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Original - pas de spoil - L'âme d'un pilote

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - L'âme d'un pilote Original - pas de spoil - L'âme d'un pilote Icon_minitimeDim 19 Avr - 22:14

Fandom: Original
Prompt: Tu te plantes, et tu pourrais te brûler les doigts (kind of)
Note: Maneck en veut à Adi. Adi est puni. Les amis se révoltent.



L'âme d'un pilote





Qu'est-ce que tu croyais ?
Rien.
Justement, il n'avait rien cru.

Il avait refusé de penser à l'après. Penser au présent avait été déjà assez éprouvant comme cela quand Maneck ne s'était pas réveillé après l'opération qui lui avait rendu son âme. Ça avait été dur d'entendre les « Je vous l'avais bien dit » silencieux dans les regards apitoyés des médecins, de venir tous les jours en espérant et de repartir le soir les bras ballants. Alors non, Aditya n'avait pas pensé à l'après. Il n'avait eu aucune attente, juste de l'espoir. Un vague : s'il me déteste, ce sera une preuve qu'il est en vie.

Maneck était en vie.
Maneck le détestait.
Et bon sang, ce que ça faisait mal.

Ça faisait une semaine que le médecin avait fait le faux-pas de tout révéler à Maneck avant qu'il n'ait l'opportunité de le faire lui-même. Une semaine d'éveil. Une semaine qu'à chaque fois que Aditya venait lui rendre visite, les bips mesurant la fréquence cardiaque de Maneck s'accéléraient brusquement jusqu'à atteindre un tempo qui poussait une infirmière à le raccompagner hors de la chambre avec un sourire désolé. Une semaine qu'en passant le seuil, un regard meurtrier se posait sur lui.
Une semaine que Aditya restait dans le couloir.
— C'est pas juste.

Valentin fit les cents pas devant lui, se mordant furieusement l'ongle du pouce en lui jetant des coups d’œils en biais de temps à autre.
Si la vie était juste, ça se saurait.

Aditya haussa les épaules. Valentin leva les mains au ciel.
— Sérieusement, mec ! Je te l'avais dit qu'il t'en voudrait à mort ! Mais même si je le savais et que j'en étais sûr... C'est pas juste, répéta-t-il.
— Il va bien, c'est le principal.
— Oh, fais pas ta mère Thérésa avec moi, s'il te plaît, grommela Valentin. Tu peux débiter tes conneries avec ton air de Boudha mais tu me feras jamais croire que t'es content de la situation. Bordel, il est même pas en colère contre moi et je suis pas content de la situation.

Aditya se frotta les bras pour se réchauffer et se rassurer.
— Je ne sais pas ce que tu veux que je dise...

En dévoilant l'existence de Kassie, Maneck lui avait dévoilé une partie de lui, la seule partie vulnérable. Il avait placé un arc et une flèche entre les mains de Aditya en lui faisant confiance, en étant persuadé qu'il ne lui ferait jamais de mal. Et quand les circonstances l'avaient forcé à brandir l'arc et à tendre la corde, il avait fait l'impardonnable.
Il avait abattu Kassie.
— Je te l'avais dit, geignit piteusement Valentin.

Maneck n'était pas en colère. Il ne lui en voulait pas à mort.
C'était pire que ça.
Une partie de Maneck était morte.


***


L'infirmière s'affaira autour de lui avec ses ustensiles de torture, coupa le scotch qui gardait le tuyaux en place et lui mit un appareil dans la bouche qui ressemblait à un aspirateur de dentiste.
Dégoûtant.
— Ok, on va prendre une grande inspiration ?

Maneck s’exécuta et serra les poings sur les draps quand le tuyaux passa en sens inverse dans sa trachée jusqu'au bout.
— Vous pouvez tousser—

Elle n'eut même pas besoin de lui demander. Sa gorge le gratta et il toussa furieusement dans son poing tandis qu'elle utilisait son aspirateur infernal. L'infirmière plaça un masque à oxygène sur son nez et lui lança un sourire éblouissant.
— Et voilà !
Et voilà.


***



Apparemment, tout le monde s'était concerté pour lui rendre visite en même temps aujourd'hui. Maneck ne savait pas pourquoi ils continuaient de venir. Vraiment pas. Ce n'était pas comme s'il était de bonne compagnie de toute manière. Depuis qu'il avait appris, il passait plus son temps à mordre les gens qu'à leur parler. Il alternait entre crise de colère et apathie totale. Les infirmières lui avaient dit qu'il était libre de se balader – en fauteuil roulant – hors de la chambre mais il avait suffit d'une roue à l'extérieur pour se rendre compte de l'endroit où il se trouvait et il n'avait plus réussi à faire une seule initiative pour sortir depuis.
Nope.
Les quatre murs blanc/beige, ça lui allait parfaitement, merci bien.

Putain d'Aditya.


— Ok, ça suffit.

Le dos appuyé contre l'encadrement de la fenêtre, Valentin se redressa et embrassa leur petite assemblée d'amis du regard. Andrew et Sacha avaient les yeux rivés sur leurs chaussures, comme si leur affiliation avec Aditya les rendait coupable de quelque chose et comme s'ils auraient préférés se trouver ailleurs plutôt qu'ici. L'attention de Wilma se perdait par la fenêtre et elle ne cessait de détourner la tête dès que Maneck la regardait.
— Quoi ? Grogna-t-il.
— Je vais le dire parce que j'en peux plus : si t'es furax contre Aditya, tu devrais être furax contre nous tous aussi. Parce qu'à mon souvenir, aucun d'entre nous l'a empêché d'aller voir les McClane et personne n'a dit quoi que ce soit quand l'opération a été programmé.

Maneck sentit une veine battre sur sa tempe. Ses poings se serrèrent presque automatiquement à la mention des McClane et il toisa durement Valentin en un avertissement clair.
— D'ailleurs, tu devrais aussi être furax contre les McClane, parce qu'ils ont accepté de te rendre ton âme !
— La ferme.
— Maneck—
— La ferme !

Valentin se tut mais plongea la main dans l'une des nombreuses poches de son pantalon de travail tout tâché. Il en sortit un paquet de photos qu'il jeta d'une main tremblante sur le matelas, à coté de la cuisse de Maneck. Valentin souffla et se frotta le front.
— Je suis désolé, mec. Mais tu te plantes, là.
— Val, protesta Wilma.

Valentin la pointa d'un doigt vindicatif tout en parlant à Maneck.
— Wilma s'en veut parce qu'elle a donné ta place à un autre glandu au boulot et qu'elle ne voulait plus te rendre visite à l’hôpital parce que ça lui faisait trop de peine. Mais c'était pas de sa faute parce que tout le monde, et je dis bien tout le monde, nous disait que c'était fini pour toi.

Wilma couina et se recroquevilla sur elle-même en fermant la bouche. Sur sa lancée, Valentin poursuivit.
— Andrew s'en veut parce qu'il n'a pas été aussi présent pour Adi qu'il l'aurait voulu. Mais c'était pas de sa faute parce qu'il s'est démené pour faire rouler une pharmacie qui fonctionne à trois employés seulement avec l'aide de Sacha.

Andrew déglutit et pinça les lèvres. Sacha croisa les bras devant sa poitrine quand Valentin se tourna vers elle.
— Sacha s'en veut parce qu'elle aurait voulu faire plus mais c'était pas de sa faute parce que ce qu'elle faisait, c'était déjà énorme. Et je m'en veux parce que je te connais depuis le collège et c'est pas moi qui passait le plus de temps avec toi à l’hôpital. Et je crois que je m'avance pas trop en disant qu'on s'en veut tous parce qu'on t'a abandonné et qu'on a l'impression qu'on aurait été de meilleures potes si on avait cru aussi fort que Aditya qu'on pourrait te récupérer un jour. Adi était toujours fourré dans ta chambre dès le début des heures de visite, Adi parlait avec tes médecins, Adi a parlé avec les McClane, Adi a endossé toutes les galères qui te concernait et Adi t'a jamais lâché.

Maneck les examina tour à tour. Le problème dans tout cela, c'était que rien, rien ne semblait pouvoir percer le mur derrière lequel étaient retranchées ses émotions. Le regard de Maneck passa de l'un à l'autre. Il chercha quelque chose en lui, une étincelle de sentiments, n'importe quoi. Mais rien ne vint.
Fatigué de tout ce cinéma, il se passa une main lasse sur le visage.
— Ok. Super.
— C'est tout ce que ça te fait ?
— Je m'en bats les couilles. Sortez de ma chambre et vous sentez pas obligés de revenir surtout.
— Maneck—

Avec fureur, il baissa la main et les fusilla du regard.
— J'ai dis : dégagez de ma putain de chambre.

La démarche lente et choquée par la conversation, Andrew, Sacha et Wilma furent les premiers à partir. Valentin resta en retrait et secoua la tête avec un air défait. Il soupira lourdement, marmonna un « connard buté » et s'en alla en claquant la porte.

Maneck prit le paquet de photos que Valentin avait mis sur le matelas et voulut les jeter dans la corbeille mais manqua sa cible. Les clichés s'éparpillèrent au sol. Il souffla.

Maneck en avait ras-le-bol de leurs conneries.
Ras-le-bol.



A suivre...
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