Fandom: Supernatural.
Disclaimer: Rien n'est à moi.
Prompt: Tu es ma glue préférée.
Couple: Destiel-chat, Sam présent.
Note: Chapitre centré sur Sam.
Merci au Prince Théon pour l'inspiration! XD
Bonne lecture!
Felix Felicis - Chapitre 12
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Dean était collant.
Sam avait autorisé le chaton à rentrer dans sa chambre; il n'avait pas eu le coeur de le lui interdire, malgré les conseils de Jess. Comment lui refuser de dormir avec lui, après tout ce qu'avait vécu la petite bête? Sam avait craqué, et les premiers jours, Dean avait dormi pelotonné contre son torse, sa respiration de chat entrecoupée de sanglots plaintifs calmés uniquement par des caresses sur son dos.
Autant dire que Sam n'avait pas beaucoup dormi, ces premier jours. Etait-ce cela, avoir un bébé à la maison?
Lentement, au fil des semaines, les cauchemars de Dean s'espacèrent, et ses nuits devinrent un peu plus sereines. Parfois, il pleurait encore, mais maintenant le plus souvent, il ronronnait joyeusement dans l'oreille de Sam, collé contre son cou, sa queue chatouillant son nez.
Sam n'avait pas tellement plus dormi.
Sam avait acheté un panier confortable, pour que Dean pût dormir dedans. Quand les cauchemars de Dean devinrent moins fréquents, il déposa le panier dans le salon, près du radiateur, optimiste et, il fallait le dire, soulagé à l'idée de pouvoir passer des nuits un peu plus longues.
Peine perdue. Dean n'avait jamais touché au panier, même avec un vêtement de Sam dedans; toutes les nuits, invariablement, il venait miauler devant la porte de sa chambre jusqu'à voir Sam ouvrir. Il montait sur le lit, se jetant au milieu des couvertures, réussissant à prendre énormément de place pour une aussi petite taille. Quand Sam le rejoignait, il se drapait sur lui dans une attitude presque protectrice, ronronnant le plus fort possible comme pour intimider ce qui rôdait dans le noir.
Il était mignon. Adorable, même.
Mais, il était collant.
Il était réveillé par le moindre rayon de soleil, le moindre son, toujours sur le qui-vive. Un matin, il avait réveillé Sam en bondissant sur lui, essayant d'attraper les grains de poussière rendus visibles par la lumière filtrée par les lattes du store, chasseur en alerte. Les autres jours, il réveillait Sam en lui mordillant le nez, lui donnant des coups de queue joueurs, miaulant comme pour lui reprocher de dormir encore. Il avait trouvé qu'en soufflant dans l'oreille de Sam, il pouvait le faire sursauter.
Il réclamait toujours un câlin quand Sam sortait enfin du lit, comme pour le récompenser; il jouait avec son nez entre ses bras, posait son front contre le sien. Sam avait dû insister pour qu'il ne le suivît pas jusqu'aux toilettes, et quand Sam en ressortait, Dean réclamait un autre câlin, tournant tellement autour de ses jambes qu'il risquait de le faire trébucher, affolé du temps qu'il avait passé hors de sa vue.
Et cela, ce n'était que le matin.
Dès que Sam s'asseyait quelque part, Dean essayait de monter sur ses genoux. Il tentait d'attraper ses doigts sur le clavier d'ordinateur ou sur le livre qu'il lisait, il jouait avec ses boulettes de papier; il s'endormait, comme ça, contre son cou, indifférent au fait qu'il empêchait Sam de travailler, avide de contact et de présence.
"Aaah", soupirait alors Sam, la tête de chat de Dean roulant sur sa clavicule, son ronronnement tonitruant. "Moi aussi, je t'aime. Tu es ma glue préférée."
L'arrivée de Castiel ne changea pas grand-chose. Dean était toujours aussi collant, grimpant son pantalon jusqu'à pouvoir lécher son menton, s'agrippant à l'une de ses chaussures quand il ne voulait pas qu'il sortît, bondissant sur lui inopinément rien, Sam le soupçonnait, que pour le plaisir de le voir grimacer. Il distribuait tendresse après tendresse, ses yeux allumés d'or, le bonheur piquetant ses muscles de folie joyeuse. Il était turbulent, têtu, n'écoutait jamais, grimpait toujours sur la table à manger et chapardait la viande de Sam. Il vivait sa vie de chat sans aucun remords.
L'arrivée de Cas ne changea pas grand-chose; mais avant que Sam ne s'en rendît compte, les cauchemars de Dean cessèrent tout à fait, et toutes les craintes qui pouvaient rester chez le chaton s'envolèrent. Il se tint plus droit dans sa fourrure mouchetée, son regard s'éclaircit, il devint moins casse-cou. Cas veillait sur Dean quand Sam ne pouvait pas le faire, et Dean veillait sur eux deux en retour. Et même s'il ne dormait plus trop dans la chambre de Sam, ses membres autour de Cas dans le panier finalement adopté, même s'il collait quelqu'un d'autre, même si son univers s'était élargi... il brûlait dorénavant d'une telle force que Sam pourrait en pleurer de reconnaissance.
Ce chat, qui au début voulait tout abandonner avant de vivre, était sauvé.
XXX
Fin du chapitre.