Sherlock - pas de spoil - Tu en valais la peine

Fandom : Sherlock
Prompt : Enlève tes lunettes
Note : Bon, je suis vraiment, vraiment, vraiment désolé... Ne me haïssez pas XD. Désolé si ya des fautes, jsuis fatigué.






Ils étaient sur une affaire, et comme d'habitude, Sherlock avait trouvé la solution à l'énigme et ils poursuivaient le coupable. Entre temps, Sherlock avait trouvé que porter des lunettes étaient quelques choses qui faisaient encore plus ressortir ses pommettes, mais il prétextait qu'il faisait ça pour une expérience : à quel point la vision d'un humain peut-elle être atténuée en fonction des différentes teintes de verres de lunette ?

Celui qu'ils poursuivaient n'était pas du tout discret mais les détours qu'il leur faisait prendre les laissaient hors d'haleine, ils n'avaient pas le temps de reprendre leur souffle. Et malgré ça, John ne s'était jamais sentit aussi vivant. Il adorait courir aux cotés de Sherlock, poursuivre des criminels en cavale. Il savourait le pique d'adrénaline qui montait dans sa poitrine et atteignait follement sa tête, colorant le monde autour de lui avec des nuances qu'il n'aurait jamais cru voir un jour. Certains diraient peut-être que John était un accro au danger, à la prise de risque. John répondrait qu'il était accro à la vie avec Sherlock. Mais ceci dit, les deux étaient vrais, fatalement. Parce que Sherlock était la personnification du danger et de la prise de risque. Mais John aimait vivre dangereusement.

Sherlock débitait toujours sa théorie avec enthousiasme et John l'écoutait avec la plus grande attention, même si il ne comprenait que la moitié de ce qu'il expliquait, parce qu'avec la course, le vent qui fouettait son visage et bouchait ses oreilles, les bruits de la ville et la complexité de ce qu'il disait, John n'avait pas vraiment l'opportunité de s'arrêter deux secondes pour comprendre. Il comprendrait en rentrant à la maison, au 221B Baker Street, quand l'affaire serait résolue et quand ils auraient attrapés le coupable. Mais malgré ça, il lançait des « brillant » et des « intelligent » à toute volée, parce que Sherlock n'était qu'intelligence.

John força ses jambes à couvrir plus de distance, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et il souriait parce que Sherlock venait d'éclater de rire en disant à quel point le criminel avait été machiavélique dans la planification de son méfait et à quel point c'était intelligent. Le puzzle le tenait en haleine et il avait été fier de le résoudre.

Tout s'était passé très vite. John n'était pas celui qui portait les lunettes mais quand le coup était parti, il avait vu trop tard le revolver pointé sur lui. Il avait eut le temps de faire un pas de coté, la balle avait évité son cœur de peu, mais elle le heurta tout de même, l'arrêtant net dans sa course. John avait trébuché sur ses propres pieds avec la violence du choc et était tombé au sol, la joue contre les pavés.

Le temps s'était ralentit cette fois-ci, John pouvait entendre un sifflement, tout autre bruit ne lui parvenait plus et il avait un bourdonnement sourd dans les oreilles. Il sentait son cœur pulser dans tout son corps douloureusement et avait l'impression que chaque battement resserrait un étau autour de son crâne. L'instant sembla durer des heures, son corps refroidissait, comme si il avait voulu absorber la fraîcheur des pavés glacés sous lui.

Une main le retourna vivement et John eut la sensation de se prendre une deuxième balle. Tout lui revint brutalement, les sons, les images, les odeurs... Tout le percuta violemment, comme si il avait été coupé du monde pendant une décennie alors que ça ne devait faire qu'une ou deux secondes.

« John ! »

John releva les yeux alors que Sherlock passait son bras autour de ses épaules pour le hisser contre lui et le maintenir assis. Il sentait sa jambe contre son dos, qui l'aidait à avoir un appui et il sourit à Sherlock. Pour le rassurer ou le remercier, il ne savait pas bien. John eut un instant de confusion en voyant deux taches noires là où aurait du se trouver les deux yeux lumineux de Sherlock et il se souvint. La douleur serra son cœur et il grimaça en poussant un soupire tremblant. John sentit un sillon de sang couler sur son menton.

« Enlève tes lunettes. »

Sa voix lui parut faible. Il n'avait pas voulu parler comme ça à Sherlock, il avait voulu sa voix plus ferme mais il n'avait pas vraiment de prise sur son corps là. Les deux taches noires s'effacèrent brusquement, Sherlock devait avoir jeté ses lunettes violemment. Ces yeux... qui passaient du gris, au vert... au bleu parfois selon la lumière... Mais toujours clair, toujours perçant.. John s'était toujours damné pour avoir ces yeux là sur lui. John sourit encore, le sol sous lui sembla secoué par un tremblement et il fronça les sourcils avec inquiétude.

« John..., répéta Sherlock avec une voix affolée. »

Une main se pressa fortement contre sa poitrine et il grimaça en essayant de la dégager parce que ça faisait mal mais quand il comprit que c'était Sherlock il arrêta de se débattre. Il s'inquiéta plutôt de la teinte anxieuse qu'avait prit la voix de son meilleur ami. Il posa sa main par dessus la sienne, il commençait à avoir du mal à respirer et sa vision vacillait dangereusement. Étant docteur, John savait que la balle s'était logé trop près de son cœur et qu'il n'en réchapperait pas à moins d'un miracle. Il se sentait partir. En saisissant sa main, il se rendit compte que ce n'était pas le sol qui s'était mit à trembler mais Sherlock. Le bras autour de ses épaules tenta de le mettre debout mais John l'en empêcha avec une grimace d'inconfort.

« Non, non, c'est bon, murmura t-il. Sherlock... Arrêtes, lui dit-il avec autorité quand il essaya à nouveau de le soulever. »

John ne pouvait plus bien voir ce qui se passait autour de lui mais il entendait la respiration saccadée de Sherlock et ça lui serrait le cœur. Il resserra ses doigts sur les siens, sa main était poisseuse à cause du sang et Sherlock le serrait trop fort mais il ne dit rien. Il avait du mal à réfléchir, il avait la sensation qu'il devrait dire pleins de choses, mais rien ne lui venait. Il se sentait trop confus et tout se mélangeait dans sa tête.

Il voyait juste Sherlock et si c'était comme ça qu'il devait mourir... Il avait vu des gens mourir dans de biens pires conditions et avec personnes avec eux. Il pourrait supporter de mourir comme ça. Sherlock le serra brusquement contre lui et John toussa parce que le mouvement l'avait fait se redresser trop brutalement. Il dénoua ses doigts de ceux de Sherlock pour les passer dans ses cheveux.

« T'es mon ami, John... Tu...
- Je sais, murmura t-il. T'as pas a t'en faire... »

Sherlock recula assez pour voir son visage et la main de John glissa de sa nuque à sa joue. Il lui sourit et se retint d'essuyer les larmes sur les joues de Sherlock parce qu'à chaque caresse il traçait un sillon de sang sur son visage. Et John ne voulait pas le salir.

« Ça en... Tu en v-valais la peine, dit-il, sa voix vacillant. »

Une vague de fatigue le submergea et il se sentit partir plus fort. Sa main se crispa plus fort sur la nuque de Sherlock avant de se détendre peu à peu. Lentement. Il entendit Sherlock l'appeler avec désespoir, comme en écho, plusieurs fois. Il ne sentait plus la douleur. Il sentit juste une dernière fois la peine déchirante de laisser un être cher derrière soi.




Plus tard, quand Lestrade arriva sur la scène de crime, il y avait une housse mortuaire qui recouvrait le corps de John, les sirènes hurlaient et une agitation peinée alourdissait l'atmosphère. L'inspecteur réprima son chagrin pour faire son boulot. Il interrogea les témoins, s'assura que tout était « en ordre ».

Le criminel avait été retrouvé par deux policiers qui avaient suivit Sherlock dans sa course, ils l'avaient rattrapés et ramenés au poste pour des interrogatoires plus musclés. Il serait inculpé pour meurtre plus tard, Lestrade y veillerait personnellement. Il était entrain d'interroger le dernier témoin quand il l’aperçu. Assis à l'arrière d'une ambulance, avec une couverture orange sur les épaules.

Cette scène rappelait douloureusement à Lestrade la première enquête sur laquelle John et Sherlock avaient alliés leurs forces pour coincer le gars du taxis. L'inspecteur n'avait cependant jamais vu le détective dans un tel état.

Sherlock était assis, les bras ballants, le regard dans le vide, les joues trempées de larmes qui coulaient sans s'arrêter. Il avait du sang sur la joue, une trace de main qui ne pouvait appartenir qu'à John. Il avait repoussé violemment tout ceux qui avait tenté de l'essuyer. Ses mains étaient crispés si fort sur le sol, autour de l'habitacle du véhicule que ses jointures étaient blanches.

Lestrade ne tenta pas de l'approcher, il aperçu la silhouette reconnaissable de Mycroft à coté de son frère, un réconfort silencieux, qui se passait de mot. Il espéra que le détective allait pouvoir surmonter ce nouveau coup dur que la vie lui envoyait tout en sachant qu'il n'existait qu'un seul John Watson et que rien ne pourrait jamais consoler Sherlock de sa perte.

........NAAAAAAAAAAAANNNN

BÉBÉ WATSON TTATT MON DIEU ! POURQUOI ! QAQ

OIIIIN c'est quoi cette non-happy-end? BOUHOUHOU Pauvre tit sherlock perdre John, vraiment quel coup dur