Vice Versa Chapitre 11 - SPN, Destiel, Swato safe.

Fandom: Supernatural.

Disclaimer: Rien n'est à moi.

Couple: Destiel.

Prompt: Je ne le vois que de profil.

Note: Un peu angsty. :'D

Bonne lecture!

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Ils ne pouvaient plus se séparer que de 130 mètres.

Un pas de trop dans la cave, et Dean le sentit, le fil accroché à son coeur, commençant à le dérouler en le vidant de l'intérieur. Ce n'était qu'un pas de trop, et la douleur fut une torture, un éclair le transperçant sur place pour déchirer son âme en deux.

"Qu'est-ce que tu veux, Dean?"

Dean s'envola aussitôt. Dans la chambre, ses bras se refermèrent autour de Cas en même temps que ceux de ce dernier se refermaient autour de lui, sans un mot, leurs respirations le seul son qui comptait dans la pièce. Ils restèrent ainsi quelques instants (deux minutes, cinquante et une secondes, vingt-neuf centièmes), le nez de Cas enfoui dans son cou, les doigts de Dean passant et repassant sans réfléchir sur la nuque de l'ex-ange.

Et puis, Dean se recula, détournant la tête.

- Désolé, c'est... Mauvais souvenir.

Cas le fixa, ses yeux une vague, doigts frôlant la peau de ses tempes.

Pas ta faute, il priait. Pas ta faute.

Dean referma les paupières.

Le vrai compte à rebours commençait.

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"Autoriser les âmes à rentrer chez elles".

Dans toute la documentation du bunker, Sam n'avait trouvé aucune alternative pour contrer le sort. Ou en tout cas, il n'était pas assez désespéré pour tenter d'utiliser celles qu'il avait trouvées; elles étaient assez... extrêmes.

Pas assez désespéré, encore.

Sam soupira. La meilleure solution restait de faire ce que semblait suggérer la phrase de Rosetta Banny : accepter simplement que le sort se terminât, une fois la leçon acquise. Mais Dean et Cas... Sam n'était pas certain pour Cas, mais il était persuadé que Dean ne souhaitait pas la fin du sort.

Sam se prenait encore la tête à deux mains quand Dean débarqua, sa posture celle des jours de combat.

Son grand frère le transperça du regard, ses traits taillés dans le roc :

- 130 mètres.

Sam se figea. Et puis, lentement, il souffla, massant son occiput pour tenter de prévenir son mal de crâne à venir avant de fixer son frère dans les yeux :

- Dean, il faut qu'on parle.

Dean sourit, désabusé comme une lame rouillée :

- Je me demandais quand tu finirais par dire ça, Sammy.

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Le contrôle.

Cas était à la salle de tir, en train de s'entraîner. Son bras était tendu en direction de la tête de la cible humanoïde, sur laquelle étaient dessinés maladroitement deux yeux aux pupilles fendues.

"Dean, pourquoi la cible est humaine?"

"Elle est pas humaine, Cas. Ca peut être n'importe quoi : shapeshifter, démon, vampire... On chasse plein de monstres humanoïdes."

"Mais..."

"Tu préfères être sûr, c'est ça? ...Bon. Ok."

Cas sourit en coin au souvenir, juste une seconde.

Il rata la cible.

Le contrôle.

"Cas, écarte les pieds! Voilà. Ouvre bien tes deux yeux. Tends le bras comme ça."

"..."

"Voilà, essaie maintenant."

"..."

"Oh."

"..."

"Pas grave. Tu réussiras en t'entraînant."

Cas tira dans le cou de la cible; il avait visé le coeur.

"Dean. Avant, je pouvais viser juste même en fermant les yeux."

"Cas, arrête. Tu me bats toujours au lancer de lames."

"Mais là, parfois, j'échoue."

"Et alors? Personne n'est parfait. C'est en s'entraînant qu'on devient meilleur."

"Mais, Dean. Un ange vise toujours juste."

Castiel tira entre les deux yeux. La balle atterrit dans le front.

"Cas..."

Castiel tira dans l'oeil droit. Le rebond lui fit lâcher l'arme.

"Pour le moment, t'es plus un ange."

Le contrôle.

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- Dean. Qu'est-ce que tu fais, avec Cas?

Dean fixait son frère. Il essaya de passer outre la brillance de son âme pour voir l'inquiétude, brûlant en son centre comme une flamme bleue. Les paupières de Sam étaient plissées, ses yeux presque suppliants, et Dean réprima une grimace.

Bâtard. Il esssayait de l'amadouer.

- Laisse tomber les yeux de chiot, Sammy. Ca marche plus depuis des années.

Le visage de Sam se lissa, perdant ses traits exagérés; son ton, lui, se fit léger, chantant :

- C'est pas vrai du tout.

Dean se renfrogna. Il ne prit pas la peine de répondre.

Sam le montra du doigt, triomphant :

- AH! Tu ne nies pas!

Dean ferma les yeux. Au fond de lui, il entendit le coeur de Cas s'accélérer, comme proie à un stress, et il fronça les sourcils.

Etrange.

- Dean?

Sam avait fait claquer ses mains juste sous son nez; Dean cligna des paupières.

L'inquiétude, dans les yeux de Sam, pulsait.

- Dean, ça va? Ce n'est pas encore les sens d'ange, hein?

- Non non, Sammy. Ca va.

Dean tapota gauchement l'épaule de son frère, tentant de le rassurer.

Sammy soupira, fermant ses paupières.

- ...Bon. D'accord, alors.

Il rouvrit ses prunelles, le dardant de ses iris déterminés et indéfinissables, son sérieux intense.

- Dean. Tu fais quoi, avec Cas?

Dean s'immobilisa. Il retira sa main.

- Tu viens de perdre des droits de tapotage d'épaule, Sammy. Tant pis pour toi.

- Dean.

Dean le regarda de nouveau. Il laissa échapper un petit rire, secouant la tête :

- Tu avais la même expression quand tu essayais de demander un chien à Papa...

Il redevint sérieux, acceptant de rencontrer son regard.

Sam ouvrit la bouche :

- Je pense... que tu sais ce qu'il faut faire, pour rompre le sort.

Dean ne répondit pas. Quelque chose devait se lire sur son visage, cependant, parce que Sam changea de couleur :

- J'avais raison. Tu sais.

- Non.

Dean lécha ses lèvres. Il leva la tête, refusant de ciller :

- Je soupçonne, juste. On saura pas avant de faire. L'indice de Rosetta Banny était pas bien compliqué.

Les poings de Sam se serrèrent. C'était un élément qui aurait peut-être échappé à Dean en temps normal, mais là il entendait les cellules de peau frotter les unes contre les autres, les nerfs envoyer leurs décharges électriques.

- Pourquoi, Dean? Pourquoi tu le fais pas tout de suite? C'est dangereux pour vous deux!

- Il reste 130 mètres de distance. C'est plus qu'un terrain de foot, encore.

Dean se détourna, s'apprêtant à rejoindre Cas au gymnase, n'offrant à Sam que son profil. Son coeur ne se calmait pas, cela commençait à l'inquiéter.

Sam le rattrapa devant les escaliers menant au sous-sol.

- Dean!

Dean s'arrêta. Sam semblait essoufflé, malgré la courte distance. Il releva les yeux vers lui, et quelque chose comme de la douleur sembla déchirer ses traits.

Sa voix était très, très douce :

- C'est parce que tu l'aimes, c'est ça? Tu veux pas qu'il te quitte?

Dean était parfaitement immobile.

Il disparut en plantant son frère là.

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Dean le retrouva assis au milieu de la salle.

- Oh.

Cas leva les yeux. Le sol, autour de lui, était jonché de toutes les armes qu'il avait pu trouvées pour s'entraîner au tir, lames de couteaux, fléchettes, revolvers, fusils. Les cibles sur lesquelles il s'était entraîné pendaient misérablement du mur, à moitié arrachées et criblées de trous.

Les mains de Cas, sur ses genoux, tremblaient; il ne parvenait pas à les faire s'arrêter.

- Dean...

Dean se précipita vers lui.

- Cas, bon sang!

Il enveloppa doucement ses doigts qui saignaient de sa chemise. Castiel ouvrit la bouche :

- Dean, je... Je ne contrôle plus rien.

Dean s'arrêta. Il croisa le regard de Cas :

- ...Cas?

La gorge de Cas se referma. Un sanglot le secoua, affreux et terrible, impossible à contenir.

- Je, je ne... Je ne sais pas ce que...

Ses yeux brûlaient.

Dean le serra contre lui et quelque chose se déchira en Cas, quelque chose qu'il autorisa finalement à se déverser dans ses bras.

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Dean avait ramené Cas dans leur chambre. Il l'avait aidé à se mettre en pyjama puis l'avait allongé sur le lit, séchant ses larmes du bout des doigts.

La respiration de Cas était encore frémissante mais assurée, calme et régulière.

Dean observa sa véritable forme, se collant doucement à son enveloppe humaine, ne devenant progressivement qu'une avec sa peau.

Sa voix était basse :

- Je n'avais pas vu... que tu avais autant de difficultés avec la condition humaine. Je pensais que tu t'adaptais bien.

Cas sourit tristement :

- J'ai essayé. Cela n'a pas vraiment marché.

Dean le fixa avec sérieux :

- Ca a marché un temps. T'aurais dû me le dire.

Excuse-moi, il ne disait pas. Excuse-moi de ne pas avoir vu.

Cas attrapa la main toujours sur sa joue, ses iris intenses :

- Tu avais besoin de moi.

Je voulais être là pour toi, il dit. Tu n'as pas à t'en vouloir.

La poitrine de Dean se serra. Il ferma les yeux. Il baissa la tête, posant son front contre le sien :

- On n'est pas doués...

Cas fronça les sourcils :

- On a été catapultés dans un corps qui n'est pas le nôtre, et on a changé d'espèce. Je pense qu'on est en droit d'avoir quelques difficultés.

Dean rit, sourd. Il entrecroisa leurs doigts doucement :

- Dit comme ça...

Il se releva, et Cas attrapa soudain sa manche, un éclair effrayé traversant ses iris :

- Tu vas... rester, hein?

Dean ne put retenir un rictus narquois :

- Quoi? T'as peur du noir?

Cas le fusilla des yeux, et Dean rit. Même humain, Cas semblait capable de l'atomiser d'un geste.

Son rire s'étrangla dans sa gorge à ses mots suivants :

- S'autoriser à s'endormir, c'est l'une des plus grandes pertes de contrôle qui soit.

Dean s'interrompit. Il se déshabilla et se glissa dans le lit sans plus un mot.

Castiel se tourna vers lui, venant poser sa tête contre son épaule, glissant une main sur son flanc. Ses paupières étaient mi-closes, son regard sans fond :

- Comment faites-vous... Comment faites-vous, pour accepter de vous abandonner ainsi? Pour laisser le sommeil vous prendre?

Dean referma ses bras autour de Cas. Il souffla contre sa nuque :

- Crois-moi, je vais te laisser prendre par personne.

Castiel sourit. Brusque, contre sa clavicule.

- Dean. Je peux sentir tes oreilles chauffer.

Dean le serra un peu plus fort contre lui. Il renifla :

- Dors.

XXX

A suivre.

Awwww wouuuuuuhh ♡
J'me transforme en flaque !

Bon le début m'a fait trop mal au coeur pour Cas. C'est vrai que depuis le début il a l'air de bien gérer la situation alors j'étais presque aussi surprise que Dean de le voir s'effondrer.

Et au final... c'est bien, parce que c'est réaliste. C'est un changement conséquent, ça ajoute d'autant plus de profondeur à ton histoire.

J'adore

Ah pauvre Cas, c'est chaud
tu m'étonnes que passer de l'un à l'autre c'est vraiment compliqué et pas que pour Dean. Dean qui a très bien compris ce qu'il devait faire pour annuler le sort mais qui veut pas parce qu'il aime Cas et ça Sam l'a tellement trop bien compris ahaha.
Ohlala.
Bon je vais lire la suite.