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Original - pas de spoil - Chapitre 5

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 5 Original - pas de spoil - Chapitre 5 Icon_minitimeDim 18 Jan - 19:54

Fandom: Original
Prompt: Il y a tant de façons de dire les choses sans parler.



Chapitre 5



Le Tsunaïwa était complet. Les tables étaient toutes occupées, la plupart de leurs clients était des femmes mais quelques irrésistibles mâles résistaient encore face à cette invasion. Ils étaient six pour assurer le service du restaurant, trois cuisiniers, un barman, deux serveurs et le dirigeant qui leur prêtait main forte.

Une main s'enroula autour de son bras et l'arrêta:

— Padraig, la commande de la 4 attend sur le chauffe plat.
— Je m'en charge, dit-il en hochant la tête.

Padraig fit ce qu'on attendait de lui. Au bar, James lui adressa un clin d’œil.

— Tu t'en sors, mon pote ?
— Il y a beaucoup de monde, répondit-il.
— Sans dec' ? Bravo, Sherlock.

Les yeux de James l'examinèrent une seconde de plus, preuve qu'il n'avait pas oublié ce qui s'était passé une semaine auparavant. Il lui envoya cependant un sourire en coin et retourna à ses bouteilles. Padraig fit de même avec ses commandes. S'il en était là aujourd'hui, c'est parce que James et Nicole l'avaient en quelque sorte adopté comme l'un des leurs à la condition qu'il travaille et aide à payer le loyer.

Il déposa les assiettes de la table 4 et sourit aux clients comme on le lui avait appris. Il allait partir quand une jeune-fille le retint par le poignet, lui lançant un coup d’œil timide, les joues rougies mais l'air déterminée.

— Je suis peut-être trop franche mais je me demandais si vous aviez un numéro de téléphone ?

Padraig posa une main sur la poche droite de son jean, là où l'objet reposait. James lui avait expliqué au moins cent fois comment il fonctionnait mais il avait encore du mal, il se dandina nerveusement.

— Oui, répondit-il avant de s'en aller.

La fille le regarda partir, la bouche ouverte, outrée. James l'intercepta avant qu'il ne disparaisse en cuisine, ayant suivit l'échange avec intérêt.

— Qu'est-ce qu'elle voulait ? Chuchota t-il.
— Savoir si je possédais un numéro de... téléphone.
— Tu lui as donné ?! S'excita James.
— Elle ne me l'a pas demandé, répondit-il avec perplexité.

James grogna et se passa une main sur le front, exaspéré. Il observa Padraig à travers ses doigts.

— Paddy, quand quelqu'un te demande si t'as un numéro de téléphone, c'est parce que ce quelqu'un veut en fait que tu le lui donnes ! Expliqua t-il avec une pointe d'impatience dans la voix.

Padraig lança un regard par dessus son épaule, vers la table 4.

— Devrais-je le lui donner maintenant ? Demanda t-il.
— Non, maintenant c'est trop tard, elle est vexée à mort...

Padraig ne s'inquiéta pas lorsqu'il entendit cette expression, Nicole lui avait expliqué que ce n'était qu'une figure de style censé exagérer les choses. James soupira:

— Alala, Paddy... Il y a tellement de façons de dire les choses, sans même parler d'ailleurs ! T'as pas vu qu'elle te mangeait des yeux !?

Padraig regarda encore la table 4 et haussa les épaules. René Tsunaïwa apparut soudainement devant eux, les mains sur les hanches:

— Dis donc, je vous paye pas pour flâner ! Le service ne termine que dans une heure, au boulot !

Padraig baissa la tête avec un air fautif et reprit le travail en se perdant dans ses pensées à la fois. James lui avait révélé que le dirigeant de l'établissement était un orphelin qui avait été adopté par un couple japonais, source d'amusement infinis pour lui. Padraig n'était pas sûr de comprendre pourquoi.
Toujours est-il que René Tsunaïwa avait été ravi de son arrivée, l'activité avait doublé dans le cours de l'année et il avait été sur le point d'embaucher quelqu'un de toute façon. La présence de James et Padraig avait attiré beaucoup de jeune-femmes qui gloussaient en les regardant travailler, chuchotant entre elles quand ils étaient plus loin.

Une fois le service terminé, il accrocha son tablier là où on le lui avait indiqué et aida James à nettoyer le bar avant de partir.

— Dois-tu travailler ce soir ?
— Comme tout les soirs..., bailla James.
— Quand te reposes-tu ? S'étonna Padraig.
— Ah ! S'esclaffa t-il. C'est une bonne question, Paddy... Mais si je travaille pas, on perd l'appart' et c'est pas dans mes options. Évite de parler de ça à Nicky, ok ? Je veux pas qu'elle s’inquiète.
— D'accord...

Au dehors, la plupart des restaurants et des bars ouvraient leurs portes, la nuit commençait à tomber. James renversa la tête en arrière et souffla un nuage de buée avec un sourire enfantin, Padraig le dévisagea avec fascination. Il y avait quelque chose de familier dans la façon dont il se tenait, une espiéglerie qui éveillait quelque chose qu'il avait cru enterrer au creux de lui.

James tourna la clef dans la serrure et enleva ses chaussures d'un coup de talon.

— Nick !?
— Je suis là, looser, grogna t-elle.

Dans la cuisine, Nicole faisait ses devoirs, penché sur un livre de mathématiques avancées, les sourcils froncés, concentrée. James se pencha sur son épaule.

— Qu'est-ce que tu fais ?
— Un beach volley, répliqua t-elle en roulant des yeux.

James ébouriffa ses cheveux roux en serrant les dents, agacé par la répartie de sa petite soeur mais apparemment attendri en même temps. Padraig resta en retrait pour les observer.

— Je vais aller prendre une douche et me changer. Tu t'occupes de cuisiner, sale gosse.

Nicole grommela, elle ne releva toutefois pas la tête de ses cahiers. James se tourna et croisa le regard de Padraig, il eut une pause et passa un bras autour de ses épaules.

— Eh, Nick. Paddy a super bien bossé aujourd'hui. Il a donné son premier râteau à une fille au restau', elle avait le coeur brisé.
— Oh..., émit Nicole, pas du tout impressionné.

La pointe de fierté dans la voix de James le déconcerta. S'il avait réellement brisé le coeur d'une jeune fille, il n'y avait pas de quoi s'enorgueillir. James lui donna une tape amicale sur l'épaule et se détacha de lui. Padraig le regarda partir avec perplexité et s'assit à coté de Nicole. Une semaine avait suffit pour qu'elle ne lui prête plus la moindre attention.

— C'était comment au boulot, Paddy ?

Padraig chercha le terme exact.

— Exténuant, soupira t-il.

Nicole rit, mit son crayon derrière son oreille et releva les yeux pour l'observer. Elle fronça les sourcils en voyant l'état de ses cheveux.

— Viens que je te démêle tout ça, un vrai épouvantail. Et dire que Jamie t'a laissé sortir comme ça, quel ami indigne !

Padraig porta une main à ses cheveux pour se la faire taper une seconde plus tard par la jeune-fille. Nicole fouilla dans sa trousse et en sortit un peigne avec un sourire triomphant. Elle se plaça derrière lui, ses doigts passèrent avec douceur dans ses mèches brunes, enlevant les quelques tresses.

— Si tu savais combien je suis contente que tu sois là, soupira Nicole. James n'arrête pas de couper ses cheveux, je crois qu'il le fait exprès pour ne pas que j'y touche. Alors maintenant, c'est hyper fun, je t'ai pour les coiffures et je l'ai lui pour le maquillage, c'est trop génial.
— Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi tu aimes tant coiffer et... maquiller les autres, avoua Padraig.
— Je sais pas vraiment, dit-elle, haussant les épaules. Mais j'aime ça.

Son plaisir était évident, cela s'entendait dans sa voix.
Le peigne passa une dernière fois dans ses cheveux. Il sentit plus qu'il ne vit Nicole sourire.

— Et voilà, tout beau. Tu peux aller voir où il en est avec sa douche ? Tu m'aiderais à le tenir s'il se débat pendant que je le maquille ?
— Avec plaisir.

Nicole rit, Padraig baissa les yeux un bref instant. Quand il poussa le battant, ce fut pour découvrir que James, allongé en travers de son lit, s'était endormi. Ses cheveux étaient encore humides de la douche et il portait une tenue propre. Padraig s'arrêta sur le pas de la porte et l'observa une seconde.

Les ombres légères sous ses yeux, les cheveux bruns courts dans tout les sens, la bouche entrouverte sur un souffle profond, le corps détendu, étendu sur les draps, alangui...

Ce n'était pas étonnant qu'il se soit endormi, ils avaient travaillés dix heures aujourd'hui et la journée de James n'était toujours pas finie. Padraig secoua la tête, il s'avança dans la chambre et remonta la couverture sur lui pour le laisser dormir en paix.
Il alla retrouver Nicole:

— Il dort, déclara t-il.

Une lueur d'inquiétude brilla dans le regard de la jeune soeur.


oOo


Padraig se prit à espérer.

Cela faisait deux semaines qu'il vivait avec Nicole et James, ils avaient réussit à déplier le clic-clac, il prenait doucement sa place dans l'appartement. Certaines choses étaient toujours complexe pour lui, il était sûr que ses hôtes l'avaient remarqué, James le regardait parfois comme s'il était possédé.

C'était la première fois qu'il utilisait un micro-onde, il regarda l'appareil avec suspicion, fronçant les sourcils aux bruits étranges qu'il produisait. Nicole lui avait assuré que cela ne risquait rien mais il se méfiait malgré tout, les grondements et cliquetis étaient perturbants.

— Bon sang...

Padraig cligna des yeux, tourna la tête vers James en pensant que ce juron lui était adressé. Toutefois, l'attention de ce dernier était fixé sur une missive qu'il tenait serré entre ses doigts, la bouche pincée et le visage fermé.

— Que se passe t-il ?

James soupira et replia le papier rageusement, le cachant rapidement en dessous d'un livre. Le micro-onde grésilla, Padraig grimaça.

— Rien, Paddy, sourit James sans entrain. Je vais aller m'habiller, Nicky voulait aller au centre commercial et on n'a plus rien dans le frigo..., grommela t-il.

Padraig détestait mettre son nez dans les affaires qui ne le regardait pas... Il ne put résister. Dès que James fut parti, il poussa le livre et déplia la lettre.

Monsieur,

Nous avons reçu un appel téléphonique de votre mère, Mme Lily Rose, le lundi 3 décembre, nous informant que vous refusez de lui confier le mineur Nicole Rose. Nous vous prions de bien vouloir placer Mlle Rose chez sa mère sous peine de poursuites judiciaires.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées.




A suivre...
Maliae
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Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 5 Original - pas de spoil - Chapitre 5 Icon_minitimeLun 19 Jan - 14:45

OHPUREE la mère de Nicky a pas l'air super cool je le sens pas cette histoire !
S'il est allé chercher sa soeur il y a une bonne raison !
Booooon j'espère que ça va aller pour eux Sad
Padraig est trop adorable <3
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