Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez

[Les 100 - UA] Devant l'école (9)

Aller en bas
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

[Les 100 - UA] Devant l'école (9) Empty
MessageSujet: [Les 100 - UA] Devant l'école (9) [Les 100 - UA] Devant l'école (9) Icon_minitimeDim 3 Sep - 18:48

Fandom : Les 100
Prompt : Cela sentait l'anis.
Note : BON BEN PAS RELU !


***

(John Mbege)

Je n’ai jamais vu Murphy aussi triste. Ou peut-être seulement quand son père est mort. Alors dans mon élan je demande :
- Ta mère va bien ?
- Ouais, elle arrive à tenir sans boire, avec les médicaments, dit-il.
Bon alors c’est pas ça. Autre chose ?
- Ton rendez-vous de samedi s’est pas bien passé ?
Il attrape mon col et me regarde avec fureur, comme s’il allait me tuer. Murphy me fait rarement peur, il menace, il lui arrive de frapper, mais il fait jamais bien mal, il plaisante le plus souvent, c’est comme ça que fonctionne notre relation. Mais là j’ai vraiment l’impression qu’il va m’en coller une bonne et que ça sera très douloureux.
- Murphy, qu’est-ce qu’il y a ?
- Toi ! Est-ce que tu as parlé de notre rendez-vous de samedi à Emori ? Ta réponse décidera si je dois te tuer ou non.
Je secoue la tête :
- Non, je n’en ai pas parlé, pourquoi je l’aurais fait ?
- Tu savais qu’elle me suivait ?
- Attend quoi ? Elle te suit ? Qu’est-ce que tu racontes ?
Murphy me relâche. Ses yeux se vident de la colère pour se remplir à nouveau de tristesse. Je ne comprends rien à ce qu’il se passe, alors je demande d’une toute petite voix :
- Ça s’est si mal passé que ça ?
- C’était le pire rendez-vous de toute ma vie, répond-t-il en enfonçant ses mains dans ses poches.
- Je suis désolé, dis-je, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Il t’a pris pour un gosse ?
- Ça et pleins d’autres trucs nuls, dit-il, il m’a foutu la honte en chantant « joyeux anniversaire à tue-tête », il m’a harcelé à propos d’un truc, il s’est foutu de ma gueule, je le déteste, je ne veux plus jamais entendre parler de lui.
- À ce point ?
- Je me suis trompé, répond Murphy d’une voix mécanique. Je suis toujours amoureux d’Emori, en fait.
Je pose mes mains sur les épaules de Murphy :
- Attends quoi ?
- On sort à nouveau ensemble.
- Attends, attends… Qu’est-ce qu’il se passe ? Et pourquoi tu disais qu’elle te suivait ? Et pourquoi tu me demandais si je lui avais dit pour samedi ?
- Pour rien, répond-il. Oublie tout ça.
Il pousse mes mains pour que je le lâche avant de les renfoncer dans ses poches, puis il passe à côté de moi et s’éloigne. Et il a l’air tellement malheureux que c’est comme s’il portait une montagne tant ses épaules sont baissés.

xxx

(Murphy)

- Comment tu l’as su ? Demandé-je à Emori alors que nous sommes tous les deux assis sur un banc.
- Que tu sortais samedi ?
- Ouais.
- Je l’ai entendu par hasard quand tu le disais à John. Ce qui est trop marrant, c’est que tu ne m’as même pas vu du tout alors que j’étais là tout ce temps. Vous deviez vraiment être dans votre petit monde.
- Je te déteste, grogné-je.
- Allons John, chéri, ce ne sont pas des choses que l’on dit à sa petite amie.
Je me crispe, alors qu’elle pose ses mains sur mes épaules et me masse :
- Détends-toi. Tu m’aimes, tu l’as juste oublié.
Elle se penche vers moi et m’embrasse. Ça sent l’anis. Elle a toujours eu cette odeur, j’adorais ça.
Maintenant j’ai envie de gerber.
Quand elle a fini de m’embrasser, je lui dis :
- Laisse-moi lui parler, je dois lui expliquer.
- Tu vas lui dire la vérité ?
- Bien sûr que je vais lui dire la vérité.
Elle croise les bras :
- Dans ce cas non, tu ne peux pas lui parler.
- Emori…
- Je sais ce qu’on va faire, sourit-elle.
- Quoi ?
- On va lui montrer combien on s’aime, on va le dégoûter de toi à tout jamais…
Je sers les dents et marmonne :
- J’ai pas envie de faire ça.
- Pense à la photo mon amour.
- J’ai pas envie de faire ça, j’insiste.
Elle me sourit et passe sa main dans mes cheveux. Je sers les poings plus fort tellement j’ai envie de la frapper.
- Tu vas voir, ça va être chouette. On va complètement lui briser le cœur.
- Je te hais, dis-je.
Emori sourit et m’embrasse à nouveau :
- Tu m’aimes, ça te reviendra.

xxx

(Bellamy)

Je ne l’ai pas vu ce matin. Je le verrai sans doute ce soir. Je me dépêche de faire mes ménages, de réviser mes cours, j’ai la tête à rien, sauf à Murphy. Je sais bien qu’on ne pourra pas se donner la main ou s’embrasser devant les autres, mais juste le voir me suffit amplement, ça me rend déjà très heureux. Le reste, c’est notre secret à nous. Et quand il sera plus grand, quand il sera majeur, alors à ce moment-là tout sera plus facile. Quatre ans à attendre, c’est énorme mais ça ira.
C’est bizarre comme je vois tout ça positivement maintenant, alors qu’il y a une semaine je me disais encore que c’était impossible, qu’il n’y avait aucune chance, que c’était mal. En fait peut-être que c’est mal, mais je l’aime et je sais qu’il m’aime aussi. Je n’ai rien fait pour ça, je l’ai pas forcé, je l’ai pas influencé, j’ai tout fait pour le repousser mais rien n’a fonctionné. Tout ce que je veux c’est pouvoir être avec lui. Qu’on me laisse juste être avec lui…

L’heure d’aller chercher Octavia arrive enfin, j’arrive trop tôt, je voudrais qu’il arrive aussi tôt lui aussi, mais il n’a peut-être pas tout à fait fini ses cours. Je ne connais même pas son emploi du temps. Je piétine alors que des parents arrivent, j’ai l’impression qu’il est en retard. Finalement il montre enfin le bout de son nez et c’est mon cœur qui galope. Je suis comme un con de gamin depuis que je le connais.
Mais il n’est pas seul. Emori le suit. Je ne comprends pas vraiment ce qu’elle fait là mais ça m’est égal, parce que je sais que Murphy ne l’aime plus. Murphy me jette un coup d’œil et j’ai l’impression qu’il a l’air triste de me voir. J’ai l’impression qu’il voudrait que je ne sois pas là, mais ça ne doit être qu’une impression n’est-ce pas ?
Emori m’aperçoit aussi, alors elle se met à sourire puis prend la main de Murphy. Quoi ? Elle le tire avec elle, il la suit, il regarde le sol.
- Salut Bellamy, dit-elle.
Je l’ignore :
- Murphy ? Dis-je.
Il garde la tête baissée et ne répond pas. Emori me parle :
- C’est pas très poli de m’ignorer comme ça.
- On ne se connaît pas, dis-je.
- Ah oui, alors laisse-moi me présenter. Je suis Emori, la petite-amie de John.
- L’ex, corrigé-je.
- Eh non, tes infos sont pas à jour mon grand.
- Qu… Quoi ? Murphy ?
Il ne me regarde toujours pas et ne dit rien. Emori lui donne un coup d’épaule et il finit par marmonner :
- C’est vrai, je sors avec Emori.
- Je ne comprends pas.
- Qu’est-ce que tu ne comprends pas, dit-elle, je suis sa petite-amie, voilà tout.
- Mais…
- Mais rien, me coupe-t-elle. Tu croyais quoi ? Un vieux comme toi ? Attirer John ? On a juste fait un pari pour voir s’il arrivait à te séduire, et ça a trop bien marcher. C’était rigolo mais maintenant c’est fini, hein John ?
Je fixe Murphy, il a toujours les yeux rivés sur le sol :
- Murphy ? Elle ment n’est-ce pas ?
Elle lui met un nouveau coup d’épaule et il grogne :
- Elle dit la vérité.
- J’en crois pas un mot. Regarde-moi !
Il ne le fait pas.
- Regarde-moi Murphy !
Il finit par relever la tête mais évite mon regard. J’attrape son menton et le force à me regarder dans les yeux :
- Dis-moi la vérité Murphy.
Il essaye de se dérober mais je ne le lâche. Emori s’énerve :
- On t’a dit la vérité, laisse le tranquillement maintenant.
- C’est à Murphy que je parle là, dis-je. Murphy, dis-moi la vérité, insisté-je.
Il me fixe puis finit par lâcher :
- C’est la vérité Bellamy. Je me suis servi de toi pour un pari, je devais te séduire et ça a fonctionné. Franchement, qui voudrait d’un vieux type ?
Mon cœur me fait mal. Je relâche Murphy qui regarde à nouveau par terre.
- Je ne peux pas croire que…
Murphy s’énerve et relève la tête :
- Si tu ne peux pas le croire alors c’est que tu es vraiment trop débile okay ? Maintenant oublie moi, trouve-toi quelqu’un de ton âge, ne me parle plus !
- Espèce de pervers ! Rajoute Emori.
- Espèce de pervers, souffle Murphy. Espèce de putain de vieux pervers abruti. Je ne suis qu’un gosse non ? Tu n’as qu’à draguer ma mère plutôt, espèce de débile, tu n’as qu’à me laisser tomber parce que je ne t’aimerais jamais pas même si tu me faisais chanter avec une photo.
Emori le pousse :
- On va arrêter là mon cœur, tu en dis trop, tu vas blesser ce pauvre Bellamy.
- Jamais je ne t’aimerai tu m’entends, jamais, je préfère crever plutôt que t’aimer, peu importe combien tu me forces à t’aimer et à sortir avec toi !
- John, calme toi !
Murphy continue pourtant il me crie ses mots au visage :
- Je te hais, putain je regrette même d’avoir pensé un jour que je t’aimais, je regrette même de t’avoir couru après tellement je hais.
- C’est bon John, s’écrie Emori ! Il en a assez entendu !
Elle le force à la regarder et puis elle l’embrasse. Je reste planter là sans comprendre ce qu’il vient de se passer, ni ce que j’ai fait pour mériter autant de rage et de haine de la part de Murphy tout à coup. Je les laisse s’éloigner en étant incapable de faire quoi que ce soit d’autre que rester planté là.

xxx

(Murphy)

Emori me souffle à l’oreille :
- Est-ce que tu es fou John ? Tu lui as parlé de la photo ! Tu veux vraiment que je l’affiche, c’est ça ?
Je reste silencieux.
- T’as de la chance qu’il soit trop con pour comprendre. Maintenant fais juste ce que je te dis de faire et tout se passera très bien.
C’est elle qui est trop conne pour comprendre que toute la haine que j’ai crié à la face de Bellamy, c’était vers elle qu’elle était dirigée. Je ferme les yeux. Je me dis que je fais ça pour le protéger lui. Il serait trop malheureux si on lui retirait sa petite sœur à cause de moi. Ça n’en vaut pas la peine.
Je voulais lui dire la vérité, lui dire d’attendre qu’Emori se lasse de son petit, de m’attendre, mais maintenant tout est foutu, même quand Emori sera lassé je ne pourrai pas revenir vers lui. Alors qu’est-ce que j’ai à perdre maintenant ?
Je n’aurais pas dû penser ça. Je n’avais pas réalisé qu’Emori pouvait me faire perdre encore bien plus.
xxx

(Jasper)

La méchante est là. Fifi avait juré qu’elle reviendrait pu mais elle est là. Je me met en position de ninja pas content pour lui montrer que je la déteste et qu’elle doit juste partir et Fifi va sans doute la virer et ce sera bien fait pour elle.
- Bonjour mon petit Jasper, dit-elle.
Je me cache derrière Monty et je lui montre les dents. Si elle s’approche, je la mords.
- Va-t-en la méchante.
- Non, ce soir je rentre avec vous, dit-elle.
- Pas moyen, marmonne Fifi (je savais qu’il me protégerait).
- Oh si, je rentre avec vous, insiste-t-elle.
- Tu vas me faire chier même pour ça ? Grogne Fifi avec colère.
- C’est l’occasion non ? Jasper doit m’accepter puisqu’on sort ensemble.
- Quoi ? Je hurle à l’oreille de Monty.
Monty me dit de pas crier et je m’excuse, et puis Emori explique :
- Je suis la petite amie de John ! Allez viens Jasper.
- Nan t’es pas sa petite amie, je dis, Fifi il a un autre amoureux !
Monty hoche la tête d’accord avec moi parce que il sait tout. Je lui ai tout dit.
- Fifi dis-lui de partir !
- C’est ma petite amie, soupire-t-il. Et m’appelle pas comme ça. Allez viens on rentre à la maison.
- Non, pas avec elle.
- Si avec elle, fais pas chier Jasper, je suis fatigué là okay ?
- Je rentre pas si tu rentres avec elle !
Fifi s’approche de moi et me tire de force par le bras, je peux même pas dire au revoir à Monty. Je me mets à pleurer et Monty me tire par l’autre bras, mais Fifi tire si fort qu’il va me casser le bras presque. Il tire et Monty me lâche et Fifi m’emmène et je pleure encore plus fort.
- Non, non, non, je dis.
- Pas de caprice ! Il dit.
Il me fait mal et je hurle :
- Je te déteste John !
Alors il me lâche parce que je l’appelle John et je lui dis jamais que je le déteste. Il me lâche et j’en profite pour m’enfuir.

Je cours de toutes mes forces pour que Fifi puisse pas me rattraper et ensuite je trouve une cachette pour pas qu’il me trouve. Je l’entends qui m’appelle. Mais j’entends aussi la méchante fille, alors je réponds pas.

xxx

(Murphy)

- Laisse tomber ce fichu gosse, allons nous amuser.
- Je peux pas, dis-je. Et s’il lui arrive quelque chose ?
- Que veux-tu qu’il lui arrive, il finira bien par trouver le chemin de sa maison tout seul.
- Je peux pas.
- John, t’as déjà oublié qui commande ?
- Mais t’es complètement folle ou quoi ? Je peux pas abandonner un gamin de huit ans !
- C’est toi qui vois, dit-elle.
J’ai envie de l’étrangler. J’ai envie de la cogner et de la tuer. J’ai envie d’arracher son visage pour enlever son sourire satisfait. Mais j’arrive à rester calme, je ne sais pas comment.
- Je cherche Jasper, dis-je, si tu diffuses la photo maintenant, tu ne m’auras jamais.
L’argument semble porter son coup. Elle se calme.
- Bon c’est bon, t’as raison. Je rentre pour cette fois, t’as qu’à chercher ce fichu gosse empêcheur de tourner en rond.
Je pense qu’elle va juste partir comme ça, mais elle attrape mes épaules et m’embrasse force, elle insère sa langue entre mes lèvres et j’ai envie de la mordre et de l’arracher, mais je reste sans bouger, je compte dans ma tête, j’attends que ça se termine. Quand elle s’éloigne je crache plusieurs fois par terre. Et je pars à nouveau à la recherche de Jasper.

xxx

(Jasper)

Je me suis pas montré et il fait nuit. Je sors finalement de ma cachette, il fait très froid et j’ai envie de pleurer et de voir Monty mais je ne pleure pas, je suis courageux. Je marche dans la nuit, je sais où j’habite je fais souvent le chemin mais je rentre pas chez moi, je prends une autre rue, je connais un peu moins parce que j’ai pas fais souvent, mais je trouve quand même. Le grand immeuble, je me souviens.
Appartement quarante-deux.
Je sonne à la porte.

xxx

(Murphy)

Je suis épuisé, Jasper n’est nulle part, je l’ai perdu. À cause d’Emori, à cause de toutes ces conneries. Jasper me déteste maintenant, Bellamy me déteste sûrement aussi, qu’est-ce que je vais faire hein ? C’est quoi la prochaine étape d’Emori, faire en sorte que ma mère boive à nouveau ?
Jusqu’où elle va me pourrir la vie en détenant une photo de merde ?
Mon portable sonne et je décroche.
- Allô ?
- Allô Murphy ?
- Bellamy… ?
Je n’arrive pas à croire qu’il m’appelle. Il n’a même pas mon numéro de portable. Comment il peut m’appeler ? Je n’arrive vraiment pas à croire que c’est lui.
- Pourquoi tu m’appelles ?
Je suis sur mes gardes, il va sûrement me rendre mes mots de haine dans deux secondes.
- Jasper est à la maison, répond-il simplement. Il a un peu froid mais il va bien.
Le soulagement me tombe dessus et je souffle :
- Je peux venir le chercher ?
- Il a dit qu’il te détestait et qu’il ne voulait plus jamais te voir.
Je me reçois une nouvelle pierre dans la tronche.
- Je vois…
- Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Demande Bellamy.
- Emori a voulu rentrer avec nous, et je… J’ai… J’ai tiré Jasper par le bras. Assez violemment. Pour qu’il vienne.
Le silence à l’autre bout du fil me paraît glaciale. Puis j’entends de nouveau la voix de Bellamy :
- Explique-moi ce qu’il se passe.
- Je viens de te le dire.
- Non, pas à propos de ça. Je parle d’Emori. J’ai beau tourner le problème dans tous les sens, je ne crois pas que tu sois le genre à faire un pari aussi débile. Et je ne comprends pas pourquoi tu as dit que je pourrais te faire chanter avec une photo. Au début j’ai été blessé par tes paroles alors je suis resté silencieux, mais depuis tout à l’heure ça me trotte dans la tête, je n’arrête pas d’y penser, il y a des trucs bizarres dans ce que tu m’as dit. Il s’est passé quelque chose ?
Tu vois Emori. Bellamy n’est pas si débile.
- Est-ce que tu es prêt à m’écouter ? Demandé-je.
- Bien sûr, répond-il immédiatement.
Je soupire.
- Est-ce que je peux venir même si Jasper me déteste ?
- Bien sûr, répond-il à nouveau.
Je raccroche. Puis je regarde autour de moi, je fais bien le tour des environs pour être sûr qu’elle ne me suit pas. J’appelle son numéro et je tends l’oreille mais je n’entends pas de sonnerie.
- Allô ? Dit-elle en décrochant.
- Emori, c’est John.
- J’ai vu.
- Je voulais m’excuser.
- Ah ?
- Je suis désolé de t’avoir laissé cet après-midi. En fait non, je suis désolé de t’avoir laissé tout court. J’ai réfléchis tu sais, en cherchant ce maudit gamin, mais c’est toi qui a raison.
- Comment ça ?
- J’ai que quatorze ans, pourquoi je devrais m’occuper d’un gosse ? Et pourquoi je devrais sortir avec un vieux hein ? C’est toi qui a raison depuis le début. C’est toi que j’aime, tu es celle qui me comprend le mieux.
- Je suis heureuse que tu retrouves la raison, dit-elle.
Je continue de faire le tour pour voir si j’entends sa voix tout près, mais non, je n’entends rien. Elle n’est pas là, elle n’est pas en train de me suivre.
- Tu es chez toi là ? Demandé-je.
- Pourquoi tu veux savoir ? Interroge-t-elle méfiante.
- Je sais pas, je pourrais te rejoindre.
- Ouais je suis chez moi, dit-elle.
Bingo. Elle ne me suit pas. Je commence à marcher vers chez Bellamy, l’oreille toujours accroché au combiné.
- Dans ce cas j’arrive, attends-moi.
- Eh John ?
- Oui ?
- Je t’aime, j’ai fais tout ça pour toi tu sais, je suis contente que tu ais retrouvé la raison.
- Bien sûr Emori. J’arrive, on en parlera.
- Oui. À tout à l’heure John.
- À toute !
Je raccroche.
Elle pourra m’attendre longtemps cette sale teigne.

xxx

(Bellamy)

J’ai offert un chocolat chaud à Jasper. Bien sûr j’ai dû en faire un aussi pour Octavia. J’ai mis des morceaux de guimauve dedans et de la chantilly.
- Fifi il en fait pas des aussi bons, dit Jasper, il est super nul.
- Tu trouves ?
- Ouais je le déteste maintenant.
- Parce qu’il est avec la méchante fille ?
- Il m’a tiré le bras et il était méchant lui aussi.
Jasper se met à sangloter en buvant son chocolat et je caresse ses cheveux gentiment.
- Pleure pas, lui fait Octavia, j’irai casser la gueule à Murphy.
- O ! Stop.
- Mais il a été méchant avec Jasper pi avec toi aussi.
- Il a été méchant avec toi ? Demande Jasper.
Je soupire.
- Ouais ouais, c’est pas vos affaires ça les gosses. Donc buvez votre chocolat chaud et au lit !
Jasper a déjà appelé ses parents pour dire qu’il dormait ici. Quelqu’un frappe à la porte d’entrée, doucement, tout doucement, comme si c’était trop dur. Je vais ouvrir et Murphy est là, tout déprimé, devant ma porte. J’ai envie de le prendre dans mes bras, j’ai peur qu’il s’enfuit si je le fais.
- C’est qui ? Demande Octavia.
Je laisse entrer Murphy dans l’appartement. Jasper se met à hurler :
- Fifi le méchant !
Et Octavia attrape le bras de Murphy et commence à le tordre dans son dos. Elle est sans doute beaucoup moins forte que Murphy mais il se laisse faire. Elle lui fait un croche patte et il tombe par terre.
- O ! Je vais m’énerver !
- Il a été méchant avec Jasper et avec toi ! Se défend-elle.
- On a dit pas de bagarre, est-ce que tu m’écoutes au moins ?
- Mais…
- Pas de bagarre, relâche Murphy !
Murphy soupire le nez sur le sol :
- Laisse-la faire, je l’ai mérité, dit-il.
- Ah tu vois ! J’ai raison, fais Octavia.
- Non. Les bagarres n’ont jamais rien résolu, alors tu le relâches où je te punis !
Ma sœur obéit finalement et part en boudant. Elle entraîne Jasper avec elle qui ne veut pas voir Murphy. Et Murphy reste allongé sur le sol l’air totalement déprimé.
- Reste pas là, lui dis-je, viens t’asseoir, on va parler.
Il se relève avec difficulté et évite mon regard. On s’assoit tous les deux sur le canapé. Je suis un peu stressé mais je demande :
- Tu sors vraiment à nouveau avec Emori ?
- Oui.
Ça me brise le cœur et je ne sais plus du tout quoi dire d’autre.
- Alors tu l’aimes… Soufflé-je.
- Non, murmure-t-il.
- Alors je ne comprends pas.
Murphy ferme les yeux et dit :
- C’est toi que j’aime, mais t’es pas obligé de me croire, tu peux me détester aussi, je comprendrai après ce que je viens de te faire.
Je pose ma main sur son crâne et le pousse :
- T’es stupide ou quoi ? Je ne vais pas te détester comme ça. Je t’ai dit que je t’aimais, tu penses que ça ne signifie rien ? Que je peux si vite oublier ?
- Ce n’est pas le cas ? Demande-t-il.
- Non ce n’est pas le cas. Alors maintenant tu m’expliques tout ou je te punis.
- Tu me punis ? Demande-t-il. Comment ça.
- Comme ça !
Et je me mets à lui chatouiller les côtes. Je ne sais pas du tout s’il est chatouilleux, mais même s’il se retient, je comprends assez vite qu’il l’est alors qu’il essaie petit à petit de s’échapper. Je ne le laisse pas faire et continue de le chatouiller jusqu’à ce qu’il se tortille complètement sous mes doigts et commence à grincer des dents pour s’empêcher de rire. Je le chatouille jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se retenir et rigole.
Bizarrement il se met à pleurer en même temps. Et comme je suis un idiot, je le prends dans mes bras. Il ne me repousse pas.
- Raconte-moi.
- Emori elle nous as suivis samedi. Elle a pris une photo de nous quand on s’est embrassé. Elle a dit qu’elle l’afficherait partout si je ne faisais pas ce qu’elle disait.
- Et quoi ? Tu as tellement honte de sortir avec un vieux que tu obéis ?
- T’es pas vieux, grogne Murphy.
- Ouais ouais. Alors quoi ?
- Alors si elle le fait, tu vas avoir des problèmes, tu sais ça ? On va te retirer Octavia ou tu vas aller en prison.
- Ah donc, tu essaies de me protéger.
- Oui ! Je ne la laisserai pas faire.
- Je vois.
Je le repousse et le regarde, puis je tire ses joues :
- Voilà ta punition, sale gosse.
- AAAAAAAAAAAAIIIIIE, qu’est-ce que tu fous ? Demande-t-il en s’échappant.
- J’ai dit que je te punissais !
- Parce que je t’ai largué pour Emori ?
- Parce que tu es un idiot de quatorze ans !
- Et pourquoi hein ? J’ai fait ça pour toi je te signale.
- J’ai bien compris, idiot. Tu aurais mieux fait de la laisser diffuser la photo.
- Je t’ai protégé, s’écrie Murphy.
Je le reprends dans mes bras.
- Arrête de faire ça Murphy, ça ne sert à rien de me protéger si je te perds au final. Pauvre idiot.
- Et tu veux que je fasse quoi ? Murmure-t-il contre ma poitrine.
Je fous mon nez dans ses cheveux et répond :
- D’abord prendre une douche, depuis quand tu ne les as pas lavés hein ?
- Depuis deux jours, change pas de sujet.
Je me lève et l’entraîne avec moi dans ma salle de bain.
- Bon d’abord tu te laves, on réfléchit à une solution ensuite.
- Mes cheveux puent pas, ils sont propres.
- Ben chépa où t’es aller trainer mais tu pues. Tu pues l’anis !
Je le vois frémir et je lève un sourcil :
- Qu’est-ce que j’ai dit ?
- L’anis, c’est le parfum d’Emori. Dit-il penaud.
- Raison de plus pour te laver, m’écrié-je. Bon les serviettes sont là, le gel douche et le shampoing sont dans la douche.
Et je l’enferme dans la salle de bains.

xxx

(Murphy)

Je me frotte à m’arracher les cheveux et la peau pour me débarrasser de cette odeur. Le gel douche de Bellamy sent la vanille et son shampoing la menthe. Je finis par me sentir un peu mieux en m’enroulant dans les odeurs qu’utilise Bellamy pour se laver. Je fais couler l’eau chaude sur moi, avant de sortir et de m’enrouler dans une serviette. Ensuite je me rhabille, laissant mes cheveux encore mouillé s’égoutter.

xxx

(Bellamy)

Le téléphone de Murphy sonne et affiche Emori. J’ai envie de répondre et de lui faire la misère, mais je laisse sonner dans le vide. Murphy finit par sortir de la salle de bain et je lui dis qu’Emori a appelé. Il prend son téléphone et compose un numéro. Je crois qu’il l’appelle elle, mais je comprends quand il dit :
- Maman ?
Il explique qu’il est chez moi et que tout va bien. Il n’est pas sûr de rentrer.
- T’inquiète mère inconsciente, conclue-t-il, on mettra des capotes.
Et il raccroche alors que mes joues sont devenues aussi rouge que les baskets d’Octavia. Ça le fait sourire.
- Elle sait que je plaisante.
- Tu devrais pas rappeler Emori ?
Murphy éteint son portable et le jette dans un coin.
- Bon alors, on fait quoi ?
- Tu l’as vraiment vu cette photo ? Je demande.
- Sur son portable.
- On lui subtilise son portable et on le détruit, je réponds.
- Et si elle a fait des copies ?
- Et bien elle les diffusera, tant pis. On trouvera une autre solution. On dira que la photo est trafiquée, ou bien que t’avais une poussière dans l’œil. C’est pas la mort, c’est juste une photo.
- Les rumeurs vont vites.
- Et alors ? C’est ma faute après tout, je n’avais qu’à pas t’embrasser.
- Tu regrettes ?
- Jamais. Dis-je.
- Moi je regrette, dit-il, si je t’avais pas poussé, tu serais tranquille et…
Je pose ma main sur sa bouche :
- Tu commences à dire de la merde alors je t’arrête.
- Merci, souffle-t-il.
- Tu regrettes vraiment ? Je demande.
Il secoue la tête.
- Tant mieux parce que là maintenant si tu ne me repousses pas, je vais t’embrasser à nouveau.
- Hein ?
Je pose ma bouche sur la sienne.

xxx

(Murphy)

Rien de comparable avec le baiser d’Emori, celui-ci n’est pas forcé, il est doux, il sent bon. Il efface les blessures.
- AAAAAAAH ! S’écrie une voix.
Bellamy et moi tournons la tête vers celle-ci. Jasper nous pointe du doigt :
- Fifi et Bellamy s’embrassent ! Crie-t-il.
- Oui, dit Bellamy.
- Alors Fifi il est pas avec la méchante fille ?
- Non, dit Bellamy à ma place.
Jasper semble réfléchir puis s’approche de moi :
- Mais t’es quand même méchant, dit-il. Tu m’as fait mal !
Je prends doucement son bras :
- Désolé Jasper, dis-je.
Puis je frotte doucement son bras et marmonne :
- Va-t’en douleur, va-t’en douleur !
- Tu fais quoi ? Demande-t-il.
- Je fais une incantation magique pour plus que t’es mal au bras.
Jasper se laisse faire puis finit par se mettre à rire.
- Ça fait plus mal ?
- Non, dit-il.
J’appuie sur ses côtes, ce qui le chatouille et il rigole de plus belle.
- Tu me détestes encore ? Je demande.
- Non. T’es redevenu le gentil Fifi. Et même que ton amoureux c’est Bellamy hein ?
- Oui oui c’est ça, le crie pas sur tous les toits sale gosse.
Jasper me fait un câlin et je me sens mieux. Mais comment je peux garder tout ça alors qu’Emori a toujours la photo de Bellamy et moi hein ? Il a beau dire que c’est rien, c’est quand même quelque chose.
- Au fait, demande Bellamy, ta mère est au courant pour nous deux ?
- Plus ou moins.
- Si ta mère l’accepte, ça devrait être bon non ? Pour la photo.
- Je sais pas.
- Mais si c’est bon, dit Jasper, tantine elle va dire oui et vous allez vous marier et faire des bébés !
Bellamy rougit encore. Je souris.
- Peut-être bien, dis-je.
Bellamy attrape un oreiller sur le canapé et l’appuie sur mon visage pour me faire taire.
- Je vais coucher les gamins, maintenant réfléchis à tes actes et tes paroles, sale gosse.
Je ricane tandis qu’il emmène Jasper avec lui. Je me laisse tomber sur le canapé. Un peu soulagé.

À suivre.
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

[Les 100 - UA] Devant l'école (9) Empty
MessageSujet: Re: [Les 100 - UA] Devant l'école (9) [Les 100 - UA] Devant l'école (9) Icon_minitimeDim 3 Sep - 22:54

OUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUF je suis soulagé puréeeeeeeeeeeee

Bon même si la connasse me fait toujours peur avec sa photo à la con là, quelle conne celle là, elle est vraiment teubé
Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
Messages : 990
Date d'inscription : 17/08/2012

[Les 100 - UA] Devant l'école (9) Empty
MessageSujet: Re: [Les 100 - UA] Devant l'école (9) [Les 100 - UA] Devant l'école (9) Icon_minitimeJeu 7 Sep - 11:10

Hé ben. Ouf, Murphy a parlé... TT

J'adore Octavia super protectrice. :'D Et Jasper qui fonce chez Bellamy.^^ Je continue de me méfier d'Émori, mais, elle aussi n'a que 14 ans, et j'espère qu'elle va se faire avoir.

Merci pour cette fic. Smile


Maeve

Contenu sponsorisé

[Les 100 - UA] Devant l'école (9) Empty
MessageSujet: Re: [Les 100 - UA] Devant l'école (9) [Les 100 - UA] Devant l'école (9) Icon_minitime

[Les 100 - UA] Devant l'école (9)
Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» [Les 100 - UA] Devant l'école (5)
» [Les 100 - UA] Devant l'école (6)
» [Les 100 - UA] Devant l'école (7)
» [Les 100 - UA] Devant l'école (8)
» [Les 100 - UA] Devant l'école (10)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: The 100 / Devant l'école-
Sauter vers: