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Original - pas de spoil - Chapitre 17

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 17 Original - pas de spoil - Chapitre 17 Icon_minitimeDim 12 Avr - 14:43

Fandom: Original
Prompt: Tu as tout prit. Tout mélangé. Et j'ai peur que tout soit laissé.
Note: ... pas très joyeux mais bon, ça s'améliore ^^"




Chapitre 17





Derrière la propriété, tout n'était que verdure et végétation. La nature reprenait ses droits sur la civilisation dans cet endroit, aucune entreprise pour polluer le petit lac, pas de jeunes inconscients pour salir cette beauté sauvage. Une brume matinale couvrait les champs environnants, donnant l'impression de croiser des nuages. Il m'arrivait de m'amuser à les traverser et d'en ressortir trempé de rosée de la tête aux pieds.

L'eau du lac était pratiquement transparente, je voyais mes pieds au travers. Elle était aussi très froide, mais le soleil réchauffait mes épaules et créait un contraste agréable. Le ponton de bois grinça sous mon poids, je ne m'en affolai pas, il était très solide.

— Où est Nicole ?

Un frisson me parcourut. Je me tournai à demi pour voir la nouvelle venue. Elle était vêtue d'une longue robe d'été bleu, une étole s'enroulait autour de ses épaules opalines, ses longs cheveux roux encadraient son visage fin et élégant, ondulant dans son dos. Elle avait l'air d'un ange tombée du ciel.

— Elle est partie jouer du coté de la cabane en bois, répondis-je.
— D'accord.

Je suivis son avancée des yeux tandis qu'elle s'approchait, elle paraissait marcher sur le brouillard. Ses talons firent du bruit sur les planches de bois, clac, clac, clac. Sa main se posa à l'arrière de ma nuque avec légèreté, ses ongles rappèrent ma peau. Elle se baissa pour s'accroupir, sa longue robe forma un halo lumineux autour d'elle. Ses doigts glissèrent jusqu'à ma joue, passèrent sous mon menton pour me relever la tête.

Elle me dévisagea longuement, sa main suivit le chemin de ses yeux. Je baissai les miens.

— Tellement ressemblant..., souffla t-elle.

Sa paume épousa ma joue, son pouce effleura mon sourcil. Mon ventre se noua tandis qu'elle se penchait encore. Ses lèvres eurent le temps de toucher les miennes avant que je ne dérobe. Elle fronça les sourcils:

— Que se passe t-il, James ?

Je détournai la tête et serrai mes mains l'une contre l'autre pour me donner du courage. Elle avait beau avoir l'air d'un ange, elle s'appropriait tout, mélangeait tout. Et j'avais peur qu'elle ne laisse rien derrière elle quand elle en aurait fini avec moi.

— Je ne veux plus faire ça.
— Comment ça, s'étonna t-elle.
— Je ne veux plus que tu m'embrasses. Une mère n'embrasse pas ses enfants de cette façon, c'est mal.

Sa main se crispa sur ma nuque, ses ongles s'enfoncèrent dans ma peau. Elle se détendit pourtant et un sourire tremblant éclaira ses traits, lui donnant l'air fragile. Comprenait-elle mon rejet ? Se sentait-elle coupable ? Je me sentais coupable.

— D'accord, mon chéri. Tu as raison, je ne le ferais plus.

La culpabilité me serra la gorge quand je vis des larmes remplir ses yeux. J'aurais voulu reprendre mes mots mais c'était trop tard. Elle lissa les plis de sa robe et repoussa mes cheveux en arrière d'un geste tendre.

— On s'est bien amusé, c'est le principal..., pensa t-elle tout haut.

Je fronçai les sourcils et ouvrai la bouche pour lui demander de quoi elle parlait. Pas le temps.
Sa main me poussa brusquement à l'eau. Le lac gelé m'avala tout entier.
Mon corps eut un violent sursaut en réponse au changement de température, je battis des jambes et remontai à la surface. Ma tête émergea à peine qu'on me saisit aux épaules pour me plonger à nouveau sous l'eau.

Je fermai la bouche avec obstination, refusant de laisser entrer ne serait-ce qu'une seule goutte. Je me débattis avec les mains qui me maintenaient dans ce lac glacé, en vain. Je m'épuisai. Le froid s'insinua jusque dans mes os, rendit mes mouvements gourds et maladroits. Ma boîte crânienne menaça d'exploser sous la pression, mes poumons s'enflammèrent.

Pas d'air, pas un gramme d'oxygène.

Mes lèvres s'entrouvrirent, je n'avalai que de l'eau, le lac entier sembla y passer.
Ça faisait mal, c'était de la pure agonie. La terreur, le froid et les mains sur mes épaules.
Je m'enfonçai de plus en plus, le lac devint si sombre qu'il n'y avait plus aucune raison de garder les yeux ouverts.

Je mourrai.



oOo



Je m'éveillai.

Dans les vapes. Je répétai quelque chose mais je ne m'entendis pas parler, comme si ma bouche articulai toute seule.

Ma tête paraissait scotché sur l'oreiller, mes yeux fonctionnaient correctement. Le mur face à moi était blanc sale ou peut-être était-il bleu. Quelque chose de froid me soufflait dans les narines, je fronçai le nez avec inconfort.

J'avais la sensation que mon corps pesait une tonne, qu'on m'avait attaché au lit sur lequel j'étais allongé. Une brusque nausée me fit respirer plus fort, haleter. Le mur pivota et un uniforme blanc entra dans la pièce. Avec une femme engoncé à l'intérieur, si serrée que son ventre menaçait de bondir hors du tissus:

— Bonjour, dit-elle d'une voix douce. Vous m'entendez ? Ne vous inquiétez pas, vous êtes à l'hôpital.

J'étais à l’hôpital et je ne devais pas m'inquiéter ?

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

Je grimaçai, ma voix était rapeuse et trainante et ma question ressembla plus à "guéééze qui zest paséée ?" qu'autre chose. L'infirmière me sourit patiemment, elle s'arrêta à coté du lit pour contrôler... des trucs auquel je ne connaissais rien.

— Je sais que vous devez être confus, c'est normal. Vous avez eut un accident de voiture. Vous vous êtes fracturé la jambe en plusieurs endroits, d'où ces jolis plâtres. Vous avez eut beaucoup de chance !

De la chance ? Je baissai les yeux sur mon corps. Ma jambe gauche était entièrement plâtrée. C'était donc ça qui me retenait contre ma volonté. Je levai la main droite avec difficulté – aie, aie, aie – pour enlever ce que j'avais dans le nez, l'infirmière m'en empêcha en me tapotant gentiment le bras.

— Ne touchez pas à ce tube !
— Guéééze gue zest ? ( ou en français: Qu'est-ce que c'est ?)
— C'est une sonde gastrique, c'est un tube qui descend jusque votre estomac pour vous nourrir.
— Zest déguelaze !

J'essayai de l'enlever une fois de plus, la grosse infirmière ne fut pas du même avis:

— Ne me forcez pas à vous attacher à votre lit, n'y touchez pas ! On va s'en occuper dès que le médecin vous aura ausculté. On va s'occuper de contacter vos proches, essayez de vous détendre, je vais aller chercher un médecin.

Elle quitta la pièce. J'évitai de toucher à quoi que ce soit. Lorsque le médecin arriva enfin, l'inconfort s'était transformé en douleur continue. L'homme avait un fort accent marseillais, les cheveux poivres et seul, des dents trop blanches et trop longues. Il me posa plein de question, j'étais tellement confus que je dus répondre à coté la plupart du temps. Il palpa certaines parties de mon corps, et si j'avais été moins dans le brouillard, je me serais sûrement insurgé. Le gars devait au moins me payer à boire avant de me peloter.

Le médecin m'expliqua que j'avais expérimenté une phase de coma assez courte, que j'avais tout de même des séquelles et que je devais me préparer à devoir faire de la rééducation. Il m'annonça également que l'état de ma jambe avait nécessité de la chirurgie avant le plâtre et avec une moue triste mais professionnelle qui aurait fait pâlir d'envie le Docteur Mamour, il ajouta:

— Malheureusement, on ne peut pas encore prédire l'évolution de votre jambe avant la fin de la réeducation. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à presser le bouton. Au revoir.

Et il s'en alla dans un tourbillonnement de blouse blanche, claquant doucement la porte derrière lui. Tout se passait si vite que je n'eus pas le temps de réaliser. Venait-il de dire que j'allais rester estropié pour le restant de mes jours où était-ce une hallucination due aux anti-douleurs ?

C'était trop, j'étais fatigué, je me rendormis.

Quand je m'éveillai pour la seconde fois, je n'étais pas seul.

Une main tenait la mienne, elle était petite et chaude et était relié à un corps qui possédait une chevelure rousse. Un sourire étira mes lèvres:

— Niguy.

Un sursaut agita les doigts entre les miens avant que Nicky ne se tourne vers moi, les yeux écarquillés, la bouche tremblante, au bord des larmes.

— Jamie ! Bon sang, ce que ça me fait plaisir de te voir réveillé ! J'ai fait le plus vite possible mais la famille d'accueil voulait pas me laisser sécher les cours, et quand je suis arrivée tu dormais ! Comment tu te sens ? Ils ont enlevé ta sonde gastrique et...
— Nigue..., tentai-je.
— Et tu vas devoir garder tes plâtres encore un peu mais ils ont dit que tu étais hors de danger, que tu aurais juste un peu de réeducation, babilla t-elle.
— Niguy, guest-ze gue zest gue zette hisdoire de vamille d'agueuil ? Et où est Baddy ?

Confus. Je détestais me sentir perdu et je haïssais ma voix. Nicky déglutit et hocha la tête:

— Paddy va bien, il est au travail... On va tout les deux biens. Jamie...

Une larme roula le long de sa joue, elle l'effaça rapidement en me voyant froncer les sourcils:  

— C'est toi qui a eut tout les dégâts. On s'en est sortis indemne...
— Du édais dans l'agzident !? Paniquai-je

Nicky déglutit:

— Ils m'ont dit que tu ne te souviendrais plus de ce qui s'est passé. De quoi tu te rappelles ?

Je lui répondis que je me souvenais d'avoir accompagné Paddy à son travail et d'être rentré. J'avais tourné en rond en attendant qu'il revienne et après... plus rien. Elle se chargea de combler les trous noirs qui peuplaient mon cerveau.

Dieu que la route allait être longue...





A suivre...


Dernière édition par Swato le Sam 23 Mai - 10:04, édité 1 fois
Maeve
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 17 Original - pas de spoil - Chapitre 17 Icon_minitimeDim 19 Avr - 15:23

Et coucou...

Ugh. J'en étais sûre, c'est Jamie qui a tout pris. T.T

Uuuuuuuuugh.

Je ne sais pas comment va se dérouler la suite, mais le PAUVRE. J'espère qu'il y aura une solution pour alléger au moins le sort. T.T

Au moins, ils vont être ensemble, hein? Et dans quel état psychologique va être Paddy? Je suis sûre qu'il va s'en vouloir. T.T

Uuuuuuuuuuugh. Toujours aussi brillant, mais je suis inquiète. Sad

(quelle ordure, la mère. - -)

A tout de suite! Smile


Maeve
Maliae
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 17 Original - pas de spoil - Chapitre 17 Icon_minitimeVen 22 Mai - 12:12

Bon. la mère est une grognasse. mais ça on le savait.
ET PAUVRE JAMES Sad. Il a vraiment payé le prix pour aider Paddy et sa soeur, mais c'est dur, surtout quand on lui dit qu'il pourrait jamais récupéré entièrement l'usage de sa jambe, joyeux quoi. Il va boiter toute sa vie Sad ! Bref c'était triste.
Mais en même temps je suis contente que Nicole et Paddy aillent bien.

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 17 Original - pas de spoil - Chapitre 17 Icon_minitime

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