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[Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 18)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 18) [Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 18) Icon_minitimeSam 17 Fév - 16:36

Note : encore désolée, ce chapitre aussi est plus court que les autres. Pas relu.

***

18. Le sauver.

L’épée s’enfonça d’abord dans les vêtements puis dans la chair. C’est là que je réalisai que je n’avais jamais planté mon arme dans personne et que je découvrais cette sensation, comme j’en avais découverte d’autres, des beaucoup plus agréables, au cours de ma vie. Mon corps avait bougé tout seul, il connaissait les gestes, il savait ce qu’il devait faire. Mon épée pénétra dans sa poitrine, juste à côté du cœur, d’un geste sûr. Ma main ne tremblait pas. Je ne défaillis pas, je ne le tuai pas non plus, je me contentai de le maîtriser, les gardes se chargèrent du reste.

J’avais aperçu l’homme du coin de l’œil alors que je m’apprêtais à tuer Jasper. Ses mouvements étaient lents et précis, menaçant, j’avais tout de suite senti son envie de tuer, et c’était pour cette raison que j’avais pu réagir aussi vite. Il sauta devant nous, mais avant qu’il ne puisse tuer Jasper d’un coup d’épée, j’avais attrapé le prince d’un bras, le collant contre moi, et j’avais enfoncé mon arme dans le corps de l’homme. Dans l’opération, il n’avait réussi qu’à couper les cheveux de Jasper, et ils ne valaient pas autant que sa vie. Quand l’homme fut maîtrisé par les gardes, je relâchai mon épée dont le bout était entaché de sang, et resserrai mon autre bras autour du prince, l’écrasant presque contre moi, de soulagement. J’avais tellement eu peur. Je sentais son cœur battre dans sa poitrine, à toute vitesse, sans doute à cause du choc. Je sentais sa chaleur, bien réelle, et sa respiration dans mon cou. Il était vivant. Je devais le tuer, et je venais de le sauver.
- Tu vas bien ? Demandai-je à son oreille, tu n’es pas blessé ?
- Non, ça va, souffla-t-il.
Puis il tenta de plaisanter :
- J’ai bien fait de te choisir comme garde du corps, tu es très efficace.
Mais je n’avais pas envie de rire. Le roi nous sépara pour prendre à son tour son fils dans ses bras. Il tremblait. Il avait dû penser un instant que son cher enfant allait mourir sous ses yeux. Si je n’avais pas été là, c’était ce qu’il se serait passé. Si je n’avais pas bougé, aussi. J’aurais pu, j’aurais dû même, laisser le prince se faire tuer, mais je ne l’avais pas fait, je n’avais pas pu. Ça avait été un réflexe. Quand Julian se fut assuré que son fils était bel et bien vivant, il s’en sépara doucement, avant de m’attraper à mon tour et de me serrer contre lui. J’eus un sursaut de dégoût, mais quand je voulus m’échapper de l’étreinte il me retint :
- Merci Monty, merci.
Je fus soulagé quand il me relâcha.
On m’applaudit, me congratula même. Je reçu des tapes sur l’épaule, Jasper également. Le prince fit l’imbécile, comme si rien ne venait de se passer. Je roulai des yeux agacés mais en vérité j’étais terriblement soulagé de le voir en vie et en bonne santé. Tout le monde était heureux de mon geste, ou paraissait l’être. Sauf deux personnes. L’assassin raté. Ma mère.
Le premier fut emmené au cachot. Le roi aurait pu l’y laisser se vider de son sang, mais il fit appeler un médecin pour le soigner. La deuxième aurait tué Jasper si ses yeux avaient lancé des couteaux, elle me fixa ensuite très froidement, avec une rage non contenue. Peut-être que Hannah m’aurait tué moi aussi, si elle l’avait pu. Je décidai de l’ignorer pour le moment. De me concentrer uniquement sur le prince.

Il y eut des pourparlers pour savoir si nous devions maintenir le banquet. Le roi aurait voulu aller cacher son fils au fond d’une grotte pour les trente prochaines années, le prince était plutôt d’avis de continuer :
- Je ne risque rien de toute façon avec Monty à mes côtés.
J’avais envie de hurler de rire. Comment lui faire comprendre, qu’au contraire, il risquait tout ? Il aurait dû me bannir, pas me garder auprès de lui. Je venais peut-être de le sauver, mais ce n’était que partie remise, rien n’était réglé. Disons simplement que nous avions une remise de peine, tous les deux, pour un temps, pas longtemps.
J’étais sûr que ma mère ne me lâcherait plus, j’étais sûr qu’elle attendait encore. Que je tire une nouvelle fois mon épée, mais cette fois-ci pour la planter dans Jasper. Je ne le ferais pas, pas maintenant, pas aujourd’hui, plus tard. Je repoussais l’échéance. Encore.

Le banquet eut bien lieu, le prince réussit à convaincre, avec son bagout habituel, son père et les invités que tout irait bien désormais, et que dans le pire des cas, comme il l’avait dit, j’étais là. Je me retrouvai assis entre Harper et le prince. La jeune fille eut l’air ravis, je ne lui rendis pas son sourire, je n’étais pas d’humeur. Jasper était entouré de moi et de son père. Ce dernier restait aux aguets, il n’arrivait pas à manger, ni à écouter les conversations, il cherchait des yeux le premier qui voudrait lui ravir son fils, sans savoir que celui-ci se trouvait précisément aux côtés du prince. Il y a huit ans j’aurais trouvé tout ça très amusant sans doute, je me serais senti fier d’avoir gagné cette confiance, j’aurais été heureux de la trahir et de tuer le prince. Mais j’avais fait du chemin jusqu’ici, il y a huit ans, j’ignorais que je pouvais changer et m’attacher à Jasper. J’ignorais ce que c’était que d’avoir un meilleur ami et que d’y tenir. Je ne connaissais aucune tendresse, je ne savais pas rire, il y a huit ans j’étais fait de pierre, aujourd’hui de glace fondue.
Jasper mangeait, parlait fort, riait, et buvait un peu trop. Je soupirai et lui prit son verre au bout d’un moment :
- C’est fini, dis-je, où tu vas rouler sous la table avant le dessert.
Il fit la moue mais me laissa faire.
- Je roulerai sous la table après, me dit-il.
Je l’ignorai. Alors qu’il parlait avec son père, Harper se pencha vers moi pour me prendre à part. Pendant un instant, je crains qu’elle tente à nouveau de me séduire, mais ce ne fut pas le cas. Son sujet était beaucoup plus sérieux.
- Je dois vous avouez que je pensais réellement que vous vouliez prendre la place du prince, le soir où je vous ai fait ma proposition.
Et elle avait raison.
- J’ai eu quelques doutes en voyant votre amitié par la suite.
Je restai de marbre, attendant de savoir où elle voulait en venir.
- Mais la façon dont vous venez de le sauver… Je comprends que je me suis complètement trompé. Ce n’est pas la place de prince qui vous intéresses. Et je suis certaine que vous ne pourrez jamais lui faire de mal volontairement.
Si elle savait, elle ne dirait pas ça avec autant d’assurance. Parce que du mal, j’étais sur le point de lui en faire.
Je sentais encore le regard de glace de ma mère, assise à l’autre bout de la table, qui attendait que j’agisse, qui attendait que Jasper meurt et qui m’en voulait de l’avoir sauvé.
Je me tournai vers Harper pour la regarder, et je ne trouvai rien à lui répondre.
- Je n’ai fait que mon devoir en le sauvant, dis-je finalement.
La jeune fille eut un sourire malicieux :
- Votre devoir bien sûr. C’est pour cette raison que vous l’avez serré si fort dans vos bras.
- Je vérifiais simplement qu’il n’était pas blessé.
- Bien entendu.
Elle poussa un petit soupir détendu puis ajouta :
- J’abandonne, je n’ai aucune chance avec vous.
- Vous abandonnez ?
- Vous êtes déçu ?
- Pas vraiment, je vous ai dit que je ne m’intéressais pas à ce genre de chose. Je pensais simplement que vous n’étiez pas le genre de personne à abandonner facilement.
- Je ne le suis pas, simplement je sais reconnaître quand une cause est perdue.
J’allais ajouter quelque chose mais le prince m’en empêcha en passant son bras autour de mon épaule et en m’attirant vers lui :
- Pourquoi tu causes que à Harper ? C’est moi le prince, c’est à moi que tu devrais causer.
- Tu es saoul Jasper.
- Pas assez mais tu m’as pris mon verre.
Harper me fit un dernier sourire et se tourna finalement vers ses parents. Je repoussai Jasper et mangeai ma cuisse de poulet dans mon assiette en essayant d’oublier la conversation que je venais d’avoir avec la jeune fille.
Avant que le dessert n’arrive, ma mère s’impatienta, se leva et se dirigea droit vers moi. Je me raidis et quand elle posa ses mains sur mes épaules mon souffle se coupa.
- Je suis harassée par cette journée, je vais me reposer dans mes appartements, me dit-elle d’un ton acide.
- Oui, mère.
- J’aimerais que tu m’accompagnes, ordonna-t-elle.
J’allai lui dire que je ne pouvais pas, que je devais continuer à protéger le petit prince saoul. Mais Jasper intervint :
- Laisse ton fils tranquille, tu ne vois donc pas que c’est sa journée ? Espèce de serpent !
Ma mère l’aurait étranglé si elle avait pu, à la place ses ongles, elle les planta dans ma chair à moi. Pour la calmer, je pris sa défense :
- Ne parle pas de Hannah comme cela !
Puis je me levai :
- Je vais avec elle, dis-je.
J’aurais voulu qu’il insiste pour que je reste mais il ne le fit pas. À la place il récupéra son verre et me demanda si j’allais revenir.
Je promis de faire mon possible pour cela.
- Je dois toujours te protéger, lui dis-je, fais attention à toi pendant mon absence.
Je n’entendis pas sa réponse, ma mère me poussa devant elle et vint souffler à mon oreille :
- Puisse-t-il se faire tuer pendant ton absence !
J’avançai en silence.

Ce qui m’attendait dans la chambre de ma mère n’était pas une partie de plaisir. Avant de me parler, elle me cogna. Attrapant mes cheveux elle me fit tomber violemment au sol pour planter ses talons dans mon corps et me frapper à coup de pieds. Je la laissai faire, je ne me défendis pas, j’attendis que l’orage passe. Ne pas pouvoir me faire plus mal la frustrait, et elle prit un vase pour le casser sur moi. Un morceau de débris coupa ma joue mais je ne criai pas, ni ne me plaint. Elle m’avait fait résistant à la douleur, il allait falloir qu’elle supporte mon silence. Finalement elle m’ordonna de me relever et je le fis. Je pris quelques secondes pour écouter les sensations de mon corps et me rendre compte qu’elle ne m’avait rien cassé malgré la force de ses coups. Seule ma joue saigne, elle s’en remettra. Ma mère me met une dernière gifle.
- Qu’as-tu fais ? Pourquoi l’as-tu sauvé ?
J’ai déjà une excuse toute prête et je crache avec fureur :
- C’est ma vengeance. Je le tuerai moi-même ! Je ne laisserai personne le faire à ma place.
- Alors qu’est-ce que tu attends pour te débarrasser de lui ?
Ma mère ne criait pas, mais son ton était tellement froid que c’était pire que des cris. Plus glaçant, plus effrayant aussi :
- J’attends le bon moment. Il y a trop de monde actuellement. Je veux que son père puisse le voir mourir, je ne veux pas qu’il rate la scène parce qu’il parlait à telle ou telle comtesse. Laissez-moi faire, faites-moi confiance, bientôt le prince ne sera plus qu’un mauvais souvenir.
Tout sonnait comme une excuse, j’en avais bien conscience, et s’en était. Des excuses. Je le tuerai au bon moment, quand il faudra, quand son père pourra le voir, quand ceci, quand cela. Je repoussais juste l’échéance, voilà tout. Ma mère était loin d’être dupe.
- Fais-le, et dépêche-toi ! Où tu sais ce qu’il t’attend.
Je le savais.
- Est-ce vous qui avez commandité ce meurtre ? Demandai-je.
- Non, répondit-elle. Il semblerait que nous ne soyons pas les seuls à vouloir nous débarrasser du prince. Puisque l’assassin a attendu que le contrat soit signé, je pense que d’autres personnes veulent te voir prince à la place de Jasper. C’est ainsi et cela nous arranges, n’est-ce pas ?
- Sans doute, mais je le tuerai moi-même, insistai-je.
- Tu as toujours la fiole de poison que je t’ai donné ? Si c’est trop dur de planter une épée, utilise ça.
- Bien mère.
- Et vite.
- Bien sûr mère.
Un court silence s’installa avant que je n’ai le courage de demander une autre chose, qui je savais, allais réveiller une nouvelle fois la fureur de Hannah.
- Est-ce que je dois savoir autre chose ? Demandai-je.
- Pardon ?
- À propos du meurtre de mon père.
Je repensais sans cesse aux propos de Julian et ne pouvait m’empêcher de me dire qu’il y avait peut-être autre chose. Mais ce n’était pas possible n’est-ce pas ? Ma mère avait témoigné, d’autres gens m’avaient dit ce qu’ils avaient vu. Il n’y avait rien d’autre là-dessous que l’histoire d’un meurtrier qui avait trahis son meilleur ami. Alors pourquoi avais-je posé cette question ?
- Dois-je te rappeler qui l’a tué ? Et de quelle manière abjecte ? As-tu oublié toute l’histoire ? Lança ma mère froidement.
- Je n’ai pas oublié.
Pourtant elle me la répéta, concluant sur ces mots :
- Julian était le meilleur ami de ton père, Monty, et il l’a trahi !
- Et je m’apprête à faire pareil avec le mien.
Hannah me gifla si fort que j’entendis mes dents s’entrechoquer, sa baffe rouvrit ma plaie et le sang coula de plus belle, je ne l’essuyai pas.
- Je t’interdis de dire qu’il est ton meilleur ami, cracha-t-elle pleine de mépris, fais juste ce que je te dis de faire. Tue-le !
- Oui mère, soufflai-je en baissant la tête.
Elle agrippa mes cheveux comme si elle voulait me les arracher :
- Regarde-moi, dit-elle.
J’obtempérai :
- Tu n’as pas intérêt à me trahir, tu m’entends, où tu le regretteras.
- Oui, mère, dis-je en fixant ses yeux noirs, son regard méchant.
Elle me relâcha finalement et me tourna le dos :
- Je ne souffre plus ta présence. Obéis-moi ! C’est tout.
- Oui mère.
Je la laissai seule. Je passai nettoyer le sang sur ma joue, la coupure n’était, par chance, pas très visible, et je rejoignis le banquet. Jasper en avait profité pour boire bien plus qu’il n’aurait dû et il tentait d’attacher son ruban dans les cheveux d’Octavia, qui avait l’air agacé par ses gestes. Je vins à la rescousse de notre maître d’arme en attrapant le poignet de Jasper :
- Tu t’es assez amusé, dis-je.
- Monty, tu es revenu ! Qu’est-ce que je m’ennuyais sans toi. Tu as vu, personne n’a tenté de me tuer pendant ton absence.
Je pris le ruban de ses mains et l’enfonçai dans ma poche :
- Tu n’as plus besoin de ça.
- C’est pour cette raison que je cherchais à l’offrir à Octavia.
- Je ne crois pas qu’elle en ait envie, allez, viens.
Je l’entraînai avec moi. Il ne marchait déjà plus très droit. Par chance, la plupart des invités avaient fini de manger et avaient regagné leurs chambres désignés dans le château. Je m’approchai du roi pour lui dire que je m’occupais de son fils et il m’en remercia. Puis je m’éloignai avec Jasper. Une fois dans les couloirs, je l’observai du coin de l’œil.
Ses cheveux n’étaient pas très symétriques, il avait des mèches plus longues d’un côté que de l’autre, et elles retombaient n’importe comment sur son visage. Pourquoi est-ce que cela lui allait aussi bien ?
- Oh Monty où m’emmènes-tu donc en cette sombre nuit ?
- Il ne fait pas encore tout à fait nuit.
- Mais bientôt, il le fera et le jour se tarira.
- L’alcool te rends idiot.
- Poète, ce n’est point la même chose.
- Idiot convient mieux.
- Tu ne penses pas que je le suis déjà ?
- Disons que ça n’arrange pas les choses.
- Oh Monty, que tu es insultant envers moi-même, le prince Jasper James Jordan d’Arkadia. Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de t’enfermer dans les cachots ?
Jasper trébucha et je le rattrapai avant qu’il ne se casse la figure.
- Pour l’instant, tu n’as même pas le pouvoir de tenir debout tout seul, me moquai-je. Allez viens, je vais te coucher.
- Pas envie, si on faisait un jeu plus tôt.
- Lequel ? Interrogeai-je en le guidant vers sa chambre.
- Le jeu des vérités !
- Quel est donc ce jeu ?
- Tu dois répondre la vérité à mes questions.
- C’est un interrogatoire, pas un jeu.
- Siiiii c’est un jeu mais t’es obligé de jouer.
Je souris et continuai de l’emmener jusqu’à sa chambre.
- Est-ce que tu es amoureux de Harper ?
- Non. Je te l’ai déjà dit.
- T’as pas changé d’avis en voyant comment qu’elle était belle aujourd’hui ?
- Non. Tu l’as trouvé belle ?
- Pas du tout, mais c’est moi qui pose les questions.
Plus qu’un virage et nous étions devant la chambre du prince :
- T’as déjà embrassé quelqu’un ? Interrogea-t-il.
- Non.
- Mais pourquoi ?
- J’avais autre chose à faire.
- Tu aurais dû en profiter pendant que j’embrassais toutes ces filles, il y en avait pleins pour toi. Tu avais le temps.
- Pas envie, marmonnai-je.
Je l’emmenai dans la pièce et le poussai sur son lit. J’enlevai ses chaussures, déboutonnai sa chemise, et remontai la couverture sur lui :
- Je ne comprends pas qu’aucune personne ne t’ait jamais embrassé, dit-il.
- Pourquoi ?
- Tu es tellement mignon.
Je ne dis rien et il se redressa sur son lit pour se pencher vers moi :
- Je ne comprends pas qu’aucune personne ne t’ait jamais embrassé, répéta-t-il dans un souffle, moi j’ai tellement envie de t’...
Le reste de sa phrase se perdit sur mes lèvres. Me faire frapper directement par la foudre aurait été un choc moins grand, que sentir la bouche de Jasper contre ma bouche. Bien sûr, il était évident que je devais bouger, me reculer, partir, m’enfuir, sans me retourner, me détacher, me décoller, m’en aller. Je savais ce que je devais faire, j’en avais parfaitement conscience, je savais comment le faire, et je fis l’exact inverse.
Je répondis au baiser de Jasper.

Je n’avais pas menti, je n’avais jamais embrassé personne, je me sentais gauche, mais Jasper appuya sa main sur ma nuque et prit les commandes. Sa bouche avait le goût de l’alcool qu’il avait bu, mais ce n’était pas dérangeant. Mon corps et mon esprit enregistraient chaque sensation, alors ça ressemblait à ça un baiser ? Cela donnait tellement chaud, je sentais mon cœur battre tellement vite, mon estomac se nouer. C’était difficile à décrire avec des mots, un baiser c’était surtout des milliers de sensation. Le goût, l’odeur, le toucher. Je n’avais pas besoin de garder les yeux ouverts, il fallait juste lâcher prise.
Je lâchai prise.

À suivre.
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