Vice Versa Chapitre 13 - SPN, Destiel, Swato safe.

Fandom: Supernatural.

Disclaimer: Rien n'est à moi.

Prompt: "Oh, il est adorable."

Couple: Bouahaha.

Note: Ok, celui-là est fluffy. :'D

Bonne lecture!

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70 mètres.

Cas avait "attrapé froid", d'après Dean.

"Les êtres humains ne peuvent pas attraper le froid, Dean. C'est une sensation."

"Cas. C'est une expression."

Castiel renifla. Que les humains pussent "attraper le froid" ou pas, ce n'était pas plaisant : il se sentait étrangement lourd, ses mouvements ralentis, sa tête comme dans du coton.

"Une autre expression, Cas."

Il s'était plaint avant du manque de contrôle des êtres humains, mais là c'était pire que tout : sa démarche tanguait parfois, sa coordination laissait à désirer, les meubles semblaient s'être ligués contre lui pour se mettre sur son passage.

Il était descendu dans le salon en grommelant, levant la tête pour apercevoir Dean devant la télévision. Il ne comprenait pas comment Dean pouvait persister à essayer de regarder ses émissions habituelles. Les sens d'ange devaient tout émousser.

Dean croisa son regard aussitôt, comme s'il sentait qu'il le regardait - ce qui était probablement le cas.

Sam, qui lisait sur une chaise non loin, se redressa en l'apercevant :

- Cas, tu vas bien? Tu as l'air...

Un son brusque remonta de la gorge de Cas, chassant l'air, semblant venir de ses pieds et le traversant tout entier.

"C'est un éternuement, Cas."

Agh.

Horrible, quand cela arrivait.

Dean rit lentement, un son grave qui se répercutait dans la poitrine de Cas, faisait écho comme un deuxième battement de coeur. Castiel avait chaud.

Dean lui fit signe de le rejoindre sur le coussin à côté de lui, un long sourire sur les lèvres. Cas avait envie de le tracer du bout des doigts; il se demandait si Dean réalisait sa douceur.

- Viens là, gros nounours. Du chocolat chaud te fera du bien.

Cas renifla avec un air pathétique. Dean rit de nouveau.

Dean montra la tasse qu'il avait préparée pour lui sur la table basse; il l'avait vraiment senti arriver, alors.

Le regard de Sam passa de Dean, à lui; de lui, à Dean.

Cas l'ignora.

Il rejoignit Dean, posant sa tête contre son épaule, s'installant confortablement contre lui et agrippant son bras.

Dean rit encore. Ce son, Cas ne s'en lasserait jamais :

- Tu es encore plus grognon que d'habitude. Et collant.

Cas décida de l'ignorer lui aussi. Il soupira d'aise.

Il eut le temps de sentir une main dans ses cheveux, affectueuse et tendre, avant de s'endormir.

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Castiel se réveilla de sa sieste encore plus de mauvaise humeur que quand il était arrivé.

Le pauvre, Sam le plaignait : frôler la mort ne l'avait pas réussi, pour tomber malade après comme cela. Ses yeux étaient bouffis, son nez rouge, il n'arrêtait pas de se moucher. C'était toujours le corps de son frère, mais les grimaces de Cas quand il éternuait, le regard assassin qu'il lançait au contenu de ses mouchoirs, tout cela était parfaitement Cas.

Et Dean avait eu raison en l'appelant "nounours" : le rhume le rendait mou, pliable. Grognon, certes, mais hyper affectueux. Sam avait surpris son frère en train de lui caresser les cheveux, et il aurait pu jurer que Cas avait ronronné, le son rauque au fond de sa gorge.

Et c'était autre chose, cela, aussi : Dean.

Depuis la rencontre avec le démon, Dean ne quittait pas Cas d'une semelle. C'était déjà quelque chose, depuis le début du sort, mais cela n'allait qu'en s'accélérant; à peine Dean s'était-il autorisé à se précipiter au rez-de-chaussée pour préparer un chocolat avant le réveil de Cas. Et Sam savait de quoi il parlait : il l'avait vu.

Dean ne s'était pas assis une minute sur le canapé avant que Cas ne les rejoignît.

Sam observait son frère tapoter gauchement le dos de Cas, le frottant après un énième éternuement. Il le vit écarter une mèche de ses cheveux, caresser sa joue de son pouce. Il le vit glisser sa main pas-du-tout-discrètement sous la table pour saisir celle de Cas.

Franchement.

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Cas plissa les yeux en direction de son bol :

- Bourquoi une soupe?

Dean buvait tranquillement la sienne, de la main gauche. Cela n'avait pas de vrai goût, pour lui, et il dut chasser de force la Classification Périodique des Eléments (brrr) de sa tête pour ne pas devoir penser à tout ce qui la composait, mais il ne voulait pas perdre l'habitude de manger.

Et puis, cela lui donnait une excuse pour éviter le regard de Sam, assis en face d'eux pour le repas.

- OOOOH. Tu as entendu ça, Dean? Il parle du nez!

Le sourcil de Dean tressaillit. Il était actuellement un ange, et dans le corps de Cas, en plus. Il était tout à fait capable de rester de marbre.

Cas fronça le nez, louchant dessus et il n'était pas du tout adorable.

Sam utilisait ses yeux comme une arme et transperça Dean de part en part :

- Il est trop adorable.

Dean allait tuer Sam. Ou du moins, mettre du poil à gratter dans son shampooing.

Cas fixa Sam sans comprendre et ok, il avait toujours la tête de Dean mais. Cet. Air. Confus.

- On ne beut bas barler avec le nez. Il ne sert bas à ça.

Ugh.

Sam lui décocha un sourire victorieux.

Il allait définitivement le tuer.

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Dean lui avait proposé, dès le début du rhume, de le guérir; mais Castiel avait refusé.

C'était une occasion de comprendre un peu mieux Dean. Les anges avaient une connaissance théorique de toutes les maladies existantes; cette connaissance était écrite, comme beaucoup d'autres, dans le répertoire mental qui faisait d'eux des anges. Ces connaissances étaient disponibles à n'importe quel moment.

Cas n'avait plus accès à son cerveau d'ange, mais il se rappelait de ce qu'était un rhume. Cela lui était arrivé de soigner les enfants malades qu'il croisait, depuis qu'il était descendu sur terre.

Mais tout cela, c'était différent de le vivre.

Ce n'était pas plaisant; définitivement pas la partie la plus agréable de son expérience humaine. Mais, c'était important. Dean et Sam Winchester, il les avait vus continuer à combattre, même malades. Ces enfants qu'il avait rencontrés, ils s'étaient levés le matin même avec le rhume.

Les êtres humains avaient des faiblesses. Il étaient loin d'être parfaits, et quand la faille ne venait pas d'eux elle venait de leur propre corps, qu'ils n'étaient pas capables de contrôler à 100%. Ils étaient faillibles, ils étaient corruptibles.

Mais, ils pouvaient être bons. Mais l'amour qu'ils éprouvaient, aussi imparfait soit-il, était une source de force, et quelque chose d'infiniment précieux. Mais ils possédaient des ressources insoupçonnées.

Cas n'avait pas voulu être guéri.

- Pourquoi, Cas?

Les yeux de Dean étaient les yeux bleus de Jimmy Novak, mais ils ne l'étaient pas. Cas avait fermé les paupières et avait imaginé la prairie, le vert d'un soir de printemps, l'inquiétude dorant le feuillage des arbres.

Il avait souri; il avait posé sa main sur sa joue.

- Parce que je veux te ressentir.

Dean avait rougi, brusque, l'aube embrasant une forêt.

Il n'avait pas disparu, parce que cela n'avait pas été ce qu'il voulait.

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En pleine nuit, la fièvre de Cas monta.

Dès qu'il en fut conscient, Dean le tourna vers lui, posant sa main sur son front; Cas gémissait dans son sommeil, cherchant à se rapprocher de la main fraîche contre lui. Il était déjà torse nu mais cela ne l'empêchait pas d'être en sueurs, les cheveux collés sur son visage, sa respiration étrangement bulleuse.

"Bronchite", le cerveau angélique fournit joyeusement à Dean, avec la liste complète des symptômes, des complications et celle des traitements possibles.

Dean demanda au cerveau angélique d'aller se faire voir.

- Ok. Ton expérience s'arrête là, mon grand.

- Dean?

Cas ouvrit les yeux dans la nuit, iris verts papillonnant bleu, respiration difficile. Dean lui sourit, même s'il savait que dans le noir, Castiel ne pouvait pas le voir.

- Salut, toi. Tu vas pas m'en vouloir si je te guéris maintenant, hein?

Castiel se secoua d'un long frisson. Il essaya de se rapprocher de Dean, mais celui-ci se recula, le fixant sérieusement :

- Nuhu. Pas maintenant. Tous les câlins que tu veux quand tu es guéri, d'accord?

Dans l'obscurité, Cas cligna des paupières, puis hocha la tête. Il ferma les yeux avec une confiance absolue, et, pris d'un élan qui n'était qu'amour, Dean posa son front contre le sien, frôlant sa nuque de ses doigts.

La lumière de la Grâce était chaude, douce et tendre. Elle disait ce que Dean ne disait pas encore à voix haute.

Castiel rouvrit des yeux clairs. Il sourit :

- Qu'est-ce que tu veux, Dean Winchester...?

Dean l'embrassa, laissant Cas caresser ses joues et le ramener sur terre.

XXX

A suivre.

qu'est ce que tu veux dean winchester?
Et bien ça me semble plutôt évident, et ça m'a FOUTU des frissons purée.
J'aime bien l'expérience de Cas pour la maladie, pour mieux comprendre Dean.
Et puis j'adore Sam :p évidemment, qui s'amuse comme un fou.
ET IL A RAISON. Cas est trop adorable.

<33333
Ya pas de mots, c'est tout simplement génial !! Et je compatis avec Cas... les coups de froid c'est la loose v.v

Jadoooore j'vais m'empresser d'aller lire la suite !