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The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2)

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) Empty
MessageSujet: The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) Icon_minitimeLun 21 Mar - 1:51

Fandom: The 100
Prompt: Il se creuse la tête.
Note: Suite de ce... truc monstre chose. Bonne lecture Smile




Les dernières chances





Un bourdonnement persistant sifflait à ses oreilles. Sur le dos, Bellamy cligna des yeux plusieurs fois pour reprendre ses esprits, sonné par sa chute et par l’adrénaline. Il se redressa sur les coudes pour voir ce qui se passait, poussa la terre sous ses pieds pour se reculer loin du Terrien qui les menaçait.

Mais l'homme n'était plus là.

Il lui fallut bien dix secondes pour se rendre compte que le Terrien était allongé au sol, la main plaquée contre son torse et que Murphy se tenait debout devant lui, le doigt encore pressé contre la gâchette du flingue qu'il lui avait pris. L'absence de peur sur ses traits choqua Bellamy, les dents serrées, il fixait le Terrien avec dureté, sans compassion aucune. Est-ce qu'il avait feint le comportement terrifié et les tremblements ? Pour gagner du temps et prendre l'arme à sa ceinture ?

Un sourire sans joie jeta une ombre sur le visage de Murphy, il fit un pas vers l'homme. Bellamy vit sa mâchoire saillir, le maintien de son corps changer d'un extrême à l'autre, passant d'une assurance calculée à une rancœur glaciale.

- Yu gonplei ste odon*, railla Murphy, mauvais.

Le Terrien le fusilla du regard et cracha à ses pieds. Murphy leva le bras pour le mettre en joug, prêt à tirer.

- Murphy, non.

Murphy tourna la tête vers lui. Bellamy secoua lentement la tête de gauche à droite. Les yeux plantés dans les siens, il essaya de faire ce que Murphy avait fait lorsqu'il s'était retrouvé pendu au bout d'une corde, tentant d'atteindre ce lien toujours présent, caché sous une montagne de colère et de regrets. Bellamy crut avoir touché quelque chose en lui lorsque la contracture de sa bouche s'adoucit, le pli cruel de ses lèvres s'apaisant. Et...

- Branwada*, fulmina le sauvage.

La lueur sauvage réapparut dans ses yeux, le monstre de haine prit le dessus, Murphy arma son bras vers la tête du Terrien et tira. L'homme s'écroula, une balle fichée entre les deux yeux. Bellamy soupira. Et voilà. Un mort.


**


Bellamy avait récupéré son arme tout de suite après ça, il ne savait pas ce qu'il avait espéré au juste. Murphy était un tueur, il l'avait prouvé à de nombreuses reprises, pourquoi était-il toujours étonné et déçu quand il faisait preuve de violence ?

Bellamy grogna lorsque Murphy sauta en bas d'une souche, l'entraînant dans le même temps et remuant sa jambe défoncée.

- Je ne savais pas que tu parlais le Terrien...
- Je ne parle pas le Terrien.
- Ça ressemblait pas à du charabia, lui fit remarquer Bellamy.

Seul le silence lui répondit. L'attaque du Terrien avait eut le don de ramener des couleurs à Bellamy. Ça et le morceau de viande séchée qu'il avait enfourné un peu plus tôt.

- Alors, qu'est-ce que ça voulait dire...

Murphy soupira lourdement, les yeux levés au ciel avec exaspération.

- Si je te le dis, tu la fermes ?
- Je promets rien.

Bellamy attendit patiemment mais Murphy garda la bouche close. Il se creusa la tête pour se souvenir des mots qu'il avait prononcé et passa la langue sur ses lèvres craquelées.

- Baija ? L'interrogea t-il avec hésitation.
- Beja, le corrigea Murphy. S'il vous plaît. Ils voulaient me l'entendre dire quand...

La phrase resta inachevée et il ne pressa pas le sujet. Il fallait manquer d'imagination pour ne pas deviner quand les Terriens avaient voulu entendre Murphy les supplier. Ils devaient être près du camp, Bellamy commençait à reconnaître deux ou trois buissons. Il revit le visage de l'homme abattu de sang froid...

- Tu n'aurais pas dû le tuer, s'entendit-il dire.

Murphy renifla avec dédain.

- Je me demandais quand ça allait venir. J'avais pensé avoir un peu de temps avec le sermon, oh et en passant: de rien. Je t'ai juste sauvé la vie, c'est pas grand chose, je fais ça pour tout le monde, ironisa t-il.
- Il était blessé, il ne nous aurait pas suivi.
- Comme si t'étais une oie blanche.
- Tuer en tant de guerre, c'est différent que tuer quelqu'un de sang froid.
- Si penser ça te permet de mieux dormir la nuit, c'est pas moi qui vais te contredire.

Un grognement agacé échappa à Bellamy. Il devait être maso de s'infliger ça, mieux valait parler à un mur qu'à Murphy.

- Écoute, on n'est pas obligé d'être d'accord. Je suis même plutôt content qu'on ne le soit pas parce que toi et moi, on n'a rien à voir. Je sais ce que je suis et je suis peut-être pas fier de tout ce que j'ai fait mais je n'ai pas de regrets.
- Aucun ?
- Aucun. Si je suis encore là, c'est que j'ai dû faire ce qu'il fallait.

La logique de son raisonnement lui échappait. Bellamy avait tant de regrets, comment Murphy faisait-il pour ne pas plier sous le poids de ce qu'il avait fait ?

- Donc tu ne regrettes pas de m'avoir pendu ?
- C'est la dernière chose que je regretterais, répondit Murphy en fronçant le nez, entre amusement et fierté.

La palissade se dessina à distance et ils s'arrêtèrent. Bellamy parce que le soulagement venait de lui donner le vertige et Murphy parce qu'il avait besoin de reprendre son souffle.

- Ils sont là ! Cria une voix dans le camp.
- Home sweet home, marmonna Murphy.

Clopin-clopant, ils avalèrent les derniers mètres qui les séparaient du groupe. Avant que Finn et Clarke ne puissent les séparer et prendre le relais, Bellamy pressa l'épaule de Murphy pour attirer son attention.

- Je regrette, lui dit-il.

Il n'eut pas besoin de dire ce qu'il regrettait, Murphy haussa une épaule avec désinvolture et céda la place à Spacewalker.


**


Bellamy eut le droit à un interrogatoire en règle tandis que Clarke s'occupait de rafistoler sa jambe. Certains accusèrent Murphy d'avoir fait le coup, il les arrêta tout de suite:

- Si Murphy ne m'avait pas rattrapé, j'aurais fini embroché sur une pique au fond d'un trou.

Les rumeurs cessèrent immédiatement à son ton inflexible, Jasper fronça les sourcils avec perplexité.  

- Depuis quand il sauve les gens au lieu de les tuer, Murphy ?
- Il s'est peut-être cogné la tête contre un arbre, sourit Monty. S'il commence à sourire, il faudra s'inquiéter.

Clarke fit sortir tout le monde en leur demandant de lui envoyer Murphy pour vérifier s'il allait bien. Les autres s'exécutèrent bon gré mal gré, en maugréant. Une fois le silence revenu dans la navette, Clarke le sonda d'un regard pénétrant:

- Est-ce que c'est vrai ?
- Quoi ? Grommela Bellamy.
- Il t'a vraiment sauvé, réalisa t-elle avec un sourire.

Bellamy leva les yeux au ciel et la regarda bander sa jambe en se composant un visage neutre. Elle renifla avec amusement:

- Vous avez fait du chemin. Au moins, vous ne vous pendez plus mutuellement.
- Très drôle, princesse.
- M'appelle pas comme ça, le roi.

Un grognement plus tard, elle termina et il remonta son pantalon sur ses hanches. La pudeur était quelque chose qu'il avait oublié depuis longtemps en atterrissant ici.

- Je pense qu'il en pince pour Octavia.
- Oh... Tu crois ? Demanda Clarke.

Quelque chose dans sa voix lui fit froncer les sourcils, mais il n'arriva pas à déterminer de quoi il s'agissait. Il haussa une épaule:

- Ouais... Il arrête pas de parler d'elle.
- Dommage qu'elle soit avec Lincoln. Ou heureusement ? Demanda t-elle en se tournant vers lui avec un sourire innocent.

Bellamy ouvrit la bouche pour lui répondre mais les yeux de Clarke se détournèrent pour fixer un point au dessus son épaule.

- Oh, Murphy.

Murphy se tenait à l'entrée, appuyé contre la porte avec les mains dans les poches.

- Princesse, railla t-il.

Clarke bougonna, Bellamy se referma comme une huitre en se demandant s'il était là depuis longtemps et s'il avait entendu leur conversation.


**


Dans la tente ce soir là, Bellamy se réveilla au son des soupirs et autres grognements bienheureux de Murphy et se dit que finalement, ce n'était pas si terrible une fois qu'on s'y était habitué.


**


Lincoln revint vers eux pour leur dire qu'il avait réglé le problème à l'est, sans préciser ce qu'il avait fait. Bellamy voulut insister mais Octavia se porta garante de ses actions et s'il se méfiait encore de Lincoln, il faisait confiance à sa soeur, il laissa tomber.

Clarke lui conseilla – lui ordonna plutôt – de prendre quelques jours de repos, le temps que sa jambe cicatrise. Les Terriens se tenaient tranquilles en ce moment, ils pouvaient se le permettre.

Pour la première fois depuis qu'il avait réintégré le camp, Murphy partit travailler sans lui. Bellamy ne le perdit jamais vraiment de vue, il refusait de passer sa journée allongé à ne rien faire pendant que les autres suaient sang et eaux pour assurer leur protection.

Il s'attarda à la palissade, s'assura qu'on ne cherchait pas de noises à Murphy et s’éclipsa pour voir s'il pouvait être utile ailleurs.


**


Mais bien sûr, quand tout se passait pour le mieux, il fallait que Murphy ajoute son grain de sel. Ce dernier le poussa contre le poteau qui maintenait leur tente debout de façon brusque.

- Arrête de me surveiller sans arrêt.
- Je ne te surveille pas, qu'est-ce que tu racontes ?

Murphy lui lança un regard d'avertissement:

- Je peux même pas aller pisser sans que tu sois là, à m'espionner, cingla t-il. Je vais buter personne alors arrête.
- La paranoïa, ça se soigne !

Bellamy le repoussa avec mauvaise humeur. Il disait la vérité, il n'espionnait pas Murphy, du tout. Il passait de temps en temps pour être sûr que tout allait bien mais il y avait une différence entre "surveiller" et "s'assurer que tout allait bien" tout de même ! S'il n'arrivait pas à discerner l'un de l'autre, c'était son problème !

Murphy souffla, le regarda de haut en bas, toujours avec une lueur moqueuse dans les yeux et Bellamy sentit un barrage sauter quelque part entre son estomac et sa poitrine, les paumes vers le ciel, il secoua la tête et explosa:

- Mais pourquoi tu réagis toujours comme ça ! C'est quoi ton problème !?
- C'est toi qui a un problème, cracha Murphy.

Bordel de merde. Bellamy sentit la moutarde lui monter au nez:

- T'es comme un putain de disque rayé, j'espère que tu t'en rends compte au moins ! Tu te méfies, tu pètes un boulon, tu repousses les gens – quand tu ne les tues pas ! - et tu recommences, encore et encore. T'en as pas marre ?

Murphy fit un pas vers lui, les épaules carrées et l'attitude menaçante, comme un animal prêt à charger.

- Et en quoi ça te regarde, Blake ?
- En quoi ça me regarde ? Répéta t-il, médusé par la stupidité de Murphy. Je sais pas si t'as remarqué, trou du cul, mais on partage une tente et on se côtoie pratiquement 24h sur 24 ! Bordel, je crois que j'ai jamais été aussi heureux que Octavia sorte avec Lincoln !

L'ambiance toujours à couper au couteau, Murphy fronça les sourcils avec incompréhension:

- Et qu'est-ce que ta soeur vient faire là-dedans au juste ?
- Je sais pas, à toi de me le dire, rétorqua t-il.
- Mais j'en ai rien à foutre de ta putain de soeur !

Bellamy vit rouge, il se décolla du poteau et se heurta à Murphy quand ce dernier ne fit pas mine de se reculer, les yeux plantés dans les siens.

- Fais attention à ce que tu dis, chuchota Bellamy d'un ton dangereux.
- Ou quoi ? Le provoqua t-il.

Un nuage d’électricité aurait sans doute était moins intense que l'aura de tension qui les entourait, Bellamy pouvait presque sentir l'éclair métallique sous sa langue. Murphy était toujours dans son espace, à lui balancer des menaces à la tronche, à deux centimètres de son visage, sans flancher. Ça le rendait fou.

- Je te mets mon poing dans la figure.

Son sang pulsait furieusement sous sa peau et il était certain que la veine à son front avait doublé de volume, celle de Murphy ressortait en tout cas. Bellamy ne cilla pas, même quand il se rapprocha encore en le dardant de ses yeux clairs. Il les vit vaciller une seconde avant que Murphy ne se recule finalement, une raideur étrange dans sa façon de se mouvoir, il poussa Bellamy comme pour se donner une contenance et lui adressa une oeillade meurtrière.

- Reste loin de moi, tonna t-il avant de disparaitre, le pan de la tente se refermant derrière lui.

Bellamy relâcha son souffle – qu'il n'avait pas eut conscience de retenir – et se passa une main dans les cheveux.

Mais bon sang... Qu'est-ce qui venait de se produire au juste ?


**


Il était quelques chose comme minuit et les gémissements de Murphy venaient de le réveiller. D'habitude, Bellamy se serait tourné sur le coté et se serait rendormi mais leur engueulade de la journée lui restait toujours en travers de la gorge.

Il s'empara de la première chose qui lui passait sous la main – sa propre botte donc – et la balança dans la direction de Murphy.

Vu la façon dont le prochain soupir s'interrompit, il avait du viser juste. Et vu celle dont la botte lui revint en le frappant avec force en pleine face, Murphy visait clairement mieux que lui.

- Réveille-moi encore et je te tue.
- Arrête de me réveiller en premier et j'arrêterais de te réveiller, comme ça on pourra tous rester en vie, marmonna Bellamy, la voix ensommeillée.

Aucune réponse. Bellamy étouffa ses paroles dans son oreiller. Maintenant qu'il était éveillé, ses pensées s'emmêlaient en un joyeux bordel.

- Quoi ?

Bellamy sortit sa tête de son oreiller. Malgré la pénombre, il vit que Murphy avait redressé la tête, ses cheveux retombaient sur son front, dans tous les sens et ses yeux étaient plissés de sommeil.

- Tu fais des bruits quand tu dors, répéta Bellamy.
- N'importe quoi, râla t-il.

Murphy roula sur lui-même pour lui tourner le dos.

Un long silence s'installa, Bellamy referma les yeux en sentant la fatigue lui retomber dessus. Alors qu'il allait se rendormir pour de bon, un son entre soupir et gémissement s'éleva dans la tente avant de se couper brutalement. Bellamy rouvrit les paupières à demi. Murphy s'était réveillé lui-même. Un sourire taquina ses lèvres, il referma les yeux.

- Je te l'avais dit...
- La ferme.

Bellamy ricana et soupira, prêt à rejoindre les bras de Morphée avec le sourire.  


**


Maintenant qu'il était sûr que Murphy n'était pas intéressé par sa petite soeur, Bellamy était rassuré. Octavia avait déjà assez sur les bras avec son Terrien, et rien que d'imaginer Murphy comme le compagnon de sa petite-soeur...

Non, il n'allait même pas se fatiguer à imaginer.


**


Depuis que Murphy s'était plaint de se sentir épié, Bellamy avait pris du recul et s'était rendu compte que même si ça partait d'un bon sentiment, vu de l’extérieur, son comportement ressemblait très fort à une surveillance intempestive.

Ce fut pour cette raison qu'une fois sa jambe guérie, au lieu de reprendre le travail à la palissade, il proposa son aide aux patrouilles.

Murphy avait prouvé qu'il était capable de cohabiter avec les autres avec un minimum de dégâts, il méritait son indépendance.

Bellamy ne cessa de se répéter cela comme un leitmotiv lorsqu'une vague de solitude l'enveloppait, il avait eut tellement l'habitude d'être en présence de ce type qu'à chaque fois qu'il jetait un coup d'oeil par dessus son épaule sans y apercevoir Murphy, ça lui faisait tout drôle.


**


Pendant le repas, Bellamy tendit l'oreille en entendant Miller et Jasper discuter:

- ... ais je sais, c'est pareil, quand il m'a croisé il ne m'a même pas bousculé pour une fois ! Mais il a gueulé sévère sur Harper, j'ai cru que Monroe allait lui mettre un coup de poing dans la figure.
- Bizarre... Peut-être qu'il prépare un mauvais coup ? S'inquiéta Miller.
- Quoi, Murphy ne fait plus son Murphy et ça vous inquiète ? Intervint Monty avec un sourire amusé. Profitez plutôt au lieu de vous plaindre !

Jasper bougonna, Monty s'appuya contre son épaule, lui lança un sourire éblouissant et en un clin d'oeil, le chimiste lui rendit son sourire. Bellamy secoua la tête en levant les yeux au ciel, il fallait vraiment peu de chose pour remonter le moral de Jasper.

Mais Murphy ne faisant plus son Murphy ?

Mieux valait s'en inquiéter.


**


- Tout se passe bien à la palissade ? Demanda Bellamy l'air de rien.

Murphy eut un temps d'arrêt à sa question, ses yeux glissèrent dans sa direction avant de se détourner. Maintenant qu'il faisait attention, il se rendit compte que ce n'était pas la première fois qu'il agissait de cette façon. Murphy prit sa veste avant de répondre:

- Ouais, pourquoi ?
- Comme ça. Ça fait longtemps que je suis pas passé voir comment ça se passait, je me posais la question.

Murphy reposa sa veste et s'assit sur le lit, le regard fixé sur lui. Bellamy se sentit mal à l'aise, il le cacha en croisant les bras sur son torse:

- Quoi ?
- Tu ne parles jamais de banalités, j'attends que tu me sortes ce que t'as à me reprocher cette fois-ci.

Bellamy pencha la tête sur le coté, Murphy haussa les sourcils avec attente.

- T'exagère, je ne te parle pas que quand j'ai quelque chose à te reprocher.
- Qu'est-ce qu'il y a, Bellamy ? Soupira t-il, entre exaspération et fatigue.

Au dehors, le camp commençait à s'éveiller, les ex-délinquants déjeunaient, échangeaient quelques paroles... Bellamy hésita. Il dévisagea Murphy avec minutie.

Ses cheveux avaient poussé et ne restaient plus sagement en arrière, certaines mèches étaient emmêlées par manque de soin, quelques cicatrices parsemaient son visage, visibles selon la façon dont la lumière éclairait sa peau, souvenir de son passage chez les Terriens. Les cernes noires/violettes qu'il affichait rendaient d'autant plus clairs ses yeux gris... Globalement, il avait l'air normal, si ce n'était cette apparente fatigue qu'il arborait.  

- J'ai entendu certaines personnes dire que tu n'avais pas l'air dans ton assiette, dit-il finalement.

Murphy roula des yeux:

- Alors le roi est venu vérifier par lui-même les dires de la populace, c'est ça ? Tu peux dormir sur tes deux oreilles, je vais tuer personne.
- Te braque pas comme ça, s'agaça Bellamy. Je...

... m'inquiétais.

Il se stoppa avant de finir sa phrase, glacé sur place. Heureusement, Murphy ne remarqua rien, il se leva, enfila sa veste.

- Je peux y aller ou t'as d'autres questions débiles à me poser ?

Bellamy se secoua:

- Non, c'était tout.

Murphy leva les yeux au ciel et quitta la tente.

Wow.


**


Bellamy mit fin à son trouble en l'ignorant royalement.

Il partit à la chasse avec Monroe, Harper et Miller.

Trouver à manger était encore ce qu'il y avait de mieux pour éviter de penser, non seulement il n'avait pas à décortiquer ce qui se passait dans sa boîte crânienne mais en plus, il était productif en rapportant de la nourriture au camp.

C'était gagnant/gagnant pour tout le monde.


**


En rentrant au camp, Bellamy eut un comité d'accueil.

Octavia et Clarke se tenaient à la porte, les bras croisés et la mine renfrognée.

- Tu dois parler à Murphy, commença Clarke.
- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda t-il en posant le sanglier qu'ils avaient tué sur le sol.
- Il s'est battu avec Quincy cet après-midi, répondit Octavia.

Il serra sa petite-soeur dans ses bras et fronça les sourcils:

- On parle d'une petite bagarre ou de la totale ?

Clarke grimaça, ses yeux dévièrent sur la navette, Bellamy ne prit pas la peine de suivre son regard, il savait qu'elle faisait ça quand elle pensait aux blessés.

- Ils vont avoir quelque bleus mais ils s'en remettront.
- Ça aurait pu être pire alors, raisonna Bellamy.

Octavia lui adressa une œillade blasée, il ouvrit les paumes vers le ciel.

- Quoi ?
- Ça aurait pu être pire alors, répéta Octavia en l'imitant. Ca aurait été pire si on ne les avait pas séparé, Murphy avait l'air bien décidé à lui refaire le portrait.
- Pourquoi ils se battaient ?

Un petit sourire joua sur la bouche de Clarke, elle le cacha en se frottant le nez et s'éclaircit la gorge, l'amusement lisible sur son visage:

- Quincy a peut-être insulté Murphy, dit-elle en se mordant les lèvres.
- Peut-être ? Insista t-il, curieux.

Octavia leva les yeux au ciel et donna un coup de coude dans les cotes de Clarke, qui le lui rendit.

- Il a dit à Murphy, et je cite "T'es sans aucun doute la fille la plus hideuse qui soit passée dans le lit de Bellamy", reprit Clarke.
- Il a dit fille ? Je croyais qu'il avait dit traînée—

Clarke interrompit Octavia en lui marchant sur le pied. Sa petite-soeur poussa un cri de douleur qui se transforma vite en petit rire, Clarke se mordit les lèvres jusqu'au sang pour ne pas l'imiter. Bellamy regarda leur manège sans comprendre:

- Et on rit parce que... ?
- La tête de Murphy, répondit Clarke sans hésiter.
- Bon, coupa Bellamy en secouant la tête. Donc ce que vous me dites, c'est que Quincy a insulté Murphy, que Murphy lui a réglé son compte et je dois aller lui parler parce que... ?
- Je peeeense..., commença Octavia.

Sa petite-soeur passa d'un pied à l'autre avant de se tourner vers Clarke pour avoir un peu d'aide. La blonde se contenta de lui sourire avec innocence.

- ... que vu le bruit qui vient de ta tente, il n'est pas impossible que Murphy soit entrain de tout détruire, termina t-elle en grimaçant.
- O' ! S'indigna Bellamy. Et personne ne l'arrête ?

Octavia secoua la tête sans gêne aucune, Clarke l'imita. Bellamy poussa un juron, il fourra son arme dans les bras de sa soeur et se précipita vers sa tente. Il s'arrêta à l'entrée pour tendre l'oreille mais n'entendit rien.

Se préparant au pire, il souleva le pan et entra.

Une tornade aurait fait moins de dégâts. Le peu de meuble qu'ils possédaient était renversé, les lits étaient retournés, un caleçon pendant misérablement à un clou sur le poteau – comment il avait atterri là ? Il ne voulait même pas le savoir – et des vêtements étaient éparpillés partout, dont ceux de Bellamy. Et au milieu de tout ce chaos, Murphy.

Estomaqué, Bellamy fit l'état des lieux sans savoir par quoi commencer.

- Merde, Murphy ! Tonna t-il. Non mais c'est quoi bordel !?

Murphy éclata de rire.

Bellamy tourna la tête vers lui, les yeux écarquillés, avec une envie urgente de tuer quelqu'un, ce quelqu'un étant juste en face de lui. Le rire se brisa sur une note amère, une main crispée dans ses cheveux, Murphy se retourna. Son arcade sourcilière était belle et bien fendue et un filet de sang avait séché sur sa peau, comme une larme.

- Tu m'expliques ?

La bouche de Murphy se crispa en un rictus.

- Non, répondit-il. J'ai rien à t'expliquer.

Bellamy montra le mont de vêtements en vrac sur le sol et haussa un sourcil en se rapprochant de Murphy, hors de lui.

- Rien ? Tu n'as rien à expliquer ? Sérieusement !

Au lieu de se laisser acculer, Murphy se précipita à sa rencontre, le menton levé avec défi, des éclairs furieux dans les yeux.

- Je dois rien à personne, Blake, et sûrement pas à toi !

Bellamy ouvrit la bouche, enragé qu'il lui tienne tête de cette manière alors qu'il était de toute évidence en droit de se demander ce qu'il avait foutu à leur tente.

- Tu te fous de moi ou quoi !? Je pars une journée, une seule journée et quand je reviens c'est l'apocalypse au campement !
- Pourquoi t'es parti alors ! C'est pas comme si tu me faisais confiance de toute façon !
- Je pensais pouvoir te faire confiance sinon je serais jamais parti en premier lieu !

Dès que les mots eurent quittés ses lèvres, Bellamy réalisa ce qu'il venait de dire et cligna des yeux, pataud. Murphy tomba dans un silence de plomb, ouvrit la bouche, la referma. La colère laissa la place à la frustration, Bellamy fit claquer sa langue contre son palet:

- T'aurais pas pu te retenir de le frapper, sérieusement ?

Une ombre passa dans le regard de Murphy, il prit une inspiration, prêt à reprendre l'engueulade là où elle s'était interrompue.

- Les gens s'étaient habitués à toi et maintenant tu vas devoir tout recommencer, reprit Bellamy avec insistance.
- Je m'en fous de ce que les autres pensent.

Bellamy leva les yeux au ciel, toujours aussi excédé.

- Tu te fous de beaucoup de chose, c'est ça ton problème.

La répartie fit tiquer Murphy, ses mâchoires se serrèrent, il s'avança encore d'un pas pour l'intimider. Bellamy ne céda pas un pouce de terrain, tant pis s'il devait loucher pour le voir correctement.

- Arrête de me dire ce qu'est mon problème.
- Ou quoi ? Le provoqua t-il.

Une mèche de cheveux brune retomba sur le visage de Murphy qui fit un mouvement sec pour la dégager, se rapprochant dans le même temps, toujours aussi farouche. Ce fut au tour de Bellamy de serrer les dents, il fut presque tenté de lui donner un coup de boule pour le faire reculer mais se contenta de pousser son front du sien.

Puis, sans qu'il ne sache comment, Murphy releva le menton et ses lèvres butèrent contre les siennes, inévitables. Pendant l'espace d'un instant, le cerveau de Bellamy cessa de fonctionner, remplacé par un noir intersidéral, le néant absolu. La plante de ses pieds était collée au sol, le nez de Murphy frôlait le sien et son souffle contre ses lèvr—

Un sursaut fit cogner son coeur fort contre ses cotes, il recula sa tête, plus que jamais conscient de l'empreinte que la bouche de Murphy avait laissé sur la sienne. Ses yeux cherchèrent quelque chose à quoi se raccrocher, tombèrent sur les lèvres qu'il venait d'embrasser...

Bellamy agrippa la nuque de Murphy et écrasa sa bouche contre la sienne. Une main empoigna ses boucles noires sans douceur tandis qu'une autre se crispait sur sa hanche, il perdit la raison. Ce n'était pas qu'un baiser, Murphy embrassait comme il se battait, avec fièvre, les doigts fermés en poings et la rage au ventre. Bellamy le plaqua contre le pilier sans cesser de ravager ses lèvres, enivré par cette basse envie de lui faire courber l'échine, lâcher prise au moins une fois dans sa foutue vie. Les bruits de leur baiser ne faisaient que l'étourdir un peu plus, mue par un instinct irraisonné, ses doigts s'enroulèrent autour du cou de Murphy.

Un son lui échappa, familier sans pour autant ressembler à ceux qu'il faisait à la nuit tombée. Murphy se tendit sous sa prise pourtant relâchée, une protestation sur le bout de la langue. Bellamy s'interrompit, il releva les yeux vers lui, une question muette suspendue entre eux, la même, celle qui n'avait jamais réellement disparue, dont la réponse avait été brisée à nombreuses reprises, reconstruite puis balayée comme un château de cartes.

Est-ce que tu me fais confiance ?

La méfiance et la colère dans les yeux de Murphy bataillaient contre ce qui constituait une chance, peut-être la dernière, de posséder quelque chose qu'il n'était jamais parvenu à obtenir, d'abandonner quelques valises qui étaient trop lourdes pour lui de toute façon, de lâcher prise.

Le pouce de Bellamy effleura la ligne de son menton, ses yeux bruns le sondaient avec curiosité, un énième défi. Les doigts de Murphy se desserrèrent dans ses boucles noires, son autre main glissa du tranchant de sa hanche au creux de son dos et l'attira jusqu'à ce qu'ils s'embrassent de nouveau.

Le changement fut subtil, la passion se substitua à la hargne, et quand les bras de Murphy se refermèrent abruptement autour de lui, ce fut plus du à un emportement enflammé qu'à un excès de violence.

- Je suis pas une de tes gonzesses, souffla Murphy entre deux baisers avec un reste de rancœur.

Bellamy leva les yeux au ciel et le fit taire, grommela quand le nez de Murphy percuta sa joue avec un peu trop d'enthousiasme.

- Heureusement que tu me le dis, j'avais pas remarqué.

Murphy coinça ses doigts dans sa ceinture pour le rapprocher, le t-shirt de Bellamy termina sa course avec les hauts et pantalons éparpillés par terre où d'autres ne tardèrent pas à les rejoindre. Les mains rugueuses de Bellamy parcoururent son dos tapissé de cicatrices sans accroc, assez pour découvrir ses pleins et ses déliés, pour constater l'absence de courbes avérées et la réalité de ses angles, le tranchant d'une omoplate, celui d'une hanche...

Et si le manque de poitrine n'avait pas été un signe évident que Murphy était tout sauf une fille, la férocité avec laquelle il le poussa à s'allonger au sol acheva de le lui rappeler.


**


Bellamy se reprochait beaucoup de choses, il n'avait pas su protéger sa soeur sur l'Arche et la plupart du temps il échouait sur Terre aussi. Il s'était montré froid et sans pitié, il avait menti, frappé, tué... Et il avait viré la caisse de sous les pieds de Murphy.

Il aimait à penser qu'il avait réussi à restaurer ce début de lien qui s'était forgé, ce début de confiance qui s'était instaurée entre eux, éprouvée par le temps, les différents et les épreuves.

Et si jamais Bellamy venait à trébucher, à faire un faux pas, il espérait au moins que Murphy lui laisserait une dernière chance.




Fin








*Yu gonplei ste odon : Ton combat est terminé.
*Branwada : Bon à rien.
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: Re: The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) Icon_minitimeVen 25 Mar - 11:58

BOOOOOOOOOOOH
j'ai les larmes aux yeux je sais pas trop pourquoi.
C'est ce trop pleins d'émotion, pi la fin
pi voilà ils ont réussis à se trouver après tout ce chemin, et un gros bordel sous la tente.
J'adore Clarke et Octavia qui se marrent toutes seules ahaha, elles savent tellement...
Bref c'était wooooh <3 <3
j'ai adoré Very Happy
Maeve
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Je suis ton père Luke
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MessageSujet: Re: The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) Icon_minitimeSam 7 Mai - 0:48

Et coucou. Smile

C'était beau...^^ Et comme Mari, je pense que Clarke au moins sait, ahaha. :'D

Murphy envoie des signaux tellement ambigus. XD

C'est à vouloir voir l'évolution de leur relation. Murphy peut-il se montrer tendre, à certains moments? Je suis curieuse. Smile

Merci pour cette fic, et bravo!^^


Maeve

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MessageSujet: Re: The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) The 100 - spoil de toute la saison 1 - Les dernières chances (p2) Icon_minitime

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