Prompt : Parfois je me fous les jetons.
************
Quand je vois ce monde sale et recouvert de vomi, je me dis que ce sont les autres qui sont terrifiants. Ils me voient les rejoindre, alors que je me tapis telle une souris, évitant de rejoindre leurs rangs. Pour mieux les attraper dans l’ombre, leur faire comprendre la douleur qui m’incombe.
Ce n’est que quand je la vois, que mon monde à moi s’illumine, que j’oublie les dix-sept balles dans mon corps, que je retrouve la foi, la voyant divine, faisant comme si je n’étais pas mort.
Alors j’ai envie de l’aider, de tout faire pour elle, de me sacrifier, alors que ce n’est pas possible. En même temps, je m’amuse, je lui montre ce qu’il peut y avoir dans cette maison, et je baise sa mère. Je baise sa mère, alors que j’ai envie de l’embrasser, elle.
Parfois, je me fous les jetons. A ne pas savoir contrôler tout ce qu’il y a au fond de moi. Parfois, je sais que je ne fais pas attention, et que ce que je fais c’est dangereux aussi pour elle.
Et alors, je me dis que dans ce monde sale, et recouvert de pisse et de merde, parfois, je deviens comme ça. Recouvert de merde, que je lui offre, alors que je voudrais lui offrir autre chose. Mais je sais que ça lui plait quand même, quand je vois ces yeux s’illuminer et nettoyer ce qu’il reste de moi. J’ai l’impression de retrouver mon innocence.
De retrouver des poèmes à base de fleur des champs et d’oiseaux s’envolant.
C’est pour ça que malgré notre proximité dans ce bain, je hurle pour qu’elle vive, comme si ça pouvait servir. Alors que je ne sais que mourir et tuer.
Je sais qu’elle va rester avec moi si elle meurt, mais je hurle encore, pour la faire vivre, parce qu’elle doit vivre, qu’elle, elle n’a pas à mourir, qu’elle, elle sait rendre le monde plus beau par sa présence.
S’il te plait Violet, tiens bon, encore un peu….