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Original - pas de spoil - Chapitre 6

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 6 Original - pas de spoil - Chapitre 6 Icon_minitimeDim 18 Jan - 22:13

Fandom: Original
Prompt: Ce que je pense ne compte pas.
Note: voilaaaaaa ! J'ai terminé 10 minutes après l'heure due Smile



Chapitre 6


Les combles étaient lumineuses en cet fin d'après-midi. Cela aurait pu être agréable si je n'avais pas été au téléphone avec une personne aussi obtuse que butée. Je soupirais pour la énième fois, creusant une tranchée dans mon salon en l'écoutant débiter bétises sur bétises.

— Écoutez, la coupais-je. C'est pas comme si je l'avais enlevé, elle voulait venir avec moi, elle ne la supporte plus. De toute façon, vous avez mon dossier non ?
— Votre dossier et celui de votre sœur sont deux dossiers différents..., grinça la femme.

Je prenais une inspiration pour calmer la colère qui me rongeait le ventre.

— Non, justement. Vous croyez quoi ? C'est la même personne qui nous a élevé !
— Monsieur, vous n'aviez pas le droit d'enlever votre soeur à son domicile de cette manière, elle avait ses habitudes, vous l'avez déraciné d'un endroit pour la placer à un endroit différent, ça doit forcément la perturber. A quoi pensiez vous ?
— Ce que je pense ne compte pas ! Je n'avais peut-être pas le droit de la prendre avec moi mais j'en avais les moyens, grondais-je. Vous faites ce que vous voulez, mais cette femme ne s'approchera plus jamais de Nicole, j'ai déjà été assez stupide d'attendre trois ans pour la prendre avec moi alors maintenant, il faudra me passer sur le corps pour la récupérer, vous m'avez compris ? Quand j'ai quitté la maison, je n'avais rien, je n'avais pas les moyens de m'occuper d'elle mais maintenant j'ai ce qu'il faut, vous pouvez envoyer une assistante sociale et nom de dieu, regardez mon dossier !

Je raccrochais avant qu'elle ne puisse me répondre une autre folie et jetais mon portable dans le canapé, en rage. Une énergie nerveuse coulait dans mes veines, me faisait faire les cents pas. Je soupirais et me grattais le crane avec fureur avant de me laisser tomber dans le canapé. Je surveillais l'horloge, dans une heure je devais jouer au Flaminia, il fallait que je me change.

Paddy était parti chercher Nicky à l'école, il ne fallait pas qu'ils me voient comme ça. Je me levais, me précipitais sous la douche et me changeais en tentant par tout les moyens de ne pas penser à Lily Rose. Je prenais ma guitare et répétais une dernière fois une nouvelle chanson avant de m'estimer fin près. La porte s'ouvrit, Nicky balança son sac dans l'entrée avec un soupir et se précipita sur le canapé.

— Je pensais pas dire ça un jour mais: j'ai pas l'énergie nécessaire pour te maquiller aujourd'hui.

Merci mon dieu, je n'avais pas la patience de rester immobile de toute façon. Paddy enleva soigneusement ses chaussures et les aligna dans l'entrée, comme d'habitude. Ses grands yeux bleus me lancèrent un sourire.

— Ça va, Paddy ?

Il fronça les sourcils, me détaillant avec attention, comme si un détail le chiffonnait.

— Je me porte bien, marmotta t-il. Comment vas-tu ?

Je retins un rire ironique et hochais calmement la tête, feignant la désinvolture. Je finirais par résoudre les problèmes, il le fallait. Je n'allais pas laisser ma soeur retourner chez ma mère et Paddy irait bien aussi. La tentative de suicide n'avait pas quitté mon esprit, je le surveillais toujours.

— On se commande une pizza ? Geignit Nicky.
— Pourquoi "une" ?

Nicky soupira et se tourna sur le dos dans le canapé, un sourire aux lèvres.

— Je t'aime, gémit-elle.

Paddy s'avança vers le canapé et Nicky releva ses jambes pour le laisser s'asseoir avant de les mettre sur ses genoux. Je les regardais tous les deux et fut saisit de la rapidité avec laquelle le premier s'était fait sa place ici, comme s'il avait toujours été là. Je secouais la tête et m'éclaircissais la gorge.

— Mon portable est sous tes fesses.

Nicky grogna et fouilla sous elle avant de me lancer. J'appelais le livreur d'en bas et commandais quatre pizza. Paddy ne me quitta pas des yeux. Je me perdais dans mes pensées.

Étrange. Cette impression de déjà vu.
Bizarre. Cette vie était incongrue.


Paddy n'avait même pas de papier, c'était dangereux, le jeu auquel nous jouions. Personne ne semblait connaître de Padraig Paddington. La seule raison pour laquelle René l'avait embauché était qu'il me connaissait depuis que j'avais débarqué dans cette ville, il n'était pas très regardant sur sa main d’œuvre pourvu que le travail soit fait.

Encore un jour étrange dans la vie de James Rose

Je reniflais avec amusement et sursautais quand on sonna à la porte. C'était les pizzas. Je payais le livreur et nous mangions ensemble, dans un silence agréable, ponctué par le bruit de fond de la télévision, une émission ridicule que ma soeur aimait.

Manger redonna des forces à Nicky qui se déclara finalement parfaitement en forme pour me maquiller. Je soupirais lourdement et me prêtais difficilement au jeu sous le regard amusé de Paddy.

— Tu m'en mets dans l’œil, sifflais-je.
— C'est le but, c'est du khol.
— J'adore quand tu dis des trucs cochons, oh, continue, oh continue, disais-je de façon monotone.

Une main manucurée me donna une tape sur la joue.

— Raté.
— Sale gosse.

Nicky m'enfonça le crayon dans l’œil et je jurais qu'elle l'avait fait exprès cette fois-ci. Je lui montrais les dents et rouvrais les yeux en entendant Paddy rire, cachant sa bouche derrière sa main. Je plissais les yeux en le fixant avec une désapprobation feinte:

— Vicieux. Le jour où tu seras assez bête pour dire "oui" quand elle te diras "allez !? Juste un peu !", je ne viendrais pas t'aider. Du tout, ajoutais-je, sombre.

Paddy baissa la tête, ses épaules se secouèrent légèrement. Il était mort de rire. Je tournais la tête vers Nicky, son sourire était tout aussi grand. La tension quitta peu à peu mes épaules.

Tout irait bien. Il fallait juste que j'y crois assez fort.


oOo


L'ambiance au bar fut tendue, il y avait eut une bagarre avant que je n'arrive et le fauteur de trouble revint pendant que je jouais un morceau. Je décidais de rayer toutes les chansons dynamiques que j'avais choisi pour ce soir et de ne retenir que les plus douces, histoire d'adoucir les humeurs.
Marko ne fut pas tendre avec moi, il râla beaucoup et se montra plus brusque que d'habitude. J'évitais de me trouver dans ses pattes, restant dans mon coin, avec ma guitare et mon micro.

Je rentrais à l'appartement avec l'envie de démembrer quelqu'un, au moins mentalement, pour tout ce qui allait de travers en ce moment. La nuit aurait pu se terminer de cette façon, sur cette note négative mais supportable.

Ce ne fut pas le cas.

Assis sur les marches devant la porte, les jambes croisées, élégantes dans sa robe de satin beige et son manteau en vison, ses cheveux roux flamboyant sous l'éclairage artificiel, Lily Rose attendait.

Nos regards s'accrochèrent l'un à l'autre instantanément.

— Qu'est-ce que tu fiches ici ? Demandais-je sèchement.
— Je suis venue récupérer ma fille.

Je regardais ma montre et relevais la tête vers elle.

— Il est trois heures du matin. Elle dort. Elle a cours demain.

Lily Rose se leva avec grâce, dépliant ses jambes comme une actrice des années 80.
Je crispais les mâchoires.

— Je veux que tu fiches le camps. Où j'appelle les flics.
— Et... si je leur dis que tu as ma fille de seize ans, toujours mineure, et que tu ne veux pas me la rendre... qu'est-ce qu'ils feront d'après toi ? Sourit-elle.

Je faisais un pas vers elle, me redressant de tout mon mètre quatre-vingt trois. Une lueur de peur passa sur son visage, son pieds recula légèrement. Bien.

— Je te laisserais pas la pourrir comme tu l'as fait avec moi. Tu l'as eut pendant trois ans, parfait. Mais c'est fini. Va falloir t'y faire.
— Je vais appeler les services sociaux...
— Appelle-les. Appelle qui tu veux.

J'avançais encore d'un pas, je passais devant elle sans ciller.

— Tu ne peux pas la garder. C'est ma fille.
— Et c'est ma soeur.
— Le juge m'écoutera. C'est moi qui ait sa garde, tu n'as même pas d'emploi stable !

Je tournais la tête vers elle. Quelque chose de mauvais s'enroulait autour de ma poitrine, une énergie qui me ferait faire n'importe quoi si je la contrôlais pas. Lily releva le nez avec défi, s'appuya contre le mur, sûre d'elle.

— Lâche l'affaire ! Grondais-je soudainement.

Je n'étais plus le gosse minuscule et chétif que j'étais à l'époque, elle n'avait plus aucun pouvoir sur moi. J'ouvrais la porte sans la lâcher du regard.

— Ne joues pas à l'imbécile, ricana t-elle. Si ton père te voyait...

J'arrêtais de m'acharner contre la serrure et me tournais de nouveau vers elle. Je n'avais plus envie de contrôler quoi que ce soit. Je mourrais d'envie de lâcher la bride, de laisser le torrent de colère qui m’inondait se déverser sur elle, de la punir pour tout ce qu'elle avait fait. La rage commença à m'aveugler, je prenais une inspiration et secouais la tête. Lily perdit son sourire.

Je reculais. Je n'avais même pas eut conscience de la piéger contre le mur.

Je secouais encore la tête.

— Tu ne l'auras pas.

Lily ouvrit la bouche, les sourcils froncés.

J'ouvrais la porte, la laissais derrière moi et refermais à clef. Dans l'appartement, tout était calme et silencieux, l'obscurité régnait en maître. Je m'appuyais contre le battant et me laissais glisser par terre.

Si seulement j'avais pu boucler mon passé comme j'avais fermé cette porte.



A suivre...
Maliae
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Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 6 Original - pas de spoil - Chapitre 6 Icon_minitimeMar 20 Jan - 0:27

Ohpurée je déteste leur mère, je la déteste. Les juges et les services sociaux sont vraiment supers cons putain.
Et j'adore Padraig il est chou :'D ! Et Nicky aussi Smile
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