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Original - pas de spoil - Chapitre 1

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 1 Original - pas de spoil - Chapitre 1 Icon_minitimeSam 17 Jan - 18:13

Fandom: Original
Prompt: Pourquoi tirer trois coups de feu, un seul aurait suffit
Note: Bonne lecture mes gens !



Chapitre 1




La route était légèrement brillante, il avait plu plus tôt dans l'après-midi. Il faisait noir comme dans un four, les lampadaires bordant la chaussée devaient être hors service. Sur le siège passager, Nicky envoyait un texto à une de ses copines, sûrement pour lui dire à quel point son frère était un abruti. Je levais les yeux au ciel et resserrais mes mains sur le volant, clignant des yeux pour chasser ma fatigue.

— T'es sûre que t'as pris toutes tes affaires ? Parce que je te préviens, je vais pas faire le trajet dix milles fois.
— Ouais, ouais, râla t-elle.

Les filles et leurs périodes du mois... Je soupirais et me passais une main dans les cheveux. Le moteur eut un raté, puis un deuxième. Je fronçais les sourcils et appuyais plus fort sur l’accélérateur, en vain. La voiture ralentit progressivement, Nicky choisit ce moment pour relever les yeux de son portable.

— Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi on ralentit ?

Mes yeux cherchèrent frénétiquement le problème et il se matérialisa aussi clairement que ma propre stupidité. La jauge d'essence était dans le rouge. La Prius finit sa course sur le bas coté et s'arrêta avec un bruit inquiétant. Nicky grogna et s'affala contre le siège avec mauvaise humeur.

— Génial. Y manquait plus que ça, soupira t-elle.

Je sortais de la voiture avant qu'elle ne se mette à se plaindre comme une gamine et claquait la portière, énervé malgré moi. La voiture émit un couinement piteux lorsque j'ouvrais le coffre pour chercher le bidon d'essence qui s'y trouvait. Je le secouais et grimaçais. Vide, bien sûr. La semaine dernière, il avait été plein, je me souvenais l'avoir remplis. La portière passager claqua et Nicky en sortit, en rage, ses cheveux roux dans tout les sens.

— Tu oublies TOUJOURS de mettre de l'essence !
— Retourne dans la voiture, Nicky.
— Pour quoi faire ?! De toute façon on va pas aller bien loin sans essence ! Siffla t-elle.

Elle ressemblait à Méduse, un sorte de créature fascinante et énervante au possible. Je me frottais le crâne furieusement et la fusillais du regard.

— Si ça te plait pas, tu peux toujours rentrer à pied chez maman. C'est ce que tu veux ?

Nicky palit et je hochais la tête d'un air entendu en observant les environs.

— C'est bien ce qui me semblait. Allez viens, on va la pousser.
— Quoi ? Tu veux qu'on la pousse jusque chez toi ? Il nous reste une heure de route, je te signale, il est hors de question que je pousse une voiture pendant des heures.
— Il y a une maison là-bas.

Je retournais à l'avant pour enlever les clefs et le frein à main et me plaçais à l'arrière de la voiture pour pousser. Nicky me regarda faire avec les yeux ronds comme des assiettes.

— Tu m'aides ou pas ? Grognais-je.
— Parce que t'étais sérieux, en plus ?! S'étonna t-elle.

Je levais un sourcils et continuais à pousser. Nicky poussa un soupir agacé et se décida enfin à m'aider. Je n'en revenais pas que cette fille bougonne soit ma soeur. J'espérais que ce n'était que sa crise d'adolescence, je ne savais pas si je supporterais ce genre de comportement à longueur de temps. Dieu merci, on avait inventé l'école. C'était sûrement un moyen comme un autre de se débarrasser d'un ado difficile, au moins pour un temps.

La route était droite, pousser la voiture jusqu'à la maison que j'avais aperçu ne fut pas une mince affaire. Lorsque la Prius fut enfin garée, nous étions en nage et hors d'haleine. Nicky noua ses cheveux en queue de cheval et s'éventa avec ses mains, fronça le nez en voyant les auréoles de sueur sur mon tee-shirt.

— Dégoûtant, se plaignit-elle.
— J'ai fait tout le boulot.  

Je me redressais et avisais la maison avec un air critique. Ce n'était pas bon du tout, elle était délabrée et paraissait abandonnée. Les mauvaises herbes et ronces en tout genre l'entouraient, formant une barrière végétale impressionnante. Nicky se posta à coté de lui et renifla avec dédain:

— Génial. On a poussé la voiture jusqu'à ce taudis et tu vas me dire qu'on va trouver de l'essence ici ?

Mon sang se mit à bouillir. Si j'avais fait tout ce chemin, c'était pour venir la chercher et je commençais à regretter.

J'aurais peut-être dû la laisser avec maman.

Je ravalais la boule de culpabilité qui me serrait la gorge à cette pensée et l'ignorais pour mieux avancer. Nicky m'emboîta le pas en me voyant partir, se collant à mon coté comme une gosse effrayée. J'écartais les ronces en les poussant avec mes bras, ma veste en cuir me protégeant des épines.

— James, on ferait mieux de retourner à la voiture, suggéra t-elle, pas rassurée.

J'éclairais le seuil de la masure avec mon portable et trouvais la poignée. Le battant s'ouvrit en grinçant, je levais plus haut mon téléphone, l'intérieur était encore plus sombre que l'extérieur, pas de lune pour éclairer la pièce. Nicky s'agrippa à mon bras en couinant:

— Je veux rentrer, Jamie.

Il y avait peu de chance pour qu'on trouve de l'essence ici mais une curiosité morbide m'attirait plus loin dans la maison. J'avais toujours eut une fascination étrange pour le paranormal. Visiblement, Nicky ne partageait pas mon sentiment, elle tournait la tête en tout sens, comme si elle s'attendait à voir un fantôme surgir d'un moment à l'autre.

J'avançais toujours plus loin dans la maison.

Un salon, des chaises renversées, une table basse à moitié couchée, des cadres au mur, un buffet dans un coin de la pièce.
Une salle à manger, vide, une fenêtre avec vue directe sur la lune.

La prise de Nicky se relâcha sur mon bras tandis que nous montions les escaliers, elle fit un pas en arrière.

— Reste-là, Nick, ordonnais-je.

Je montais le reste des marches en trottinant, malgré l'âge de la maison, elles paraissaient solides, aucune ne céda sous mon poids. Une impression étrange gratta l'arrière de ma tête, quelque chose n'allait pas avec cette maison. Je répondais du mieux que je pouvais aux plaintes de ma sœur, me chamaillant avec elle comme quand nous étions petits.

— Tu vois bien qu'il n'y a personne ici, geignit-elle. C'est bien notre veine, tomber en panne dans le trou du cul du monde !
— On n'est pas en panne, on n'a plus d'essence, c'est pas pareil.
— Et tu crois que c'est dans cette masure qu'on va en trouver ? Faut vraiment être débile pour tomber en panne d'essence, grommela Nicky.

J'observais les environs avec mon portable, un tableau attira mon attention. C'était un portrait. Un groupe de filles était rassemblé autour d'un petit garçon. Ce dernier ne souriait pas. Soudain, un bruit de bois qui craque.

Je me crispais et tendais le bras pour barrer le chemin à Nicky.

— J'ai entendu quelque chose, pas toi ?
— Si... James, j'ai peur...
— C'est bon, fais pas ta fillette, ricanais-je pour cacher mon appréhension.

Le craquement venait d'une chambre sur notre droite. Je retenais mon souffle et m'en approchais. Nicky glissa sa main dans la mienne, je levais les yeux au ciel mais ne la repoussais pas. Je poussais la porte avec anxiété, grimaçant lorsque ma sœur serra si fort mes doigts qu'elle enfonça ses ongles dans ma peau. Je levais mon portable et me figeais avant de jurer. Nicky hoqueta:

— Qu'est-ce que...

Dans un lit au milieu de la pièce, un homme dormait. Il était droit comme un i sous les couvertures, sa poitrine se soulevait en rythme avec sa respirations. Un noeud se dénoua dans mon estomac, au moins ce type était vivant. Découvrir un corps n'était pas dans ma liste de chose à faire. Nicky se tourna vers moi, abasourdie.

— Tu crois qu'il va bien ? Comment est-ce qu'il peut vivre ici ? Siffla t-elle.

Je haussais les épaules, m'éclaircissais la gorge bruyamment pour tenter de le réveiller, sans succès. Nicky secoua la tête avec exaspération, elle s'approcha doucement, avançant dans la pièce avec réserve. Je toquais à la porte. Fort, trois fois. Nicky me fusilla du regard:

— Pourquoi trois coups ? Un seul aurait suffit, murmura t-elle. Tu veux le réveiller ou quoi ?
— Peut-être bien !

La pièce sentait le renfermé et le moisis, je fronçais le nez. Comment pouvait-il dormir dans un taudis pareil ? Je me décidais à entrer à mon tour, pas sûr d'aimer le fait que ma sœur se rapproche de ce gars que nous ne connaissions pas.

— Il est plutôt pas mal, gloussa Nicky.

Mes pieds se stoppèrent d'eux-même. Je fixais Nicky avec incrédulité et exaspération. Elle semblait avoir totalement oublié sa peur et souriait comme une idiote, elle remit une mèche de ses cheveux en arrière, comme pour s'assurer qu'elle était présentable. Je secouais la tête et les lui ébouriffais avant d'aller secouer l'endormi comme un prunier.

— Hey ! Debout là-dedans !

L'homme avait de longs cheveux bruns qui lui arrivaient au dessus des épaules, ses traits étaient durs, indéniablement masculins. La secousse parut l'électrocuter, je me reculais précipitamment en entrainant Nicky avec moi, passant un bras autour de sa taille pour l'éloigner de l'inconnu. L'homme se redressa, comme un diable hors de sa boite, ses lèvres s'entrouvrirent sur un souffle saccadé, ses paupières s'ouvrirent, découvrant des yeux aussi bleus qu'un ciel d'été.

Je me décalais pour me placer devant Nicky, au cas où.

Les minutes passèrent. L'homme posa une main sur sa tête et grogna, vacillant vers l'avant. Le souffle de Nicky me chatouilla la nuque.

— Je crois qu'il se sent pas très bien, chuchota t-elle. Tu crois qu'on devrait appeler une ambulance ?

Je tournais mon portable vers moi une milliseconde et un rictus m'échappa.

— Pas de réseau.
— On fait quoi alors ? Paniqua Nicky.

J'observais l'homme de plus près. Il n'avait pas l'air menaçant. Il n'avait rien d'effrayant en tout cas. Hostile ? Non. Perdu ? Oui. Nicky s'impatienta, me tapa sur le bras pour me faire revenir sur terre. Je me dégageais d'elle en grognant et m'approchais du pauvre gars.

— Hey, mec... Tout va bien ?
— Qui... Qui êtes-vous ? Balbutia t-il.

Ses grands yeux bleus se levèrent sur nous, il se recula sur le lit avec anxiété. Définitivement pas menaçant. J'en vins à éprouver de la pitié pour lui. Je me courbais pour ne pas l'effrayer avec mon mètre quatre-vingt trois.

— Je m'appelle James. La chieuse derrière, c'est Nicole. On est tombé en panne d'essence devant chez... c'est chez toi ici ? Grimaçais-je.

L'homme fronça les sourcils, balaya la pièce du regard, un éclair de perplexité passa sur son visage et il secoua la tête.

— Je ne crois pas, répondit-il avec incertitude.

Sa voix était grave, elle avait une pointe de rugosité, comme si cela faisait longtemps qu'il n'avait pas parlé. Je lançais un coup d'oeil à Nicky qui haussa les épaules, pas sûre de la marche à suivre. L'inconnu nous regarda, l'innocence même, une lueur de curiosité brillait dans ses yeux. Je m'asseyais avec prudence sur le lit, sur une seule fesse, prêt à décoller s'il faisait un geste de travers.

— C'est quoi ton nom ? Demandais-je.
— Padraig, bredouilla t-il. Padraig Paddington.

Un craquement retentit, je lançais un regard au dessus de mon épaule pour découvrir que Nicky avait fait un pas vers nous. Je lui faisais les gros yeux et secouais la tête, elle s'arrêta. Je voulais au moins m'assurer qu'il n'y avait rien de louche avec ce type avant qu'elle ne traîne trop près. Padraig jouait nerveusement avec un pan de ses couvertures.

— Si c'est pas ici chez toi, est-ce que t'as un endroit où aller ? Questionna Nicky.
— Nick, la rabrouais-je durement.
— Ben quoi ? Il peut pas rester tout seul ici, au milieu de nulle part !
— Je ne sais pas comment je suis arrivé en ce lieu ni ce qui s'est produit mais si vous aviez la bonté de me ramener chez les compagnes de l'espoir... Je vous en serais reconnaissant.

Je clignais des yeux. Les compagnes de l'espoir ? Je fronçais les sourcils en dévisageant Padraig. Il paraissait sérieux. Un sourire taquina les lèvres de Nicky, elle remit ses cheveux en arrière avec un geste coquet qui me hérissa les poils.

— J'adore ton accent, roucoula t-elle.
— Oh mon dieu, grommelais-je.
— Quoi ? Râla Nicky.
— Padraig, reprenais-je, ignorant ma sœur. On est en panne d'essence, est-ce que tu saurais où on peut en trouver ? Si tu nous en trouves, on te conduira où tu voudras, c'est un bon deal, non ?

Padraig nous détailla tour à tour, les sourcils froncés, les traits de son visage se déformèrent progressivement, passant de l'ignorance à la peur. J'attendais patiemment, sans le brusquer malgré la situation abracadabrantesque. Nous venions tout de même de trouver un type dans une maison abandonné après être tombé en panne au milieu de nulle part, il y avait de quoi flipper. Padraig ouvrit la bouche une première fois, observa Nicky avec timidité et se tourna finalement vers moi, balbutiant:

— Je suis confus, je ne suis pas sûr de... de comprendre votre requête.
— C'est pas grave, soupirais-je.

Je me levais et hésitais. Que devais-je faire ? Nicky avait raison, on ne pouvait pas le laisser là. Mais en même temps, nous n'avions plus d'essence. Je me passais une main dans les cheveux, tentant de démêler mes pensées et les options qui s'offraient à nous. Je me tournais finalement vers Padraig.

— Tu peux te lever ?

Padraig hocha timidement la tête et se découvrit, poussant la couverture sur le coté. Il était vêtu d'une sorte de pyjama étrange, qui semblait râpeux et inconfortable. Nicky détourna les yeux en rougissant, comme si voir un homme en pyjama était le pire des sacrilèges. Padraig se leva sur des jambes tremblantes et perdit pied, trébucha. Dans ma grande mansuétude, je passais un bras sous le sien pour lui éviter de s'écraser le nez sur le sol.

— Nicky, retourne à la voiture.
— Mais...
— Nicky, maintenant, dis-je, plus sèchement.  

Elle pinça les lèvres, me lança un regard mais obéit, quittant la pièce. Je me tournais vers Padraig, le haut de sa tête m'arrivait au niveau des yeux.

— Alors, mon pote. Tu ne sais vraiment pas ce qui t'es arrivé ?
— Je crains que non, souffla t-il.

Pour ce que j'en savais, il avait tout aussi bien pu être enlevé par des extras terrestres. Je soupirais et l'aidais à descendre les escaliers, une marche à la fois. Padraig parut retrouver son équilibre au fur et à mesure. La nuit enveloppait toujours la maison, lui donnant l'air lugubre, je le sentis se presser un peu plus fort contre moi. Il était sûrement effrayé. J'essayais de me mettre à sa place. Comment aurais-je réagis si je m'étais réveillé dans une maison étrangère et que deux inconnus se mettaient à me poser des questions ? Mal, en tout cas, beaucoup plus mal que lui.

Comment parvenait-il à rester si calme ?

Nous étions bientôt arrivés sur le pas de la porte lorsque Nicky revint en courrant et manqua de nous rentrer dedans.

— James ! James... J'ai trouvé des bidons d'essence, quelqu'un les a déposé devant la voiture !
— Comment ça "déposé" ? Tu as vu qui c'était ?
— Non, quand je suis revenue, ils étaient simplement là...

Padraig se raidit à mes cotés et tourna la tête en tout sens, clignant des yeux. Le pauvre gars, il devait sûrement angoisser à l'idée de tomber sur celui qui l'avait enlevé pour le mettre ici. Je n'étais pas rassuré non plus. Je sortais en vitesse et emboitais le pas à Nicky qui retournait vers la Prius. Comme elle l'avait dit, deux bidons d'essence attendaient sagement sur le coté.

— J'aime pas ça, marmonnais-je. J'aime pas ça du tout.
— Comment sommes-nous censés..., commença Padraig avant de se taire.

Un frisson glacé me remonta dans le dos, je cachais ma peur en carrant les épaules et en serrant la mâchoire, buté.

— On dégage de là. Vite, décidais-je. Nicky, tu conduis.
— Mais je...
— Agit d'abbord, les questions après, la coupais-je.

Nicky roula des yeux et ouvrit la portière avec force et se laissa tomber derrière le volant. J'ouvrais la portière arrière et poussais notre nouvel ami d'infortune à l'intérieur. Ce dernier se raidit complétement et secoua la tête furieusement, les yeux écarquillés, un masque de peur collant à ses traits, refusant de monter en voiture.

— Non, je...
— Écoute, mon pote, on n'a pas le temps de discuter. Je sais pas qui a posé ses bidons là mais j'ai pas confiance, c'est trop bizarre. Alors tu montes là-dedans, tu te tiens tranquille et si tu fais du mal à ma sœur, tu peux dire au revoir à tes bijoux de famille, on se comprend ?

Peut-être fut-il impressionné par ma détermination ou effrayé par mon attitude, toujours est-il qu'il cessa de lutter et se glissa sur le siège arrière en hochant la tête, pâle mais calmé. Je refermais la portière de la Prius, le vit sursauter du coin de l’œil. Il faisait beaucoup trop sombre, je n'aimais pas ça. Je toquais sur la fenêtre avant, elle s'ouvrit une minute plus tard, je me penchais pour voir Nicky, qui levait les yeux vers moi avec ennui, vexée.

— Si quelqu'un approche, tu fermes à clef.
— Et toi ? Demanda t-elle.
— Tu fermes à clef, répétais-je.

Nicky souffla et referma la fenêtre sans me répondre. Je pris les bidons, les ouvrait et les portaient à mon nez. Je grimaçais, c'était bien de l'essence. Je me dépêchais de les vider dans le réservoir en surveillant les alentours, sur mes gardes. La maison paraissait beaucoup plus effrayante à présent, elle avait l'air d'avoir poussé dans la végétation, comme une mauvaise herbe ou un champignon. Le vent soufflait dans le toit, c'était comme si la masure gémissait, râlait. Une sueur glacée colla à mon dos.

Rien ne sortit de la maison.

Je jetais les bidons vides sur le bas coté et montais en voiture, avec Padraig. S'il tentait quelque chose, je pourrais toujours l'en empêcher.

— C'est bon, démarre.

Nicky ne se donna pas la peine de me répondre. Elle alluma le contact, faisant sursauter Padraig. Je mettais ma ceinture, il m'imita pas longtemps après. Je ne lui prêtais pas attention, trop occupé à surveiller ce qui se passait dehors. Nicky nous sortis enfin de là, la maison commença à rétrécir dans le rétroviseur, je me détendais. Ce ne fut que quelque kilomètre plus tard que je mettais enfin le doigt sur cette impression étrange qui ne m'avait pas quitté depuis que nous avions pénétré la maison.

Il n'y avait pas eut une seule toile d’araignée, pas une trace de poussière malgré l'apparente insalubrité des lieux.

Cette maison n'était pas déserte.

Quelqu'un avait voulut qu'elle paraisse abandonnée.



A suivre...
Maliae
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Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 1 Original - pas de spoil - Chapitre 1 Icon_minitimeDim 18 Jan - 22:44

OHmondieu, mais c'est génial, j'en ai des frissons !! La fin BRRR, purée.
Bon ça donne envie de savoir qui est Padraig :p et j'adore Nicky, elle est chiante, je l'adore :'D ! Et James est super courageux :p, pourquoi les personnages vont toujours là où il faut pas? HEIN?
Bref j'adore comment tu installes l'univers ! C'est génial Very Happy tu es super doué pour ça Smile
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