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Original - pas de spoil - Chapitre 3

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 3 Original - pas de spoil - Chapitre 3 Icon_minitimeDim 18 Jan - 12:25

Fandom: Original
Prompt: Tu as perdu
Note: Suite de mon histoire d'hier :p



Chapitre 3




Le temps était à l'orage, les nuages étaient lourds à l'horizon, ils paraissaient tellement noirs et gorgés d'eau qu'elle craignit qu'ils ne tombent du ciel. Le battant de la vieille grange grinça lorsqu'elle la ferma, le verrou cliqueta. La pluie commença à tomber à grosses gouttes, le ciel déversa ses larmes sur eux.

Bessie courut à toutes jambes en passant son châle par dessus sa tête pour éviter de se mouiller, elle atteignit le seuil de l'établissement avec un petit rire essoufflé. La porte s'ouvrit et le visage rougeaud de la maîtresse de maison passa par l’entrebâillement, ses yeux se fixèrent sur Bessie avec réprobation.

— Allons, dépêche toi, mon enfant. Ce n'est pas un temps à rester dehors.

Bessie baissa la tête respectueusement et entra dans l'école pour se protéger de la pluie. Un feu de cheminé crépitait dans l’âtre de la salle commune, elle s'y fraya un chemin et tendit les mains vers les braises, fermant les yeux avec satisfaction, un sourire étirant ses lèvres.

Un bruit de cavalcade se fit entendre dans les escaliers, une fillette se jeta sur elle, s'agrippant aux pans de sa robe avec urgence. Bessie posa une main sur les doigts de l'enfant pour l'empêcher de déchirer le tissus déjà bien assez abîmé.

— Comment se porte Chaussette ? Demanda t-elle avec inquiétude.
— Comme un charme, Eugénie. Il dort avec les vaches.
— Pourquoi ne peut-il pas dormir avec nous ? Bouda la petite fille. Nous pourrions lui faire une place près du feu !

Bessie repoussa les cheveux de Eugénie vers l'arrière avec affection et secoua la tête.

— Ce n'est pas possible et tu le sais. La place des animaux se trouve à la grange, il a de la paille, je lui ai donné double ration de viande, il est très heureux là où il est.
— Tu es sûre ?
— Certaine.

Eugénie hocha la tête, soulagée. Elle adressa un sourire à Bessie et repartit en courant rejoindre les autres petites filles. La maîtresse de maison lui envoya une moue mécontente, les lèvres plissés, elle secoua la tête. Bessie l'ignora avec bonne humeur et se posta à la fenêtre.

Au dehors, un coche s'était arrêté.

La boue l'avait-elle immobilisé où venait-il ici sciemment ? Bessie se mordit les lèvres et colla son nez à la vitre, curieuse au delà du possible. Personne ne venait jamais à l'école en dehors des rentrées, qui pouvait bien venir leur rendre visible ? Le cocher était recroquevillé dans un long manteau de pluie, courbé pour échapper au temps déplorable, il était misérable. Bessie piétina, elle mourrait d'envie d'aller lui demander ce qu'il faisait là.

— Ne reste pas plantée là, n'as tu donc rien à faire ? Râla la maitresse de maison.
— Quelqu'un arrive, rétorqua t-elle.

La nouvelle eut le don de rendre la maitresse de maison muette. Cette dernière écarquilla les yeux et se leva précipitamment, la poussant sur le coté pour regarder à son tour par la lucarne.

— Mon dieu, mon dieu...

Bessie se leva sur la pointe des pieds pour mieux voir. La porte du coche venait de s'ouvrir. Elle retint son souffle et plissa les paupières lorsque deux personnes s'en extirpèrent. Une femme et un enfant. La maitresse de maison sursauta avec un cri affligé, elle s'activa et tourna un instant dans la pièce, comme si elle ne savait que faire.

— Il faut que... oui, il faut que..., marmonnait-elle.

Bessie prit sa place à la fenêtre et regarda tandis que les nouveaux venus marchaient vers l'école, la démarche incertaine mais rapide à cause de la pluie. Le cocher donna une impulsion à ses chevaux et bientôt la voiture s'en était allée. Bessie prit une inspiration, nerveuse. Lorsqu'elle se tourna pour questionner la maitresse de maison, elle se rendit compte que cette dernière n'était plus là.

On toqua à la porte.

Bessie lissa les plis de sa robe et posa une main sur son cœur qui battait la chamade. Il fallait qu'elle se reprenne. Elle remit une mèche de ses cheveux en place et se précipita dans l'entrée pour aller ouvrir. La femme qu'elle avait vu au dehors apparut en face d'elle. Elle était agée, ses traits étaient durs, sévères. Le garçon à ses cotés se tenait en retrait, les yeux baissés au sol, les mains dans les poches. Bessie s'éclaircit la gorge:

— Bonjour...
— Bonjour, Mademoiselle. Je suis Eloise, la gouvernante de Monsieur, dit-elle en baissant les yeux sur l'enfant. Je voudrais m'entretenir avec la personne en charge de cet établissement, j'ai une requête importante à lui soumettre.
— Bien sûr... Suivez-moi, ne restez pas dehors par ce temps, sourit-elle.

Bessie s'effaça pour les laisser passer et referma la porte derrière eux avant de les amener chez la directrice. L'école n'était pas bien grande, les étudiantes peu nombreuses mais studieuses. La femme lui emboita le pas, l'enfant sur ses talons tandis qu'ils montaient les escaliers et traversaient les couloirs menant au boudoir de la dirigeante de cet établissement.

— Nous allumerons un feu pour que vous puissiez vous réchauffer, c'est un temps à vous glacer les os, vous devez être gelé, compatit Bessie.
— Merci de votre générosité, il est vrai que nous avons mis un certain temps à vous trouver, nous ne sommes jamais venus à la campagne.

Un sourire amical se forma sur les lèvres de Bessie. Elle toqua à la porte et attendit l'autorisation pour entrer dans la pièce. La maitresse de maison était assise en compagnie de la directrice, l'air affolé. Quand elle vit les étrangers en compagnie de Bessie, ce fut comme si elle avait amené le diable en personne parmi eux, elle ouvrit la bouche.

— Ces personnes souhaitent s'entretenir avec Madame la directrice, la coupa Bessie.
— Bien sûr. Je suis leur obligée.
— Mais madame, se plaignit la maitresse de maison.
— Ça sera tout, Marjorie.

La maitresse de maison rougit furieusement, se leva avec mauvaise humeur et quitta la pièce en un claquement de robe théâtral qui la fit sourire. La directrice était une dame dont la beauté était sans limite. Pâle, de longs cheveux noirs, un sourire doux et patient, une main de fer dans un gant de velours.

Les épaules de la gouvernante s'affaissèrent soudainement, son visage perdit toute contenance, elle paraissait exténuée. Elle se tomba pratiquement dans les bras de la directrice.

— Madame, il faut absolument que vous m'aidiez, je suis mourante et ce petit n'a plus personne au monde...
— Bessie, appela la directrice.
— Je ne sais plus ce que je suis censée faire, sanglota la gouvernante. Mes pauvres maîtres...
— Bessie, je suis certaine que ce petit meurt de faim, amène-le à la cuisine et sers-lui une bonne tasse de thé et des biscuits, veux-tu ?

Tourmentée par la peine évidente de la gouvernante, Bessie eut du mal à se ressaisir. Elle hocha la tête et se tourna vers le garçon dans un état second, elle lui tendit la main. Le petit la saisit sans hésitation, la tête toujours baissé sur ses chaussures. Bessie l'entraîna vers la porte tandis que la directrice faisait asseoir la gouvernante éplorée.

— Tenez, ma chère. Buvez un peu de thé et séchez-moi ces larmes, entendit-elle avant de refermer le battant.

La main du garçon était minuscule dans la sienne, Bessie se pencha et le souleva dans ses bras, il ne pesait rien du tout. Les bras malingres se resserrent autour de ses épaules alors qu'elle descendait les marches pour aller à la cuisine.

— Quel âge as-tu ? Demanda t-elle.

Le petit enleva une main de son cou pour la regarder, il la tendit vers Bessie avec un sourire timide. Elle sourit.

— Cinq ans, en déduit-elle. Et comment t'appelles-tu ?

Le garçon secoua la tête avec obstination, ses mèches brunes voletant en tout sens.

— Tu ne veux pas me dire ton prénom ? (nouvelle négation accompagnée d'une moue butée) Ce n'est pas grave, peut-être le devinerais-je, sourit-elle. Je m'appelle Bessie.

La cuisinière fronça les sourcils en les voyant entrer dans son domaine mais n'ouvrit pas la bouche, ses yeux se posèrent avec insistance sur le garçon. Ce n'était pas tout les jours qu'elles en voyaient un. Bessie le fit asseoir à table et lui prépara un thé. En plus des biscuits, elle lui tendit un morceau de fromage, écarta les boucles brunes de ses yeux avec affection lorsqu'il se jeta sur la nourriture avec appétit.

Un groupe de petites filles se bousculèrent pour entrer, des éclats de rire éclatèrent dans leur sillage:

— Tu as perdu ! Entonna l'une d'entre elles.
— Oh ! S'exclama la cuisinière. Sortez immédiatement de ma cuisine !

Les fillettes gloussèrent et quittèrent la pièce bruyamment.

Le petit garçon n'en manqua pas une miette, ses yeux brillaient d'envie. Bessie prit place à coté de lui et posa une main sur son épaule menue. Le garçon releva la tête vers elle, biscuit et thé oublié.

— J'ai cassé un miroir, dit-il d'une petite voix fautive.

Bessie sentit son cœur fondre et se briser à la fois, elle lui sourit de façon rassurante et effaça une miette de gâteau qui était restée au coin de ses lèvres.

— Ce n'est pas grave. Personne n'est fâché, assura t-elle.
— C'est vrai ? Insista t-il avec espoir.
— Bien sûr.

Rassuré, le garçon lui sourit avec sincérité pour la première fois.



A suivre...
Maliae
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Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 3 Original - pas de spoil - Chapitre 3 Icon_minitimeLun 19 Jan - 14:20

Ahaha j'imagine que le garçon c'est Padraig petit et que... C'est un génie de la malchance ou un truc comme ça Very Happy
Oui j'adore faire des suppositions éhéhéhé Smile!
Bessie est troop mignonne en tout cas :'D
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