses qui me permettait de tenir, c'était les textos que je recevais de ma sœur et la présence de Paddy. Nicky allait bien, pour le moment. J'avais réussi à prendre contact avec Mme Green qui m'avait assuré qu'elle s'occuperait de tout et que je n'avais plus à m'inquiéter de quoi que ce soit...

Soit elle n'avait jamais eut de sœurs dans une situation dangereuse, soit elle était idiote.

Mme Green me donna plusieurs rendez-vous, elle me fourra des papiers dans les mains. Plus j'en remplissais, moins j'avais de nouvelles de l'avancée de nos dossiers. Mon humeur de chien influait sur mon travail, ma tête n'était pas au travail quand nous étions au restaurant et mon répertoire de chansons devenait sombre et déprimant.

Malgré cela, je ne m'attendais pas à ce que Marko me prenne à part avec un air grave:

— Il faut qu'on parle de ton job ici. Quand je t'ai embauché, c'est parce que t'avais de l'or au bout des doigts et que tu mettais une bonne ambiance mais... regarde autour de toi, gamin !

J'obéis et dévisageai les clients du bar. Ils n'avaient pas l'air à la fête. Certains riaient mais la plupart se regardait avec des regards torves voir totalement désemparés. Marko me donna une tape amicale sur l'épaule.

— Désolé, Marko. J'ai de petits ennuis en ce moment mais je vais me reprendre.
— T'as intérêt. Ca me ferait mal de te virer, t'es un bon gosse.

Les lèvres de Marko se pincèrent en un sourire crispé, il me tapa une dernière fois dans le dos avant de retourner derrière le bar. Je soupirai, me passai une main sur le front et me laissai tomber sur la chaise la plus proche.

— Est-ce que quelqu'un vient d'écraser ton chien ?
— J'aimerais que ça soit que ça, maugréais-je.

Je relevai la tête. Une fille me regardait, elle devait avoir douze ans à tout casser, les cheveux blonds légèrement ondulés, des yeux gris sales mais perçants. Elle prit place sur la chaise en face de moi, la surprise me fit hausser les sourcils.

— T'as rien à faire dans un bar comme celui-là, c'est pas pour les mineures ici.
— Je suis avec mon père, gros malin, dit-elle en me montrant un homme qui gesticulait pour appuyer ses propos dans un coin. Et puis tu peux pas me virer, t'es pas le patron, ajouta t-elle.

Elle marquait un point. Je hochai pensivement la tête en me demandant ce que j'avais fait de mal dans une autre vie pour mériter tout ce qui me tombait dessus dans celle-ci.

— Moi, c'est Amber.
— James.

Amber tendit la main par dessus la petite table ronde avec sérieux et je reniflai avec amusement avant de la serrer dans la mienne.

— Où est le garçon qui est toujours avec toi ?
— Qui ? Oh, tu parles de Paddy ? Comment tu sais qu'il est toujours avec moi ?
— Mon père et moi, on vient souvent ici. Alors, il est où ? Insista t-elle.
— Il est resté à la maison, il était fatigué.

Je fronçai les sourcils, elle était étrange. Amber hocha la tête et remua nerveusement sur sa chaise. Se pouvait-il qu'elle... ?

— Est-ce qu'il est gentil ?
— Il est trop vieux pour toi.
— Ce n'est pas ce que j'ai demandé, se renfrogna t-elle.
— Peut-être mais c'est la réponse que je te donne. Ça ne sert à rien d'insister, on est d'accord ? Il n'a pas besoin qu'une jeune comme toi lui cause des ennuis, tu sais que quand un adulte sort avec une petite-fille, c'est considéré comme de la pédophilie, non ?
— Je suis pas une petite-fille, protesta t-elle.
— Tu as quoi, douze ans ?
— Treize, siffla t-elle.
— C'est pareil. Laisse-le tranquille.

Je me levai, hissais ma guitare et m'apprêtai à tourner les talons. Amber avait croisé les bras sur sa poitrine, les sourcils froncés, suivant mes moindres gestes du regard.

— De toute façon, il ne m'intéresse pas, ce n'est pas pour ça que je posais cette question.
— Tant mieux ! Au revoir !

Paddy était plutôt beau mais quand même ! De là à faire craquer une gamine...
Je sortis sans plus m'intéresser à Amber, j'avais assez d'ennui pour ne pas m'inquiéter d'un béguin d'adolescente. Je fis signe à Marko que je partais et remontai le col de ma veste.

Dehors, le vent s'était levé, le ciel était bas et les nuages menaçants.
J'avais hâte que la journée se termine.

Une fois rentré à l'appartement, je posai mes affaires et m'efforçai de rester silencieux pour ne pas réveiller Paddy qui dormait sur le clic-clac dans le salon. Je passai à coté de lui et m'arrêtai une seconde pour l'observer. La couverture avait glissé jusque sa taille, ses cheveux bruns étaient dans tout les sens depuis que Nicky ne les attachait plus pour lui... Je soupirai, remontais la couette sur son épaule et repoussai ses cheveux en arrière.

— Bonne nuit, Paddy, chuchotais-je.

Je m'attardai à la cuisine et triai le courrier que je n'avais pas eut le courage de regarder avant de partir au travail. Mon cœur s'arrêta en voyant une lettre des services sociaux. Je déchirai l'enveloppe à toute vitesse et en sortis le papier. Mes yeux survolèrent la page, ma détermination à toute épreuve commença à se faire la malle. Je me laissai tomber sur une chaise, abattu. Mes efforts ne servaient à rien.

L'enquête des services sociaux au domicile de Mme Lily Rose a prouvé qu'elle était apte à répondre aux besoins d'un enfant. Un agent vous contactera donc par téléphone pour convenir d'une date de rendez-vous afin de définir si votre domicile est au norme de sécurité légale et si vous êtes aptes à accueillir Mlle Nicole Rose chez vous. Une décision sera ensuite prise par le juge.

Par ailleurs, je vous rappelle que Mme Lily Rose étant la tutrice légale de Mlle Nicole Rose, elle est plus à même d'avoir la garde de celle-ci.

Cordialement,

Mme Green



oOo


Je dormais paisiblement lorsque quelqu'un s'amusa à me secouer comme un prunier. J'essayai de repousser l’inopportun en grognant, j'étais fatigué et c'était mon jour de congés, je pouvais faire la grasse matinée si je le voulais et c'était ce que je m'apprêtais à faire: m'endormir si profondément qu'on me croirait dans le coma.

— Jamie !

C'était la voix de Paddy. Je grognais et remontais la couette au dessus de ma tête.

— Jamie, debout !
— Pad, t'as intérêt d'avoir une bonne raison de me réveiller, sinon je te tue.
— Quelqu'un sonne à la porte !

Je grimaçai dans l'oreiller et geignis, pas pressé de me lever et d'affronter le monde extérieur. Je m'extirpai des draps en râlant, ignorant l'air de chiot battu que Paddy me lança au passage pour s'excuser de m'avoir réveillé. Une vague de panique me saisit une seconde lorsque je me rappelai la lettre des services sociaux. Ce n'était tout de même pas eux, pas vrai ? Ils devaient m'appeler pour me donner un rendez-vous, ils n'étaient pas censé passer à l'improviste !

J'enfilai un jean en quatrième vitesse sous le regard éberlué de Paddy et courai jusqu'à la porte, l'ouvrant à la volée pour découvrir...

— Toi !? M'exclamais-je.

Ambrine, Ambria... Je ne me souvenais plus de son nom. Toujours est-il qu'elle se tenait sur le pas de notre porte, trempée de la tête aux pieds, ses cheveux blonds collés sur son crâne de façon ridicule, ses bras croisés sur sa poitrine. Elle avait l'air d'un chaton noyé.

— Qu'est-ce que tu fiches ici ?!
— Je t'ai suivi hier pour savoir où tu habitais, jeu d'enfants.

Elle leva les yeux au ciel, comme si j'étais l'être le plus stupide qu'elle ait jamais rencontré. Mon cœur se serra, cette œillade ressemblait terriblement à celle que Nicky me lançait lorsqu'elle était dans ses périodes "Adolescente en crise". Je tournai la tête dans tout les sens:

— Où est ton père ?
— Le gars du bar ? Ce n'était pas mon père.
— C-Comment... ?

Des bruits de pas retentirent dans mon dos et elle se leva sur la pointe des pieds pour voir au dessus de mon épaule. Je lui bloquai la vue d'autant plus:

— Écoute, je ne sais pas qui tu es où ce que tu nous veux alors tu vas retourner gentiment chez toi, Amb-je-sais-pas-quoi, ok ?
— Amber, corrigea t-elle distraitement. Il est là ? Paddy, c'est comme ça que tu l'appelles, c'est ça ? Je ne savais pas qu'il avait un nom, mais ça a du sens... J'aimerais le voir. Maintenant.

Elle avait du toupet celle-là ! Je me campai sur mes pieds et la toisai avec dureté.

— La réponse est toujours non. Je vais appeler les flics si tu bouges pas d'ici dans la seconde, la menaçais-je.

Amber tordit ses cheveux, les faisant goutter au sol. Elle fronça le nez avec inconfort et me dévisagea comme si je n'étais qu'un insecte sous sa chaussure. Elle soupira:

— Je ne pensais pas devoir en arriver jusque là.

Mes sourcils se haussèrent. Amber leva la main et fit un geste du poignet. Ce fut comme si une force invisible tentait de me pousser en arrière, j'en eus le souffle coupé. Amber plissa le front, mon mètre quatre-vingt trois se mettait dans le chemin et ça ne lui plaisait pas. De mon coté, j'étais trop occupé à mourir de trouille:

— Qu'est-ce que tu fabriques !? C'est toi qui fait ça ?!
— Bouge de là ! Grogna t-elle.

Je résistai tout en flippant intérieurement.
Que se passait-il !?

Paddy m’appela, il n'était pas loin, juste dans mon dos. Et c'est à cet instant précis que la poussée fut intolérable, je fus projeté en arrière. Mais au lieu de m'écraser lourdement au sol, un corps se mit en travers et un bras passa autour de ma taille avant que je ne tombe.
Je rouvris les yeux, Amber était toujours à la porte, les yeux écarquillés.
Et j'étais à moitié dans les bras de Paddy qui m'empêchait de basculer par terre.

Les yeux bleus se plantèrent dans les miens:

— Tout va bien, Jamie ?

Je déglutis et hochai la tête en me remettant sur mes pieds avec son aide. Paddy tourna la tête vers Amber qui avait toujours le bras levé dans ma direction. Lorsqu'elle se rendit compte de sa position, elle cacha sa main derrière son dos, penaude.

— Qui es-tu ? Demanda Paddy.

Elle parut se mettre au garde à vous, ses yeux fixés avec intensité vers Paddy, elle le dévorait du regard comme si elle avait été aveugle avant de le voir.

— Amber. Je suis la dernière descendante des compagnes de l'espoir, on m'a chargé de veiller sur vous.

Je fronçai les sourcils. La situation devenait de plus en plus loufoque au fil du temps. J'avais une gamine de treize ans, devant chez moi, qui venait de m'envoyer valser avec une sorte de puissance inconnue d'un simple geste de la main et elle proclamait à présent qu'elle être la dernière descendante de je-ne-sais qu'elle secte... Où était la caméra cachée ?

— Veiller sur "vous" genre..., commençai-je avec hésitation.
— Non, pas sur toi, sur lui, me coupa Amber.
— Oh, ok.

Je clignai des yeux, complétement à la ramasse avant de me tourner vers Paddy, espérant mieux comprendre. Mais il avait tout aussi choqué que moi, il était pâle, comme s'il avait vu un spectre ou plutôt, comme si tout les fantômes de son passé avaient choisi cet instant pour revenir le hanter. Un éclair de compréhension balaya temporairement mon anxiété.

— Attends... Les compagnes de l'espoir... Paddy, c'est pas ce que tu cherchais au départ ?

Paddy recula d'un pas, blanc comme un linge. Je ne le laissai pas filer. J'avais un peu la trouille, même si je ne voulais pas le montrer. J'avais vu assez de films d'horreur dans ma vie pour me méfier de cette gamine qui venait de m'éjecter sans me toucher. Amber se tînt tranquille, nous observant avec curiosité.

— Paddy, insistais-je.
— Si, murmura t-il finalement.

Amber se dandina à la porte, gênée sous le regard fixe de Paddy. Je le remarquai à peine, trop surpris par son attitude soudainement froide et amère. Il n'avait rien dit mais ses épaules s'étaient tendus et il paraissait sur le point de bondir sur la gamine.

Je me tenais entre les deux, ne sachant pas qui je devais défendre en cas d'attaque.
Paddy fit soudainement un pas vers Amber, les mâchoires crispées:

— Tes soeurs et toi m'avez trompé.
— Je...
— Tu dis être la dernière de ta lignée ? Continua t-il.

Amber baissa la tête, peinée:

— Oui. Les autres ont été tués lors de chasses aux sorcières et ma mère est morte il y a deux ans.
— Bien.
— Paddy ! Le coupai-je.

Il se détourna d'Amber. Je secouai la tête, lui demandant silencieusement d'arrêter ce qu'il était entrain de faire. Ce n'était qu'une gosse, il lui faisait du mal alors qu'elle n'était responsable de rien. Du moins je l'espérai. Amber avait serré les poings, regard baissé, elle semblait prête à pleurer. Je me sentais désemparé.

— Hm... Et si on parlait de tout ces trucs surnaturels à l'intérieur ? Toi, tu pourras me dire si je dois flipper que tu m’aie poussé sans me toucher, dis-je en montrant Amber. Et toi, tu pourras nous expliquer pourquoi tu viens de te transformer en Mister Freeze en deux secondes de temps.

Paddy ne desserra pas les dents. Génial.
Je me poussai sur le coté, Amber entra en ne le quittant pas des yeux, prudente. Je refermai la porte et pris une inspiration pour reprendre mes esprits. Ma vie allait-elle devenir plus compliquée qu'elle ne l'était déjà ?

— Encore un jour étrange dans la vie de James Rose..., grommelais-je.

C'était devenu une sorte de leitmotiv. Peut-être qu'à force de penser et répéter cette phrase, elle devenait réelle.

Paddy et Amber s'installèrent dans la cuisine en face l'un de l'autre, se regardant en chien de faïence. Je pris sur moi et allai chercher une serviette pour la gamine, elle était encore dégoulinante à cause de la pluie. Pendant qu'elle se séchait, je remplissais trois mugs de chocolat et les faisais chauffer au micro-onde. Peut-être qu'une boisson chaude apaiserait les tensions. J'y croyais moyennement mais ça ne m'empêchait pas d'espérer.

— Je n'ai trompé personne. Tout ce que je sais, c'est ce que ma mère m'a appris avant de mourir. Elle m'a fait jurer de veiller sur vous, elle disait que vous étiez notre responsabilité et qu'on devait faire attention à ce que personne ne vous trouve, jamais.

Paddy releva ses grands yeux bleus vers elle, les épaules moins crispées, à l'écoute. Je posai les tasses devant eux et me tînt en retrait. Paddy avait voulu retrouver les compagnes de l'espoir, c'était chose faite.

— Tout allait bien jusqu'à ce qu'ils vous trouvent. J'ai échoué.

Amber se redressa, l'espoir brillait dans ses yeux:

— Mais vous vous êtes réveillé. Après tout ce temps... vous vous êtes réveillé ! Alors j'ai invoqué de l'essence pour vous aider à partir.
— C'était toi ! Intervins-je.

Le sentiment bizarre d'être observé, la veille maison lugubre, l'impression d'avoir deux yeux qui brulaient ma nuque... C'était cette gamine. Paddy était impassible, pas surpris plus que cela. Je clignai des yeux:

— Attends, "invoqué", dans le genre... tu as fait de la magie et l'essence est apparue de nulle part !?
— Je n'ai pas crée de l'essence, je l'ai juste déplacé, rectifia t-elle.
— Ah, donc ce n'est pas de la magie, soupirais-je, soulagé.
— Je l'ai déplacé grâce à la magie.
— Oh... merde, jurais-je.

Amber leva les yeux au ciel puis se concentra à nouveau sur Paddy. J'en profitai pour prendre une chaise, tout cela me donnait la chair de poule. Je détestais ce que j’entendais et j'avais du mal à admettre que ce genre de chose existe.

— Que sais-tu d'autre ? Demanda Paddy, ouvrant la bouche pour la première fois.
— Ma mère me racontait cette histoire quand j'étais petite, sous forme de contes. Elle me disait qu'un petit-garçon avait été maudit injustement par un méchant sorcier. Il était condamné à voir mourir tout ceux auquel il tenait, les uns après les autres. Alors sa vieille gouvernante le confia à de gentilles sorcières pour rompre la malédiction mais le méchant sorcier était bien plus puissant qu'elles toutes réunies.

Je retenai mon souffle, Paddy baissa les yeux et se mordit les lèvres. Amber parlait comme si elle connaissait l'histoire par cœur, les yeux perdus dans le vague, vers des souvenirs que nous ne pouvions pas voir.

— Alors elles décidèrent de garder le garçon cacher pour éviter qu'il ne fasse du mal aux autres sorcières. Mais il était malheureux, il ne voyait jamais personne alors il sortait des fois en cachette. C'est comme ça qu'il rencontra son grand-amour.

Paddy se courba comme si on lui avait donné un coup de poing à l'estomac. Je m'approchai doucement, inquiet. Amber était imperturbable, toute à son histoire:

— Ils étaient faits pour être ensemble et ils auraient fait n'importe quoi l'un pour l'autre. Mais la malédiction frappa encore et elle tomba malade. Le garçon, désespéré, fit jurer à la plus puissante des sorcières de le faire mourir en même temps que son grand-amour. Ce qu'il ignorait, c'était que son amante avait tout entendu et bien que mourante, elle créa l'un des sorts les plus forts de toute l'histoire des sorcières en sacrifiant sa vie pour sauver la sienne.

Paddy balaya la table de son bras, les mugs s'écrasèrent sur le sol avec violence. Mon coeur manqua de se décrocher face à sa colère apparente. Il se leva et voulut quitter la pièce. Il était dans un tel état d'agitation que je ne pus m'empêcher de me méfier. J'avais peur qu'il ne fasse une bêtise.

— Paddy, l'appelai-je.

Je me plaçai devant la porte avec rapidité, lui bloquant la sortie. Il releva la tête et lorsque ses yeux croisèrent les miens, je ne pus y voir qu'une fureur empreinte de douleur. C'était cru, à vif, comme une plaie pas cicatrisé, qui ne cessait de démanger, de faire mal. Il respirait fort, comme s'il avait couru un marathon.

— Hey, Paddy, mon pote...

Je posai une main sur son épaule uniquement pour me voir repousser. Il me bouscula pour passer tout mais malgré sa colère, il faisait une tête de moins que moi, je parvins à le retenir. Paddy se débattit, joua des coudes, sa respiration eut un accroc.

— Laisse-moi.

Sauvage. Son comportement me faisait penser à un animal, mort de trouille à l'idée d'être emprisonné. Je sentais venir le point de rupture dans sa voix qui déraillait, dans ses mouvements saccadés. Je savais qu'il allait craquer, comme moi j'avais craqué auparavant.

— C'est ok, tout va bien, mec...

Les épaules de Paddy tressaillirent, ses mains s'agrippèrent au lieu de repousser, comme s'il allait se noyer. Je passai mes bras dans son dos lorsqu'il se laissa emporter par sa peine, je le serrai fort contre moi. Amber continua en un murmure:

— Son amour était tellement fort que lorsque la plus puissante des sorcières a voulu respecter sa promesse et faire mourir le garçon, il est tombé dans un profond sommeil et est resté endormi pendant des siècles...
— Tu n'aides pas, dis-je, la fusillant du regard.

Je n'étais même pas certain que Paddy nous entende encore. Je ne comprenais pas comment, ni pourquoi cette histoire le touchait mais ça avait atteint une corde sensible. Effondré, abattu, blessé, perdu... Amber releva les yeux, un sourire triste étira ses lèvres:

— Jusqu'à aujourd'hui.




A suivre...
Maeve
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Je suis ton père Luke
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 12 Original - pas de spoil - Chapitre 12 Icon_minitimeDim 22 Mar - 0:35

Coucou! Very Happy

Ah là là, AHLALA. <3

Je n'ai pas assez fait justice à cette histoire, mais sache que j'adore. Je trouve ton univers fascinant, et j'ai reconnu la petite du tout début, et, juste. Dévoiler le sort d'Eugénie comme cela, la douleur de Paddy, James qui est là. Mon coeur s'est serré, j'aurais voulu serrer Paddy aussi dans mes bras.

Peut-être, du coup, que cela va s'arranger? Amber connaît la raison de son réveil, hein?

Parce qu'il y a de l'espoir. Paddy a James. Il y a de l'espoir. T T

Et Nicky, qu'ils récupèrent Nicky vite, parce que la mère est horrible. TT-TT

Et, aaaaaah, tu es un merveilleux écrivain. Very Happy (et j'essaie de me contenir, tu vois, mais effectivement, tu as une fan du PadMie ici présente, ahaha. :'D Je t'ai dit combien j'aimais que Pad appelle James "Jamie", et qu'il ne l'ait pas fait depuis le début? Eh bien je te le dis. XD)

Merci pour cette merveilleuse histoire, et je te souhaite encore plein d'inspiration. <3


Maeve
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 12 Original - pas de spoil - Chapitre 12 Icon_minitimeLun 23 Mar - 12:19

BOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.
C'était trop merveilleux.
J'ai tout de suite devinée que la gamine ça devait être la fille du début. J'aime comme on obtient des réponses, mais comme on a d'autres questions quand même.
Les services sociaux dans ton histoire c'est vraiment trop des cons --"", ça m'ééééééénèèèèèrve quand le système est défaillant comme ça.
La relation de James et Paddy elle est juuuuuste TROP. BIEN. je l'adore quoi, tout en tendresse et tout. C'est juste magnifique. Vive le Padmie !!!
J'adore vraiment trop cette histoire, tu es super doué pour mettre en scène et pour créer tout ce suspens et parler de tes personnages, c'est vraiment super o/

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 12 Original - pas de spoil - Chapitre 12 Icon_minitime

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