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Original - pas de spoil - Chapitre 11

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 11 Original - pas de spoil - Chapitre 11 Icon_minitimeDim 22 Fév - 22:28

Fandom: Original
Prompt: Ça y est, j'ai un plan pour le/te/la sauver.
Note: Désolée v_v"



Chapitre 11



Avant de mourir, Eugénie avait mis au point un plan.

John était persuadé d'être maudit, les morts semés sur son chemin semblaient confirmer cette hypothèse. Si son amant était bel et bien maudit, il ne lui restait plus qu'une chose à faire pour rompre le charme: un contre-sort. Elle ne pourrait jamais supprimer la malédiction de quelqu'un d'autre. Mais elle pouvait lancer une bénédiction pour contrebalancer le destin de son amant.

Elle s'était lancée corps et âme dans les recherches, ignorant ses cours et ses devoirs pour se concentrer sur les contre-sort et bénédiction les plus complexes.

Puis elle était tombée malade.

Elle ne s'était pas laissée abattre et s'était plongée dans ses livres avec plus d'ardeur... Avant de se rendre compte qu'il lui manquait deux éléments pour pouvoir réussir son entreprise. Eugénie pensait avoir assez de temps pour les collecter...

Sa maladie l'avait rattrapé.

Clouée au lit, les poumons en lambeaux, délirante, elle avait réclamé la seule personne qu'elle mourrait d'envie de voir: John. Personne ne refuse quoi que ce soit à une mourante. Tirer profit de sa situation était intelligent et fourbe à la fois, elle n'y prêta pas attention.

Elle voulait John, même si John n'était pas son prénom. Elle voulait enfouir sa main dans ses boucles brunes, respirer son odeur, se blottir contre lui, écouter son coeur battre contre son oreille, s'endormir à ses cotés, se réveiller dans ses bras, plaisanter avec lui, rester avec lui pour toujours, toujours...

Eugénie avait oublié le plan quand elle l'avait retrouvé, si soulagée de le voir, elle était si heureuse qu'il soit là. La réalité l'avait percuté de plein fouet lorsqu'elle avait entendu son amant fulminer contre cette malédiction qui lui prenait tout ses êtres chers. Le plan. Il ne fallait pas qu'elle oublie le plan. Elle avait récolté le premier élément en biaisant, en se servant de sa condition:

— Si ces instants sont mes derniers... Je veux pouvoir t'appeler par ton vrai nom.

Totalement blottie contre lui, il avait posé son front contre le sien et avait cédé:

— Padraig. Padraig Paddington.

Eugénie avait souri. Elle y était presque.

Ses lectures quotidiennes étaient ancrés dans sa tête, elle se souvenait de chaque formulation en latin, chaque enchantement, il lui suffisait d'assembler le contre-sort parfait, pour que la malédiction de Padraig – Padraig, Padraig, Padraig – prenne fin.

Elle avait atteint son but, elle allait récolter le deuxième élément lorsqu'elle avait surpris une conversation. Elle n'avait pas bougé, était restée silencieuse, les yeux fermés, le coeur battant à vive allure malgré sa faiblesse.

— ... vous dire ?
— Lorsqu'elle sera partie... Je veux que vous vous serviez de votre magie pour mettre fin à tout cela.
— Mettre fin à...
— La malédiction mourra avec moi. Plus personne n'aura à souffrir de ma présence.

Eugénie s'était retenue de sursauter. Elle avait dégluti et avait fermé plus fort les yeux. Imaginer la mort de Padraig lui brisait le coeur. Il ne pouvait pas mourir. Il n'en avait pas le droit, peu importait l'excuse dont il se servait. Tout son plan volait en éclat.

Qu'allait-elle faire ?

La fatigue l'accablait, elle avait du mal à se concentrer.
La fin était proche, avait-elle le temps d'élaborer un autre contre-sort ? Non.
Sa condition n'était plus quelque chose dont elle pouvait se servir. Son corps et la maladie qui l'accablait était devenu sa prison.

Puis elle avait trouvé.

Il fallait qu'elle agisse maintenant, quand elle en avait encore la force.
Elle n'avait pas osé dormir de peur de ne plus se réveiller. La directrice était partie se coucher, lui souhaitant bonne nuit du bout des lèvres, comme on dit "adieu" à un mourant chaque soir de peur qu'il ne se réveille pas le lendemain matin. Eugénie s'était tournée vers Padraig. Il avait mauvaise mine, il paraissait presque aussi malade qu'elle.

— Viens te coucher avec moi, avait-elle réclamé, la voix à peine plus élevée qu'un murmure.

Padraig s'était exécuté, s'était allongé à coté d'elle dans le petit lit, se serrant contre elle. Eugénie avait posé sa joue contre son crâne, sans un mot. Elle n'avait pas besoin de parler pour savoir qu'il avait peur, qu'il ne voulait pas qu'elle meure, qu'il s'en voulait... Eugénie lui avait répété de nombreuses fois que ce n'était pas de sa faute, elle n'avait pas ouvert la bouche pour le lui dire une fois de plus. Elle avait passé une main dans ses cheveux et lui avait caressé la tête, enroulant ses doigts autour de ses boucles brunes en un geste apaisant, calme, jusqu'à ce qu'il s'endorme.

Eugénie n'avait pris qu'un moment, qu'une minute pour profiter de l'étreinte, et elle s'était mise au travail. Elle avait récolté le second élément, saisissant les ciseaux que le médecin avait laissé derrière lui. Elle avait coupé une mèche de cheveux de Padraig et avait rapproché une bougie.

Rassemblant ses esprits, elle avait pris une inspiration et s'était concentrée. Les incantations, c'était le plus compliqué, il lui suffirait prononcer sa bénédiction par la suite, le plus précisément possible. Elle avait mis ses dernières forces dans cette unique et dernière utilisation de la magie, elle n'aurait pas de deuxième chance.

Une fois les incantations terminées, elle avait rouvert les yeux:

— Padraig Paddington, avait-elle murmuré.

Elle avait brûlé la mèche de cheveux à la flamme de la bougie. Padraig s'était mis à ronfler doucement, la tête contre son épaule. Elle avait esquissé un sourire et tracé l'arc de son sourcils du bout des doigts avec tendresse:

— Tu as demandé aux compagnes de l'espoir de t'aider à mettre fin à tes jours et je sais que tu es assez déterminé pour aller jusqu'au bout. Mais tu ne mourras pas et voici ce qui se passera: le sort qu'elles te lanceront te plongera dans un sommeil profond.

Eugénie avait caressé sa joue et poursuivi:

— Une personne capable de défaire la malédiction qui t'as été lancé quand tu avais quatre ans apparaîtra un jour, tu ne pourras sortir de ce sommeil que lorsque tu auras croisé sa route...

L'émotion lui avait serré la gorge, elle avait serré plus fort son amant contre elle.

— Une partie de moi sera avec toi même quand je serais partie... Je t'aimerais toujours.

Eugénie avait dégluti, effacé ses larmes, s'était reprise et avait prononcé la dernière incantation:

— Consciente et prête à faire un sacrifice pour la réussite de cette bénédiction, je fais don de ma vie à l'esprit de la magie. Complebo.

Une larme avait roulé sur sa joue avant qu'elle ne souffle la bougie.



oOo



Il l'avait serré fort contre lui.

Elle n'était pas morte, elle dormait juste, elle allait se réveiller.

Elle allait forcément se réveiller, ses yeux s'ouvriraient et elle serait bien là, avec lui.

Il n'avait pas laissé le docteur s'approcher, ça ne servait à rien, elle allait bien, elle dormait, cet abruti ne le voyait-il pas ? Ne pouvait-il pas la laisser dormir en paix ?

La directrice avait éloigné l'idiot et il avait enfoui sa tête dans les cheveux bruns d'Eugénie.

— Ce petit est bouleversé, laissez-moi faire.

Une lueur verte s'était élevée dans la pièce, une brûlure s'était emparée de sa nuque et il avait perdu connaissance.

Lorsqu'il s'était réveillé, la directrice était assise à son chevet et lui adressait un regard prudent. Il avait cherché Eugénie dans la pièce.

— Elle est partie rejoindre les anges, souffla la directrice.

Elle était partie.

Partie.

Elle l'avait laissé seul ici.

Dans ce monde froid et vide qui n'avait jamais voulu de lui.

Padraig avait roulé sur le coté pour ne plus voir la mine compatissante de la directrice.

— Toutes mes condolé...
— Laissez-moi seul.

Un soupir. Des pas. Une porte qui claque.

Il s'était redressé. Ses yeux avaient parcouru la pièce, perdus, sans point d'ancrage. Et là, sur la chaise, une robe grise traînait.

Un coup de poignard aurait certainement été moins douloureux.

La réalisation le fracassa une fois de plus, une fois de trop.

Elle était partie, partie, partie...

Son souffle s'était coupé si fort qu'il avait manqué de tomber à la renverse.

Comment survivre avec seulement une partie de soi ?
Comment respirer ?

Padraig connaissait la réponse.

Il ne pouvait pas.




A suivre...  
Maliae
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Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 11 Original - pas de spoil - Chapitre 11 Icon_minitimeJeu 26 Fév - 11:09

Oh pauvre Paddy, ne t'inquiète pas on va trouver une solution :p, tu vas rencontrer James par exemple, il va t'aider Very Happy et tu vas l'aider et vous allez vous aider mutuellement !
J'adore trop ton histoire, j'ai bien hâte d'avoir la suite !
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